one annoyed look  » Porte un parfum assez floral qui rappelle le muguet + Arbore presque constamment une moue de jugement + Est d'ailleurs toujours très expressive du visage, en particulier des sourcils, on sait assez rapidement ce qu'elle pense + A toujours eu un style assez passe-partout, à l'exception de quelques occasions + Queen of woman spreading + SMIRK + Accent scouser à couper au couteau, a l'habitude de devoir répéter ses phrases + Rit comme un dauphin, complexe un peu dessus mais c'est communicatif + Maquillage toujours simple mais on point. A Poudlard en revanche, elle se maquillait beaucoup trop, eyeliner hyper épais et gloss trop brillant. Ça lui est passé.

one twisted mind  » Huge chaotic energy + OVERLY DRAMATIC mais aussi CHILDISH + Prend la vie avec beaucoup de cynisme + Provoque à la manière d'une enfant, si y a un point sensible et qu'elle peut s'amuser un peu, elle y va à fond + Dans la lune les trois quarts du temps + Les farces des jumeaux lui manquent, en fait toute la période Poudlard lui manque + Pro quand il s'agit de se mentir à elle-même + Party animal + Charming without knowing + ANNOYING + Mais genre vraiment lourde quand elle s'y met + Hyper fidèle en amitié, enfin jusqu'à ce qu'elle perde complètement le nord avec la guerre + Rongée par les remords d'avoir laissé tout le monde tomber + Ultra pragmatique, sans doute un peu trop + A toujours douze ans d'âge mental + Y a que quand c'est vraiment important et qu'on a vraiment besoin d'elle qu'elle reprend son sérieux + Hyper à l'aise dès qu'il faut se battre + A rarement peur mais une partie d'elle craint que c'est parce qu'elle a abandonné + Instinct surdéveloppé grâce à son troisième œil + Donne de très bons conseils et tend toujours une oreille attentive + Incapable de suivre ses propres conseils, évidemment + 100% made of sarcasm and homosexuality + Crush beaucoup trop vite mais devient hyper awkward et timide dès que ça devient sérieux + Souffre de migraines chroniques liées à l'utilisation de son don (de vraies migraines, hein, dans le genre où elle perd la vue pendant trente minutes et a envie de mourir dans un ravin quand ça arrive, pas de "j'ai une migraine" pour dire qu'elle s'est cogné la tête sur le coin du mur) + Flemmarde les trois quarts du temps, elle a toujours fait le strict minimum mais su se bouger aux bons moments pour obtenir ce qu'elle voulait + Goes with the flow + Spontanée, dans le genre qui débarque chez toi à 3h du mat' pour refaire le monde ; organiser un truc, elle connaît pas.

1978Hunter nait dans la ville de Huyton, en banlieue de Liverpool. Sa famille est alors composée de HENRY, sang-mêlé britannique et pigiste de profession, et SHANNEN, sang-mêlée anglo-irlandaise, guérisseuse au service des virus et microbes magiques de St Mungo's. Le couple a déjà une petite fille, ASHLEY, âgée de deux ans. Ils vivent dans une petite maison de 60m², toute en briques marrons, qui donne sur une avenue passante à l'extérieur de la commune. Ils y mènent une vie comblée, quoique modeste, et jouissent de liens très étroits avec le voisinage. Une vraie vie de village aux portes d'une des plus grosses métropoles d'Angleterre, et un havre de paix pour les enfants. La proximité directe avec la campagne va faire naître un grand intérêt pour la nature chez Hunter, un besoin vital de vivre en plein air, la grande ville devenant alors une source d'angoisse, comme si l'air ne parvenait jamais à remplir ses poumons en entier. Pourquoi vivre en ville quand on peut voir des vaches tous les jours ?

1981Hunter a trois ans quand elle voit naître son petit frère, ROBIN, qui restera le dernier enfant de la fratrie. Hunter trouve qu'il a une bouche bizarre et une tête de travers. Avec ASHLEY, elle passe la plupart de son temps à jouer avec le nourrisson, principalement en l'habillant comme une poupée dès que les parents ont le dos tourné. Elle aime beaucoup Robin, mais c'est sans doute parce qu'il est encore trop jeune pour répliquer.

198415 juin 1984, cela fait deux heures que toute la famille tente de retrouver ROBIN. Le jeune garçon a disparu aux alentours de quatre heures de l'après-midi, ses sœurs l'ayant perdu de vue quelques secondes seulement, sans doute pour mieux se disputer, mais ça bien sûr, elles n'en parlent pas aux parents. Hunter est avec sa mère quand elle voit le reflet de son frère, encadré par des arbres, à la surface du petit ruisseau qui court juste à côté de leur maison. Son instinct la pousse à suggérer à sa mère d'aller faire un tour en forêt. Quelques minutes plus tard, le garçon est retrouvé, son arc enchanté à la main, en haut d'un arbre duquel il est incapable de descendre. C'est la première fois que le don de Hunter se manifeste aussi ouvertement.

1989Hunter est envoyée à Poudlard et répartie à Gryffondor. Elle y retrouve une ambiance proche de ce qu'elle a toujours connu dans sa campagne : de la solidarité (un peu), des farces (beaucoup) et surtout une bonne dose de rigolade. Elle s'intègre parfaitement dans le groupe formé par LENA, KATIE, ALICIA, ANGELINA, FRED, GEORGE, LEE et DAE. Elle n'a rien de spécial contre SIHAM, même si elle cesse rapidement de faire des efforts à son égard. Elle se laisse plutôt entraîner dans les frasques des jumeaux, toujours au premier rang dès qu'il s'agit de créer des problèmes. En parallèle, elle découvre son attirance pour les femmes en faisant la rencontre d'ELISABETH PREWETT. Si son monde est chamboulé par l'apparition de ces sentiments, elle ne fait pas non plus une affaire d'aimer les femmes plutôt que les hommes. Elle n'en parlera cependant pas avant des années à ses camarades de dortoir, appréhendant leur réaction.

199217 juillet 1992, Portlaoise, Irlande. Hunter a 14 ans, sa sœur ASHLEY en a 16 et son frère ROBIN en a 11. Toute la famille Wallace est en vacances pour deux semaines dans le manoir des Byrne, leurs grands-parents du côté maternel. Ce jour-là, c'est la fête du village : de nombreuses activités sont organisées dans la salle des fêtes et alentours, à la fois pour les moldus et les sorciers. Notamment, la chasse au leprechaun. On promet un butin de cent gallions à quiconque parviendrait à rapporter le chapeau d'un de ces esprits farceurs. Bien sûr, c'est un exploit impossible puisque les leprechauns sont non seulement difficiles à trouver, qui plus est à attraper, et qu'ils disparaissent dès lors qu'on ne les regarde plus. Autant dire que pour rapporter un de leurs chapeaux, il faut jouer de beaucoup de chance, mais cette animation est très populaire dans la ville de Portlaoise, notamment auprès des plus jeunes.

La chance, les Wallace en ont eu, ce jour-là. Aidé par l'instinct hors du commun de Hunter, qui a su repérer l'emplacement d'un leprechaun grâce aux reflets dans les flaques d'eau (il pleuvait ce jour-là) et au bruit répétitif de son marteau de cordonnier, Robin est parvenu à attraper le lutin irlandais grâce à sa remarquable agilité et vivacité. C'est Ashley, la plus âgée et la plus éloquente, qui a négocié avec la créature.

Ils ne voulaient que son chapeau, lui assuraient-ils. Ils ne voulaient que son chapeau pour remporter le gros lot. Mais le leprechaun était malin, et il su profiter de la situation. Il leur expliqua qu'il pouvait exaucer 3 vœux, un pour chacun, et que l'un de ces vœux pouvait être une montagne de gallions s'ils le désiraient.

Robin a immédiatement saisi l'occasion, demandant le plus gros chaudron de gallions qu'il possédait. Ashley, qui s'apprêtait à entrer en dernière année à Poudlard et qui s'inquiétait de son avenir après l'école, demanda a obtenir beauté et célébrité. Hunter, qui passait le meilleur des moments avec ses frères et sœurs et craignait qu'ils ne se perdent de vue après le départ d'Ashley, demanda à ce qu'ils soient toujours unis.

Ravi, le leprechaun leur donna à chacun leur dû en échange se son chapeau et de sa propre liberté : il offrit un chaudron rempli d'un millier de gallions à Robin, il assura à Ashley qu'elle serait toujours louée pour sa beauté et serait célèbre en Grande Bretagne et garantit à Hunter qu'ils seraient à jamais liés tous les trois.

Avant de partir, il glissa d'un air malicieux : “ Vous êtes de très bons chasseurs... Ensemble, vous continuerez de chasser. ” Aucun enfant ne comprit alors le sens de cette phrase pour le moins étrange, mais ils réalisèrent bien assez vite que le lutin s'était joué d'eux. A peine eut-il disparu que le chaudron rempli de gallions que portait Robin se vida complètement, les pièces d'or s'évaporant en même temps que l'esprit farceur. De son côté, Ashley se verra connue pour sa beauté, mais aussi pour de très mauvaises raisons. Quant à leur lien à tous les trois, Hunter finit par réaliser qu'ils sont voués à se chasser l'un l'autre et à entraîner leur chute progressive.

1994Cette année est marquée par le Tournois des Trois Sorciers. Hunter rage avec la majorité de sa promo, passant si près de pouvoir soumettre son nom dans la Coupe de Feu. Bien que sceptique quant aux intentions de POTTER, elle soutient ouvertement son cadet. Il faut dire qu'elle n'a jamais vraiment pu se supporter CÉDRIC, dans le genre bellâtre prétentieux, on ne fait pas mieux. Et puis elle n'aimait pas l'hypocrisie dont il faisait preuve à l'égard du Gryffondor, en particulier quand il laissait ses amis se moquer ouvertement de lui. Elle se rend au bal de Noël avec GABRIEL, son one true beard. C'est une année riche en émotions et elle se sent exaltée par les événements qui animent le château (ça et son crush à peine dissimulé pour FLEUR DELACOUR qui lui permet d'ignorer celui, bien plus réel, pour sa bestie LENA, avec qui elle aurait beaucoup aimé aller gal palling au bal). Évidemment, comme le reste de ses camarades, elle est bouleversée par l'issue du tournois. Si elle ne supportait pas Cédric, sa mort l'attriste sincèrement et fait naître en elle un désagréable sentiment de culpabilité : il n'était, après tout, qu'un jeune homme prometteur et plein d'avenir. L'affaire la renferme un peu. Elle a toujours été sarcastique, mais ses dix-sept ans marquent un tournant hautement plus cynique dans sa personnalité. The world is shit so we better laugh at it.

1996Elle termine ses études à Poudlard, non sans difficultés. L'absence des jumeaux crée un vide non négligeable et l'idée de ne plus voir ses camarades l'angoisse plus qu'elle ne l'imaginait. L'avenir lui paraît incroyablement gris et maussade - ses cours, si on peut vraiment les appeler ainsi, avec Ombrage lui donnent le sentiment de régresser en Défense Contre les Forces du Mal. Elle garde encore la trace de ses séances de torture sur le dos de la main, ce qui lui fait amèrement serrer la mâchoire. Elle s'en sort malgré tout avec un Effort Exceptionnel, condition sine qua none de son acceptation au sein de l'école de police. Autant dire qu'elle a passé la plupart de ses nuits à râler devant l'absurdité des bouquins conseillés par le Ministère. Cette année est également marquée par une aventure (pas assumée du tout) avec SIHAM, dont elle n'a jamais parlé à personne, se contentant de torturer sa camarade de chambre avec des sous-entendus qu'elles seules pouvaient vraiment comprendre.

1998Elle achève ses études au bout de deux années qui lui semblent être le calme avant la tempête. Un calme toutefois bouleversé par de nombreuses soirées passées chez sa go sûre LENA, à entretenir une relation toujours plus ambiguë, jusqu'à ce qu'elle ne doive partir pour régler ses problèmes familiaux. Alors que la majorité de ses camarades fuient pour rejoindre la résistance et l'Ordre du Phoenix, elle intègre la Brigade de Police Magique au plus petit échelon. Un choix difficile, contradictoire, qui la maintient éveillée la nuit. Elle se rassure comme elle peut, en se disant que c'est pour le mieux. Que Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom finira par disparaître bien assez tôt, et qu'en attendant, elle peut aider la population de l'intérieur. La vérité est tout autre, bien évidemment, puisqu'elle est forcée de constater que la majeure partie des décisions ne lui incombe pas, et qu'à part détourner les yeux de quelques infractions commises par des hybrides, il n'y a pas grand chose qu'elle puisse faire. Pourtant, protéger la population, aider les gens dans le besoin, c'était vraiment ça le plan, à la base. Elle décide de rester, dans l'espoir que les choses changent, dans l'espoir de faire la différence, et parce qu'elle a la classe en uniforme.

1999OLIVIA RASHFORD, gratte-papier bien connue de la brigade, l'invite à boire un verre. Passablement étonnée parce qu'elles ne se sont jamais vraiment adressé la parole en dehors d'un vague “ Ah, pardon, j'vous avais pas vue. ”, et parce qu'elle était persuadée que Rashford aimait plutôt les gars, elle accepte néanmoins la proposition - c'est toujours flatteur. A sa grande surprise, la discussion prend une tournure inattendue : Rashford lui offre un poste au sein des services de renseignements intérieurs (UICS), dont elle est apparemment à la tête. Hunter accepte. C'est le début d'une nouvelle ère, durant laquelle elle renonce à toute promotion ou carrière dans la police (ce qui était pourtant son rêve à la base) pour se contenter d'un petit poste de brigadière, l'idéal pour conserver sa couverture. En contrepartie, elle remplira des missions hautement plus importantes et plus dangereuses pour le compte de l'UIC. Ce nouveau poste lui donne également l'opportunité de progresser bien plus rapidement, notamment dans la maîtrise de son don, indispensable pour la traque de suspects.

2002Cela fait quelques mois à peine que MARLON TRAVERS est arrivé à la tête de la brigade, mais c'est déjà l'enfer. Son bureau sent St Mungo's et à chaque fois que Hunter lui rend visite, elle a peur de se faire aspirer son âme. Elle est à peu près sûre que ça fait le même effet de voir un détraqueur. Sans parler des missions, bien sûr. Son quotidien est désormais peuplé d'arrestations musclées et d'heures passées à fermer les yeux pour chasser les cris des suspects qu'elle a capturés. Cela n'a décidément plus aucun sens.

2004Avachie sur son canapée, Hunter s'empiffre de dragées surprises de Bertie Crochue en regardant ASHLEY sur les ondes cristal. Elle a cette grande robe rose et ces diamants aux oreilles, dans le genre qui pourraient racheter la maison de leurs parents en trois exemplaires. Elle a des dents parfaites, derrière son sourire en plastique, et Hunter jurerait qu'elle a déjà consommé une potion de Glamour. Quoi qu'il en soit, Ashley est incroyablement belle et resplendissante, à la tête de son émission de téléréalité sur les mannequins de demain. Hunter peut pas s'empêcher de se sentir triste en la regardant - ou bien est-ce parce qu'elle vient de tomber sur une saveur crotte de nez ? A quand remonte la dernière fois qu'elles se sont parlées ? C'est certainement mieux ainsi, avec la malédiction et tout le reste... Mieux vaut garder ses distances dans l'espoir de retarder l'inévitable. Quand bien même, ça fait bizarre de voir sa sœur et de ne plus la reconnaître.

