LÉVIATHAN ♆ ANTHEA

anthea rowle

i put the hot in psychotic

freedom

fries.

âge » 23 ans. fréquence de connexion » tous les jours, merci le confinement. comment t'as connu le forum ? » j’y suis depuis un moment. avatar » victoria pedretti, crédit

awona. mon personnage est » [x] inventé [] un PV [] un scénario [] un pré-lien [] tiré des livres.

NEW ORDER

nom prénom(s) » Tu sais pas quel est le délire de ta mère avec la mythologie et l'antiquité grecque. Quoi qu'il en soit, toute ta fratrie a hérité de prénoms anciens. Pour toi, c'est Anthea (Ανθία), qui signifie "fleur" et, au sens figuré, "l'excellence". Tu t'es toujours plus identifiée à l'excellence qu'à la fleur... Tu ne connais pas ton prénom de naissance, puisqu'il a été changé très tôt, à quelques mois seulement, alors que tu as été adoptée par les Rowle. Ta mère, Rosemary, a préféré effacer tout votre passé en vous prenant sous son aile, et avoir des prénoms similaires était un moyen de vous rassembler, de vous unir sous un même étendard, malgré vos différences physiques évidentes.

surnom(s) » T'as l'habitude qu'on te surnomme Thea. Tu trouves pas ça particulièrement joli, mais c'est c'qui est venu naturellement à tes proches. Ça doit être plus facile à dire dans une phrases, tu penses, et puis de toutes les façons ça n'a pas réellement d'importance. Tu t'en fiches bien de comment on t'appelle, pourvu que ça n'soit pas dégradant. En revanche, c'est vrai que t'aurais bien aimé écoper d'un surnom du genre the Leviathan slayer depuis ton dernier voyage, mais tout ce que t'as récolté depuis ce sont quelques remarques du genre : « You look like a pirate now. » Merci Kevin, t'avais compris. Mais tu désespères pas, tu t'dis que ça viendra avec le temps.

date de naissance » T'es née en 1984, le 24 octobre plus précisément. C'qui est plutôt nul avec cette date de naissance, c'est que t'as dû attendre une année supplémentaire avant de recevoir ta lettre pour Poudlard. Du coup, t'étais l'une des plus âgées de ta promotion. Cette date te place également sous le signe du scorpion, et même si t'as jamais trop cru à ce genre de choses, t'as aussi toujours trouvé que ce signe t'allait bien. Pour t'amuser, t'aimerais bien savoir quel est ton ascendant, ou ton signe lunaire... Mais tout ça tu peux pas le savoir, car faudrait encore que t'ais la certitude de savoir d'où tu viens, vraiment...

origines & nationalité » Il paraît que tu viens d'ailleurs. C'est pas très parlant ça, parce que "d'ailleurs", c'est on ne sait trop où. Y a une partie de toi qui te demande si tu viendrais pas d'une union interdite entre sorciers importants de Grande Bretagne. Mais ta mère t'assures que non, qu'elle t'a récupérée quelque part en Europe, dans les montagnes autrichiennes. Tu sais pas si c'est vrai. Ce dont t'es sûre, en revanche, c'est que tu es britannique. A défaut de l'être de sang, tu l'es de cœur, et surtout tu l'es aux yeux de la loi.

pureté du sang » Comme tu sais pas d'où tu viens, t'as eu un petit coup de chaud en passant le sortilège Von Baüme. Tu t'disais que ta mère t'avais peut-être menti et qu'elle avait pas vraiment de moyen d'être sûre. T'as donc été très soulagée d'apprendre que, toi aussi, tu étais sang pur, et que ta place dans la société était donc bien garantie.

métier/études » T'as eu la chance de faire partie de l'élite en rejoignant les bancs de Poudlard, au sein de la maison Serdaigle. On peut pas dire que tu n'ais pas été surprise en voyant où le choixpeau t'avait répartie, mais t'en étais contente. T'as toujours aimé les surprises, ça t'sort de ton ennui. Récemment, t'es entrée à la Morgana College of Diplomacy où tu étudies pour devenir diplomate. Mais vu les récents événements, tu t'demandes si tu serais pas faite pour une vie d'aventures, et si tu ne devrais pas te réorienter.

orientation & état civil » Ça te paraît inconcevable qu'on te demande quelle est ton orientation sexuelle. Il n'y a qu'une option possible pour toi, et ce sont les hommes. Tu t'es jamais posé la question, parce que c'est comme ça. C'est naturel, c'est la loi qui le dit. En vérité, t'as jamais eu de vrais sentiments pour qui que ce soit, et t'es pas certaine de comprendre le concept. T'as l'impression qu'aimer, c'est posséder quelqu'un. Et les gens tu les possèdes trop vite, alors ça t'intéresse pas. La vérité, c'est que tu pourrais être attirée par n'importe qui, si cette personne est suffisamment inatteignable et puissante. Mais le sujet de qui tu aimes ou n'aimes pas n'est plus sur la table car tu es maintenant fiancée depuis quelques mois. Ça n'a rien d'un mariage d'amour, c'est davantage une union arrangée, comme on en voit partout de nos jours. Ça te dérange pas plus que ça, car au fond, y a personne qui t'intéresse vraiment (du moins t'as l'impression) et tu sais que c'est comme ça que tu aideras à promouvoir la pureté du sang. Et comme t'es un bon petit soldat du Lord...

camp » Les derniers mois ont été riches en émotions puisque tu as récemment obtenu la marque, faisant de toi l'une des plus jeunes Mangemorts ayant rejoint les rangs du Seigneur des Ténèbres. C'est bien sûr une immense fierté pour toi.

baguette » Quand t'es allée chercher ta baguette pour la première fois, c'était un jour vraiment spécial. Le vendeur t'as dit que c'était pas à toi de choisir ta baguette, et au début t'étais pas très contente. Dans la vitrine, t'en avais vu une si délicatement sculptée, avec des fleurs qui te rappelaient les moulures sur le plafond de ta chambre... Tu comprenais pas pourquoi tu pouvais pas l'avoir. Mais après on t'a dit que c'était la baguette qui te choisirait et puis t'as compris que c'était exceptionnel. Qu'elle te choisirait toi, pas une autre, et que cette baguette serait la tienne pour toujours. A toi. Alors t'as joué le jeu, et t'as rencontré ta baguette. On t'a dit qu'elle était taillée dans du bois de pin, et que c'était le bois des indépendants, des sorciers mystérieux. Que cette baguette aimait l'inventivité et la nouveauté. Qu'avec cette baguette, tu pourrais maîtriser plus facilement les sortilèges informulés. L'intérieur, te disait-on, était composé d'un cheveu de vélane. On t'avait alors mise en garde : ta baguette aurait un fort caractère et, à l'instar d'une vieille amie, elle n'hésiterait pas à te défier. Enfin, d'une longueur de 27,5 centimètres, elle s'accordait parfaitement à ta taille, et sa rigidité était le signe que tu ne parvenais pas encore à accepter l'incontrôlabilité de la vie. C'était une baguette magnifique, et tout de suite tu l'as aimée. Jusqu'à ce qu'on te l'arrache. Jusqu'à ce que le monstre détruise ta plus fidèle amie. Alors quand tu l'as tué, ce monstre, tu as récupéré une écaille, pour l'utiliser pour ta nouvelle baguette. Moins fidèle mais plus puissante, celle-ci est en bois de sycomore, miroir de ta nouvelle soif d'aventure, son cœur est une écaille de léviathan, dont les propriétés encore peu connues aujourd'hui la rendent si intéressante à tes yeux, elle est très flexible et mesure 29,3 centimètres. Cette baguette est encore jeune, et pour l'heure tu as du mal à te l'approprier. Mais ça viendra, tu en es convaincue.

patronus » T'as jamais su en produire un. C'est rageant, et du coup tu dis à qui veut bien l'entendre que ce genre de magie manque d'intérêt, que c'est pas que tu n'y arrives pas, c'est que tu ne veux pas. La vérité, c'est que t'as pas assez de bons souvenirs, et probablement aucun assez fort et pur pour réussir. Donc tu n'as pas de patronus. Et la marque que tu arbores maintenant sur ton bras t'empêchera toujours d'en avoir un. Cette excuse est la bienvenue désormais.

épouvantard » Ton psychomage aimait bien dire que l'absence de ta mère, qui te laissait geindre sans jamais te consoler, et le mystère qui entoure l'identité de tes parents biologiques, étaient la cause de ta peur maladive de l'obscurité. La première fois que tu as fait face à un épouventard, il a pris la forme de ténèbres épais qui t'enveloppent jusqu'à ce que tu ne vois plus rien. Jusqu'à ce que tu sois seule avec tes pensées et ton vide intérieur. Jusqu'à ce que tu réalises que tu n'es qu'un personnage, une illusion, de la fumée qui s'évapore aussi vite qu'elle est apparue. Tu n'existes qu'en surface, et au fond, il n'y a rien. Et ça t'angoisse. Parce que tu comprends pas pourquoi t'es aussi différente. Pourquoi tout ce que tu ressens la plupart du temps, c'est de l'ennui. Pourquoi tout le monde n'est pas aussi désespéré devant sa propre vanité. Depuis ta rencontre avec le léviathan, ton épouvantard prend la forme d'une obscurité abyssale. Comme quand on t'as entraînée dans les profondeurs de la Méditerranée. Comme quand les ténèbres t'ont consumée pour de vrai, te faisant vivre ton pire cauchemar l'espace de quelques secondes.

particularité(s) » T'as toujours été une petite fille capricieuse et à l'ambition débordante. Alors quand il a fallu choisir une activité extra-scolaire, t'as pris la forme de magie que tu trouvais la plus exceptionnelle, à savoir la magie sans baguette. Sauf que malgré les cours que tu as suivis depuis très jeune, tu as toujours eu un niveau amateur, à peine capable de faire léviter des objets ou ouvrir des portes. Mais faut croire que t'es parvenue à retenir quelque chose de tes interminables leçons, puisque c'est la magie sans baguette qui t'a sauvée lors de ta quête de l'Atlantide enfouie. Même si depuis ton retour, tu ne parviens plus à rien, tu sais que c'est là, au fond de toi, tout ce potentiel inexploité qui fera de toi la plus grande sorcière du monde. Et celle a l'ego le plus surdimensionné du moins.

pensieve

all about the looks La première chose qu'on remarque en te voyant, c'est bien sûr ton eye patch. Il est somme toute très classique, en cuir noir, te barrant la moitié du visage. Si on t'observe de près, on peut voir la naissance d'une cicatrice encore rougeâtre, qui traverse ton œil manquant jusqu'à ton sourcil. Personne n'a le droit de voir ton visage entier à présent. Faut dire que la vérité n'est pas belle à voir, et que t'as toujours été très séductrice, alors hors de question qu'on réalise que t'es autant un monstre à l'extérieur qu'à l'intérieur désormais. ♆ T'as toujours un air espiègle plaqué au visage, comme si la vie n'était qu'une vaste blague et que tu te foutais constamment de la gueule du monde. Des petites rides naissent dans les coin de tes yeux et t'as le sourire facile. Ça détonne un peu de la plupart des gens et de la morosité ambiante. Toi tu prends tout à la légère, et tu t'amuses dans le chaos. ♆ T'aimes la mode. Genre, vraiment. T'aimes porter des tenues de sorciers de haute couture, et tu n'hésites pas à profiter de ton influence pour t'en procurer. Plus important encore, t'adores jouer sur le côté masculin ou féminin. T'aimes te ramener un jour en robe longue en velours bordeaux, pour un simple jour de cours, et le lendemain revêtir un pantalon cargo et des rangers. ♆ T'as une aura envoûtante. Parce que t'es pas comme les autres, et surtout tu te fiches bien de ce que ces autres peuvent bien penser de toi. T'as une confiance absolue en ta petite personne et ça se ressent par tous les pores de ta peau. Du coup, les gens ont tendance à être attirés vers toi comme des papillons de nuit vers la lumière. T'es magnétique. ♆ Mais en même temps, t'as ce regard dérangeant. C'est pas un regard de folie brute qui donne envie de te foutre en camisole. C'est juste qu'il est vide, ton regard. C'est comme si malgré tes sourires, malgré ce que tu peux dire, tu ressentais rien. Et c'est la vérité, au fond. On dit que les yeux sont le miroir de l'âme... Et bien ils sont les seuls à trahir le personnage que tu t'es créé. Les seuls à dévoiler au monde qui tu es vraiment.

twisted mind T'es une psychopathe, il paraît. Du moins c'est ce que le psychomage a essayé de dire à ta mère quand t'étais gosse. Tu sais pas si c'est vrai, parce que depuis ta mère a toujours refusé d'en parler, et qu'en dehors d'elle, toi et le doc', y a personne qui est au courant du diagnostic. Mais la première fois que t'as entendu le mot, c'est comme si on avait enlevé un énorme poids de tes épaules. Parce qu'enfin tu comprenais pourquoi t'étais si différente. ♆ La plupart du temps, tu ressens rien. Et pendant des années tu pensais que c'était normal, que tout le monde était comme toi. Mais t'as fini par réaliser que t'étais toujours en décalage. Que les gens se mettent dans des états pas possibles pour des choses qui te paraissent si futiles. Que tu dis souvent des choses capables de les faire pleurer alors que pour toi, ce n'est qu'un fait, une vérité irréfutable qu'ils doivent entendre. Tu comprends pas parce que toi, l'avis des autres t'as toujours si peu importé, et ça te rend dingue quand on te contredit. ♆ Au naturel, t'es un mélange entre froide et capricieuse, mais t'as rapidement appris que pour ton propre bien, fallait que tu prétendes. Alors t'observes les gens, leurs réactions, ce qui les fait rire ou pleurer, les expressions qu'ils ont, comment la peau se plisse près de leurs yeux quand ils sourient. Et tu copies tout, histoire de passer inaperçu. T'as découvert que c'était un moyen très pratique de te faire accepter - en donnant aux autres exactement ce qu'ils ont envie de voir - et d'amadouer tous ceux qui t'intéressent. ♆ T'es manipulatrice. Cette distance que t'as avec les autres te permet de prendre du recul et de cerner efficacement tes interlocuteurs, de les flatter si nécessaire, et de les convaincre de faire ce que tu veux. Et si ça marche pas... un bon chantage est toujours très efficace. ♆ L'ennui est ton pire ennemi. T'essayes chaque jour de te faire ressentir quelque chose, n'importe quoi. Mais rien n'y fait, c'est comme si t'étais déjà morte. Le monde te semble parfois si vain que tu te dis que tu le quitterais bien. Mais ça voudrait dire perdre, et toi, tu supportes pas ça. ♆ T'es une coquille vide qui se crée un personnage pour que personne ne voit qui tu es vraiment. Pour que personne ne voit le néant de ton âme, et à quel point ton ennui constant te désespère. ♆ Tu parais être cette personne si confiante, qu'on admire et envie, tu prétends ne rien en avoir à faire de rien, t'essayes même de t'en convaincre toi-même... Mais au fond, tu donnerais n'importe quoi pour ressentir enfin quelque chose.

bad habits T'as une passion pour la chanson et la musique capable d'agacer tous tes proches. Certains diront que t'as des goûts quelques peu discutables, et tu leurs répondras haters gonna hate. Parce que toi t'adores ça, les chansons de diva comme Mariah Carey ou Céline Dion. T'adores ça chanter à tue-tête dans ta douche, dans ton salon, dans les couloirs de la fac. T'étais toujours la reloue de service qui chantait sur ton navire en partant pour l'Atlantide. Mais tu sais que même si ça en agaçait plus d'un, au fond, ça mettait un peu l'ambiance. Et qu'on t'aime bien pour ça. Récemment, t'as découvert Lara Fabian. Tu comprends pas un mot de ce que cette pauvre femme dit mais ça t'empêche pas de chanter en yaourt par-dessus. C'est si intense, t'adores ça. C'est vrai, ce sont toutes des chanteuses moldues. Mais tu trouves qu'ils font de la bonne musique. Et c'est pas parce que les sorciers et les moldus n'ont pas les mêmes valeurs que tu peux pas profiter des petits bijoux comme ça qui naissent chez eux. ♆ T'adores les chiens. T'as même deux dobermanns qui t'attendent sagement à la maison le soir. Cornelius et Fudge. Tu les as adoptés il y a un mois, c'est le petit cadeau que tu t'es fait pour te féliciter du travail accompli. Ils ont 1 an et demi et sont frères biologiques. Ils sont aussi devenus tes meilleurs amis. ♆ C'est bizarre parce que t'es pas du tout tactile, mais t'adores envahir l'espace privé des gens, te coller à eux, les provoquer en faisant des sous-entendus sexuels. Par contre, quand on te le fait à toi, tu détestes ça et t'as tendance à envoyer bouler les gens avec deux - trois piques bien placées. ♆ Tu souffres de trypophobie, c'est-à-dire que tu supportes pas l'accumulation de trous, de bulles difformes. C'est ridicule mais tu détestes ça. Idem pour tout ce qui grouille. Autant dire que c'était une partie de plaisir de regarder les balanes s’agglutiner sur la coque du bateau. ♆ T'es extrêmement matérialiste alors t'adores collectionner les belles choses. Encore plus si on te les offre. Ton appartement se transforme en musée dès que t'invites des gens, t'aimes étaler toutes tes possessions. Un vase ancien en porcelaine chinoise. Une dague ornée venue de Lituanie. Un masque africain. On fait le tour du monde dans ton salon. ♆ Ta passion c'est de mettre les gens mal à l'aise, de les déstabiliser en flirtant avec eux ou en leur faisant croire tout un tas de sornettes. T'aimes beaucoup mentir et manipuler, ça on avait compris, mais te jouer des autres est probablement l'une des rares choses qui te sortent de ton ennui.

if i were Le principal trait de mon caractère ? confiante
La qualité que je préfère chez un homme ? leur malléabilité
La qualité que je préfère chez une femme ? leur force
Ce que j'apprécie le plus chez mes amis ? ils m'aiment
Mon principal défaut ? impatiente
Mon occupation préférée ? gagner
Mon rêve de bonheur ? le pouvoir
Quel serait mon plus grand malheur ? perdre l'attention des autres
Ce que je voudrais être ? la sorcière la plus puissante du monde
Le pays où je désirerais vivre ? partout dans le monde
La couleur que je préfère ? bleur-vert
La fleur que j'aime ? muguet
L'oiseau que je préfère ? augurey
Mes héros dans la vie réelle ? le seigneur des ténèbres
Mes héroïnes dans l'histoire ? moi-même
Ce que je déteste par-dessus tout ? l'ennui
Personnages historiques que je méprise le plus ? albus dumbledore
Le fait militaire que j'admire le plus ? la capture d'harry potter
La réforme que j'estime le plus ? édit du lord 2001-15
Le don de la nature que je voudrais avoir ? contrôler les autres
Comment j'aimerais mourir ? comme une légende
État présent de mon esprit ? je mangerais bien une souris en sucre, ça couine sous la dent
Fautes qui m'inspirent le plus d'indulgence ? les gens qui tombent amoureux de moi
Ma devise ? they can't save you
Votre mot préféré ? power
Le mot que vous détestez ? quiescent
Votre drogue favorite ? l'adrénaline
Le son, le bruit que vous aimez ? la mer
Le son, le bruit que vous détestez ? les voix de crécelle
Votre juron, gros mot ou blasphème favori ? twat
Un homme ou une femme pour illustrer un nouveau billet de banque ? moi-même
Le métier que vous n'auriez pas aimé faire ? guérisseuse
La plante, l'arbre ou l'animal dans lequel vous aimeriez être réincarné ? léviathan
Si Dieu existe, qu'aimeriez-vous, après votre mort, l'entendre vous dire ? you've been a hell of a witch

music Immortelle, Lara Fabian + Adagio in G Minor, Mac Quayle + Obsessed, Mariah Carey + It's All Coming Back To Me Now, Céline Dion + Bad Girls, M.I.A. + Run the World (Girls), Beyonce + Creep, Radiohead + Joke's on you, Charlotte Lawrence + Truth Hurts, Lizzo + Dance of the Knights, Sergei Prokofiev + Believe, Cher + Boys Wanna Be Her, Peaches + Fail We May Sail We Must, UNLOVED + K, Cigarettes After Sex + Listen To Your Heart, Roxette + everything i wanted, Billie Eillish + Hero, Mariah Carey + Bodak Yellow, Cardi B + Django Jane, Janelle Monáe + Pour que tu m'aimes encore, Céline Dion + Left outside alone, Anastacia + Alabina, Alabina, feat. Ishtar + Blinding lights, The Weeknd + When I grow up, The Pussycat Dolls + Press, Cardi B + Je suis malade, Lara Fabian.

my aesthetic

smoke and mirrors

from dancing mice to

psychopaths

I think a lot of psychopaths are just geniuses
who drove so fast that they lost control.

croydon, banlieue de londres, décembre 1989

C’est pas juste, tu trouves, que ce soit toujours Priam qui se retrouve avec les plus beaux jouets. Déjà que vous n’avez pas grand-chose à faire envier, toi tu te retrouves toujours avec ses vieilles affaires, celles dont il ne veut plus. Hector c’est pareil, en vrai, mais Hector c’est un garçon, il a déjà plus de chance que toi et tes jupes moches tricotées par ta mère. Alors, d’un geste rageur, tu envoies valser le papier cadeau déchiré, sur lequel se dandinent des cannes-à-sucre. T’aimes pas Noël. T’aimes pas si ça veut dire que tu dois toujours être déçue. T’aimes les cadeaux, t’adores ça, posséder des belles choses, mais généralement les seuls objets cool que tu possèdes sont ceux que t’as volé à tes frères. « Thea, stop it! » Ton frère te gronde, il aime pas quand tu râles. Sauf que, mon bon Monsieur, tu râlerais pas autant si t’avais eu une longue-vue de pirate enchantée comme lui. Toi on te donne une couverture en patchwork et puis merci au revoir. T’as jamais aimé le rose en plus, c’est cliché, c’est niais, ça te va pas. Tu regardes pas Priam dans les yeux quand tu lui arraches la longue-vue des mains, profitant d’un moment d’inattention. « Thea! » Tu te lèves et tu commences à courir, le bout de l’objet collé à ton œil. « Thea, give it back! » « Come and get it!, tu lui lances en riant. » Il bougonne mais tu l’entends partir à ta recherche. « It’s dangerous, come on Thea! » Tu cours de plus belle, dérapes à moitié sur le tapis de ta chambre, et te glisses sous le lit en gloussant. T’entends les pas de l’aîné de tes frères se rapprocher, puis tu vois ses pieds déambuler autour de toi. Tu retiens ta respiration pour ne pas qu’il t’entende mais bien vite ta cheville est tirée vers l’arrière et tu te retrouves à l’air libre. Tu lances un regard courroucé à Priam, mais il te le rend bien. « Give me that. » Tu cries, tu geins, t’essayes même de le mordre alors qu’il t’arrache la longue-vue des mains. « Aw! It’s my toy, it's my toy, give it back!! » Il a l’air agacé, toi t’es en pleurs. « It’s not a toy, and it’s not yours. » Puis il s’en va. Mais alors qu’il s’apprête à quitter la chambre, tu saisis un vieux grimoire posé sur ta table de chevet et tu lui envoies dans la tronche, parce qu’il l’a bien cherché. « But you’re mine! » Le choc a l’air de lui avoir fait sacrément mal et il se retourne vers toi avec un mélange de rage et de confusion devant ce que tu viens de dire. Vous restez comme ça un moment, à vous défier du regard. « What’s going on? » Hector apparaît dans l’embrasure de la porte, et ça suffit à Priam pour abandonner. Il lâche un soupire. « Nothing. Keep it. » Il t’envoie la longue-vue, qui rebondis sur ton matelas. T’es contente, enfin tu crois. Tu lui jettes un sourire vainqueur sauf qu’il est déjà parti.

edgware, londres, octobre 1990

« I have to go Thea, let me… » Tu t’agrippes au bras de ta mère, l’empêchant d’enfiler son manteau. « STOP BEING SUCH A CHILD! » Voilà que ta mère te dégage d’un revers de manche, comme si t’étais un vieux torchon mal lavé. « But you always leave!, tu geins. » Elle pousse un soupire tout en finissant de s’habiller. Puis elle marche en direction de la porte d’entrée. « You know I don’t have a choice. I have to meet this very important wizard. For work. » Peu importe ses raisons, ça n’a pas d’importance. T’en as juste mare que ta mère ne passe jamais de temps avec toi. Qu’elle aille galoper ailleurs à peine a-t-elle mis les pieds à la maison. Toi, t’as envie qu’elle reste là, juste un peu, au lieu d’aller construire les maisons des sorciers les plus influents du quartier. Tu t’en fous, toi, de ces vieux moustachus plein de gallions. T’aimerais juste que ta mère, elle soit là, avec vous. Alors c’est clair que depuis quelques mois, t’as tous les jouets qu’tu veux. Tout ce dont tu peux rêver, tu l’as. Mais tu t’lasses si facilement de toutes ces babioles. T’as l’impression que ça serait mieux, si ta mère était là avec toi. Si t’avais son attention, pas juste celle de tes frères. Tu comprends pas comment ça s’fait qu’tu puisses pas prendre ta mère par la main, l’asseoir en face de toi pour que vous jouiez. Qu’elle agisse pas en fonction de c’que tu demandes. Pourquoi elle t’écoute pas ? Pourquoi c’est pas aussi simple avec elle qu’avec tes poupées ? Tu restes plantée pendant des plombes devant la porte qui vient de se fermer, dans l’espoir de voir ta mère réapparaître. A la place, y a Hector qui vient t’parler. « Hey, Thea. It’s okay, she’ll come back. » Tu bouges pas, tu continues de fixer la porte, les poings serrés. Tu comprends toujours pas. « D’you wanna play with us? » Après un temps, tu hausses les épaules. T’as pas envie de jouer avec eux. Ils en font toujours qu’à leur tête, ils t’écoutent jamais, eux non plus. Mais en même temps, t’envies ce lien qu’ils ont et que toi t’as pas. Ils se serrent les coudes, t’as l’impression. Mais toi t’arrives pas à faire pareil. Tu t’sens à part, seule. Pourquoi t’es comme ça ?

bureau du dr. matthews, londres, janvier 1993

Le psychomage se penche un peu en avant, la tête sur ses deux mains liées, pour mieux te voir. Il a une tache sur le nez, juste en dessous de ses lunettes rectangulaires. Tu sais pas pourquoi, ça te stresse. « Thea, how do you feel when your mother doesn’t want to play with you? » « Frustrated, tu réponds, les yeux toujours rivés sur la tache. » « Hum… » L’homme hoche la tête. Il a ce sourire pseudo-bienveillant sur les lèvres qui t’agace au plus au point. Mais peut-être pas autant que cette foutue tache. « And… How would you feel if your brother Priam got hurt? Let’s say… He lost his leg? » Tu hausses les épaules, une moue sur tes lèvres alors que t’as toujours le regard fixé sur son nez. « Did you eat chocolate this morning? » L’homme fronce les sourcils, l’air vaguement agacé qu’tu répondes à côté. T’en sais rien, toi, de comment tu te sentirais si ton frère perdait une jambe. T’es pas sûre que ça t’ferait grand-chose, en vrai. Il perd une jambe, et puis quoi ? Ça lui donne un style. Il sera probablement pas très stable sur ses arrières, mais ça pourrait être drôle. T’arriverais enfin à le faire tomber en le poussant… Ça t’fait rire alors ta mère et le psychomage te regardent d’un œil interrogateur. Alors t’arrêtes, t’as l’impression d’être bizarre. « Look, Mrs. Rowle… I think that your daughter might suffer from a psychological condition. My professional opinion… » « Your professional opinion? Tell me… You’re gonna say that my daughter is crazy, is that it? » « I wouldn’t say that, I… » « My daughter is fine! » L’homme pousse un soupire, et toi tu les regardes avec tes grands yeux, un sourcil levé, un peu amusée. Jusqu’à ce qu’il sorte ton dessin. « That’s what she drew when I asked her to portray her family. » Il lui met le dessin sous le nez, et t’es à peu près sûre de voir ta mère flancher un peu. Mais elle laisse rien paraître et relève rapidement les yeux vers l’expert. « She’s just… oddly creative. She’s just a kid, that doesn’t mean anything. » « She’s a psychopath. I… » « My daughter isn’t a… » Ta mère s’est levée, le regard furieux, encore pire que quand t’as fait une bêtise. Tu t’dis que t’es bien contente que ce soit pas contre toi qu’elle s’énerve. « Pshychopath…, elle murmure, comme si c'était une honte. » Elle te prend par la main. « Let’s go, Thea. » Tu souris, puis tu te lèves aussi. Tu te tournes vers le psychomage. « You’ve got a stain on your nose. » L’homme a toujours l’air frustré par sa dispute avec ta mère, mais sa main vient instinctivement frotter l’arrête de son nez, du mauvais côté. Il te regarde avec incompréhension. T’as un rictus, rapidement calmé par le regard que te lance ta mère. Tu sais pas s’il a raison, ou si c’est elle. Mais au fond, tu t’sens soulagée. Y a un diagnostic. Y a un mot pour les gens comme toi. T’es pas toute seule, t’es pas folle. C’est juste que tu ressens pas les choses de la même façon. Ça arrive. C’est pas grave.

la grande salle, poudlard, septembre 1996

Tu comprends pas trop pourquoi tout le monde est en train de flipper autour de toi. C’est comme si leur vie était mise en jeu, là, tout de suite, par un vieux chapeau magique, probablement un peu gâteux depuis l’temps. Tu regardes William, le garçon avec qui t’as sympathisé dans le train. Il tremble comme une feuille. Ça t’fait rire. Tu t’dis que tu finiras probablement à Serpentard, avec ton sarcasme naturel et ton air un peu hautain. Puis c’est pas comme si tu manquais d’ambition. T’as à peine onze ans qu’tu veux déjà devenir Ministre de la Magie. La vérité, c’est qu’tu t’ennuies profondément à cette cérémonie. Tu t’sens distante de tout le monde, parce que tu ressens pas la même euphorie qu’eux. Tu te distrais juste en attendant qu’on appelle enfin ton prénom et que tu puisses aller t’asseoir quelque part. Ça fait combien de temps que t’es debout déjà ? Au moins trois heures ? Tu te dandines de droite à gauche, puis tu jettes un coup d’œil aux tables derrière toi. Chez les Gryffondors, Priam a les sourcils froncés, l’air sérieux, attendant sans doute impatiemment que tu te fasses répartir. Hector te fait un petit signe depuis la table des Serpentards. Tu lui fais coucou quand… « Rowle, Anthea. » Tu relèves la tête vers Acelius, qui vient de t’appeler. Nonchalamment, tu te diriges vers le petit tabouret en bois sur l’estrade, tu t’installes, puis tu fais face à tous les élèves, alors qu’on te met le choixpeau sur la tête. Presque aussitôt, sa voix résonne dans ton crâne. Tu sursautes un peu parce que clairement, tu t’y attendais pas. C’est bête, mais t’as toujours été persuadée que le couvre-chef n’ouvrait sa bouche que pour donner le nom d’une maison, et que sa loterie intérieure mettait plus ou moins de temps à tirer le numéro gagnant. « Rowle… Where could I send you? You are very brave, there’s no doubt. But perhaps is it only carelessness? » Bitch. « You didn’t like that, did you? You’re very firy, and you have a lot of ambition… » Put me in Slytherin already… « But more importantly… You’re unique. I haven’t met many children who think like you. Outside the box. » Tu fronces les sourcils, qu’est-ce qu… « Ravenclaw! » T’écarquilles les yeux parce que clairement tu t’attendais pas à ça. Mais t’as un petit sourire, ça t’plait d’être surprise. Puis Serdaigle, c’est une maison qui te plaît. C’est la garantie de pas trainer avec des abrutis. Tu prends la nouvelle volontiers et tu pars t’asseoir avec tes nouveaux camarades. Tu vois au passage le soulagement se peindre sur le visage de Priam, mais t’ignores si c’est parce qu’il avait peur que tu finisses à Serpentard et que ça confirme ses craintes, ou simplement parce qu’il avait pas envie que tu débarques dans sa maison. Quoi qu’il en soit, tu l’ignores, et t’échanges un petit sourire avec Hector avant de te faire accueillir chaleureusement par ta nouvelle famille.

dortoir des serdaigles, poudlard, mars 1997

C’est dingue comme les filles de ton âge peuvent pas arrêter de parler de garçons. Non, sérieusement, c’est le sujet de prédilection de ton dortoir et tu commences à en avoir mare d’entendre parler des beaux yeux des jumeaux Rosier. Il sont bien mignons, on va pas se mentir, mais ce sont des gamins. C’est pas l’année qu’ils ont de plus que vous qui fait d'eux des hommes. Alors tu les écoutes sans rien dire, en te disant que toi, ce sont les vrais mecs qui t’plaisent. T’en parles pas trop parce que tu sais qu’on t’regarderais bizarrement après ça, mais t’as bien un petit crush sur le Lord. Tu sais pas si c’est le pouvoir, ou un truc qu’il a dans le regard, mais clairement, les mecs de Poudlard peuvent pas rivaliser. Y a des fois, tu te prends à t’imaginer vivre à ses côtés, et devant vous, y a toute une armée de Mangemorts qui sont prêts à se sacrifier pour vous. Ouais, c’est vraiment le pouvoir en fait… Tu sais que t’as treize ans, et même si t’y trouves un certain cachet, aux hommes mûrs, ça n’arrivera jamais. Mais tu t’en fais pas une montagne, tu t’contentes de fantasmer dans ton coin, innocemment.

salle de métamorphose, poudlard, avril 2001 (tw : explicit)

Vous entrez dans la salle de classe en gloussant. Un rapide tour d’horizon t’indique que vous êtes bien seuls. D’un coup de baguette, tu fermes la porte à clés avant de plaquer le Serpentard contre le mur. Tu l’embrasses. C’est fougueux, un peu violent. Assez rapidement tu passes ta main sur son bas ventre, tu sais que vous n’avez pas beaucoup de temps. Tu sens qu’il est content de te voir. Ça tombe bien, toi aussi. Tu l’entraînes contre le bureau du prof et le choc fait légèrement trembler le mobilier. Là encore, tu ne perds pas de temps. Tu te mets à genoux devant lui, lui fait découvrir des plaisirs qu’il ne connaissait pas encore. Quand tu l’sens prêt tu l’pousses complètement sur le bureau et tu te places au-dessus de lui. Puis comme ça, sur ce bureau, tu couches avec lui, la main fermement plaquée sur sa bouche pour qu’il ne fasse pas de bruit. Ça dure pas très longtemps, et on peut pas dire que t’ais pris ton pied. Mais c’que t’aimes par-dessus tout, c’est pas le plaisir physique. C’est voir l’abandon total dans le regard de l’autre. Tu sais que tu prends l’contrôle, que tu peux faire ce que tu veux du gars. C’est trop bref, cela dit, ça dure que quelques secondes et puis c’est fini. T’as l’impression que ce gain de pouvoir, tu l’recherches comme une drogue. Mais c’est toujours insuffisant, jamais assez. Frustrée, tu te relèves, te rhabilles et quelques secondes plus tard, t’as déjà quitté la salle. T’as même pas pris la peine de fermer la porte derrière toi, qui reste ouverte sur ton amant d’une fois, encore pantelant sur le bureau. Tu sais pas pourquoi tu vis pas les ébats amoureux comme les autres. Pour toi, c’est juste une histoire de pouvoir. Mais y a un truc qui manque, encore et toujours. T’as l’impression que plus tu l’fais, plus tu t’sens vide. Pourtant t’es incapable de t’arrêter, ivre du contrôle que ça te procure pendant quelques instants.

salle commune des serdaigles, poudlard, mai 2003

La fin des études approche et malgré les ASPIC qui pointent le bout de leur nez, t’as plutôt l’impression que toute ta promo préfère faire la fête. Faut dire, on rigole pas tous les jours avec les professeurs, et ça fait du bien de décompresser un peu. Alors une fois n’est pas coutume, vous vous retrouvez dans la salle commune, affalés sur les canapés. Quelques sixièmes années ont été intégrés dans vos rangs. Tout le monde a l’air de s’amuser, et toi tu te distrais en observant les autres, leurs réactions, c’qui les fait rire. Ça t’fascine parce que généralement, toi ça t’fait pas vraiment rire. Tu t’forces, pour rentrer dans le moule. Heureusement qu’il y a William, qui continue d’jeter un regard dans ta direction, de t’faire signe quand t’es un peu en décalé des autres. Tu sais pas comment tu ferais sans lui. Tu sais pas non plus comment on t’accepterait si t’étais toi-même devant les autres. Si tu restais impassible la plupart du temps. Si t’arrêtais de prétendre être cette fille populaire. Tu sais pas comment tu fais, en vrai, pour être autant aimée. Les gens sont amoureux d’un mirage, de quelqu’un qui n‘existe pas vraiment. Le fruit de leurs imaginations cumulées. Tu t’es construite pendant toutes ces années sur des faux semblants. C’est épuisant, à force. Mais tu continues, parce que ça t’permet d’être là où t’es. Préfète en chef, bonne élève, mais la première vers qui on se tourne pour rire un bon coup. T’as charmé la moitié de l’école en battant des cils. Il te suffit de donner aux gens ce qu’ils attendent de toi, en restant toi-même au fond. En gardant le contrôle. C’est la fin de tes années à Poudlard… Et c’que t’auras appris de plus important, c’est comment être une autre pour survivre.

smoke and mirrors

certain agony of the

battlefield

i could keep you safe,
they're all afraid of me

allée des embrumes, londres, septembre 2003

« Are you sure it's a good idea? » Tu lui lances un de ces regards qui en dit long. « Are you kidding me? » Apparemment non. « It's the best idea! » Tu le prends par le bras histoire de le secouer un peu. « Come on, where's your sense of adventure? » Il continue de te dévisager avec un air pas convaincu. « Look, it's our chance! Tomorrow, we'll be boarding our new schools and we won't get to spend this much time together anymore... Let's just celebrate an everlasting friendship! » Il te fait un petit sourire, probablement attendri par ton discours. William n'avait clairement pas sa place à Gryffondor, le choixpeau n'a pas fait d'erreur là-dessus. T'as toujours trouvé que ton meilleur ami était lâche, mais au moins il te suivait toujours dans tes délires. Ça doit bien compter pour quelque chose ? « You're right... » « I always am, tu rétorques avec un clin d’œil. » Vous vous tournez finalement vers le tatoueur qui vous dévisage avec un air blasé, vaguement ennuyé par votre échange. « Are we good? » Tu hoches vigoureusement la tête, un grand sourire ornant tes lèvres. Tu sais pas trop pourquoi tu veux ce tatouage. Sans doute qu'il représente pour toi ce que t'as toujours voulu : avoir un ami, un vrai. William a été tout ce que tu désirais quand t'étais gosse : un fidèle ami, extrêmement dévoué, qui te suis sans broncher, qui t'accompagne dans tes aventures, même quand il n'en a pas réellement envie. C'est ton meilleur ami, à toi, à personne d'autre, et avec ce tatouage pour sceller votre relation, tu sais qu'il ne partira nulle part. Que malgré le début de vos études respectives, il sera là, avec toi, encré dans ta peau. Il ne disparaîtra pas.

T'as hâte de rejoindre la Morgana College of Diplomacy. T'as toujours été extrêmement douée pour te mettre les gens dans la poche et faire ce que tu veux avec eux. N'est-ce pas la définition-même du métier de diplomate ? Le seul hic, c'est que William ne sera pas avec toi et que même si vous vous croiserez sans doute régulièrement, t'auras plus la sécurité qu'il représente. Alors tu souris quand l'encre magique s’immisce douloureusement dans ton index pour former un œil.
Vous garderez toujours un œil l'un sur l'autre.

NB : le tatouage devient brûlant s'ils sont loin l'un de l'autre. Ainsi, même s'ils ne connaissent pas leur localisation exacte, ils savent s'ils sont plus ou moins proches géographiquement.

northampton, angleterre, juillet 2005 (tw: violence)

« Again. » Tu te concentres de toutes tes forces, au point où ton visage se plisse à mille endroits et que tu crains d'avoir des rides bien trop jeune. Tu fermes presque les yeux, et peut-être que ça n'aide pas, parce que la baguette d'Omar reste bien en place, dans sa main ; elle n'a pas l'air de vouloir bouger. Alors tu relâches la pression, tu soupires un bon coup. « Look, I can't do it... » « Again. » Son regard ne te laisse pas le choix, alors tu grommelles un truc dans tes cheveux mais t'essayes à nouveau... Et rien ne se passe. Encore. Alors tu cris de frustration, une espèce de "Argh" exclamé à pleins poumons. D'un geste rageur, t'envois valser le vase en porcelaine sur la table à côté de toi, devant le regard consterné de ton mentor. « Stop looking at me like that! It's your fault if I can't manage to expelliarmus the shit out of your fucking wand! » Son air mi-consterné mi-condescendant te rend folle. « You don't practice enough. » Si tes yeux pouvaient lancer des étincelles... « You need discipline. Magic without a wand is a art and... » « Bullshit. » « I beg your pardon? » « Bullshit. Yeah, you heard me right. You keep telling me it's an art, that it's all about discipline... My ass! I call that bullshit. You know why? » Il soupire, se retient de lever les yeux au ciel devant l'une de tes nombreuses crises. Il se sert un verre de whisky en te répondant avec un haussement de sourcils. « I'm sure you'll enlighten me. » « You can't even master it yourself. You're a terrible teacher. It's so easy blaming me for my own failures... » Même toi, t'aurais dû réaliser que cette phrase n'était pas possible. Mais voir son air constamment blasé et supérieur te rend hors de toi. Il reste silencieux en plus, juste pour t'énerver. Alors tu fais la seule chose que tu maîtrises à peu près en magie sans baguette : tu fais léviter un pot en métal et tu l'envoies en sa direction. Il se protège, l'air choqué que tu finisses par en venir aux mains. « Thea, what are you... » Mais t'as déjà saisi ta baguette, qui était posée sur la table. « Stupefix! » D'un revers de main, il dévie le sort, qui meurt sur la tapisserie jaunâtre. Il a pas apprécié. Il a cet air de choc, de trahison peint sur son visage. Toi tu le défis du regard. Qu'est-ce qu'il va faire ? « I quit. » Tu t'attendais vraiment pas à ça. Faut dire, ta mère paye si bien Omar que tu partais du principe qu'il serait toujours là, à t'emmerder avec sa discipline. Tu le regardes quitter le bureau, les poings serrés. Toi, personne ne te quitte.

edgeware, londres, juillet 2005

Sorcier retrouvé mort chez lui. Les forces de l'ordre ont déclaré que l'incident était criminel. Une montre serait à l'origine du feudeymon qui a réduit sa maison en cendres.

« Wasn't he your mentor? » Hector repose son exemplaire du Daily Prophet en te mettant l'article sous le nez. Tu te penches, histoire de voir de plus près. T'essayes de pas sourire. Il y a deux nuits, t'as passé quelques heures à modifier la montre d'Omar avec l'aide de William. Le pauvre garçon ne savait évidemment pas ce qu'il était en train de faire, mais tu savais qu'il n'aurait jamais accepté autrement. Vous avez bien rigolé cette nuit-là.
Tu te tournes finalement vers ton frère, délaissant le journal.
« I wonder who did that. »

morgana college of diplomacy, angleterre, février 2006

C'est compliqué de sortir avec deux gars en même temps. Déjà, il a fallu les convaincre, caresser leur ego afin qu'ils acceptent finalement que tu ne leur appartiennes pas. Tu n'appartiens à personne d'autre que toi, de toute façon, mais tu sais pas trop pourquoi les gens ont besoin de se mettre une étiquette, de s'imaginer pouvoir te contrôler juste parce que tu couches régulièrement avec eux. Handsome, being good in bed doesn't give you the right to keep me on a leash. Mais ça ne s'arrête pas là. C'est qu'il faut les consoler quand leur maman ne les a pas assez félicités pour leur Optimal en Langues Germaniques. C'est qu'il faut les prendre dans ses bras, leur dire que tout va bien et que oui, on les aime. Mais toi, c'est pas trop ton genre de dire aux gens que tu les aimes. Déjà, parce que c'est faux. Ces gars, s'ils n'avaient pas le corps qu'ils ont et un esprit aussi malléable, tu ne leur aurait prêté aucune attention. Toi, quand tu t'es lancée dans cette relation à plusieurs, tu te disais que c'était le paradis, que tu pouvais profiter de l'un, et de l'autre, être le centre de leur attention. Que t'avais pas à te soucier de ces problèmes de couple que tous tes camarades semblent supporter si facilement. Sauf que la réalité est toute autre et que tu te retrouves à gérer deux mecs pour le prix d'un. Alors comme t'es pas leur mère, tu décides qu'il est temps d'en finir. « I'm sorry Steve, it has to end. I... don't think we're a match. » Ce mec n'a aucune crédibilité. Le voilà qui te regarde avec ses grands yeux pleins de larmes. « Don't worry, I also broke up with Kev'. It's not about you, it's me... » « But... » « Hush, Steve. It's over. » Tu places un doigt sur sa bouche, caresses sa joue avec un sourire navré feint à la perfection. C'est que tu deviens forte à ce jeu... « Now go. Seeing your face makes my heart ache. » Une vraie poète. L'air dévasté, Steve se lève et quitte la pièce. T'en profites pour mater une dernière fois son joli fessier. Damn, ça va t'manquer. « But we can still have sex from time to time if you want! »

edgeware, londres, août 2006

Tu l'as toujours trouvé canon, oncle Ted, avec sa barbe et son air mystérieux. Il a toujours eu une aura infiniment virile, sans avoir un corps en forme de triangle. Bon, encore heureux, ce n'est pas "techniquement" ton oncle, juste un ami proche de ta mère qui a toujours passé des après-midi entières chez vous, à boire du whisky et à fumer des cigares, avant que tout ça ne soit interdit. Comme s'il n'avait pas mieux à faire de ses journées que passer tout son temps libre chez vous. Aujourd'hui, à l'instar de ces nombreuses après-midi, oncle Ted et ta mère sont plongés dans un échange houleux sur la politique du pays. Toi, t'écoutes à moitié, tu comprends pas pourquoi ils s'enflamment autant alors qu'ils racontent tous les deux la même chose. Tu joues distraitement avec ta cuillère en te demandant si t'as une chance, un jour, de te retrouver dans le même lit que votre invité récurrent - t'as toujours eu un crush sur lui, le seul homme qui arrive à peu près à la cheville du Lord à tes yeux - quand ton attention est de nouveau titillée par la tournure de la discussion. « It doesn't matter, really. I'm leaving in a couple of weeks. » Tu peux pas t'empêcher d'être déçue de ne pas pouvoir admirer son beau visage d'ici peu. « Where are you going? » Il rigole, fait une petite moue. « Ha, that I can't tell you Rosie. » Comme à chaque fois qu'il donne ce petit surnom à ta mère, tu retiens un haut-le-cœur. « Top secret mission. High security, very hush hush. » Il échange un regard avec toi, sourit devant ton intérêt visiblement piqué. « You should like it... » Il pointe un doigt dans ta direction, un rictus tordant ses magnifiques lèvres. « We'll go on boat. Very pirate style. » De ses mains, il fait un geste comme s'il étalait la carte du monde devant lui. Dans le mouvement, ses manches sont légèrement tirées en arrière et dévoilent le début de la Marque, se mouvant sur son bras gauche. T'observes le tatouage. Ted a toujours été proche du Lord, il fait partie du cercle très privé des Mangemorts. C'est un homme important. Sans plus y réfléchir, tu tentes ta chance. « Can I come? » Ta mère se peint d'un air outré qui t'agace au plus au point. De son côté, Ted reste impassible, un sourire mystérieux toujours dessiné sur ses lèvres. « Thea, please. Don't be ridiculous, you know Uncle Ted can't... » « Actually... » Tu le regardes avec attention alors qu'il se gratte la barbe d'un air pensif. Tu serais prête à tout pour participer à une mission pour le Lord, en particulier si elle est aussi importante qu'elle en a l'air. « I think you could... » Il se penche par dessus la table, pour te regarder de plus près. « You're studying diplomacy, right? » « I am, yes. » Il se tourne vers ta mère pour lui expliquer la situation. « You see, the diplomat that was supposed to come with us got pretty ill the other day. We're trying to find a replacement. Someone we already trust. I think your daughter might have what it takes... » Ta mère a l'air d'avoir avalé un strangulot. « I could put in a good word for you. » Il te regarde avec ses yeux sombres qui te font toujours chavirer. Mais pour l'heure, ce n'est pas ce qui t'intéresse le plus. Tu vas peut-être partir en mission pour le Lord. Au diable les cours. « I'm in. » Ted s'enfonce dans sa chaise en buvant une gorgée de son breuvage, l'air satisfait. Il te fait un clin d’œil. Tu jettes un regard à ta mère : elle est complètement dépassée, mais décide de ne pas le montrer. Elle te lance un sourire crispé en resservant à boire tout le monde.

à bord de l'andromeda, détroit de gibraltar, novembre 2006
(tw: suggestion of rape)

« Hey, new girl! The cap'tain's waiting for ya! » Tu sors de ta contemplation de la mer et des vagues qui se déchaînent autour de toi. Ta peau est couverte de sel et d'embruns, tes cheveux emmêlés par le vent marin... Mais tu t'es jamais sentie aussi libre. Tu te relèves, fais un petit signe de tête en direction de Nolan, le matelot qui vient de te parler. Tu les aime bien tous ces gars. Déjà parce que t'es leur chouchou, tu l'sais bien. Puis ils sont attachants... tellement manipulables. Tu jettes un coup d’œil en direction de William, qui tourne en rond sur le pont sans savoir trop quoi faire. Tu t'demandes si t'as bien fait d'insister pour qu'il vienne, lui aussi. C'est juste que tu voulais qu'il soit avec toi dans cette aventure, que lui aussi il obtienne sa place auprès du Seigneur des Ténèbres. Et puis, aussi, t'avais pas envie d'avoir mal au doigt pendant tout le trajet à cause de son absence.

Alors que tu descends pour rejoindre Ted dans la cave, tu manques de percuter l'hybride que vous avez emmenée avec vous pour vous guider jusqu'à l'Atlantide. Tu lui jettes un regard condescendant, pas vraiment ravie d'être entrée en contact avec une demi-selkie. « Aren't you supposed to be chained somewhere? » Elle te dévisage, absolument pas impressionnée par ta prestance naturelle. « Your... Captain wanted to see me. » Quelque chose dans son visage, une lueur dans ses yeux peut-être, te dit qu'elle te cache quelque chose. Mais tu décides de l'ignorer, trop énervée par son impertinence. Elle ose te répondre en plus ? Tu lui lances un regard courroucé avant de t'engouffrer dans l'étroit escalier menant vers les bureaux du Capitaine ; en l’occurrence, Ted. « Uncle Ted. » Faut vraiment que t'arrêtes de l'appeler comme ça, si tu veux avoir une chance avec lui. « I'm here. » « Oh. » Il se retourne vers toi avec un grand sourire, en finissant de reboutonner sa chemise. Il te fait signe de t'asseoir. « Please, sit. » Il s'installe confortablement dans sa chaise et place ses deux mains sur son ventre, les doigts entrelacés. « Thank you for coming. » « Well, you asked me here. » Il a un petit rictus, puis se penche sous son bureau. « I thought... » Il en ressort armé d'une bouteille verdâtre et finement décorée. « I thought we could celebrate. » Il pose la bouteille sur la table, te présente l'étiquette. Un vieux whisky. Tu fronces un peu les sourcils. « But the Lord... » « What the Lord doesn't know cannot hurt him. » T'en doutes. Enfin, t'imagines bien que boire un verre d'alcool ne va pas faire souffrir le Seigneur des Ténèbres, mais tu doutes sérieusement qu'il ne finisse pas par l'apprendre. Ted vous sert deux verres, et pose le tien dans ta direction. « In two days, we'll reach the Atlantide! And we'll come back as heroes with the artefact. » Il lève son verre en signe de triomphe, puis le pointe vers toi. « And you... You'll be very appreciated by the Lord. » La pensée t'émoustille. T'es pas forcément convaincue cela dit de ton utilité ici. Après avoir porté ton verre à tes lèvres et prétendu boire quelques gorgées, tu t'enquiers : « Why am I here, though? I thought I was needed to keep peace between all the sailsmen, since they come from different countries and all... But they already knew each other pretty well... » Ted arbore un nouveau rictus en faisant danser le whisky dans son verre. « I just saw your potential... You're a very talented witch. You deserved a shot. » Il boit une nouvelle gorgée, t’observant par-dessus son verre. « And... It was a chance for me to know you better. » Tu souris. Est-il en train ...? Tu te penches un peu sur le bureau, un sourire aguicheur aux lèvres. « There are many ways to know me better. » Il continue de te regarder, semble peser le pour et le contre, son verre toujours à la main. Un petit sourire naît enfin sur ses lèvres et il se penche vers toi, quand soudain la porte du bureau s'ouvre sur William, l'air gêné. « I'm... sorry to interrupt. Captain, you're needed on deck. » Il ose pas croiser ton regard. Ted, quant à lui, pose son verre et conclue votre conversation : « Perhaps another time. » Et puis il s'en va.

abords de l'atlantide, grèce, novembre 2006

« Som'thin's wrong... » Devant toi, la mer se déchaîne. Jamais t'aurais cru que la Méditerranée pouvait prendre un aspect aussi menaçant. Pour toi, c'était la mer calme, à l'eau claire et synonyme de vacances. Et puis tu te voyais déjà piquer une tête pour retrouver l'Atlantide enfouie dès qu'on vous a annoncé être en approche. C'était jusqu'à ce que le ciel disparaisse sous des nuages sombres en quelques secondes seulement et que vous vous retrouviez plongés en plein cœur d'un déluge. Tu dois t'accrocher fermement à une corde ficelée au mat pour ne pas te faire happer par les vagues qui viennent s'écraser sur la proue et le pont. Le spectacle est terrifiant et venu de nulle part. Toi-même, tu te surprends à avoir peur, mais la sensation est exaltante. Enfin tu ressens quelque chose.

Au loin tu vois Nolan se débattre avec les vagues et tenter de redresser la barre. L'équipage a l'air dépassé par les événements, et le Capitaine observe la scène, interdit. Tu vois Ted faire un pas en avant, comme s'il allait venir en aide à Jack, qui tente vainement d'abaisser les voiles pour ne pas que le vent les déchire. Mais Ted s'arrête, il jette un coup d’œil vers Cerberus, qui se penche par-dessus bord, comme s'il était hypnotisé par un spectacle qui a lieu dans les profondeurs. « Something's under us... » Tu fronces les sourcils, échanges un regard avec William à côté de toi. Mais à peine t'es-tu retournée vers le pauvre marin que celui-ci est saisi par un gigantesque tentacule qui l'entraîne bientôt dans les profondeurs. A peu près tout le monde a assisté au spectacle, et vous restez tous abasourdis. Que vient-il de se passer ?

Puis le bateau se met à tanguer dangereusement et c'est une peur glacée qui vient remplacer la stupéfaction et vous ronger l'estomac. A bâbord, un autre tentacule apparaît, gigantesque, faisant deux fois la longueur du bateau. Il reste en l'air quelques instants, comme un étrange arbre marin prenant racine dans les abysses, avant de venir s'abattre sur la coque et détruire le mat, le gouvernail, la proue. Le bois cède si facilement sous la pression exercée par la créature...

T'entends des cris, partout autour de toi. Des gens qui courent dans tous les sens, mais qui se font bien vite attraper par le tentacule. Autour de toi, c'est le chaos. Ted a disparu, emporté lui aussi par le monstre. T'observes la scène comme un narrateur omniscient. Tu vois tes équipiers mourir les uns après les autres, après avoir tenté de lancer quelques sorts sur la bête. T'as peur. T'as terriblement peur de mourir, toi aussi. Pourtant t'as ce sentiment d'euphorie qui naît en toi. Comme si, paradoxalement, c'était le meilleur jour de ta vie.

Et puis le monstre sort des profondeurs.

T'en avais vaguement entendu parler en cours, de ces bêtes-là. Mais t'imaginais pas que ce serait aussi grand...

Le léviathan se dresse et vous domine de toute sa hauteur. Ses écailles grises luisent à la lueur du soleil toujours masqué par d'épais nuages. Sa queue, que tu prenais pour un tentacule, vient enserrer la coque du navire.

T'entends déjà le bois craquer autour de toi.

Tu le sais. C'est la fin.

Tu souris.

Tu tournes la tête vers William, qui observe, pétrifié, le monstre marin. Il se tourne enfin vers toi. Tu l'entends pas mais tu lis sur ses lèvres. I'm sorry. Et puis il transplane. Le fils de scrout. Ton doigt te fait atrocement mal du coup, à cause de votre foutu tatouage. Mais tu l'ignores, tu t'en fous. Tu sens ce goût amer de la trahison.

T'as pas le temps de trop y penser que le bateau se met à pencher dangereusement. Vous coulez.

Et puis tu vois la queue du léviathan qui arrive droit sur toi. Tu sors ta baguette, tu cries, désespérément. « Stupefy! » Le sort ricoche sur les écailles humides. « STUPEFY! » Ridicule. Le monstre t'assène un premier coup et tu vois avec horreur ta baguette t'échapper des main, brisée en deux, puis disparaître dans la mer déchaînée. La queue revient vers toi et tu tentes le tout pour le tout. T'as pas envie d'abandonner le navire, t'as pas envie d'être une lâche comme William. Alors tu cours. Tu cours, aussi vite que tu peux. Le premier coup arrive, fracasse les lattes de bois à ta droite. T'as baissé la tête juste à temps. Alors tu continues, tu cours, tu peux pas aller plus vite. Tu sais pas trop comment t'espères lui échapper maintenant que t'as plus de baguette, mais tu y crois dur comme fer. T'as pas le choix.

Mais le deuxième coup arrive.

La violence de l'impact est telle que t'en as le souffle coupé.

Mais la douleur... Oui, la douleur c'est le pire.

T'as l'impression que ton visage est en feu, et qu'on t'as arraché la moitié de la tête. T'as crié, tu crois, mais t'es pas tellement sûre parce que tout autour de toi est devenu silencieux.

T'essayes d'ouvrir un œil - parce que l'autre, visiblement t'y arrives pas - mais tout est flou. T'as été propulsée dans l'eau. Il te faut bien quelques secondes pour t'en rendre compte et tu finis par remonter à la surface.

Tu prends une grande inspiration, arrivée en haut, et tu regardes le bateau en face de toi. Du moins ce qu'il en reste. Tout l'équipage est mort. Tu vois des cadavres flotter autour de toi. Tu vois du feu sur le pont. Tu vois le mat, brisé, qui se balance pathétiquement au gré des vagues.

Puis quelque chose t'entraîne dans les profondeurs.

T'as pas eu le temps de prendre ta respiration, alors ça devient vite pénible pour toi, le manque d'oxygène. Tu vois la lumière des flammes à la surface s'éloigner de plus en plus. Tu tournes la tête à gauche et puis tu le vois. Le léviathan. Il est magnifique. T'as jamais vu une créature aussi impressionnante. Tu le vois qui te tient avec sa queue. Puis tu vois sa tête, semblable à celle d'un dragon ou d'un crocodile, qui t'observes de ses yeux sombres. L'instant semble suspendu...

Puis la descente dans les abysses continue. Tu te débats, vainement. Tu le sais, pourtant, que ça sert à rien, mais tu peux pas t'en empêcher. Instinct de survie ou un truc comme ça. Les ténèbres sont de plus en plus épais autour de toi. Bientôt, tu ne verras plus rien.

Puis tu réalises, là, alors que t'es sur le point de mourir. Tu réalises que ta vie jusque là n'a eu aucun intérêt. Toute cette popularité. Toutes les relations que t'as pu avoir. Toutes les conversations que t'as pu tenir. Là, dans l'obscurité des profondeurs abyssales, ça ne vaut plus rien. C'était que de la surface, jamais rien de profond. Pas de substance, que du vent. Un personnage que tu t'es construit au fil du temps, pour passer inaperçue dans ce monde qui n'a pas de sens. Et tu te rends compte, maintenant, qu'au bout du compte ça sera ta mort le seul moment vrai que t'auras vécu.

La nuit t'engouffre.

Tu sais pas ce qui te pousse à faire ça. Tu sais pas d'où la force te vient. C'est comme s'il y avait une étincelle en toi qui venait de rallumer un brasier.

« STUPEFY! » Le sort est incompréhensible dans l'eau, mais aussitôt tu sens le monstre lâcher prise. Tu te retournes, tu le vois immobile, en train de flotter dans les profondeurs. Tu cherches pas à comprendre comment t'as pu stupéfixer un monstre aussi gigantesque, ni comment t'es enfin parvenue à maîtriser la magie sans baguette pile à ce moment. Non, tu cherches pas à comprendre. T'en profites.

« Ascendio. » Aussitôt, t'es propulsée jusqu'à la surface. Une nouvelle fois, tu prends une grande inspiration, mais tu peines à avoir assez d'air. Tu nages au milieu des vagues, tu fais du sur-place juste histoire de maintenir la tête hors de l'eau. T'es tellement épuisée.

Puis tu la vois. Noûr.
Tu la vois plonger vers toi. Là non plus, tu sais pas pourquoi la demi-selkie fait ça. Sans doute qu'elle ne peut pas transplaner sans sa baguette. Mais peu importe ses raisons, elle te saisit par le bras avec une force que t'imaginais pas et elle te ramène près du bateau, toujours en train de sombrer.

Tu reprends ta respiration pendant quelques secondes. T'observes l'hybride.

Puis c'est à ton tour de la prendre par le bras, et tu transplanes avec elle.

quelque part en angleterre, novembre 2006

« Are they all dead? » La voix glaciale semble résonner dans la pièce. Le Lord a l'air plus fatigué que dans tes souvenirs. Tu l'imaginais plus imposant. Mais ça n'enlève rien à sa prestance, ou son aura qui semble congeler le sang dans tes veines. « Yes, my Lord. » Ça t'fait quelque chose de dire ça, l'air de rien. Tu t'adresses enfin au Seigneur des Ténèbres, et ça te paraît incroyable. Life long dream. Le Lord tourne finalement son visage serpentin vers toi, et t'as l'impression que pendant quelques secondes, il sonde ton âme de ses yeux rouges. Tu revois l'Andromeda, tu revois l'équipage. Tu revois Ted, et William, et Nolan, et Jack, et Cerberus. Tu revois le monstre. Tu ressens la peur qui s'immisce à nouveau en toi. Tu ressens la douleur qui brûle ton visage. Tu es de nouveau tirée vers les profondeurs, tu suffoques. Tu revois Noûr. Tu revois le Seigneur des Ténèbres. Il semble réfléchir, il est contrarié. « I can go back. » Il se fige dans son mouvement. T'ignores si t'en as trop dit, si t'aurais mieux fait de fermer ta gueule, mais tu t'sens pousser des ailes. Derrière toi, t'entends Noûr gigoter sur le sol, là où deux Mangemorts la tiennent prisonnière. L'un d'eux lui donne un coup pour qu'elle arrête. « I can go back, and bring you what you wanted. » Le silence te répond, et il ne te regarde toujours pas. L'atmosphère est électrique. « The crew was taken by surprise. It won't happen again. » Le Lord pose à nouveau ses yeux sur toi, tu retiens ta respiration. Il semble réfléchir un instant. « And why should I trust a young and inexperimented witch like you? » Tu prends une inspiration, et tu cilles surtout pas, ton regard fermement ancré dans celui du sorcier le plus puissant du monde. « Because I lived. »

***

C'est la première fois qu'tu vois ton visage dans un miroir depuis le périple. T'es méconnaissable. La bête t'a arraché la moitié du visage, ton œil avec. Ça t'fait bizarre, n'empêche, parce que t'as toujours été belle. T'as toujours eu ce visage angélique et doux, qui te donnait un air de ne pas y toucher. Tout le monde tombait dans le panneau avec ça. Maintenant... Maintenant c'est comme si ton visage reflétait ce que t'étais à l'intérieur. Tu souris. C'est ce à quoi t'aurais toujours dû ressembler.

Tu jettes un dernier regard à ton reflet, puis tu mets pour la première fois ton cache-œil. There...

Une nouvelle Anthea est née, l'autre est morte dans les profondeurs.

Tu sors de la salle de bain, prête à rencontrer ton équipage. La plupart sont des sorciers bien plus expérimentés que toi. Tu sais qu'ils ne voudront pas d'une petite jeunette pour leur donner des leçons. Mais tu t'en fiches. C'est à toi que le Seigneur des Ténèbres a confié cette quête du cercle d'alchimie, désormais. C'est toi qui a pu baptiser le bateau, en ton propre hommage - The Athena. C'est toi le Captain, maintenant.

Et tu les emmerdes.

quelque part en angleterre, décembre 2006

Cette fois, quand tu arrives dans la pièce, c'est la tête haute. Derrière toi, Noûr et un autre demi-selkie portent un lourd coffre en bois contenant le cercle d'alchimie tant attendue par le Lord. Vous êtes escortés par plusieurs autres mangemorts qui s'assurent que les hybrides ne fassent pas quelque chose de regrettable. De ton côté, tu n'as jamais été aussi fière. Devant toi, le Seigneur des Ténèbres vous tourne le dos. Il a l'air plus mince que la dernière fois que tu l'as vu, et tu tâches de ne pas avoir de réaction de surprise. « Leave us. » Les mangemorts tirent les deux selkies avec eux vers la sortie. La porte se ferme. Vous êtes seuls.

Personne ne parle, pendant un long moment. Le Lord finit par s'approcher du coffre. D'un geste de sa main, il l'ouvre, observe son contenu. Toi t'oses pas le regarder, et encore mois essayer de comprendre pourquoi ce truc a autant d'importance pour lui. Mais une chose est sûre : t'es bien contente d'être celle qui lui aura rapporté.

Il ferme le coffre et fait les cent pas. Il pose enfin son regard sur toi, et comme à chaque fois tu dois retenir un frisson. Tu revois l'Athéna, et la tempête. Tu revois le léviathan, qui vous attendait à nouveau. Tu revois les hybrides que t'as recruté pour l'occasion encercler la bête dans l'eau tandis qu'elle se prenait des sortilèges envoyés simultanément par le reste de l'équipage. Tu te revois grimper sur le dos de la créature. Tu ressens la douleur de son croc planté dans ta chair. Puis tu ressens l'euphorie provoquée par ton sortilège de mort, arrivé tout droit sur la langue du léviathan. Tu vois son corps tomber dans l'eau, et tu te sens sombrer avec lui. Mais cette fois tu t'en sors indemne, et tu remontes à la surface. Tu revois l'équipage accrocher le cadavre du monstre dans un gigantesque filet. Puis tu revois l'escorte revenir avec le coffre. « I am... pleasantly surprised. » Tu sens tes joues s'empourprer et tu retiens ta respiration. Le Lord fait le tour de la pièce, posant sur toi ses pupilles animales. « Anthea Rowle, is it? Isn't your mother an architect? » Faiblement, tu hoches la tête. « She is. » Un sourire sans vie nait sur les lèvres du Lord. « Do you want to be an architect? » « No, my Lord. » « Diplomacy, is it? Ted told me when he insisted on you getting in the crew. » T'avais presque oublié l'existence de Ted. Tout ça n'a tellement plus aucune importance à tes yeux. « That's what I'm studying, yes. » Tu hésites un instant. « But I mostly want to work for you... my Lord. » Nouveau sourire sans vie. Il en devient plus effrayant ainsi. « You've proven yourself to be useful. » Il reste silencieux un instant, puis il tend la main. « Give me your arm. » Tu retiens à nouveau ta respiration. En silence, tu lèves ton bras gauche en direction du Lord. Lentement, il se rapproche de toi. Du bout de sa baguette, il fait naître la Marque sur ton bras. La douleur est immense, mais tu as connu pire. Mais jamais, non jamais tu n'as été aussi fière.

Meilleur cadeau de Noël.

morgana college of diplomacy, angleterre, janvier 2006

Tes pas résonnent dans le couloir de la fac. Tu sens tous les regards tournés vers toi. Faut dire, avec ton cache-œil et ton nouveau tatouage, ton retour après trois mois d'absences soulève plus de questions qu'il n'apporte de réponses aux jeune curieux qui s'interrogeaient déjà sur la raison de ton absence. Certains te jalousent, d'autres ont du mal à dissimuler leur mépris. Plus personne ne pose les yeux sur toi comme si t'étais une poupée qu'on peut facilement manipuler. C'était un atout, pourtant, parce que ça te permettait de tirer les ficelles sans que personne ne s'en doute... Mains maintenant, tu sens que les gens préfèrent s'éloigner de toi. Peut-être parce qu'un œil en moins ça les répugne... Mais toi tu penses surtout que c'est parce qu'une femme de pouvoir en puissance, ça fait peur à ceux qui ne s'ont plus capables de lui tenir tête.

Tu jettes un coup d’œil à ta main. Tu sens ta mâchoire se tendre légèrement quand tes yeux se posent sur ton index. Ça fait des semaines maintenant que tu n'as plus mal au doigt et que ton tatouage en forme d’œil a disparu. T'ignores qui William est allé voir pour régler ça, parfois tu te demandes même s'il n'est pas mort. Mais au fond de toi tu sais, tu sais que ce lâche est quelque part dans la nature, et qu'il se cache. Tu sais aussi qu'un jour, tu lui mettras la main dessus, et que tu le tueras. Il devrait savoir ce qui arrive aux personnes qui te quittent.

smoke and mirrors

history yet to be

written

when all else fails, i can always masturbate
to ripping into a man's chest and pulling out
his still-beating heart.

sefton park, liverpool, septembre 2006

Tu sens ta robe virevolter dans le vent et t'es un peu cruche, là, au milieu de ce parc où tout le monde est beau, et bien habillé. Ta mère t'as forcée à mettre cette petite robe printanière, et pourtant Merlin sait que t'es pas du genre à te laisser dicter quoi que ce soit, encore moins lorsqu'il s'agit de tes tenues. Tu te serais bien ramenée en bombers, pantalon cargo et rangers, mais ta mère a tellement insisté. Tu sais qu'elle ne t'aurait jamais foutu la paix si tu lui avais fait ça. Apparemment, c'est un grand jour pour toute la famille... C'est pour ça qu'il n'y a que toi et elle, et qu'aucun de vos frères n'a été forcé de venir. Priam tu comprends, il a carrément été radié de l'arbre généalogique depuis qu'il vous a tous trahis en rejoignant l'Ordre. Mais Hector. Hector c'est un bon petit soldat, et tu vois pas pourquoi à lui on lui a épargné ça.

C'est quand tu vois ta mère s'extasier devant quatre sorciers à l'air guindé que tu comprends enfin. Évidemment, c'est quelques semaines avant ta grande aventure que ta chère et tendre mère décide de te trouver un époux. T'as pas besoin d'entamer les politesses pour savoir ce que cette coquette sortie au parc n'est qu'une des nombreuses ruses de ta mère pour contrôler ta vie. Tu lui jettes un regard désabusé, et tu la vois absolument enchantée en allant rencontrer tes futurs beaux-parents. Rosemary a toujours eu ce talent incroyable pour les manières et les mondanités.

« Kim, Anton, I'm so glad to see you again! » Tu fais déjà la gueule. La famille parfaite là, très peu pour toi. La mère, d'origine chinoise ou quelque chose du genre, est vêtue d'une magnifique robe bleu marine et ses cheveux sont noués dans un chignon serré. Elle a l'air strict, mais pas autant que ta mère. Elle aussi, semble à l'aise en mondanités. « Rosemary! It's always a real pleasure to meet with you... » Le père, quant à lui, a également du charme, mais c'est davantage une beauté froide, ses traits trahissent ses origines slaves. « And I am thrilled to finally meet this famous daughter of yours! » Soudain, toute l'attention est sur toi, et c'est pas le genre d'attention que t'apprécies beaucoup. Constatant que tu ne souris pas, ta génitrice arrive à la rescousse. « Anthea, this is Mrs. and Mr. Vassiliev. And here are Irina and Pavel, their children. » Poliment, parce qu'il le faut, tu sers la main de la petite famille. « We thought that Pavel and you would get along pretty well... » Oh did you? Tu daignes enfin poser les yeux sur M. Parfait - car c'est ainsi que tu comptes l'appeler désormais. Ses cheveux gominés sont aussi sombres que ceux de sa mère, mais son teint pâle, il le tient de son père. Il est assez beau, ce qui te rassure, en un sens. Tes enfants n'auront pas l'air de descendre de l'homme de Néandertal... Mais il a l'air si propre sur lui, si... prince charmant. Toi qui fantasmais depuis toujours sur des hommes plus âgés, plus virils, plein de poils - à l'exception du Lord, mais lui, c'est particulier. Te voilà promise à un gamin rasé de près. « Nice to meet you. » Même sa voix t'exaspère, et son petit accent qui doit faire fantasmer plus d'une sorcière... Tout ça t'agace profondément. Mais tu souris, et tu sers la main qu'il te tend. Parce que tu sais que c'est aussi comme ça que tu sers ton pays. C'est ton rôle, de permettre à ta communauté de grandir en s'alliant avec des riches et puissantes familles étrangères. Et les Vassiliev ont l'air d'être les prétendants parfaits. Alors tu bats des cils et tu fais le deuil de ta vie sexuelle.

edgeware, londres, septembre 2006

La soirée se déroule à merveille, et ta mère est aux anges. Absolument charmée par Anton Vassiliev, elle semble voir en Irina, la cadette, la fille qu'elle a toujours rêvé d'avoir. Et Pavel, n'en parlons pas, il l'a déjà conquise mille fois. Tu te retiens de lever les yeux au ciel quand tu l'entends glousser à chacune de ses blagues, comme si ce qu'il disait était si intelligent. Tu décides de t'éclipser de cet énième dîner passé en leur compagnie, histoire de prendre l'air. T'étouffes, tu supportes pas d'être là. Alors tu vas dans la petite cour à l'arrière de la maison. Il fait nuit et la brise est assez fraîche. Peu importe, tu es bien mieux ici que parmi cette famille qu'on t'impose. Malheureusement, ton répit n'est que de courte durée. « Can I join you? » Tu soupires, puis tu te retournes avec un sourire feint à la perfection. Enfin pas tant que ça puisque... « You don't really like me, do you?, il demande avec un petit sourire. » Tu décides d'être honnête. « No offence but... I'm not the kind of girl who falls in love with Mr. Perfect. » Il a un rictus en s'asseyant à côté de toi. « That's how you call me? » Tu hausses les épaules. « Don't you think it's - a little - judgemental? » Tu lèves un sourcil avec un sourire. « Calling you perfect? » Il a un petit rire. « That's really offensive. » Tu joins ses rires. « Well, if we are to... get along... I think you should know me better than Mr. Perfect. » Tu l'observes. Il a une petite lueur dans le regard qui te plaît. « I HATE these dinners. I HATE THEM. » Son engouement soudain te surprends, mais ça t'amuse. « Have you seen how my father is showing off? » « Well, my mother seems to be under his spell. » Ton air dégoûté le fait sourire. « I hear you're going on a mission for the Lord. » Super, les secrets sont bien gardés dans cette famille en tout cas. « I am, in a few weeks. » Il ne t'interroge pas plus. « I would love to have a chance like that... To do something a little bit more meaningful than courting the girl next door... » Tu prends un air offensé. « Am I supposed to be the girl next door? » Il sourit. « Well, she's a good match for Mr. Perfect. » Et juste comme ça, tu finis par te dire que ta mère est peut-être parvenue à te dégoter un mari qui te correspond vraiment. Pour dire vrai, ce n'est pas tant son charme ou le fait qu'il te charrie qui te plaît. C'est plutôt son regard... T'as l'impression que derrière cette façade de Mr. Perfect se cache un monstre, comme toi.

edgeware, londres, octobre 2006

Quand tu rentres chez toi, tu sens que quelque chose cloche. C'est la dernière fois que tu mets les pieds dans cette maison avant ton départ, et tu t'attendais à ce qu'on te fasses une sorte de cérémonie pour célébrer ta première mission, mais tu te retrouves étonnée d'être accueillie... par personne. La demeure semble vide. Pas un son, pas un bruit. Tu fronces les sourcils. T'espérais vraiment qu'on te fasse quelque chose, tu pars en mission pour deux mois quoi. Agacée, tu entres dans le salon et allume la lumière d'un coup de baguette. Tu manques de t'étouffer quand tu vois des pancartes à l'effigie de ta mère, ton frère, Anton et Kim Vassiliev, disposées autour de la pièce. Tous ont l'air de s'extasier en boucle en te voyant arriver. « Not creepy at all... »

« They all wanted to be there in person but I insisted otherwise. » Tu sursautes. Pavel entre dans la pièce, vêtu d'un costume hautement ridicule. « What are you wearing? » Il sourit. « What, this?, il demande en saisissant le bout de sa veste. This is my special outfit for this special day. » Tu hausses un sourcil inquisiteur. « I know you're leaving tomorrow, so I'm taking my chance now. » Tu grinces légèrement des dents. T'as pas particulièrement envie de voir ton Mr. Perfect se mettre à genoux et tout le tralala. Il devrait te connaître mieux que ça maintenant. « Our families want us to marry each other. The truth is... We barely know each other. BUT. I have a feeling that we're meant to be. » Tu cringes, tu peux pas t'en empêcher. « No, no, hear me out! You and I... We hate this. » Il fait un geste englobant toute la salle, y compris ces hideuses pancartes de toute votre famille. « I don't even believe in love. I don't believe in relationships. It bores me. I don't want to marry one of those girls who idealizes the idea of a husband. I don't want to provide for them. What I want is a partner. A friend. » Tu l'écoutes, t'es presque convaincue. « I admire you. I think... You're pretty badass. I want my wife to be badass. And I want her to be as annoyed as I am by these family expectations. » Il se rapproche de toi. « If you marry me, we'll be fulfilling our duty for this world. We'll be done with this fucking pressure our families make us endure. And I promise to be as bitchy as I can with your mother. » Tu peux pas t'empêcher de rire. « So... Do you want to marry this bitch? »

Tu restes silencieuse. Tu l'regardes, dans sa tenue ridicule. T'es persuadée qu'il l'a mise exprès parce qu'il sait que tu trouverais ça immonde. Tu finis par contourner le canapé pour faire quelques pas en sa direction. Quand t'es plus qu'à quelques centimètres, tu lui glisses : « I've got one condition... » Il te regarde, attendant que tu développes. « That you take off this hideous outfit. » Il sourit. « I'm serious, I mean... What is this? » Tu prends du bout des doigts son col en velours violet, comme si t'osais pas toucher le vêtement de peur que la laideur soit contagieuse. « I knew you'd like it. » Tu lui lances un regard blasé avant de lui enlever cette affreuse veste. « Oh and I almost forgot... There's an ugly ring for you in the drawer. Please pretend I got on my knew to give it to you. » Tu souris. Tu embrasses ton futur mari.

diagon alley, londres, janvier 2007

Tu souris chaleureusement en voyant Noûr s'installer en face de toi. Tu te fais pas d'illusion, elle a l'air plutôt réticente. Tu comprends pas trop pourquoi, après tout c'est bien grâce à toi qu'elle est encore en vie aujourd'hui - le Lord n'était pas prêt de s'embarrasser d'une hybride mais tu as insisté pour qu'elle t'accompagne sur l'Athéna, pour ta deuxième quête de l'Atlantide. « Two glasses of pumkin juice please, tu lances au serveur en le remarquant à peine. » Noûr hausse un sourcil et te regarde d'un air inexpressif. Tu sais qu'elle a quelque chose à dire, mais elle garde le silence. « Something wrong? » « Why am I here? » « I thought... We could learn to know each other a little better. » T'as un grand sourire, et t'entames un geste en sa direction, comme si tu voulais prendre sa main dans la tienne - t'as toujours été très tactile - mais tu te ravises, t'es toujours pas prête à toucher une hybride. Elle semble le remarquer, ce qui lui arrache un rictus. « You want to know me, but you don't want to touch me? » Silence. « I know you. I know your kind. You just pretend to be sweet to get what you want but you hate us. You hate hybrids. » « I saved you. » « Because I saved you first. » T'en reviens pas qu'elle ait autant de toupet. Tu t'apprêtes à répliquer quand le foutu serveur vient vous donner vos verres. Ça lui laisse l'opportunité d'enchaîner. « So, what is it that you want, Anthea? » T'as la mâchoire serrée, mais tu dis rien. T'aimes pas son petit ton. Pour qui elle se prend ? « Don't make me regret my decision, tu dis d'un air menaçant. » Elle te dévisage, absolument pas effrayée. « And don't pretend to be all nice with me when all you want is to fuck me over. I don't need you. All that you are is glitter. You sell a shiny smile to everyone you meet, so that they fall in love with you, but you're shallow. Deep down, there's nothing. I've seen it. » Elle se lève. « Thank you for the drink. But stop wasting my time. » Alors qu'elle s'apprête à s'en aller, tu la retiens en l'agripant fermement par le bras. « You'll regret this. » Ton regard est sombre et vide. « You're lucky you can't be useful for the brigade, you can lead a seemingly free life... Trust me when I tell you it won't last long. » Et puis tu la lâches et tu te délectes de cette faible lueur de peur que t'as fait naître dans son regard.

soho, londres, février 2007 (tw: torture)

Cela fait trois semaines. Trois semaines que Noûr est enfermée dans la cage que tu lui as construite dans la salle encore inusitée de ton nouvel appartement. T'as décidé d'être gentille, en lui créant un petit aquarium rempli d'eau salée, histoire qu'elle se déshydrate pas trop vite. T'as pas supporté comment elle t'a traitée, alors évidemment, t'as voulu lui montrer qui était le capitaine à bord. Pavel, ça l'amuse de découvrir ton nouveau passe-temps. Au début, il a été assez effrayé en voyant sa fiancée revenir de son périple avec un œil en moins, et la volonté de tout détruire, de tout posséder, de tout dominer. T'avais tellement changé, comme si tout ce que t'avais enfermé en toi depuis ton enfance était désormais libre et à la vue de tous. Ça l'a déstabilisé, Pavel, mais il est resté à tes côtés. Il te laisse faire mumuse avec Noûr, et des fois même il te regarde à l'oeuvre. Mais la plupart du temps, il te laisse tranquille, il sait que c'est ton truc.

T'arrives près de la cage de Noûr et tu fermes la porte derrière toi - l'une des rares choses que tu parviens toujours à faire sans baguette, à ton grand regret. La demi-selkie a l'air épuisée. Les cernes violacées sous ses yeux sont d'autant plus marqués qu'elle a maigris durant son séjour ici. « Look! I got you a friend! » Elle lève faiblement les yeux et les pose sur le petit sachet en plastique que tu tiens dans la main. A l'intérieur, un poisson rouge fait des tours. Noûr baisse à nouveau les yeux. Tu soupires, et tu vas jeter le poisson dans l'aquarium.

Puis tu te penches vers Noûr. Au fil des jours, t'as commencé à la voir un peu comme une amie. Tu sais que t'es à deux doigts de la briser complètement, de faire ce que tu veux avec. Mais paradoxalement, sa présence te détend. Tu repenses au moment où elle t'a sauvé la vie... Jamais personne n'a fait ça pour toi. Même pas ta propre mère. Alors Noûr, même si ce n'est qu'une hybride, tu peux pas t'empêcher de l'apprécier, dans le fond. Et puis t'aimes qu'elle te défies, qu'elle ne se range jamais à ton opinion. Qu'elle te déteste. Ça te rend dingue, parce que t'as envie de tout contrôler. Mais ça te plaît, qu'elle soit aussi chiante.

Alors tu passes ta main à travers les barreaux et tu caresses sa joue, tendrement. Elle ne bouge même plus, maintenant. « I hate seeing you like this. » Une pause. « I want my friend back. » Elle ne bouge pas, reste prostrée dans son coin. Tu pousses un nouveau soupire avant de t'éloigner. Alors que tu passes la porte, tu l'entends marmonner. « I was never your friend. »

soho, londres, février 2007

La cage est vide. Même le poisson rouge a pris ses cliques et ses claques. La rage qui s'empare de toi, tu l'as jamais ressentie jusqu'à présent. Parce que c'est la première fois que tu perds, vraiment. C'est la première fois que t'arrives pas à posséder quelqu'un, à faire ce que tu veux avec. De nerf, tu prends le vase à ta droite et tu l'envoies s'exploser sur le mur d'en face. T'as un flashback de ta dispute avec ton ancien mentor Omar. Tu trembles presque, tellement t'es énervée. Si tu pouvais, t'étranglerais Pavel, là, tout de suite. Parce que c'est sa faute, à Pavel. C'est sa faute si Noûr est parvenue à s'échapper, avec l'aide de ses amis dégénérés de mollusques. C'est sa faute s'il s'est laissé berner, charmer par ta prisonnière. C'était TA prisonnière, merde. Et lui il s'est laissé avoir, et il te regarde avec cet air désolé d'homme qu'on a pris la main dans le sac. Ah si tu pouvais... Mais c'est ton futur mari, et tu décides de reporter ta colère et ta frustration sur autre chose. D'un coup, tu renverses la table et tout ce qu'il y a dessus. Ça te satisfait toujours pas. Ce que tu veux, ce dont ta besoin, là, tout de suite, c'est de celle qu'on t'a arrachée. T'as besoin de Noûr.

smoke and mirrors

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TOI

re-bienvenue LÉVIATHAN ♆ ANTHEA 1172237334

ce personnage m'intrigue grandement, j'ai hâte d'en savoir plus LÉVIATHAN ♆ ANTHEA 3395727184

LA PERFECTION.
Re-bienvenue ici, hâte de voir ta pirate LÉVIATHAN ♆ ANTHEA 941336645

OMG YESSSSSS
PEDRETTI je la joue sur un autre forum et elle est TROP COOL je ne peux qu'APPROUVER
je suis trop curieuse d'en lire plus parce que là omg
et puis l'eye patch
i'm all down for it
re-bienvenue à la maison LÉVIATHAN ♆ ANTHEA 736882016

Invité Invité

Rebienvenue si j'ai bien compris et bonne rédaction ! LÉVIATHAN ♆ ANTHEA 941336645

okay, so leviathan, eye patch et cette classe
bon retour chez toi avec ce nouveau personnage qui promet!
have fun pour la rédaction de ta fiche

Invité Invité

vdbfdskjbksdgbks LÉVIATHAN ♆ ANTHEA 941336645

ce personnage va être absolument génial, badass as fuck, je sens que je vais en être complètement amoureuse ptn LÉVIATHAN ♆ ANTHEA 2223887705

déjà tu m'as eue en prenant victoria que je trouve absolument magnifique (je l'ai découverte dans the haunting of hill house et LÉVIATHAN ♆ ANTHEA 1634921035

)
re-bienvenue à la maison et bon courage pour cette nouvelle fiche, j'ai trop trop hâte de la lire et j'espère pouvoir me lier avec elle d'une manière ou d'une autre LÉVIATHAN ♆ ANTHEA 2223887705

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