tw: c'est crade?

"Protego!" Le sort lui vient naturellement alors que le chandelier au-dessus de @Marlon Travers, @Ezekiel Zabini et lui s'écrase à leur pieds à grands fracas, envoyant des centaines d'éclats de verre à la ronde dans une symphonie carillonnante. Pour avoir côtoyé le maître des lieux à plusieurs reprises, Abbas ne peut que s'imaginer que Blaise a les dents qui grincent - où est-il, cet idiot, d'ailleurs?

L'obscurité s'est presque entièrement résorbée dans la pièce, et il peut désormais voir qu'ils font face à... une bande de jeunes, qu'Abbas serait bien en peine de sous-estimer pour avoir vu des visages similaires se succéder en Une du Prophet pendant des années. Il faut croire qu'ils recrutent tôt, à l'Ordre.

Pas le temps de s'en soucier - Abbas envoie quelques sortilèges ici et là, attendant de croiser le regard de l'un d'entre eux pour... "Legilimens," siffle-t-il quand son regard plonge dans celui d'une des terroristes à l'air peu amène (@Elena Alvarez).

Comptant sur Marlon et Ezekiel non loin de lui pour le couvrir, il se faufile dans son crâne avec la délicatesse d'un bulldozer - mais contrairement à ce qu'il a infligé au malheureux qu'il a croisé en bas, il ne saute pas de pensée en pensée en quête d'informations. Non, il prend son temps (même si techniquement moins d'une seconde ne se passe), et emmène plutôt la jeune femme vers son safe place - une plage avec des cocotiers, sérieusement?

Tout va bien, lui insuffle-t-il même d'un ton douceureux, tout en étant hyperconscient de ce qu'il se passe en dehors de la tête de la jeune femme. Il relâche à peine son attention quand Marlon l'attrape et la menace, mais il ne voit pas le Chauve-furie venir de la gamine qu'il pensait déjà inconsciente (@Ginevra Weasley). Son nez lui fait l'effet d'être en feu et Abbas cligne des yeux, relâchant sa pression sur la terroriste pour observer avec horreur des chauve-souris faites de crottes de nez lui sortir du visage et se mettre à voler autour de lui en riant d'un son grinçant.

"What the..." L'instant suivant, Marlon est projeté en arrière, il sent une migraine éclater à l'arrière de son crâne d'avoir été arraché des pensées de la terroriste, et le sol semble presque se résorber sur ses pieds. En faisant quelques pas hagards en arrière, Abbas manque de chuter et se rattrape au dernier moment à un bureau qui tient encore debout dans un geste maladroit, sa baguette tournant difficilement dans sa main.

Spoiler:

blitz squad

gif by Jool la best

Y avait-il une façon de trépasser plus digne qu’une autre ? Comment se devait de mourir un bon mangemort ? C’était certainement les premières questions qu’il conviendrait de traiter si l’on en venait à rédiger le manuel du parfait serviteur des Ténèbres. Aussi étrange que cela puisse paraître, tu n’avais jamais songé aux circonstances de ta propre fin. Pas même lorsque tu dirigeais les recherches en salle de la Mort au département des mystères. Tu savais pertinemment que le jour viendrait où tu pousserais ton dernier souffle. Tu n’avais ni la prétention ni même l’ambition de concurrencer Lord Voldemort dans sa quête de l’immortalité. Et ce, pour une raison toute simple. La mort, tu l’avais supplié de venir te cueillir dans ta cellule, de t’arracher aux horreurs qu’Azkaban te réservait. Et même si elle n’était pas venue, tu continuais à croire qu’elle t’avait entendu et qu’elle n’oublierait jamais ton appel. Elle devait certainement avoir quelque chose de particulièrement spécial pour toi. Après tout, depuis ta sortie de Poudlard, tu n’avais cessé de la nourrir, de la faire grandir, de la galvaniser de toutes ces âmes que ta baguette avait arrachées. Oui, la mort te devait beaucoup, c’était un fait incontestable.