2005Hunter revoit ROBIN. Il fait partie de l'Ordre du Phoenix, elle a pas très bien compris ce qu'il y faisait très concrètement - “ Tu voles des piles électriques ?? ” Il ressassent le bon vieux temps et refont le monde. A quel point ils aimeraient partir de là, refaire leur vie ailleurs. Mais c'est pas possible, ils ont pas les moyens, et ils peuvent pas laisser les parents, ni Ashley. Ils parlent de leur quotidien aussi, et c'est comme ça que Robin laisse échapper une info sur l'Ordre, dans le genre que Hunter peut pas faire semblant d'ignorer. Ça concerne directement une enquête en cours, une personne suspectée d'être agent double. Quelques jours plus tard, l'individu est appréhendé, et Robin arrêté par l'Ordre. Du moins, c'était leur intention, mais il s'échappe de son camp avant qu'on ait la chance de lui mettre la main dessus. Hunter perd tout contact avec son frère.

2006C'est cette fois sur la couverture du Witch Weekly que Hunter redécouvre le visage de sa sœur ASHLEY. Together for ASAP, peut-on lire sous son menton. Le magasine est entreposé dans ses toilettes, et sert de cale-pied dès que nécessaire.

2007tw: agression (morsure), suicidal thoughts
T'aurais dû t'en douter, t'aurais dû être sur tes gardes. Vigilance constante, c'est ce que disait toujours Mad-Eye en sixième année. Apparemment tu l'as oublié, ce soir-là. On est fin janvier, il fait un froid de détraqueur, tes cheveux frisent à cause de la légère bruine sheffieldienne et de toute façon il fait déjà nuit noire depuis quatre heures de l'après-midi. Tu pestes contre ton miroir de poche, que tu secoues vainement dans l'espoir d'y voir le reflet de quelque chose, un lieu, un objet, un indice qui pourrait t'aider à avancer dans ton enquête. Pour faire le topo, on t'a informé qu'une personne influente finance secrètement une organisation hybride. Forcément, le Ministère n'est pas content et veut un nom. D'autant plus que, summum de l'hypocrisie, la personne est apparemment très vocale au sujet de l'ASAP, dans le genre all hybrids are bad et tout le bazar. Tu peux pas t'empêcher d'avoir une petite satisfaction à l'idée qu'un membre de l'élite britannique soit en réalité un traitre engagé pour la cause hybride. Ça t'arrache un sourire et puis forcément, ça t'intrigue. T'as envie d'aller au bout de l'histoire.

C'est comme ça que tu t'es retrouvée au beau milieu de cette ruelle mal éclairée, trop obnubilée par les gouttes de pluie traçant des contours à la surface de ton miroir. T'ignores si c'est l'effet de ton imagination ou tout simplement un jeu de lumière, mais tu jurerais que les gouttes se sont teintées de rouge, l'espace d'une seconde. T'as pas vraiment le temps de te rendre compte de ce qui se passe ensuite. Une ombre, et tu es projetée contre le mur en face de toi. Ta tête cogne durement contre la brique et tu perds sans doute conscience pour quelques instants. Tu te sens retournée et plaquée à nouveau contre le mur sans que tu puisses rien y faire. C'est à ce moment-là que tu parviens à retrouver tes esprits et tu pousses de toutes tes forces ton agresseur, qui recule d'un pas. Impossible de voir son visage, camouflé derrière un masque, il n'y que cette forte odeur de parfum, opulent et musqué, qui te prend à la gorge et t'empêche presque de respirer. Mais tu ne t'attardes pas là-dessus pour le moment, et donnes un grand coup dans la tête de l'inconnu. Juste le temps de saisir ta bagu- L'agresseur te désarme d'un geste de la main. Tu regardes ta baguette voler quelques mètres plus loin. De rage, tu agrippes le bras de l'individu et plantes tes ongles dans sa chair. Tu entends un cri - une femme ? - et la personne redouble d'efforts. Tout se passe alors très vite. Plaquée contre le mur, ton crâne heurtant à nouveau la surface, tu sens la mâchoire de ton agresseur se refermer sur ton cou. Ça dure pas plus d'une seconde avant que tu ne le repousses, mais c'est suffisant. La douleur est immédiate, intense, suffocante, et t'arrache un cri que tu ne te pensais pas capable de pousser un jour. Le sorcier - la sorcière ? - disparaît dans un CRAC et te laisse, t'écroulant sur le sol, le dos toujours collé au mur. “ Fuck, fuck, fuck... ” Tu tentes de panser la plaie avec tes doigts, comme si ça allait empêcher le venin de couler. “ No no no no no FUCK, tu hurles. ” Tu sens tout ton corps en alerte, le sang pulse dans tes oreilles et la peur fait déjà couler des larmes au coin de tes yeux. Tu sanglotes à présent, la main toujours plaquée sur la morsure - dans le cou, sérieux ?? - et tu te balances d'avant en arrière en regardant autour de toi. Peut-être qu'on va venir t'aider. Peut-être qu'on va te dire que tout ça n'est pas réel, que ça s'est pas vraiment passé. Que c'est pas ce que tu crois.

Mais ton corps commence déjà à réagir. Des gouttes de sueur perlent dans ton dos et t'as cette sensation de fièvre qui te donne la gerbe. Tu vomis en pleurant et tente de te relever, mais tous tes muscles te font mal, tout tourne autour de toi et tu t'écroules finalement dans une mare de tes propres restes. T'es tellement pathétique, et t'as tellement mal, que tu finis par tout abandonner. Là, c'est bon, c'est terminé. Qu'on te laisse crever dans cette ruelle. Qu'on t'y laisse pour toutes les fois où ta fermé les yeux, pour toutes ces fois où tu t'es convaincue d'être quelqu'un de bien, alors que tu suivais que tes propres intérêts. Qu'on te laisse et que tu crèves. T'accueilles la douleur comme une vieille amie, et avec elle le soulagement de te dire qu'avec ta mort, tu ne pourras pas faire de mal à tes frères et sœurs. Qu'avec ta mort, la chasse s'arrêtera enfin.

“ Fuck, Wallace... ” Tu sais pas comment ils t'ont retrouvée, ni à qui appartient cette voix. Tu sais pas non plus ce qui se passe ensuite à part que tu te sens tirée sur le côté, et que tu transplanes jusqu'aux locaux du Ministère. “ Take her to Corban, dit la voix avant que tu ne perdes complètement conscience. ”


Les premiers mois sont difficiles. Hunter souffre énormément du froid et de la soif, avec une impression qu'elle ne sera jamais vraiment étanchée. On lui a pourtant fourni quelques poches de sang dès son réveil - dans le genre douloureuses et mauvaises surprises, je nomme la pose du glyphe pendant qu'elle est inconsciente. Mais le plus difficile reste de se regarder dans la glace tous les jours. D'observer ce reflet qui sera le sien jusqu'à sa mort. De regarder avec dégoût ces canines qu'elle fantasme de planter dans le premier sorcier venu. Elle est un monstre. Elle se déteste. Au point où elle voit son reflet disparaître peu à peu dans les miroirs, mais BORIS lui a assuré que c'était dans sa tête, que lui voyait bien son reflet dégueulasse, et que c'était bien dommage. Hunter a également appris que c'était ASHLEY, la fameuse personne influente qu'elle était en train de traquer avant que tout ça n'arrive. L'affaire lui paraissait déjà si lointaine. Mais en apprenant la nouvelle, il a été dur de ne pas aller la retrouver pour s'assurer qu'elle va bien. Dur également de ne pas croire qu'on l'avait mise sur sa piste exprès. Hunter a donc rejoint la VB et travaille aux côtés de ???, son handler. Le quotidien est de plus en plus maussade, le sentiment d'être un chien tenu en laisse n'aidant pas. Pour la première fois depuis qu'elle a rejoint le Ministère, elle songe à rentrer en contact avec ses vieux camarades de l'Ordre du Phoenix. Elle part donc sur la trace de LEE, sans doute le plus compréhensif de tout le groupe.