Tu galopes en roucoulant comme un gamin jusqu’au manoir, ne rencontrant, pour l’instant que peu de résistance dans ce bout de jardins. Tu l’ignores, mais ça t’arrange bien de t’éloigner du théâtre principal des hostilités, puisque l’endroit fourmillait de loups de ta meute que tu avais laissé en plan à la Values Brigades. En bref, si tu n’avais pas eu le nez rivé aux succulentes odeurs de fleurs et de bonne bouffe, tu aurais pu sans souci renifler le cuir de Fish.

Affublé de Baruch et d’une poignée de SFW, tu déboules dans l’entrée, et tu lâches un sifflement admiratif devant la splendeur des lieux. « Tu crois qu’ils ont des tenues en rab ? » que tu demandes à Baruch « j’ai l’impression qu’on fait un peu tache dans le décor » Tu mets à sac la pièce voisine, fouillant dans tous les sens. « Bingo ! » que tu ricanes en tombant sur une pièce réservée aux tenues de rechange des demoiselles d’honneur (au cas où, tu sais pas, y’en ait une qui dégobille d’émotions). Un troisième larron de la NSFW siffle de frustration, comme quoi vous avez pas de temps à perdre en futilités pareilles. Tu jures que si, tandis que tu t’engonces dans une robe visiblement trop petite, dont le corset baille lamentablement, fendu en deux sur ton énorme poitrail. « Splendide ! » Tu fais un tour sur toi-même lorsque vous entendez du raffut à l’étage.

Pointant de nouveau le nez dans l’entrée, vous montez avec précaution (enfin surtout toi, levant ta robe comme une pucelle) l’escalier. Juste avant d’atteindre le palier supérieur, tu arraches des mains l’une des bombes de tes coéquipiers, et envoie un fumigène pour te ménager une entrée digne de ce nom. Puis, très vite, vous vous retrouvez nez à nez avec une farandole de jolies dames, toutes plus resplendissantes (et remontées) les unes que les autres. Les sortilèges fusent des deux côtés et tu te rabats en seconde ligne, esquivant lourdement certains sorts, grâce à tes sens aiguisés, d’autres venant mordre ta nouvelle robe sous forme de langues de flammes. « Wouh ! Euh… c’est qui la mariée là-dedans ? » Jetant ton dévolu au hasard, tu te jettes sur la première qui te passe à portée de bras, l’écrasant contre un mur, te saisissant du bras armé de sa baguette, le nez dans ses cheveux. « Tu sens bon, toi, c’est toi qui t’marie ? »

Spoiler:

Les mariages sont l’un des rares divertissements grossiers que Zeke s’autorise avec entrain, la perte de temps que représente un tel évènement amplement dépassé par le nombre d’opportunités que cela représente - d’autant plus quand il s’agit de celui d’un confrère mangemort confortablement installé au gouvernement, à la tête de la BPM, qui plus est. Alors il en profite pour offrir ses sourires les plus charmants et ses anecdotes les plus fascinantes, pour féliciter Benjamin pour l’organisation sans faille (comme toujours) de Rosier Events, pour serrer toujours plus de mains, pour saluer quelques business partners perdus dans la foule, pour faire preuve d’une sympathie égale envers les employés de la BCBC qu’il peut y croiser au détour d’un énième verre de champagne, pour complimenter allègrement les accoutrements des convives - bref, pour dérouler son petit numéro de membre solaire de l’élite britannique feignant de s’intéresser à quiconque croise son chemin.

Dix minutes qu’il est plongé dans une conversation pour le moins captivante avec Kalen (au sujet de leurs affaires communes, de quoi d’autre pourraient-ils bien discuter ?), ignorant l’excitation grimpante du reste des invités quant à l’approche du moment que tout le monde attend avec impatience - le début de la cérémonie, et l’échange cringe des voeux entre les deux mariés. Autant dire qu’Ezekiel a hâte d’être débarrassé de cet instant trop intime et trop embarrassant pour poursuivre ses échanges autrement plus intéressants que l’étalage mielleux et public de sentiments impudiques qui ne regardent personne d’autre que les concernés - c’est le jeu, après tout, avec les mariages, un jeu un peu gênant tout de même.

Zeke en serait presque reconnaissant, quand l’assourdissante détonation, puis les premiers cris se font entendre à l’entrée de la tente, ne serait-ce que de retarder un minimum la cérémonie. Il l’est un peu moins, lorsqu’il lit une forme de panique dans les yeux de Kalen, et qu’une épaisse fumée s’engouffre sous le chapiteau. ”Mais je t’en prie”, lui offre-t-il simplement dans un sourire en ouvrant la main vers les intrus enragés qui viennent de faire leur apparition, avant que le chef de la WVDB ne lui adresse un signe de la tête et disparaisse dans la foule agitée.

”Bon. Il est peut-être l’heure de rentrer”, marmonne Ezekiel pour lui-même en reposant sa coupe de champagne, détaillant, un sourcil relevé, les convives s’activer en tous sens, et les sauvages crasseux envahir le chapiteau. Et alors qu’il prend l’impulsion pour transplaner en direction de Londres, un énervé à l’apparence questionnable s’élance vers lui, le visage déromé par la haine. Par réflexe, Ezekiel agite ses mains dans l’air en soufflant la première incantation offensive lui venant un esprit, un sort jaillissant de ses paumes aussitôt pour atteindre son assaillant. Et sans un regard en arrière, il disparaît dans un craquement et un soupir exaspéré.

tltr:

Spoiler:

T'es loin d'être bête. Des défauts, sans doute que tu en as, même si tu mets au défi quiconque de te reprocher quoi que ce soit. Mais s'il y a bien une chose qu'on ne peut pas t'enlever, c'est que tu es loin d'être bête. Tu restes une Serdaigle après tout. Et ce n'est pas parce qu'il te manque un œil que tu es aveugle non plus. Dès lors que ta chère et détestable cousine est apparue dans le champ de vision de ton fidèle fiancé, toute son attitude a changé. De sa grippe étouffante autour de ta taille à son regard perdu sur la silhouette de la blonde. Non, tu n'es pas dupe. De toutes les femmes, de toutes les sorcières, il fallait que ton cher et tendre ait jeté son dévolu sur cette poupée insipide qui ose salir le nom de Rowle. Sur cette sorcière privilégiée qui t'a toujours traitée comme une freak alors que vous n'étiez que des enfants. Le visage impassible, ton regard scrute tour à tour la greluche et son amant probable. Et puis tu souris, parce que t'as toujours été très forte pour ne rien laisser paraître. “ Tiens, tiens, le couple dont tout le monde parle. Anthea, ma chère cousine ! Cela faisait longtemps ! Tu es de toute beauté, qu'elle ose te dire. ” “ Ma chère Isaura ! Quel plaisir de te voir ici. J'ai appris pour ton mariage. C'est regrettable, vraiment. J'ai été étonnée d'apprendre que tu revenais en Angleterre... La France semblait être le pays parfait pour toi. ” Whatever that means. En tout cas, la France la tenait éloignée de toi et c'était une épine de moins dans ton pied. “ Je n'ai pas encore eu l'occasion de te féliciter pour tes fiançailles. Quelle belle nouvelle, je suis sûre que vous formerez un magnifique couple. ” Tu souris de plus belle. Le bal des hypocrites. “ On le forme déjà, dis-tu en resserrant un peu ton étreinte sur Dante, trop obnubilé par ta bécasse de cousine. ” “ Isaura. Tu es divine aujourd’hui… ” Tu lui lances un regard en coin. C'est qu'il ne ment pas l'abruti. C'est qu'il la flatte vraiment, sous tes yeux. L'affront te reste en travers de la gorge. Et le voilà qu'il se penche pour murmurer quelque chose à son oreille, semblant complètement oublier qu'il a une fiancée, et qu'elle est là, juste à côté de lui, toujours enlacée dans ses bras.

