C’est le premier mariage de Billy ! Mais genre : le tout premier. De sa vie (allegedly, yeah, okay, puisqu’il ne se souvient pas de toute sa vie, mais !…) (oui, Billy n’était pas là pour le mariage des froggies - les Travers donc, mais ce sont deux syllabes trop compliquées pour sa bouche - parce que Rug l’avait réquisitionné pour une mission de la plus hÂUTE importance dont Billy a déjà oublié la teneur). Il est de fait assez excité - ce que peu de ses collègues savent c’est que Billy n’est pas que un tas de gras (et de muscles eheh) qui passe son temps à roupiller dans le fond de la salle en faisant des bulles avec sa morve, c’est aussi un hyperactif qu’il est difficile de calmer une fois que ce truc l’a trigger. Pour le coup, ce truc, c’est un périmètre rempli de carotides--de gens !! Rempli de gens…! Parce que Billy adore les gens, évidemment (il ne faut d’ailleurs pas hésiter à venir le voir, c’est un charmant gus plein de bagou qui adorera vous dégus--parler, vous parler).

Vous savez ce que Billy adore, aussi ? Mite ! I mean look at her! All punky and grumpy! (oui, vous avez raison de le souligner, les 80% des personnalités présentes ont l’air elles aussi grumpy, à commencer par le nouveau chef du service des Hits & Co - BPM & HWW c’est trop compliqué aussi, au moins Bernie travaille dans un service simple, genre Mutex, on sait pas ce que ça veut dire mais au moins on se fait pas un tour de rein de la langue !) but Mite wears it better (the grumpiness - déso c’est dur de suivre mais on vous l’a dit : Billy est excité !) Et parce qu’il est excité, il n’arrête pas de donner des coups de coudes à sa pauvre Handler, un coup pour lui montrer les objets bizarres et anormaux barbottant dans des colonnes installées en plein milieu de la scène, un coup pour lui désigner la grosse gueule du squelette attendant de dévorer les mariés ("putain c’est glauque ?! j’adore ?!"), un coup parce qu’il a simplement glissé et que Billy reste un grand truc encombrant qui peut à tout moment péter la faïence de mamie Burke - en voilà un nom simple ! - sans trop l’avoir fait exprès ; il manque aussi lui montrer les quelques fleurs disposées ici et là parce qu’il les trouve canons, mais Billy ose moins.

Quand Buchanan (renommé en hoss pour l’occasion et sûrement continuera-t-il de lui donner du hoss plus tard, for practical reasons only) les enjoint à se rassembler, Billy suit le mouvement général de leur mauvaise troupe, non sans chercher un peu ici, un peu là, où est Hunter (il a déjà tellement de paris en tête que c’en devient douloureux, va falloir qu’il cause à sa work bestie très vite là). "On va pas faire une Travers partie deux (une quoi ? ah ! oui, les froggies !) donc on est efficace, on garde les yeux ouverts, les crocs aiguisés et le nez en l'air (Billy glisse un "quel champion" à Mite, ça leur change de Yaxlugh et ses briefing tendax) Pas une bavure, personne ne touche au buffet jusqu'à après la réception (un "roooh" général s’élève - ah moins que ça ne soit que Billy, zieutant en oblique une gorge d’aristo’ passant non loin de là) et si le mage de cérémonie demande si quelqu'un s'oppose à cette union, Barlow (Barlow vrille sa gueule en arrêtant de se pourlécher les babines, comme pris en flag’), t'as intérêt à la fermer! — On peut s’opposer à une union ? Ça s’fait ça ?! (grand sourire du genre : mais naaan, mais arrêêêête, mais j’vais carrément le faire alors !) — Tout le monde met ses mains, voilà, comme ça... Okay, V à trois, B à six et Dark Lord à neuf. UN-DEUX-TROIS! — V ! — QUATRE-CINQ-SIX! — B ! — SEPT-HUIT-NEUF! — DICKHEAD !! — Nickel, on file, hop hop hop!"

Billy gagne ensuite son poste avec Mite comme le sage Hound qu’il est. Un spot ennuyeux où on n'est pas prêt de venir les aborder (dommage…) un peu comme si on les avait mis au placard. Ça n’empêche pas Billy de continuer à chercher Hunter du regard, glisser une prunelle joyeuse à Rayane, et loucher sur le cul du marié qu’il aperçoit vite-fait de loin (joke’s on you, c’est surtout qu’il aime bien son costume blanc, parce que le blanc va bien à Bernie et que l’idée ne l’a pas lâché depuis leur petite aventure au FG). "C’est normal ça Billy ???" Rappelé à l’ordre par le couinement outré de sa petite Mite, le Hound raccroche les wagons. "Quel connard bordel… tu veux que j’lui défonce la gueule ?" (tout dans la mesure) (mais il a outré Mite, merde !) "Viens mon Billy on part à l’aventure !!! — Oh sérieux ?! J’sais pas si on peut…?! — --mais si on peut j’te jure!!" Eh bah on le lui répétera pas deux fois !

Bon, Billy aurait nettement mieux préféré aller voir ses potes (les Hounds) plutôt que de traîner avec les Handlers (bof des cool kids on va pas se mentir - à part Mite bien sûr) mais il se retrouve à tenir le crachoir à Buchanan et à sa petite Mite (heureusement y a Lucia) (ou malheureusement…? c’est difficile de savoir depuis que--you know). Billy décroche une nouvelle fois, notamment parce que voir Rayane jouer avec la neige le fait se marrer avec tendresse (ou euh, non, enfin il se moque quoi, mdr, such a stupid kid) (à un certain moment Billy le hèle tout sourire et lui dit quelque chose comme "dix mornilles que t’arrives pas à viser la mariée !" que quelqu’un dans l’assistance, et même très certainement dans leur petit groupe, a immédiatement interrompu).

Puis ladite mariée arrive et alors là : uuf. On dirait une sirène. Avec un backstory tragique et très sinistre qui la rend encore plus canon (Billy en rougirait presque). Ses coups de coude n’en finissent pas d’harceler les côtes de Mite (qui est très canon aussi en robe, l’avez-vous seulement noté ?! non hein, Mite the trash, Mite the loser, yada yada). Le feu, cependant, qui s’allume soudain près de la mariée, fait grossir les grandes billes du vampire. "Mais là du coup c’est euh-- un danger ? On met les fers au pyromane ?" Oui Billy, aussi cool soit-il, a parfois des expressions datées du type mettre les fers à, mais ça fait son… son charme, on va dire.

tl;dr:

 « Venez célébrer l’union de Dante Burke et Anthea Rowle. » Les mots, écrits dans une jolie calligraphie sur un carton d’invitation tout autant pompeux, semble se répéter dans l’esprit d’Isaura. Comme un écho moqueur, résonnant tel un rire jusque dans les oreilles de la jeune Rowle. Ainsi, le jour est arrivé. Ce jour qu’elle craignait depuis ce jour où sa mère lui avait annoncé, toute guillerette, que sa chère cousine avait décroché le gros lot en se fiançant à l’héritier de l’empire Burke, Dante. Son Dante. Isaura avait par ailleurs été surprise de recevoir l’invitation, après tout, il était de notoriété publique qu’elle et sa cousine n’étaient pas vraiment les meilleures amies du monde. Quant à Dante, on ne peut pas dire que les derniers moments passés ensemble avaient été des plus cordiaux. Et pourtant, là voici ici. Prête à jouer des apparences et des faux semblants, pour assister à ce jour tant attendu par toute l'aristocratie sorcière, que tous attendaient avec impatience. À ses côtés, l’un de ses collègues, Markus Von Bäume. On ne peut pas dire qu’elle et le taciturne langue-de-plomb soient de grands amis, néanmoins il n’était pas envisageable pour la Rowle de se montrer au mariage sans cavalier.

Et Markus n’est pas le seul atour arboré par Isaura pour en mettre plein la vue. En effet, elle avait choisi une robe de soie d’un rouge sombre, très ajustée. Le genre de robe qui, elle le savait, mettait à la perfection ses courbes en valeurs. Le tout était accessoirisé d’une parure de rubis et de grenats clinquants qui scintillaient sur sa gorge et au bout de ses oreilles, soulignant son port de tête. Du bout de ses ongles au carmin de ses lèvres, jusqu’à ses escarpins. Tout avait été pensé jusqu’au moindre détail. Et c’est ainsi qu’elle s’avance vers le lieu de la cérémonie, observant autour d’elle le lieu décoré dans un thème hivernal. « Une décoration hivernale pour un mariage de décembre, quelle originalité. » Glisse-t-elle à son cavalier, en observant les lieux. Et bien évidemment, Anthea n’a pas pu s’empêcher de se mettre en avant en d’exposant ses joujoux rapportés de ses expéditions, constate Isaura, en observant l'immense squelette dressé devant eux.

Isaura arque un sourcil dédaigneux vers le squelette avant de venir s’assoir sur l’une des chaises dressées au devant de l’autel dans de parfaites rangées. Bien évidemment, elle a choisi de se glisser au premier rang, aux côtés de ses parents. Et cela afin de ne rater aucune miette du spectacle. Ou plutôt de ne faire louper aucune miette à Dante. Et justement, le voilà qui arrive. Il est beau, elle ne peut le nier. Superbe dans sin costume parfaitement ajusté. Lui, le prince damné. Si le jour ainsi en costume la trouble, elle n'en montre rien. Sur son visage, n'est dessiné qu'un léger sourire narquois, alors que ses yeux sont rivés sur lui. Elle le sait, elle est sublime. Et elle espère bien qu'il la remarque, qu'il voit à quelle point sa cousine n'est rien comparé à elle.

Et la voilà qui arrive justement, vêtue d'une robe immaculée chargée d'écailles - décidément, elle n'a pas pu s'empêcher d'en rajouter une couche - avec son bouquet à la main. Et seule. Afin d'être bien sûre d'attirer l'attention comme à son habitude. Isaura leva les yeux au ciel, lorsque soudain la voilà qui trébuche. Un léger rire s'échappe des lèvres d'Isaura, qui jubile, on ne va pas se mentir. Elle n'aurait pu rêver meilleure entrée pour sa chère cousine. Et là, voilà que la robe si pompeuse se déchire au niveau de la traine. Et si autour d'elle les invités semblent effarés, voire désolés pour la mariée, Isaura ne peut s'empêcher de sourire, malgré le regard courroucé que lui lance sa mère. «  Bah quoi ? Anthea adore être le centre de toutes les attentions, c'est chose faite, je suis contente pour elle. » répond-elle, son sourire narquois vissé sur ses lèvres carmin. Soudain, alors qu'Hector se recule pour s'adosser sur une des côtés du squelette, voilà que l'un des chandeliers tombe avec fracas sur le tapis, commençant à enflammer ce dernier. « Dante, attention ! »se surprend-elle à hurler. Le cri est sorti tout seul alors que les flammes commencent à envahir le tissu de plus en plus.

Spoiler:

 

Elle s'était préparée psychologiquement à s'ennuyer et à devoir se concentrer pour ne pas le laisser trop paraître. Elle n'en eut même pas le temps. Debout, droite comme un i à l'endroit où elle avait laissé Anthea, Siham observait la mariée remonter l'allée. Joli spectacle, jolie robe, jolie chute de reins, jolie chute tout court. Outch. A croire que même les sorcières se croyant au-dessus de tout à la Anthea avaient leur moment de faiblesse (une preuve de plus que se marier était une très mauvaise idée). Une légère grimace vint étirer les lèvres de la brune (elle était la demoiselle d'honneur, elle ne pouvait pas penser cheh sous peine de sortir de son rôle). La suite ne fut pas plus brillante. La musique achevée (enfin, ils l'avaient entendu toute la journée) laissa place à un bruit de tissu déchiré et Siham ne put que se dire qu'elle avait raison. Se marier avec tant de choses mortes autour - que ce soit squelettique ou dans le formol - portait l'œil.

Et après la culbute et la déchirure vint le temps du feu. Les billes sombres de Siham passèrent du coupable - Hector Rowle était décidément un homme bien, voire un héros - aux flammes pour s'y fixer. Elle en oublia peu à peu le décors, la foule qui glapissait, tout. Ne restait que l'énorme squelette qui semblait sortir du brasier (les volutes de fumée venaient tournoyer autour des côtes immaculées) et la silhouette de la mariée prise entre les deux. Wow. Siham avait toujours été plus feu qu'océan. Siham espérait presque que personne ne fasse rien, pour continuer à contempler la scène indéfiniment. Elle fit un pas en avant et...

Ce fut le regard pesant sur elle - celui de son fiancé qui ne la connaissait que trop bien - qui la fit sortir de son hypnose. Vrai qu'elle était censée veiller au bon déroulement de la cérémonie. Cela la fit redescendre sur terre et elle passa en mode mission (facile même vu qu'elle n'avait pas Rayane dans les pattes). Brune remonta l'allée (sur un des bord, elle ne voulait pas que ce soit encore plus l'hchouma pour Anthea en lui piquant la vedette en se mettant bien au milieu et en grimpant les marches sans trébucher et sans déchirer sa tenue) d'un pas assuré.

Premier mouvement de main : aguamenti sur le feu (snif snif), deuxième mouvement de main : évaporation de l'eau (personne n'aimait les tapis mouillés), troisième mouvement de main : attraper l'épaule du tout nouvel amour de sa vie d'Hector pour l'écarter de l'autel. Elle le fit asseoir à la première rangée de chaises avant de s'y glisser à sa suite. Ok, ce n'était pas forcément leur place attitrée (tous les invités s'étaient décalés en grognant) mais ça éviterait de poireauter debout comme des guignols bien au milieu de la scène. Un regard noir à Hector (pour la forme), un autre au maître de cérémonie (pour le faire reprendre comme si de rien n'était), Siham finit quand même par se pencher à l'oreille de son voisin. "J'espère que la carcasse est bien accrochée..." murmuré, demi sourire à l'appui. Ils avaient subi les doléances d'Anthea toute la journée, ils avaient bien le droit de se moquer un peu (et le feu, quelle riche idée).     

Spoiler:

"J’me suis mariée en hiver. - Ah, fuck!" s'écrie Buck en sentant Mite se matérialiser derrière son épaule, avant de lui jeter un regard assassin. Il n'a pas le temps de lui demander si elle est vraiment mariée (Buck n'est pas très bon pour se souvenir des infos persos de ses collègues, surtout ceux avec qui il se bourre la gueule on the regular, mais ça lui dit vaguement un truc) qu'elle lui chaparde habilement sa flasque. "Hé, oh. - Pas très discret, boss. - M'appelle pas comme ça." Regard noir en direction de Mite, puis de Lucia, puis de Mite de nouveau. "Il aime pas qu'on l'appelle boss, mais ça lui va bien, non?" Regard noir en direction de Lucia, le retour. "J'suis l'boss de personne, j'fais juste le baby-sitting, moi..." grommelle-t-il en récupérant sa flasque, pinçant des lèvres en voyant Mite et Lucia faire amie-amie. Il jette un regard par-dessus leurs têtes à Billy, lui adresse un hochement de menton mi-respectueux mi-crispé.

“Ça va aller, va, champion. - Tu fais chier." Parce que maintenant ils commencent à attirer l'attention, alors Buck n'a pas d'autres choix que de troquer sa flasque pour sa baguette pour faire genre il travaille. "J'vais raconter vos conneries à Corban, hein, on verra bien qui rira le dernier," marmonne-t-il dans sa barbe en ignorant les regards pétillants de Lucia et la cérémonie qui commence.

La mariée apparaît, tout le monde se pâme, yaddi yadda - on oublie souvent combien c'est chiant, un mariage, quand on est pas celle ou celui qui se marie. Buck roule des yeux en voyant tous les détails théâtraux, mais se braque comme un chien de chasse quand il voit Hector (Hector) foutre le feu au tapis sur lequel marche sa soeur en passe d'être mariée.
"Mais là du coup c’est euh-- un danger ? On met les fers au pyromane ? - Ouais, je vais tellement me le faire," gronde Buck qui déteste ce gamin, sans avoir la moindre pensée pour le feu qui se met à se propager. Pas besoin de trop s'inquiéter, Siham est une star qui intervient en deux-temps trois mouvements et empêche la situation de devenir une catastrophe. Buck regarde le morceau de carton mouillé qu'est Hector Rowle se faire manipuler sur une chaise, puis épingler par un de ses comparses de sang-pur. Buck sent une colère vulgaire s'emparer de lui et il n'arrive pas à détacher ses yeux du visage hagard du Rowle.

C'est la main de Lucia sur son bras qui l'arrache à ce spectacle. "Besoin d'une pause, boss?" Son sourire est aussi étincelant que d'habitude, mais Buck commence à connaître de mieux en mieux la lueur inquiète dans son regard, et très sincèrement curieuse. "Ouais, j'vais pisser. Mite, t'arrêtes Rowle juste après la cérémonie, okay?" Buck n'aime pas se faire appeler boss, mais il a un don managérial manifeste pour transformer une demande irraisonnable en ordre impavide. "Juste le temps de le cuisiner et de lui poser deux-trois questions, c'est un petit con lui, un fauteur de troubles, un potentiel criminel très dangereux sous ses airs de bênet, j'le connais, faut le garder à l'oeil." Au vampire, en revanche, il n'a pas la même considération de ne pas donner un ordre tout de go: "Barlow, va me chercher Flamel et ramène-le à Siham. Si j'vois une boule de neige voler de travers, j'vous la fait bouffer." C'est pas la meilleure des menaces, mais qu'importe; dans un mouvement sec, Buck se détourne pour retourner à l'intérieur calmer un peu son coeur tambourinant dans sa poitrine, suivi de près par Lucia.

Spoiler:

( a day no one will forget)

Donc je dois dire oui ?.

(icon by vocivus.)

2007 - DANTHEA

Elle est là.
Juste devant toi.
Elle.
Celle que l’on a voulu t’imposer, mais qu’en réalité tu as choisi. Jamais tu ne considéreras votre union comme arrangée, elle est tout ce qu’il y a de plus vrai. Elle est imparfaite, tortueuse, si peu saine qu’elle ferait pâlir d’envie le roi des enfers et pernicieuse à souhait. Tout ce que tu as toujours désiré sans réellement te l’avouer. Elle t’offre ce dont tu as besoin, quelque chose de galvaudé, d’incendié et de passionné.
Elle est ce choix que tu ne peux pas regretter. Son arrivée est là pour te le confirmer. Tu t’attardes à peine sur le léger accroc qui brusque sa traversée, tu te perds dans sa contemplation. La salle s’évanouit, immergée par la force de sa présence.
Tu ne peux plus reculer. Tu ne veux plus reculer. Tu la veux elle, pour l’éternité.
Elle se glisse devant toi et tu t’empares immédiatement de sa main. Son simple contact balaie tes dernières craintes. Elle est de taille pour tout affronter, pour te garder, pour régner sur vos enfers. Elle est la bonne, tu le sais, depuis le premier jour, la première seconde, le premier instant. Ça a toujours été elle. « Ce costume te va très bien. » Tu lui adresses un léger sourire en coin, avant de te pencher pour murmurer à son oreille. « Tu rends cette robe somptueuse. » Vous donneriez presque l’impression d’être des amants parfaits, superbement accordés, mais toute l’assemblée c’est à quel point vous êtes damnés.

Puis soudain t’as l’impression que les notes de musique ne suivent plus la bonne mesure, que les violons jouent faux, que la salle s’embrase. Mais c’est simplement la fureur passagère qui morcèle ton crâne, qui fait que tu dérailles. Anthéa et Rodolphus, une association putride que tu ne pardonneras pas. Plutôt crever. Plutôt le crever. « Promis, cette fois je ne rentrerai pas du mariage avec lui. » Tes opalescences brûlantes se détournent d’elle comme si elle n’était plus là. Elles préfèrent se perdre sur sa cousine. Isaura est là. Isaura est venue comme tu l’avais prévu, rivalisant presque de beauté avec la mariée. Tu lui accordes un léger sourire, le plus grand que tu sois capable de faire, ignorant superbement le crétin germanique planté à ses côtés. Tu ne te souviens même pas l’avoir invité. En fait tu n’as invité qu’Isaura, laissant Théa faire toute ce qu’elle voulait de cette journée. L’idée de le faire dégager par la sécurité t’effleure l’esprit, mais tu sais qu’un tel coup d’éclat enragerait celle qui s’apprête à te dire oui. Alors, tu te contentes d’une simple pique assassine. « Promis, ce soir je ne préfèrerai pas sa compagnie. » C’est votre manière de vous aimer, vous vous provoquez, c’est comme ça que vous vous le prouvez.

C’est le moment. Le grand moment. Celui que tu as redouté bien des années. Seulement, comme un funeste présage qui te hurle de tout arrêter, ton meilleur ami roi des empotés réussit le tour de force de renverser un chandelier et de foutre le putain de feu à ton mariage. Tu pensais qu’un tel évènement pouvait être provoqué par ton idiote de sœur, possiblement par Isaura et ses sentiments refoulés, mais tu n’avais pas envisagé Hector et sa stupidité légendaire. Le timbre de cristal de la blonde que tu ne parviens pas à oublier suffit à te ramener un peu à toi. « Dante, attention ! » La peur lui arrache son armure et la soumet à son inquiétude. Cela te trouble, plus que cela te fait plaisir. Cet éclat te ramène des années en arrières, celles où vous n’étiez que les faces d’une même pièce, où vous n’aviez pas ce besoin irrépressible de vous terrer derrière de douloureux mensonges par fierté. D’un coup de baguette, tu fais disparaître les flammes, profitant qu’elles ne soient pas trop étendues. Une odeur de brûlé se perd dans l’air, les restes calcinés du tapis gisent à vos pieds, mais tu t’attardes encore sur Isaura. Avec deux simples mots, elle t’a arraché à ton contrôle. « C’est bon, nous n’avons rien. » Des mots que tu souffles plus à elle qu’à l’assemblée. D’un coup, comme pour te retrouver, tu fais volte-face et t’empares du haut de la chemise de ton presque beau-frère. « Si tu pouvais jouer les pyromanes ailleurs qu’à mon mariage. Encore une connerie de ce genre et c’est toi que je jette au feu. Crois-moi, ta sœur sera la première à me le proposer. » Tu craches ça le plus doucement possible. Cette cérémonie a déjà bien trop l’aspect d’un fiasco. Bien moins jovial que l’instant d’avant, tu retournes face à ta future épouse. « Reprenons ! Sauf si quelqu’un a encore besoin de bruler quelque chose ou de faire un commentaire ? » Le regard assassin que tu adresses au mage s’adoucit lorsqu’il retombe sur Théa. D’un geste presque tendre, tu la ramènes un peu plus vers toi et tu déposes brièvement tes lèvres sur son front. « Ça va aller. Je vais dire oui, si cela peut t’ôter une inquiétude. » Seul un fou lui dirait non.

Spoiler:

Évidemment, fallait que la cérémonie débute maintenant. Quand t'es plus à ton poste, mais que t'as le derrière fourré entre deux arbres - à l'abris des regards quand même - pour te décharger de ce que mère nature (ou plutôt quelques bières partagées plus tôt avec Bagshot) t'impose en ce moment si inopportun. Tu finis ton affaire à la hâte, le regard rivé sur la scène que tu vois au loin. S'agirait pas qu'on te retrouve à glander le jour du mariage de ton handler. Tu te glisses le long des arbres, profites que les regards soient posés sur la mariée - très belle, au demeurant - pour te frayer un chemin derrière les convives. Buck va te tuer. Déjà que t'étais pas folle d'entrain lors de son pep talk digne de la coupe du monde de quidditch. “ Excusez-moi. ” Trop occupée à regarder la mariée se casser la gueule sur l'estrade, tu n'avais pas vu que tu rentrais directement en contact avec une énième mangemort guindée, au teint pâle et aux yeux verts glaçants. Tu ne t'attardes pas, ne souhaitant pas qu'elle remarque trop vite le triangle rouge calqué sur ta joue. Tu continues donc de te faufiler et entends la foule s'exclamer à nouveau. Décidément. Tu ne parviens pas à voir la scène mais ton regard se pause sur Al-Massri, vêtue de sa tenue de soirée. Peut-être qu'il se pause un peu trop longtemps, suffisamment pour te mettre de mauvaise humeur. Surtout quand tes yeux glissent sur la marque à son avant-bras. Encore pire lorsqu'ils tombent sur la tête de son Goyle de service. Ugh.

De mauvaise humeur, donc, tu rejoins la Brigade en espérant que personne ne remarque vraiment ton absence quelques minutes plus tôt. Heureusement (heureusement ??), un brasier semble se développer du côté des mariés. De quoi occuper l'attention de tout le monde - quel enfer ce mariage. Une partie de toi espère que Burke y restera au passage, auquel cas tu remercierais chaleureusement le.la coupable, mais tu sais que c'est trop en demander à l'univers qui a décidé de te mener la vie dure depuis quelques temps. On croirait presque que t'es maudite.

For god's sake. Évidemment, c'est Al-Massri qui sauve la situation, et c'est donc à ce moment que tu décides de rejoindre tes collègues, arrivant derrière Buck histoire qu'ils ne te voient pas débarquer de nulle part. Tu pourras dire que t'étais là depuis le début, Billy pourra témoigner. “ - un fauteur de troubles, un potentiel criminel très dangereux sous ses airs de bênet, j'le connais, faut le garder à l'œil. ” Tu te demandes de qui peut bien parler le boss mais tu fais semblant d'être impliquée dans la conversation. “ Barlow, va me chercher Flamel et ramène-le à Siham. Si j'vois une boule de neige voler de travers, j'vous la fait bouffer. ” Tu te déplaces derrière Buck histoire qu'il ne te remarque pas même en se retournant pour partir on ne sait où (vous aviez droit d'aller aux toilettes ??), puis tu te retournes vers Billy et Mite. “ J'ai loupé quoi ? ”

Tu te retournes enfin vers l'estrade, où les choses semblent être enfin retournées dans l'ordre. Tu te demandes comment Burke a fait pour se dégoter une mariée même si, d'après ce que tu as compris, elle est tout aussi tranquille que lui.“ Reprenons ! Sauf si quelqu’un a encore besoin de bruler quelque chose ou de faire un commentaire ? ” “ Deux gallions qu'il va encore se passer quelque chose. ”

Spoiler:

tw: langage cru
Les flammes dansent dans tes yeux peut-être plus qu'elles ne dansent à tes pieds. Tu sens leur chaleur menacer tes jambes, leur incandescence réveiller le brasier qui sommeille en toi. Et elle, qui hurle comme si elle avait son mot à dire, comme si ce mariage, elle allait aussi te le voler. “ Dante, attention ! ” Ton visage se tourne vers ta cousine avec une telle vivacité que tu aurais pu te briser la nuque. “ Qui a invité cette poufiasse ? ” La tumulte étouffe un peu ton exclamation, si bien que presque personne ne semble entendre ta voix devenue suraiguë. Ta mère te lance un regard entendu. Siham et Dante se chargent du feu. Et bientôt l'agitation laisse à nouveau place à un semblant de silence. Tu sens crépiter en toi cette magie colérique, magie incontrôlable qui fait cracher quelques étincelles au bout de tes doigts. Il n'y a que quand la voix de Dante s'élève à nouveau que ta colère s'estompe peu à peu. “ Si tu pouvais jouer les pyromanes ailleurs qu’à mon mariage. Encore une connerie de ce genre et c’est toi que je jette au feu. Crois-moi, ta sœur sera la première à me le proposer. ” Un large sourire naît sur tes lippes tandis que tu fais quelques pas dans sa direction. Tu ne jettes pas un regard à ton frère, que tu risquerais de tuer par mégarde et tu n'as pas envie qu'il te vole encore plus la vedette. Ta mère le tire à l'écart, la colère marquant ses traits, et cela suffit pour te radoucir un peu plus. “ Reprenons ! Sauf si quelqu’un a encore besoin de bruler quelque chose ou de faire un commentaire ? ” Tu jettes un regard si sombre à Isaura qu'elle n'oserait ouvrir la bouche. C'est Dante qui t'arrache complètement à ta colère. Tu sens ses bras serrer ta taille et ses lèvres se poser sur ton front. Cette tendresse inattendue fait battre ton cœur un peu plus vite. Au creux de tes prunelles, de l'espoir. Tu ne parviens pas à identifier le sentiment mais c'est bien ça. L'espoir que tout ira bien à la fin. Que peut-être, votre relation est faite pour durer toujours. “ Ça va aller. Je vais dire oui, si cela peut t’ôter une inquiétude. ” Tu souris. Encore un de ces sourires honnêtes et inattendus. “ Tu as intérêt. Sinon tu sais ce que je fais aux monstres qui me blessent. ” Tu fais un léger mouvement de menton en direction du squelette au-dessus de vos têtes. Là encore, ta pique n'est pas aussi brûlante que d'habitude. Une simple plaisanterie qui te ferait croire que vous êtes un couple comme tous les autres. “ J'imagine qu'il nous fallait un mariage à notre image. ” Ta main parcourt son torse pour venir caresser la fleur blanche qui y est apposée. “ Chaotique. Brûlant. ” Tu arraches un pétale et le laisse tomber à vos pieds.

Le mage de cérémonie se racle la gorge et tu reviens à la réalité, ta fureur sous-jacente empoisonnant à nouveau tes veines. Tu te détaches de ton futur époux avec un dernier sourire, plus timide cette fois. “ Après tout ça... Il faudra que je te dise quelque chose. D'important. ” Oui, tu as pris ta décision. Tu n'étais pas si sûre, il y a une semaine, quand tu as appris la nouvelle. Parce que tu appréhendais sa réaction. Parce que tu craignais ce que cela voulait dire pour toi. Pour vous. Parce que tu avais peur... qu'il devienne comme toi. Mais si aujourd'hui te prouve quelque chose, c'est qu'au milieu du chaos vous survivrez toujours. Alors oui, peut-être, tu te laisses à espérer, juste pour ce soir. “ Ne t'inquiète pas, je ne t'ai pas été infidèle, précises-tu avant qu'il ne saute immédiatement à cette conclusion. ” Tu connais bien ses démons à présent.

“ Mesdames, messieurs, vous êtes ici réunis pour célébrer l'union de Dante Burke et d'Anthea Rowle. Deux jeunes fidèles du Seigneur des Ténèbres, menés l'un à l'autre par des valeurs et des parcours exemplaires. Une relève, vous en conviendrez certainement, pour notre belle nation. La magie et puissance. ” Tes mains dans celles de Dante, tu tournes légèrement la tête vers le mage, pour savoir s'il compte s'étendre encore très longtemps avant de rentrer dans le vif du sujet. Il le sent peut-être puisqu'il enchaîne alors : “ Les deux futurs époux peuvent à présent échanger leurs vœux. Monsieur Burke. ” Le mage se tourne vers Dante, et toi aussi. Vous allez enfin vous marier. Et pour la première fois, tu ne penses pas aux autres. A ce qu'on dira de toi et de tes loupés. A l'incendie provoqué par ton frère. A Isaura qui a mis sa plus belle robe digne d'un aller simple au Filet du Diable. Non, tu ne penses qu'à vous, en cet instant. Et rien d'autre n'existe.

Pas même cet étrange bruit, au loin, dont tu ne comprendras l'origine que dans quelques minutes.

Spoiler:

Durant quelques instants, c'est la panique. Les flammes s'étendent rapidement, les cris résonnent. Puis Dante, bien évidement, les fait disparaître d'un coup de baguette. « C’est bon, nous n’avons rien. » Bien qu'adressé à l'assemblée, elle croit comprendre que les mots lui sont destinés directement. C'est peut-être juste une impression, illusion façonnée par son subconscient. Mais elle en est convaincue. Un bref instant, les regards se croisent. Un instant fugace, à peine le temps d'un battement de cœur. C'est un moment suspendu dans le temps, avant qu'il ne se retourne, faisant à nouveau face à sa promise. « Je suis presque déçu que ce ne soit pas sa robe qui ait pris feu » C'est la remarque de Markus qui tire Isaura de ses pensées. Doucement, la Rowle reprends ses esprits, se rendant compte que ses mots ont été entendus par tous. La honte, mais LA HONTE Et visiblement, Dante n'est pas le seul à avoir entendu sur la scène, vu le regard assassin que lui lance sa greluche de cousine. Tant si mieux si son élan de peut fait rager Anthea, c'est déjà ça.

« Je suis sûre qu'elle est aussi déçue que toi. » répond-elle à son cavalier. « Une robe qui prends feu, voilà qui aurait été encore plus spectaculaire. Tout ce qu'elle aime. » balance-t-elle  avec un sourire narquois, reprenant son visage empli de suffisance. Elle est forte pour ça, Isaura. Arborer le masque, toujours. Sue la scène, les mariés se remettent doucement en place, alors que les émotions de l'assemblée se calment peu à peu. Un coup de baguette par-ci pour faire disparaitre les dernières traces de cendre, et réparer les bibelots brulés et tout peut reprendre. Comme si cet incident n'avait pas eu lieu.

Devant elle, les mariés se préparent, et Isaura observe Dante et Anthea s'échanger quelques mots, et surtout Dante poser un baiser sur le front de sa fiancée. Les poings se serrent pour Isaura. Bien que son visage reste impassible.  « Mesdames, messieurs, vous êtes ici réunis pour célébrer l'union de Dante Burke et d'Anthea Rowle. Deux jeunes fidèles du Seigneur des Ténèbres, menés l'un à l'autre par des valeurs et des parcours exemplaires. Une relève, vous en conviendrez certainement, pour notre belle nation. La magie et puissance. » Et ça y est, le mage chargé de la cérémonie commence son discours. Des mots qu'elle a entendus des milliers de fois lors des mariages. Des mots traditionnels, qui résonnent d'une manière différente aujourd'hui. « Les deux futurs époux peuvent à présent échanger leurs vœux. Monsieur Burke. » Il se tourne vers Dante. Le moment qu'Isaura redoute le plus, quelque part. Elle arque un sourcil, les yeux plantés sur le Burke. Une lueur de défi brulant dans ses pupilles, alors qu'elle attend qu'il prononce les vœux qui l'enchaineront à vie à sa cousine. Elle entend à peine un étrange bruit résonnant plus loin, tant elle est concentrée sur la cérémonie. Bien plus qu'elle n'aurait voulu le faire croire. Autant à elle qu'aux autres, d'ailleurs.

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Proche de l'autel au point de pouvoir compter les dents du léviathan, Siham y avait fixé ses yeux pour ne pas trop avoir l'air de juger ce qui se passait autour d'elle, soit entre les mariés et la sorcière située à sa gauche (@Isaura Rowle). Une Rowle vu qu'elle était dans la rangée de la famille d'Anthea, doublée d'une ex du marié ? Peut-être que oui, peut-être que non, à demander à son cavalier (@Markus Von Bäume") qui avait l'air de vivre le meilleur moment de sa vie. Peut-être le seul convive dans cet état d'esprit d'ailleurs, Hector avait l'air de vouloir s'enterrer dans le sol et Siham regrettait déjà les flammes. Elle fila un coup de coude dans les côtes d'Hector pour qu'il reprenne du poil de la bête, un regard un peu noir à Markus parce que ok, dans le fond elle était pour les incendies, mais vouloir que ce soit uniquement la tenue de la mariée qui prenne feu, c'était un peu misogyne.

Tout était rentré dans l'ordre, les mariés étaient prêts à jurer fidélité éternelle et autres conneries, le maître de cérémonie était prêt à réciter son discours le plus barbant et Siham était prête à fuir parce que ça promettait d'être long (elle aussi espérait qu'il y ait d'autres surprises). Ce n'était pas comme si elle avait déjà assisté à la répétition et elle n'aurait pas été la demoiselle d'honneur (plus jamais elle acceptait ce genre de proposition) qu'elle se serait défilée pour cause de soucis à la VB, ils ont besoin de renfort, ciao bye. Là, c'était mort de chez mort alors elle restait plantée sur sa chaise, le dos bien droit, le regard un rien vide, l'air vaguement heureux pour les mariés. Le mage de cérémonie la perdit en même pas trois mots - elle avait toujours eu un talent fou pour ne pas écouter les discours (ou ne pas écouter en général) - et alors que les doigts d'une de ses mains pianotaient le long de sa cuisse, son regard vint s'égarer là où ses collègues campaient.

Eux, au moins, pouvaient taper dans les petits fours. Et subir Buck le chefaillon (moins fou quoique ça devait être un peu drôle). Elle essaya de localiser Felix dans le but de lui piquer une cigarette (l'inconvénient des tenues de soirée était qu'elles manquaient très (trop) souvent de poches) mais ne trouva qu'Hunter et son teint blafard. Elle l'imagina une seconde en robe de cocktail plutôt qu'en uniforme (parce que ce serait risible bien entendu) avant de noter que @Billy Barlow et @Rayane Flamel semblaient avancer dans sa direction. La question était : pourquoi tant de haine ? (Et aussi d'où venait ce bruit particulièrement agaçant ?)

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