résumé:

précisions sur le Marco Polo:

tw: crude language

Ça te semble bien trop lointain, la dernière fois que t’as pu retrouver Macca sur vos plans oniriques. Bien trop lointain alors que t’es assis à même le sol, en position méditative, ancré comme du granit. C’est de ces rares fois où t’as pas un chat ou un curieux pour t’emmerder, même si les sons de voix sont bel et bien présentes dans les environs et à l’étage du dessous.
Déjà un moment que vous aviez été tenu au courant d’un potentiel raid pour vous sortir de là, et déjà un moment aussi que tu médites sur cette question-là. T’es presque certain de savoir comment les choses vont se dérouler, dans les grandes lignes, même si t’avais foutrement aucune idée du comment vous alliez en ressortir — si vous arriviez jusque là, admettons.
Que des suppositions et un secret bien gardé par les résistants dont tu faisais partie. L’espoir renaît, alors que le glas résonne contre les murs de cette pauvre baraque miteuse.
T’inspires profondément et tu te lèves d’un bond, dévale les escaliers à moitié enfoncés et file à l’extérieur comme une flèche.
L’habitude te fait avoir des réflexes quasi-routiniers, à chaque Battue son cirque caractéristique. Quand tu vois le ciel se déchirer dans un éclair bleuâtre, tu pars dans la direction opposée, vers l’Ouest.
Ces lâches ont encore balancé ces foutues bestioles pour leur mâcher le travail.
Quand t’arrives pas trop loin du rivage — un vieux réflexe de marin ça aussi, faut croire — tu te fais intercepter par un chasseur.
Ta première pensée : merde.
Tes premiers mots beuglés : « MARCOOOOOO ! »
Que tu brailles en reculant, sans lâcher du regard la silhouette. T’évites de peu le premier sort qu’on te balance en prenant soin de faire un arc-de-cercle, te rattrapant sur un tronc d’arbre humide. Vous vous tournez autour quelques instants avant que la voix de @Faye Moroz te laisse échapper un soupir : elle va pouvoir te sortir de là, elle a intérêt en tout cas.
« Poloooooooooo ! » Et elle bondit sur le chasseur alors que tu évites in extremis un maléfice qui t’aurait fait perdre plus que trois doigts, à n’en pas douter. « Ça va ? » Qu’elle te demande alors qu’elle s’est redressée, elle aussi, après une cabriole improvisée. « Elle est où Lottie ? » Que tu grommelles, tu lui donneras des nouvelles de tes genoux ou de ta carrosserie plus tard; tu l’as pas trouvée sur le chemin, et la gamine est novice, elle supporterait pas cette Battue sans coup de main d’un ancien.
Tu regardes autour de vous alors que tu reprends un peu ton souffle, laisse encore Faye vous malmener les tympans alors qu’elle braille pour appeler Javier ou tu ne sais trop qui. « Putain c’est pas l’moment là, » t’as comme un mauvais pressentiment, plus que ce que cette odeur de brûlé monté aux narines, y’a comme une mauvaise surprise du chef sous la cloche.
Pas le temps de lui dire, de toute façon. Tu files un peu vers le nord, vers les montagnes. « J’vais chercher Lottie, » que tu brailles alors que t’es déjà parti, « Elle a b’soin d’nous » et tu laisses les deux morveuses derrière toi, si peu qu’elles aient décidé de te suivre. Lottie aime bien passer du temps là-bas, p’tet qu’elle y était avant que tout ce bordel ne commence.

p'tit résumé des familles:

tw: violence, crude language, sex mention de loin

La cloche sonne, et ça se mêle dans la tête de Max avec ses vieux souvenirs de l’école primaire où on sonnait ainsi la fin de la récré et le début des cours. Et ça la fait grogner, sa bouche posée sur les lèvres de Faye — pourquoi faut-il que ça arrive maintenant ? Avant de se dire que c’était sans doute mieux en cet instant que quelques minutes plus tard où il aurait été plus dur de se tirer du momentum. « Fuck them, » elle grogne en se redressant pour suivre Faye en dehors des baraquements. Elle doit au passage altérer son apparence, reprendre celle du gars que les autorités pensent avoir envoyé aux Battues. Ça lui pèse, ça lui pèse de plus en plus d’être dans la peau d’un homme qu’elle avait tué. Ça lui fait peur à chaque début de Battues de mourir avec cette apparence. Personne pour se souvenir d’elle. Personne pour prévenir ses proches.
Elle ne sort du baraquement que lorsque son apparence est fixée, et suit Faye par réflexe — c’est ce qu’elle fait toujours, la sorcière connaissait bien mieux le terrain que Max qui était une newbie des Battues — dans la direction du Marco qui était parvenu à leurs oreilles jusqu’à Tristram et un des chasseurs… Alright, Max n’eut pas le temps de vouloir se la jouer rentre-dedans, Moroz avait déjà fait le travail et la métamorphomage n’eut qu’à lâcher un coup de pied dans sa tête (et un deuxième pour être sûr qu’il ne se relève pas) (et un troisième juste pour le plaisir d’entendre ses dents se fracasser dans sa bouche).
Faye se mit à gueuler un nouveau Marco, alors que Bullstrong lui n’était pas là pour jouer à cache-cache. La mention de la petite irlandaise fit relever la tête de Max « Shit, je sais pas… Elle était pas avec nous. » Bien son genre à traîner dehors pile au mauvais moment. Et le rouquin énervé (qui n’était pas énervé ici ?) qui décide de foncer pour la chercher. « Alright, mais… merde les gens arrêtez de courir aussi… » Vite. Si Max était une sportive, Edmund lui n’en était pas un, plus fluet, moins de muscle. Et la vie sur l’île ne l’avait pas aidé à se maintenir une bonne santé à la née-moldue. Et l’utilisation de son don drainait déjà une grosse partie de son énergie. Un miracle qu’elle ne soit pas morte. « Faye, grouille, on se sépare pas ! » Elle ne faisait aucun effort pour dissimuler sa voix cependant, et c’était bien les accents de Max qui sortait de la bouche du gratte-papier.
C’était ensuite la course dans le dos de Tristram, en opération commando pour esquiver les chasseurs (qui n’étaient pas trop présents heureusement sur cette partie de l’île encore) mais elle voyait du coin de l’œil les petites caméras qui étaient en train de tout retranscrire en direct, comme au vingt-heure. Puis soudain… « MARCOOOOOOOOOO ! »
FUCK FUCK FUCK.
C’est la voix de la gamine. Et là, y a l’adrénaline qui monte en flèche. Et Max ne se rend même pas compte que ses cheveux virent de couleur parce qu’elle est trop occupée à accélérer dans la direction du cri, encore lointain. « ON SE MAGNE LE VIEUX ! » qu’elle gueule à Tristram qui pourtant est encore un peu devant elle, mais la mauvaise foi que voulez-vous.
Et là, au loin, ils aperçoivent la silhouette de la rouquine qui court dans leur direction, depuis les arbres. Ça aurait été touchant si elle n’avait pas été suivi par… « Duck ! » Un sort passe pas loin de sa propre tête alors qu’elle se penche en avant pour éviter de se faire mettre KO, avant de reprendre la course, pour choper Lottie dans ses bras et se retourner afin de la protéger d’un nouveau sort du sorcier qui la touche à l’épaule. Elle entend le bruit de claquement à l’intérieur de son corps, alors qu’une vive douleur se diffuse immédiatement dans son bras. Fuck fuck fuck, mais mieux vaut son bras que le cou de Lottie right ? « Polo, » qu’elle souffle à l’ado, en se retenant de chouiner de douleur. Ay ay ay. Et le gars était toujours là, à se rapprocher d’eux : « Holy fuck MAIS PAR LES COUILLES DE ZABINI APLATISSEZ-MOI CE GARS ! » Non, parce que là c’était pas avec la carrure d’Edmund qu’elle allait faire un plaquage digne de concurrencer ceux de Faye.

