Domingo in Fuego

ft. la team goûter à Little Italy

Il en avait mis du temps avant de céder.

Des semaines avant d’admettre qu’effectivement, il serait peut-être mieux avec un toit un peu plus résistant que le tissu d’une toile de tente. Des mois avant qu’il accepte de reconnaître que Lena avait raison. Tout ce cinéma parce qu’il est fier Percy, un peu trop fier pour reconnaître quand il a tort. Un peu trop pour dire qu’en fait il a besoin de la présence des autres. Un peu trop fier pour aller reconnaître sa défaite face à Elena.

Little Italy était devenu à force de passages un petit coin tranquille où il pouvait poser son sac sans qu’on vienne l’embêter, sans qu’il ait forcément à croiser un autre Weasley. Un endroit où il pouvait récupérer quelques heures de sommeil sans qu’on vienne lui poser de questions auxquelles il n’aurait probablement pas envie de répondre. Un endroit où le bruit était presque agréable. Il ne comptait plus les fois où il s’était endormi dans l’un des hamacs de la salle commune, à croire que l’ambiance qui y régnait lui procurait un sentiment de sécurité assez fort pour qu’il l’assimile à une douce berceuse. Presque comme du temps où il vivait encore au Terrier. On lui avait bien proposer de lui trouver une chambre à partager, mais non, il avait toujours décliné. Il ne voulait pas s’imposer. Il ne comptait pas s’éterniser de toute façon. Il ne le faisait jamais. C’était toujours l’histoire de deux-trois jours avant qu’il ne retourne camper. Enfin c’était le cas, jusqu’à la dernière grosse opération de l’Ordre.

Installé dans l’un hamacs de la salle commune, un roman des aventures de Merlock Dolmes dans les mains, il écoutait vaguement l’intervention de Kingsley sur Rise FM. Rien de neuf, que du vieux. Vraiment pas de quoi en faire toute une intervention … Le roman de Stiller était bien plus captivant !

Alors qu’il allait entamer le chapitre 7, découvrir si enfin on tenait une piste pour coincer le tueur au parfum, un bruit qui n’avait étonnamment rien à voir avec le blabla de leur grand leader vint perturber le fil de sa lecture. Légèrement contrarié d’être interrompu, il se redressa dans son hamac pour observer le reste des résistants présents dans la salle. Il n’était pas le seul à l’entendre.

« On avait prévu de tester le système de sécurité aujourd’hui ? »

Est-ce que c’était vraiment nécessaire ?

Spoiler:

tw: mention de drogues

Leonora s'efforce de ravaler la remarque cinglante lui brûlant les lèvres, et pince ses dernières en étirant les coins de sa bouche en quelque chose ressemblant de (très) loin à un sourire. Elle n'a jamais été très douée pour tourner autour du pot de manière plaisante, et le regard qu'elle pose sur Elena est lentement en train de glisser de la lassitude à l'agacement. "Nan mais je peux pas aller à Sheffield moi, je dis pas que tu dois faire le hibou mais bon, ce serait sympa quoi..." tente-t-elle, sous un autre axe, d'une voix douce - elle adore se sentir utile, la Alvarez, non? Syndrome du héros et du survivant, much? Bah voilà, elle a qu'à aller faire une livraison de weed au théâtre, ça ferait au moins une heureuse. N'y tenant plus, Leonora pose son cake aux fruits dégueulasse sur la surface plane la plus proche, une offrande maladroite et pourtant sincère - get well soon, un voeu qui semble pas très utile quand on a la jambe toute pétée et le coeur en berne.

Si elle avait un peu plus de courage, Leonora pourrait même s'engager sur une pente glissante et lui dire qu'elle est désolée, que elle aussi elle l'aimait bien, Paws (lui au moins manquait pas ses livraisons de beuh), franchement c'était un mec bien, que c'est triste qu'il soit mort, et tout ça pour quoi, yadda yadda, mais Elena et elle ont suffisamment de raisons de ne pas s'entendre qu'elle ne préfère même pas aborder le sujet de loin.

"Et puis--" Elle n'a pas le temps de finir - une alarme résonne et l'a fait sursauter, violemment, comme si ses os essayaient de s'extirper de sa chair soudainement. Leonora jette un regard fatigué et hésitant aux autres résistants, puis à Elena, se demandant si elle vient d'halluciner ce son (ce ne serait pas la première fois) mais l'expression alertée qu'elle voit soudainement apparaître sur le visage de l'autre résistante lui confirme que c'est bien réel.

Leonora devient livide. "C'était quoi, ça?" Elle fait un pas vers Elena et lui attrape fermement le bras, pour du support tout comme pour la secouer et essayer d'extirper un peu plus de précisions sur cette alarme. "Elena," la presse-t-elle d'une voix urgente déjà dissonante sous la peur. "C'était quoi???"

Esteban avait zyeuté pendant un moment par la fenêtre l'aéroport qui se trouvait un peu trop près de la planque. Puis il avait zyeuté Lena, pour essayer de savoir ce qu'elle manigançait, si elle allait le téléporter par magie dans un avion quand il baisserait sa garde. Puis il avait zyeuté l'aéroport again, puis Lena, puis quand il en a eu marre, il a commencé à exhiber à qui voulait le voir son flingue. L'avait-il piqué à Ruben? L'avait-il avec lui depuis le début? L'avait-il récupéré dans une planque secrète dénichée juste avant de se faire attraper par l'ODP? Venait-il tout juste de le commander sur internet? Le suspens reste entier.
Toujours est-il qu'Esteban avait un flingue, et qu'on faisait pas pire combinaison. C'était un miracle qu'aucun coup de feu n'avait été encore tiré dans la planque (il aurait pu y en avoir un mais, par chance, l'engin n'était alors pas encore chargé...) et un autre genre de miracle (mauvais) que personne n'ait encore eu la riche idée de le lui confisquer.

Quand Lenita en a eu marre de le voir courir en rond avec son flingue, elle l'a refourgué aux cuisines, où Esteban, de tireur d'élite, est passé à chef quatre étoiles, décidant out of nowhere de prendre en charge le prochain repas, soit, une flopée de crêpes en début de soirée ("j'appelle ça un apéro-brunch; un apérunch!").
La manipulation d'une poêle étant sensiblement moins dangereuse que celle d'une arme à feu (encore que, on avait à faire à Esteban, quand même), on l'avait laissé faire... Jusqu'à ce qu'il crame sa pâte et fasse sonner l'alarme une première fois.
On l'avait donc chassé des cuisines, armé de son assiette de crêpes aussi épaisses que les semelles des pompes de Lenita, avec un petit (gros) arrière goût de cramé en prime. Il n'y avait que Jo qui avait tenté de goûter, fort de son ascendance hémovore ("tu peux me donner un coup de poing dans la figure, comme ça je saigne du nez et ça te fait de la confiture!").

Benito était sur le point d'aller proposer (encore une fois) ses maudites crêpes, comme reboosté après avoir reconnu la voix de son copain de toujours, Kingsley (même s'il lui en voulait juste un peu d'avoir fait partie de la team qui avait voté pour le catapulter en sécurité à l'autre bout de l'océan). Il allait pour en proposer à Percy et Leonora (en lui proposant au passage un plan beuh du pote d'un pote d'un cousin) quand l'alarme retentit de nouveau. Il fait volte-face vers Lenita, hurlant comme un singe pris sur le fait. "Woh, muerganita, me regarde pas comme ça, c'est pas moi cette fois promis!"

tw : mention de drogues fff franchement heureusement qu'elle a ramené un gâteau

Y a du monde à Little Italy ce soir, et du monde qui a l’air content qui plus est (bon à part Leonora mais ça c’est plutôt normal). Du coup Elena elle est plutôt contente elle aussi, ou en tous cas plus souriante qu’elle ne l’a été ces derniers temps (c’est moins ambitieux à dire), et elle aurait presque envie d’envoyer une photo au cercle 7 et à Dae pour dire regardez à quel point je suis utile / je bosse bien / suis fonctionnelle / yadda yadda yadda. Elle trône sur un des trois canapés (vaguement usés) de la pièce commune, ceux surplombés par des hamacs dont elle voit sortir les pieds (entres autres) des indéboulonnables Percy Weasley et de Seamus Finnigan ; à sa droite il y a la fameuse Leo (dont elle n’a pas réussi à se défaire depuis son arrivée), à gauche Jarod, affairé après sa jambe. « Non mais tu vois je sais pas pourquoi ça fait ça, depuis une semaine dès que je tourne un peu vite à droite ça coince—» Geste à l’appui en direction de l’attelle mise en cause – c’est le deuxième avis qu’elle prend après celui de Lou (qui n’était peut-être pas optimal vu que c’était de nuit à la plage, bon) (mais elle se félicite quand même de ne pas l’avoir convié ce soir, vu l’agitation) ; après ça part chez les magingénieurs, et ce sera tout de suite moins rigolo (refaire des béquilles ?! et puis quoi encore ?! garder Benny ici ?!)

"Nan mais je peux pas aller à Sheffield moi, je dis pas que tu dois faire le hibou mais bon, ce serait sympa quoi..." Et toujours cette affaire de weed de l’autre côté, et heureusement qu’Elena a bu une bière qui rend aimable (et que Leo a apporté un gâteau) (qui a l’air dégueu, mais euh, fait avec le cœur à défaut d’amour) – ça lui permet de lui rendre le même genre de sourire, de même faire un pas (figuré, du coup) dans sa direction. « Ecoute j’ai un truc à faire avec Riley la semaine prochaine, je vais l’appeler et on devrait pouvoir s’arranger. » Troisième trajet pour finir de trier les affaires de Lee (faut dire que les deux premiers n’ont pas été trop productifs), quelle occasion idéale pour passer une commande bonne à assommer tous les Cracmols de l’Ordre. Sans déconner. Quoique même à elle à ce stade ça pourrait lui faire du bien de fumer—

"C'était quoi, ça?" « On avait prévu de tester le système de sécurité aujourd’hui ? » "Elena ?" L’alarme (certes reconnaissable entre milles) vient à peine de retentir qu’on lui attrape déjà littéralement la veste ; Elena drop son air moyennement serein dans la seconde, lève une main pour appeler au calme (puis au silence, surtout). Elle a dû lever les Repousse-Moldus pour pouvoir faire venir Benny, peut-être bien que des fellow muggles traînent dans le coin, ou alors… « Benny ?! » Baguette sortie de nulle part, Elena vient de se lever d’un même bond avant de se rappeler que son attelle n’est pas complètement fixée, maugréé le temps de tout réajuster-- tombe finalement sur les yeux exorbités de son frère, poêle fumante entre les mains. Of course it’s just Benito. « Fausse alerte les chicos », Elena soupire donc en se laissant retomber sur le canapé. Benny a quand même droit à un mime d’égorgement silencieux en guise de représailles, et Seamus est envoyé désactiver l’alarme.

Bon, ça a failli plomber l’ambiance cette connerie.

Elena s’excuse auprès de tout le monde, consent même à attraper un peu les mains de Leonora pour la calmer, puis marmonne peut-être bien toute une tripotée d’insultes pour Esteban aussi (c’est pour conjurer les mauvais esprits). Elle promet encore une fois d’arranger une livraison pour le Théâtre (en se pensant jsuisPablaEscobarouquoi) ; se lève enfin pour rejoindre Johannes, qu’elle a quand même fait venir exprès pour qu’ils puissent avoir une petite discussion (en parlant de plomber l’ambiance). Johannes being Johannes, il a plus ou moins naturellement été affecté dans les pattes de Benny (qui se mange d’ailleurs un « range ça tête d’œuf » en passant avec un air un peu trop fier et surtout un gun) (puis un « mais je veux pas de tes crêpes moi !!! »). Maintenant qu’ils sont entre adultes, Elena peut pousser un soupire un peu dramatique et commencer un « Ecoute, Jo… », mais—

"Woh, muerganita, me regarde pas comme ça, c'est pas moi cette fois promis!" Pas le temps de fusiller plus ou moins littéralement Benito, ni qui que ce soit d’ailleurs étant donné que la cuisine est maintenant désertée – à la place Lena s’excuse maintenant auprès d’Uncle Jo, vient tapoter les bottes de Seamus et la tête de Jarod. « Seam, Jarod, on va faire un petit tour, ok ? »

Air confiant de circonstances quand elle entraîne les deux à sa suite vers l’entrée de la planque (et le système d’alarme de toute évidence défectueux). (Il faut quand même qu’elle se retourne à mi-chemin pour planter un ongle dans la poitrine de Benny et lui rappeler que « Tu n’es pas Seam ou Jarod ?! »). C’est que c’est sûrement pas grand-chose, mais ici on est prudents (n’en déplaise aux rageux) ; la preuve en est, Lena sait bien que c’est toujours mieux de laisser Johannes avec les enfants (genre Benny).

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ft. la team goûter à Little Italy

C’était la première fois que tu t’apprêtais à revoir Percy depuis Gracefield. Quelle douce ironie qu’un simple nom parvienne à résumer toute l’horreur de ces jeux macabres sans même les nommer. Si beaucoup avaient perdu la vie ou un proche ce jour-là, tu estimais que cela relevait du miracle que tous les Weasley présents en soient revenus sains et saufs. Pour la première fois depuis bien longtemps, le destin semblait à nouveau être de votre côté. Pour combien de temps ? Peu importe, pour l’heure tu te considérais déjà bien chanceux d’avoir reçu un texto de Percy t’indiquant sa nouvelle adresse du moment. Bien sûr, tu t’étais inquiété de ne pas savoir où ses pas allaient le guider après votre retour de mission. Mais tu connaissais ton garçon, tu savais que cela n’aurait servi à rien de lui forcer la main. Et aussi difficile que cela puisse te paraitre, tu t’étais pourtant résigné à ne pas lui poser de question, à le laisser suivre sa propre voie. Et visiblement cela avait porté ses fruits, puisque quelques semaines après Gracefield, tu avais appris qu’il logeait à Little Italy, cette planque dirigée d’une main de maître par Elena Alvarez. Tu n’avais pas immédiatement fait part de cette découverte à Molly, de peur qu’elle n’accoure auprès de Percy sur le champ. Tu avais également attendu avant de finir par te décider à lui rendre visite.

Lorsque tu arrives à Little Italy, tu es agréablement surpris par le nombre de personnes qui peuplent les lieux. Tu reconnais de nombreux visages amicaux et t’attardes ça et là pour échanger quelques politesses avec les résistants que tu affectionnes le plus. Un des anciens élèves de la Fawkes te conduit jusqu’à la salle commune dans laquelle Percy se trouve. Le discours de Kingsley diffusé sur Rise FM résonne en bruit de fond, mais ton fils ne semble pas véritablement l’écouter. Lorsque tu te retrouves face à lui, tu le découvres plongé dans sa lecture. Un franc sourire vient alors étirer tes lèvres. Mais avant même que tu n’aies le temps de le saluer, une alarme stridente retentit subitement. Tu as beau n’avoir jamais été à Little Italy auparavant, tu te doutes bien que ce genre d’alerte n’est pas bon signe. Et pourtant, alors que Percy s’interroge, on entend au loin qu’il ne s’agit que d’un accident de cuisine provoqué par Esteban. Un soupir de soulagement s’échappe de ta poitrine. “Bonsoir Percy. Je vois que tu n’as pas choisi la planque la plus ennuyeuse. Comment tu te sens ici ?” Une fois n’est pas coutume, le début de votre conversation fut à nouveau interrompu par le retentissement d’une autre alarme, qui n’avait rien à voir avec la première. Cette fois-ci, tu dégaines ta baguette magique sans plus attendre.

Spoiler:

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En plus d’avoir manqué de te couter la vie, les dernières battues avaient mis ton mariage en péril et t’avaient privé de ta baguette magique. Voilà presque deux mois que tu multipliais les allers-retours vers le bureau de confiscation de baguettes pour tâcher de trouver une alternative à peu près convenable. Deux mois que tu enchainais les caprices parce qu’aucune d’entre elles ne serait jamais à la hauteur de ces 30cm de bois d’aubépine que tu chérissais telle la prunelle de tes yeux. Néanmoins, tu savais d’avance que ce calvaire ne durerait pas éternellement et qu’il prendrait bientôt fin. Les recherches de Silver Marsh dans les ruines de Gracefield couplées à un complexe sortilège de traçage te permirent finalement de localiser le Saint-Graal. Quelle ne fut pas ta surprise d’apprendre que la garce qui avait subtilisé ton bien le plus précieux se terrait telle la vermine qu’elle était à une petite centaine de kilomètres à peine du Ministère. Et qui plus est dans une planque où les mangemorts disposaient d’un précieux contact, ​​en la personne de Leonard Katiyo. Lorsque votre taupe confirma également les hypothèses de Marsh, selon lesquelles la bombe qui avait détruit le manoir de l’île avait été fabriquée au sein de ce même trou à rats, tu disposas alors de suffisamment d’éléments pour organiser un raid en grandes pompes. Mangemorts triés sur le volet (cette fois-ci, pas question de se traîner des boulets, dont on ne citera pas le nom), baguettes de rechange, préparations de rigueur, tout fut planifié jusque dans les moindres détails - y compris l’éventualité que quelque chose tourne mal. Avant de quitter le manoir ce jour-là, tu avais laissé une lettre à destination de Freya, qu’elle ne pourrait ouvrir que si tu venais à perdre la vie. Puis, pour la première fois depuis bien longtemps, tu avais pris le temps de savourer le petit-déjeuner soigneusement préparé pas vos elfes de maison (comme si tu avais pressenti qu’il n’y aurait pas de petits fours prêts à vous accueillir à Little Italy).

La fine fleur des mangemorts qui transplane à proximité de l'aéroport de Bedford est certainement connue de tous, y compris du moindre idiot du village parmi les rangs de l’Ordre. Et pour cause, chacun d’entre eux a figuré en une de Witch Weekly il y a quelques mois. Tu imaginais d’ailleurs presque avec amusement les résistants répondant au fameux test pour savoir quel mangemort ils étaient. Une fois le dernier membre de l’équipée arrivé à bon port (Rodolphus avait toujours aimé se faire attendre), une armée de baguettes s’éleva en direction de la barrière magique invisible, que chacun d’entre vous pouvait ressentir. Une multitude de filaments lumineux vint s’abattre sur les sortilèges de protection qui entouraient Little Italy et que Leonard vous avait décrit avec précision. Dès lors qu’une première brèche fut créée, tu pus apercevoir les contours de la fameuse planque se dessiner à l’horizon. Un système d’alarme strident commença également à retentir. Mais pour l’heure, aucun comité d’accueil ne surgit du néant pour vous assaillir. Quelques instants plus tard, la barrière magique qui protégeait ce côté-ci de la planque explosa et le signal fut donné de marcher sur Little Italy.

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Domingo in Fuego

ft. la team goûter à Little Italy

On allait pas se mentir, la chute de Gracefield t’avait rendu quelque peu tristounet. Après toutes ces années, les Battues faisaient partie de ton quotidien. Plus efficace que n’importe quelle salle de sport moldue ou entraînement de Quidditch, la chasse aux hybrides était ton petit secret pour garder la forme. Et pour avoir un teint épatant, rien de tel que le bon air marin présent sur une île. Mais voilà, maintenant tout était fini. Oh bien sûr, pour t’occuper l’esprit tu avais encore ton travail, qui consistait actuellement à enchaîner les galas mondains et autres interviews en grande pompe pour faire oublier les récentes déconvenues essuyées par le gouvernement. Mais il manquait définitivement un petit quelque chose à ta vie. Tu avais bien songé à rejoindre Anthea Rowle sur l’une de ses expéditions marines, mais il parait que la connexion des ondes cristal sur les flots était déplorable, et tu ne pouvais priver la communauté sorcière de ta présence pendant plus de quelques heures. Et comme les moldathons semblaient eux aussi proscrits par le très sérieux Département de la Justice Magique, il n’y avait vraiment plus rien à faire pour se distraire dans le coin.

Mais un beau jour, alors que tu ne t’y attendais absolument pas, un miracle s’abattit sur ton existence. Marlon Travers était venu te voir personnellement (toi et une flopée d’autres lascars de votre bande marquée) pour réclamer ta présence à ce qui avait tout l’air d’être une petite sauterie en bonne et dûe forme, comme au bon vieux temps. Comme à l’époque où c’était les mangemorts qui semaient la terreur et organisaient leur propre contre-soirée. Et non l’Ordre ou quelques autres sauvages qui venaient jouer les trouble-fête.

Pour l’occasion, tu avais revêtu ta plus belle tenue de chasse, celle-là même que tu portais lors des dernières Battues. Disons que c’était ta façon à toi de rendre hommage à ce qui n’était aujourd’hui plus que des souvenirs. Un coup d'œil à ta montre à gousset t’indique qu’il est l’heure de transplaner. Enfin, l’heure à laquelle les autres sont censés transplaner. Toi tu te charges d’être l’invité cool, qui arrive après tous les autres car il est trop busy pour être ponctuel. Tu prends donc le temps d’ingurgiter une potion anti-rides avant de finalement te lancer pour le grand départ. Tu es si flatté que l’on t’ait attendu avant de lancer l’attaque sur les protections magiques de Little Italy, que tu ne masques même pas ton petit air satisfait. Lorsque le signal est donné, tu t’appliques à lancer ton sortilège d’assaut, comme tous les autres joyeux lurons ici présents. Une fois la brèche ouverte, tu t’engouffres tête la première à l’assaut. Ah, ce que ça fait du bien de gambader à nouveau au grand air (pollué par le kérosène des avions atterrissant sur l’aéroport voisin) !

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Domingo in Fuego

ft. la team goûter à Little Italy

Depuis environ un mois, Jarod est un membre honoraire de la planque de little italy puisqu’il y passe tous les jours pour vérifier la blessure à la jambe et celles à la tête d’Elena. Il ne se rappelle plus comment il en est venu à devenir son médicomage particulier, mais c’est un rôle qu’il affectionne et qu’il prend au sérieux. La belle s’est carapatée un peu trop rapidement de la Fawkes et il lui rappelle tous les jours, mais quiconque connait la fougueuse latina sait que ça ne sert à rien de la faire changer d’avis. Il a donc décidé d’aller à elle pour s’assurer qu’elle guérisse bien, qu’elle prenne ses potions et qu’elle se repose (oui bon). Cette soirée-là, la planque est particulièrement occupée et il y a de la vie dans tous les coins. Percival Weasley toujours en poste dans l’un des hamacs avec un livre, Esteban qui s’essaie en cuisine, Johannes en bon paternel proclamé par l’Ordre, café à la main, qui observe et s’amuse des différentes scènes. Ce n’est pas l’action qui manque. Ça fait du bien à Jarod de se retrouver avec ce groupe. Ça fait changement des labos et des scientifiques parfois trop sérieux. Il profite aussi de ses visites pour faire connaissance avec sa cousine éloignée et retrouvée, Leonora.

Il écoute les deux filles d’une oreille distraite pendant qu’il s’affaire à vérifier l’état de la jambe de la Alvarez. Les lèvres pincées, il n’aime pas ce qu’il voit et trouve que la guérison est trop lente. Il sait qu’elle ne fait pas attention, mais il aurait tout de même dû y avoir une légère amélioration. "Non, ne le refais p…" Il soupir alors que sa patiente bouge sa jambe vers la droite. "Peut-être que si tu ne l’as bougeais pas aussi vivement, ça ne ferait pas ce bruit." ou bougeais tout court qu’il pense sans toutefois le mentionner. Il n’a pas envie de se lancer dans un autre débat avec son amie. Il vérifie tout de même l’attelle qu’il ajuste. "Tiens, essaie-la." La porte s’ouvre et Arthur fait son apparition lorsqu’une alarme sonne, faisant lever d’un bond la blessée et glisser l’attelle. Le moldu sort avec précipitation des cuisines avec une assiette de trucs non identifiés et carbonisés. Jarod sourit malgré lui. Il fouille dans son sac de potions pour préparer une mixture pour la tête d’Elena, pendant que cette dernière se lève pour rejoindre le vampire. Pas capable de rester en place, celle-là se dit-il en secouant la tête.

Il n’a pas le temps de commencer sa potion qu’une seconde alarme retentit. Il lève machinalement les yeux vers Esteban qui proclame pourtant que ce n’est pas lui cette fois. Jarod échange un regard avec tous les résistants présents et se lève, sa baguette en main. Elena lui demande de la suivre avec Seamus pour aller vérifier ce dont il s’agit, il n’est pas certain qu’elle soit en état, mais il ne veut même pas essayer de dissuader la jeune femme. La posture et les traits de Johannes n’indiquent rien de bon. Ils ont de la visite. Jarod regarde Leonora et s’assure qu’elle reste là et il sort de la planque avec ses deux acolytes.

Ils ont rapidement la réponse à l’alarme. Un groupe de mangemorts se dirigent droit vers eux. Jarod a un mouvement de recul en apercevant celui au centre et qui domine tous les autres. Il reconnaitrait sa silhouette les yeux fermés. "Qu’est-ce qu’il fait là?" qu’il murmure pour lui-même.

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