Mais tu n'as pas le temps de rétorquer quelque chose que le monde autour de vous semble s'écrouler. Une fumée dissimule l'attaque ennemie et bien vite le sigle de la NSFW, une bande de salles hybrides écervelés, apparait dans le ciel. Dans la tumulte, dans le chaos, tu sembles retrouver des couleurs et t'épanouir en milieu naturel. Le regard un peu fou, tu observes autour de toi, ta baguette déjà brandie, un grand sourire aliéné naissant sur ton visage. Tu ignores ton semblant de fiancé qui se place héroïquement devant vous comme si les Rowle avaient besoin qu'on les protège, et ton attention ne lui revient que lorsque son visage se fait tuméfier par un projectile. Tu te détestes. Tu te détestes et tu le détestes parce qu'en cet instant, tu as eu peur. Peur qu'on vienne défriser sa moustache. Peur qu'on vienne abîmer son visage. Peur qu'il lui arrive quelque chose. Parce qu'il a fini par se frayer un chemin dans les méandres de ton esprit tordu. Que pour la première fois de ta vie, quelqu'un semblait te comprendre et t'aimer pour ce que tu es. Que bêtement, tu t'es mise à espérer. Bêtement, oui, car... “ Bordel ! Izzy tu…vous n’avez rien ? ” L'erreur ne t'échappe pas, bien sûr, pas plus qu'elle ne doit pas échapper à Isaura. Tu ignores si ce qui te blesse le plus est de voir que ton propre futur époux est en réalité épris de la pimbêche qui te sert de cousine ou le fait que cette dernière sache qu'elle a ainsi un ascendant sur l'homme qui t'es promis. Quoi qu'il en soit, ton ego en prend un coup. You should have known better.

Et le voilà qui saisit la main de la blondasse, d'instinct sûrement, car des deux c'est elle qu'il ne supporterait pas de perdre. Le message est très clair pour toi, et la colère boue déjà en toi comme de la lave en fusion. En retrait, tu vois du coin de l'œil une ombre se jeter sur toi. D'un simple geste de la main, tu lances le sortilège de mort que tu aimerais pouvoir lancer à ton Burke si tu en étais simplement capable. La bête tombe à côté de toi, inerte, et tu sens encore la magie suinter de tes doigts, s'évaporer par chaque pore de ta peau tant ta rage et ta peine sont grandes. Nadia serait fière de toi et de tes progrès, mais elle te reprocherait sûrement de ne pas parvenir à maîtriser tes pouvoirs. Quoi qu'il en soit, tu ne te félicites même pas de tes prouesses. En face de vous, un autre dégénéré d'hybride fonce sur ton (ex) futur époux (tu ne sais pas encore) et tu tends ta baguette en sa direction. “ Endoloris ! ” Mais ce n'est pas l'hybride qui se prend ton sort en pleine face, mais bien Dante. Devant ta malheureuse erreur, tu restes impassible. “ Désolée. J'ai eu du mal à viser avec tout ce mouvement, tu dis, tout en stupéfixant malgré tout l'hybride. ” Le regard que tu lances à Dante en dit long. Tu sais. Et ça n'avait rien d'une erreur. Ta vengeance sera bien plus amère qu'il ne l'imagine.

Malgré tout, tu te diriges également vers le Manoir avec eux, mais distances les deux blondinets et leur hybride de compagnie pour te mêler à l'action. Tu as grand besoin de chaos et de tout détruire sur ton passage. Tu entres dans le manoir, là où la fête est plus folle, mais bien vite tu te retrouves plaquée au sol, sans vraiment voir ce qui t'arrive.

