Il est rare qu’Ezekiel passe les Battues ailleurs que dans son bureau, à jeter un oeil sur le bon déroulé de l'événement depuis sa boule cristal, et surtout à avancer sur son travail ; s’il le pouvait, d’ailleurs, il se garderait bien de s’y rendre tous les mois. Mais cela voudrait dire qu’il fait confiance à ses équipes, ou serait prêt à remettre la responsabilité de cette prestation entre les mains d’un de ses chefs de projet, ce qui est absolument impensable. Et ce mois-ci, de plus, est un peu particulier. Parce que le manoir reçoit un invité de marque, dont la présence force un changement léger dans les plans d’Ezekiel : le Lord est présent ce soir, et Zeke compte bien rejoindre la somptueuse réception qui se déroule au rez-de-chaussée pour se montrer aux yeux de tous sous son meilleur jour, et surtout aux yeux du sorcier qui est à la tête du Royaume Uni.

Tous les détails sont réglés et la diffusion est prête - et aucun défaut ne peut être toléré ce soir. Dans quelques minutes, Ezekiel quittera son bureau et ira profiter du spectacle avec le reste de l’élite ; mais avant cela, il profite de la présence de Marlon pour le convier à l’étage, dans les locaux aménagés pour la BCBC, pour discuter rapidement de leurs affaires en cours. Ce n’est pas parce qu’il est en prestation pour Blaise et Kalen ce soir qu’il ne peut pas en profiter pour s’organiser un rendez-vous - de plus, rien de très important, simplement quelques informations à partager de vive voix avec le Chef de la Brigade.

Tout doit être parfait ce soir, oui. Mais déjà un premier imprévu s’infiltre dans son bureau et ose lui couper la parole ; un imprévu sous la forme de la chatte de son cousin, Bastet, grimpant sur son bureau pour se mettre à son niveau et lui miauler au visage bruyamment. ”Je te prie de m’excuser, Marlon. Mon cousin a de nombreuses brillantes idées, notamment amener un animal de compagnie sur son lieu de travail”, s’excuse Ezekiel dans un rire décontracté en se levant, et il empoigne fermement et sans tendresse l’animal par la peau du cou, qui se met à hurler de plus belle. ”Eh bien, eh bien, il ne lui manque plus que la parole on dirait.” C’est en disant cela qu’Ezekiel s’interrompt dans son geste. Quelque chose cloche. Il n’a jamais vu Bastet s’introduire dans son bureau, et encore moins l’agresser de sa voix stridente de la sorte. A vrai dire, ils se sont toujours ignorés. Est-ce qu’il est arrivé quelque chose à Blaise, pour que la bête s'excite ainsi ?

Il n’a à peine le temps de formuler la moindre réflexion que des bruits se font entendre dans le couloir, derrière la porte, et il fronce légèrement les sourcils en regardant Marlon. Le chat (ou l’alarme sur pattes) est aussitôt relâché et les deux mangemorts n’ont pas besoin d’échanger le moindre mot pour savoir que cette soirée ne sera pas exactement parfaite. Pas quand le grabuge derrière la porte est nettement constitué du son reconnaissable de sortilèges. Un sourire crispé s’empare du visage d’Ezekiel, contrastant avec le poids nerveux qui s’installe dans son estomac. Il avait anticipé qu’un jour les pouilleux cherchant ridiculement à lutter contre le gouvernement sortiraient de leurs huttes ou autres cabanes délabrés pour tenter de mettre un terme aux petits jeux de Blaise et Kalen. Mais c’est une chose d’anticiper ; c’en est une autre de potentiellement voir ce scénario devenir réalité. ”Marlon, tu me connais, ce n’est pas mon genre. Mais j’ai bien peur d’être obligé de te demander ton aide.” Le Chef de la Brigade s’est déjà levé, baguette à la main, et Zeke lui adresse un nouveau sourire lorsqu’il contourne son bureau. ”J’imagine que tu es déjà au courant, mais il est impossible de transplaner dans l’enceinte du manoir. Débarrassons-nous rapidement des intrus et réglons ce soucieux détail.” Comme toujours, sa voix est enjouée et assurée - s’il n’a absolument pas peur de ce qui se trouve de l’autre côté de la porte, Ezekiel n’en est pas moins tendu et nerveux. Où est ce petit con de Blaise ?

Il échange un dernier regard entendu avec Marlon, avant d’ouvrir d’un coup sec la porte du bureau et de voir un sort lui voler au visage, dévié d’un habile mouvement du poignet. C’est tout ? Un sourire déforme ses traits lorsqu’il aperçoit la petite bande de gamins crasseux osant souiller les bureaux de la BCBC. ”Je ne suis pas exactement certain de ce que vous essayez de faire, ni si vous imaginiez réellement sortir d'ici vivants. J'admire votre ambition, ceci dit, il en faut pour oser sortir de votre trou à rats et ramper jusqu'à ma porte.” De l’audace, même. Et sur ces bonnes paroles d’accueil, Ezekiel avance d’un pas seulement dans le couloir et agite ses mains en l’air pour propulser contre le mur le pouilleux le plus proche d’eux. So uncivilized.

tltr:

blitz squad

we're finally on the field, we've had quite a run

Ah les premières Battues depuis l’attaque perpétrée lors de ton mariage ! Tu les avais attendues avec une impatience toute particulière. Ce soir tu étais prêt à dépenser bien trop de gallions dans l’activation de toutes sortes de pièges cruels dans lesquels ces saletés de sauvages iraient finir leur course. Et toi, tu serais là à observer leur agonie avec une délectation non feinte. Tu avais déjà hâte de retrouver les visages des bêtes que tu avais tout récemment arrêtées lors de la rafle conjointe de la BPM et de la Values Brigade. Mais avant de t’accorder ce petit plaisir bien mérité, tu devais d’abord faire un détour par les bureaux de la BCBC. Ton cher ami Ezekiel t’avait convié à le rejoindre avant le début des festivités, auxquelles même le Lord prendrait part ce soir. En franchissant la porte du manoir, tu te demandais déjà quelles étaient les informations que Zabini souhaitait te confier au sujet de votre petite affaire. Tu espérais bien qu’il ne te fasse pas perdre ton temps pour des bricoles dont tu étais déjà au courant. Bien heureusement, Ezekiel était un homme tout aussi débordé que tu l’étais, et  tu te doutais bien qu’il irait rapidement à l’essentiel, de sorte que tu ne perdes pas une miette du spectacle qui allait se jouer de l’autre côté de l’île. Mais alors que tu venais à peine de le saluer, voilà que la chatte obèse de Zabini junior vint vous interrompre. Tu avais toujours détesté ce chat, comme tu détestais l’ensemble des boules de poils qui avaient l’audace de fouler cette planète de leurs pattes crasseuses. Retenant de justesse un commentaire déplacé à l’égard de l’animal, tu fais mine d’épousseter ton costume impeccable, comme si les poils de Bastet avaient eu le temps de s’y accrocher. Tu adresses un regard mêlé de dégoût et d’incompréhension à Zeke, lorsque celui-ci s’empare de la chatte pour la faire sortir. Mais voilà que soudain, ton cher ami s’interrompt, comme s’il cherchait à analyser les cris stridents de la sale bête qu’il tient encore dans la main.Un bruit sourd résonne dans le couloir au même instant, et tu comprends alors immédiatement ce qui semblait avoir alerté Zabini. Ni une ni deux, tu dégaines ta baguette et te rapproches de la porte, tout en jetant un coup d'œil à ton partenaire. “Allons, Zeke, entre amis, il n’est pas utile de se sentir gêné à l’idée de demander de l’aide.” Tu lui rends son sourire jovial tout en maudissant déjà les intrus de te priver du début de la chasse. Oh oui bien sûr, tu sais bien qu’il est impossible de transplaner à l’intérieur du manoir, mais tu n’en avais nullement l’intention. Contrairement à Zabini, tu étais toujours resté un homme de terrain, malgré tes autres responsabilités professionnelles. Aussi ne disais-tu jamais non lorsqu’il était question de faire mordre la poussière aux Phénix. Dès l’instant où Ezekiel ouvre la porte à la volée, un sortilège le manque de peu. Rendant immédiatement la monnaie de sa pièce à celui qui avait osé s’en prendre à lui, il ne se départit toujours pas de son faux sourire courtois, et va même jusqu’à prendre le temps de s’adresser à ces misérables. Tu lèves les yeux au ciel devant ces politesses superflues, avant de passer à ton tour la tête par l’encadrement de la porte. De ta baguette s’échappe un rai de lumière rougeâtre qui vient lacérer le bras de celui que tu identifies comme l’un des dix ou douze Weasley qui courent encore dans la nature. Il fallait faire vite et se débarrasser du petit peuple avant que le Seigneur des Ténèbres ne fasse son apparition.

smoke and mirrors

Spoiler:

blitz squad

juillet 2007 - manoir de gracefield

Elena a hésité avant d’accepter de mettre les pieds dans ce foutu Manoir, ce qui n’est pas peu dire étant donné qu’un des grands problèmes d’Elena est de ne jamais hésiter. Peut-être un peu parce que Kingsley leur a vendu la chose comme une « mission suicide » (quoique sur le moment elle avait répondu quelque chose qui s’apparentait à un « gngngn »), peut-être parce qu’un de ses potes voyants lui a agréablement prédit son trépas dans une explosion il y a deux petits mois (et que ce n’était toujours pas arrivé, donc pourquoi pas à l’occasion de la plus grosse explosion ever préparée par ses soins), peut-être à cause de la composition de leur escadron (Rubén ??)… En tous cas sur le papier ça lui semblait plus simple d’aller se castagner avec deux-trois tocards-wannabe-chasseurs, récupérer Javi, le prendre sous le bras, et se tirer le plus vite possible de cette île de malheur. Elle a accepté finalement, évidemment, faut bien sauver le monde, et s’est contentée de filer un goûter et un discours beaucoup trop long à @D. Alexis Hoover en espérant que ce soit bien elle qui tombe sur @Javier Alvarez – tout en planifiant de si possible pas-mourir-dans-la-journée, parce que ce serait vraiment ballot.

Il n’y a pas de bagarre à leur arrivée, et Elena baisse donc sa baguette pour s’épousseter un peu, lâchant au passage (enfin) le bras de @Rubén Herrera (en grinçant des dents, et en l’époussetant un peu aussi). (Et elle est contente qu’il soit là, hein, enfin reconnu à sa juste valeur, mais quand même, quand elle lui a dit juste après la famosa réunion qu’il « pourrait venir avec elle en soit », c’étant avant tout dans le feu de l’action, pas vraiment pour qu’il débarque trois semaines plus tard pour lui dire qu’elle « pourrait venir avec lui » – bref, elle va passer la soirée crispée à le savoir ici sans baguette, comme si elle avait besoin de ça, vale vale.)
@Kingsley Shacklebolt leur sert son petit speech, elle hoche la tête à son nom, encore une fois quand elle croise son regard de-mec-qui-va-à-la-guerre, se retient presque d’applaudir quand il dit enfin qu’il est temps « d'aller bouffer du Mangemort » (aujourd’hui la hache de guerre est un peu enterrée, mais fuck Kingsley quand même, puis il s’agit d’être un minimum discret). Les deux groupes sont dispatchés comme prévu et Elena s’en retrouve à côté de @Seamus Finnigan, dont elle attrape la nuque dans un geste de réconfort (peut-être un chouïa trop viril pour une personne d’un mètre cinquante-neuf, mais il habite à Little Italy, c’est son mioche ok). Elle prend une grande bouffée d’air (mais fait genre que non). « Ok escouade-personne-fait-le-con, vamos. » Petit sourire encourageant aux troupes, plus grand sourire faussement confiant à Rubén, et elle emboîte le pas à @Lee Jordan, attrapant brièvement son bras à son tour (désolée les Alvarez ont un petit problème avec l’espace personnel des autres). « Ça va ? Pas trop déphasé ? » (Personne pouvait dormir hier soir de toute façon, ils ont sûrement bien fait de guincher un peu, mais peut-être bien qu’ils méritaient quelques heures de sommeil supplémentaires – en tous cas merci Sinead pour les potions anti-gueule de bois distribuées à la louche ce matin, et merci au café d’exister) (mais moins merci à la weed coupée à on-sait-pas-quoi qui a fait répéter en boucle à Lena « hey tu sais que tu peux pas mourir demain, tu peux pas m’laisser, hé mais jsuis sérieuse là et puis d’abord… » sitôt les enfants (Dennis et Nacho) couchés). Elle n’a pas trop le temps de recommencer à radoter, par contre, parce qu’un employé de la BCBC se plante face à eux avec un air vaguement stupide – il est stupéfixié avant de poser problème, mais ça veut dire qu’ils touchent au but.

Lee vient se planter devant la porte dont l’employé réchappe, avec le même petit sourire faussement confiant qu’ils affichent tous plus ou moins – elle hoche la tête et reste fermement sur ses talons quand il dit « À trois... ». Les quelques employés présents tombent des nues en les voyant débarquer, et ne sont donc pas difficiles à maîtriser ; en quelques sortilèges informulés, l’affaire est réglée. (Décidemment tout se passe un peu beaucoup trop bien). Sur les consignes de Rubén, ils commencent à fouiller à droite à gauche ; Elena lui répond en persiflant que « hey, c’est presque pas si mal foutu pour des sorciers ?! » (c’est faux, la télé moldue est vachement plus sympa). Elle attrape une première boule cristal, la secoue un peu parce que c’est pas bien clair comment ça marche, se dit finalement que les Battues n’ont pas dû encore commencer et que ce n’est donc pas encore la peine d’y chercher frénétiquement un Javier sauvage… Et puis George pousse un cri, un premier sort fuse, est détourné, et deux types avec clairement des dégaines de bad guys (de riches) débarquent par le fond de la pièce. « Je ne suis pas exactement certain de ce que vous essayez de faire, ni si vous imaginiez réellement sortir d'ici vivants. J'admire votre ambition, ceci dit, il en faut pour oser sortir de votre trou à rats et ramper jusqu'à ma porte. » Dean vole aussitôt contre un mur, d’un simple mouvement de mains du premier type ; Elena hausse un sourcil parce qu’elle trouve que vraiment, il se la pète de ouf.

Elle évite de justesse le sort du deuxième type qui vient finalement se transformer en estafilade sur le bras de George, juste derrière elle – vraiment, l’ambiance n’est plus particulièrement bonne d’un coup. « Bonjour peut-être d’abord non ?! » qu’elle grogne donc en imposant son physique impressionnant entre les mochemorts et le reste (encore debout) de l’escouade informations (et en espérant que le reste (encore debout) du bomb squad la suit). Elena pointe sa baguette vers un ensemble d’agrafeuses magiques, les envoie en direction du premier type (@Ezekiel Zabini) d’un Oppugno parce qu’elle l’aime vraiment très peu, jette un coup d’œil rapide par-dessus son épaule. « Ok ok tranquilo cirilo on continue ce qu’on est venus faire ici* » (en espagnol dans le texte, parce que les Mangemorts anglais ne parlent qu’une langue c’est bien connu) – « ramassez tout ce que vous pouvez ! » (en anglais cette fois-ci parce que du coup c’est pareil pour les membres de l’Ordre).

Spoiler:

tw: références à de la drogue, language cru, préfiguration gratos

Lee a la tête dans le cul, mais ça valait la peine de se coucher tard après un petit oinj et un fond de gnôle avec les potos. Il a peur, bien évidemment qu'il a peur, mais il a hâte, aussi. Ça fait tellement longtemps qu'ils se préparent et Lee se pense invincible et intouchable - et comme d'habitude quand il stresse, il garde une apparence placide et décontractée, un sourire en coin qui rassure tout le monde et leur rappelle qu'ils sont entre de bonnes mains.

"Tues en une dizaine pour moi et fais gaffe toi aussi," répond-t-il à @Angelina Johnson avec son sourire et un clin d'oeil, quand ils se séparent. Il ne fait pas du tout confiance à Kingsley mais il n'a pas d'autres choix que de le le laisser hors de sa vue, se concentrant sur sa petite escouade. C'est les vrais qui sont avec lui ce soir, et Lee sait qu'il peut compter sur eux. Ils s'engagent dans le couloir à la suite de George, baguettes levées et yeux grand ouvert. Elena lui attrape le bras, il hausse un sourcil à son adresse. « Ça va ? Pas trop déphasé ? — Je suis dead mais tranquille." Cette esclaffe décontractée, toujours, ces yeux qui pétillent. "On laisse pas Nacho rouler la prochaine fois, je sais pas ce qu'il y fout, mais ça me tue son truc."

Les choses sérieuses commencent: un employé de la BCBC apparaît et on s'en occupe rapidement, avant de se poster devan la porte. Lee jette un regard pesant à tous les membres de sa petite escouade. Dans son sac à dos, la bombe magique qu'ils ont passé des semaines à confectionner avec quelques alchimistes de l'Ordre est plus pesante que jamais. "À trois..." Bim bam boum ils sont à l'intérieur, stupéfixient tout le monde, commencent à rassembler les bails. « Hey, c’est presque pas si mal foutu pour des sorciers ?! » Lee renifle, en gardant un oeil sur la fenêtre qui donne sur l'île, déserte de là où ils sont. "T'as les boules, avoue." George s'esclaffe un peu, vrai frère. Lee inspecte rapidement la pièce, commence aussi à fouiller les corps inconscients, au cas où.

Le cri de George le fait se retourner brutalement, baguette en l'air. Il imaginait @Ezekiel Zabini un peu plus grand. « Je ne suis pas exactement certain de ce que vous essayez de faire, ni si vous imaginiez réellement sortir d'ici vivants. J'admire votre ambition, ceci dit, il en faut pour oser sortir de votre trou à rats et ramper jusqu'à ma porte. » Lee lève les yeux au ciel (toujours la même sauce avec ces bouffons, ils s'y croient vraiment) mais se crispe en voyant @Marlon Travers apparaître à sa suite, qui blesse George. "Ah l'bâtard." Lee se jette en avant pour laisser à Rubén et le reste de sa team continuer leur oeuvre, baguette pointée en avant, et sort son sortilège classique: "Terra Motus!" Le sol sous les pieds des deux Mangemorts se met à trembler d'un petit séisme qui fait craquer le plancher (quelque part, un autre Zabini s'étrangle parce qu'il l'a fait refaire il n'y a pas longtemps, bois massif venu d'Amazonie) dans un bruit d'outre-tombe. Pour faire bonne mesure, il envoie aussi valser d'un sortilège un bureau en direction du directeur de la BCBC et le directeur de la BPM, faisant tomber quelques boules cristal qui explosent en pleine diffusion (le râle d'un "MARCOOooooo" déformé se fait entendre). "Putain il est aussi chiant que son cousin, lui, ou je rêve? Tu te souviens de lui à l'école?" grogne-t-il à George qui a le regard sombre et énervé. "Oh putain ouais." Ils échangent un regard. "Poudre du Pérou? - Poudre du Pérou. - Yessir."

Dans un pouf comique, une obscurité épaisse s'abat sur la pièce et s'accroche aux gens présents, poisseuse.

Spoiler:

blitz squad

juillet 2007 - manoir de gracefield

Bien que Kingsley ne faisait pas l’unanimité, Seamus éprouvait une profonde reconnaissance à avoir été choisi pour cette mission. Certes, tout ça ressemblait à un suicide collectif, mais pour une fois depuis son retour, il allait enfin pouvoir faire ses preuves. De plus, quitte à mourir, autant le faire aux côtés des siens, aux côtés de Dean. C’était la première fois qu’ils travaillaient ensemble depuis leurs retrouvailles, et même si l’espoir de s’en sortir vivant était faible, l’irlandais se satisfaisait déjà de pouvoir à nouveau protéger son ami. Enfin, même s’il se passait bien de le dire, histoire de ne pas passer pour le ravager de service, Seamus était plutôt enthousiaste à l’idée de mettre la misère aux mangemorts. Cette pratique, haute en adrénaline, lui avait quelque peu manqué durant sa vie en France, si bien que ce soir, il ne manquera pas de donner de sa personne. Un retour en arrière qui lui faisait du bien, même si c’était assez perturbant de se retrouver aux côtés de ses anciens camarades. Heureusement pour lui, il pouvait compter sur Elena et Lee, les deux membres de l’Ordre du Phénix qui avaient sûrement le plus participé à sa réintégration.

La brune, soucieuse des siens, comme toujours, lui adressa un geste amical, et par réflexe, il l’attrapa dans ses bras pour lui coller une accolade. N’importe qui ici prenait le risque de mourir, et même si l’idée lui était insupportable, c’était peut-être la dernière fois qu’il lui adressait la parole. « Pas de bêtises, amigo. » Les membres de Little Italy n’étaient pas réputés pour leur sagesse et leur calme, mais plutôt pour leur réactivité légendaire. Ils étaient engagés dans leurs missions, et c’était sûrement pour cette raison qu’ils se retrouvaient tous les deux dans la même équipe. Même s’il essayait de la jouer décontracté, Seamus ressentait une peur évidente dans son estomac ; celle d’enterrer un ami.  

Cependant, l’heure n’était pas aux larmes, et l’escouade Blitz avait du pain sur la planche. Lâchés au beau milieu du manoir, ils devaient retrouver le plus rapidement possible les boules de cristal, ainsi que le maximum d’informations essentielles pour faire tomber ces barbares. Enfin, ils étaient chargés de faire sauter la bâtisse, symbole des battues. Un peu déçu de ne pas être dans le groupe de la bombe, Pyro ne ronchonna cependant pas à assurer la sécurité de Ruben, comprenant l’importance de cette mission. Sans un bruit, ils avançaient dans les couloirs, espérant secrètement que les plans obtenus en amont étaient suffisament précis pour ne pas devoir ouvrir chaque porte du Manoir. Au loin, brisant le silence des lieux, un employé de la BCBC apparut dans l’encadrement d’une porte, et avant même qu’il eût le temps de dire Merlin, il était déjà stupéflixé et inerte sur le sol. Sans attendre, la petite troupe se précipita vers la porte d’où venait l’employé et prirent par surprise les occupants de la pièce.

Une fois l’ennemi à terre, ils obéirent rapidement à Ruben, et se mirent à chercher partout dans la pièce la moindre chose qui pourrait leur servir. A défaut de pouvoir se pencher sur chaque document, Pyro fourra l’intégralité de certains tiroirs dans son sac, conscient que le temps était une denrée rare. Malgré le stress, les événements semblaient étonnamment se dérouler comme sur des roulettes, à se demander si la bonne étoile de Seamus avait enfin décidé de briller. Pas vraiment du genre optimiste, l’irlandais se préparait au pire, et ce dernier ne tarda pas à pointer le bout de son nez.

Le cri de George les stoppa net dans leurs recherches, et lorsqu’il tourna la tête, la première chose qui il remarqua c’est le visage de Zabini. Les mangemorts faisaient leur entrée, avec comme toujours, une punchline digne des méchants dans les films moldus. Seamus pointa immédiatement sa baguette en direction de la version sang-pur d’Emile et Image, mais avant même de pouvoir lancer un sort, Dean vola contre le mur le plus proche. Sans réfléchir, comme souvent, l’irlandais se précipita vers son ami pour l’aider à se relever.  « Ca va aller ? » Chargés de trouver les informations, ils devaient faire confiance aux autres, et par chance, Jordan et Weasley regorgeaient de bonnes idées. Alors que la pièce sombre dans une obscurité épaisse. Mécaniquement, Seamus s’empressa d’avancer en direction de Ruben, qui au milieu de ce bordel, était le plus vulnérable. « Reste près de moi. » Bien sûr, l’irlandais aurait pu continuer de tirer en direction des ennemis, mais malheureusement, avec le manque de visibilité, il risquait de toucher un allié. La seule et meilleure option, c’était de continuer la mission, et même dans le noir, il était capable d’ouvrir des tiroirs.

Spoiler:

Abbas se sent anxieux lorsqu'il sort des toilettes - mais quand ne se sent-il pas anxieux? Il met ça sur le fait que le Lord est présent ce soir et que, malgré sa nouvelle apparence made in Fitzroy, il est toujours aussi impressionnant, son charisme comme une présence pesante et palpable partout autour de lui. En tant que membre de l'Élite (le retournement de situation le plus surprenant et désagréable de l'histoire), Abbas a échangé quelques mots avec lui avant de s'excuser, prétextant une obligation familiale pour passer un peu de temps avec son cousin Theodore (théoriquement son oncle) et la cousine de ce dernier, Pansy Parkinson. Il connait le manoir de Gracefield par coeur et se déplace entre les diverses salles rapidement, esquivant regards et conversations avec habitude et quelques mouvements de la mains et sourires crispés, avant de rejoindre l'alcôve où Theo et Pansy doivent l'attendre.

À la place des deux jeunes sorciers, Abbas trouve un chat assis sur la table.

Il fronce les sourcils sans comprendre, balaye les alentours du regard, sort la tête de l'alcôve pour essayer d'apercevoir l'un ou l'autre - en vain. Ne restent derrière eux que leurs boissons (gin pour Theodore, verre de vin pour Pansy et jus de cranberry pour Abbas). On dirait qu'ils se sont envolés. "Miaou? - Euh..." Les yeux d'Abbas clignent nerveusement à plusieurs reprises avant qu'il ne se rappelle d'une conversation avec Theo il y a quelques semaines, à propos du fait que la femme de Blaise était devenue une Animagus il y a quelques années. "Pansy?" tente-t-il à tout hasard. Un bruit étrange s'échappe du chat, qui ressemble vaguement à un rire, avant qu'il ne disparaisse dans un craquement de transplanage, faisant sursauter et couiner Abbas.

L'anxiété ne fait que monter après ça.

Quand les premiers sorts résonnent, Abbas attrape sa baguette le coeur battant. Il s'y attendait, bien sûr (il a donné des informations à l'Ordre indirectement, sous l'influence de Penelope, sauf qu'il ne pense pas à Penelope, il ne peut pas penser à Penelope, pas maintenant) mais... peut-être qu'une partie de lui espérant secrètement que Sylas ne parvienne jamais entre les pattes des terroristes. Il ressort de l'alcôve, blême, et étudie les premiers affrontements. Les terroristes sont déjà en train d'envahir la salle, faisant tomber des pans du manoir et distribuant des sortilèges comme à la kermesse. Abbas rase les murs. Il connait l'existence de la cheminée à l'étage, ce sera le meilleur moyen de fuir - il ne pense même pas à rester auprès du Lord - et il commence à se diriger vers l'escaliers après avoir vu le gros des terroristes entrer dans la pièce principale, quand son regard croise celui de l'un d'eux (@Dennis Creevey). Le sortilège est presque un réflexe: "Legilimens!"

"Il est grand temps d'aller manger du Mangemort." "Fais attention, Dennis, s'il te plaît, je peux pas te perdre." "Faut qu'on le fasse, Dennis, faut qu'on rejoigne l'Ordre. Je sais que ça fait peur mais... si on les rejoint pas, je sais pas ce qu'il adviendra de nous... Et je suis ton grand frère, je suis sensé te protéger, remember?" "I want to show you." "T'inquiètes, pollito, on va tout déchirer." "Mais oui bro, on s'en sort, je t'apprends à devenir Animagus aussi. Tu vas rien comprendre, tu vas te transformer en un truc trop classe." "Ton frère est mort en héros, Dennis. Je suis désolé." "Maman serait fière de toi, Dennis." "Quoique tu décides de faire, Dennis, ce sera utile pour l'Ordre, je peux te l'assurer. Le Choixpeau t'a bien réparti." "Ça va aller, mate, on est là avec toi." "Je t'aime." "Elena, Lee et George, vous vous occupez de la bombe."

Abbas se retire de ses pensées violemment et se précipite vers les escaliers sans un regard en arrière.

Blaise a une cheminée dans son bureau, il y en a une autre aussi dans le cagibi qui est directement reliée à son bureau au Département des Mystères - mais en arpentant le couloir, est arrêté par une obscurité opaque qui semble littéralement jaillir d'une pièce, engloutissant la silhouette de @Marlon Travers qu'Abbas a à peine le temps de reconnaître. Il n'a aucune envie de se battre mais il n'a pas trop le choix. "Accio!" s'écrie-t-il en pointant sa baguette dans la direction générale de Marlon, en pensant à sa veste de costume qu'il vient d'apercevoir. Le chef de la BPM est tiré en arrière par le col sur quelques mètres, réceptionné par un Abbas nerveux aux yeux immenses. Il n'apprécie pas trop ce personnage mais qu'importe, il fait partie de la police, il sait sans doute mieux se battre que lui. "I-Ils ont une bombe," balbutie-t-il du bout des lèvres. "Ils sont dedans?"

Spoiler:

Dire qu’Ezekiel a un profond dégoût pour l’action est un euphémisme. Il est bien plus à l’aise derrière un bureau à distribuer sourires et remarques piquantes, qu’à devoir sortir de son confort et user de sa magie pour éliminer ceux qui se mettent sur sa route. Il a toujours refilé le sale boulot aux autres (comme dans son travail finalement), et contrairement à ses confrères Mangemort, il n’a jamais pris goût à la torture et au meurtre. Non pas que ça le dérange, voyons, simplement qu’il trouve cela absolument répugnant et indigne de quelqu’un de sa position ; rien ne vaut un bon Avada Kedavra, simple et propre, plutôt que de jouer avec la nourriture.

Oh well. Si la nourriture, elle, a envie de jouer, qui est-il pour se mettre en travers de sa volonté ? Tant que les terroristes ne lui refilent pas la gale, et qu’il peut sauver sa peau, Ezekiel ne voit aucun inconvénient à leur donner une petite leçon avant de les envoyer six pieds sous terre. Peut-être l’ont-ils légèrement irrité, tout compte fait. ”Ok ok tranquilo cirilo on continue ce qu’on est venus faire ici”, a-t-il seulement le temps de comprendre de la part d’une des sauvages (merci l’espagnol LV7) avant de voir voler des agrafeuses dans sa direction, déviées de leur trajectoire d’un nouveau mouvement de poignet, les objets inanimés s’écrasant sur le mur à côté de lui. ”Et ça ose donner des leçons de politesse...”, marmonne Zeke en fronçant les sourcils, faisant un nouveau pas dans la direction de leurs opposants sans prêter attention à Marlon qui commence également à faire jaillir des sorts du bout de sa baguette.

Plutôt, son regard se pose brièvement sur la porte du local à l’autre bout de la pièce, dans le dos des huit ahuris sortis d’on ne sait quel misérable taudis (dont un sans baguette, a immédiatement remarqué Ezekiel, probablement un praticien de magie sans baguette). Huit contre deux - ou plutôt, huit gueux contre deux grands sorciers (du moins, il espère bien que Marlon l’est également, qu’il ne soit pas le seul à savoir se servir de sa magie). Huit petits obstacles à éliminer pour rejoindre le local où se trouve sa porte de sortie. Bon. Il est peut-être temps d’arrêter de faire voler matériel et terroristes dans les airs et de passer aux choses sérieuses. Et dans sa grande générosité, il décide de s’occuper de la petite rousse sur sa droite en premier lieu - ladies first, après tout. ”Avad-” C’est à ce moment précis, alors que ses mains commencent tout juste à être parcourue d’une lueur verte, que le sol se met à trembler sous ses pieds, l’empêchant d’achever la formule létale. En l’espace d’une seconde à peine, Ezekiel perd l’équilibre sous le séisme qui lui soulève le cœur de surprise, et tombe lourdement contre le parquet tremblant, une douleur sourde se diffusant aussitôt dans son coccyx.

Il avait presque oublié la sensation d’une douleur physique, et il lui revient immédiatement que ce n’est absolument pas agréable. Une bouffée de colère remonte le long de son abdomen, une autre sensation qu’il n’a pas expérimenté depuis un moment - et jamais de cette nature-ci, alors qu’il réalise que sa propre vie pourrait être menacée par des moins que rien. Ezekiel commence à se redresser lorsqu’un bureau explose en mille morceaux sous ses yeux grâce à un sort habilement lancé par Marlon, vers qui il lève les yeux avant de le voir parfaitement disparaître dans l’obscurité qui s’abat sur la pièce, presque palpable, qui lui tire une grimace de dégoût. Impossible de voir quoi que ce soit, pas même ses mains qu’il cherche à illuminer d’un rapide Lumos. Les rouages de son esprit se mettent aussitôt en marche pour trouver une solution, et c’est presque instinctivement qu’il plaque ses paumes contre le sol en murmurant une incantation dans sa langue natale. Et de ses dix doigts jaillissent des couleuvres aux écailles semblables à des roches volcaniques en fusion, qui, elles, sauront trouver leurs ennemis, glissant rapidement sur le sol pour chercher des chevilles autour desquelles s’enrouler - et lorsqu’un cri fend l’obscurité, Ezekiel se remet debout dans un grand sourire et lance au hasard un Expelliarmus en direction de la voix empreinte de douleur.

tltr:

TW ronchonchonnage, ridiculisation, souffrance On va pas se mentir, Dean est un peu tendu. C'est vrai que ce genre de mission, c'est ce qu'il a pas arrêté de réclamer (pour ne pas dire supplier) mais maintenant qu'il est là, il fait plus trop le fier. Il commence un peu à regretter le joint d'hier - soit disant ça lui ferait rien parce qu'il vit avec Nacho - et avoir Ginny à sa droite et Seamus à sa gauche rend la situation encore plus tendue. (Il a fait un rêve comme ça une fois, mais c'était une tout autre ambiance). En plus il doit écouter Kingsley faire son petit discours qui semble tout droit sorti d'un livre de développement personnel et, même s'il est content qu'on lui fasse un peu confiance, il n'a qu'une pensée en tête : Fuck Kingsley.

Dès que les deux esquouades se séparent, cependant, Dean se met en mode mission. Gardant toujours un oeil sur Rubén, il progresse avec le reste du groupe, mené par Lena, vers leur cible, participe à la mise hors d'état de nuire des gus de la BCBC, et se plonge dans la recherche des boules de cristal. Il essaye de faire ça vite, se doutant qu'ils n'ont pas autant de temps qu'ils le souhaiteraient mais ne peut s'empêcher de jeter un coup d'oeil à se qu'il se passe - visiblement - sur l'île.

Quand George pousse un cri, Dean lève aussitôt la tête pour faire face aux deux hommes qui viennent d'entrer. Il ne faut pas être un génie pour deviner leur camp. "Je ne suis pas exactement certain de ce que vous essayez de faire, ni si vous imaginiez réellement sortir d'ici vivants. J'admire votre ambition, ceci dit, il en faut pour oser sortir de votre trou à rats et ramper jusqu'à ma porte," l'un deux dit calmement et avant que Dean puisse réagir, il est propulsé en arrière, venant s'écraser contre le mur, quelques boules de cristal s'éclatant au sol au passage.

Un peu sonné, Dean essaye de se relever, ses mains venant s'appuyer ur les bouts coupants des boules explosées. Seamus est à ses côtés en moins de temps qu'il faut pour le dire et l'aide à se lever, Dean un peu embarrassé mais surtout très remonté. "Ca va aller ?" il lui demande alors qu'autour d'eux, les discussions (si on peut appeler cela comme ça) se poursuivent. "Ouai, ouai, ça va," Dean répond. A peine a-t-il finit sa phrase, cependant, qu'ils sont plongés dans le noir et vraiment, son rêve, c'était une ambiance totalement différente.

Il comprend rapidement l'origine de cette obscurité et même si ça l'énerve encore plus, une petite voix lui dit qu'ils peuvent utiliser ça à leur avantage. Essayant de se calmer (parce que vraiment le noir complet, c'est pas une sensation agréable), il continue de glisser les boules qui n'ont pas cassées à son atterrissage dans le sac prévu à cet effet. Il en attrape une, puis deux, et alors qu'il s'apprête à en prendre une troisième, une douleur intense lui saisit la cheville et il ne peut retenir son cri de douleur. Sa baguette lui saute des mains mais la souffrance est telle qu'il ne le remarque quasiment pas.

Spoiler:

blitz squad

we're finally on the field, we've had quite a run

Des tentatives désespérées pour échapper au sort funeste que tu réservais à tous ceux qui étaient indignes de vivre, tu en avais vu un certain nombre. Mais le coup des agrafes, ça, on ne te l’avait encore jamais fait. L’acte était si pathétique qu’il ne méritait pas même d’être qualifié d’attaque. Si tu avais été en meilleure compagnie, tu aurais certainement pu rire du ridicule de la situation. Mais ainsi entouré de la plèbe, tu n’étais guère d’humeur à plaisanter. Alors que Zabini déjouait l’immense danger que représentaient ces vulgaires accessoires de papeterie, de ton côté, tu fis exploser le bureau que l’un de ces souillons avait eu l’audace d’envoyer valser dans votre direction. Considérant que la plaisanterie avait assez duré, tu enchaînas rapidement avec l’un de ces Avada Kedavra auxquels tu ne recourais que lorsque tu étais déjà bien en retard pour un dîner avec Freya. Mais alors que le sol se mit à trembler violemment sous vos pieds, l’éclair de lumière verte qui jaillit de ta baguette alla se fracasser contre le plafond, dont un monceau se décrocha avant de tomber non loin de la rouquine, qui devait donc être la treizième Weasley à pulluler dans le coin. Tu laissas alors échapper un juron rendu subitement inaudible par une épaisse fumée noire qui se répandit dans la pièce et vint s’immiscer le long de ta trachée, te provoquant une quinte de toux. Tu maudissais déjà cette nouvelle atmosphère lourde et poisseuse que tu imaginais emplie de bactéries, voire même de maladies disparues depuis des siècles. Après cette petite sauterie, ton costume serait bon à jeter, impossible que tu l’enfiles à nouveau, même après avoir trempé dans un bain de chlore. Mais avant même que tu n’aies le temps de penser à te soucier du cas de Zabini, tu fus brusquement projeté en arrière, sans même savoir d’où venait le sortilège qui t’avait frappé. Quelques instants plus tard, tu fus réceptionné sans ménagement par une personne dont tu parvenais difficilement à identifier le visage, en raison de la fumée qui voilait encore tes pupilles. Lorsque tu aperçus ces cheveux d’ébène, ton premier réflexe fut de penser à ton épouse. Après tout, si c’était l’Ordre qui pérpétrait cette attaque, ta dulcinée aurait manifestement pu faire partie du camp adverse, à ton plus grand désarroi. Mais alors que tu commenças à recouvrer une vision plus nette, tu t’empressas d’ôter la main que tu avais posée sur l’épaule de la personne pour te permettre de garder l’équilibre. “Shafiq ?” Le ton de ta voix oscillait indubitablement entre incompréhension et dégoût. “Un accio, sérieusement ? Vous m’avez pris pour votre Eclair de feu ?” Comment osait-il cet imbécile ? S’il ne t’avait pas sauvé la mise en te confiant ta racaille de progéniture, tu lui aurais certainement confié le fond de ta pensée à son égard. Mais l’heure était malheureusement loin d’être aux remontrances. A en croire Abbas, il était question d’une bombe, que ces terroristes de résistants étaient sur le point de faire exploser au beau milieu du manoir. Voilà qui allait faire tache devant le Lord. Il fallait à tout prix les arrêter avant qu’ils n’aient le temps de poursuivre leur entreprise machiavélique. Et surtout, il fallait prévenir Zabini avant qu’il n’ait la brillante idée de lancer des sortilèges qui pourraient endommager l’engin explosif et tous vous faire rôtir sur place. “Je vais tenter quelque chose d’assez périlleux, alors ne bougez surtout pas et contentez-vous de me couvrir avec un protego.” Si l’obscurité n’avait pas gagné le haut des escaliers sur lesquels vous vous trouviez Shafiq et toi, elle avait à peine commencé à se faire moins opaque du côté où se tenaient vos opposants. Ce serait donc une manœuvre à l’aveuglette que tu allais tenter en pointant ta baguette dans la direction où tu avais vu les pouilleux pour la dernière fois. En espérant que Zabini n’avait pas eu la brillante idée de se rapprocher d’eux… Tu commenças alors à marmonner l’une de ces incantations que l’on ne trouvait pas dans les manuels de sortilèges distribués chez Fleury et Bott. Et petit à petit, des flammes bleutées jaillirent de l’extrémité de ta baguette magique et vinrent former un large cercle dans la zone occupée par les mécréants. Oh non, il n’y avait aucun risque qu’elles brûlent et mettent le feu au beau parquet récemment payé par Zabini junior. Ces flammes-là, elles ne se repaissaient que de la chair qui oserait tenter de les franchir. Et tu espérais bien qu’elles tiennent suffisamment longtemps pour vous permettre de repérer le porteur de la bombe et de le neutraliser avant qu’il ne soit trop tard.

smoke and mirrors

Spoiler: