cw: nudité, propos explicites, consommation d’alcool, violences physiques (mention)

"Got some bad news, I needed some fresh air… and booze. Oh shit, sorry." Göran émet un léger grognement désinvolte pour dire combien le sort de son frusque lui est égal. "So yeah, you can say I was out to do some shady stuff…" Il refuse la clope qui lui est tendue d’une torsion vocale tout aussi molle. Göran n’a jamais aimé fumer et il plisse d’ailleurs un peu du nez depuis que Corban s’est allumé sa tige ; c’est la deuxième personne, après Dio, qui se permet d’empuantir comme ça sa tanière (la deuxième personne, après Dio, qu’il laisse donc faire). "I see…" Göran ne creusera pas la question. De toute évidence, Corban veut éviter d’en parler et s’il est un défaut qu’on ne peut pas reprocher au colosse c’est l’indiscrétion.

"Talking about booze… Have you been a good citizen, old man?" Les yeux bleus, égarés un instant contre la cicatrice laissée sur le mollet de Corban, remontent lentement jusqu’aux billes noires qui se mettent à scanner la zone. Ses réflexes de criminel le font se tendre et dresser une liste mentale de tout les trucs illégaux entassés sous ce toit, et sur lesquels le chef de la VB pourrait en effet tomber. Autant vous dire qu’il est bon pour Azkaban. "Umr… don’t--" La baguette se lève. Le pouce du suédois s’enfonce dans le mollet de Corban. "Accio firewhisky!" La gnôle arrive en deux temps, tout comme le corps de Göran se relâche en deux temps (le pouce d’abord, les épaules ensuite). "Oh, interesting…" La vision du Mangemort piquant du nez dans son casse-patte lui arrache un ricanement. Il secoue la tête. "That’s new; international contraband, I should put you in the hole for a week for that… - You definitively should. - I mean, the other one… - Skit, you never miss a trick…" Le dépit mêlé d’embarras diminue soudain les gros airs patibulaires de Göran. L’échange le gêne moins parce qu’ils sont à poil et qu’ils viennent de baiser que parce qu’il est en train de badiner le cul à l’air avec un représentant des forces de l’ordre (the punisher, rien de moins). Le voir s’étouffer sur la gnôle de contrebande a donc quelque chose d’extrêmement satisfaisant. "Oh fuck me! What the hell is that??" Le rire que pousse enfin Göran fait trembler les vitres des lucarnes. "Attempted murder on an officer of the law: two weeks! - You’re a pussy, give it to me." Il se plie un peu en avant pour récupérer son bien des mains de Corban. Le Poison d’Or (gnôle de la Sumatra sorcière) pourrait vraiment finir par le buter. Il lui a personnellement fallu dix ans et le sacrifice de son foie pour s’y faire.

"By the way, how come you noticed I was gone? I’m pretty sure my brigade didn’t realize shit until they asked for a raise and there was no one to tell them to fuck off!" La flasque se baisse d’un coup. Göran a la tête qui tourne et sent ses organes flotter dans des feux à peu près infernaux, mais ce n’est pas tellement ça qui l’a empêché de continuer sa dégustation. Il jette un regard concerné à Corban. Sa main vient essuyer d’un revers les quelques gouttes qui perlent tandis qu’il interroge en silence le rire moite de son ami. "That’s so sweet of you to notice, despite all the things you have on your plate already. - That's what friends do. They notice." Göran s’enfile une nouvelle rasade pour effacer les souvenirs de Tula, Iggy, Dio et toutes ses autres raclures maltaises qui l’ont pourtant lui aussi relégué aux oubliettes. Il se sent soudain très proche de Corban, plus proche encore que quand il était en lui. Autre rasade. Cette fois pour noyer les grésillements de libido que le pied de Corban réveille en s’attardant là où il s’attarde.

"I know you’re confused Göran, and I can’t help you at the moment… Except for, you know, thiskind of help." La main libre vient choper l’arpion joueur. "Stop it…" Sa voix est lourde et grasse. Il est agacé comme on s’agace pour la forme. Ses doigts épais sont pourtant chauds et restent sur le pied comme des lianes piégeuses. "But you need to tell me when you— when you feel like it could happen again. We need to keep track of whatever is happening; you’ve been on your own— that thing has been crawling its way free for too long." Göran ne sait pas quoi répondre. Il ne sait pas non plus qui lui parle : Corban ou le chef de la VB. Si c’est une requête ou un exigence. S’il peut se reposer sur lui ou s’il se couvre d’illusions. Il récupère la bouteille de firewhisky qu’il lui tend, termine la flasque en serrant les chicots, l’abandonne par terre, et enchaîne avec l’alcool plus local. Une crampe s’est mise à tirer sur ses trapèzes. Elle vient du bras gauche. "You guessed it yourself; I know him… or whatever’s left of him. You don’t want him to take control of you ever again! He’s not a good guy, Göran. And I’m the one telling you this, me, the man who’s making a career in arresting and terrorizing people. This son of a bitch is dangerous." Göran est secoué d’un spasme qui manque le faire s’étouffer. Un revif de stress qui remonte avec lui des flashs visuels et auditifs de la possession survenue quelques heures plus tôt. "You know when I say: who punish the punisher? Well, Amycus did, a long time ago." La pression de la main sur le pied s’accentue. "And I won’t let that happen again, and most of all, I won’t let that happen to you."

Les paupières de Göran, alourdies par l’ivresse qui s’installe, papillonnent bêtement. Il a laissé le cul de la bouteille en appui sur son bide, la main pourrie tenant le goulot, le liquide ambré tremblant doucement sur la respiration calme qui gît en dessous. Il regarde Corban avec une certaine confusion. Ne sachant pas quoi foutre d’une loyauté qu’il n’a de toute façon pas demandée en échange de la sienne. Elle fait naître un peu d’espoir là où il n’y en avait plus. Un peu de chaleur là où régnait l’abandon. Göran déplace le pied de Corban et force par la même occasion le dénouement de leurs membres. Il se retrouve dans sa position initiale, assis sur le canapé, les avant-bras en appui sur ses cuisses, courbé en avant. La bouteille de firewisky pendouille en bout de doigts. "Don't worry about me, Corban." Ses yeux usés glissent sur la silhouette nue du Mangemort. Il n’y a pas d’opposition dans son fort accent. Il est même reconnaissant, comme s’il exprimait pour la première fois et à voix haute sa gratitude. Pour autant dense, chargée de résidus d’autorité, elle a le poids d’un ordre. Le regard survole les ecchymoses sur le visage de Corban. Revient enfin se perdre dans le goulot ouvert de la bouteille. "That son of a bitch, as you call him, is more of a danger to you than to me."

Il est traversé d’un nouveau spasme, invisible à l’œil nu si ce n’est pour le frisson qui soulève certains de ses poils de nuque. Une longue gorgée d’alcool fait passer le goût de fer qui lui vient en bouche. Dans cette salle d’interrogatoire, il s’est senti capable de tuer Corban. Lui. L’autre. Eux. Ensemble. S’il a pu intervenir c’est uniquement parce que la possession n’était pas assez forte, parce qu’il lui restait une certaine marge de manœuvre. Sans pouvoir s’expliquer comment, il sait que cette marge de manœuvre va aller en diminuant. Peut-être même en disparaissant complétement. "But yeh…" Il opine dans le vide. "Yeh, I’ll tell you." Le firewisky luit chaleureusement dans la pénombre de sa tanière. Il se perd dans sa contemplation, cuit par ses vapeurs et celles du Poison d’Or. Göran arrive mieux à mentir quand il est bourré. "I’m sorry, you know… for what happened to you…" Il se sent de préciser, "when you were young", avant de lever le coude pour siffler sa bouteille. Tout commence gentiment à tourner autour de lui.

Comme une pâle redite, il s’affale en arrière, dans le canapé qui l’absorbe à nouveau. "No kid should go through this." Amycus. Yaxley père. Göran se demande sans passion ni cœur quelles autres mains se sont acharnées sur Corban. "Fucking world", qu’il complète, comme n’importe quel ivrogne parachève son analyse existentielle après un bilan complet et surtout très approximatif de tout ce qui va mal. A cela près que Göran ne se considère pas de ce monde. Une part de lui est restée dans ses montagnes. Lui aussi hante d’une certaine façon cette piaule, cette ville, et ce pays. Il tourne sa gueule vers Corban, sans que l’occiput ne quitte le dossier du canapé. Il a l’impression que sa tête pèse un troll mort. "Hey", malgré l’ivresse et la fatigue qui s’allongent sur lui, les petits yeux noirs qu’il se met à fixer se détachent très distinctement du reste, "stop worrying about the others and start worrying about yourself." Il grimace. "I mean--" Göran cherche ses mots. Une part de lui est restée dans ses montagnes et continue de parler l’idiome des glaciers. "I mean take care of yourself. Yes?"

Corban attend de voir si Göran est seulement capable de boire le contenu de la dangereuse flasque qu’il lui prend des mains. Le colosse en avale bruyamment quelques gorgées sans broncher d’un poil. "What the hell are you made of…" murmure-t-il. Well, pas de la même matière que lui apparemment. Corban palpe d’ailleurs du bout des doigts la morsure dans son cou, et le moindre contact réveille la sensibilité douloureuse de la marque imprimée et creusée dans sa gorge. "You fucking animal…" maugrée-t-il en rougissant un peu, ravalant la douleur en plantant la cigarette refusée par Göran dans sa bouche.

Göran se rassoit sur le côté et Corban ramasse ses jambes contre lui, se redresse un peu, le dos appuyé contre le bras du canapé. "Don't worry about me, Corban." Corban hausse les épaules, l’air badin, signifiant que c’était un peu trop tard pour ça. "That son of a bitch, as you call him, is more of a danger to you than to me." Corban laisse échapper un ricanement grossier qui traîne et se finit en soupir sonore: "Oh, you know, I was used to it; I survived that bastard and even outlived him, so…" Il sait qu’il se voile la face, puisqu’il ignore si Amycus n’aurait pas fini par le tuer, avec le temps. Dans leur adolescence, parfois, il le menait aux portes de la mort, ou du moins, de la conscience; et avec de tels débuts, le final aurait pu être précipité si Amycus (ou du moins, half of it, lol) n’avait pas tiré sa révérence en premier.

Corban ne le lâche pas des yeux tant qu’il ne lui a pas promis: "But yeh… Yeh, I’ll tell you." Corban reprend sa respiration: "Atta boy." Il balance un bras sur l’appui du canapé pour se redresser correctement, gardant les jambes serrées autour du vêtement dans un relent de pudeur. "I’m sorry, you know… for what happened to you… when you were young." Corban se fige, une jambe au sol, l’autre pliée sous lui, dans un entre-deux mouvement inconfortable, répandant une douleur familière au bout de sa jambe. Ses sourcils se plissent et son nez se fronce, alors que son souffle expire un dernier et confus: "What do you mean?" avant de se couper.

"No kid should go through this. Fucking world." Corban ne le régale pas d’une remarque mesquine ou d’un trait d’esprit. Il reste désespérément silencieux, interdit, incapable de réagir face à cette compassion, puisqu’il ne réalise pas encore que jamais personne ne s’était ainsi excusé, et surtout pas les responsables; même Corban ne s’était pas excusé lui-même.
Les excuses de Göran s’engouffrent dans le trou noir qui lui creuse la poitrine, disparaissent, avalées par le vide. Why would you say this? Why you? Why you with Amycus inside of you would say this? It’s too late anyway.

That's what friends do.

Quand Göran tourne la tête, il peut voir Corban pour ce qu’il est vraiment: vain, vide, perdu. Corban s’est perdu quand il était petit et ne s’est jamais retrouvé, à défaut de quoi il a conservé l’immense vide dans lequel il avait disparu.
Qui sait, peut-être qu’un jour, il remonterait à la surface. Peut-être que quelque chose remonterait à la surface. N’importe quoi qui prouverait qu’il n’était pas vide et vain.

"Hey, stop worrying about the others and start worrying about yourself." Mais Corban n’a pas de lui-même; il s’est fait une raison, et c’est mieux ainsi, c’est moins douloureux.
Il a des fourmis dans sa jambe pliée.
"I mean— I mean take care of yourself. Yes?" Corban se met de nouveau en branle, ses yeux se rallument, son rictus moqueur se creuse un nid dans sa joue. Il extirpe son pied de sous lui et le pose lentement au sol, attendant qu’il se désengourdisse.
Corban pose la main sur la cuisse de Göran, débordant volontairement entre ses jambes. "You’re hot when you’re worried."
Puis il se marre un peu tristement, sa main se ravise sur sa jambe, s’aidant de son appui pour se relever. "Can I use the bathroom?" Il ramasse ses vêtements et disparaît dans la salle de bain miteuse. Quelques bruits de fatras, un grommellement suivi par un silence. De trop longues secondes plus tard, Corban tousse comme s’il s’étouffait sur quelque chose.

Il en ressort quelques minutes plus tard, recoiffé et rhabillé, son nez plus ou moins fixé magiquement et sa lèvre refermée, son allure malingre et nerveuse de nouveau domestiquée par la rigidité de sa tenue et ligotée par son harnais. "Here you go: as good as new." On pourrait croire que rien ne s’est passé entre eux, si ce n’est pour le bout des oreilles de Corban encore un peu rouge et la précaution qu’il met à se rassoir dans le canapé, ses bottes sous le bras. Si Göran a bougé du canapé, Corban le somme d’y revenir d’un geste de la main, levant sa jambe: "Imma need help for that."
En attendant que Göran s’exécute, Corban lisse les plis de sa chemise dans son pantalon. Une légère odeur rance s’échappe de ses mouvements appliqués. "What are you going to do, now?"

cw: mention explicite, alcool 

Göran regarde la main que pose Corban d’un air distrait. Ses yeux sont imbibés d’ivresse et d’une lassitude vieillotte, presque désuète. Il a cependant ce qu’il voulait. Le sexe l’a épuisé et sa tristesse s’est tassée dans le fond de son bide. "You’re hot when you’re worried." Le suédois rit grossièrement, trahissant l’état d’ébriété dans lequel il flotte. "Shut up Corban", grogne-t-il à la suite, levant derechef le coude sans bouger sa cuisse de là où elle se trouve. Corban n’a pas répondu. Peut-être qu’il a halluciné ses mots et qu’ils se sont perdus dans les vapeurs d’alcool qui remontent de temps en temps dans son gosier sous forme de rots à peine audibles. La bouteille se baisse. Il renifle. "Can I use the bathroom?" Göran se marre encore. Sa salle-de-bain, ou ce qui s’en rapproche le plus, risque d’effrayer Corban. Il la lui indique du cul de la bouteille, le bras lourd. Corban s’éloigne et s’y engouffre sans se plaindre, ce qui surprend un peu Göran qui laisse traîner son regard éméché de longues secondes encore contre la porte.

Il n’a pas conscience du moment où il s’endort. Ni même de quand il a fermé les yeux. Le temps s’est bizarrement étiré et il a l’impression d’avoir dormi des heures, voire des années, quand la toux de Corban le réveille enfin. Göran cligne des paupières et, parce qu’il voit maintenant le plafond, il réalise s’être avachi la tête en arrière. Il se redresse péniblement. Un bout de rêve dont il a déjà oublié la nature le suit dans son mouvement, traînant à sa suite comme une odeur familière. Il se relève en titubant et repose la bouteille d’alcool sur la table basse, se massant d’un geste machinal l’épaule sur laquelle le bras d’Amycus a été greffé. Ses doigts continuent tout aussi machinalement jusqu’à la chair morte et préservée par la magie vaudou, puis une douleur, fantomatique mais vive, le fait retirer sa main de l’avant-bras maudit. Göran reste un moment debout en plein milieu de la pièce, la tête baissée en direction du membre sur lequel il détaille une marque noire. Le tatouage en forme de crâne semble refaire surface de sous la peau et les dizaines d’autres tatouages que le suédois a fait graver post-greffe. L’étude du phénomène ne va pas plus loin que ça. Göran détache ses yeux et titube encore d’un pas lourd jusqu’à son futal qu’il enfile maladroitement. La nudité ne l’a jamais gêné, mais depuis qu’il croupit dans cette ville il se sent ironiquement empoissé par les mœurs de ses habitants.

"Here you go: as good as new." Göran finit, non sans peine, de reboutonner son futal, avant de lever les yeux vers la silhouette impeccable de Corban. "How the hell you do that…" Göran a évidemment son idée, mais ça reste quelque chose d’aussi prodigieux qu’agaçant pour un type comme lui qui ne fait jamais le moindre effort sur son apparence physique. Il se plie en avant, la pogne dans le vide, pour ramasser cette fois son maillot de corps. "Imma need help for that." Göran n’a pas encore passé son haut sur lui qu’il tourne la tête en direction de Corban, et de son geste presque autoritaire. Il soupire. Se passe son maillot de corps, revient et s’assoit dans un remous de ressorts et de tissus. "What are you going to do, now? - Sleep. A lot." Göran se saisit d’une première cheville avec aussi peu de délicatesse qu’il s’était saisit des chevilles de Corban lors de leur première chasse, quand il lui avait demandé de faire exactement la même chose. Göran a l’impression que c’était il y a tellement longtemps qu’une certaine nostalgie vient s’appliquer dans le reste de ses gestes. "You drained me." Les vieux yeux bleus grimpent momentanément en direction de ceux petits, noirs et vifs de Corban. Le chef de la VB a retrouvé de sa superbe. De son parfum aussi, sophistiqué et rancis. Göran le préférait nu, puant la sueur et le sexe.

La deuxième botte est remise avec un peu de précipitation. Leur différence de vie et de monde est soudain limpide, et leurs états et apparences respectifs ne fait qu’amplifier cette différence. "I know this guy… he might help me." Göran ne pensait pas dire ça un jour, ou en tout cas le penser puisqu’il n’en dit pas beaucoup : il va devoir contacter Bob. L’idée même de devoir demander un service à ce foutu rat le fait grimacer. Le souvenir de Tula, évidemment bouturé à celui de Bob, lui fait mal au bide où tout est descendu. Il repousse le pied botté de Corban. "Sorry but, the less you know…" Göran fait un geste de la main, vague et fuyant. Ses coudes prennent appui sur ses cuisses. La fatigue le terrasse. Il voit Corban derrière un voile opaque duquel seules ses dents blanches se distinguent à travers ténèbres. Son nez cassé, et le sang qui s’y est agglutiné, l’empêche de respirer, si bien qu’il avale maintenant ses bouffées d’air à même la bouche. Le parfum de Corban n’est que plus palpable. Toxique aussi pour sa langue, dont les papilles se tétanisent.

"Thank you for--" Göran n’arrive plus à mettre le doigt sur la liste de services que lui a rendus Corban. Son arrestation, son passage à la Brigade, la possession, l’angoisse et la baise presque fatidique qui a suivi se mélangent dans sa tête. Il remue une épaule lourde. "Thanks." Une tape tout aussi lourde s’écrase sur la cuisse de Corban. Légère pression des doigts sur la chair habillée. Göran se relève à nouveau, allant de son pas pesant en direction de sa piaule. "Tell your guy if he comes back here I'll kick his ass…", râle-t-il mollement, vacillant dangereusement jusqu’à se prendre l’encadrement de porte. Le heurt entre le suédois et la construction fait trembler les cloisons de mauvaise fabrication. Des mots de patois sont vomis entre babines. Il se reprend et jette un regard par-dessus épaule. "Same thing for you, Punisher." Sur ces derniers mots au ton mystérieux, le colosse disparaît dans sa piaule, où un bruit sourd de lattes usées précèdent le silence.