1974 » Naissance de Emanuel « Mandy » Navarro, deuxième enfant de sa famille. Il a une sœur et en aura encore deux autres, dont une qu'il ne connaîtra pas. Son père travaille sur les plantations de café du nord de l'île de Mindanao ; sa mère est à la maison et s'occupe de lui et de sa soeur, ainsi que de sa lola Felicia, qui habite avec eux. La grand-mère prend un grand intérêt pour le bébé calme et attentif qu'est Mandy.
1978 » «
Qu'est-ce que tu vois, Mandy ? », chuchote lola Felicia à son oreille, alors que le bambin grimpe sur ses genoux pour assister au rituel du
paningin. Il lui a prêté ses petites mains pour retourner le combo tasse et soucoupe, et grand-mère et petit-fils observent ensemble le marc de café qui tache la porcelaine. Sa ina n'aime pas le rituel, mais Mandy suppose que c'est parce qu'elle en est incapable. Alors, lorsqu'elle est là, il apprend à jouer de son kubing et ne parle pas des ronds de café.
Octobre 1980 » Son oncle un peu plus fortuné emmène Mandy à Cagayán de Oro, avec ses cousins, pour une journée entre hommes, loin des femmes où il passe habituellement ses journées. Au petit si timide à côté de ses bruyants cousins, il achète un kubing neuf, avant de partir à son rendez-vous d'affaires, laissant les enfants sous la supervision de son aîné de douze ans. Trop d'enfants, la responsabilité trop grande.
Lorsque l'oncle revient, après son rendez-vous, Mandy a disparu.
Novembre 1980 (TW trafic d'enfants, mention de prostitution juvénile, maltraitance) » Les gamins enlevés sont tous emmenés à Manille, dans un entrepôt insalubre où ils sont séparés, garçons d'un côté, filles de l'autre. Et un troisième groupe, mixte, où Mandy est réparti lorsqu'un des malfrats tente de l'attraper et se brûle la main sur sa peau. Les
salamangkero, les mages, qu'ils sont nommés, et parfois les
demonyo (mais Mandy sait qu'il n'est pas un démon : sa lola n'en est pas une non plus).
Les garçons, on les envoie faire les petites frappes dans les rues, puis on les vend aux étrangers, aux riches, aux locaux, contre quelques pesos. Les filles vont faire les servantes dans des bordels de la ville, avant d'en devenir elles-mêmes la marchandise.
Pour les démons, c'est différent.
Il faut briser la magie, d'abord.
Plus ils sont petits, plus la magie est instable, difficile à prévoir. On les frappe et on se brûle ; leurs cris repoussent les assaillants ; parfois les objets volent autour d'eux, les feux s'éteignent, les cheveux repoussent, les portes se verrouillent. Parfois, aussi, rien ne se passe, et ils espèrent mourir, lorsque les coups pleuvent, lorsque les cigarettes laissent des brûlures rondes parfaites sur leurs avants-bras, lorsqu'on les affame pendant des jours. Aucun ne se risque à les vendre aux clients, ceux-là : y'a déjà eu des cas de bites brûlées et c'est mauvais pour le commerce. Mandy est un enfant silencieux, docile, qui offre peu de divertissement aux criminels. On l'astreint à rendre des petits services, des courses dans les rues de Manille, et lorsque des investisseurs extérieurs viennent commercer avec les
salamangkero du gang, on le propose comme page.
Et s'ils réussissent à en tirer quelque chose... tant mieux pour eux, n'est-ce pas ?
Janvier 1983 » Allez savoir qui est le crétin qui s’est dit que Wei Wang était en recherche du tourisme philippin dans ses aspects les plus dégueulasses. Qu’importe qui il est, en vérité, parce que Wei repart de son voyage d'affaires à Manille avec un gamin effrayé et presque muet dans ses bagages.
