tw: mort.
Au moment où il offre le présent, Lazlo a un mauvais pressentiment. Il est persuadé que le plan ne va pas se dérouler comme prévu. Des ressentis comme celui-ci, il en a fréquemment depuis son retour à la vie et naturellement, il y voit une corrélation. Si de son vivant, il avait eu la capacité à ressentir certaines choses, mais aussi à les anticiper, il ne serait certainement jamais devenu un fugitif et encore un mois un cadavre ambulant. Le revenant n’a aucune envie de perdre de nouveau la vie, raison pour laquelle il se replace dans l’ombre des autres pour observer la scène. En cas de frictions et de débordements, il sait qu’il se retrouvera particulièrement embourbé. Être sans magie est pénible, encore plus lorsqu’on se retrouve sur un bâteau en destination de la mort.

Il croise les bras et écoute les échanges en espagnol, comprenant brièvement quelques mots essentiels, avant d’avoir la traduction de Bernardo. Sans surprise pour sa part, Carmela refuse de leur donner la carte, ce qui ne plaît pas à la jeune Anthea. Curieux de voir la réaction de l’enfant capricieux, Lazlo se décale d’un pas discret pour mieux l’entendre. Il connaît la capitaine, suffisament pour savoir qu’elle ne va pas se laisser faire, quitte à tous les envoyer au casse-pipe. Elle compte sur ses équipiers pour lui sauver les miches, un comportement dont-il a déjà fait les frais. A l’avenir, il sait que jouer les héros ne sert à rien, aucune médaille ne les attend à l’arrivée, alors inutile de se mettre en grippe toute l'Amérique latine.

Avec son air innocent, il sourit aux locaux, comme pour faire comprendre qu’il n’est pas une menace et qu’à la moindre escarmouche, il s’assurera ne disparaître, jusqu’à ce que le calme revienne. Dans le cas contraire, la vie ici n’a pas l’air si désagréable, du moins suffisamment pour envisager un nouveau départ loin des problèmes. Une réflexion un poil égoïste pour celui qui se passe de prévenir sa famille et ses proches de son retour parmi les vivants.

Les négociations de Anthea sont musclées, bien qu’un peu dans la provocation. Arrogante, elle tient tête à la cheffe des lieux, ce qui pourrait autant lui octroyer une position de sorcière forte, que de bébé désagréable. Lazlo ne comprend pas vraiment tous les tenants et aboutissants du débat, il se contente d’être là et attend que les choses avancent toutes seules.

Les autres semblent en alerte, particulièrement dérangés par le quartier-maître ennemi. Du moins, c’est ce qu’il suppose en suivant le regard de Billy. Il a l’air efficace , peut-être le genre de personne dont-il faut rester proche pour éviter de succomber dans d'atroces souffrances. Pour autant, malgré le charisme évident de ses coéquipiers de missions, Lazlo reste persuadé qu’il ferait mieux de partir faire les boutiques du port et laisser les autres débattre à propose de cette foutue carte et surtout de ce foutu léviathan.

Il a remarqué le regard de Carmela lorsqu’elle a parlé de leur dernière aventure. Visiblement, elle semble en savoir plus que prévu sur leur passé et peut-être même sur le sien. Ca ne l’arrange pas trop que les rumeurs s'ébruitent, surtout avant son retour au pays, qu’il espère sans arrestation d’ailleurs. Devant le regard insistant de la pirate à l'œil d’émeraude, il s’était contenté d’un sourire, avant de s’éloigner encore un peu plus de la table. Lazlo semble être sur le départ, contrairement à son équipe qui impose une force de caractère.