Entre tes mains, tu sens ce corps encore chaud se débattre. Ses tentatives désespérées de t’échapper t’arrachent un rire aux doux relents de cruauté. Bientôt, ce ne sera plus qu’un cadavre froid et immobile que tu observeras de tes pupilles assombries par cette folie assassine qui t’anime. Mais en attendant, le coude de la jeune femme vient se planter dans ta blessure, et très vite, ton sourire se meurt. Tu resserres ta prise, mais cela ne sert plus à rien. Les sortilèges s’enchaînent, les chauve-souris visqueuses t’assaillent et avant même que tu n’aies pu tenter de les faire disparaître, ta baguette t’échappe des mains et s’en va virevolter à quelques mètres de là. Finalement, c’est ton corps à toi qui est projeté en arrière sous la violence du sortilège de désarmement. Ta tête heurte brutalement le mur. L’espace d’un instant, tu parais sonné. Ton regard flou ne parvient plus qu’à distinguer le sang qui s’écoule désormais un peu plus vigoureusement de la plaie te déchirant le flanc. Tu essayes de chercher ta baguette du regard, mais tu ne la vois nulle part. Ta plus vieille amie semble vouloir t’abandonner à son tour. People always leave, Marlon. Les mots de ta première épouse résonnent dans ta tête pour la première fois depuis bien longtemps. Et comme pour leur faire échos, un éclat de lumière vient soudain t’éblouir. La couleur te rappelle de nombreux souvenirs, elle t’est familière, presque chaleureuse. Et pourtant, tu ne l’avais encore jamais vue de ce côté-ci. C’est drôle comme les choses que l’on pensait connaître peuvent se révéler bien plus complexes qu’on ne le croyait. Comme Freya, par exemple. Bien plus que ta Perséphone, que tu étais prêt à défendre envers et contre tout, elle était aussi une agent-double, au service du mal. Et pourtant, elle avait vu en toi ce que seule elle pouvait comprendre. Who’s gonna love me when you’re gone? Cette question s’était rapidement hissée en tête de tes nombreuses angoisses. Si Freya finissait elle aussi par t’abandonner, qui serait encore là pour aimer le monstre que tu étais ? Certainement pas ce Seigneur que tu avais servi avec loyauté pendant toutes ces années, pour finir par périr sous son indifférence glaciale.

La lumière verte te frappe en pleine poitrine, et ton corps déjà au sol ne fait rien d’autre que s’affaisser dans un bruit sourd. Tes yeux demeurent ouverts, mais désormais, ils ne parviennent plus à distinguer la marque des ténèbres ornant ce poignet, qui leur fait face. Désormais, ils ne verront plus la lumière du jour, ni l’obscurité de la nuit. Ils ne verront plus jamais rien. Mais au final, tout ce qui compte, c’est que la devise de la lignée Travers n’ait pas été bafouée. Death before dishonor.

smoke and mirrors

Spoiler:

blitz squad

juillet 2007 - manoir de gracefield

Tout allait vite, beaucoup trop vite. Alors qu’il trouva enfin Dean, en mauvais état, Elena déboula en furie pour leur hurler dessus, visiblement morte d’inquiétude. Seamus n’avait aucune idée du temps qui s’était déroulé depuis le début de l’attaque, il avait simplement essayé de garder en vie les deux téméraires, tout en évitant les sortilèges qui traversaient la salle. En voyant qu’il était le plus en forme, la latino lui indiqua de partir à la rescousse de Ginny qui combattait toujours d’arrache pieds. Sans hésiter, et parce que c’était une amie de longue date, Seamus laissa le trio pour partir en direction de la rousse. En avançant, il heurta malencontreusement Lee, qui prononça à sa plus grande surprise un Avada Kedavra. Un sortilège impardonnable qui ne lui ressemblait pas, et qui marqua un bref arrêt dans la course effrénée de l’Irlandais.

Cependant, le corps inerte de la petite dernière Weasley, lui redonna la raison, et sans même chercher qui avait reçu le sortilège de Lee, il se précipita vers elle pour la prendre dans ses bras. « Quelqu’un récupère Elena ! » Il était temps de limiter la casse, histoire de ne pas perdre des alliés dans la mêlée. En reculant vers la sortie, il lança un sort de pyromancie, sa spécialité, qui fit explosé un des rares bureaux encore debout. Les flammes de ce dernier permettaient de détourner l’attention, le temps de réunir les troupes.

Une fois dans un endroit plus calme, il vérifia que la rousse respirait encore. Fort heureusement, elle avait juste perdu connaissance, et sa vie ne semblait pas en danger. « Ginny, si tu es là, c’est le moment de revenir. » Une baguette de plus ne serait pas de refus, mais dans tous les cas, elle avait déjà largement fait sa part. Du coin de l'œil, il guetta où se trouvaient Dean, Ruben et Elena. « Y en a un à terre ! » L’un des mangemorts était tombé, sûrement à cause du sort de Lee, une petite victoire qu’il fallait souligner et qui pourrait remotiver l’équipe.  

Spoiler:

tw: langage cru, blessure à la tête, coupures, journée qui se passe moyennement bien

Elena sent vaguement des bras la soulever, vaguement une baguette sur sa gorge ; son premier réflexe est d’essayer de mordre le bras qui la retient, cracher au visage du sale type dans sa tête, mais passé le moment de t’es trop chelou mon reuf ??? provoqué par un @Abbas Shafiq qui l’emmène vers une plage mentale (???), elle finit par trouver le moment sympa et se calmer (pas très volontairement mais c’est rien c’est la rue). “Ne partez pas si vite. A moins que vous ne préfériez que je m’amuse tout seul avec votre amie.” La voix de @Marlon Travers n’est qu’un écho lointain du pied de son palmier – sa plus grosse inquiétude est plutôt de savoir si elle devrait mettre de la crème solaire. Tout va bien, lui intime gentiment une voix ; du coup, pas de crème solaire.

Et puis, Elena est subitement arrachée à sa rêverie (fait chier) (fait mal, en plus) par des chauve-souris qui ne peuvent être que le fruit de Ginny. Foudroyante impression d’avoir le cerveau en feu, sans compter les créatures morveuses qui l’assaillent indistinctement ; mais Lena passe en pilote automatique, referme enfin les dents sur le bras qui la tient prisonnière, lâche son meilleur coup de coude en direction du flanc ensanglanté (qui est en train de dégueulasser sa veste, madre de dios). Elle va enchaîner confusément quand un Expelliarmus particulièrement adroit force le Mangemort à la relâcher – et elle a tout juste le temps de relever la tête pour distinguer la baguette tendue de @Lee Jordan (qui est revenu aussi, merde merde merde) (quel homme, au demeurant) avant de tomber tête la première sur le bureau le plus proche.

Elena sent aussitôt la chaleur du sang qui commence à couler à flots le long de son front (la tête ça saigne toujours beaucoup, tranquille) (déjà, elle a la tête suffisamment dure pour ne pas tomber direct dans les pommes, et ça ça fait plaisir). Elle est quand même pas mal sonnée ; voit flou, entend par sifflements, et se demande si elle ne va pas vomir sur… Tous les petits bouts de verre qui jonchent le sol. Qui a eu l’idée de génie de faire exploser un chandelier ?!
Un éclair vert passe au-dessus de sa tête, et Lena a le réflexe pas forcément éclairé de chercher à protéger celle-ci de ses bras, les yeux écarquillés quand elle reconnait avec un train de retard la voix de Lee. Elle émerge à nouveau, constate que le Mangemort qui la retenait est… mort ?!, ne s’embarrasse pas de grands cas de conscience (son cerveau n’est plus assez oxygéné pour ça) et se met à ramper péniblement (et douloureusement – qui a eu l’idée de génie de faire exploser un chandelier ?!) dans sa direction histoire de récupérer sa baguette.

Alors que sa main va se refermer sur la baguette beaucoup trop longue du Mangemort, Elena avise son copain Legilimens au moins aussi sonné qu’elle ; elle se redresse maladroitement sur les fesses, comme une enfant, le hèle moqueusement. “Hey tocard !” (Elle a les intonations plus pâteuses qu’elle ne le voudrait, elle a déjà du sang plein la bouche ou… ?!) Elle ne sent plus grand-chose à vrai dire, flotte un peu – toujours est-il que sa main se referme sur une boule de cristal (sans le clignotant rouge parce qu’elle écoute les consignes), la balance droit en direction de la tête d’@Abbas Shafiq. “Attention à la tête !!!” On repassera niveau précision, mais au vu des grognements qui s’élèvent, Lena pense au moins avoir partiellement touché sa cible.

Elle ne s’attarde pas, se saisit enfin de la baguette du Mangemort-mort. “Accio baguette !” Rien – la baguette fait du bruit mais rien ne se produit. “PutainsdebaguettesdeMangemortsdemescoui–” Un bureau prend feu à côté d’elle, alors du fond de son flou cérébral Elena juge bon de se mettre à l’abri ; elle se traîne toujours aussi élégamment, les paumes désormais bien entaillées, derrière un énième… bureau ? Ensemble de casiers ? Et s’y planque, portant tout juste une main à son front pour constater l’ampleur des dégâts (“merde”). Son sac à dos/pharmacie est introuvable et les autres… Les autres ?! “Les gars ? Lee ?”

Spoiler:

TW sang Dean est à terre et un peu sonné mais ça va aller. Il se répète cette phrase en boucle dans sa tête pour essayer de se convaincre. ça va aller. La mission est loin de se dérouler comme il l'avait espéré mais il aurait du s'en douter. Depuis quand les choses vont comme il le souhaite dans sa vie ?

Ici, c'est la panique, Seamus l'appelle, Lee l'appelle. Des sorts fusent et plusieurs personnes jurent. Dean doit se reprendre et vite. Une fois sa tête remise à l'endroit, il sent une présence à ses côtés et comprend rapidement qu'il s'agit de Seamus et Rubén. Ouf. C'est déjà ça. Pas le temps de souffler un coup, cependant, un nouveau cri déchire la pièce et Dean comprend immédiatement qu'il s'agit de Ginny. Et puis soudain, ça cri à nouveau, Lee et Lena qui se hurlent dessus comme si c'était le moment. Dean veut le faire remarquer mais maintenant c'est sur lui qu'elle hurle. "OH vous avez deux trucs à faire, c’est pas deux tocards qui vont vous arrêter non sans déconner ?! Toi va aider Ginny, toi Thomas tu te ressaisis ou je te ressaisis c’est clair ?!" Dean peut difficilement être vexé. Sa performance de ce soir, pour l'instant, laisse pas mal à désirer.

Il attrape @Rubén Herrera et fait ce que Lee ordonne, le poussant vers la porte derrière eux qui doit mener au sous-sol - tout en espérant que Seamus réussisse à sortir Ginny de cette merde. Ils ont à peine fait un pas dans le couloir que la voix d'un des mangemorts parvient jusqu'à eux. ses mots arrêtent Dean et Rubén secs dans leurs pas et Dean se retourne, l'air horrifié quand il voit qu'ils ont Lena. "Ne partez pas si vite. A moins que vous ne préfériez que je m’amuse tout seul avec votre amie."

Un premier sort fuse, Chauve-furie, et Dean souffle, c'est la preuve que Ginny va bien. Puis un deuxième, Expelliarmus, lancé par Lee qui vient frapper de pleine force le mangemort qui tient Lena, la libérant ainsi. Dean ne perd pas une seconde et envoie un Expulso sur le troisième (@Ezekiel Zabini) le dernier encore debout. Il a à peine le temps de voir la silhouette s'écraser contre le mur derrière qu'il entend Lee enchainé. "Avada Kedavra !" La formule prend Dean par surprise et lui glace le sang alors qu'il voit l'éclair vert jaillir de la baguette pour venir frapper le mangemort au sol.

Il a besoin d'entendre Seamus crier, "Quelqu’un récupère Elena !" pour se remettre en action. Il se tourne vers Rubén. "Reste là," il lui ordonne même s'il se doute qu'il ne va pas le suivre là dedans sans baguette. Dean passe devant Lee et se rue vers @Elena Alvarez, l'entendant vaguement les appeler, faisant confiance aux autres pour le couvrir. Quand il tombe sur elle, le spectacle n'est pas très joli à voir. Elle est couverte de sang et semble encore très sonnée. "Besoin d'être ressaisie ?" il demande avec un léger sourire mais il n'y a aucune animosité derrière ses mots, bien au contraire. Il l'aide à se relever et l'emmène dans le couloir sensé les mener là où ils doivent déposer la bombe. "On va s'occuper de toi une fois qu'on sera un peu plus à l'abris, okay ?" il dit doucement à Lena avant de crier un peu plus fort, "On bouge !" il ne s'adresse à personne en particulier  et n'attend pas de voir si on le suit, emprunte le couloir, puis les escaliers.

Spoiler:

tw:mini OCD, blessure, sang

Un bon bain. C’est ça qu’il lui faut : un bon bain, pour se laver de cet air pollué par les petits merdeux (y a-t-il d’autres mots ?) venus mettre à mal bien plus qu’une simple soirée. C’est tout un pan de ce précieux système aux failles multiples dont profite Zabini depuis le premier jour qu’il voit s’écrouler sous ses yeux impuissants ; et peu lui importent la douleur lancinante dans son bassin, la poussière sur son costume, ou les sortilèges qu’il voit fuser dans la pièce (et ne parlons même pas des boules cristal s’éclatant au sol). Tout ce à quoi il pense, est le risque de perdre les précieux privilèges qu’il a (presque) battis à la seule force de ses bras, un risque qui s’affirme en une simple phrase : ”Ils ont une bombe.” Merde. ”Pardon ?” Merde, merde. Il ne suffit pas simplement d’éliminer la vermine face à eux pour sécuriser son trône - et accessoirement, la population civile et innocente au rez-de-chaussée.

Il faut qu’il atteigne le local. Il faut qu’il atteigne le local. Il faut qu’il atteigne le local. Il faut--

La main du Mangemort se lève en un réflexe, prêt à dévier le lustre qui s’écrase face entre eux et le groupe de pouilleux, son geste inutile quand Shafiq se montre plus réactif et les protège des éclats de verre. Il faut qu’il atteigne le local. Son regard s’active, en même temps que les rouages de son esprit, cherchant à toute vitesse une solution pour traverser indemne la pièce et atteindre le local. Travers a l’une des leurs en otage - parfait, c’est le moment de se mettre en mouvement. A toute vitesse, Ezekiel joint les mains, et commence à murmurer pour lui-même, à voix basse, l’une de ces formules qui viennent puiser leur source dans la Marque sur son avant-bras, auxquelles il préfère ne pas trop toucher habituellement. Les éclats de verre se lèvent doucement du sol, lévitant autour de lui, forment un-- Les yeux de Zabini s’arrondissent en se mangeant de plein fouet un sortilège le propulsant en arrière (Expulso de @Dean Thomas) ; et plutôt que de s’écraser au sol, il est retenu par la barrière de verre qui a commencé à se former dans son dos. ”Bon sang !”, s’entend-il grogner (ou crier ?) lorsqu’il sent des éclats s’enfoncer profondément dans son dos, dans ses bras, dans ses mains.

Et son sort est loin d’être le plus à plaindre. ”Avada Kedavra !” L’éclair vert frappe de plein fouet Marlon, qui ne tarde pas à s’effondrer à ses côtés, et le coeur d’Ezekiel se tord brusquement dans sa poitrine - sous la douleur, certes, mais également sous la réalisation que ces sauvages sont réellement capables de tuer. Qu’il peut mourir, ce soir, de la main d’impurs. S’il ont tué le Chef de la Brigade, alors--

C’est impossible. Sakpata a d’autres plans pour lui. C’est impossible. Cely-- Il faut qu’il atteigne le local. ”Shafiq ! On se réveille, ils sont en train de s’enfuir !”, se réveille Ezekiel, tentant d’ignorer le sang coulant abondamment de ses paumes ouvertes, désignant du menton le groupe dévalant les escaliers. Il baisse les yeux avec une grimace de douleur sur ses mains, et empoigne un épais morceau de verre pour le retirer ; peu importe la peine physique et le sang, il lui faut au moins sa mobilité pour terminer son sortilège.

”Mais qu’est-ce que--” Un craquement se fait entendre dans la pièce, et Ezekiel se sent aspiré, pris par la sensation reconnaissable entre mille du transplanage, tiré du plus profond de lui-même… Jusqu’à l’autre bout de la pièce, dans le dos de leurs assaillants. Devant la porte du local. Et s’il aime habituellement comprendre ce qu’il se passe, Zeke n’a pas le temps d’analyser le pourquoi du comment. Tout ce qu’il sait, c’est que son costume est couvert de son propre sang, que l’idiote de chatte de Blaise se frotte à sa jambe, que le sol se met à trembler sous ses pieds, et qu’il aperçoit des employés paniqués débarquer depuis l’escalier. ”Vous n’avez pas croisés-- ? Vous savez quoi, peu importe. Occupez-vous d’eux. Oui maintenant, bordel ! Mais c’est pas vrai !”, gronde-t-il à l’intention des employés de la BCBC, qui, désoeuvrés, s’engouffrent dans la pièce, baguette à la main - et c’est à ce moment-là que le tremblement atteint le reste de la pièce, et qu’Ezekiel aperçoit le sol, tout proche de son bureau, là où il se trouvait quelques secondes auparavant, s’effondrer progressivement. Que des incapables. ”Il faut tout faire par soi-même.” Ce grondement là est pour lui-même, lorsqu’il ouvre la porte du local, jetant à peine un regard dans son dos avant de la refermer derrière lui.

tltr:

tw: langage cru

Le sortilège vert émeraude quitte sa baguette dans un chuintement, et lézarde à travers l'air jusqu'à sa cible. Juste de quoi le déstabiliser, juste de quoi l'écarter, il a touché à Elena, il a touché à Elena, et Lee a le coeur qui bat la chamade, et ils doivent partir, et poser la bombe, et Elena et--

Le corps de Marlon Travers est projeté en arrière et s'effondre sans plus bouger.

"Il faut vraiment le vouloir pour que ça marche," lui a posément expliqué Moody après Wolverhampton, quand Lee est venu le voir pour qu'il lui apprenne non plus à se défendre, mais à se battre. "Certains disent que seuls les sorciers les plus cruels en sont capables. C'est faux. Tout le monde est capable de cruauté, tout comme tout le monde est capable de violence." Lee se souvient de l'oeil unique de Moody roulant dans son orbite, regardant sa baguette dans sa main. Particulièrement, il se souvient avoir failli lui poser la question: combien de gens as-tu tué? avant de se raviser. "Et tout le monde est capable de tuer."

Lee cligne des yeux et tout s'enchaîne dans la pièce, dans un foutoir confus et angoissant. "Protego," s'entend-t-il dire, par défaut, avant de se faire tirer en arrière par quelqu'un, de chercher Elena du regard, d'essayer de se précipiter vers elle, de manquer de se prendre une boule cristal dans la tête, de s'effondrer, de tomber, de se rouler en boule, de pleurer - il ne sait plus trop, il sait juste qu'il finit par poser la main sur l'épaule de Dean.

Ils sont dans les escaliers, Elena, Dean et lui, et Lee ignore où sont les autres, toujours dans la pièce? Rubén, Ginny, Seamus... "Dean, tu prends Elena, tu vas en bas et tu rejoins Kingsley et--" La bâtisse se met à craquer, à gronder, et Lee a le coeur coincé dans la gorge. Il attrape le poignet d'Elena et il a envie de lui dire quelque chose, par rapport à la veille, par rapport à avant, par rapport à son lit où elle a la mauvaise habitude de se réfugier même juste pour dormir, ce qui lui donne envie de passer de plus en plus de temps à St-James, par rapport au fait qu'il a eu peur de la perdre, et qu'il ne peut pas la perdre, et qu'il aimerait qu'ils parlent peut-être, mais à la place il lui dit juste: "j'y vais, y'a Ian et George, ça va aller. T'es blessée, retrouve King et on se revoit au manoir. Tranquille." Il adresse un regard à Dean. "Si tu la lâches, j'te défonce bro. Allez." Il essaye de sourire, lui donne un coup amical dans l'épaule, et puis se met à dévaler les marches à toute vitesse après un dernier regard dans leur direction.

Des gens lui rentrent dedans quand il est au rez-de-chaussée, il esquive quelques sortilèges, en envoie de son propre cru, avant de trouver la porte laissée entr'ouverte par George et Ian et de dévaler les marches jusqu'au sous-sol. "Alors??" demande-t-il à George quand il le voit devant la porte des cuisines. "Où est Elena? - Elle est avec les autres. - Quoi? - Elle est blessée, elle-- - Tu l'as laissée toute seule?! - Elle est avec Dean et les autres et-- - T'es sérieux?" Lee sent son coeur chuter dans sa poitrine et son sang faire un bond dans ses veines. "Mais c'est quoi ton problème, putain, tu crois vraiment que-- - Les gars." George et Lee se tournent vers Ian. "On a un problème."

Ils ouvrent la porte, et une douzaine de yeux globuleux d'elfes de maison leur rendent leur regard hébété.

"Putain."

Spoiler:

tw: mort

Tout autour de toi règne le chaos le plus retentissant que tu aies jamais vu. Et pourtant, toi, tu es plus paisible que tu ne l’as jamais été. Ton âme est à présent aussi légère que ton corps. Tu n’entends plus les cris de Fitzroy dans la cellule voisine, tu ne distingues plus les silhouettes encapuchonnées qui se dirigeaient vers toi pour t’arracher le peu qu’il te restait. Sur tes bras, la chair de poule ne reviendra jamais plus s’y installer. Seule la marque des ténèbres y trônera pour l’éternité. Mais même dans la mort, tu ne saurais t’avouer satisfait.

Même dans la mort, tu te sentais seul et incomplet. Parce que ta baguette t’avait été arrachée, parce qu’on t’avait privé de pousser ton dernier soupir en sentant le bois glacé serré entre tes doigts. Oh comme tu aurais ri, Marlon, si tu avais pu observer l’effort désespéré de la petite souillon qui s’était emparée de ton arme, en vain. Tu aurais ri avant de la fusiller d’un regard assassin et de lui faire payer son affront. Mais à quoi bon songer à tout ce que tu aurais encore pu accomplir si l’on t’en avait laissé le temps. Il était trop tard. Trop tard pour agir, trop tard pour penser.

Tu ne sens plus l’odeur nauséabonde qui imprègne la pièce, ni même celle du feu qui consume les beaux meubles d’Ezekiel à quelques mètres de ton cadavre encore tiède. Zabini et Shafiq ne s’attarderont pas sur ton cas et tu ne peux leur en vouloir. Si tu t’étais retrouvé à leur place, l’absence de compassion et de considération aurait également été de mise.

Bientôt, le sol se met à trembler furieusement, avant de commencer à s’effondrer par endroits sous ton indifférence la plus totale. Si l’on avait pu t’accorder un dernier vœu, alors tu aurais sûrement souhaité que tout ce beau monde périsse à tes côtés. Tout en restant néanmoins à bonne distance de ta noble dépouille. Ne mélangeons pas l'Élite avec la plèbe.

En fin de compte, mieux valait que tu ne sois plus en état d’assister à la suite des évènements. Quelle cruelle ironie que des elfes de maison prennent le relais à ta mort. De foutus elfes de maison. Il devait encore s’agir là d’un énième stratagème de Louis pour te pourrir la vie jusque dans tes derniers instants. Tu reconnaissais bien là l’amour fratricide des Travers. Celui-là même qui avait poussé ta sœur à parler de Gracefield à Kingsley, quand bien même cela signifiait signer ton arrêt de mort.

tltr:

blitz squad

juillet 2007 - manoir de gracefield

La panique régnait, et Ginny ne semblait toujours pas vouloir se réveiller. L’heure n’était pas à la sieste, mais la pauvre n’y pouvait rien. Naturellement, Seamus resta à ses côtés, protégeant son corps inerte des attaques ennemies qui pouvaient venir. Du coin de l'œil, il guetta Dean qui s’empressait de récupérer Lena, complément sonnée par le sortilège qu’elle venait de subir. Comme un bon soldat, il couvrait les arrières des autres, afin que la mission puisse se poursuivre correctement. Quand Ruben arriva à son niveau, Seamus lui confia la rousse pour se redresser et revenir dans le combat.

En agitant sa baguette, il fit exploser les quelques objets encore debout de la pièce, ce qui détourna un peu l’attention de la team bombe qui s’échappait au rez-de-chaussée. Même s’il était heureux de voir que la mission allait pouvoir avancer, il réalisait la position délicate dans laquelle il se trouvait. Seul, il devait assurer la protection de Ginny et Ruben, face à des ennemis de plus en plus nombreux. En effet, comme si Abbas ne suffisait pas, trois sbires de la BCBC débarquèrent dans son dos, prêts à en découdre.

Cela faisait longtemps que l’irlandais ne s’était pas retrouver sur le champ de bataille, une montée d’adrénaline qui lui rappelait le bon vieux temps, quant-ils se battaient cœur et âme pour leur liberté. Sans demander son reste, il lança des expelliarmus aux assaillants, et un d’eux tomba à la renverse. Même si ses sorts faisaient mouche, il sentait le piège se refermer autour de lui. Accablé par la menace, Seamus décida de jouer sa meilleure carte, sa pyromagie. Ni une, ni deux, il lança une explosion, qui envoya valser les sbires de la BCBC. Au même moment, la silhouette de Dean, accompagnée de celle d’une Lena blessée, se dessinèrent dans la fumée de l’explosion. Visiblement, son meilleur ami était revenu l’aider, un renfort qu’il ne pouvait refuser. « Il reste le mangemort ! » Au même moment, un bruit de bois qui craque se faisait entendre dans la pièce, sûrement une des conséquences de son sort lancé précédemment.

Spoiler:

TW sang Quelque chose ne va pas. A l'abris du bordel général, juste en compagnie de Lee et Lena, Dean a l'impression de ne jamais s'être senti aussi mal ce soir que maintenant. Il a la nausée et commence à se demander si maintenant qu'ils ont l'air plus ou moins hors de danger (pour l'instant) tout le stress et les émotions de ce qu'il vient de se passer lui retombe sur la tête pour le noyer dans l'obscurité et le désespoir.

"Bordel," il ne trouve qu'à dire, avec une Lena toujours ensanglantée qu'il tient fermement contre lui. "Bordel, c'était quoi ça ?" il souffle sans autres précisions, ne sachant lui-même pas s'il parle de l'attaque des mangemorts, de Lena retenue en otage, ou de Lee qui balance un sortilège impardonnable - le pire des trois - sans pressions.

"Dean, tu prends Elena, tu vas en bas et tu rejoins Kingsley et--"Lee commence à lui ordonner et Dean acquiesce vigoureusement, jetant un regard vers Lena pour s'assurer qu'elle est toujours consciente. Seulement Lee ne peut pas finir sa phrase. Le bâtiment tremble et gronde et Dean a presque l'impression de voir les murs bouger, danser, sur le points de s'effondrer.

Dean regarde anxieusement Lee s'adresser à Lena, le même mantra en boucle dans sa tête. Trouver Kingsley et se tirer d'ici. Trouver Kingsley et se tirer d'ici. Trouver Kingsley et se tirer d'ici.

"Si tu la lâches, j'te défonce bro. Allez," Lee s'adresse à nouveau à Dean et lui offre une tape amicale et un sourire si fébrile que Dean aurait presque envie de le retenir. A la place, parce qu'il sait que de toute façon, même s'il le tentait, Lee ne l'écouterait pas, il lui retourne le même sourire maladroit et acquiesce à nouveau. "T'inquiète, je gère," il tente de le rassurer, son étreinte se resserrant autour de la taille de Lena. "On se retrouve de l'autre côté !" il ne peut s'empêcher d'appeler alors que Lee s'en va, disparait derrière une porte, laissant Dean et Lena à nouveau seul.

C'est peut être parce qu'il s'est cogné la tête que l'information ne monte pas tout de suite à son cerveau mais, pendant un bref instant, Dean prend un moment pour respirer. Il se tourne vers Lena qui a retrouvé sa fougue habituelle, lui ordonnant de la recoudre pour qu'ils y retournent. "Ouai alors, recoudre je veux bien," il lui répond, même si clairement, il n'a jamais pris l'option couture à l'école. "Par contre y retourner, à quoi bon ? On doit-" Dean s'arrête net, prenant enfin conscience qu'à part Lee, personne ne les a suivit. Ses yeux se reporte immédiatement en haut de l'escalier où il peut entendre que le combat n'a jamais cessé. "Merde. Merde, merde, merde, merde. Seamus, Ginny, on doit..." Il laisse sa phrase à nouveau en suspens parce que lui encore peut remonter mais Lena... "Je suppose que si je te demande de rester ici, tu vas m'envoyer chier ?" il demande platement, la réaction de Lena immédiate.

Pendant qu'elle continue de l'engueuler, Dean fouille dans son sac pour en sortir une pâte que Vanessa a préparé, censée temporairement protéger les plaies le temps qu'ils finissent le boulot. Il l'applique généreusement sur la plaie de Lena, espérant que ça fasse l'affaire, puis soupire. "Lee va me tuer." Dean se saisit ensuite des épaules de Lena et la force à le regarder droit dans les yeux, histoire de bien se faire comprendre. "Bon écoute je sais que t'es une badass et je comprend que tu veuilles y retourner et je sais que quoi que je fasse ou quoi que je dise, tu vas pas m'écouter mais une blessure à la tête comme ça peut être très grave alors promet moi que tu ne vas pas faire de folie ?"

Dean et Lena remontent ensuite rapidement les marches. Quand ils arrivent, c'est encore plus la pagaille qu'avant. Absolument tout le mobilier a explosé, remplissant la pièce d'une épaisse fumée qui sent le brûlé. Dean fait une grimace, remarquant qu'en plus de ça, des renforts sont visiblement arrivés. "Il reste le mangemort !" Seamus leur crie quand il les voit.

"Lequel ?" Dean demande presque inutilement. L'un est mort, mais il y en avait bien deux autres quand ils ont quitté la pièce. La baguette tendue devant lui, prêt à s'en servir, Dean avance doucement pour rejoindre les autres. Chaque pas fait craquer un peu plus le sol de moins en moins stable. Il va pour poser son pied mais ce n'est pas le plancher qu'il touche mais bien un corps. Dégoûté, Dean réagit mal, perd l'équilibre et tombe la tête la première par terre, laissant s'échapper un cri pas très digne. Le choc est brutal et rapidement, Dean se rend compte que sa chute n'est pas finie. Ce n'est qu'une fois qu'il se retrouve dans une nouvelle pièce et qu'il voit le visage de Cormac non loin du sien qu'il comprend qu'il est passé à travers le plafond.

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