Lorsque l'homme lui a demandé son nom, l'obéissant garçon a murmuré un «
Mandy » incertain que Wei transformera en Mengwu pour les papiers d’adoption et d’immigration. Ça y ressemble assez pour que le gamin y réponde, lorsqu’il l’entend, et c’est chinois.
Mandy Mengwu ne trouve pas qu'il a l'air très Chinois. Londres l'effraie, l'appartement qu'il doit partager avec tous ces inconnus l'effraie, tout va trop vite, personne ne le comprend et il ne peut même pas pleurer. Il sait que ça ne sert à rien.
On le colle dans la chambre d’un certain Hongzhang, qui s’obstine à lui parler en cantonais et tente de le faire dormir sur un coin de plancher sans matelas. Puis, de le racketter de son rien du tout. Mengwu ne dit rien, d’abord. Il ne comprend même pas ce que l’autre raconte, mais il comprend très bien qu’il se moque de lui lorsqu’il tente de lui répondre en tagalog, ou en filipino. Le respect de son nouveau frère, il l’achète avec son poing osseux collé dans sa gueule. Sen et Chen sont plus patients avec le nouveau venu de la famille, qui prendra plusieurs mois avant de se réchauffer à ceux qu'on lui présente comme sa famille.
Il en a déjà une, de famille.
(plus tard arriveront encore Quon, Bao, Feng et Jie ; ils ne remplaceront jamais sa ina, son ama, sa lola, ses sœurs)
(il a toujours son kubing)
Été 1983 » Petite commotion lorsque Mengwu demande très poliment à Wei, dans son cantonais débutant, de lui passer le
fils de pute. Soit, un bol de riz. Sen pouffe discrètement dans sa main et Zhang hurle aux éclats de sa blague réussie au détriment du frère trop crédule. Zhang passera le reste du repas dans un coin, sur les genoux, les bras dans les airs.
1984 » Wei le surprend, lorsqu’il est assigné à débarrasser la vaisselle du repas, à retourner ses tasses de café abandonnées sur une soucoupe et à regarder avec sérieux le marc détrempé. Après quelques semaines à observer le manège, il convoque son fils pour lui demander ce qu’il fabrique. Le petit lui murmure que sa lola lui manque, qu’il tente comme elle de
regarder, avant de disparaître. Wei usera plus tard de ses talents de Legilimens pour comprendre ce que pense et voit Mengwu, lorsqu’il analyse le marc de café. Il lui proposera de rencontrer quelqu’un d’autre qui pourrait lui apprendre à
regarder. L’offre sera accepté quelques années plus tard.
Afin d'améliorer son anglais, en retard par rapport au cantonais, Mengwu lit religieusement le Daily Prophet... particulièrement la section des sports. Il développe une vive passion pour le Quidditch et son vocabulaire anglais s'étoffe du nom de tous les joueurs en vogue.
1985 » Année où il devrait rentrer à Poudlard, s’il était né en sol britannique. Mengwu espère secrètement que Wei lui annonce qu’il y sera scolarisé et timidement, il va même lui demander si une excursion sur Diagon Alley est prévue pendant l'été. Le chef lui répond posément que non et cela suffit à l’enfant pour comprendre que son rêve en restera un. Il se cache de Zhang pendant une semaine afin que celui-ci ne l’entende pas chouiner et le traite encore de pleureuse (il a recommencé à pleurer, sans que personne ne le batte en punition).
On lui donne tout de même une baguette, qu’on lui enseigne à ne pas utiliser hors du territoire Wang (il est mineur, encore, il ne faut pas attirer l’attention). Sage, Mengwu suit la règle à la lettre et se présente religieusement aux leçons de leurs tuteurs, avec Sen et Zhang. L’apprentissage magique se couple à celui du kung fu, sous la tutelle de Ziwen, et les journées laissent l’enfant épuisé, courbaturé du corps et de l'esprit, mais satisfait.
1987 » À défaut de pouvoir être scolarisé à Poudlard, ou n’importe où, le jeune sorcier reconnaît qu’il doit penser au
regard. Les leçons de sa grand-mère sont loin, les cercles de café imprécis, leurs significations de plus en plus floues pour le don non travaillé. Wei déniche un voyant associé au clan, qui s’occupe surtout de le sensibiliser aux diverses méthodes divinatoires. Par respect pour sa lola, Mengwu délaisse la cafédomancie : il n'a pas envie que quelqu'un d'autre lui apprenne. Il se penche avec curiosité sur l'astragalomancie, pour tenter de comprendre comment des osselets lancés peuvent répondre à des questions. Il se demande si c'est possible de le faire avec des sinogrammes, au lieu de runes, ou de lettres, mais le maître voyant lui dit que c'est bien trop complexe, vu la quantité écrasante de sinogrammes.
Lentement, mais sûrement, initié aux affaires du clan, l'adolescent devient mule pour le trafic d'opium. Il s'assure de ne pas trop traîner dans les rues (ne pas attirer l'attention des policiers), d'être vêtu proprement (ne pas attirer l'attention des riches), d'éviter les heures où les jeunes sont habituellement en cours (ne pas attirer l'attention, point). Mengwu apprend à connaître les clients, les différents intermédiaires des autres gangs, retient leurs noms et habitudes soigneusement. En voyant les gamins des Warlocks, il se dit qu'il aurait pu bien plus mal tomber.
Automne 1988 » Zhang le traîne dans un bordel de Knockturn Alley afin qu’ils perdent leur pucelage respectif. Mengwu est affreusement mal à l’aise et disparaît pendant la soirée, retourne à l’appartement Wang sans prévenir son frère. De toute façon, ce n’était pas comme si l’autre allait vraiment s’en soucier. Le lendemain, l’autre revient en clamant être devenu un homme, un
vrai, vantant des prouesses sexuelles imaginaires ; Mengwu lui rétorque plutôt qu’il s’est sans doute évanoui dès qu’il a touché un sein de la pute. La chamaille lui laisse néanmoins un goût amer : qu'est-ce qui ne va pas avec lui ?
Décembre 1988 » Bao intègre la famille. Mengwu se rappelle avec ravissement de sa propre petite sœur et s'il veut d'abord reporter cette affection nostalgique sur la nouvelle venue, si mignonne et menue... l'envie lui passe vite, lorsque chaque contact est accueilli par un coup ou une morsure.
1990 » Arrivée de Feng dans la famille. Wei regrette très probablement d’avoir adopté autant d’enfants du même âge, considérant qu’il se retrouve avec une meute d’adolescents sous son toit. Même Mengwu se révèle susceptible et participe aux engueulades de Sen et Zhang. Jusqu’à ce que Wei les menaces de tous les retourner en Asie, là où il les a trouvés. Ça lui cloue le bec assez efficacement.
1991 » Âge de sa majorité sorcière. On lui organise une fête d'anniversaire, en famille, à la fin du mois d'août. Wei lui offre un nouveau kubing et son premier balai volant (sur lequel il sera bien maladroit, mais où il peut quand même se prendre pour un célèbre attrapeur, en sillonnant Diagon Alley). Son dernier cadeau est la marque du Clan, marquée sur ses côtes.
Mengwu s'intéresse pour la première fois de sa vie au mah-jong, alors que Feng apprend elle-même à y jouer. Il est un piètre adversaire (après « prenez-vous la raclée de votre vie au kung fu par votre petite sœur », « prenez-vous la raclée de votre vie au mah-jong par votre autre petite sœur »), mais il passe surtout beaucoup de temps à analyser les tuiles, comme s'il ne les avait jamais vues. À réfléchir aux symboles, à leurs sens multiples. Lorsque Feng se plaindra qu'il manque des tuiles dans ses jeux auparavant complets, Mengwu garde sa langue, laisse Sen la réprimander sur son peu de soin lorsqu'elle range le jeu... et soutient le regard inquisiteur de Wei. Le père ne le trahit pas.
1992 » Première petite copine. Une gentille Chinoise liée au clan Wang par sa propre famille, mule avec lui depuis deux ans. Juan (ça le fait secrètement rire, parce qu'aux Philippines, Juan, c'est un sacré prénom de garçon) est patiente et tendre et le jeune couple s'entend remarquablement bien. Pas de nature démonstrative en public, Mengwu manifeste son affection discrètement à son aimée et ignore la majorité des conseils amoureux foireux prodigués par ses frères, qui posent définitivement trop de questions intimes pour le bien de tous. Le sorcier se sent un peu plus normal.
1994 » Une fête banale entre ami.e.s tourne mal lorsqu'un des mecs de la bande, Qiang, fait des avances inappropriées à Juan en fin de soirée. Inappropriées comme dans harcelantes, comme dans dans agressives, comme dans Mengwu doit intervenir pour lui dire de fuck off dude, you're high, go home. L'intervention dégénère en engueulade, puis en bagarre, et lorsque le kung fu ne suffit pas à calmer son ami, c'est la magie qui le fait.
Un peu trop.
C'est un Mengwu couvert de sang qui débarque dans le bureau de Wei au MCC, incapable d'articuler quoi que ce soit en cantonais, ou en anglais, le langage régressé au tagalog de jadis. Le père de famille autant que le chef de clan couvre l'acte pour le fils habituellement si peu problématique : la baguette fautive est brisée, la mémoire de Juan effacée, le lieu du crime nettoyé comme si rien n'était jamais arrivé. À Mengwu reste la tâche difficile et nécessaire de rompre avec Juan, ce qu'il fait à contrecœur. Il doit encore une fois se cacher de Zhang pour pleurer : ça ne fait pas très bonhomme et il a passé l'âge de se faire traiter de pleureuse. Ou de craindre que ça arrive.
Suite à cet événement, il prend également ses distances pendant un certain temps avec le trafic d'opium, afin de s'éloigner de Juan. Il entre au casino, où il se révèle être un piètre croupier, mais un observateur attentif pour dénicher les tricheurs, et fait le contact entre le MCC et les salles de jeux clandestines. Un rôle qu'il enseignera plus tard à Jie, qui y sera bien meilleur.
À l'été, il assiste avec certains de ses frères et sœurs à la coupe du monde de Quidditch - un rêve devenu réalité pour l'intarissable fan de Quidditch, qui assommera les autres de ses prédictions (il n'a même pas vérifié avec son mahjong) et dépensera une partie de ses fonds personnels dans un maillot de Viktor Krum. Qu'importe que la Bulgarie ait perdu : ça, c'est voler ! Il est de ceux qui protestent vivement lorsque Chen les ramène tous à Londres, mais les nouvelles du lendemain dans le Daily Prophet confirment que leur frère aîné a pris la bonne décision. Tss.
1995 » Voyage familial à Hong Kong. Mengwu n'y a jamais mis les pieds et il est particulièrement discret pendant le voyage, se rappelant des menaces de Wei de tous les ramener en Asie. Il est un adulte, ça ne devrait plus l'effrayer, mais au cas où... Heureusement, le père d'adoption ne les laisse pas en arrière et ils ramènent même un caméléon dans les bagages de Feng.
1996 » Feng a onze ans et Mengwu surveille avec une angoisse crétine et immature le courrier reçu à l’appartement pendant toute l’année, jusqu’au 1er septembre. Elle n’entre pas à Hogwarts. Soulagement secret. Elle n’est pas la préférée
tant que ça, alors.
Octobre 1997 » Le manifeste de Lord Voldemort crée un grand mouvement dans tout le Royaume-Uni et le clan n'est pas épargné. Les nés-moldus de l'organisation sont mis dans l'ombre, en sécurité. La tension monte d'un cran au Syndicat.
1999 » Revient du côté du trafic d'opium, où il retrouve avec plaisir la compagnie de Quon. Son frère cadet est le visage sympathique et actif, là ou Mengwu est le contact intraitable et efficace, et à deux, ils forment une machine bien huilée. Ils évitent autant que faire se peut d'impliquer de la violence dans leurs petites affaires (Mengwu en a eu sa dose, en 1994, de la violence) et préfèrent tout régler eux-mêmes. Ils ne vont pas envoyer Bao au moindre petit dealer de merde au premier défaut de paiement...
Le sorcier rapporte avec diligence tout ce qui se passe dans sa partie de leurs affaires à Chen, qui s'occupe des affaires extérieures, ainsi qu'à Sen, qui se souvient toujours de tout.
2005 » Disparition d'Ana, membre du Clan, avec la complicité de Feng. La trahison équivaut à la peine de mort, chez les Wang, mais la blanche est introuvable... et ils ne vont tout de même pas tuer Feng. Ils sont tous sur le qui-vive pendant des mois, sans que rien ne se déclare.
Juillet 2006, premier événement » Il y a longtemps qu'il n'a pas prié.
Dans son lit, Bao ressemble à un oisillon. Menue, elle semble encore plus petite, trop petite, perdue entre les draps. Son visage amoché est méconnaissable, son corps entraîné brisé en toutes parts. Il ne pourra pas oublier la vision de sa petite sœur dans le hall d'entrée, écrasée sur Sen, recouverte de sang. Trop de sang. Si la potion de régénération sanguine a calmé l'hémorragie en attendant qu'un guérisseur du clan arrive au domicile familial, même la magie a ses limites.
Mengwu se rappelle à peine des prières catholiques de son enfance - il se souvient surtout de leurs rythmes, des notes qu'il peut encore reproduire au kubing. Il ne sait même pas s'il croit vraiment en un dieu omniscient et tout puissant, qui a été si souvent absent, dans leurs vies à tous et toutes.
Dans le doute, au chevet de sa petite sœur, il prie.
Juillet 2006, 2e événement «
Fais attention » sont les derniers mots que Mengwu a dit à son père, avant que celui-ci soit assassiné dans son propre bureau, au cœur du Magic Casino Club. Depuis l'attaque sur Bao, le sorcier a jeté et lu ses tuiles de mah-jong plus que jamais, et il n'a pas aimé ce qu'il a lu ce soir. Il n'a pas aimé la façon dont l'Hiver et le Vent d'Est se sont placés, par rapport à la Chine (Wei est toujours celui que les Occidentaux nomment le Dragon rouge, dans ses tirages).
Fais attention.
Les mots le hanteront, autant que les tuiles de mah-jong, suite à la mort de Wei.
Mengwu monte en grade et reprend le poste de Chen de straw sandal, un honneur qu'il ne peut pas pleinement savourer, de par son amertume. Il se fait bien vite à ses nouvelles responsabilités et fait ce qu'il peut pour soutenir Sen et Chen afin de maintenir le Clan à flots. Ceci parfois en dépit des initiatives malvenues de Zhang, dont la nouvelle position lui plaît un peu trop.
2007 » L'attitude de ses frères et sœurs embête profondément le sorcier. Entre l'arrivisme crasse de Zhang, la désinvolture de Feng, la sévérité de Chen, la légèreté de Quon, l'obsession vengeresse de Bao, l'inquiétude de Jie et l'amertume de Sen, Mengwu a l'impression d'être le seul à se soucier de ce qui est arrivé à Wei. Pas uniquement pour se venger, mais pour comprendre et prévenir les futures attaques. Il n'a pas l'intention de laisser son père être oublié et tout le Clan tomber. Quitte à être le seul à chercher ce qu'il s'est vraiment passé...