Spoiler:

Kalen n’est pas particulièrement fan des mariages. C’est long, fastidieux, et l’idée de partager une table en compagnie d’autres personnes le plonge dans une angoisse terrible qu’il doit s’efforcer de masquer. Autant dire qu’il préfèrerait pouvoir esquiver ce genre de cérémonie. Mais c’est Marlon qui se marie, alors Kalen n’a pas tellement pu dire non. Corban et leur père sont là eux aussi, mais Kalen s’est empressé de se trouver une petite place le plus loin possible du reste de sa famille pour éviter d’avoir à faire la conversation avec eux. Et heureusement, Valerian l’accompagne et Kalen trouve un réconfort certain à ses côtés. La discussion dans laquelle il finit plongé avec Zabini l’aide à chasser l’ennui et Kalen finit presque par passer un bon moment, au final.
C’est là que les hybrides de la NSFW décident de s’inviter à la petite fête. Kalen se fige, les yeux écarquillés alors que la première chose à laquelle il pense est Valerian qui s’est éclipsée il y a quelques minutes pour se rendre au manoir. Kalen serre les dents. Il n’est pas venu en tant que second de la WVDB aujourd’hui et la sécurité de Val prime sur celle des autres convives. Et puis, Corban est là, c’est lui le chef, après tout. ”Mais je t’en prie,” lui dit Zabini et d’un signe de tête, Kalen tire sa baguette du holster qu’il porte sous sa robe de sorcier avant de se fondre dans la foule de gens paniqués pour sortir du chapiteau.

Il s’empresse de se diriger vers le manoir tout en éliminant d’un sort efficace les sauvages de la NSFW qui se tiennent sur son chemin. Une fois à l’intérieur, Kalen observe les alentours et s’apprête à prendre les escaliers lorsqu’un bruit fracassant attire son attention. Le Handler s’immobilise et son souffle se bloque dans sa gorge lorsqu’il reconnaît la silhouette étendue sur le sol, à quelques pas de lui. “Fuck,” jure-t-il avant de se précipiter vers Myrthild pour s’agenouiller à côté d’elle. Ses doigts se glissent immédiatement dans le cou de la soeur de Marlon et il compte désespérément les secondes en espérant que… là. Son pouls est faible, mais il bat.
Elle a besoin de soins, et vite. Mais il ne sait toujours pas où est Valerian et il ne peut pas se permettre de partir sans elle. Alors Kalen s’empresse de lancer quelques sorts basiques pour permettre à Myrthild de tenir jusqu’à ce que les secours arrivent. “Désolé,” dit-il entre ses dents serrées avant de se relever.

Il s’empresse de prendre les escaliers, son coeur battant la chamade alors qu’il ne trouve toujours aucune trace de Valerian. La fumée des fumigènes lui pique la gorge et les yeux, alors Kalen tente de la dissiper à l’aide de sortilèges. Il ouvre la bouche, prêt à appeler son épouse, lorsque la fumée se dissipe suffisamment pour le laisser apercevoir une silhouette bien trop familière. Greyback. Formidable. Il ne parvient pas à voir le visage de la personne qu’il a attrapée, mais Kalen ne se pose même pas de questions.

Greyback doit être éliminé.

Alors il lève sa baguette et l’Avada Kedavra file droit sur la créature.

Spoiler:

En ce jour de fête, tout n'est que grandeur et élégance. Et pourtant, Isaura ne sait que trop bien à quel point la noirceur et les faux semblants se cachent derrière les sourires de façade. Tout n'est que mascarade. Une vaste de théâtre, où le moindre mot, le moindre sourire ne sont que des gestes calculés pour dissimuler ses véritables intentions. Et Isaura, elle excelle en la matière. Le visage angélique, et le sourire charmeur accompagnent des piques plus acérées que des dagues. Après tout, c'est ainsi qu'on élève les jeunes filles de bonne famille. Toujours sourire. Toujours se montrer polie ... mais sans jamais oublier de glisser quelques piques entre les banalités. Elle maitrise à la perfection cet art. Se montrer à la fois aussi douce et angélique qu'une enfant innocente mais également aussi dure et tranchante qu'une lame de glace. Des mots toujours maitrisés à la perfection, mais toujours enveloppés d'un voile de soie.

Et aujourd'hui, la situation semble des plus parfaites pour jouer le jeu des faux-semblants. Elle observe le couple Burke, son éternel sourire mesquin affiché sur ses lèvres fardées. Quel tableau étrange quand on y pense. Dante, le prince des enfers qui lui avait ravi son coeur. Et Anthea. Sa maudite cousine, sortie d'ou ne sait quel caniveau par sa vieille tante complètement excentrique. Un couple que jamais elle n'aurait pu deviner. Après tout, aurait-elle pu imaginer Dante avec quelqu'un d'autre ? « Isaura. Tu es divine aujourd’hui… » Elle hausse un sourcil, Isaura. Il faut dire qu'elle avait sorti le grand jeu, avec sa robe. Elle sourit légèrement, alors que Dante se penche vers elle. « Tu m’excuseras, je ne crois pas le moindre de tes mots. Mais j’espère que tu me réserveras une danse, en l’honneur du bon vieux temps... » Elle arque un sourcil. Tiens donc ?  « Dans tes rêves, Burke. » qu'elle répond, aussi vénéneuse qu'on peut l'être. Et pourtant, le cœur lui s'est emballé à cette simple pensée. Lui. Elle. Ses mains tenant sa taille, et son visage enfoui contre son cou. Leurs corps qui ondoient le long d'une musique entrainante. L'image est brève, magnifique. Fugace fragment d'une histoire illusoire, oubliée. Elle rejette cette penchée. il n'est plus rien pour elle. Rien de plus qu'un souvenir au goût amer.

Et soudain, tout n'est que chaos. Des cris qui résonnent. Du verre qui se brise. Et des sortilèges qui retentissent çà et là, en maints éclats de lumières. Là où aurait dû se dérouler la célébration d'un amour, tout n'est que désolation. Elle regarde autour d'elle, Isaura. Un instant prise par la surprise. Tout s'était déroulé si vite, à peine le temps d'un battement de cil. Soudain, Dante se place devant elle, la protégeant des sorts qui pleuvent autour d'eux. « Bordel ! Izzy tu…vous n’avez rien ? » Izzy. Le nom maudit, tout droit sorti de ce passé oublié. Un nom qui la ramène droit dans les affres de leurs mémoires bafouées. Un nom qu'elle a claquemuré loin dans les méandres de ses souvenirs, oublié. Elle fronce les sourcils, surprise. Bien-sûr, l'erreur de lui échappe pas. Et au vu de la tête d'Anthea, elle ne lui a pas échappé non plus. Elle ne peut s'empêcher de sourire légèrement, Isaura. Presque amusée de la situation, bien que légèrement troublée. Mille questions se bousculant dans sa tête, alors qu'Anthea, tirant un sortilège qui atteint directement Burke.

Oui. Elle l'a entendu. Et visiblement, elle semble bien décider à le lui faire payer. LA rancune doit être un trait de famille, chez les Rowle. Soudain, Dante lui saisit la main, l'entrainant vers le manoir. « Venez. Je vais vous mettre en sécurité. » Isaura retire vivement sa main, se saisissant de sa baguette. « Et tu crois que j'ai besoin de toi pour me protéger, Burke ? » Lance-elle, la voix teintée de mépris. Que croit-il donc ? Qu'elle a besoin de lui ? Qu'il est encore en droit de la protéger ? D'un geste, elle lance un stupéfix vers l'un des hybrides. « Après tout, nous les Rowle savons parfaitement viser, pas vrai, Anthea ? » avec un sourire, avant de se diriger vers le manoir, la tête haute.

Spoiler:

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mariage de freya & marlon

12 mai 2007

« J’espère que ta stratégie n’est pas de dégobiller sur les assaillants, Travers ! » Si ton témoin était manifestement amer d’avoir raté la petite sauterie de la veille, il semblait bien décidé à ne manquer celle d’aujourd’hui sous aucun prétexte. Rodolphus Lestrange sur les talons, tu arrives enfin à la porte du manoir. Lorsque vous entrez à l’intérieur, les cris et les sortilèges attirent immédiatement votre attention vers les escaliers menant aux étages. Tu crois reconnaître deux des hybrides aux prises avec les demoiselles d’honneur. Le mal odorant, affublé d’une vieille robe appartenant à Adèle Travers, est sans aucun doute Fenrir Greyback, l’ancien chien d’un pauvre type devenu hound à son tour (et auquel Langford semblait vouloir prêter une liaison avec Wolfram von Bäume). L’autre, celui à la mine blafarde, tu as oublié son nom, mais son visage te rappelle toujours quelque chose. Tu ne sais plus si tu l’avais croisé au niveau deux, ou s’il était passé entre tes mains expertes du temps où tu œuvrais au niveau neuf. Quoiqu’il en soit, il ne devait pas avoir gardé un souvenir radieux de vos rencontres. En haut des marches, à quelques mètres de la rambarde explosée, tu aperçois Freya, apparemment saine et sauve. Pour l’instant. Elle est plus belle que jamais dans sa robe d’un blanc immaculé, et pourtant, tu diriges ta baguette dans sa direction. En un sortilège, sa tenue perd de sa superbe et le tissu prend une teinte bleue nuit, beaucoup plus passe-partout. Tu te doutes bien que cela ne la sauverait certainement pas du pire, mais si tu pouvais retarder l’échéance de quelques minutes, peut-être cela serait-il suffisant. Au pied des escaliers, la silhouette de Kalen Yaxley se dérobe et tes yeux viennent alors se poser sur Myrthild, dont le corps tremblant gisait à même le sol. Rejoignant ta sœur sans plus tarder, tu viens t’accroupir auprès d’elle et sans même réfléchir, ta main vient saisir la sienne. Pour s’assurer qu’elle vit toujours, mais aussi pour qu’elle sache qu’elle n’était pas seule. Tu n’avais jamais vu Myrthild dans un tel état, cette triste posture ne correspondait pas à l’image que tu avais toujours eue d’elle, une sorcière fière et redoutable que rien ne semblait émouvoir. « Ça va aller, Myrth, tu es la femme la plus forte que je connaisse. » Ta voix se voulait rassurante mais tu étais une nouvelle fois tiraillé par un cruel dilemme. Tu te revoyais lors de la réception de Zabini en octobre dernier, abandonner ton sang pour aller retrouver celui d’une traîtresse. Mais aujourd’hui, tu ne laisserais pas Myrthild livrée à elle-même au milieu d’une foule voulant sa mort. « C’est ton jour de chance, Bertram arrive. » Relevant la tête vers le hall d’entrée tu fis signe à ton beau-frère de rappliquer sans plus tarder. Pour une fois qu’il était là quand on en avait besoin, il fallait bien qu’il sauve son épouse, à défaut de sauver son mariage. Repartant en direction des escaliers, tu te figes brusquement lorsqu’un éclair de lumière verte émane de la baguette du second de la Values Brigade. « Yaxley, qu’est-ce qui ne va pas chez toi ? Tu aurais pu tuer ma femme ! » Pas que le sort des autres demoiselles d’honneur t’ait été complètement égal, mais disons que tu savais où étaient tes priorités. Mais alors que tu es trop occupé à lancer un regard assassin à Kalen, un sortilège tranchant vient te lacérer les cotes. La violence de l’attaque doublée de la brûlure lancinante qui s’échappe de ta chair ouverte te clouent subitement au sol. Le liquide carmin et pur commence à perler sur le carrelage. La prochaine fois tu diras à Perseus de concevoir des costumes un tant soit peu plus résistants, au lieu de comploter contre le Lord. Tu relèves finalement les yeux et à travers ton regard rendu flou par la douleur, tu distingues la silhouette du vampire que tu croyais avoir reconnu quelques instants plus tôt. Mais au lieu de te porter le coup de grâce alors que tu es momentanément immobilisé, le monstre s’éloigne et semble vouloir se rapprocher de la sorcière parée d’une robe bleu nuit. Laissant un grognement rauque t’échapper, tu te relèves non sans mal, une main posée sur l’abdomen pour mieux compresser la plaie béante, et l’autre enserrant fermement ta baguette magique. Tu montes les escaliers en jurant à chaque marche. Il pouvait tuer qui il voulait, mais pas Freya, tu ne le permettrais pas. Alors puisant dans les forces qui te restait, tu vises le dos du vampire et lances un Bombarda qui vient frapper son épaule de plein fouet, en laissant un sinistre craquement dans son sillage. Continuant de tituber dans leur direction, c’est aux pieds de Freya que tu finis par t’effondrer. « Désolé pour la robe. »

