tw: sang, référence à une mutilation

Après avoir reçu le SMS des Avengers, signé par Anthony, Rafaela a cru qu'elle allait être malade. Elle a failli envoyer un refus net et catégorique tellement de fois avant de réaliser que c'était le moment, l'instant décisif où toutes ces années loin d'Elliott allait enfin prendre sens. Elle a tellement regretté de ne pas l'avoir suivi quand il a quitté Hogwarts, s'est tellement enlisée au sein de la société sorcière - et tout ça pourquoi? Prétendre filer le parfait amour avec son meilleur ami, être complicite d'un gouvernement dysfonctionnel et injuste? C'est le moment. Rafaela va aider la résistance. Quitte à y laisser la vie.

Elle est particulièrement tendue ce soir-là, ne participant pas aux conversations enjouées des autres dragonologues alors qu'ils se préparent à sortir sur le terrain de Gracefield avec leurs wyvernes assignées, pour l'instant encore endormies. "Quoiqu'il arrive ce soir, je t'en prie, prends soin de toi," marmonne-t-elle à Malachi en le serrant contre elle avant qu'ils ne soient séparés. Elle a partagé quelques mots avec lui la veille, et elle lui fait confiance pour s'en tirer avec sa placidité habituelle.

Elle aimerait bien avoir son calme légendaire avec elle, quand elle est seule dans le noir, accompagnée d'une Snout groggy et traînant la patte. "Allez, Snout, s'il te plaît, tout va bien, regarde, le ciel est si clair ce soir..." Elle s'approche lentement du point de rendez-vous, gardant un oeil anxieux sur la boule cristal qui la suit toujours - une mesure de sécurité autant pour elle que pour les prisonniers, c'est ce qu'on lui a assuré.

Quand sa montre lui indique qu'il lui reste cinq minutes avant son rendez-vous avec l'Ordre, Rafaela se retourne brusquement, baguette en l'air. "Bombarda!" La boule cristal explose et son coeur avec. Elle ne prend pas le temps d'accuser le coup (c'est le moment) et tourne les talons pour se mettre à courir en direction du bord de l'île. "Allez, Snout, suis-moi!" C'est une surprise pour elle qu'elle soit capable d'entendre le son des cloches des Battues à travers le tambourinement incessant de son coeur. Animée par l'adrénaline, elle ralentit la cadence en s'approchant de la bordure, s'approche de la wyverne qui se presse contre ses mains tendues d'un air inquisiteur. "Tiens, reste là," marmonne-t-elle en lui donnant un épais et poisseux morceau de viande, avant de s'approcher à pas hésitants de la lisière des arbres.

Son coeur fait un bond dans sa poitrine en voyant les silhouettes tendues rassemblées de l'autre côté du filigrane magique entourant l'île. "Anthony? Oh, Merlin." Après quelques mots, elle commence l'incantation qu'elle a appris par coeur et regarde avec fascination la brèche s'ouvrir. L'air est chargé d'électricité, et elle blâme ça a début sur le compte de la magie complexe qu'ils sont en train de tisser, avant de sentir un étrange poids commencer à peser dans son ventre. Le malaise ne fait que grandir quand les premiers membres de l'Ordre pénètrent à Gracefield. "Le village est là-bas, je n'ai vu personne pour l'instant, je..." Elle n'arrive pas à finir sa phrase, une nausée acide lui remontant la gorge et la faisant se plier en deux.

Le sang qu'elle crache est noir, à la lueur des baguettes paniquées pointées sur elle. Rafaela a l'impression qu'une chappe de plomb s'est abattue sur son crâne, et l'étau se resserre alors qu'elle entend les gens parler autour d'elle sans les comprendre. Sa gorge la brûle et sa bouche est remplie de sang, qu'elle crache par rasades anxieuses au sol avant de se redresser en entendant Snout approcher. "Oh, Snout, non--" Le reste de sa phrase est avalé par un gargouillis humide, alors qu'une douleur incandescente et terrible explose dans sa gorge, lui faisant perdre momentanément connaissance.

TLDR:

tw: cruauté animale

Cette petite sauterie lui rappelle vaguement les chasses organisées par les Dolohovs, où il a été convié quelques fois et où il n'a définitivement pas brillé par son talent - Piotr préfère largement donner chasse avec des armes à feu, toutes moldues soient-elles. Il y a quelque chose de mécanique et d'incroyablement satisfaisant à presser sur une gâchette après avoir visé soi-même, c'est presque trop simple avec une baguette - mais évidemment, il ne se permettrait pas de tenir tel discours devant sa belle-famille, et encore moins devant sa femme. L'invitation de cette dernière à ces fameuses Battues lui a fait beaucoup plaisir, même si il s'est vite effacé pour la laisser avec son ami du soir, le fils ou le frère (?) d'un banquier (il a décidé de ne pas se souvenir de son nom en apprenant qu'il était de sang-mêlé, et ne travaillait pas dans ladite banque. Un alchimiste, really? Quelle profession ridicule et inutile).

Alors Piotr se balade, appréciant silencieusement le relatif calme nocturne et cette belle soirée. Il n'a jamais eu l'occasion d'aller en Écosse avant et le ciel est particulièrement clair ce soir. De temps à autres, il s'arrête et il lève le visage vers le firmament, inspire profondément d'un air contenté. Il jure un peu avec le paysage, dans son costume trois pièces gris pâle aux fines lignes bleues, sa cravate grise clippée à sa chemise blanche - un fonctionnaire comme un autre, en apparence, le portrait allant jusqu'aux cheveux soigneusement gomimés en arrière et l'attaché-case au bout de son bras, qui ne quitte jamais sa main. On pourrait presque croire qu'il s'est perdu sur son chemin en allant au travail dans la City.

Enfin, les cloches résonnent et les yeux clairs de Piotr balayent l'horizon, repérant déjà quelques sortilèges et gerbes de flammes - on l'a informé de la présence de dragons sur l'île, ou des wyvernes, quoiqu'il ignore la différence. Allons bon, ils ne savent pas quoi inventer, par ici... les bois de Koldovstoretz n'ont jamais eu besoin de tels gimmicks pour être redoutables. Piotr aime bien cette ambiance, pourtant. À l'époque (la belle époque!), il n'était pas le plus jeune élève ayant accompli les dix zones de l'école russe pour rien.

Il se balade paresseusement dans la direction générale du village qu'on lui a indiquée, préférant emprunter le bog et le couvert des arbres plutôt que le chemin grossièrement pavé pour profiter de l'air nocturne, quand une gerbe de flammes plus proche que les autres fend la nuit et la cîme des arbres, suivie de quelques voix. Aussitôt, Piotr se baisse et referme sa main sur sa baguette en s'approchant, un sourire éclatant venant grâcier ses lèvres.

Ces bêtes-là sont impressionnantes, découvre-t-il en s'approchant à pas de loup, après avoir jeté un rapide sortilège pour faire taire les craquements des branches sous ses pieds. Les écailles de la wyverne sont indiscernables dans la nuit, ses yeux fendus s'éclairant seulement en même temps que les flammes s'échappent de sa gueule aux crocs effillés. Il y a un petit rassemblement de prisonniers (ils ont l'air nombreux, ils sont pourtant bien loin du village - la pensée ressort aussitôt de son crâne) à proximité et Piotr décide qu'il n'y a rien de mal à semer la zizanie pour s'amuser un peu. "Diffindo," incante-t-il à mi-voix d'un air ravi, une profonde entaille apparaissant sur le flanc de l'animal qui rugit de plus belle en ruant, sa queue épaisse battant l'air dans un mouvement brusque alors que les flammes bleuissent d'intensité, un cri rauque de détresse s'échappant de sa gueule écumante.

Spoiler:

Cela faisait longtemps que tu n'avais pas pris part à un combat. D'ordinaire, tu agissais dans l'ombre, soit en prenant part aux conseils du cercle sept, soit en protégeant et formant les recrues de la Fawkes. Mais aujourd'hui, c'était différent. Les aveux de Lee avaient éveillé en toi une rage que tu pensais endormie depuis longtemps. Il n'était plus question de tes idéaux face à ceux de Kingsley, aujourd'hui la guerre avait pris un tournant qui allait bien au-delà de cette lutte d'ego. Bien entendu, tu n'étais toujours pas pour envoyer des civils au casse-pipe comme de la chair à canon, et tu étais persuadée de l'utilité de l'éducation dans la guerre qui faisait rage. Mais aujourd'hui, plus question de se cacher, il fallait agir. Se battre. Et c'est donc tout naturellement que tu avais pris le commandement de l'escouade Helga sur Gracefield, en tout cas concernant les membres de l'Ordre. Portée par le souvenir du sacrifice de Fred, qui ne devait être vain. Jamais il n'aurait cautionné les horreurs qui était commises sur cette île. Et c'est donc avec tout ton cœur et toute ton âme que tu avais décidé de mener l'expédition. De plus - et ça tu ne l'avais révélé à personne - cela te permettait de garder un œil sur les tiens. Tu étais rassurée de les avoir dans ton champ de vision, et à vrai dire tu aurais aimé tous les avoir dans ton escouade. Mais tu étais déjà soulagée de pouvoir veiller sur Arthur et Percy.

Alors que vous patientez, planqués derrière les rochers en attendant que la brèche vous permette de pénétrer l'île maudite, tu ne peux t'empêcher de regarder @Arthur Weasley. Vos récentes disputes t'ont laissées un gout amer, et le savoir ici - même si cela ne te rassure guère - te conforte dans l'idée que tout n'est pas perdu. Qu'il croit encore en l'Ordre et en la victoire. Ou alors que comme toi les horreurs récemment découvertes ne peuvent rester impunies. Quoi qu'il en soit, tu es heureuse de l'avoir à tes côtés. Pour le meilleur comme pour le pire, tels étaient les vœux échangés quand vous vous êtes unis. Et il semble que le pire est devant vous, sur cette île hantée par les horreurs dont elle a été témoin. « Tu sais, malgré toutes les horreurs qu'on a pu se dire. Je suis heureuse que tu sois là. Je t' ... » Tu n'as pas le temps de terminer cette déclaration (tant mieux, car elle sonnait trop comme un adieu) qu'une brèche se dessine dans le filigrane magique qui entoure l'île, ouverte par une jeune femme qui est certainement une avenger au vu de la façon dont elle s'adresse à Rogers.

Tu te redresses, t'apprêtant à faire avancer l'escouade au travers dans la brèche quand ton regard croise celui de la jeune femme, soudainement figé. Sans que vous ne puissiez agir, elle s'effondre en poussant un gargouillis déchirant. Autour d'elle, l'assemblée s'agite. « Par Merlin, qu'est-ce que cette malédiction ? » Pas le temps d'avoir la réponse à cette question, puisque la wyverne qui accompagnait la jeune femme s'agite dangereusement. Comme rendue folle par un fouet magique - ou par la plaie béante qui se dessine sur son flan.  « Defodio ! » Tu diriges ta baguette vers le sol, espérant ainsi ralentir la créature sans lui faire du mal.

lancer de dé:

Sous les pattes de la wyverne, le sol s'effondre. Tu le sais, ce sera de courte durée, surtout au vu de la furie de la créature, mais si cela peut permettre à certains de gagner du terrain, ce sera toujours ça de pris. La mission d'abord, certes, mais tu ne pouvais te résoudre à abandonner la gamine. « Que certains s'occupent d'elle, vite ! » Hurles-tu en désignant la jeune femme étendue du doigt, avant de reporter ton attention vers le reptile.

- fiche sur base des codes ls de s&m // crédit image (anneboelyns) -

Spoiler:

Encore. Une. Battue.
Moon se rappelle, ce qu'elle a dit à Rena, il y a quelques mois. Mais, il est plus facile de rassurer les autres, que de se rassurer soi-même. La nuit s'annonce longue. Quand la cloche retentit, elle se trouve aux côtés d'Andrés, de Rena et de Simon. Elle n'arrête pas de regarder l'ancien chanteur, la peur au ventre. Il n'est pas encore habitué des Battues. Il est aussi faible, qu'elle l'était à son arrivée. Ils ne sont pas de ce monde-là. Eux, appartiennent aux strass et aux paillettes. Faire le show est leur raison de vivre, mais ce show là est loin d'être une partie de plaisir. Moon essaye tant bien que mal, de gagner des cadeaux des sponsors, mais ça ne fonctionne pas toujours. Ce soir, elle va garder Andrés aussi proche d'elle, que possible. Idem pour Rena. Elle n'a pas envie que quelque chose lui arrive. Pas maintenant. Pas après, qu'elle se soit rapprochée de la louve. Et il y a Simon. Impossible que quelqu'un touche à un seul de ses cheveux. En résumé, aucun d'eux ne peut perdre la vie ou être blessé ce soir. Moon fera tout pour les protéger, même si elle sait, dans le fond, que ce sont surtout Rena et Simon, qui vont les protéger. ─ Il faut que l'on trouve un endroit safe pour se cacher. J'ai comme l'impression, que ce soir, les chasseurs sont affamés. Juste une mauvaise impression, qui ne cesse de tourner dans sa tête. Impossible de la chasser. Ils commencent à marcher, puis à courir, quand la terre se met à trembler. Moon a déjà vécu ça. Les wyvernes. Quelques secondes après, des flammes apparaissent dans le ciel. Pas très loin de là où ils sont. Elle ne sait pas pourquoi, mais elle sent que quelqu'un est en danger là-bas. Son regard se pose sur Andrés, puis sur l'horizon où les flammes sont apparus, puis Andrés, puis.. ─ Il y a d'autres prisonniers là-bas. Je suis sûre, qu'ils essayent d'échapper à la wyverne. Son coeur bat la chamade. Elle respire fort, ne cessant de poser ses yeux de part et d'autre. Les cris de l'animal se font de plus en plus bruyants. Sans réfléchir, Moon attrape la main d'Andrés et court en direction des bruits. Elle n'a pas le temps de jeter un coup d'oeil pour voir si Rena et Simon la suivent. Elle espère que oui, égoïstement. Elle entraîne déjà l'un d'eux vers une mort probable. Elle ne veut pas que les autres fassent de même, mais au fond d'elle, Moon souhaite qu'ils les suivent.
Elle court, jusqu'à se rapprocher de plus en plus de la côte. Là-bas, il y a des criques. Elle pourra les utiliser pour se cacher, avec les autres prisonniers coincés avec la wyverne. Pas un instant, elle ne pense aux potentiels chasseurs. Néanmoins, son esprit n'occulte pas le fait, que Raf se trouve peut-être là bas. Ne vaut mieux pas y penser. Moon court toujours, sa main dans celle d'Andrés. Elle s'arrête net, quand elle aperçoit la wyverne mal en point. Il y a du monde, beaucoup trop de monde. Elle reconnaît certains visages comme Molly Weasley, mais la plupart sont des inconnus pour elle. Moon se dit, qu'il est préférable de faire marche arrière. Elle ne comprend pas ce qui se passe, et a peur. Peur de se retrouver dans une bataille, dont elle ne veut pas. Mais, l'Ordre est bel et bien ici. Leurs petits tours d'alchimie ont fonctionné visiblement. La sortie, c'est maintenant.
Elle s'apprête à se retourner vers Andrés. Ils sont encore suffisamment loin, et non pas été vus pas les autres. Mais, son regard se pose sur une certaine silhouette. Raf... Sans réfléchir, Moon lâche la main du sorcier, et court dans la direction de Rafaela. Elle contourne la wyverne, et ne sait pas comment, ne se fait toucher par aucun sortilège.  ─ RAF! Elle se laisse glisser sur le sol, et pose sa main sur le dos de la sang-pure. Elle déglutit, posant ses yeux sur l'ensemble de son corps, ne comprenant pas ce qu'il lui arrive. ─ Tu n'as pas intérêt à mourir ici, je te préviens. Sa voix tremble. Elle relève son visage en direction des sorciers inconnus. Il y a Arthur Weasley, semble-t-il. ─ Il faut la mettre en sécurité putain !

RECAP:

TW: drogues, manque

Moon lui a expliqué. Puis les autres. Il a encore du mal à s'imaginer le fonctionnement des Battues, mais Andrés a compris l'essentiel. Alors quand la cloche retentit, il sent automatiquement son ventre se tordre et la nausée lui grimper jusque dans la gorge. Il a beau profiter d'un second souffle depuis qu'on lui a redonné le contrôle de ses esprits, il a beau avoir assuré Moon que tout irait bien... On ne peut pas ignorer qu'il est extrêmement faible. Faible de ses blessures, et surtout à cause du manque. Ça fait plusieurs jours qu'il tente de garder la face alors qu'il vomit ses tripes dans un bocal et qu'il tremble, pelotonné dans sa couverture de fortune, rongé par la fièvre. Et puis, même au plus fort de sa forme, on ne peut pas dire qu'il soit le plus valeureux des guerriers. Alors bien sûr, dans ses chansons, il se dépeint comme le héros de toutes les situations, le plus fort, le plus séducteur... Mais dans les faits, en dehors de faire se déhancher des foules sur ses rythmes endiablés, Andrés... n'a pas beaucoup d'atouts. Et pour la première fois de sa vie, il regrette de ne pas avoir été plus assidu à Beauxbatons.

Il trouve un réconfort dans la main de Moon, qui se loge dans sa sienne. Il la serre, comme pour la rassurer, lui jette un sourire bienveillant, malgré son teint blafard et les gouttes de sueur qui perlent sur son front. Avec eux, il y a Rena et Simon. Il ne les connait pas vraiment, ça fait trop peu de temps qu'il est là. Mais les amis de Moon sont ses amis. Puis de toute façon... ils sont tous dans la même mierda. “ Il y a d'autres prisonniers là-bas. Je suis sûre, qu'ils essayent d'échapper à la wyverne. ” Andrés réalise alors qu'il est lâche. Que son instinct lui crie de ne pas courir vers les flammes mais de fuir, loin, le plus loin possible, avec Moon et les autres, afin qu'ils restent en vie. Il n'a pas envie de mourir, Andrés, pas après tout ça. Pas après avoir retrouvé la vie, pas après avoir retrouvé Moon. Mais son amie l'entraîne avec elle, et partout où elle va, il ira.

Il tremble un peu, en courant, ses pieds buttent contre le sol et il a l'impression qu'il va s'effondrer à chaque enjambée. Devant eux se dessine un petit groupe, et Andrés ne reconnaît aucun visage. Il se demande si ce sont d'autres prisonniers, comme le suggérait Moon. Il n'a pas trop le temps d'analyser la situation, puisqu'il sent déjà la main de la chanteuse se détacher de la sienne, tandis qu'elle court au chevet d'une femme que l'espagnol ne connait pas non plus. Mais il connait Moon. Il sait que la sorcière, peu importe qui elle est, doit être importante. Alors il la rejoint lui aussi. “ Il faut la mettre en sécurité putain ! ” Andrés se trouve un peu idiot, les bras ballants, à observer la scène. Il jette un regard au groupe et discerne enfin une effroyable créature tombée dans un trou, mais visiblement prête à en découdre. Il prend alors une grande inspiration, puis se penche pour soulever "Raf", puisque c'est ainsi que Moon l'a appelée. Il tangue un peu, se concentre pour ne pas tourner de l'œil, et puise dans ses quelques forces pour faire quelques pas vers le groupe, en marchant le plus loin possible de la bête. “ Que quelqu'un m'aide à la porter s'il vous plaît. ” Il sent ses forces faiblir, mais il continue d'avancer en attendant qu'on lui vienne en aide. Il doit bien y avoir un coin plus tranquille dans l'une des criques vers la côte.

RECAP:

Ce 25 juillet serait certainement une de ces dates qu’on n’oublierait pas de sitôt et Percy était ravi de compter parmi ceux qui seraient sur place. Il avait clairement exprimé son intention d’être du nombre lors de la grande réunion qui avait été organisée plus tôt en juin, aller chercher des conserves et des fruits frais ça pouvait être sympa mais ce n’était pas avec une boite de haricots verts que la guerre prendrait fin.  Ce genre de choses, c’était bon pour les plus jeunes, les moins aptes à se rendre sur le terrain, ceux qui voulaient être utiles sans trop se mouiller. On confiait ces petites missions pour remplir les placards et occuper les enfants pendant que les adultes s’occupaient de choses plus sérieuses. Pourtant, quand il avait vu la liste de ses coéquipiers il avait eu l’impression d’être de retour plusieurs années en arrière. Comme lorsqu’il était enfant … Sérieusement ? Son père ET sa mère ? Il s’était bien gardé de formuler un quelconque commentaire à ce sujet, ils auraient été capable de le retirer de l’opération. C’était un comble, non ? Qu’est-ce qui lui valait la chance d’avoir ses parents avec lui. Il était prêt à parier que sa sœur, elle, n’avait pas eu droit au service baby-sitting. Heureusement, la présence de Tony dans l’équipe et celle des autres Avengers lui fit presque oublier le côté infantilisant qu’il avait trouvé quant à la composition de leur groupe.

Leur arrivé jusqu’à l’île maudite des Horror Games se déroula sans encombre, jusqu’à ce que la brèche ne s’ouvre. A partir de cet instant, tout sembla s’enchaîner rapidement. Il y avait eu l’alarme, leur complice qui s’était retrouvée incapable d’agir, frappée par un sortilège, et enfin la wyverne lâchée sans contrôle. Toute l’équipe traversa la brèche, mais personne ne sembla vraiment en mesure d’aider la femme qui crachait du sang noir sur le sol. Laisser la sorcière sur place ou s’occuper d’elle. Il aurait aimé pouvoir dire que le choix était difficile. Vraiment. « On n’a pas le choix pour l’instant. Il faut qu’on avance. » Le temps était compté et à en juger par le sang que leur complice recrachait, son état était loin de s’arranger.  Ses connaissances en termes de médicomagie étaient plus que basiques et il doutait fort de pouvoir aider la malheureuse, aussi il préféra s’attaquer directement à un problème qu’il considéra comme étant davantage dans son domaine de compétences. Le gros lézard … Si Charlie avait vu cette bête, il en serait probablement tombé sous le charme ! Tout à fait le genre de bestiole dont il était fan. La créature totalement agitée fut freinée par le Defodio de Molly, mais ce n’était que temporaire.  Il ne lui faudrait pas longtemps avant qu’elle parvienne à retrouver son équilibre sur les gravats sous ses griffes. Un coup de pattes, peut-être deux et elle allait ressortir. Par précaution, il jeta un Incarcerous pour ralentir l’inévitable.

Lancer de dé:

Le sortilège d’entrave fit son effet, mais ne calma pas pour autant la créature qui de nouveau déséquilibrée s’agita encore davantage. Est-ce que c'était vraiment nécessaire de s'encombrer d'un membre supplémentaire incapable de faire quoi que ce soit? Apparemment, oui ...  « Bougez-vous, ça va pas le retenir longtemps ! » Il jetait des regards inquiets vers l’animal espérant que le reste du groupe aurait le temps de passer devant avant que le sortilège ne fasse plus effet. Groupe qui en l'espace de quelques instants s'était vu doté de nouvelles têtes. Si les prisonniers venaient à eux, cette histoire serait encore plus vite bouclée ! Ne restait plus qu'à espérer que seuls les prisonniers viendraient à eux ...

RECAP:

Etrange, comme les battues changent une vie. Il n’y a qu’à voir Andrès, fraichement débarqué à Gracefield. Moon ressemblait-elle vraiment à ça, à son arrivée ? Si elle ne fait aucune remarque – il ne faudrait indisposer personne – Rena a cette foutue impression de se coltiner un boulet, quand bien même elle comprenne l’attachement de la chanteuse pour son ami. Elle aurait peut-être dû s’écouter, faire chemin seule, ne pas chercher à suivre le petit groupe pour ces battues. La peur supplante l’empathie, l’étouffe peu à peu, chaque fois qu’elle las voit trainer de la patte. La frustration s’étouffe dans ses poumons, le regard noir qu’elle préfère tourner vers l’horizon, les ombres qui s’amassent autour d’eux. Quelques fois, un hurlement fend l’air, un rougeoiement perce à l’horizon, laisse deviner les flammes qui s’élèvent quelque part dans le ciel, crachés de la gueule d’une wyverne. Ils sont minuscules, à l’échelle de l’île et des menaces qui pèsent sur eux, et les choses ne semblent guère vouloir s’améliorer, à mesure que le temps passe. Surtout pas lorsque sa comparse se prend soudain d’envie de se jeter au-devant du danger pour aller tâter de la wyverne. « Moon ! » Quelle idiote. La rage lui broie les entrailles, elle manque d’en cracher, coincée dans ce terrible besoin de s’enfuir, au plus vite, s’éloigner de la wyverne et du danger pesant – pas son problème, si d’autres prisonnier ont eu la bonne idée de se jeter dans la gueule du dragon. Mais faut bien que la chanteuse joue aux héroïnes – sans en avoir les capacités – et s’ils ne veulent pas être séparés, mieux vaut la rejoindre. Elle peste, Rena, mugit intérieurement, mais finit par accorder un signe de tête à Simon pour le pousser à les suivre, lui aussi. Quelques instants, et ils ont déjà repris leur course, lancés à la poursuite des inconscients.

Le groupe qui s’est formé n’a pourtant rien de familier, et leur odeur la dérange dès qu’elle les retrouve. Des étrangers. Le temps que l’information parvienne à son cerveau, c’est déjà trop tard. L’ordre est là. Et pourtant, y’en a pas un seul qu’est foutu de contenir la wyverne. Si Moon et Andrès semblent s’apitoyer sur le sort d’une silhouette à terre, elle est déjà à réfléchir au danger qui guette, malgré tout le ressentiment qu’elle peut avoir contre ces gens qui l’ont abandonné aux mains des Greyback. « Vous faites que l’énerver, putain, c’est pas comme ça qu’on va s’en sortir. » qu’elle crache, frustrée de les voir aussi incompétents, dans cette situation. C’est donc ça, les sauveurs qu’ils attendaient tous ? Sans perdre de temps, elle vient bousculer un.e sorcier.e, s’empare de sa baguette avant de s’éloigner à grands pas, jetant par-dessus son épaule : « Pardon, mais je serais plus efficace pour l’attirer ailleurs. » Plus rapide qu’un sorcier lambda, elle s’estime la plus à même de fuir au-devant du danger. Mais encore faudrait-il parvenir à attirer son attention, et les premiers essais de sortilèges se révèlent plutôt infructueux. « Fuck ! » Comme si gueulait et taper la baguette contre sa cuisse pouvait vraiment révolutionner des années d’études à galérer, il lui faut s’y reprendre à deux fois avant de parvenir à tirer de quoi attirer l’attention de la wyverne. « Eh oh, grognasse ! Ramène tes écailles ! » qu’elle gueule, plus pour la forme qu’autre chose, laissant derrière elle une trainée de petites explosions, rien de folichon, regrettant presque l’époque des Bombabouses pour attirer la wyverne à elle. Elle recule à petits pas, attend de voir si la bête est réceptive à la diversion, commence à craindre un peu plus pour sa peau lorsque ses yeux viennent vraiment se braquer sur elle. Viens là ma jolie… Pas dompteuse de dragon pour un sou, mieux vaut pour Rena s’éloigner, et emporter avec elle le danger que de laisser ces pauvres gens finir en barbecue.

Spoiler:

tw: objectification...

Piotr regarde avec un amusement certain l'énorme bête ruer et paniquer, ses cris étouffés une délicieuse symphonie dans ses oreilles. Il est conscient des boules de cristal qui flottent paresseusement aux alentours et qui, il l'espère, sont en train de retransmettre ses actions au manoir de Gracefield où se trouve Mikhail. L'idée d'amener Misha avec eux est venu de Feodora, et elle a été incapable de résister au pari que lui a offert Piotr: qu'ils partent tous les deux en vadrouille et que le meilleur chasseur gagne. Si sa femme est redoutable en duels et sur le terrain, Piotr a plus d'un tour dans son sac (littéralement: son attaché-case recèle de mystères dangereux et personne n'a pensé à l'en séparer à son arrivée sur l'île écossaise) et compte bien les utiliser ce soir. N'importe quoi pour faire sourire son fils adoptif.

Piotr est un peu contrarié en voyant les prisonniers dispatcher la bête de quelques sorts... oh. Ils ne sont pas sensés avoir de baguettes mais de là où il est, Piotr peut les voir brandir leurs armes et lancer leurs sortilèges. Ses sourcils se froncent légèrement et il jette un coup d'oeil à la boule de cristal la plus proche, à quelques mètres de là. Il essaye de compter les effectifs armés du petit groupe, pince des lèvres. Si il s'occupe d'eux tous tout seul, Feodora sera forcée de s'incliner.

L'ambassadeur russe se terre un peu plus dans les fourrés en voyant une silhouette se détacher du groupe en courant (@Rena Marsh) droit dans sa direction. La wyverne sur ses talons essaye de ne pas s'effondrer dans le trou créé à même le sol par un sortilège et se débat avec des liens qui ont été créés par un autre. Des crépitements suivent la jeune femme qui gueule pour attirer son attention, le petit gibier qui ne se rend pas compte qu'elle se jette dans la gueule du loup. Parfait. Piotr s'aplatit contre l'arbre le plus proche, ramenant son attaché-case contre lui, sa baguette levée. Le sol tremble là où les énormes pattes griffues de la wyverne s'abattent sur le sol de la petite forêt, alors qu'elle chasse les explosions provoquées par la prisonnière.

Quand celle-ci dépasse l'arbre contre lequel il se cache, la baguette de Piotr fend l'air: "Impero!" Elle ralentit aussitôt et se détend, et Piotr n'attend pas pour ensuite pointer son arme sur wyverne, toujours sous le couvert des arbres: "Confundo." Le temps de l'occuper quelques temps. Sans attendre, Piotr se jette en avant pour attraper la main de la jeune femme qui s'est arrêtée et lui adresse un grand sourire étincelant. "Tout va bien, ma jolie, c'est toi et moi maintenant," ronronne-t-il en russe en s'enfonçant avec elle dans la forêt, ne faisant pas confiance aux autres prisonniers de ne pas la suivre. Il lève une main et dans un geste doux, replace une mèche de cheveux sombres derrière son oreille, admirant son regard vitreux. Les doigts de Piotr effleurent le triangle marron inversé sur sa joue. Une loup-garou, ben voyons. "T'en fais pas, on va retourner auprès de tes amis, mais pas tout de suite. Tu me dis si ils approchent, d'accord chérie? C'est quoi ton nom? Rena? C'est un joli nom, ça, Renshka." Piotr tourne la tête en direction de la provenance des bruits de la wyverne, rendue confuse par son sortilège, en train de se débattre avec les arbres - et les voix qui la suivent, du petit groupe en quête de leur brebis esseulée.

"On va bien s'amuser toi et moi, princesse, je te le promets. Mais pour l'instant, pas un bruit." Il pose son index sur les lèvres fermées de la jeune femme, et lève sa baguette pour jeter un sort d'invisibilité sur eux, les faisant disparaître avec un sourire sournois.

Spoiler: