Domingo in Fuego

ft. la team goûter à Little Italy

Alors que Jarod évoque sa fameuse cousine, tu sens ta mâchoire se crisper sous le coup de la surprise et de l’inquiétude. Tu imagines immédiatement Aquila, ou pire, Imogen, en compagnie de ces cinglés. Et puis, tu reviens rapidement à la raison et en conclues que ton rejeton doit faire référence à une pauvre gueuse issue de la famille de ta première épouse. Néanmoins durant ce cours laps de temps accordé à ta réflexion, Jarod en profite pour mettre à exécution sa petite attaque perfide et répugnante. Pris de cours par l’arrivée soudaine d’un drôle de projectile, tu n’as pas le temps de transplaner pour l’éviter, alors tu choisis de le faire exploser en plein vol. Malheureusement, cela ne suffit pas à te protéger des éclaboussures qui s’échappent des toilettes, désormais brisées en mille morceaux. Alors qu’un odieux mélange d’eau et d’urine se répand sur ton uniforme jusqu’alors impeccable, tu sens ton corps être parcouru d’une multitude de tremblements, en réaction à ta phobie de la saleté. Tu laisses ensuite échapper un juron audible pour l’ensemble des protagonistes, avant de te promettre que Jarod paierait le prix de son affront. Sous le coup de l’émotion, tu ne vois même pas arriver Amity et le sortilège douteux qu’elle lance sur Finnigan. Seule la baguette de Rodolphus, pointée sur toi, parvient finalement à t’extirper de la crise de nerf qui te pendait au nez. Sous ton regard mi-incrédule mi-affligé, l’aîné des Lestrange s’explique rapidement. “Bouge pas, je vais nettoyer ton uniforme, ni vu ni connu.” Si cela partait d’une bonne intention, tu savais pertinemment qu’avec Rodolphus, rien n’était jamais “ni vu ni connu”. Alors plutôt que de passer, aux yeux de tous, pour un nourrisson qui chiale parce qu’on n’a pas changé sa couche, tu décides enfin de prendre sur toi et de ne plus poser le moindre regard sur ta tenue. Et comme pour clôre cet événement douloureux, une explosion retentit à quelques mètres de là et alors que tu te retournes, tu ne vois plus que des débris fumants du portail qui protégeait jusqu’alors le taudis de Little Italy. A deux doigts de faire une danse de la joie sur les ruines de la clôture, Amity vous accueille alors d’un “Welcome bitches” qui manque de te convaincre une bonne fois pour toutes de rentrer chez toi pour prendre une bonne douche et brûler tes vêtements au fond du jardin. Mais alors que des coups de feu résonnent à l’intérieur de la bâtisse, tu sembles finalement te rappeler pourquoi tu étais là, et surtout, à quel point il était crucial que cette mission soit accomplie. Entraînant finalement Rodolphus à ta suite, tu passes à côté d’Amity en la gratifiant d’un regard crispé à mi chemin entre l’exaspération et la gratitude.

Si l’entrée de ce trou à rats puant est désormais déserte, tu repères rapidement de quelle pièce provient le grabuge. Sans plus attendre, tu te diriges vers le salon, bien décidé à mettre la main sur Elena Alvarez. Les sortilèges et autres projectiles divers (une poêle à frire, vraiment ?) fusent de part et d'autre de la pièce à vivre. De la fumée s’élève de certains objets (ayant vraisemblablement été la cible d’un malheureux bombarda), et cela n’aide pas à y avoir plus clair dans ce séjour mal rangé (et certainement très crasseux). “Couvre-moi, je vais faire un peu de repérage !” A couvert derrière l’encadrement de la porte, tu lances un Protego sur Rodolphus, qui ne se fait pas prier pour entrer dans le feu de l’action. Tu l’aperçois enchaîner les Flipendo et Confringo à vue d'œil, comme s’il était simplement en train d’échauffer son poignet avant une compétition de duel. A mesure qu’il entreprend de détruire les éventuelles cachettes sur son chemin, Lestrange est lui aussi la cible de plusieurs sortilèges, ce qui t’oblige à redoubler d’efforts pour maintenir ton Protego en place sur sa silhouette. Tu rentres finalement dans la pièce afin de te rapprocher de lui, et c’est alors que tu le vois gesticuler en direction de plusieurs canapés. Tu t’empresses de venir le rejoindre, et ce n’est qu’une fois arrivé à sa hauteur, qu’il envoie l’un des deux meubles valser contre le mur, découvrant par la même occasion Jarod et Elena. Rodolphus est galvanisé par sa trouvaille, il jubile fièrement. Son visage se pare de cette même expression qu’il arborait sur la photographie de son arrivée à Azkaban. Et c’est alors qu’un éclat de lumière verte jaillit de sa baguette magique. Rodolphus n’a pas reconnu son filleul. Comment l’aurait-il pu, alors que Jarod n’était qu’un bambin la dernière fois qu’il l’avait vu ? Tu ne connais pas ton fils autant que tu le devrais, tu le méprises pour ce qu’il représente, tu ne supportes pas ce regard qu’il a hérité de sa mère, et pourtant, instinctivement, ton Protego abandonne Rodolphus et vient étreindre la silhouette de Jarod. L’Avada Kedavra s’échoue contre ton sortilège et le fait même exploser sous sa puissance. Mais ton fils est sain et sauf. Marlon qu’as-tu fait ?

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Percy n’a pas même le temps de répondre que la porte du salon s’ouvre avec grand fracas pour laisser entrer un trio de mangemorts. Si un flot de questions telles que “comment nous ont-il trouvés ?” ou “comment ont-ils fait pour entrer” t'assaille subitement, tu réalises bien vite que l’heure n’est pas à la réflexion. Vous venez d’être pris par surprise et le temps vous manque cruellement. Il faut riposter tout de suite. Et surtout mettre Percy en sécurité. Un premier sortilège te frôle de justesse, tu répliques sans plus attendre, mais tu manques toi aussi ta cible. Ton fils se jette subitement devant toi pour te protéger de la prochaine attaque. “Percy qu’est-ce qui te prend ?” C’était à toi de veiller sur lui, et non le contraire. Tu avais déjà failli à protéger Fred, tu ne referais pas deux fois la même erreur. Tu te l’étais promis, à toi, mais aussi à Molly.

Les trois premiers mangemorts sont rapidement rejoints par d’autres, notamment des alchimistes. Leur savoir mêlé à la magie noire pouvait faire de redoutables dommages. Vous ne tiendriez pas longtemps toi et les autres. Tu ne comprenais pas ce qui nécessitait autant de mangemorts. Little Italy n’était pas le manoir Saint-James. Quel enjeu pouvait être aussi crucial pour que l’on envoie une telle escouade ? Encore une question qu’il conviendrait d’ajouter à la liste, si tu sortais vivant de cette attaque surprise. Du coin de l'œil, tu vois Percy reculer de quelques mètres, frappé par un sortilège peu puissant. Tu sens la colère et la peur prendre rapidement le contrôle de tes émotions. Tu reviens alors à la charge et tentes une nouvelle attaque en direction du cortège de tête. En parallèle, tu fais signe à Percy d’aller se mettre à couvert derrière les canapés. Mais ton aîné est opiniâtre, il n’obéit pas tout de suite, et un Bombarda finit par l’atteindre. “Percy !” Son bras saigne, sa baguette chute le long de son corps et s’en va rouler sur le sol. Finalement, tu l’aperçois en train de la ramasser avant d’aller se mettre à l’abri. Tu lances ensuite un Stupefix sur la sorcière (PHILOMENE) qui avait osé s’en prendre à ton fils. Tu reconnais le visage de Philomène Flamel pour l’avoir aperçu de nombreuses fois dans le Daily Prophet. Tu sais qui elle est, et à quel point elle peut s’avérer dangereuse. C’est une folie que d’engager un combat contre elle, sans s’y être préparé à l’avance, mais pour la sécurité de ta famille, tu étais prêt à absolument tout.

Le rire sinistre de Rodolphus Lestrange retentit soudain de l’autre côté de la pièce, et alors que tu te retournes, tu le vois, tout prêt de l’endroit où Percy avait trouvé refuge. Les mangemorts semblaient être partout à la fois, ils vous avaient encerclés ! Tu vois soudain l’un des deux canapés propulsé contre le mur. Derrière le second encore place se cache ton fils. Loin de toi l’idée de laisser Johannes affronter Flamel tout seul, mais il fallait que tu t’interposes entre Lestrange et Percy. Quittant subitement ton abri de fortune, tu assistes alors au plus étrange des phénomènes. La protection qui entourait Rodolphus le quitte et vient s’opposer à son propre sortilège pour sauver Jarod Nielsen. Profitant de cette occasion rêvée, tu t’élances en avant et lances un Confringo, qui vient frapper Rodolphus Lestrange de plein fouet. Sous la brutalité de l’impact, le mangemort s’effondre au sol quelques mètres plus loin, l’épaule en sang.

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tw : bagarre, blessure, littéralement ça la touche mais elle reste debout

"Un peu mon n'veux…", Benito dit avec l’air qu’elle prendrait si elle était un grand frère un peu vicos mais qu’elle voulait faire genre que non. Lena va lui faire remarquer, d’ailleurs, sauf que Percy les rejoint, puis presqu’aussitôt après Jarod ; c’est que le coin est cozy, après tout, mais qu’elle peut pas répondre à tout le monde en même temps, et que du coup elle prend que la dernière question (après avoir dégluti un peu fort quand Percy lui demande s’il y a d’autres bad guys dehors). "Putain Lena, mais qu’est-ce qu’il te veut? - Bah je sais pas moi, il a peut-être un crush sur moi d’puis l’île hihi," elle tente avec l’air d’une petite soeur un peu vicose mais qui veut faire genre que non.

La vérité c’est que ça pète de partout (y a des branches d’arbres qui volent ??? des sables mouvants ??? vous vous êtes cru.es où ???), et qu’elle a à peine le temps de phaser sur sa baguette (qui pourrait, genre, être la vraie raison), que déjà Cowboy!Benito lui attrape la veste et se lance dans une mission commando. "J'vais leur niquer les doigts pour qu'ils lâchent leur baguette, là, tu m'couvres, muerganita?" Bon alors elle sait pas trop comment elle va faire ça vu le bout de bois merdique qu’elle a entre les doigts, mais évidemment Lena fait oui de la tête et trottine derrière lui en balançant deux-trois gerbes d’étincelle à vue ; surtout, elle se tient prête à bondir sur le premier qui menace son big bro. Y a un premier jet de poêle (??) et deux coups de feu -- elle écarquille sérieusement les yeux quand elle se rend compte qu’il y en a un qui a touché sa cible, vu comment le Mangemort (Marsh) grogne.

Ni une ni deux Benito revient se planquer, commence à dire qu’il va prendre le volant de la planque ; et elle aimerait bien lui répondre hein, sauf qu’il y a un « Accio arme à feu ! » qui la déconcentre un peu, et qu’elle balance plutôt un nouveau sort vers ladite arme à feu, et qu’elle est même suffisamment vénère pour (enfin) faire quelque chose de bien et intercepter le gun (yessaï). Avec tout ça ils sont même plus derrière le même canap, et elle essaye de lui dire un truc mais sans parler (donc avec des grands yeux et en articulant comme chez l’orthophoniste) (mais sans le son, du coup) -- quelque chose comme “faut continuer à avancer parce que tout ce dont on a besoin est là-bas, let’s go distraction là !!!”, mais allez savoir ce qu’il comprend, surtout quand elle est interrompue par des flammèches qui viennent tomber sur le dossier de son canapé (lancées par Amity).  

Ensuite le bordel s’intensifie d’un coup : y a de nouveau des objets qui volent, retournés par un Mangemort véner (Lestrange), puis de la fumée, puis quelqu’un qui traite les autres de “bitches” (ah. Fair enough, tho). Toujours planquée derrière son canapé avec Jarod, Elena essaye de tirer (sans trop de succès, qui est étonné.e) dans les pattes de Rodolphus ; ça parvient seulement à les faire repérer, et elle se voit déjà dead quand leur canapé vole dans le décor à son tour (mourir devant Leonora, la giga honte quoi) --

--sauf qu’en fait non. Déjà parce que c’était Jarod qui était visé, puis surtout parce que Jarod est maintenant protégé par un Protego de…. Travers. Ah. Elle a sûrement repris un coup sur la tête, c’est rien c’est la rue, Lena ne s’en formalise pas, comme Arthur d’ailleurs puisque celui-ci s’en prend à Lestrange et fait débarquer le reste de la cavalerie (Philo et Elie). Elle-même pique la baguette de Percy sans trop lui demander son avis (dés), tente de s’en prendre à Travers d’un Stupefix qui doit lui faire l’effet d’une petite claque derrière la tête (dés), grogne et décide plutôt d’attraper les vestes de tout le monde dans un rayon de trois mètres (Leonora y compris). “Arthur !!! ….ça va ? (rien n’empêche d’être poli.e) Tu peux mettre les blessés (regard coulant qui veut dire “et Leo” sans être vexante) à l’abri ? C’est cool, c’est super, les autres-- Benny, Percy, ah oui tiens pardon (elle lui rend gentiment sa baguette), venez avec moi, on va chercher la radio et le Portoloin d’urgence (et une baguette qui marche un peu mieux que cette daube). (pas la tienne Percy bro promis)”

Grâce à son charisme naturel, Lena se met en route vers l’arrière de la planque avec Benny et Percy sur les talons (refourgue son gun à Benny au passage) ; le problème étant que là aussi, il reste quelques méchants, et qu’un sort vient la cueillir droit dans l’estomac et la balafrer suffisamment pour la stopper un instant dans sa course (dés). Elle porte une main à la blessure, voit que c’est rouge et moche, balance un sort à l’aveuglette par-dessus son épaule, repart quand même parce qu’”on a pas le time guys !!!” (et qu’elle est sûrement cueillie, cette fois, par un de ses compères). Vu qu’elle doit se reposer sur quelqu’un, ils filent devant sa chambre sans qu’elle puisse y récupérer la précieuse (doubt) baguette de Greyback. Elle laisse toutefois partir Benny et Percy droit direction la radio, et les couvre suffisamment pour qu’ils l’atteignent (dés) (et qu’ils choppent, probablement, au passage, le Portoloin).

Quand ils lui semblent suffisamment à l’abri, Lena passe une tête derrière l’établi derrière lequel elle est réfugiée ; et voit bien qu’il y a de la fumée partout, et que l’air est anormalement chargé, et que ça pourrait tout aussi bien leur péter au nez -- elle se relève donc (en grognant) et signale d’un geste de la main aux deux autres qu’elle va s’enfoncer un peu plus loin dans la planque for Reasons .

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tw : mention sang, de blessure un peu moche aussi encore un peu.


Planqué derrière le canapé, Percy est davantage préoccupé par ce qu’il se passe au niveau de son bras que par la réponse qu’Elena lui sert, les plans d’Esteban ou même par ce qu’il peut bien se passer derrière leur abri de fortune. Les perles rouges qui s’écoulent de sa blessure passent sur ses mains et viennent finir leur course sur son jean, et il ne voit que ça. Ce n’est que Jarod lui attrape le bras, sans vraiment le ménager, pour passer un morceau de couverture autour de la plaie qu’il relève les yeux. «  EH eh doucement ! » C’est que ça fait mal ! Il se redresse contre le dossier du canapé et souffle sous la pression que le médicomage applique sur sa plaie. A peine plus concentré, sur ce qu’il se passe, il voit sa baguette posée près de sa jambe, disparaître de son champ de vision en même temps que Lena.

Baguette qu’elle lui refile finalement très peu de temps après, en s’excusant, avant de les entraîner Benny et lui vers ce qui pourrait être leur dernier espoir pour obtenir de l’aide. S’ils atteignent la radio, ils pourront appeler des renforts. S’ils atteignent le Portoloin, ils se garantissent à tous, une sortie loin de la planque. Il leur faut les deux.

Mais l’accès à l’arrière de la planque est loin d’être aussi évident que ce qu’ils s’étaient figurés. Lena, en tête de leur trio, est d’ailleurs frappée par un sort qui lui fait plier le genou. Percy se stoppe avant de reprendre leur course, non sans passer son bras valide sous ses épaules pour la soutenir un minimum, malgré ce qu’il interprète comme étant une vague de protestations. «  T’es blessée, arrête tes conneries ! Laisse-moi t’aider ! » Mais il s’adresse à Lena, c’est comme parler à un mur, elle entendra mais n’en fera qu’à sa tête. Elle pourrait tout aussi bien lui faire la même remarque, quand bien même sa blessure à elle semble plus grave que la sienne. « Ok … très bien… on te laisse là. » S’il finit par obtempérer, il regrette presque immédiatement de céder si facilement face à elle, mais elle a raison : chaque seconde passée à négocier est une seconde perdue dans leur course pour chercher une issue à leur situation.

Protégés par les sorts de Lena, Benny et lui se fraient un chemin jusqu’à un renfoncement dans lequel se trouve la radio. Clairement pas le meilleur endroit en termes de sécurité … s’ils avaient su peut-être qu’ils ne l’auraient pas placé ici.

Percy active rapidement le sortilège qui permet l’émission des messages sur les ondes de la résistance. « Hey ! ici Jekyll, à Little Italy. Les mangemorts nous ont trouvé. Bougez-vous on sait pas combien de temps on va pouvoir tenir ! » Le seul retour qu’il a n’est fait que de grésillements indéchiffrables. Est-ce que quelqu’un l’a entendu ? Ou bien est-ce que le mélange d’ondes magiques et électriques perturbe la transmission de son message ? « Je répète, envoyez-nous du monde à Little Italy, Travers et ses potes sont là ! » Toujours pas de réponse … tout semble pourtant parfaitement en état – une chance quand on voit ce qu’il reste de la salle commune. « Je répète, on est en train de perdre Little Italy, Travers nous a retrouvé. On a besoin d’aide ! » »  Il échange un regard inquiet avec Esteban, vraiment, il faut que ça ait marché.  « Ils vont venir. » qu’il finit par dire, au moins autant pour se convaincre lui qu’il a fait ce qu’il fallait que pour Esteban.

C’est à ce moment-là qu’il remarque un détail qui lui avait échappé. « Et t’as réussi à récupérer le portoloin ! » Percy, impressionné par l’exploit de l’Alvarez ? Absolument. Il n’aurait pas parié une mornille sur lui jusqu’à il y a encore quelques minutes, mais plus le temps passe, plus il se dit que peut-être Benny a quelque chose à apporter à cette planque. Enfin, à ce qu’il en restera. «  Benny, tu perds pas ce truc de vue, tu as interdiction de le lâcher, c’est notre ticket de sortie à tous. » Il ne précise pas qu’il a donc obligation de rester en vie jusqu’à la fin. La majorité doivent être en mesure de transplaner, à quelques exceptions près, mais le portoloin leur garantirait une même destination et une rapidité certaine quant à leur prise en charge. «  Tout va bien. » Il leur faut juste récupérer les autres au point de rendez-vous pour l’évacuation, traverser un champ de bataille et éviter tout un tas de sorts potentiellement mortel. « Ça va le faire. »

Il se penche sur le côté pour voir comment s’annonce la situation à l’autre extrémité du couloir dans lequel ils se sont engouffrés. Mais alors qu'il évalue le chemin qu'ils pourraient emprunter, un éclair fuse dans leur direction et il parvient de justesse à jeter un Protego. « Ça va le faire … » qu'il répète, un poil moins convaincu que la fois précédente.

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Mite a une (1) minute de fierté avant qu’on recommence à lui attraper la veste de tous les côtés (avec des grands « SCHUMACHER, TA GUEULE ET TIRE ! », « QU’EST-CE QUE T’ATTENDS ?! », et autres amabilités) — elle a pourtant l’impression d’en faire autant que tout le monde, ici, voire beaucoup plus que l’autre avec son garde du corps dans les pattes-- Et wow, elle a à peine fait cinq pas à l’intérieur qu’un vent de confusion souffle sur la Petite Italie, parce qu’un résistant devait manifestement dead et qu’il ne l’est pas, et que Lestrange est maintenant au sol avec une épaule en sang, et que Marsh est… Où, en fait ?!

Amity ne comprend rien, elle sait qu’elle devrait venir aider mais manque de se faire manger toute crue par les sables mouvants (doit balancer ses plus beaux sortilèges explosifs pour qu’ils lâchent sa Docs, annulant aussitôt le vague Protego lancé en direction de ses :cringe: compères :cringe:), et en plus elle ne trouve pas Silver (qu’est-ce qu’elle va dire à sa :cringe: femme :cringe:). Elle est encore en train de ramper pour se tirer de là (et tente accessoirement de sauver son cul des attaques qui lui tombent dessus), quand elle avise enfin Runcorn et l’horrible Marsh, en plein vol plané à quelques mètres de là ; alors elle se relève héroïquement, laisse les autres démêler leur gloubi-boulga et va plutôt se mêler à la contre-soirée.

Cet abruti de Marsh est affalé contre un mur, il ressemble à une poupée chiffon qui serait passée sous le Magicobus, et en plus il saigne — alors évidemment, en s’approchant de sa plus belle démarche en crabe, Mite vient le cueillir d’un « T’es vraiment un gros con ! », puis d’un « Tu vas pas mourir ici putain, qu’est-ce que je vais dire à Retina ?!?! ». Elle a (tout juste) le temps de s’accroupir à côté de lui (avec la sympathique impression de prendre des vagues d’ondes électriques plein la trogne) (ou d’en avoir trois tonnes sur les épaules, elle sait pas trop), mais pas celui de poser la moindre main évaluatrice de dégâts, puisque Johannes, à quelques mètres de là, achève de se relever. S’il y a bien quelqu’un avec qui elle n’a aucune envie de se battre ici (peut-être même encore moins qu’avec les hobbits guatémaltèques, qu’elle laisse d’ailleurs filer derrière eux avec toute l’apathie du monde), c’est bien lui ; Mite tente donc le tout pour le tout, lève une main non menaçante (quoiqu’armée de sa baguette) entre eux deux (trois). Même avec son QI légèrement ramolli par le Spitfire, il ne faut pas longtemps pour comprendre qu’elle se fait un peu des illusions (ce qui, fair enough) — et il n’en faut d’ailleurs pas plus à Jo pour lever à son tour sa baguette, lui laissant tout juste le temps de lancer un Protego de dernière minute. « T‘sais quoi Marsh, c’est toi que je vais crever-- », elle grogne confusément entre ses dents en abaissant brièvement le bouclier pour cette fois-ci conjurer des sortes de pétards claque-doigts au pied de l’ancien Auror (elle ne veut vraiment pas se battre).

La suite est plus confuse : peut-être que c’était pas une bonne idée, dans ce climat un peu éléctrique (lol), peut-être que Silver a balancé à son tour un sort par-dessus son épaule, peut-être que c’est au moment où elle finit par poser une main sur lui — toujours est-il que dans une espèce d’arc éclair, et un grognement de tôle pas franchement rassurant, ladite Schumacher est expulsée à bien vingt pieds de là, et que sa roulade d’atterrissage se passe pas exactement comme prévu. Amity atterrit comme un boulet de canon en plein dans la trajectoire de quelqu’un qu’elle met un certain temps à reconnaître (bad guy ? good guy ? ça change quoi anyway quand on est agent-double ???) ; elle a mal à la tête, la vague impression d’avoir été touchée par la foudre, est bien incapable de se relever trop vite, et a pourtant rarement autant voulu achever ce gros con de Silver (parce qu’elle passe pas franchement un bon dimanche).

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Il fronce les sourcils à la réponse d’Elena. Est-ce qu’elle essaie vraiment de rigoler alors qu’ils sont encerclés? Elle sait quelque chose et ne veut pas le partager. Jarod n’a pas le temps de la questionner d’avantage, la protection qui défendait l’entrée jusque-là a été détruite par une mangemort qui se fait un plaisir de le clamer haut et fort. Le Nielsen jure, alors qu’il sort momentanément la tête de son bouclier moelleux pour regarder ce qui se passe. En trois mots : C’est la folie. Il y a des étincelles qui sont tirés de partout, impossible à démêler et à dire de qui et d’où elles proviennent, la fumée commence à prendre peu à peu de l’ampleur, il y a des débris partout, tout vole en éclat, il y a du sable mouvant, des branches et de l’eau contaminée sur le sol. C’est la jungle. Jarod lance des sorts un peu hasard sur les derniers arrivants sans vraiment vérifier si l’un d’eux touche une cible ou non. Il essaie surtout de gagner du temps.

Il a perdu Marlon de son champ de vision et voilà que le canapé qui leur servait de bouclier vole sur le mur opposé, les laissant, Elena, Percy et lui à la vue de tous. Celui qu’il pense connaitre (Rodolphus) s’approche dangereusement d’eux la baguette pointée sur eux et l’air à la fois mauvais et hystérique. La suite se passe au ralentit. Jarod aperçoit l’éclat vert sortir du bout de la baguette, sa bouche s’ouvre de stupéfaction. Par réflexes, il se met devant Elena même si c’est lui qui est clairement visé. Est-ce la fin? Est-ce que c’est vraiment comme ça qu’il va mourir? Sous les yeux cruels de Marlon? Il ferme mécaniquement les yeux et retient son souffle attendant l’impact qui n’arrive jamais. Lorsqu’il les rouvre, un dôme magique le protège et aussitôt son regard se porte sur son géniteur qui est tout aussi surpris que lui. Ses lèvres miment un « what the fuck ». Il reste figé sur place, incapable de réaliser et surtout de comprendre ce qui vient tout juste de se produire. Son père vient de lui sauver la vie. lui sauver la vie. Ça sonne tellement ridicule dans sa tête. Improbable. Inconcevable. Et pourtant, il est encore au centre de la bataille grâce à lui. Il a bien du mal à y croire et il n’est pas certain de s’en remettre un jour. Pour le moment, il doit reprendre ses esprits. Il regarde Lena qui ne semble pas en faire un plat et il ne peut réprimer un soupir de soulagement. Il lance un dernier regard incertain vers Marlon, alors que son agresseur tombe à ses pieds après avoir reçu un sort de la part d’Arthur. Jarod lui donne un coup de pied dans les flancs et écrase son visage contre le sol avec son pied avant de changer de position loin des mangemorts (Philo et Elie) qui viennent de transplaner aux côtés du blessé.

Loin d’être un combattant, il ne sait pas où donner de la tête. Arthur aide Leonora à se mettre à l’abri, Johannes est en plein dans un combat qui semble personnel avec un ennemi (Silver), Percy, Esteban et Elena cherchent à rejoindre la radio pour contacter des renforts. Il voit Lena être atteinte et être blessée. Il va pour crier son prénom, mais un objet volant (Amity) non identifié lui tombe dessus par surprise et le projette lourdement au sol. Sous le coup de l’impact, sa tête heurte le coin d’une table avec violence avant de tomber sur le plancher. Un espèce de choc électrique le traverse au même moment. Il perd provisoirement la carte. Pendant plusieurs secondes, il n’entend plus rien et sa vision se trouble. Il enlève le corps de la femme du sien avec difficulté sans se préoccuper de son sort. Elle semble aussi KO que lui. Il a envie de vomir et se relever lui demande un effort exceptionnel. Il est perdu et perd l’équilibre. Il doit se raccrocher à tout et c’est un miracle qu’aucun mangemort ne lance un sort dans sa direction. Il reconnait finalement Seamus tout près de lui. "Pyr…o….y faut…fa…o. Pra..té…ger Jkyll et Ben…." Sa langue est moite, il a de la difficulté à parler, pourtant, ses pensées sont tournées vers les deux résistants qui sont en bonne position pour les sauver de là. Il s’inquiète pour Lena, mais il est trop désorienté pour tenter de la retrouver.

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Les sortilèges fusent de part et d’autre de la pièce, qui risque bien de partir en fumée d’ici quelques minutes. Le chaos ambiant te rappelle inévitablement Gracefield et les jeux de l’horreur. Aveuglé par la peur toujours aussi lancinante de perdre une nouvelle fois l’un de tes proches, tu tentes le tout pour le tout et t’en prends à cette folle furieuse qu’est Philomène Flamel. Malheureusement, ton attaque se voit contrée par un autre mangemort présent. Tu as à peine le temps de pousser un juron, et voilà que l’alchimiste t’administre un Bombarda d’une puissance renversante, à proprement parler. Sous l’impact du sortilège, tu tombes à la renverse. Une plaie sanguinolente se dessine déjà sous ta chemise, alors que la douleur t’arrache un grognement rauque. Tu ignores à quel point la blessure est profonde, mais lorsque tu aperçois Lestrange s'avancer en direction de Percy, tu es prêt à courir tous les risques. Ton Confringo le frappe de plein fouet et le met hors d’état de nuire. Pour l’instant.

Il ne faut pas rester là, ils sont trop nombreux. Il faut commencer à évacuer. Tant pis pour Flamel, tu auras certainement une autre occasion de lui rendre la monnaie de sa pièce. Alors que la reina des lieux beugle des ordres à tue-tête, tu te ranges de son côté. Tu te diriges en priorité vers Leonora et l’entraines à ta suite, pour rassembler le reste des blessés.

De l’autre côté de la pièce, Rodolphus Lestrange pousse des cris offusqués. “Souffrir pour être beau ? Mais ça va pas la tête ! Toi aussi faudra que t’ailles voir un médicomage, ma vieille.” De là où tu te trouves, il t’est impossible de savoir s’il a tout de même eu la décence (non) de remercier Flamel pour les soins prodigués. Mais alors que la sorcière s’interroge sur ce qu’il vient de se produire, tu peux distinctement entendre Travers formuler sa version des faits sur un ton geignard. “C’est cette fichue baguette qui n’en fait qu’à sa tête ! Je vous avais bien dit qu’il est essentiel que je récupère la mienne aujourd’hui.” Profitant de cet interlude, tu en profites pour faire passer Leonora dans la pièce d’à côté sans attirer l’attention. Revenant rapidement dans le salon, tu fais signe aux derniers blessés de te suivre. Travers a beau être de nouveau occupé à lancer un sortilège en direction de Lena, tu couvres les arrières des résistants à évacuer.

Dans ton dos, tu entends la voix de Percy. Ils ont réussi à faire apparaître le portoloin d’urgence ! Les évacuations vont pouvoir commencer. Apercevant ton aîné se frayant un chemin dans le couloir, dissimulé derrière un Protego, tu lui fais signe de te rejoindre. “Tous les blessés sont rassemblés ici. On va pouvoir les conduire jusqu’au portoloin ! Tu ouvres la marche et je la referme, d’accord ?” Mais avant de partir, tu lances un regard en direction du salon et constates que les sortilèges de Travers ont fini par atteindre leur cible. Si Elena semble se remettre rapidement sur pied, tu tentes néanmoins le tout pour le tout afin de lui faire gagner un peu de temps. Tu te jettes sur Travers et sur un coup de tête, tu ne trouves rien de mieux à faire que de lui arracher sa précieuse cape monogrammée. Tu déguerpis sans attendre ton reste et reviens rapidement auprès de Percy et des blessés. Afin de parer à tout regard interrogateur, tu prends les devants et hausses les épaules d’un air indifférent. “Je me suis dit que ça pourrait faire un beau costume d’halloween.”

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