Spoiler:

Azra avait parlé trop vite. Ils ne pouvaient définitivement pas avoir une journée sans rebondissements. Elles n'avaient pas encore quitté le manoir, que déjà le mariage tournait au vinaigre. Il y a du bruit, énormément de bruit à l'extérieur, et rapidement, au cœur du manoir aussi. Aucune d'elles n'a le temps de regarder par la fenêtre, ce qu'il se passe, que déjà des pas lourds se font entendre dans les escaliers. La Shafiq soupire. Elle est énervée, que l'on ose déranger ce jour si particulier. Elle regarde à tour de rôle, Lizzie, Freya, Gina et Myrthild. Elle pourrait déjà transplaner avec elles, pour qu'elles soient toutes saines et sauves, mais visiblement la mariée en a décidé autrement, et elle la comprend. Si son futur mari avait été quelque part sur ce foutu champ de bataille, elle y serait allée aussi. ─ Je n'ai jamais été du genre à être demoiselle en détresse non plus. Elles n'auraient pas le temps d'utiliser un passage secret, comme le suggère Gina, mais à cinq, elles devraient réussir à s'en sortir. Elles ne sont pas sorties de l'école, loin de là.
Il ne faut pas longtemps, avant qu'un espèce de truc surgisse dans les escaliers. Azra reste, pour le moment, proche de Freya, se doutant bien, que c'est après elle, qu'ils en ont. Saboter le mariage de la Abbott n'est pas vraiment un hasard. Elle se demande quand même ce qu'ils ont foutu avec la sécurité. Ils auraient dû être plus, prévoir ce genre de choses. Elle est plus que soulagée, de ne pas avoir emmené Haris avec elle. L'homme étrange, vêtu d'une .. robe (?) s'en prend à Myrthild d'abord. Azra garde sa baguette près d'elle, toujours proche de Freya. Elle garde aussi un œil sur Lizzie et Gina. Lorsqu'elle reporte son attention sur la Travers, elle n'est plus là, et le type en robe lui, par contre, n'a pas bougé. Son rythme cardiaque s'affole. ─ Confringo ! Son sort n'a pas vraiment atteint sa cible, mais a eu pour effet, d'attirer son attention. Elles n'ont pas le temps de réagir, qu'un éclair vert vient illuminer la pièce. Par réflexe, Azza se baisse et entraîne Freya avec elle. Tout va vite, Fenrir se retrouve poussé sur elle, et un fumigène est lancé. La fumée lui irrite la gorge et les yeux. Elle perd des yeux la mariée. Tout ce qu'elle voit, c'est cette infâme créature ridicule accrochée à sa jambe. Alors, elle le pousse comme elle peut, avant de lancer un  ─ Stupéfix !

Spoiler:

Enfouie, dans les aspérités incendiées de ton imaginaire damné, le mariage avait toujours recouvert l’aspect de quelque chose de merveilleusement sacré, quelque chose dont tu avais toujours rêvé, mais que l’on t’avait donné mutilé, puisque l’être à qui tu étais offerte pour l’éternité n’était pas aimé. Seulement, dans le chamboulement de tes pensées empoisonnées, la nouvelle union de Marlon possédait quelque chose de bien moins noble et révéré. Une simple farce au comique douteux, dont tu ne croyais même pas à la pérennité. Alors, bien décidé à écorcher quelque peu ce fabuleux moment où une femme visiblement déraisonnée allait dire oui à un homme définitivement déséquilibré, tu arrivais sur le lieu des festivités avec un retard tout à fait calculé. Seulement, ce n’est pas l’enchanteur parfum des fleurs qui vient t’embrumer, mais celui du soufre, ce n’est pas un horizon immaculé et opalin que tu vois s’étendre, mais un univers entaché par le carmin, ce n’est pas la douce symphonie des violons qui vient t’envoûter, mais la mélopée désaccordée de la furie. « Évidemment, mon cher cousin devait rendre l’événement sinistre. C’est tout lui. » Incarnation de l’enfer, les corps se mêlent et s’entremêlent dans un chaos digne du schéol. Véritable tempête qui t’immerge avant même que tu n’aies eu le temps de penser à t’échapper, trop concentrée que tu étais à trouver de quoi critiquer celui avec qui tu entretiens une si belle rivalité. Les vagues se succèdent, celles faites de chair humaine, celles faites de sortilèges auxquels tu échappes prestement, perdant dans le courant ton époux après lui avoir vicieusement soufflé. « Cette fois, il tue son épouse le premier jour des noces, ses plans tordus sont de plus en plus dénués de finesse. »

Puis, recrachée par la marée, tu finis par te glisser dans le manoir, cherchant vainement à te réfugier. Tu refusais tout bonnement de périr le jour du mariage de Barbe Bleu, à tes yeux ta disparition constituait un trop beau présent qu’il était loin de mériter. Tu préférais de loin le combler avec ce magnifique tableau, figurant les traits de la première épouse Travers, que tu avais spécialement fait réaliser pour l’occasion. Tu savais déjà, que lui et Frida allaient l’adorer. « On ne m’a même pas attendu pour gâcher les festivités… » Bien rapidement, ton timbre est étouffé par l’émotion, le venin se figeant dans ton carmin, alors que sous l’argenté de tes opalescences s’étend le corps inanimé de ta cousine préférée. Figée, véritable cariatide, ton derme se mue en marbre, t’es tout juste capable d’entendre les mots trempés de désespoir que Bertram lui murmure. « Reste avec moi, t’as pas le droit de me laisser. Je ne peux pas te perdre aujourd’hui Myrthild. Pas toi… Je ferais la peau à celui qui t’a fait ça. » Venimeuse promesse enragée qu’il crache. Les traits bouleversés, les prunelles enflammées par le brasier et le feu de la rage, il l’emporte avant même que tu n’aies eu le temps de l’interpeller. « Myrth… » Un mot que tu souffles avant que la furie ne s’abatte sur toi, avant qu’une ombre pleine de ténèbres t’envoie valser dans le décor dévasté. Une plaie qui s’appose sur ta cuisse, alors que tu n’es plus qu’une poupée à la porcelaine brisée, à la soie déchirée, privée d’une baguette qui a roulé trop loin pour que tu puisses l’atteindre. Les flammes viennent caresser tes doigts, enchanter ton derme, t’as plus que ça pour te défendre. Il ne te reste qu’un peu d’alchimie pour espérer survivre. Au fond de toi, tu le savais avant même d’arriver, ce mariage était voué à être raté… Foutu Marlon.

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