hum hum:

Alors que retenti la clo le bruit annonçant le début des jeux de l'enfer, j'me dis qu'il va falloir réfléchir. Jusque là je tentais de survivre. Difficilement. Pourchassée. Et ça peut plus durer, si j'continue comme ça, je vais juste devenir folle. Enchaîner les mois à m'en prendre plein la tronche, esquiver la mort de près, sans issue. Sans échappatoire. Sans Teddy. Y'en a qui y arrivent, j'en ai rencontrés quelques uns prisonniers ici depuis des années. Peut-être qu'au début ils pensaient pareil, essayaient de ne plus faire que survivre, mais se battre. Et peut-être que Zabini et toute sa clique les ont calmé. D'un autre côté, aucun d'entre eux n'était moi. Un avantage conséquent, si j'puis me permettre. Et j'vais me permettre. Donc abandonnons la tactique survie intensive des dernières fois pour tenter un bien plus attrayant exercice de combat rapproché. Obligatoire, sans baguette y'a pas beaucoup d'autre choix. Ou au moins jusqu'à en trouver une de baguette. Voilà parfait, un plan qui se construit, trouver un chasseur, furtivement m'en débarrasser, récupérer sa baguette, vaincre tous les autres, attaquer le manoir, et à partir de là on improvisera. Ca me semble cohérent tout ça.

Donc, première étape, furtivité. C'est parfait, j'suis déjà cachée dans une vieille barraque. Bien joué, Tonks. Merci Tonks. Ok, faut que j'bouge, j'deviens déjà marteau. D'abord se déplacer discrètement en profitant du don, puis me coller dans les fourrées. C'est pas parfait, mais avec le p'tit bonus métamorphose, ça devrait suffire pour atteindre furtivement quelqu'un. Maintenant comment je m'y prends exactement, je saute sur le premier venu ? Ou je pourrais lancer quelque chose, un caillou, si ça tombe en cloch avec une belle courbe, ça doit faire bien mal. Je m'arrête une seconde. Certaine d'avoir entendu un des "marco" dont m'a parlé Faye. En essayant de rester cachée, j'accélère nettement dans les déplacement, va falloir agir plus vite. Récupérer une baguette en assommant un chasseur ET sauver une prisonnière en détresse. La course ça a jamais été trop mon truc, mais j'traverse avec une rapidité certaine, en faisant bien gaffe de ne pas me prendre une branche. Ce serait pas le moment pour la maladresse légendaire. Et alors que j'alterne entre observer les alentours et mes pieds, j'commence à les voir derrière des arbres. Un large groupe de gens louches, une pauvre personne seule. Sans doute elle qui a crié au marco. C'est simple maintenant, je continue de foncer, je surgis de mon buisson, je mets une patate au premier venu. A moi la baguette, à moi la magie, à moi la liberté, à moi, oh y'a un truc qui cloche.

Je sais pas si vous avez déjà essayé de vous arrêter en plein élan, lorsque vous vous rendez compte que vous allez coller une baigne à une amie et ancienne collègue. Vous avez le poing en arrière, prêt à s'abattre sur la cible, vous vous projetez en l'air et soudainement vous changez de direction. Et vous vous écrasez au sol. Ou dans notre situation, là où devrait être le sol, mais aussi l'endroit que vient d'atteindre le vrai chasseur. Bon, le combat moldu, pas encore trop ça. Au moins je l'ai mis à terre. Je me relève aussitôt, pas d'problème, la maladresse c'est une habitude de vie, une petite douleur au genou, rien de bien grave. Alors que les camarades prisonniers se joignent à moi pour maîtriser le type, j'adresse tout de même un "Désolé Moroz, de loin et à travers les arbres, j'ai confondu vos tronches patibulaires avec celles des méchants". Une excuse qui me paraît pertinente quand on vient de faire une frayeur à une collègue en apparaissant à toute allure d'un buisson, prête à en découdre.

Spoiler:

Fin juillet 2007
The world turned upside down
"Bloody fucking fuck FUCK"

Vous connaissez le sentiment, pas vrai ?
Impossible de dormir. La gorge est sèche, ou alors elle est serrée. On est pas bien d'un côté où de l'autre comme à chaque approche de la pleine Lune mais en pire - et cette lumière à l'extérieur te tape dans l'oeil plus que d'habitude, plus qu'en temps normal, tu dors pas. Tu te traines hors du lit, dans la nuit, avec les autres qui ferment pas l'oeil aussi. Alors on commence à taper la discussion, on se distrait, tout en imprimant chacun de leur trait en tête des fois que..
Des fois que.
Enfermée entre quatre pans de caravane avec Fenrir, Fish revoit toute la nuit durant le plan. " Plan ". Mais c'était tout ce qu'ils avaient. Ça et les mômes qui avaient réussi à s'endormir sur eux, bien les seuls. Tombés de fatigue, quand ils se réveilleront le lendemain, ça sera sans eux.

Mais ils reviendront.
Dans son seul oeil valide, c'est ce qu'elle cherche à savoir sans jamais poser à haute voix la question.
Mais Fish dit rien - on r'viendra.


Elle sait qu'elle devrait pas, que si y'a bien une fois où faut pas c'est cette fois-là, mais elle se défait pas de sa bouteille à la main jusqu'aù petit matin. Parce que dans île de la Mort il y a peut-être mort, ok passe encore, mais il y a surtout île et personne le sait vraiment mais elle aime pas trop beaucoup ça. Y'a comme des relents qui l'assaillent lorsque l'Alpha fait son petit discours. « Vous, vous collez Fish comme des mouches au cul d’un centaure » Et si le cul de centaure en question tanguait un peu, l'idée y était. Portant l'un des talkie walkie magique à sa bouche, le poisson se sent néanmoins forcé de préciser « Y dit ça pour toi Princess » avant de faire le geste universel du j't'ai à l'oeil en direction de la dernière arrivée. Loomis et Baruch eux avaient déjà été envoyés en mission avec elle du temps de leur passage à la VB. En théorie, sur le papier, y'avait pas de quoi s'inquiéter.

Promenade de santé.
Un dernier regard planté dans celui de Fenrir, et le Portoloin les englobe en premier.


Lorsque les Greyback arrivent, il y a déjà presque plus personne. Si l'Ordre du Phénix était censé les encadrer, dès le début, ça semble être compliqué. Parce que ce type déjà plus tout jeune sent quand même drôlement comme eux et pourtant, la matriarche le connaissait pas. Sa langue claque contre son palais et un regard sombre est jeté vers Loomis pour éviter qu'elle moufte : toujours attendre de pouvoir maquiller ça en accident avant de commencer à s'étriper. Heureusement l'île des Battues était toute désignée pour ça.

Flash-forward sur un trajet en barque éprouvant où Fish essaie de fixer son frère éloigné et pas la mer, avec le maximum de crédibilité qu'une phobique en sueur peut feindre.
Flash-forward sur Fish qui se jette par-dessus les planches dès qu'elle peut avoir pied, patauge dans l'eau salée avant d'y rendre le peu qu'elle avait réussi à ingurgiter avant de partir.

Un type arrive juste à temps pour leur cracher du sang dessus - la mission commence. Tristruc était probablement très gentil, mais sans son odeur, ils allaient pas se fouler à le chercher à moins qu'il leur tombe dessus en chemin. Les loups avaient leurs propres directives, et Fish une en plus qui se trouvait peut-être sous son nez.
« MARCOOOOOO ! »
« C'est une blague ? »  
« POLOOOOO ! »
« C'est pas une blague »  
« MARCOOOOOO ! »
Autant vous dire que c'était pas bien compliqué de retrouver les prisonniers : comme les chasseurs, ils avaient qu'à suivre les cris divers et variés. Fish jette un oeil aux siens, et Baruch, tout en tapotant son ongle silencieusement sur le bout de son nez, sourire aux lèvres. Plus ils marchaient, plus il y avait dans l'air un autre fumet de Greyback.. Mais pas sa voix. Juste le même MARCO - MARCO - MARCOOOOO qu'une gamine hurlait, précipitant leurs pas, sa course, des fois que, si elle se trompe pas, peut-être que c'était.. « FIREFLY ! »
Mais ça l'était pas.

Stoppant net sa ruée Fish observe la scène qui se déroule devant elle, légèrement à bout de souffle. À sa gauche, un tas de quatre personnes qui se mettait dessus. À sa droite, son objectif. Ignorant les autres, elle le rejoint à grandes enjambées : une prisonnière blessée et une autre, dans ses bras, elle qui porte l'odeur de l'une des leurs, elle qui fait frétiller ses narines, étire ses lèvres, attire l'entièreté de son attention lorsqu'elle s'adresse à elle. « Tu connais Rena, Rena Marsh ? » Si Firefly était ici, c'est qu'elle s'était pas enfuie. « Est-ce qu'elle est.. » C'est qu'elle les a pas abandonnés, mais qu'elle leur a été arrachée. « Vivante ? »

Spoiler:

Spoiler:

« Et toi princess, j'imagine que tu restes bien au chaud au campement ? » Le défi à peine voilé avait fusé au milieu du groupe. Il faut dire que malgré ces dernières semaines passées au milieu de la meute, tu détonnais encore parmi ces créatures sales, tatouées et qui ressemblaient plus à des marginaux de l'allée des embrumes qu'aux sorciers respectables que tu avais toujours connus. Malgré les conditions de vie précaires qu'offrait la cachette des Greyback, tu essayais de garder une hygiène correcte, de ne pas boire de bière au petit déjeuner et de conserver une apparence à peu près convenable. Néanmoins, si ta mère te voyait, elle te reconnaîtrait à peine. Outre la cicatrice qui ornait dorénavant ton bras, ton avais troqué tes tenues de petite fille riche contre les quelques fringues à peu près ta taille que tu avais pu te procurer au campement. Soit un jean déchiré que tu avais pris le temps de nettoyer à la main plusieurs heures avant de l'enfiler (on ne sait pas où ça a trainé), un t-shirt ainsi qu'une épaisse chemise à carreaux qui couvrait tes frêles épaules pour te protéger du froid des nuits passées dehors. Joyce Avery avait décidément bien changée, et cette gamine hautaine qui hurlait haut et fort des trucs du genre « Longue vie au Lord » semblait bien loin. Qu'on ne s'y méprenne pas, tu n'avais pas changé ton fusil d'épaule du jour au lendemain. Et à vrai dire, tu n'avais pas grand-chose à faire de ces prisonniers retenus à Gracefield (s'ils étaient là, ils l'avaient sûrement mérité). Mais la pique avait touché ton orgueil sensible. S'il y a bien une chose que tu ne supportais guère, c'était qu'on te prenne pour une gamine. « Je ne te ferais pas ce plaisir. Je viens. J'ai envie de me défouler. »

C'est ainsi que tu t'étais retrouvée sur cette île aux côtés de Fish et Danielle. Plus par provocation que par réelle envie de libérer les prisonniers. Tu n'étais pas dupe, pour les membres de la meute, c'était au mieux un test au pire un bizutage. Ils voulaient voir de quoi tu es capable. Ils te prennent pour une gamine pourrie gâtée incapable de survivre en milieu hostile, et tu vas leur montrer que tu en as sous le capot. Étrange non, cette volonté de prouver ta valeur après de ceux que quelques mois plus tôt tu aurais regardé avec dédain. Tu ne savais pas vraiment pourquoi à vrai dire. Peut-être car malgré la force de tes convictions, tu n'avais plus qu'eux aujourd'hui. Ce gouvernement auquel tu avais cru corps et âme te considérait comme un monstre, ta mère comme une tache de plus à sa réputation et ton père ... était mort depuis longtemps à tes yeux. C'était ironique, mais aujourd'hui tu n'avais plus que la meute. Malgré leur méfiance et leurs bizutages parfois violents, ils étaient ce qui se rapprochait le plus d'une famille. Après tout, on ne choisit pas sa famille n'est-ce pas ? On n'est pas obligés de l'aimer, mais elle est là malgré tout.

Tu sens les regards méfiants autour de toi, sûrement s'attendent-ils à ce que tu te planques derrière Fish par peur d'affronter le danger, ou alors que tu profites du bordel pour fuir la meute. À cette pensée, les avertissements prononcés par Asano le jour de ton arrivée te reviennent en mémoire « Si tu te barres, tu vas en chier grave. ». Bien sûr que tu y as pensé. Mais à quoi bon ? Pour aller où ? Personne ne voudra de toi dans ton état. Personne, sauf la meute. (Ou ton père, mais : 1/ Ce n'est pas une option, 2/ Tu sais même pas où il est.) C'est triste, ironique et un peu cruel, mais c'est la vérité. Donc va falloir te contenter de ça ma petite. Baguette à la main, tu colles aux basques de Fish, désireuse de prouver que tu n'es pas qu'une fillette incapable de te battre. Tu te places à d'ailleurs à ses côtés, et non derrière elle, pour bien prouver que tu n'es pas ici pour la suivre comme un chien. Alors que vous vous extirpez du portoloin, de multiples odeurs te sautent au nez, et pour la première fois tu rencontres les membres de l'Ordre du Phoenix. Ce sont donc eux les résistants qui font si peur au gouvernement ? Ils n'ont rien de très impressionnant à vrai dire. Leurs portraits placardés dans les rues sont plus effrayants que leurs visages las et fatigués. Est-ce la volonté du gouvernement de les faire paraître plus dangereux qu'ils ne le sont réellement ? « Les résistants sont des terroristes », tu l'as entendu et prononcée mille fois cette maxime, à l'ASAP notamment. Pourtant, ils ont plus l'air de victimes à vrai dire. Aussi, la question te traverse l'esprit quelques secondes avant que tu ne chasses cette pensée. Tu n'es pas ici pour réfléchir à la différence entre communication et propagande, il faut se mettre en marche. Après quelque temps à vous diriger vers l'est des cris qui n'ont réellement de sens se font entendre, et tu réalises à quel point ta condition de lycantrophe a changé même tes sens les plus primaires. Devant toi, apparaissent quelques prisonniers que Fish s'empresse d'interroger. Tu comprends rapidement que la dénommée Firefly ne fait pas partie du groupe. Il va falloir continuer à chercher.

- fiche sur base des codes ls de s&m // crédit image (facehelper-blog.tumblr) -

Spoiler:

Débarquer sur l’île. Récupérer Bullstrong. Récupérer Dora. Récupérer le plus de prisonniers possibles. Armer les prisonniers. Partir. Les directives sont simples et tout peut aller très vite. Et tout doit aller très vite de toute façon. Ils ne vont pas avoir le temps de faire du tourisme sur cette île (qui aurait envie de ça de toute façon ?) alors autant qu’ils se dépêchent de récupérer le plus de monde possible tout en allant au point de rendez-vous. Remus était préparé, mentalisé et son instinct de loup aux aguets. La pleine lune arrivant dans quelques jours, il sent que ça frétille dans ses doigts et ses jambes. L’adrénaline du combat couplé à l’animal en lui l'éveillent. Ce qui le freine un peu ceci dit c’est lorsque Sofia le prend à part après son discours pour le prévenir d’une chose que Kingsley lui a caché. Ç’aurait été naïf de croire que l’Ordre aurait pu se charger de cette mission d’envergure seul. Remus savait que les Avengers allaient être de la partie. Par contre, il ne savait pas que la meute de Fenrir Greyback aussi. Et ça, ça lui plaît moyen. Quarante ans de traumatisme enfoui lui reviennent de plein fouet en pleine figure. Ce serait mentir de dire qu’il n’en veut pas à Kingsley de l’avoir mis dans cette équipe. Il s’est tendu à l’instant où il a senti l’odeur de son pire cauchemar sur beaucoup trop de monde autour de lui. Il a préféré ignorer, faire comme si et se concentrer sur la mission, mais son instinct a juste envie de le faire fuir. Piètre loup qu’il est. Encore une fois, il déteste sa condition, cette hybridité qu’il n’a jamais assumé et qui est en train de le paralyser sur place parce qu’il est incapable d’affronter ses démons.

Sur tout le chemin, assis dans la barque, il n’a pas pipé mot. Il a fixé l’horizon dans l’attente des côtes de l’île. Il essaie de diriger son attention sur le fait qu’il va récupérer Nymphadora. Teddy a été difficilement consolable avant son départ, conscient que son père partait pour un moment et qu’il allait devoir rester avec Hermione et Ron. Il aurait voulu lui promettre de ramener sa mère saine et sauve, mais à vrai dire, il n’a pas eu le courage de lui faire une promesse dans le vent. Il a envie de croire qu’elle est toujours en vie. Juste pour Teddy. Il resserre ses doigts autour de sa baguette et continue d’ignorer les autres personnes qui accompagnent les membres de l’Ordre pour cette mission. Ignorer et faire semblant sont deux choses qu’il est capable de faire.

Lorsqu’ils touchent terre et qu’ils retrouvent leur contact c’est pour mieux le perdre. Remus dévisage Sofia avant d’hocher la tête et de suivre le mouvement. L’île lui fait froid dans le dos. Il a l’impression de sentir l’odeur de la mort à chaque recoin. Et il y a un silence absolument gla-- MARCO qu’est-ce que... ? Il fronce les sourcils et il tend un peu plus l’oreille. MARCOOOO Tout le monde accélère le pas en direction des cris. Remus suit les voix, baguette en main jusqu’à ce qu’ils arrivent devant la scène où des prisonniers sont aux prises avec d’autres sorciers. La vision retourne un peu l’estomac de Remus. Au-delà des Marco et Polo criés un peu partout et qui peuvent rendre la scène risible d’un œil externe, il n’ose pas imaginer la peur que doivent ressentir les chassés.

Son regard se pose sur chaque personne présente avant de se figer lorsqu’il voit @Nymphadora Tonks. Sans attendre et en oubliant un peu l’objectif principal, il se précipite vers elle. “Dora !” Il n’ose pas la prendre dans ses bras tant il a peur que ça soit qu’une illusion. Son regard l'étudie attentivement. Ils doivent rentrer ensemble maintenant. Pour Teddy. Ils doivent survivre. Il ouvre la bouche pour lui demander si tout va bien, mais la voix de @Baruch Moran lui fait tourner la tête : « Votre Tristram… c’est bien un humain ? » en montrant un homme qui se lève. Remus le reconnaît, il a pris des coups et semble plus vieux, mais c’est bien @Tristram Bullstrong qu’ils ont sous les yeux. “Cet homme est Tristram.” Inutile qu’il entre dans les détails. Ils ont l’objectif principal, c’est ce qui compte. “Rassemblez le plus de personnes, on y va. On doit aller au point de rendez-vous maintenant.”

Alors qu’ils se rassemblent et s’assurent que les ennemis sont hs, une odeur étrange effleure les narines de Remus. Avant qu’ils puissent réagir, des sortilèges fusent, s’écrasent au sol, presque à leurs pieds. Donc soit ils visent très mal, soit ils essaient de leur faire peur. “Attention !” S’écrie Remus. Instinctivement il se met devant Dora pour la protéger (alors qu’elle n’a pas forcément besoin de protection on ne va pas se mentir). Les ennemis ne sont pas loin. Remus renifle l’air pour essayer de voir s’il perçoit toutes les odeurs. Il en compte trois, mais peut-être qu’ils sont plus. Toujours est-il qu’ils doivent bouger et qu’ils ne peuvent pas rester là. Surtout pas quand une pluie de sortilèges est en train de s’abattre sur eux.

Spoiler: