tw: mort, gore, tentative de feels mdrr
Il pleut des sortilèges ; tu t'en prends certains, d'autres sont pour la pomme de Friedhelm, ou pour celle de Chip. De nouvelles blessures qui éclatent sur tes bras, tes jambes, ton dos, c'est à se demander comment tu tiens encore debout. La raison de ton acharnement ? Si tu sens encore l'odeur, ténue, de tes loups, si tu en as encore certains dans ton champ de vision, il manque ta préférée, la prunelle de ton œil : Miss Chiwa.
Toute la baraque se met à trembler, et contre toutes attentes, il y a encore du plafond pour vous tomber sur la gueule. « Elle est où Chiwa ?! » que tu beugles à qui veut l'entendre, à moitié en pls (ou même totalement, hein, on va pas se mentir), comme si ta peau était davantage constituée de sang et de chairs brûlées que de crasse.
Si l'ODP n'a pas eu le temps de t'achever, c'est parce qu'ils sont en train de se carapater comme autant de cafards. Ça aurait dû te faire réagir, mais tu cherches juste à retrouver ta gamine.

Et, comme on adore les timings dramatiques dans la famille, c'est seulement quand l'explosion dérobe le sol, le plafond et le reste de ta peau que tu entends son appel. « Papa ! je suis là ! »
Y'a pas à dire ; y'a pas pire manière de mourir qu'en ayant le sentiment d'avoir abandonné ses enfants.

Ton dernier geste est pour Chiwa, ton dernier souffle.
Ton dernier regard pour le flammes.
J'espère qu'vous allez bien.
Bah, ça pourra pas être pire que maintenant.

Quand on meurt, il paraît qu'on voit sa vie défiler devant ses yeux ; mais c'est faux, y'a pas assez de temps. Chip, Fish, Romulus, Paperbag, Shoebox, Loomis, Phil, Nadj-
« J'suis où ? » Fenrir se réveille dans l'une des caravanes Greyback. Il ne sait pas à qui elle appartient ; elle a l'air de leur appartenir à tous. Une odeur, puissante, de cannelle, de vieille clope et de barbecue lui monte au visage. Il ne voit pas ses mains. Il ne voit rien par les fenêtres. Une femme l'observe.
Généralement, quand c'est une personne décédée qui te fait un pep talk, c'est que t'es mort.
« J'suis pas mort, j'le sens... »
Nan, pas encore, pas vraiment, c'est vrai ; disons qu'on t'a mis là pour patienter...
« Nadja ? Comment qu'tu vas ? »
Bah, disons que j'suis plus vraiment, donc je sais pas si, concrètement, j'peux... genre, ...j'peux aller ; genre-
« Tu me manques tellement, petite. »
Je sais, je sais ; j't'entends me le dire tous les jours.

Elle parle mais sans parler. Son visage est flou, seule persiste cette odeur, puissante. Fenrir ne voit toujours pas ses mains. Il se demande même s'il voit quoi que ce soit. C'est pas si mal. D'être là et d'attendre. De rien savoir, de rien voir. C'est simple, ça change.

Va falloir y retourner-
« J'veux pas, j'peux pas te laisser là ! »
Va falloir y retourner, old man ; va falloir me laisser partir.
« J'm'en fous de revenir ; ils seront bien contents, les autres, si j'cane. »
Tu sais aussi bien que moi que les Greyback, ils savent pas trop trop ce qu'ils veulent.
Faut que t'y retournes, pour leur dire.
Il reste silencieux, mais il demande à Nadja ce qu'il doit leur dire.
Nadja se penche vers lui ; il sent son visage, ses cheveux.
Les cendres du feu de camp, la cannelle, la sauce barbecue, le vieux parfum que Chip m'a offert y'a deux ans.
Mon odeur.
Faut que tu leur dises.

« J't'aime, petite. »
C'est bien ça le problème.

On dit que la mort, c'est une lumière au bout du tunnel.
Le retour à la vie, c'est genre, le noir complet.

Tu arraches tes paupières collées entre elles à cause du sang.
Une douleur sourde résonne dans ton crâne, creuse un trou dans ta tête. Tu ouvres les yeux encore une fois, mais tu ne vois rien.
« CHIWA ! » Il n'y a qu'une odeur de carbonisé, de poussière, de sang. « CHIP !! BALLS ? »
T'as l'impression que tout ton corps est broyé. « FRITZ ! » Que quand tu ouvres la bouche, toutes tes dents, tes lèvres, tombent en miettes.

Peut-être que tu retombes dans les vapes, plusieurs fois. On t'extirpe des vestiges, des gravats pesant sur ta poitrine brisée. « Nadja ? » Des poignes t'attrapent sous les bras, t'arrachent les bras, te sortent de là. Les odeurs sont faibles, t'as le nez plein de sang, t'as l'impression que t'es juste un gros sac de sang.
Tu retombes dans les vapes, tandis que tes loups, privés de la meilleure d'entre eux, te ramènent au camp.

Spoiler:

tw: sang, mort, anxiété, self harm
Susan ne sait pas comment elle a fait pour se retrouver dans cette position. Elle est couverte de sang et a dans ses bras, un gamin à peine sorti de l'adolescence et en train de crever. Il leur parle de son chat et cela a le don de lui arracher un rire nerveux. ─ Tu ne vas pas mourir Caliban. C'est bien ça ton prénom, Caliban ? Elle le voit hocher de la tête difficilement. Son coeur bat à tout rompre. Sa vision est floue à cause des larmes qui s'accumulent dans ses yeux. Voldemort est mort, ou quelque chose comme ça. C'est Kingsley lui-même qui le lui a dit. Tout ça n'aura pas été en vain.
Puis une voix retentit. Une bombe. Susan sent la panique la gagner. Ils doivent s'en aller le plus rapidement possible. Mais il y faut transporter Cal. Il faut retrouver Cormac, et Anthony, et Michael, et Dennis. Sauf qu'ils n'ont pas le temps de faire tout ça. Ce constat lui coupe sa respiration. Son corps se met à trembler, et fait trembler celui du gosse en même temps. Kingsley passe à côté d'eux et hurle de s'en aller. Oui, mais comment ? Ce gosse ne survivra peut-être pas à un transplanage. Pourtant, ils n'ont pas d'autres solutions.
Susan ouvre la bouche, mais la referme aussitôt lorsqu'elle voit la silhouette athlétique de Michael à seulement quelques mètres. ─ Caliban, tout va bien se passer. Angelina va t'emmener dans un lieu sûr, d'accord ? Tu vas voir des médicomages et ils vont te soigner et tu vas retrouver ton chat ensuite. Son regard croise alors celui de la Johnson, et elles se comprennent. Déclicatement, Susan se décale pour laisser le gosse dans les bras d'Angelina, afin qu'ils transplanent ensemble. ─ Faites attention à vous, lui dit-elle, avant de se lever péniblement.
Elle marche en direction de Michael, à défaut de pouvoir courir. Son corps entier est douloureux. ─ Tu as entendu, on doit s'en aller. Où sont-ils ???! Elle pose une main sur l'épaule du sorcier, pour s'appuyer et ne pas tomber. ─ Je-je ne les ai pas trouvés, encore. Son sang ne fait qu'un tour. Impossible de partir sans Cormac. Ils se sont promis qu'ils sortiraient tous les deux en un morceau. Elle ne va pas le laisser là. ─ On n'a plus le temps Susie. On doit partir maintenant. Ils ont sûrement déjà transplanés dans une planque ou bien au meeting point sur la plage. Elle se mord la joue jusqu'à en saigner. ─ J'peux pas prendre ce risque. Son pied tape nerveusement le sol. Malgré l'annonce de la bombe, certains partisans du Lord semblent vouloir en découdre encore. Les deux amis se baissent in extremis et un sort effleure le sommet de leurs crânes. ─ On ne peut plus attendre. Et avant qu'elle ne puisse répliquer, Michael attrape son poignet et transplane en direction de la plage.

recap:

tw:violence, mort

Il faut croire qu’il n’a pas complètement perdu la main, après des années enfermé dans ses divers laboratoires, à plus se concentrer sur ses recherches qu’à faire usage de ses talents de ses duellistes, plus utiles dans sa jeunesse que ces derniers temps. Une onde de satisfaction manquerait de poindre dans son cœur de glace en voyant sa nuée de sortilèges atteindre sans mal sa cible, la peau de la jeune effrontée devant lui se déchirant en quelques entailles. Mais elle semble plus énervée et réactive qu’il n’y paraît ; à peine Otto a-t-il le temps de lever de nouveau le bras qu’elle lui crache un Incendio au visage, déjoué d’un rapide coup de baguette. Enervée, certes, mais piètre sorcière.

Dans un réflexe, les yeux de l’alchimiste reviennent au Lord lorsque sa magie noire envahit la pièce, faisant trembler les murs du vieux manoir menaçant bien vite de s’écrouler sous la puissance du seigneur des ténèbres. Cela fait bien longtemps qu’il n’a pu l’observer faire usage de sa redoublage magie, et il n’y a sûrement pas plus admiratif dans l’assistance que le Mangemort dont les lèvres s’étirent en un discret sourire - comment peut-on encore douter de la supériorité du Lord ? Mais sa contemplation ne dure qu’une fraction de seconde, lorsqu’il s’en trouve tiré par un nouveau morceau de plafond menace de l’écraser, la chute de celui-ci provoquée par les tentacules hostiles mettant à mal assaillants et murs du manoir. D’un bond sur le côté, Otto parvient de justesse à ne pas se faire écraser, et il croit rêver un instant en voyant @Marlon Travers étendu sur le débris qui a manqué de lui tomber sur le crâne. ”Marlon ?” Il jette un rapide coup d’oeil autour de lui, s’assurant qu’il ne prendra pas une nouvelle salve de sortilèges, avant de s’accroupir sur le corps inanimé de son vieil ami dont il attrape sans chaleur le col pour le secouer une brève seconde. Il n’obtient aucune réaction. Merde. Merde. Ses doigts s’étendent sur la gorge de son confrère, pressant sa trachée à la recherche d’un pouls, ses gestes rapides et méthodiques, tâtant sa peau froide jusqu’à trouver un battement, faible, mais bien présent sous la pulpe de ses doigts. Ses yeux perçants se tournent vers le premier venu - un petit jeune qui a reçu la Marque il y a peu, qu’il a aperçu à quelques reprises aux réunions des serviteurs du Lord. D’un vif accio, Otto l’attire à lui et l’attrape par la nuque, plantant fermement son regard dans le sien. ”Il vit encore, mets le à l'abri et porte le à Sainte-Mangouste dès que tu en as l’occasion.” Son ton est sans appel, et dès qu’il obtient une réponse affirmative du gamin, il lance un dernier regard à Marlon avant de se relever pour retourner au coeur de l’action, baguette en avant.

A la cacophonie des cris et du bâtiment commençant dangereusement à s’effondrer s’ajoute celle de ses sortilèges, qu’il distribue sans le moindre sentiment, refroidissant quiconque se dressant sur son chemin - l’heure n’est plus aux gentils diffindo, ni à la plaisanterie, il faut se débarrasser rapidement de la vermine, et Otto est connu pour être quelqu’un d’efficace. ”TA GUEULE! AVADA KEDAVRA!” L’éclair vert apparaît dans la vue périphérique de l’alchimiste et, comme au ralenti, il le voit jaillir de la baguette de  @Kingsley Shacklebolt frapper de plein fouet la poitrine du Lord. Un bourdonnement assaillit aussitôt ses tympans en le voyant être projeté contre le mur à quelques mètres d’eux pour s’écrouler, parfaitement inerte et immobile. Non. Non, non, non, merde, putain de merde. Son souffle se bloque un instant, l’empêchant de penser ou d’agir correctement sous la vue de son Maître étendu sur le sol instable du manoir de Gracefield. C’est impossible ; son esprit cartésien reprend rapidement le dessus, et Otto se précipite aux côtés du seigneur des ténèbres, les mâchoires contractées à s’en faire sauter les dents. Lorsqu’il pose sa main sur le visage glacial du Lord, un frisson d’horreur le parcourt.

Lord Voldemort est mort.

Mais rien n’est plus insignifiant et dérisoire que la mort aux yeux de celui qui la côtoie de près depuis toujours. Difficile de s’accrocher à cette idée pourtant parfaitement sensée quand il se trouve devant le corps inanimé de celui qu’il a servi toute sa vie. Il trouvera une solution, il trouve toujours une solution. Tout est transmutable, la mort et la vie y compris.

”Otto ! Fils de pute !” Les pupilles sombres du Mangemort se lèvent brusquement vers la voix qu’il reconnaît malgré lui, pour apercevoir Liam devant un rideau de flammes, sa baguette dressée vers lui. Cela fait des années qu’il n’a pas pu observer le visage de son fils et, quelque part, au fond de lui, lorsque l’assaut a été lancé, il espérait bien tomber nez à nez avec lui. C’est chose faite désormais, et Otto détaille les traits couverts de sang de son rejeton, sans bouger d’un pouce, penché au-dessus du corps du Lord. Liam a toujours été le plus lâche de ses fils, il n’osera jamais attaquer son propre père. Contrairement à Otto, dont les doigts se resserrent sur sa baguette.

Il est malheureusement trop tard. La mort de Liam peut attendre. Pas celle du Lord.

Une détonation éclate dans l’air, et le sorcier n’a pas besoin d’attendre le message de Zabini pour comprendre ce qu’il vient de se passer. ”C’est ça, regarde moi bien dans les yeux quand je te--” La fin de la phrase de Liam se perd dans le transplanage d’Otto, qui disparaît avec le corps du Lord.

tltr: