TW past suicidal thoughts (implicit) L'espoir est dangereux. Joy a souvent entendu cette phrase sans vraiment la comprendre, elle, l'éternelle optimiste. Comment quelque chose d'aussi positif que l'espoir pourrait être dangereux ? Depuis qu'elle est aux Battues, cependant, cette phrase ne semble avoir jamais été aussi vraie. Ici, l'espoir peut vous rendre fou, surtout quand on a été condamné à la peine capitale comme elle. L'une des premières choses qu'on lui a appris lorsqu'elle est arrivée ici, c'est qu'elle ne repartirait jamais. Personne n'a jamais quitté Gracefield en vie et Joy ne serait pas une exception. Autant vous dire que l'espoir est rapidement devenu une créature légendaire après ça.

Seulement - et en tant que grande optimiste, elle aurait du le savoir - l'espoir ne meurt jamais, lui. Il peut diminuer, disparaître, être oublié, mais il est toujours là, reste, s'accroche telle une huitre à son rocher et, tôt ou tard, il finit toujours par revenir. C'est ce à quoi Joy pense lorsque la cloche annonçant le début de la chasse mensuelle retentit, tournant entre ses doigts le pendentif licorne en perles de rocailles qu'elle garde toujours sur elle, celui qu'elle a fabriqué il y a des années de ça en pensant à Grace avant de lui offrir, celui qu'elle avait été surprise de voir au tour du cou de Grace un jour, bien des années après, celui qu'elle avait serré dans son poing de toute ses forces en étant emmenée ici.

Joy court à présent, presque par automatisme, mais pas totalement. Avant cette Battues, c'était le cas. Après deux années de cette même routine, elle n'avait plus vraiment besoin de réfléchir à ses actions, parfois presque parce qu'elle commençait à se dire - dans ses mauvais jours - que continuer ne servait pas à grand chose. Ces derniers temps, cependant, Joy a retrouvé cet espoir si dangereux. L'idée qu'on vienne les sauver, que tout est prêt, que cela peut arriver n'importe quand l'obsède et la rend presque plus forte. Chaque bruit l'interpèle, lui fait se demander si ce soir n'est pas Le Soir. Ça aussi, ça serait assez pour la rendre folle.

Elle est quasiment au bord de l'île avant même de s'en rendre compte et des bruits singuliers la font se stopper net. Le coeur haletant, elle essaye de rester cachée et silencieuse tout en s'approchant, pour voir ce qu'il se passe. Quand ses yeux se posent enfin sur deux figures, elle souffle et place une main sur son coeur, l'air presque déçue. "C'est vous ? J'ai bien cru que c'était -" elle commence à expliquer à @Herbert Slughorn et @Gemma Selwyn lorsqu'une autre voix, venant de pas si loin que ça, s'écrit, "ALERTE, ALERTE, BRÈCHE À L'OUEST DU VILLAGE !" Joy regarde d'abord Gemma, puis Herbert, les yeux écarquillés, de façon presque comique, alors qu'un millier de pensées tournent dans sa tête. C'est bien la première fois qu'un tel message est hurlé sur l'île et, étant donné les événements des semaines passées - le plan de Javier lors des bains et la mission de Faye et Aoife - cela ne peut pas être une coincidence. Ce soir est bien Le Soir.

Spoiler:

Tu avais été témoin de bien des horreurs, quand quelques années plus tôt, c'est sous la bannière du mage noir que tu agissais. Tu ne portais pas la marque, et tu ne t'en targuais pas. Mais égales étaient les conséquences puisqu'en tant que Handler, c'était bel et bien sa loi que tu faisais respecter. Tu avais alors vu les horreurs dont était capable ce régime, traitant les hybrides comme des bêtes de sommes et annihilant la moindre trace de compassion derrière la propagande (au mieux) ou la violence (le plus souvent). Pourtant, rien de ce que tu avais vu n'égalait l'horreur des révélations qui vous avaient amené ici. Les horror games, rien que ce nom te faisait frémir. Il fallait que ça cesse. Maintenant. Et c'est ce qui amenait cette curieuse assemblée sur les berges de cette île maudite. Planquée derrière les rochers, vêtue simplement d'un ensemble kaki plus confortable qu'élégant, tu joues nerveusement avec ta baguette magique, la faisant tournoyer entre tes doigts. Curieuse est l'assemblée qui se tient là, attendant que l'informateur vous permettent de pénétrer l'île.

L'Ordre du Phoenix, cette organisation à la réputation aussi flamboyante que les plus de l'oiseau dont ils portent l'étendard. Ils ont été tes ennemis, avant d'être aujourd'hui tes alliés. Les phoenix et les vengeurs, prêts à mettre de côté leurs différents pour sauver les victimes de la cruauté de Lord Voldemort. Ça pourrait presque être le titre d'un bon livre, si le happy ending était assuré. Or c'était loin d'être le cas. Vous le saviez toutes et tous. On pouvait le sentir dans les regards échangés, dans le rythme soutenu des respirations ou encore dans les baguettes brandies, prêtes à agir. Et dans cette assemblée hétéroclite qui attend le moment d'agir, tu sais que rares seront ceux qui reviendront. Tu sais que tu ne reviendras peut-être pas. Qu'importe. Ainsi est le prix de ta rédemption.

Quelques heures plus tôt, alors que tapis dans des barques vous vous approchiez de ces terres aux relents de souffrances, tu avais susurré à @Samuel Shah quelques mots. « Partir en mission avec toi me rappelle notre passé. Sauf que cette fois, c'est pour la bonne cause que nous nous battons. Quelle qu'en soit l'issue, sache que je te suis reconnaissante de m'avoir ouvert les yeux. Je suis fière d'être ici à tes côtés. Donc restons en vie pour fêter ça dignement après, ok ? » Paroles légères, pour un moment qui ne l'est guère. Et de tout cœur, tu espères le succès de l'opération. L'échec, tu le sais, ne ferait qu'empirer les choses. Et tu te refuses d'être une nouvelle fois complice des horreurs de ce gouvernement.

Quelques derniers instants de silence. Ce qu'on appelle le calme avant la tempête, puis vous apercevez enfin la silhouette dégingandée de Raheem. Enfin. Tu te redresses. La suite s'enchaîne bien trop vite, vous faisant comprendre avec violence la sensibilité de votre mission. Alors qu'un éclair vert frappe l'informateur de plein fouet, tu brandis ta baguette magique. La brèche est ouverte, let's go. Plus de retour arrière possible. Face à vous, l'employé qui a tué l'informateur comprend rapidement vos intentions. L'alerte sonne, tonitruante grace au sortilège qui l'amplifie. Très vite, tu retrouves tes reflexes d'auror et tu pointes ta baguette vers le gardien, avec la volonté de le faire taire. « Oh ta gueule toi. STUPÉFIX ! » Le gardien s'est tu, mais le mal est fait. L'alerte est et le temps avant de voir rappliquer la cavalerie vous est compté. Tu aperçois déjà les chasseurs arriver sur la plage.

- fiche sur base des codes ls de s&m // crédit image (facehelper-blog.tumblr) -

Spoiler:

Comme tous les mois, depuis quelques années déjà, Neith se rend aux Battues. Il lui arrive parfois, de se contenter du manoir pour observer et se délecter de la chasse. Mais, la plupart du temps, elle préfère participer directement. Être sur le terrain. C'est là, qu'elle s'épanouit le plus. La dernière fois, elle a pu rendre une petite visite à l'une de ses protégés, Rena. Et oui, il faut dire, que Neith est la responsable de la présence de plusieurs prisonniers ici. Son passe-temps préféré est de pouvoir les chasser, ensuite. Elle n'est pas la seule d'ailleurs, à apprécier ce petit jeu du chat et de la souris. On s'amuse comme l'on peut, en dehors des missions au nom du Lord. Une rumeur, d'ailleurs, court. Il serait présent pour regarder les Battues. Neith compte là-dessus pour se faire remarquer. Pas de chance pour les prisonniers, en revanche. Elle espère bien démontrer toute l'ampleur de son talent.
Comme d'habitude, elle porte une de ses tenus spécialement conçues pour ce sport. Sa cape est plus courte, et elle n'aura ni trop froid ni trop chaud. On n'arrête plus le progrès, semble-t-il. Sa baguette dans la main, la Burke sort seule du manoir, préférant souvent chasser seule. Au loin, elle aperçoit deux têtes connues. Deux autres chasseurs. Evidemment, il fallait qu'elle tombe sur Matthias. Heureusement pour lui, l'heure n'est pas à la conversation. Sinon, elle aurait eu des choses à lui dire sur son domestique, Nemo. ─ Rodolphus Lestrange ! L'honneur est le mien. Chasser avec un monument des mangemorts, quel plaisir. Un sourire se glisse sur ses lèvres. Elle se tourne légèrement vers l'autre sorcier. ─ Matthias, quel plaisir. Elle arque un sourcil, et se concentre de nouveau sur le Lestrange.
La cloche retentit quelques minutes après. Que la chasse commence. Ils se mettent donc en route, prêts à dégainer leur baguette à la moindre occasion. Seulement, une seconde alarme les stoppe net. Neith fronce ses sourcils. Matthias aussi n'a pas l'air de comprendre. Rodolphus revient rapidement à leur hauteur. ─ Je pense aussi, que cela vient de la plage. Allons donc voir, s'il faut remettre en place quelques prisonniers. Ils n'attendent pas plus longtemps, et se dirige en direction de la plage. La rousse se contente de suivre le Lestrange, ne prenant pas vraiment la peine de se retourner pour voir si Matthias les suit bien. Elle se serait bien passée d'une petite course dès le début. Elle déteste, quand elle transpire trop. Des silhouettes se dessinent de plus en plus nettement. Elle fronce son regard, pour essayer de les distinguer, afin de savoir s'il s'agit de prisonniers ou non. Il semblerait, que cela ne soit pas le cas. Rodolphus confirme, ce qu'elle pense, en évoquant Sirius Black. Il est donc toujours en vie et ose venir ici. Il n'a peur de rien. Tant mieux. Les inconscients sont les plus faciles à tuer. ─ La soirée s'annonce plus intéressante que prévu. Allons donc nous dégourdir un peu. Je te laisse Black. Il y a de quoi faire, me semble-t-il. La Burke reconnaît d'autres visages connus, d'anciens du Ministère ou simplement des traîtres hautement recherchés. Parfait. Un rire s'échoue sur ses lèvres. ─ Bombarda! Son premier sortilège tombe à côté du groupe, mais suffisamment proche pour les sonner légèrement. Elle n'a pas besoin de les toucher, pas tout de suite. Après tout, ils sont là pour s'amuser non ? Le combat s'annonce épique. Enfin, elle va pouvoir se mesurer à autre chose qu'à des traitres épuisés et sans baguette.

RECAP:

@Gabriel King et lui ne se quittent plus depuis les bains, le fameux jour pourrait arriver n'importe quand. C'est pour cela qu'ils sont ensemble alors qu'ils ont plutôt l'habitude de partir chacun dans leur coin (pour éviter qu'Herbert ne le fasse tuer avec sa malchance). Ils sont même avec sa cousine,  @Gemma Selwyn. Si plus on est fou moins il y a de coupons, au moins sont-ils unis et pourront plus facilement se battre. A eux trois, ils forment les trois cercles de la Résistance de Gracefield, le vampire, la louve et le demi-vélane. Il aurait presque l'impression que rien ne peut leur arriver. Pour la première fois depuis qu'ils ont été capturés, Herbert ressent le goût de l'espoir. C'est étrange. Tous ses sens sont en alerte ; il entend chaque bruissement de pas sur la terre, chaque son de la forêt étouffante et inquiétante. Il entend jusqu'à la mer qui n'est pas bien loin, l'eau qui explose avec fracas contre la grève. Il sent le crépitement de l'aura autour du corps de ses comparses et du sien. Il aurait presque l'impression d'avoir goûté à nouveau à la sève de Tristram.

Pourtant, il sait qu'il ne doit pas se laisser emporter par cette sensation de toute-puissance. C'est comme ça qu'on se retrouve avec un trou dans la poitrine ou le corps d'un proche périssant dans ses bras. Mais ça n'arrivera pas aujourd'hui, pas s'il peut l'en empêcher. Ca aussi c'est nouveau. Avant Gracefield, Herbert pensait avant tout à lui, à ses potions, enfoncé dans une routine, les yeux recouverts d'oeillère. Il ne s'est pas seulement transformé, c'est comme s'il avait vécu une renaissance en devenant un vampire, puis en se faisant capturer. On passera sous silence l'abattement et l'addiction et toutes les blessures qui s'accumulent avec les mois.

Alors qu'ils avancent en silence se rapprochant du bord de l'île, éloignés les uns des autres au cas-où ils tomberaient sur un chasseur, ils tombent nez-à-nez avec  @Joy Khelifi. "Ah, c'est toi." qu'il murmure. Il s'arrête va pour continuer quand transparait une voix sonnant l'alerte. Merde, merde, merde. Il est transporté entre l'excitation et la peur. "Ca vient de la mer. Faut qu'on y aille, non ?" qu'il dit en se remettant en mouvement quand soudain un énorme bruit lui vrillent les oreilles, suivi d'un accouphène désagréable. Herbert porte ses mains à ses oreilles en plissant des yeux. "Arg." Il croit même entendre un Marco au loin, mais tout se mélange dans sa tête, tout se passe trop vite et trop fort. il ferme les yeux un instant pour reprendre son esprit. Ils perdent un temps précieux par sa faute. "On fait quoi ? on fait quoi ?" Qu'il répète, complètement étourdi et désorienté par tout ce qu'il entend, tout ce qu'il ressent.

read me:

Il paraît que y'a une île. Il paraît qu'ils y font des horreurs. Il paraît que l'ordre savait ? Il paraît qu'on y va. Alors forcément Parvati se jette sur l'occasion. Mission de grande envergure, faut envoyer la masse, dépenser sans compter, ce qui implique éventuellement d'inclure les gens douteux. Les groupuscules louches qui ne font plus partie de l'ordre, les ennemis de nos ennemis, et les membres semi-officielles cherchant à faire leurs preuves pour reprendre leur place. Lorsqu'elle apprend les tenants et aboutissants de l'affaire, ça l'horrifie la sorcière. Pas à l'idée de combattre, elle s'y est préparée depuis son retour sur la mère patrie, mais de savoir c'que vivaient ces prisonniers alors qu'elle se la coulait douce dans le reste du monde. Une pensée qu'elle chasse rapidement de son esprit, c'est pas le moment de resasser le passé alors qu'on se jette, peut-être très littéralement si les Greybacks décident à mi-chemin de changer de camps, dans la gueule du loup. Qui s'avère aussi peu accueillante qu'on pouvait l'imaginer. Avec la mort du premier informateur que notre groupe croise, deux minutes chrono après avoir posé les pieds sur l'île. C'est bien, c'est rassurant. Elle se laisse pas abattre pour autant, la Patil, ça fait quelques mois qu'elle attend de l'action, et malgré le côté suicidaire de l'attaque, elle ne peut s'empêcher de ressentir une certaine anticipation.

Tant mieux puisque clairement de l'autre côté, ils cachent pas leur joie. Les chasseurs à peine arrivés se partagent les proies dans des élans de vantardises sommes toutes peu surprenants de la part de mages noirs. Le premier réclame Sirius Black, la deuxième accepte gracieusement avant de balancer un sort dans la direction des résistants. Ca réveille, ça annonce la couleur. Sa baguette en main, comme la plupart des phoenix aux alentours, Parvati se permet d'indiquer Rodolphus  avant d'énoncer "Ah celui-ci a choisi Black ? Alors laissez-moi la rouquine." Les mangemorts ont pas entièrement tort, causer ça calme, faire des blagues en bataille, c'est bon pour les nerfs. "Expelliarmus !" Le truc à savoir, c'est que Parvati n'a jamais été particulièrement douée en duels. A l'époque de l'armée de Dumbledore, elle a appris les bases, mais se contentait généralement de faire l'effort minimal pour rendre heureux Harry. Depuis, aventurière casse-cou, elle s'est sortie d'un tas de situations problématiques. C'était plus en improvisant aléatoirement que grâce à des capacités incroyables. "Je rigole hein, me laissez surtout pas toute seule." Qu'elle adresse tout de même aux camarades après avoir lancé son sort en direction de la Burke. Faudrait pas qu'ils la prennent au sérieux.

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