Improvisé maître de cérémonie après le départ d’Antonin, tu prends ton rôle très à cœur. Maintenant que tu sais Azra et Anthea en sécurité, ton esprit est suffisamment serein pour réaliser le sortilège qui liera les magies de Freya Abbott et Marlon Travers.  Après un bref discours teinté d’un humour remarquable pour redonner le sourire aux convives, tu laisses les futurs époux échanger leurs vœux. Ceux de Marlon te paraissent maladroits, tu n’en saisis certainement pas toute la portée. Tu as plutôt l’impression que le Travers se croit dans un magasin de baguettes magiques et qu’il promet alors à son épouse de toujours choisir la même. Enfin bon, Freya lui fait à son tour la promesse d’un amour éternel, alors tu te dis que les vœux de son mari n’ont pas dû l’échauder plus que ça. Et puis tu vois bien comment il la regarde, Marlon. A toi il ne t’a jamais regardé comme ça, bien sûr. Alors qu’elle, il la dévore des yeux, il semblerait presque oublier que vous étiez encore là toi et le reste des Travers. Il la regarde comme toi tu regardais ta Bella.

Une fois les vœux des jeunes mariés échangés, tu les gratifies de l’un de ces sourires éclatants dont seuls Gilderoy Lockhart et toi aviez le secret. Puis, tu viens agiter le bout de ta baguette magique au-dessus de leurs mains jointes, et prononces la formule, qui vient achever la cérémonie. A l’issue de ce moment des plus intimes, les mariés, qui ne s’étaient pas quittés des yeux, finissent par s’embrasser tendrement mais brièvement sous les applaudissements de ton public. “Félicitations, Marlon !” D’un geste énergique, tu viens placer une main sur l’épaule de ton ami, avant de déposer un baiser sur la joue de la mariée. “Et bon courage à toi, Freya.” Un clin d’oeil accompagne le rire que tu laisses échapper avant de te diriger vers le reste de l’assemblée pour laisser quelques secondes de répit aux mariés.

Pendant que les félicitations vont bon train, les elfes de Travers Households s’activent en cuisine. Bientôt, on finit par se mettre à table. Adèle Travers insiste pour être entourée de son fils, Louis, et du plus beau visage de couverture de Witch Weekly : le tien. Ravi d’échanger toutes sortes d’histoires croustillantes avec la matriarche, tu profites du repas, oubliant instantanément que quelques heures plus tôt, c’était une tout autre atmosphère qui régnait sur le manoir. A l’autre bout de la table, Marlon, trop occupé à s’inquiéter de l’état de santé de son épouse, prenait bien soin d’ignorer le reste des convives, qu’il mourrait certainement d’envie de voir disparaître au plus vite… Une fois le dessert servi, Louis et Allegra eurent la décence de présenter leurs remerciements et de réitérer leurs félicitations avant de plier bagage en compagnie de leurs enfants. Voyant que ta conversation avec Adèle était hautement palpitante, les mariés s’excusèrent à leur tour et vous laissèrent bavarder (et engloutir la pièce montée) jusqu’au petit matin. “Qui aurait cru que quelqu’un voudrait encore de Marlon ?” La plaisanterie d’Adèle t’arracha un dernier sourire, alors que tu réalisas que c’était bien la première fois que tu avais eu l’impression de le voir réellement heureux. “Finalement tout est bien qui finit bien, non ?”

Fin

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