En résumé:

TW: vulgarités

Tout se passe très vite. En moins de temps qu'il ne faut pour dire pirate, la tension qui animait Los Pollos vole en éclats. Tu remarques à peine le soutien informulé de Rodolphus, ni les messes basses de l'hybride, ni le mouvement de recul de Michalski. Tes yeux sont rivés sur le visage brun de Carmela, alors que celle-ci secoue la tête de gauche à droite. Ton sang se glace, ne supportant ni l'affront ni la défaite face à tes pairs. Cela ne se terminera pas comme ça. Seulement tu as à peine le temps de serrer des poings sous la table et de te pencher en avant pour lancer une exclamation avortée, que la sorcière se détourne ostensiblement de toi et que la porte de l'établissement vole en éclats. Par la même occasion, tu sens ta magie débridée se libérer comme les tentacules d'une pieuvre sortant de sa grotte. Tu tournes vivement la tête en direction de la source de tout ce raffut. “ PERSONNE NE BOUGE ! ” Des policiers en uniformes viennent de signer la fin de votre conversation. Aussitôt, les hommes et les femmes de Carmela s'activent comme des abeilles et partent dans tous les sens. “ C'EST DE VOTRE FAUTE ! ” La sorcière renverse la table dans ta direction, et si tu ne parviens pas à traduire précisément ses propos, tu en comprends la teneur. Dans sa prunelle unique danse la flamme de la vengeance, une flamme que tu ne connais que trop bien pour nourrir ton propre feu de son incandescence. Tu n'as cependant pas le temps de répliquer, puisque Carmela prend ses jambes à son cou. De votre côté, l'agitation s'empare déjà de ton équipage et tu te tournes instinctivement vers tes trois plus fidèles alliés : Rodolphus, Hayes et Zephira. S'il n'y a pas d'accord à l'amiable, alors c'est par la force que tu obtiendras tes réponses. “ Ramenez-la moi, ordonnes-tu en pointant du doigt la sorcière. Nous n'en avons pas fini avec elle. ” Hors de question de la laisser s'enfuir. Vous avez déjà bien assez d'un serpent légendaire pour vous mettre une autre pirate à dos.

Quant à toi, tu as une idée derrière la tête. La porte vers laquelle s'est dirigé l'homme de Carmela pour ranger votre présent, cette même porte derrière laquelle grondaient des voix menaçantes un peu plus tôt, cette porte-là est à présent grande ouverte, et tu mettrais ta main à couper que la carte se trouve quelque part là-dedans. Tu fais un geste à l'escouade détachée de la brigade. “ Vous deux, avec moi. ” Tu n'attends pas de savoir s'ils te suivent, et te plonges tête la première dans la salle, profitant du grabuge autour de toi pour passer inaperçue.

A l'intérieur, de nombreux coffres s'entassent et débordent de joyaux visibles. De nombreux parchemins tapissent le sol et les tables et tu lèves une main dans leur direction : “ Accio carte du trésor de l'Amaru. ” ... Mais rien ne se passe. Tu pousses une exclamation rageuse et te mets à fouiller dans les parchemins. Il doit bien être quelque part... Toutes ces cartes n'évoquent strictement rien pour toi et tu commences à perdre espoir. Une explosion derrière toi te force à abandonner ta quête. Par dépit, tu décides de te saisir d'une magnifique statuette aux grandes oreilles façonnée dans de l'or massif. Mais à peine le métal entre-t-il en contacte avec ta peau, que tu lâches l'artéfact en hurlant. Il est brûlant ! “ Fuck that! ” Tu décides de ne plus perdre de temps et te précipites vers la sortie de la pièce. A la porte, tu retrouves l'un des molosses de Carmela. Tu n'es plus d'humeur à parlementer, si bien que de rage, tu le projettes en arrière grâce à ta maîtrise de la magie sans baguette. Une main invisible vient serrer le cou du pirate, plaqué au mur. “ Viens avec moi. Si tu m'aides à trouver l'Amaru, je ferai de toi un homme riche. ” L'homme esquisse un sourire repoussant. “ Chupame la polla, parvient-il a articuler. ” Une nouvelle fois, tu ne parviens pas à comprendre la teneur de ses propos mais son air de contentement suffit à t'en donner une idée. Un éclair vert se reflète dans les nombreux trésors accumulés par le Serpiente.

Tu retrouves la pièce principale. A l'intérieur, tu constates qu'une bonne partie de ton propre équipage a déjà levé les voiles, et que les sbires de Carmela ne sont plus qu'une petite poignée encore à se battre avec les policiers. Bien sûr, aucune trace de la sorcière. Tu t'élances alors, profitant de l'agitation, mais les policiers te repèrent bientôt. Déjà quelques sorts fusent dans ta direction, et si tu en dévies quelques uns, en lances quelques autres, tu ne sortiras pas d'ici indemne, tu le sais pertinemment.

En résumé:

Spoiler:

Sans réelle surprise, Carmela refuse l’échange. Catégorique, elle les invite à partir avant de concentrer son attention sur Bernardo. Autrefois, Lazlo aurait sûrement fait un pas en avant pour faire la fouine, mais finalement, il reste en retrait, acceptant de ne pas avoir toutes les informations. Bien décidé à partir, il s’avance en direction de la sortie, avant de se figer mécaniquement quand la porte explose sans prévenir en mille morceaux. Shit. Par réflexe, il se jette sous la table la plus proche de lui, sous laquelle se trouve déjà un sorcier latino. Théoriquement, ils ne sont pas amis. Peut-être même ennemis, mais comme on dit, les grands esprits se rencontrent.

« Me llamo Lazlo. » Être amical dans une situation pareille n’a pas beaucoup de sens, mais visiblement cela ne surprend pas le jeune homme qui lui offre en retour une poignée de main amicale. « Guzman. » Cachés sous la table, ils n’ont pas fière allure, mais au moins, ils évitent les sorts qui partent dans tous les sens. Silencieusement, ils observent les jambes des autres sorciers s’activer, avant de se faire surprendre par l’un des policiers.

Sous la surprise, Lazlo lève les mains vers le ciel, comme le ferait un parfait innocent. Son compère de galère prend la parole en pointant du doigt l’opposé du bar. « Carmela ahi ! » Bien que son espagnol ne soit pas fameux, le revenant comprend l’intention et répète la même chose. « Carmela ahi ! » Grâce à l’idée de l’autre sorcier, le policier les laisse tranquille, sûrement convaincu que deux lâches cachés sous une table ne valent pas grand-chose dans cette descente.

Pour autant, la chance ne leur sourira pas deux fois et il est clairement temps de partir. Lazlo n’étant plus capable de lancer des sorts, il compte fermement sur l’autre pour l’aider à sortir d’ici en un seul morceau. La mort, il a déjà donné, hors de question de re-signer. « Me y tu, équipe. Amigo. » Pour se faire comprendre il agite ses doigts avant de sortir un gallion de sa poche. « Si on sort vivant, tu peux rejoindre l’équipage et gagner beaucoup d’argent. ORO. » Il articule fortement chacun de ses mots anglais, afin de se faire comprendre au mieux. « Amigo, je parle anglais. » Quelle chance aujourd’hui !

Sans prévenir, Guzman lui attrape l’épaule et l’extirpe hors de la cachette. Lazlo se laisse porter sans rechigner, ravi d’avoir trouver un garde du corps. Le sorcier lance des sorts vers des poursuivants et en quelques secondes, ils se retrouvent dehors, à la lumière naturelle. « Là-bas ! » Lazlo n’a pas beaucoup de qualités, mais il sait retrouver son chemin, jusqu’à sa chère et tendre cuisine. Voilà une mission rondement bien menée, du moins suffisamment pour ne pas retourner de l’autre côté du voile.

En résumé:

Bernie était pourtant habitué à devoir converser avec des têtes dures, mais là, il a le sentiment que la tension monte en flèche et que la situation pourrait dégénérer à tout moment (et peut-être un peu en partie de sa faute, se dit-il, à force de faire le messager pour les deux impatientes capitaines). Il entend dans un coin la remarque de Billy et manque de louper une réplique d’Anthea en essayant de comprendre ce que le vampire voulait dire par là. Puis, c’est Carmela qui manque de lui faire avoir une crise cardiaque lorsqu’elle s’adresse finalement à lui: "Tu me rappelles quelqu'un. Tu ne serais pas le fils de Rico ?" Bernie bat des paupières fébrilement, un sourire angoissé plaqué sur sa figure: "Eh— euh, oui, enfin, je ne l’ai pas vraiment connu, parce qu’en fait—" Il était parti pour se lancer dans des explications bafouillantes lorsque la police déboule dans l’établissement. Bernie aurait pu être soulagé que cette intervention ne le coupe dans son embarras, mais c’est sans compter la tempête qui agitent les brigands qui se mettent à courir dans tous les sens.

Il cherche promptement Billy dans la foule, mais très vite se raccroche aux cris des pirates, dont l’espagnol affolé enjoint à qui veut bien l’entendre de passer par derrière pour sortir du bar. Ni une, ni deux, Bernie se lance et s’engouffre, emporté par un flot de gens en fuite, dans la pièce où avait disparu le loup-garou muni de son collier de non-détection d’hybride. En fait, Bernie se le prend même en pleine poire, alors qu’il entrait dans l’arrière-salle, alors que le loup, lui, en sortait, armé jusqu’aux dents, pour essayer d’en découdre avec les forces de l’ordre, histoire de couvrir leur capitaine. C’est donc par accident que Bernie s’est agrippé à lui, lui arrachant au passage, son précieux pendentif qu’il garde dans son poing serré, tandis qu’il tape le sprint de sa vie vers la sortie, sa malchance faisant des genre de malheureux miracles, puisque les croche-pieds qu’on lui fait par mégarde lui font éviter là des sortilèges, là une chaise balancée dans son dos bloque une lame lancée à l’aveugle.

Bernie finit par s’échapper du bar, en passant par les toilettes, sans manquer de se mouiller les pieds dans une cuvette, et de s’écharper les mains contre le bois vermoulu des fenêtres. Il espère très fort que Billy a pu s’en sortir, mais se dit qu’il n’y a pas de raison que ça ne soit pas le cas, si lui y était parvenu. Ce n’est qu’une fois à l’air libre qu’il se faufile jusqu’au navire, après avoir nonchalamment passé le collier autour de son cou, venu rejoindre son porte-malheur qui lui avait certainement sauvé la peau.

Spoiler:

tw: vulgarité, gore un peu, sang, violence, vmvc

Rico mentionné fait papillonner les yeux de Billy. Le vampire glisse un œil à Bernie quand celui-ci commence à développer, se sentant bizarrement concerné par l’émotion que ça pourrait provoquer chez le sorcier, puis tourne la tête comme un peu tout le monde quand les portes du pub explosent à l’arrivée des flics.

C’est le chaos immédiat, d’autant plus que la magie reprend ses aises dans la zone et qu’une multitude de sortilèges fuse dans tous les sens. Billy perd immédiatement de vue Bernardo et ne peut pas compter sur ses sens (complétement parasités par ledit chaos) pour le retrouver. Il dégaine alors ses sabres et se fend (littéralement) un chemin à travers foule - parfois en déviant des attaques, parfois en déviant des obstacles à forme humaine - pour traverser plus vite le périmètre.

Billy ne prête aucune attention aux ordres éructés par la capitaine de l’Athéna et se retrouve bientôt isolé du reste de l’équipage. "BERNIE ?!" Le vampire gueule à tue-tête pour couvrir le brouhaha mais tout ce qu’il récolte de ses appels éparpillés c’est l’attention d’autres brigands et, ultimement, des lycanthropes sortis de leur tanière. "Hé bah il s’est perdu l’suceur ?!**" Billy pirouette sur lui-même, couvert de sang (celui des autres), et plonge ses yeux gorgés d’adrénaline dans ceux plus étroits d’un des lycanthropes. "Ouais, nan, désolé les gars mais j’ai pas l’temps là", répond-t-il, presque trop sincèrement pour rendre honneur à sa race et le dégoût qu’elle voue aux loups. Billy esquive au passage un sortilège en se baissant in extremis (le sorcier derrière lui se le prend de plein fouet) et quand il se redresse il se désintéresse déjà de ses opposants à crocs. Qui le prennent assez mal. "Putain j’vais lui arracher ses canines !!**" Un premier s’élance, lui saute au cou mais le vampire n’est pas si distrait qu’il le laisse croire, bouge d’un pas de côté et enfonce d’un geste puissant une lame dans le crâne. "BERNIE ?!", aboie-t-il une nouvelle fois, alors que sa botte se lève et repousse le corps du lycanthrope pour que sa tête quitte la lame (petit chuintement bien gore).

Bernie ne dépond toujours pas. Billy commence à paniquer, à toupiller dans tous les sens dans l’espoir de le voir quelque part ; il voit Mite passer non loin de là pour quitter l’établissement et s’en trouve quand même rassuré, mais pas de Bernie en vue. Les deux lycanthropes saisissent l’opportunité pour se ruer sur lui et le combat devient plus laborieux, d’autant plus inégal que l’un des deux fait usage de magie tandis que l’autre attaque avec des assauts physiques. Billy se prend des coups, des sortilèges, il encaisse en continuant de balancer quand il le peut des regards circulaires et, enfin, finit par voir la silhouette de Bernardo s’éclipser en direction des chiottes (malin, Billy a senti un filet d'air s'en réchapper quand il analysait le lieu, et donc il suppose qu'au moins une fenêtre s'y trouve). La perspective de savoir Bernie sauf et éloigné de la mêlée ramène Billy à un état plus combatif (lk hystérique). Ses sabres valsent plus rapidement, les impacts sont plus précis et les deux lycanthropes tombent à leur tour. Le vampire, notamment blessé à l’abdomen, ahane sur leurs cadavres. Il les fouille rapidement, appâté par leurs bijoux et artefacts qu’ils affichent ostensiblement, récupère une grosse chevalière à tête d’hydre et une amulette et se relève non sans peine, titubant au milieu de la foule.

Arlo (toujours en vie !) passe à côté de lui et Billy en profite pour le choper par le colbac et le ramener vers lui. "Arnaud mon pote ! - Hein ?!--euh c’est Arlo, mais, euh…!! - Ouais ouais O.K. ; elle est par où la sortie mon pote ? - Là-bas !!" Arlo lui pointe la sortie du doigt et derrière le rideau de sang (le sien) Billy opine. "Extra ! Merci mon pote !" Il le rejette relâche dans la mêlée et se barre dans cette direction sans un regard pour le pauvre moussaillon qui a ralenti dans sa chute quelques ennemis supplémentaires.

Billy croise ensuite Rowle à moins d’un mètre de la sortie, prise sous une salve de tirs. Il se joint à elle en déviant quelques sortilèges grâce à sa propre magie. "On devrait transplaner sur le navire, capitaine." Billy enroule une main au niveau de son coude, comptant bien s’incruster lors du transplanage - Billy n’est pas très en condition pour le faire lui-même et, quand bien même, il n’est pas sûr que le bridage de sa magie soit inactif hors territoire UK.

** : en espagnol dans le texte

tl;dr:

tw; meurtre (au cas où)

Les texte en italique sont en espagnol

Hayes était venu en observateur, car Anthea lui avait ordonné, ou demandé, dans les deux cas, il était préférable de ne pas dire non à la demoiselle, notamment pour ce genre de choses. Il choisissait de rester, un peu en retrait, préférant ne pas participer à la conversation tant qu’on ne l’y avait pas invité ou qu’il s’agissait de discuter d'un itinéraire ou tout autre sujet qui rentrait dans ses expertises. Une oreille à l’écoute de l’échange, son regard balayait les personnes qui entouraient leur interlocutrice et les lieux. Ce n’était pas son premier bar de marin, ni son premier port, encore moins avec les runes de protections, confirmant que l’importance que Silver et lui avait porté dans leur discussion au sujet des runes pour le tatouage dans sa nuque.

La tension qui montait ne le rendait pas particulièrement nerveux, c’était l’effet Anthea, ce qui rendait les choses toujours les choses intéressantes, néanmoins, un rapide échange de regard avec Billy (certainement le plus expérimenté dans la piraterie par son âge, 260 ans quand même) et il comprenait qu’ils devaient se tenir prêt. Ce n’est pas pour autant l’équipage de Carmela déclenchera les hostilités, non, courtoisie de la police de la région.

L’adrénaline qui traversait tout le corps d’Hayes, la table renversée sur le sol, dans un mouvement d’unisson, ils reculaient tous, le regard du navigateur pétillait, alors qu’il entendait Anthea lui ordonnait (Rodolphus et Zephira aussi) de capturer la capitaine. Le navigateur n’eut pas le temps de s’adresser à ses collègues, ces derniers s’élançaient à la poursuite de Carmela. L’esprit de compétition doute, un soupir las soulever son torse, alors qu’il s’apprêtait à s’élancer à son tour, quand il dut repousser de sa baguette un sort lancé dans sa direction, quelques policier tentant de l’encercler. D’un mouvement de baguette, il repoussait les sorciers en les envoyant de l’autre côté du bar, l’un d’eux dans sa chute, révélant une porte dérobé et le ticket de sortie pour Hayes.

Traversant le couloir creusé, Hayes finissait par atteindre la sortie, apercevant Carmela, s’engouffrer dans une des ruelles de la ville, il savait qu’il n’avait l’avantage en terrain inconnu, mais avec un peu de chance, il pourrait la rattraper. Prêt à se lancer à sa poursuite, il se heurtait de plein fouet à l’un des membres de son équipage, « Et où vas-tu joli garçon ? » Hayes n’avait pas le temps de répondre à la remarque (ou compliment), dégainant son arme, le pistolet se déclenchant presque aussitôt. L’homme laissait échapper un grognement de surprise, avant de s’écraser sur l’épaule du mangemort. « Désolé. » Pas vraiment, mais il n’avait pas plus de temps pour s’attarder alors que le corps tombait sur le sol.

Carmela avait profité pour filer, le pirate se dirigeait vers la ruelle où il l’avait vu disparaître, pour constater que s’élancer à sa poursuite était peine perdue. Ce n’était pas fini pour autant, ils devaient à présent quitter la ville, avec ou sans cartes. Ils ne pouvaient pas rester ici avec les autorités présente, Carmela qui les tenait pour responsable et c’était mieux si le navigateur été à bord du navire afin qu’ils puissent prendre de l’avance. Revenant sur ses pas un instant, il fouillait le corps de sa victime, pour y déceler à sa ceinture ce qui ressemblait à un astrolabe de poche. C’était mieux que rien, Hayes l’accrochant à son ceinturon, avant de disparaître pour réapparaître sur le pont du navire. Rodolphus était déjà là, sans surpris, et un Pop marquait le retour d’une Anthea et Billy amochés.

« Est-ce que l’un d’entre vous aurait récupéré une carte à tout hasard ? » Demandait-il, alors qu’il ressortait son pistolet, pour le recharger, Rodolphus la brandissait triomphalement. Hayes esquissait un léger sourire, ça facilitera leur avancée.

Résumé:

Le retour à bord de l'Athena a été plus mouvementé que prévu. Un sortilège de confusion reçu lors de l'affrontement te fait transplaner sur le mât, et te voilà les pieds dans le vide, à peine retenue par ta chemise accrochée à la structure en bois, l'hybride toujours cramponné à ton coude. Heureusement, tes hommes ont été choisis avec soin et tu n'as pas besoin de les menacer du bout de ta baguette pour qu'ils s'activent. Ton premier instinct est d'ailleurs de te débarrasser du hound mais la confusion te pousse à t'agripper plus fort à lui, comme si tu ne voulais pas qu'il tombe.

Bien assez vite cependant, Jamie, qui a l'habitude de grimper comme un singe sur le gréement du navire, vient vous décrocher d'un coup de baguette, et vous redescendez sur le pont avec la légèreté d'une plume. “ Carmela... courir... hybride- ” Tu entends des mots sortir de ta bouche sans qu'il n'aient rien à voir avec les pensées formulées dans ton esprit et la frustration se peint sur ton visage. Tu croises quelques regards dubitatifs avant que la chirurgienne de bord ne t'invite à la suivre dans ses quartiers, et tu t'éclipses avec une frustration grandissante.

Alors que tu passes près de Zephira, tu lui jettes un regard noir. Cette escale à Pucallpa est un échec, et c'est entièrement de sa faute.

___

Échec relatif finalement puisque tu apprends plus tard que tes hommes ont mis la main sur la carte - tu savais que tu pouvais compter sur Rodolphus - et quelques babioles diverses dont l'intérêt t'échappe encore à ce jour. Le revenant a même ramené un des hommes de main de Carmela. Tu ne lui fais pas confiance, en particulier s'il s'entend bien avec Michalski, mais tu comptes bien lui faire cracher quelques informations quand... quand, eh bien, quand tu ne seras plus en train de cracher n'importe quoi toi-même. Depuis votre départ de Los Pollos, tu sens toujours les séquelles du sortilège de confusion - il devait être très puissant, ou alors ta chirurgienne très incompétente - si bien que tu t'es isolée dans tes quartiers et que tu évites le plus possible les sorties en public.

Depuis un jour, cela dit, tu as refait surface comme si de rien était, et même si tu continues d'avoir des réactions qui te surprennent toi-même, tu fais comprendre à ton équipage que, quoi qu'il se passe, ils l'ont bien mérité.

Tu passes le reste de la journée à discuter avec Jamie, Rodolphus, Hayes et deux autres matelots que tu ne détestes pas, et tu partages le repas avec le reste de l'équipage - c'est à peu près le seul moment que tu n'as jamais manqué depuis que vous avez largué les amarres. Puis, après la nuit tombée depuis quelques heures, tu t'éclipses dans ta cabine et enlèves tout l'attirail de capitaine de navire que tu te trimballes chaque jour, pour ne rester qu'en chemise. Assise dans l'un des fauteuils meublant tes appartements, tu regardes distraitement par delà les hublots - il n'y a que la nuit noire qui unit la mer et le ciel - avant de te replonger dans un vieux grimoire conseillé par Hayes. Tu espères qu'il parviendra à trouver le bon chemin. Le danger te manque.

___

RAAAAAAHHH !!!

Tu t'étais assoupie. Rapidement réveillée par un rugissement semblant venir du pont du navire, tu tentes de te relever mais le sortilège de confusion te fait perdre l'équilibre. Tu te redresses finalement et saisis ta baguette avant de sortir à la hâte de ta cabine et de rejoindre le pont, où s'amasse déjà la majorité de l'équipage.

Devant vous se dresse un immense dragon, absolument superbe, ses crocs luisant de venin et son regard meurtrier réveillant en toi une excitation familière. Sur son dos se tient une créature ténébreuse, véritable cavalier de l'Apocalypse qui s'adresse bientôt à vous : “ Qui vient déranger l'Amaru et ses terres ? ” Tu sens ton cœur battre plus vite. Vous l'avez trouvé. “ Qui ose vaquer sur son fleuve ? Qui rêve de son trésor ? ” Tu croises le regard du cavalier. Il ne te laisse pas indifférente. “ Qui connait son histoire ? ” La scène est terrifiante et magnifique. Presque inconsciemment, tu fais deux pas en avant. “ Moi. ”

Toujours hypnotisée par les deux créatures, tu mets quelques secondes à poursuivre. “ Je m'appelle Anthea Rowle et je suis Capitaine. Nous sommes envoyés par le Seigneur des Ténèbres. ” Tu dis ça avec une certaine fierté, même si pour l'heure, le cavalier a tout pour devenir ton nouveau seigneur des ténèbres. “ Et toi, qui es-tu ? Toi qui oses monter à bord de mon navire ? ”

En résumé: