BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
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 (GÖRAN) to the beasts.

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Göran Falk
OPPORTUNIST
Göran Falk
Date d'inscription : 05/10/2021
Messages : 201
Crédit : self (av.), pynchon (cit.), fidji & jool (kdos noëls 2021/2022)
Âge : 59 piges.
Occupation : Prêteur sur gage dans l'Allée des Embrumes, à Londres.
Allégeance : Aux Black Hands, pour qui il œuvre au rang de Black Thumb.
Particularité : Le bras gauche d'un mort qu'il s'est fait greffer et l'esprit de ce mort qui le possède depuis janvier 2008. Fun (non) fact, c'est Amycus Carrow.
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t4738-goran-to-the-beasts
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MessageSujet: (GÖRAN) to the beasts.   (GÖRAN) to the beasts. EmptyJeu 7 Oct - 13:30
göran falk
Man suffers only because he takes seriously
what the gods made for fun.

 
.exe
âge » [mental] 10 fréquence de connexion » tous les deux jours comment t'as connu le forum ? » j'y étais y a quelques temps  DRAMAAAA  avatar » Mikael Persbrandt mon personnage est » [(GÖRAN) to the beasts. 2814398919] inventé  [] un PV [] un scénario [] un pré-lien [] tiré des livres.

NEW ORDER
nom prénom »
☞ Comme t’es un chieur né et que rien ne va jamais avec toi, les problèmes commencent dès qu’on t’appelle. Si dans tes terres natales on savait écraser la consonne au profit de la voyelle, ici, et comme à peu près partout ailleurs, on te donne du GÖRAN comme on t’appellerait Guy. Ça te les brisait doucement dans ta prime jeunesse mais t’as passé l’âge d’empoigner les guignols par le col pour leur articuler 'yöran' pouce et index serrés, littéralement à deux doigts d’être violent. Ton FALK leur parle déjà plus, aussi l’écorchent-ils moins. Heureusement, d’ailleurs, parce que s’il y a bien un truc sur lequel tu fais la fine bouche c’est sur tes origines claniques et par extension la fierté de tes ancêtres (des brutes sans cervelle dont t’es pas loin d’être le digne héritier, ceci expliquant cela).

surnom »
☞ Au début, c’était FALCON. Une idée de ton recruteur. Falk, Falcon. Facile à retenir. Facile à connecter. On s’emmerdait pas à savoir comment prononcer ton prénom de scandinave mal léché et on partait du principe qu’une recrue des Black Hands n’est rien ni personne tant qu’elle n’a pas fait ses preuves. T’as laissé pisser, davantage intéressé par les plans foireux et périlleux qu’on manigançait à la table des bandits maltais, que par la mnémotechnie merdique de tes nouveaux comparses. Puis y a eu Swallow, enfin SWALL parce qu’en plus d’être crétins tes camarades étaient fainéants. C’est parti d’une blague entre vous, comme quoi t’avais la grâce d’une hirondelle (franchement pas) et une capacité d’absorption (liquide) particulièrement ahurissante. C’est bêtement resté. Encore aujourd’hui, alors que le surnom est tombé dans l’oubli, tu te marres dans ta barbe en y repensant. Quelque peu nostalgique.

date de naissance »
☞ ??????
01 avril 1949.
(☼ aries ☽ taurus ↑ sagittarius)

origines & nationalité  »
☞ Concrètement, t’es SUÉDOIS. Mais quand on te demande d’où tu viens, ça manque pas, tu dis des montagnes. Sans plus. Parce que derrière ton franc sourire de mufle qui adore voir chez tes interlocuteurs là de l’incompréhension, là du dédain, se cache avec pudeur le mal du pays. Le mal des tiens, surtout, ceux-là qui ont crevé la gueule ouverte sur vos neiges éternelles. Après tout, et même si tes yeux ont jalousement conservé le reflet des glaciers qui t’ont vu naître, t’es plus vraiment de là-bas non plus : t’es d’un peu partout, d’un peu nulle part, et à ceux qui ne tolèrent pas les étrangers de ton genre, tu réserves soit ton majeur, soit tes bobards de soi-disant gallois. On y croit moyen, ça va sans dire, mais t’as le gabarit, lui, plutôt convainquant.

pureté du sang  »
MÊLÉ. À pas grand-chose d’autre que des Falk, d’ailleurs, exception faite de quelques rares assimilations extérieures bigarrant (par miracle) l’arbre généalogique. Ça ne vous a pas gardés d’une dégénérescence progressive de la santé physique et mentale (on y reviendra) mais il est une chose à noter. C’est que lesdits éléments extérieurs ont tous été des moldus. Du coup, c’est quand même un peu grâce à eux que t’es pas totalement con et que tu te portes plus ou moins (on y reviendra également) comme un charme .

métier »
☞ Si tant est qu’on puisse appeler ça un métier, t’accueilles dans ta boutique, et ce à pas d’heure, qui veut te refourguer ses breloques pour quelques Gallions. Ça, c’est pour la vitrine. Et les marioles du Gouvernement qui viennent de temps en temps renifler ton cul de PRÊTEUR SUR GAGE. Plus sérieusement, t’es le gars chez qui on se rend pour se débarrasser d’un truc un peu trop chiant, gênant ou illicite, en contrepartie de quoi les pièces s’alignent (80% du prix évalué par tes soins, c’est le deal). T’es regardant ni sur la marchandise, ni sur ses origines, ce qui fait de toi le marchand le plus commode de toute l’Allée des Embrumes. Celui qui possède le plus d’objets, aussi, un amas incommensurable de choses dont la partie visible n’est que le haut de l’iceberg. Tu gardes ce qui a de la valeur au chaud, soit verrouillé dans l’arrière-boutique par de la magie complexe soit tout simplement camouflé au milieu de tes merdes par un sortilège d’invisibilité. Ceux qui viennent au contraire t’acheter des articles savent en général où regarder. Et s’ils ne savent pas, c’est que tu ne leur fais pas confiance.

orientation & état civil  »
☞ Y a de ça très longtemps t’étais UNI non pas à une, mais à deux compagnes. T’étais si jeune que t’avais tout juste du poil sur le menton mais ça ne t’a pas empêché d’en conserver un souvenir aussi frais qu’impérissable. Inga et Petra étaient à peine plus âgées que toi et on attendait de cette union, comme avec n’importe quelle autre union du clan, qu’elle soit des plus prolifiques. Autrement dit que vous, jeune génération d’une horde sur le déclin, repeupliez ces rangs vidés par la maladie, d’abord, et les accidents, ensuite. Si t'as connu d’autres femmes dans ta longue vie de gouapeur, les vestiges de cette union, à tes yeux sacrée, t’ont toujours empêché d’envisager quoi que ce soit d’autre que des aventures éphémères. Du reste, t’as jamais pris la peine de remettre en question tes préférences, mais t'as la concupiscence suffisamment ronflante pour pas faire la fine bouche quand toutes sortes d'opportunités se présentent.

camp »
☞ Apolitique au possible, tu ne t’embarrasses ni d’opinions ni de convictions, un désintérêt symptomatique de ton éducation : de la même manière que vous négociiez autrefois avec le plus offrant, tu trafiques depuis avec tout ce qui peut t’être utile. Second trait symptomatique de cette même éducation, tu méprises l’individualité et penses collectif, un paradoxe qui t’a amené à préférer la vie en bande plutôt qu’en solitaire : t’as rejoint les rangs des BLACK HANDS parce que c’est ce qui s’est présenté à toi, mais t’aurais aussi bien pu convoler avec n’importe quelle autre fiancée. En revanche, et depuis que t’as donné ta parole, t'as la loyauté ferme et scellée à vie. Ça fait plus de vingt ans que t'es des leurs, t'as gravi tous les échelons jusqu'à être BLACK THUMB, d'abord sur l'île de Malte, où tu supervisais le trafic de créatures magiques, puis ici, à Londres, où t'as fini par intégrer, y a de ça trois ans, la branche du trafic d'objets magiques.

baguette »
☞ Bois d’épicéa, plutôt dur, une moustache de troll au cœur et d’environ 28 cm. C’est ta sixième, et probablement pas ta dernière.

patronus »
☞ T’as jamais appris à l’exécuter, ce qui est, en soi, d’une stupidité sans nom, mais t’as l’excuse de la vocation. Des créatures dangereuses et mortelles t’en as côtoyé toute ta vie, mais des maléfiques ? À part une ou deux amantes qui t’ont roulé dans la farine, tu vois pas. Depuis que t’es en Grande-Bretagne et que tu patauges dans le miasme général tu te dis que ça serait quand même pas mal utile de t’exercer sérieusement au sortilège, mais force est de constater que tu négliges l’exercice. Et, à moins qu’un Détraqueur vienne personnellement te rendre visite, t’es pas près d’être motivé.

épouvantard »
☞ Longtemps, il a eu la forme d’une grande silhouette blanche et éthérée, couverte en bas d’un rouge quasi noir, mais il s’illustre à présent sous les traits d’un BRAS GAUCHE, le tien, enfin le sien, enfin, bref : celui-là que t’as eu la bonne idée de te faire greffer, et que tu dois dorénavant surveiller comme on surveille son ennemi (plus proche, tu meurs).

particularité(s) »
[ DISCLAIMER : Göran se croit stérile à cause d’une malédiction qui aurait frappé les membres de son clan il y a de ça plusieurs générations, mais c’est une déficience parfaitement médicale, qui s’explique par la consanguinité évidente ayant régulé les unions dudit clan au fil des siècles : elle ne sera donc pas recensée ici]

☞ Tu dégustes le courroux d’un.e anonyme qui t’a MAUDIT en 2004, transformant ta vie en farce : toute créature, même pacifique, qui t’approche à moins de vingt (20) mètres est saisie d’une rage assassine dont tu deviens instantanément la cible. Pour ton plus grand plaisir, t’as pu constater que la malédiction affectait également les hybrides, quoi qu’à bien moindre mesure, puisqu’aucun d’eux ne peut plus te piffrer. Notons cependant qu’au plus l’hybridation est diluée dans le sang (quarts, descendants) au moins ils te détestent (formidable). Comme tu t’ennuyais un peu dans ce nouveau chapitre de ton existence, tu t’es senti obligé d’ajouter un supplément d’emmerdes : t’as remplacé ton bras gauche (perdu dans une sombre histoire de violences domestiques) par celui d’un cadavre. Il est un poil plus court, les doigts de sa main sont plus fins, et sa carnation est différente, mais c’est pas tellement le problème. Le problème, le vrai, c’est que l’énergie résiduelle de son propriétaire originel roupille encore dans les chairs de l’ARTEFACT VAUDOU, si bien qu’il s’anime de temps en temps tout seul, porté par une volonté propre. Les bons jours, il se contente de te faire des fuck, te foutre des tartes ou d’écrire des conneries (que tu ne sais de toute façon pas lire). Les mauvais, il sabote les sortilèges que tu lances (forcément en situation critique), ou essaie de t’étrangler dans ton sommeil. Pour autant, tu ne t'en es pas séparé : d'une, l'opération pourrait te tuer étant donné la magie qui a été convoquée (qui sait à quel point toi et la barbaque êtes liés), de deux, tu te préfères quand même avec une paire de bras. Même si celui-là est chiant et qu'il pue la mort les jours de pluie.

pensieve
( I. ) C’est ton petit drame à toi, loin de la folie des Hommes et de leurs grandeurs : tu ne seras jamais père. T’as hérité de ce mal qui rongeait les Falk bien avant que t’arrives au monde, et tu le vis comme ta première malédiction (c’est ce qu’ils disaient, les vieux du clan, que vous aviez le sang si poisseux qu’il en était devenu damné). Ça te dévore un peu moins le moral maintenant que t’as pris en âge et gagné en sagesse (relative) mais, fut un temps, t’avais le cœur si lourd et si plein de colère que c’en était douloureux de le sentir battre. Pas que t’aies une sensibilité particulière pour les gamins en général, d’ailleurs, vu qu’ils ne sont pas de toi ou de ta lignée, mais tu ne piges décidément pas comment, ici et là, on en arrive à renier sa descendance. Du coup, et forcément, t’as la prunelle noire et pleine de jugement quand t’entends des darons parler de leurs mioches en les qualifiant de "traîtres à leur sang". Des baffes se perdent.

( II. ) Que les hybrides ne puissent pas t’encadrer, à la rigueur, tu t’en cognes, la plupart sait quand même se tenir en ta présence, et au pire du pire, ça part en baston. Mais ceux chez qui du sang de harpie coule, clairement, tu ne veux pas les croiser. T’as bien assez de deux malédictions pour ne pas rajouter des petits extras au tarif (des fois que ta gueule absolument avenante ne leur revienne pas). Ton commerce n’est donc ni accessible, ni visible pour ces personnes-là qui auraient la merveilleuse idée de faire leurs emplettes du dimanche dans l’Allée des Embrumes. Un processus de sélection qui t’attire régulièrement la sympathie des citoyens concernés par le "problème hybride", comme si une crapule de ton genre en avait quelque chose à faire de l’identité de ses clients. L’argent n’a aucune race. Stricto sensu.  

( III. ) Des rumeurs à ton endroit, y en a un sacré paquet qui circulent dans le milieu, ça te donne même une aura de légende tellement elles ont le goût de l’insolite et la saveur du sensas : c’est que t’as eu mille vies et que t’es pas peu fier de les raconter quand la gnôle coule à flots et que la compagnie est bonne. T’en rajoutes souvent, et t’enrobes généralement, mais tes anecdotes sont aussi vraies que ta voix est rugissante quand tu les radotes. Sauf. Sauf pour cette histoire de bras qu’un Cornelongue roumain t’aurait arraché en pleine chasse, Cornelongue roumain que t’aurais soi-disant empaillé et envoyé au Département de contrôle et de régulation des créatures magiques pour "qu’ils s’en fassent un porte-manteau". Foutaises. C’est une pauvre Goule répondant au doux nom de Hirriett qui, emportée par une rage jugée inexplicable par ses maîtres, t’a démembré. Autant dire que depuis, t’esquives aussi bien les grosses bestioles que les familiers domestiques… et Hirriett, bel et bien empaillée dans ton arrière-boutique, te sert de mémo. Vu que t’as la mémoire courte.

( IV. ) Plutôt roublard en matière de business, tu fais montre d’une sincérité étonnante dès que tu glisses un orteil loin des pourparlers marchands. On te sait entier, en ça rustaud que ton franc parler dérange ou emmerde, voire exaspère, mais t’es pas taillé pour faire des crasses, encore moins trahir celui ou celle à qui t’as donné ta parole (phénomène rare, mais pas impossible). La perfidie n’est tellement pas gravée dans ton code génétique que t’en deviens crédule à certaines occasions, à la limite d’être abruti quand lesdites occasions se présentent sous les traits d’une femme. On pourrait croire qu’avec les années, et les déboires accumulés, t’as appris de tes erreurs, mais ça serait mal te connaître.

( V. ) On dirait, depuis que t’es à Londres et plus précisément claustré derrière ton comptoir de négociant douteux, que tu tires la tronche. T’es devenu taiseux et facilement irritable, autrement dit moyennement accueillant (dans le sens où on est tenté de faire demi-tour quand on te voit tapi dans la pénombre de ta boutique façon Nundu embusqué). Faut dire que la ville ne te réussit pas, elle t’encrasse et te plombe. Toi qui sillonnais les paysages sauvages réduis dorénavant ton périmètre d’exploration à celui intramuros : l’horreur. Il t’arrive néanmoins d’aller arpenter quelques fois les comtés plus au nord pour te dégourdir les jambes et l’esprit, non sans te frotter au passage avec des bestioles que ton charme ensorcelle (entendez horripile), retrouvant le temps d’un aller-retour ta vie d’antan. En rien comparable avec ton odyssée maltaise. M’enfin on fait ce qu’on peut, avec ce qu’on a.

( VI. ) T’as pas abandonné l’espoir de retrouver la pourriture qui t’a fichu cette malédiction sur le dos, et si, en temps normal, t’as pas la rancune facile, là, c’est une autre histoire : t’as une liste très précise et très imaginative des choses que tu comptes lui faire, à commencer par la buter. Même si t’as pas la moindre idée de qui ça peut être (et c’est là tout le problème). T’as trop caboté et frayé avec le monde pour te souvenir de tous les visages croisés et toutes les dignités froissées. Mais tu sais qu’il ou elle est encore en vie, sinon quoi tu serais déjà retourné à Malte, abandonnant avec plaisir ta minable vie londonienne.  

( VII. ) Impossible pour toi de lire ou d’écrire quoi que ce soit. Illettré jusqu’au bout des ongles, t’es un cliché vivant de bouseux qui n’a connu que la transmission orale pour toute éducation. Encore que le terme d’éducation soit inapproprié dans la société que t’as intégrée depuis quelques décades maintenant. Pour preuve ton manque cruel de savoir-vivre et tes lacunes magiques : qui ne sont pas tant des lacunes, d’ailleurs, sinon des principes, puisque tu n’utilises ton énergie que pour attaquer ou te défendre, à l’identique d’un chasseur-cueilleur qui n’utilise son silex que pour tailler ou blesser. Tu sais, en revanche, exécuter ton petit panel de sortilèges sans avoir à les formuler, apanage des culs-terreux de ton clan qui devaient, pour chasser le Troll et le Suédois à museau court, être d’une discrétion optimale dans le silence montagneux. La magie sans baguette était également une pratique courante parmi les tiens, pratique que tu n’as pas eu le temps d’apprendre auprès des aïeuls. T’as bien essayé de te former tout seul, mais sans succès. Tu fais un piètre élève. Surtout quand t’es ton propre professeur.

( VIII. ) On te prend pour un type qui n’a aucun humour et surtout aucun second degré et, si c’est pas totalement faux, c’est pas totalement vrai non plus. Le truc, c’est que l’anglais, c’est pas ta langue natale, d’ailleurs le suédois n’est même pas ta première langue, puisque vous causiez entre vous en same du nord. Alors forcément, les subtilités linguistiques qui font d’une bonne blague ce qu’elle est te passent régulièrement au-dessus de la fiole. Par exemple, pour ton surnom de Swallow, ils ont carrément dû te mimer ce qu’ils sous-entendaient (bon, t’avais pigé au bout de la deuxième fois, mais t’as pas résisté à l’envie de les voir se tortiller pour simuler un piaf suivi d’un ivrogne) (preuve, s’il en fallait, que tu sais te marrer).

( IX. ) Tu prends régulièrement le pouls de Malte en continuant de t’impliquer un peu dans les affaires de l'île, surtout quand elles sont délicates et qu’elles requièrent ton expertise, même si c’est plus tout à fait pareil. Ça a perdu en saveur, et surtout en intérêt. On te le fait plus ou moins comprendre depuis quelques temps : ceux-là dont t’as été le supérieur ou le mentor ont pris en grade et se sont émancipés de ton influence. Ça a commencé par des t’en fais pas, on gère, et ça a fini par des silences radio. T’essaies de te faire une raison, pas de nouvelles bonnes nouvelles et tout le tintouin, mais dans le fond, t'as l'orgueil blessé qu’on n'ait plus tout à fait besoin de toi là-bas. Tu t’y rendrais bien pour te rappeler à leur bon souvenir, et leur montrer que y a pas de quoi t’enterrer, mais c’est littéralement le pire endroit où tu pourrais te rendre : l’île entière te bondirait dessus.

( X. ) T’en as partout. Dans tous les sens. De toutes les sortes. Appeler ça des tatouages serait une insulte à la pratique : ça tient davantage du grimage que de l’art. Tu peux pas t’empêcher de te faire piquer les chairs pour y graver des noms d’amours et d’ennemis, des lignes barbares et informes, en couleur ou monochromes, pourvu que ça marque, pourvu que ça reste. T’emporteras ça dans ta tombe comme on emporte ses secrets, mais pour l’heure, tu rédiges ton histoire à même la peau et y jettes de temps en temps un œil amusé, voire ému pour certaines portions de carne. À ton bras gauche, par contre, t’adresses des regards moqueurs. C’est là-dessus que t’as encré tes tatouages les plus grotesques, d’aucuns ont même des traits enfantins, comme si t’essayais d’exorciser l’angoisse tacite que te flanque ce bout de charogne.


Dernière édition par Göran Falk le Mer 19 Jan - 18:17, édité 33 fois
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MessageSujet: Re: (GÖRAN) to the beasts.   (GÖRAN) to the beasts. EmptyJeu 7 Oct - 13:30
biographie
It was written i should be loyal to the nightmare of my choice

( TW : MALTRAITANCE D'ENFANT, CRUAUTE ANIMALE, MAL-ETRE, VIOLENCES PHYSIQUES )


(14 ans) 1963, quelque part dans le massif du Kebnekaise | L'énorme masse s'écrase dans la neige en soulevant dans sa chute un nuage de poudreuse. Le Troll, terrassé par l'adversaire, n'émet plus un seul bruit après avoir éructé pendant près d’une heure tant des insultes dans un patois abrutissant, que des cris de rage ulcérés. C’est toi, cet adversaire. Un gamin qui reprend péniblement sa respiration, le cul et les mains enfoncés dans la blanche, des plaies ouvertes à plusieurs endroits et une mine atterrée. C’est pas le premier Troll que tu vois, et même affrontes, mais d’habitude, tu ne fais qu’assister les adultes dans la tâche. Or, depuis peu, t’as rejoint leur rang : sans te considérer encore tout à fait de leur trempe, ils daignent t’accorder un peu de leur respect. Enfin, ça, c’est si tu réussis, comme quatre autres jeunes de ton âge (quatorze ans pile) le rite initiatique qu’il vous faut accomplir pour prouver votre valeur. Ce que tu viens a priori de faire. En tendant la nuque vers la carcasse, t’hasardes un œil en direction de la carotide encore tiède du Troll, louchant quasiment dessus tellement la fatigue te ponce les nerfs. Pas un battement. Pas un tressaillement. Le bestiau a l’air plutôt mort. Et t’es pas loin d’être aussi raide.

Trois jours. Il t’a fallu trois jours pour remonter sa piste jusqu’à cette foutue crête, trois jours à camper dans un froid tout aussi acéré, sans jamais pouvoir faire le moindre feu, ni tout à fait sommeiller. Reposant enfin tes muscles, tu te détends malgré le sang et le blizzard, puis tâtes de ta main gauche le sol neigeux sur lequel tu gis pour y chercher, quelque peu machinalement, ta baguette tombée lors du combat. Rien. Alors tu cherches plus activement. Toujours rien. Alors tu paniques. Parce que t’es épuisé, blessé, et à deux doigts de vriller. Pas qu’elle te soit précieuse (après tout, dans quelques temps, tu sauras t’en passer) mais il n’y a qu’avec elle que tu peux avertir les autres de ton accomplissement. Et surtout de ta position. Tu ne te vois pas rempiler pour trois autres jours à redescendre la montagne jusqu’au camp : tu vas crever. Tu vas crever comme tous ces autres gamins dont les aînés perpètrent la mémoire en chantant doucement leurs noms près du feu à la tombée de la nuit (de tous les risques que vous affrontez quotidiennement, vos coutumes d’arriérés sont probablement les plus meurtriers). Moment de panique. Tu t’es levé, toupillant sur toi-même, avant de fondre derechef, et cette fois à quatre pattes, dans la poudreuse, tâtant ici, et là, de manière désordonnée et brutale, l’hiver immortel qui pourrait te servir de tombe. Sous tes doigts, soudain, la solidité d’un bout de bois te fait souffler. T’essuies les larmes colériques qui se sont accumulées sur tes joues encore pouponnes, histoire de ne rien montrer de ton désarroi passager à ceux qui débarqueront, puis lèves la baguette en l’air. Un faisceau rouge en sort et traverse le crépuscule blafard plus haut encore que le sommet surplombant à l’ouest ta position.

Deux balais ne tardent pas à apparaître en contrebas, sur lesquels se juchent Magnus et Anja. Ils atterrissent sans grâce, enfin surtout Magnus, dont la carrure de buffle rivaliserait presque avec celle du Troll étalé. Leur attention se porte immédiatement sur la prise, d’ailleurs, puis, pendant que Magnus l’ausculte, Anja, matriarche immense et costaude, te cède un regard. Et t’annonce de but en blanc que t’as perdu. L’incompréhension se lit dans ton regard, puis dans tes gestes impétueux, quand tu te lèves pour leur faire face en rappelant la taille de ton Troll. Oui, mais, te dit Anja, Gustav, lui, en a attrapé un vivant. T’es bouche bée. Puis furieux. Magnus se marre de te voir dans ces états. Et puis plus du tout, quand il constate que tu ne te calmes pas. Il te dit de la fermer. D’arrêter de faire ton pleurnichard (par réflexe, tu t’assures d’un coup de manche que t’as vraiment lavé toutes les larmes sur tes joues). T’exploses de colère. Le tien est plus gros. Même les adultes en chassent rarement d’aussi énormes. Magnus t’en colle une belle et te renvoie au sol. Dans un même mouvement, Anja te lance une besace, manière de te faire comprendre que tu rentreras à pied, avec ces quelques vivres qu’on consent à te donner. Qu’est-ce que tu veux qu’on foute d’un cadavre de trois mètres, conclue-t-elle, tandis que Magnus range à peine son poing. Tu les vois repartir en retenant difficilement, et douloureusement, ces mêmes larmes qui veulent pourtant abonder. T’es tellement furieux que t’en oublies le froid. Mais la peur, elle, te tenaille tellement les entrailles que tu te relèves aussitôt et repars dans la direction opposée. Faut que tu bouges de là. Ou toi aussi tu vas y passer.

* * *

(18 ans) 1967, Sarek, camp méridional des Falk | Un frisson te parcourt l’échine au moment où l’Ancêtre prononce vos vœux. Cet air de déjà-vu raidit les traits de ton visage qui, au fil des ans, a gagné en maturité (et cicatrices variées). Derrière la silhouette de Petra, à qui tu tiens les mains, se dresse celle d’Inga, suffisamment loin pour ne pas déranger le rite, mais toutefois inclue dans le cercle des proches. Tu la regardes longtemps, comme si dans ton silence de circonstance, tu lui adressais ces mots tendres et secrets que t’as jamais pu (et su) lui dire. T’es presque plus désolé pour elle que pour toi qu’aucun enfant ne soit encore né de vos étreintes. C’est pas que tu perds espoir, mais tu connais la rengaine : les unions se font et les dieux les défont. Qui sait, dans quelques temps, peut-être que son ventre s’arrondira (c’est déjà arrivé, le genre de miracle qui fait tenir). Mais pour l’heure, et dans l’hypothèse où le problème ne viendrait pas de toi, il te faut prendre une seconde compagne. Encore à côté, à la droite d’Inga, ton père rive sur toi un regard de pierre. Lourd. Froid. Dur. Par orgueil, tu te grandis, te redressant, sinon à hauteur de ses espoirs, au moins à celle d’une certaine dignité. Reste que le poids de ses yeux, et de cette responsabilité qui t’est due, font trembler tes muscles. Une légère pression au niveau de tes paumes te ramène aux noces. Les mains de Petra se sont enroulées un peu plus fermement autour des tiennes, mais avec une douceur sans pareille. Vous échangez une œillade qui te calme. L’Ancêtre continue de baragouiner son accent guttural, puis vient verser du sang chaud de bête sur vos pognes entrelacées. Le liquide sirupeux coule partout sur vos chairs et finit sa course à même la terre. La première fois aussi, on avait versé une vasque de sang. Et, à voir le résultat peu probant, tu gages que c’était pas suffisant. D’un signe de tête, tu demandes à l’Ancêtre qu’il en rajoute une couche. Sans plus rien à verser, le vieux cogite vite-fait, puis ordonne qu’on amène une chèvre. Deux, tu dis. Et toute la foutue faune de Sarek s’il le faut.

* * *
Par ordre d'apparition :
Lewis - Öberg - Green - Thorborg

1975, Stockholm, Ministère de la Magie | Melker Öberg lève le nez de sa paperasse quand entrent dans son bureau du Ministère les deux anglais annoncés. Il leur trouve immédiatement un air engoncé et des allures malingres, cela même s’ils sont tirés à quatre épingles. De leur côté, Julius Green et Doug Lewis se jettent un regard circonspect quand ils voient que l’homme de loi est un titan blond sobrement habillé (il pourrait tout aussi bien être un employé de seconde zone). Dans le doute, Lewis prend la parole le premier.

« Monsieur Öberg, je présume ? - (dans un anglais limpide) Lui-même. C’est vous la Coopération Magique Internationale de Londres ? - (tiquant) Nous ne sommes pas une délégation officielle d’émissaires, si c’est ce que vous insinuez. Plutôt[...] - (le coupant avec agacement) Oui, oui, c’est nous. - Je vous en prie, prenez place. Si vous pouviez aller à l’essentiel, messieurs, j’ai un emploi du temps chargé. - Bien sûr. Mais avant toute chose, avez-vous reçu les détails que notre secrétariat vous a transmis il y a deux jours ? »

Öberg hausse les sourcils avec une certaine nonchalance et se met à farfouiller dans ses tiroirs impeccablement rangés. Il annone Coopération Magique, Coopération Magique, en même temps que ses doigts font glisser la multitude de dossiers. Comme il y en a (littéralement) trente kilomètres qui s’étendent à l’infini dans le tiroir sans fond, il finit par utiliser sa baguette. Trouve l’élément en question. Puis le consulte en survolant les pages.

« Ah, oui, cette histoire de Travers. J’ai pas bien compris. - Nous avons des raisons de croire que la Travers Households, une compagnie familiale d’aristocrates anglais, est en affaires avec des trafiquants de chez vous, les Falk. Ça vous parle ? - (s’arrachant à sa lecture) Les Falk ? Attendez deux petites minutes. »

Le suédois appelle une certaine Thorborg en beuglant vers la porte attenante à son bureau ministériel. Lewis en sursaute. Puis réarrange les plis de son manteau avec préciosité et gêne. Une femme aussi blonde qu’Öberg apparaît, accompagnée d’une plume magique. Green, qui se demande si tous les suédois sont des copies conformes, note toutefois la crasse sur les bottes de l’individu. Quelqu’un qui visite davantage le terrain que les bureaux, sans nul doute.

« (à l'adresse de Thorborg) Ils ont des infos sur les Falk. »

Instantanément, un cahier de notes apparaît sous la plume magique qui pointe en direction des deux anglais, comme impatiente d’écrire. Thorborg renifle bruyamment à l’évocation des Falk et croise les bras en fixant elle aussi Green et Lewis. Elle a l’air encore moins commode qu’à son arrivée. D'un signe de tête, Öberg encourage les deux anglais à poursuivre.  

« À dire vrai… nous espérions que vous ayez des informations sur les Travers. Ou plutôt des traces des échanges commerciaux qui auraient pu être faits entre eux et les Falk. - (dans un anglais plus tranché) Mais c’est qui ces Travers, pour que vous veniez jusqu’ici mendier des preuves ? - (outré) Nous ne mend[...] - Une grande famille de la noblesse anglaise. Qui, disons... a un certain passif avec le trafic d’êtres humains et d’elfes. Passif officieux, mais avéré. - (se moquant) Officieux mais avéré… Vous autres anglais... - Thorborg… - (se reprenant mollement) Ouais. Des gens charmants comme les aiment les Falk, quoi. Ça m’étonnerait en effet pas qu’ils soient en affaires. - (s’assurant que la plume continue d’écrire) Vous nous garantissez donc que les Travers, criminels notoires de Grande-Bretagne (...) - … officieusement, hein… - (...) ont des accointances dangereuses avec les Falk (...) - … non, justement, on n’en est pas sûrs… - (...) et nous soumettez l’idée de mettre au plus vite un terme à leurs activités illégales. - (pris de doute) Ah bon ? - Vous parlez des Travers, là ? - Des Falk, suivez un peu. - Mais on vous le redit, nous n'avons pas d'informations sur les Falk ! »

Un dossier presque aussi haut que la pile entassée dans le tiroir magique apparaît soudain sur le bureau d’Öberg, manquant de provoquer, pour la seconde fois, un arrêt cardiaque chez Lewis.

« Nous on en a. Deux cent quinze années d’informations et de preuves incriminantes. Mais on manque de moyens, voyez, ces vermines connaissent mieux les montagnes que le plus vieux des Géants, même nos Hit Wizards s’y cassent les dents. Par contre, si ça devient une affaire internationale,  notre Premier Ministre va être dans l'obligation de déployer les grands moyens. (à l’attention de Thorborg) Et ça m’a plutôt l’air d’être une affaire internationale, là. »
 
Thorborg acquiesce avec un sourire mauvais. Même la plume, après avoir accompli son devoir des plus bancals, opine vigoureusement, envoyant deux gouttes d’encre sur le visage d’un Lewis qui sature.

« Hum… si vous voulez. Et pour les Travers, du coup ? - On vous recontactera quand on aura de plus amples informations. Merci pour votre passage, messieurs. Thorborg va vous raccompagner. - … sérieusement ? »

* * *

(26 ans) 1975, massif de Kebnekaise, camp septentrional des Falk | Elle a beau prendre le temps de mâcher, de savourer le goût et de broyer la texture, Inga continue de grimacer comme si tu lui avais refilé à grignoter une langue de Boursouf. Non, vraiment, j’pige pas, qu’elle te dit, crachant le comestible au sol, non loin du cadavre de Suédois à museau court que vous êtes en train de dépecer (trop vieux pour être vendu à bon prix, vous avez décidé de l’abattre et de récupérer sa peau que vous tannerez et négocierez le double). Tu ricanes dans ta barbe en moquant son palais décidément trop fin. Moi j’aime bien, tu ripostes, tailladant aussi méticuleusement les chairs animales que tu concasses bruyamment ton chewing-gum. Inga lève les yeux au ciel, tirant d’un coup sec sur son carré de chairs préalablement écaillées. Où est-ce que t’as encore trouvé ça, elle soupire. Uyên, tu lâches, avant d’ajouter : le type qui boîte et t’appelle Ica (c’est un détail que tu t’es senti d’ajouter, moins pour lui rafraîchir la mémoire que pour lui asticoter les nerfs). Ça marche plutôt bien. Elle te lâche un regard noir que ton grand sourire d’idiot accueille avec régal. Ils ont vraiment des goûts de merde par chez lui, elle grogne, puis de reculer pour reprendre son souffle et s’essuyer la sueur qui perle à ses tempes (vos dragons ont la couenne dure). De ton côté, tu continues la tâche sans t’arrêter, utilisant tout ce que t’as de muscles pour t’occuper des parties les plus difficiles de la carcasse (c’est évidemment Inga qui te les a indiquées, car il faut bien un cerveau au muscles). D’un haussement d’épaule, tu lui expliques que la pâte bizarroïde que tu mâches ne vient pas vraiment du vietnamien, mais des moldus américains. Longue histoire, t’abrèges (surtout parce que tu l’as écouté d’une oreille distraite, le Uyên), mais apparemment ils en graillent à pas d’heure. Et d’avaler ton chewing-gum, illustrant séance tenante la manière dont (tu crois que) ça se consomme. Inga se marre en te voyant tirer la tronche à l’instant même où le résidu descend par ta trachée.

Sauvé par le gong, elle s’arrache à la contemplation de ta crétinerie pour river son regard vers le crépuscule, dans lequel a éclaté une lumière rouge et vive. Ah, ça y est, on en a un premier, elle constate, faisant référence aux trois gamins qui cette année encore passent le rite d’initiation. T’as tourné la nuque en direction des montagnes au pied desquelles votre camp d’hiver est installé. Inga s’est déjà saisie de son balai et s’étonne que tu restes planté là. J’ai mieux à faire que d’aller leur torcher le cul, t’expliques, te dédouanant en montrant la charogne et tes grosses pognes pleines de sang. Inga va pour te rappeler que vous êtes tous les deux de garde, mais se ravise, consciente que, derrière ta mauvaise foi, se cache un bon sens qu’elle n’a pas l’énergie d’affronter (et puis, entre elle et toi, les gosses c'est un sujet qui fâche). Elle te dit : ah, mais dégage ! quand tu fais mine de vouloir lui galocher sa bouille (tes pattes poisseuses cherchant le carré de sa mâchoire), et arrête d’une taloche ton manège de lourdingue. Au sourire qu’elle a en biais, pourtant, on voit combien elle t’aime toi et ta connerie. T’en ricanes : ce n’est que partie remise, elle le sait aussi bien que toi.

Puis elle file, et tu reprends ton œuvre.

Quelques minutes plus tard, une seconde lumière fuse dans l’ombre immensurable du massif, interpelant tes instincts, puis tes yeux. Un troisième et un quatrième éclat te confirment qu’on se bat là-haut. T’abandonnes instantanément ton couteau que tu plantes dans les flancs du dragon et vas pour enfourcher ton balai : mais t’es projeté à plusieurs mètres de là par un sortilège venu de nulle part.

Vous êtes assaillis de partout, les barrières magiques du camp n'étant rien contre la maestria de l'élite qui déboule.

L’assaut aurait pu s’arrêter là. Quelques blessés graves et des prisonniers. Une saisie plus grosse que ce que le Département de la Justice Magique aurait jamais pu rêver. Une opération que tous les périodiques nationaux auraient dite historique, vantant les mérites des quatre commandos formés pour l’occasion et saluant par là même la politique de défense ultra-militarisée (et de fait ultra-sécuritaire) du Premier Ministre Persson. Mais ç’aurait été sans compter sur votre caractère belliqueux et votre disposition naturelle à riposter (par honneur, territorialisme, agressivité pure ou stupidité marquée) (sûrement un peu de tout ça). Car l’assaut, il a vite pris des airs de massacre. Chez vous comme chez eux, les corps se sont allongés dans la glaise froide de vos pâtis au fur et à mesure du combat : c’est vous qui avez cependant plié, trop peu organisés, trop impulsifs et, surtout, pris au piège par la S.U.I.E*. Ces Hommes en Blanc que le plus dangereux des criminels n’aimerait pas voir débarquer chez lui. Ces Hommes en Blanc dont tu garderas toujours le souvenir, pour avoir été les derniers debout, et les seuls à réussir l'exploit de vous traquer, vous, survivants, jusque dans le Kebnekaise (drôle d’ironie).

Toi, t’en as réchappé de peu. Mais c’est la seule de tes histoires que tu ne racontes jamais. Y a rien de brave ou de fantastique à réciter, c’est même pas assez tragique pour émouvoir l’assistance (la vermine, comme le déclara plus tard Öberg, méritait bien son sort). On ne t’en a, de toute façon, jamais causé. Côté pile, Persson a étouffé l’affaire in extremis, préférant reléguer l’opération aux archives histoire de ne pas souffrir l’indignation de l'opinion publique et le cradingue d’une bavure dans sa jolie vie politique. Côté face, vous vous êtes évanouis du panorama criminel dans l’indifférence générale, aussitôt disparus, aussitôt remplacés. Ça t’a rendu fataliste et décidemment pragmatique, mais ça ne t'a pas empêché de continuer à avancer, et avancer, et avancer. Sans trop te retourner. Comme tu l'as toujours fait.

______________
* Service à Usage Implicite et Exceptionnel

* * *
( cont'd ) CHRONOLOGIE :
1976 – 1985 : Ta plus longue cavale. D’abord, tu fais profil bas. T’enchaînes les boulots ingrats et minables, des besognes très souvent physiques et généralement illégales, pour lesquelles ont te paie une misère. On te croise aux quatre coins du monde où tu finis toujours par disparaître (parce que tu dois du fric, parce que t’es recherché, parce que des maris jaloux ou des veuves éplorées veulent régulièrement ta tête, parce que : tu peux pas t’empêcher d’empiler les emmerdes comme on collectionne la porcelaine). T’as surtout mieux à faire ailleurs. Toujours ailleurs. Une bougeotte qui trahit le déséquilibre qu'est ta vie depuis qu’on t’a déraciné. Puis, peu à peu, tu reviens sur le marché (noir). Tu t’y fais connaître sous différents noms qui brouillent les pistes (surtout quand on t’appelle Le Gallois) et contrarient les autorités des territoires sur lesquels tu braconnes et accessoirement truandes. T’es pas mauvais, faut dire, et tu t’adaptes vite : au terrain et à la demande. Ça te permet de solidifier ton réseau et de t’assurer une petite renommée qui te facilite l’accès aux contrats les plus juteux. Pas que le fric soit ton véritable carburant : tu fonctionnes plutôt à l’adrénaline. Une drogue dure qui te conduit droit dans le mur.

1986 : (37 ans) C’est l’erreur de trop. Une sale histoire de Dent-de-vipère et de riche prospect qui meurt par ta faute (bof, si on te demande) t’envoie derrière les barreaux péruviens où tu dois croupir jusqu’à ton procès. Lequel aura lieu dans 378 ans, te répond le maton, parce que El Torreón a bien pire que des Détraqueurs : une administration gérée par des gobelins amers de ne pas travailler sous l’honorifique toit d’une banque. Pas franchement ravi, tu te joins au plan d’évasion que ton compagnon de cellule, Carron, et deux autres types ont élaboré, négociant ton association contre tes compétences somme toute vitales (le plus dur n’étant pas de franchir les murailles d’El Torréon, mais de survivre à la cordillère Blanche où se trouve la prison). Heureusement que t’es de la partie, d’ailleurs, parce que l’échappée est plus rude que prévu. Une tempête de neige s’abat sur votre petit groupe et c’est la panique : y a que ton compagnon de cellule qui t’écoute et te suit, les autres préférant suivre leur intuition (claquée). Toi et Carron êtes les seuls à atteindre Cuzco. Conscient de la dette qu’il te doit, et de ton potentiel pas trop mauvais, il te propose de venir avec lui à Malte, où il aimerait te présenter certaines personnes.

1993 : (44 ans) Après des années passées au rang de Pinkie tu te manifestes à la mort du Black Thumb en poste pour prendre le relais. Ça tombe plutôt bien vu qu’on est dans l’urgence et qu’il n’y a personne d’autre pour se dévouer (faut dire qu’à l’époque et malgré les plages ensoleillées, Malte est vue par les Black Hands comme un trou paumé et excessivement dangereux, pas de quoi s’y précipiter, donc, encore moins s’y attarder). On te fait confiance pour seconder le Middle Finger d’alors qui a sa permanence au QG, puis, dix mois plus tard, pour le suppléer complètement : toi et Carron avez après tout un passif commun et tu as sa pleine confiance. Tu l’informes régulièrement de la situation sur place et lui transmets des rapports formels, un suivi très protocolaire auquel tu te plies d’abord péniblement, puis, l’habitude faisant, plus commodément, découvrant enfin et à quarante piges un certain sens de la discipline. Contre toute attente, t’as l’esprit stratège et l’autorité facile, ce qui t’amène à revoir la structure commerciale du comptoir (en créant sur place la Black Parade, un marché noir qui réunit tous les ans la crème du trafic de créatures magiques) avec la bénédiction de Carron et de l’énigmatique Fist. Tout va pour le mieux. Les affaires roulent, le ciel est bleu, le soleil brille et la multitude de créatures qui passe par la plaque tournante qu’est Malte se réjouit (non) d’avoir affaire à vous.

2004 : (55 ans) La Black Parade manque tourner au carnage. Ta seule présence a fait s’agiter la centaine de créatures enchaînées et encagées. On croit d’abord à une attaque et la foule (essentiellement composée de criminels, on rappelle) frôle de peu la bataille rangée. Quand tu comprends que l’épicentre du merdier, c’est toi, tu vois trouble. Quelques jours plus tard c’est confirmé : t’es un homme maudit. Quittant expressément tes fonctions à Malte, t’atterris en Grande-Bretagne dans le giron des Black Hands et crois que la situation sera temporaire. Mais elle ne l’est pas. Aussi, après plusieurs mois de stagnation, tu te fais une raison et daignes t’installer plus sérieusement. Grâce à l’aide salutaire de Lance Farrow, sous les ordres de qui t’opères dorénavant, tu t’établis dans une échoppe de l’Allée des Embrumes dont personne ne veut (on la dit elle aussi maudite, c'est hilarant).

printemps 2005 : Rencontre malheureuse avec Hirriett, alors que t'es de passage pour prendre le thé.

été 2005 : (56 ans) Petro Wolodmir est un mec douteux mais t’es après tout pas mieux, alors quand il assure qu’il peut t’avoir (moyennant une somme exorbitante) un bras plus vrai que nature, tu le crois. Le nécroman te sort le grand jeu et tu te laisses séduire par sa plaidoirie : il a en sa possession un chef-d’œuvre de magie vaudou qui a survécu à la décomposition et peut se greffer à un organisme vivant. Le petit plus ? Ce bras aurait appartenu à un puissant mage noir, alors qui sait les belles surprises qu’il peut réserver. Tu fonces tête baissée. Et le regrettes assez vite. Si l’opération est un franc succès (tu peux, en effet, utiliser le bras, sa main et ses doigts comme s’il s’agissait de ton propre membre) les effets secondaires ne tardent pas à gâcher la séance. Tu te prends en premier lieu ton poing dans la figure, puis saccages l’atelier sans pouvoir contrôler tes gestes. Le cou de Wolodmir est la dernière chose que tu ruines et, si l’intention ne vient pas de toi, la force que tu finis par y mettre est bien de ton fait. Pas sûr que par belles surprises, Petro entendait sa mort. Et toi, un si gros foirage.  


Dernière édition par Göran Falk le Mar 19 Oct - 0:03, édité 44 fois
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Ephraim Guterman
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Ephraim Guterman
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Âge : vingt-cinq ans (21/06).
Occupation : rentier (parasite), alchimiste, donneur de leçons.
Allégeance : ses frères, l'alchimie, la vie après la mort.
Particularité : maître alchimiste, il pratique aussi la magie runique (niveau intermédiaire).
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MessageSujet: Re: (GÖRAN) to the beasts.   (GÖRAN) to the beasts. EmptyJeu 7 Oct - 13:48
mais quel hOMME. (GÖRAN) to the beasts. 2951650651
j'aime trop ce début et puis je viens te voir soon pour qu'on se trouve un (des? (GÖRAN) to the beasts. 823581912 ) lien. (GÖRAN) to the beasts. 1910853676

rebienvenue parmi nous, bon courage pour la suite de ta fiche!! (GÖRAN) to the beasts. 2074697252 (GÖRAN) to the beasts. 2074697252 au besoin n'hésite pas évidemment. (GÖRAN) to the beasts. 134601957
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Gina Marsh
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https://smokeandmirrors.forumactif.com/t2801-theres-always-a-bit
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MessageSujet: Re: (GÖRAN) to the beasts.   (GÖRAN) to the beasts. EmptyJeu 7 Oct - 14:09
Genre j’suis pas la first (GÖRAN) to the beasts. 823581912
Je plante ma tente tout de suite pour pas me faire griller la priorité davantage (GÖRAN) to the beasts. 2951650651
(Pi dans la foulée, je répondrai à ton MP aussi (GÖRAN) to the beasts. 422440023 )

Bon retour parmi nous, ça promet d’envoyer du lourd (GÖRAN) to the beasts. 3434401651
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MessageSujet: Re: (GÖRAN) to the beasts.   (GÖRAN) to the beasts. EmptyJeu 7 Oct - 14:34
je uuf très fort et j'ai hâte de lire la suite, voilà (GÖRAN) to the beasts. 3689043071
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Angus Garfield
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Angus Garfield
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Allégeance : les warlocks tatoués sur son cul (wolf)
Particularité : legi, occlu, maudit
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MessageSujet: Re: (GÖRAN) to the beasts.   (GÖRAN) to the beasts. EmptyJeu 7 Oct - 15:00
je uuf très très fort sur à peu près tout le début de cette fiche
(GÖRAN) to the beasts. 1910853676 (GÖRAN) to the beasts. 1910853676 (GÖRAN) to the beasts. 2951650651 (GÖRAN) to the beasts. 2951650651

tellement hâte de lire la suite et compte sur moi pour venir gratter du lien ofc (GÖRAN) to the beasts. 736882016 (GÖRAN) to the beasts. 736882016 (GÖRAN) to the beasts. 736882016
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MessageSujet: Re: (GÖRAN) to the beasts.   (GÖRAN) to the beasts. EmptyJeu 7 Oct - 16:10
Bienvenue dans le meilleur gang du Royaume-Uni, mon ami (GÖRAN) to the beasts. 422440023 (GÖRAN) to the beasts. 422440023 (GÖRAN) to the beasts. 422440023
Le gus est déjà immensément prometteur, de ce petit début de fiche : vivement qu'on en sache encore plus et qu'on puisse se trouver un excellent lien, accordingly (GÖRAN) to the beasts. 1105522298 Amuse-toi bien sur S&M, pour ton retour dans le coin, et n'h.site pas à m'envoyer un MP si tu as des questions !
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MessageSujet: Re: (GÖRAN) to the beasts.   (GÖRAN) to the beasts. EmptyJeu 7 Oct - 16:38
ce personnage je (GÖRAN) to the beasts. 2951650651
bienvenuuuue parmi nous (GÖRAN) to the beasts. 736882016 (GÖRAN) to the beasts. 736882016
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Marlon Travers
DEATH EATER
Marlon Travers
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Messages : 1250
Crédit : avatars freedom fries, ultraviolences, desastredesastres <3 | gif profil poupoune | gifs sign bé, Jool, tehtariks
Âge : 51 ans (10 novembre 1956). Scorpion ascendant gémeaux, un instinct passionné et hargneux doublé d'un perfectionnisme maladif.
Occupation : Directeur du Département de la Justice Magique, membre de l'Elite, porte-parole de l'ASAP
Allégeance : Death Eaters envers et contre tout. Tu sacrifieras ta vie pour la Cause.
Particularité : Tu ignores que tu es atteint de bipolarité depuis ton plus jeune âge. Personne ne s'est jamais véritablement préoccupé de tes crises maniaques, ni même de tes sentiments persistants d'anxiété, de paranoïa, et de colère. Avec le temps, on a fini par conclure que tes bizarreries étaient dû à ta nature de mangemort, de monstre. Mais le fait est que la cyclicité de tes troubles bipolaires s'est aggravée au fil de ton emprisonnement. On peut noter l'augmentation des cycles courts, durant lesquels tes sentiments fluctuent de façon plus désordonnée que d'ordinaire.
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t681-marlon-travers-le-di
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MessageSujet: Re: (GÖRAN) to the beasts.   (GÖRAN) to the beasts. EmptyJeu 7 Oct - 23:05
MIKAEL (GÖRAN) to the beasts. 3917032287 (GÖRAN) to the beasts. 2951650651 (GÖRAN) to the beasts. 1910853676

ce fc, ce perso, ce début de fiche DRAMAAAA tellement hâte de voir la suite et de te quémander des liens (GÖRAN) to the beasts. 422440023

bienvenue parmi nous (GÖRAN) to the beasts. 736882016
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MessageSujet: Re: (GÖRAN) to the beasts.   (GÖRAN) to the beasts. EmptyVen 8 Oct - 16:20
Wow ce fc, ce début de fiche, ça promet.
Welcooooome. (GÖRAN) to the beasts. 736882016
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