NEW ORDER

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nom prénom(s)  » You must be a Lynch. Les cheveux roux, l'accent irlandais, la gouaille du nouveau triumvirat — il n'y a pas grande surprise quand an cailín se présente comme FIONA LYNCH. Le nom est connu côté moldu comme côté sorcier, et le prénom commence à faire son petit bonhomme de chemin au sein du Syndicat. Au sein du Clan, il évoque surtout l'aîné Lynch disparu, Fionn. (Il serait fier d'elle, elle aime à penser.) (Elle aime à penser beaucoup de choses, après.)

surnom(s)  » Enfant prodige de l'An Lucht Siúil (dans le rayon des choses qu'elle aime à penser), ayant grandi dans les genoux de ses aînés sans une once de timidité, Fiona s'est toujours vue affublée d'une multitude de surnoms ; de l'indéboulonnable FiFi au plus ambitieux Yonnie, en passant par le fort approprié Filly (littéralement pouliche), elle a surtout gardé à l'âge adulte FEE, FIO ou encore FINN (parce que ça fait aNdRoGyNe tu comprends). La légende veut que son cercle proche l'appelle DEE, aussi, parfois — parce que ses parents l'appelaient DeeDee (darling daughter, tout ça), que c'est l’abréviation assez naturelle de son deuxième prénom, Biddy, et que surtout c'est marrant de voir Dee (le vrai, l'OG) tourner la tête en même temps.
(Bon puis il y a BABY (babaí) FIONA, mais on n'en parle pas trop ok — parce que de base c'était réservé aux aïeuls, puis que ça s'est répandu à travers tout le gang, à tel point que même au sein du triumvirat junior, on peut l'entendre à toutes les sauces) (et ça la fait pas rire du tout, c'est pas un bb ok?!) (bon ok sauf si c'est Dee ou Connie parce que c'est un peu hot) (Da' don't read that)
Preuve de sa bonne intégration au Syndicat (her words), Fio commence à y être également connue sous divers sobriquets — y a FOXFACE, pour les bons jours (paraît qu'elle est trop mimi pour être honnête.... her words), THE LEPRECHAUN (les jours où elle pique un peu trop les fiches de compta des mains de Mike) (ou ceux où elle traîne trop derrière Aodhan, alors que c'est lui qui traîne tout le temps avec eux "ohlalala"), et une fois même un LA BANSHEE, LÀ (qui était somme toute pas vraiment sympa ; c'est qu'askip ses petits soucis de santé n'auront pas échappé aux plus attentifs des mafieux locaux, nice les gars, taper sous la ceinture comme ça... )
(D'ailleurs dans le rayon glauquish , à l'Ordre, elle est connue comme HARUSPICE — mais on reparle plus tard, vmvc.)

date de naissance » Fiona est née le 5 AOÛT 1984 en RÉPUBLIQUE D'IRLANDE ; c'est sans surprise pour quiconque la connait un minimum une Leo, et c'est surtout effectivement un gros bébé qui vient d'avoir tout juste 23 ANS.

origines & nationalité  » IRLANDAISE (prenez un air surpris svp) jusqu'au bout des ongles (et non, ne lui dites pas que le vernis tricolore c'est laid, merci). Léger clicher ambulant, Fiona est de celleux qui pratiquent l'Irish flute, le gaélique et le Shelta — mais peut-être que ça s'explique par un déracinement précoce, et une furieuse envie de repasser, un jour, du bon côté du Mur.

pureté du sang  » Comme le veut l'adage : les Lynch sont MÊLÉS ; Fiona est pire. Sa mère est (était) moldue — un détail pour le Clan, une fierté pour elle, une tare incorrigible pour le nouveau gouvernement. Ça fait dix ans qu'elle traîne ça comme un boulet (et quand on a 23 ans, ça fait un peu long "haha") ; dix ans qu'on la sépare de sa mère, qu'on la prive d'Hogwarts, de sa maison, qu'on la décore d'un diplôme discount alors que ??? Hermione Granger brightest witch who ??? (Elle n'en dit rien mais elle n'en pense pas moins.)

métier/études  » Très éphémère HUFFLEPUFF (pour deux ans à peine, de 1995 à 1997 — juste de quoi rendre uncail Mike fier tbh), Fiona a ensuite été scolarisée à la maison quand Da (ce héro) a refusé qu'elle mette les pieds à la Damocles Heritage School. Elle a ainsi reçu l'ÉQUIVALENT (MEGA) LOW-COST DES NEWT d'Hogwarts ; c'est mieux que rien, mais ça reste "un peu nul" (everyone's words), alors Fio s'est fait une raison et a rejoint (sans mauvaise grâce) l'entreprise familiale (ça vaut pas Guterman Financial, mais soit). Elle est donc à ce jour la COMPTABLE DE LYNCHES MAGICAL BEASTS (donc accessoirement de son père.... ça va, c'est bon....) — c'est un "petit génie des chiffres" (et du marketing) (.... da's words...), qui est en train de sérieusement remettre de l'ordre dans des finances méchamment bousculées par "la crise" ().
Trop extra pour n'être qu'une comptable, puis digne filleule de son oncle, Fiona sert aussi de FAUX MONNEYEUR à l'An Lucht Siúil ; et puisqu'elle n'est définitivement plus un bébé, là aussi, elle commence à mettre le nez dans les chiffres. (Tous les autres comptables du Syndicat ont 12 ans, de toute manière, c'est "trop la honte".)

orientation & état civil  » P'têtre que c'est de la faute de l'Oncle Mike, p'têtre que c'est celle de la pédagogie de sa feu mère — toujours est-il que Fio, elle a pas le temps de se prendre la tête avec ça (ah, BI (?), PANSEXUELLE (?) ça s'appelle (??) — pas d'ÉtIqUeTte plutôt nan ???) Faut dire que de toute manière, la question s'est jamais posée ; que si elle avait un peu plus de 23 ans, et qu'ils étaient pas autant des morveux, elle dirait sûrement que DEE c'est son lifelong partner — parce qu'on les a toujours connus ensembles, depuis tous gosses, même quand ils l'étaient pas vraiment. C'est sûrement pas si courant, ces bails de twin flames ou "qu'est-ce qu'elle en sait encore" ; c'est sûrement encore moins courant qu'un troisième pimpin (en l'occurrence, un CONNIE d'1m90) vienne s'ajouter au tas, mais here they are.
Bon techniquement ça les empêche pas d'aller voir un peu ailleurs de temps en temps (au moins voir), et pendant un temps Fio a même eu sa lubie de mariage d'alliance au sein du Syndicat ; ce serait une première, pour des Travellers, presque grabataires, mais ça voudrait dire qu'elle ne pourrait plus dormir au milieu.....? (casse-toi, Dee)

camp  » LE CLAN. Réponse spontanée : même si dans des jours de plus grande colère Fiona trouve la pseudo neutralité des Travellers "trop conne" (avec tout ce qu'ils ont perdu ?? tout ce qu'on leur a pris ?! sérieusement ???), dans le fond, she knows better. Loyauté infaillible au gang, à la famille (la même chose anyway) — c'est pour ça, même, qu'elle "ne fait pas plus" ; parce que si elle était seule, et libre, évidemment qu'elle ferait partie des Phénix, et qu'elle ne serait pas simple INFORMATRICE (cercle deux), planquée juste ce qu'il faut. (Ce n'est pas "du tout" parce qu'elle a peur, ou qu'elle craint de perdre son petit confort, hein, "rien à voir").

baguette  » Ah, LINDA !!! Elle est faite de bois de CORNOUILLER et d'une PLUME DE PHÉNIX (comme Da ), mesure vingt-sept centimètres, et est taillée dans une matière étrange (même pour du cornouiller), presque caoutchouteuse. Ses aînés la qualifient gentiment de rigolote — elle est surtout anormalement BRUYANTE, refuse d'exécuter certains sorts certains jours, et est tout bonnement imprêtable. ("Ah c'est marrant, elle te va bien lol !!")

patronus  » Un CHEVAL (jusque-là rien de très étonnant, on est une horsegirl ou on ne l'est pas) ; mais un cob gypsy toutefois, et donc (comme son nom l'indique), un fidèle compagnon des travellers romani. C'est un des rares sortilèges que sa baguette ne refuse que rarement (sinon jamais) d'exécuter ("merci Linda").

épouvantard  » Un DÉTRAQUEUR — mais "askip" c'est plus profond que ça, ça symbolise "la mort" (cette espèce de vieille conne qui la menace depuis l'enfance, ou qui a toujours un peu trop tourmenté Dee à son goût). Elle est jamais ravie de le voir, en tous cas, et si ces foutus Épouvantards pouvaient arrêter de se planquer dans tous les placards à peine refermés de la ferme... (comment ça Ao c'est un coup de Dee ??? my hubby would never--)

particularité(s)  » Son plan à Fio c'était d'être Animagus, style chien de berger ou même oiseau quelconque pour survoler les troupeaux familiaux (non mais vous avez déjà essayé de sympathiser avec un Abraxan dans un mauvais jour ???) ; seulement "askip", "la vie est parfois une chienne" (mais pas Animagus, du coup). Aujourd'hui Fio est donc tout au plus APPRENTIE OCCLUMENS, parce que son père le lui a gentiment demandé et qu'elle a gentiment accepté en 2005 — ni l'un ni l'autre n'ont donné leurs raisons, faisant comme s'ils n'en avaient pas besoin, comme si tout était parfaitement normal. (Ils communiquent pas si bien, dans cette famille, ont-ils déjà pensé à contacter les Alvarez....?)
Fio sait ce qu'elle dirait, de toute manière, si on venait à lui demander "mais euh d'où ???" : qu'on l'oublie ok mais que "quand même", la nature l'a affublée d'un TROISIÈME ŒIL, et qu'il soit foireux af n'y change pas grand-chose. Après vient la question de l’œuf ou de la poule : est-ce que la nullité de son "don" vient de son affliction physique ou du peu de considération qu'elle lui a toujours porté ? (vous avez quatre heures). Dans un bon jour, Fio ajoutera peut-être que "tout bêtement", elle a jamais trouvé ça super attrayant, d'aller fouiller des carcasses d'animaux morts (puisque c'est comme ça que se manifestent ses visions) (et que oui, peut-être que quand une bête meurt à la ferme, il lui arrive d'aller y jeter un œil (avec mauvais jeu de mots), mais qu'à chaque fois elle en ressort frustrée, d'autant plus depuis que sa vieille mentor est restée de l'autre côté du Mur.) Bref — c'est pas pour elle, "ces choses-là", mais on comprend mieux le p'tit surnom OdP hein ??
Puis c'est pas comme si elle avait pas déjà assez à faire avec sa vraie particularité, "d'abord". Née avec la MALADIE DU ROI D'AGRESTES (maladie auto-immune de type déséquilibrage magique), Fiona a été une enfant malade et est une adulte malade. Beaucoup, puis parfois un peu moins — ses poumons, toutefois, sont en suffisamment mauvais état pour que même ce brave Ao (!!!) la regarde d'un air désapprobateur, quand elle se saisit d'une clope face aux moments de stress. Fio a également des problèmes de cœur (physiques, mind you) et depuis peu de foie (mais hors de question d'arrêter d'exploser les autres comptables du Syndicat aux concours de shots, mind you²) ; elle suit un traitement onéreux et incertain (est-ce que son obsession pour les finances vient de là ? maybe so.....), et le suit d'ailleurs de moins en moins, parce que les comas magiques façon Belle au Bois Dormant, "merci mais c'est pas ça qui fait avancer les affaires."
Puisque le stress et la surutilisation de sa magie sont des facteurs aggravants, il n'est pas rare de voir des membres du gang tenter de la ménager, voire de la mettre sous cloche — celleux-ci se voient systématiquement rabroués, avec plus ou moins de virulence selon les jours. ("C'est la faute de ma baguette", elle dit dans les bons jours ; "est-ce que je vais mourir bientôt, Dee ?", elle demande quand même quand ça ne va vraiment pas, malgré l'interdiction familiale.)

STRONG GIRL! FARM?  » Héritière Lynch (et non pas Weasley, n’en déplaise aux rageux.ses – il y a d’autres roux en Angleterre ok ?!), Fiona est née sur la propriété familiale, en Irlande, et y a grandi jusqu’à ses quatorze ans. Au sein de la maison Lynch, comme dans tout spot irlandais qui se respecte, on mange des pommes de terre à la chaîne, on boit beaucoup, et les Anglais ne comprennent pas toujours tout ce qu’on dit ; on croit à plus de choses qu’eux, aussi, notamment au folklore et à "l'égalité, Fio, pas comme tous ces gobshites de la Couronne !". (Ça explique un peu, si vous voulez, déjà l’hideux vernis tricolore, puis aussi la capacité de Fio à soutenir tant des idées des plus cartésiennes que des croyances sur les petites fées ramassant les dents des enfants, ou sur la bienveillance véritable des Banshee locales).

Fiona, comme tous les mioches Travellers, est éduquée sur fond d’amour et de liberté – mal éduquée, d’aucuns diraient, déstabilisés par la langue bien pendue et la tête sans doute trop bien faite des gosses en question (c’est ça, de diner entourés d’adultes). Fio, elle, se trouve non pas négligée mais débrouillarde dès son plus jeune âge : gamine de ferme, elle s’embarrasse peu des apparences, répare plutôt que jette, a toujours les mains dans le cambouis ou le foin des animaux. Là encore, elle n’est pas une exception : chez les Travellers on trouve des Brains et des Looks, mais aucune Hands, puisque tout le monde l’est, à sa manière.
Du reste de son éducation, Fio retiendra également une "descente que j'aimerais pas prendre en vélo hein, AH!", une passion pour les animaux (your fav horse girl , vous le savez…..), ainsi qu’une capacité à jouer d’un nombre inquiétant d’instruments (de la cornemuse, évidemment, mais aussi de l’harmonica, pour ne citer que celui-ci – une soirée Travellers ne peut d’ailleurs commencer sans ce doux (non) son).

De sa famille plus restreinte (organique, comme on dit), Fio retire un léger (non) sentiment d’être la reine des abeilles (une fille unique, quoi, et même pire encore – une daddy’s girl). Fiona est habituée à être le centre de l’attention et à ce qu’on ne lui refuse pas grand-chose (elle l’obtiendrait autrement, de toute manière) ; cela lui vaut une réputation d’enfant bien plus sage que son père, parce qu’il est toujours plus facile de laisser Connie et son allonge bien supérieure cogner, plutôt que de risquer de s’exposer comme le cerveau de l’équipe. (Elle a hérité du punch de Papa, pourtant, mais ils ne sont qu’une poignée d’élus à le savoir.)
On n’a également cesse de lui dire qu’elle est le portrait craché de sa tante au même âge (et avant l’accident, donc) ; c’est vrai que c’est moins délicat que de parler de Sorcha (qui était brune, de toute manière). L’ombre de sa mère plane comme un tabou au-dessus des têtes rousses survivantes, et chacun le sait – même les encore plus rares élus qui savent que Fiona a passé des années à la chercher (et le fait toujours, parfois, mais presque distraitement à présent) n’auraient l’idée de mentionner la moldue disparue.

the brains  » C’est l’archétype sous lequel elle tombe, selon la classification Lynch. Fiona aime aussi à penser qu’elle est un sacré Looks, avec ses Converse vertes et ses chaussettes de sport "suck my d*ck" et ses robes de boutiques vintages (et non pas de friperies, mind you) – mais on ne se refait pas, en réalité. Sous ses airs ingénus et sa montagne de cheveux roux, Fio cache une sacrée bosse des maths ; elle le dit d’ailleurs à qui veut bien l’entendre (ou pas, même), mais elle est une arithmancienne brillante dans une autre vie, ou la meilleure conseillère bancaire de tout le pays. Fiona aime les chiffres, sans exagération aucune ; elle aime tout autant la paperasse, les classeurs bien ordonnés et désignés par des étiquettes joliment écrites, les codes couleurs (avec des Stabilos et des post-its) et les collections de carnets reliés (on est sur un clair stationery kink, mais on est aussi clairement pas loin de la maniaquerie et des TOC). Depuis sa plus tendre enfance, elle se fait ainsi tant une joie de repasser derrière son père pour réordonner ses papiers, que de prendre des notes (littéralement comme figurativement) de tout ce qui se dit autour d’elle (bonus si c’est avec un stylo à paillettes). On n’a jamais vraiment su si Fiona était très scolaire ou un peu hypermnésique ; toujours est-il qu’elle a des facilités d’apprentissage, a toujours été première de la classe (pour le peu d’éducation qu’elle a reçu), et ne peut manifestement s’empêcher d’apprendre des nouvelles choses (c’est elle, la reloue qui lit des énigmes à tous les Travellers jusqu’au bout de la nuit, alors que la plupart d’entre eux sont déjà plus qu’éméchés).
De la disparité entre son potentiel intellectuel et son nombre de diplômes (et malgré son autodidactisme souvent convaincant), Fiona tire un étrange complexe oscillant entre sentiment d’infériorité et de supériorité : un air souvent suffisant donc, pour vous faire croire sous son sourire qu’elle en sait beaucoup plus que vous (c’est fréquemment le cas).
La plupart du temps, Fio est tout de même capable de ravaler la bile de sa frustration – elle a même fini par comprendre que c’était plus avantageux, ainsi. L’époque où elle s’épuisait à dire I’m not just a pretty girl est relativement révolue – elle trouve désormais qu’il est plus opportun de laisser les autres le découvrir par eux-mêmes (be the serpent under’t).

you get a glittery notebook, and you get a glittery notebook, and you--  » S’il y a bien un endroit où elle peut en être un, de serpent, c’est au Syndicat ; là où elle a été officiellement intégrée pour traiter de fausse monnaie, avant de mettre copieusement les pieds dans le plat de la compta. Et Fiona se surprend (ou le fait-elle réellement ?) à l’apprécier, cet environnement de truands. Ancienne élève à la maison, trop éloignée des jeunes de son âge malgré les gamins Travellers, elle connaissait, dans son excitation, la cartographie des gangs sur le bout des doigts avant même d’y avoir mis les pieds – c’est légèrement inquiétant, mais c’est aussi très pratique, et il arrive encore qu’on l’interroge à ce sujet. Contrairement au Triumvirat actuel, Fiona apprécie donc toutes les réunions du Syndicat : celles où on s’habille bien et on boit beaucoup et on rencontre des jolis garçons marrants et on marie des gens, évidemment, mais aussi celles où on peut parler gros chiffres et plans sur la comète. Si ça ne tenait qu’à elle, il n’y aurait nullement d’histoires de courte-paille pour choisir le malheureux élu – elle s’y rendrait, tout le temps, et seule si besoin.
Au sein du Syndicat, Fiona s’est (re)découverte ambitieuse, puis surtout étrangement attirée par le luxe, les gros poissons, et le pouvoir qu’exsude certains de ses membres (pas tous, faut pas déconner). Elle se prend parfois même à rêver (quoique toujours très brièvement) d’une vie bien loin de la caravane familiale et des pâturages de son enfance : c’est que si elle ne peut plus retourner de l’autre côté du Mur, de toute manière, il faut bien qu’elle se réinvente, non ? (Non.) (Ça dure généralement trois à quatre minutes).
Même simplement avec les paillettes de ses stylos, Fiona sait apprécier les lofts des Warlocks et les verres gratuits au MCC – elle sait aussi trouver l’énergie, quelque part, pour traquer la (les, plutôt) petite(s) bête(s) dans tous les bilans de comptabilité de l’An Lucht Siúil (ou même tâcher, les yeux rivés au plafond endormi, d’inventer des solutions miracles pour faire repartir une économie moribonde). C’est qu’elle a le sens du travail des Hufflepuffs – mais qu’au sein du Syndicat elle n’est pas simplement hardworker, mais aussi go-getter.

Quand s’asseoir à côté de Charybdis pour réviser sa grammaire cantonaise ne suffit plus (pas de messes basses avec elles à table), c’est le Triumkid qui revient sur le devant de la scène.
Le Triumkid, c’est de base plus une plaisanterie qu’autre chose (qu’ils croyaient, ces idiots de garçons). C’était en tous cas une manière de désigner l’incongru (et surtout inséparable) trio formé par Diarmuid, Connor et Fiona ; c’est aussi devenu, au fil du temps, le nom officieux de leur propre association de malfaiteurs (et de leur trouple, lbh). Les trois sont toujours fourrés ensembles, assemblage détonnant de Wizadidas, robes médiévales et imprimés criards – de mémoire d’homme, il est même des endroits où on ne les a jamais vu seuls. (Aux écuries, par exemple. Ou à table. Ou en festival. Ou dans ce garage moldu de la ville d’à-côté. Ou au Syndicat. Ou au lit. ("can't you knock??!") Bref) Au Syndicat, on les croise souvent assortis (sauf Connie, Connie est hors de contrôle) ; les grands soirs, selon la légende, Fio et Dee arboreraient même des tenues aux couleurs des cheveux de l’autre. (attendez de voir Dee en orange uuf)
Plus qu’un ‘’trio rigolo’’, toutefois, Connie, Dee et Fio forment aussi depuis quelques années le renouveau ("non, l'avenir Connie !!!!") des Travellers – plus jeunes, plus ambitieux, plus vénères, et peut-être tout simplement moins inhibés (malins), ils ont de "grands plans !!!!" pour le futur, où l’An Lucht Siúil est bien plus qu’un gang de périphérie. Certains n’y sont pas dupes : sous leurs sourires enjôleurs et leur bonhommie (plus ou moins présente selon le luron en question), les oreilles traînent, les amitiés sont opportunes (essayent de l’être, en tous cas), et les jalons sont posés (comme dans le carnet de Remy offert par Fio qui, oops, a une tendance à voir tout son contenu recopié automatiquement (et magiquement) dans celui de la fameuse rouquine). "ON VA FAIRE DE GRANDES CHOSES LOVES" (A défaut de pouvoir, par exemple, aller à l’école).

she did it anyway!!  » Sur le papier, Fiona est une adorable, bubbly Hufflepuff. Et elle l’est, globalement : Fio est une fille sociable, qui a hérité de son père sa capacité à avoir toujours le mot pour rire ; elle est agréable, elle rigole toujours pour deux ou trois (parfois un peu trop fort, certes), bref, elle a tout d’une fille qu’on aime bien et facilement. C’est vrai qu’elle peut être un peu trop, parfois – qu’elle a clairement été élevée avec beaucoup d’étoiles dans les yeux, qu’elle peut donner l’impression d’une personne that tries too hard (spoiler : c’est pas qu’une impression), qu’elle est têtue jusqu’à la mort et bute parfois sur des principes qui peuvent sembler absurdes ou irrationnellement idéalistes.
L’ensemble reste des défauts honnêtes, de fille unique élevée dans la guerre (et donc, malgré tous les efforts familiaux, un peu de travers). On lui pardonne, du coup ; on s’arrête à ses airs débonnaires (voire pas malins, qu’on se le dise), de millenial obsédée par les plumes à strass, tous les trucs à la mode et les fringues étranges et un peu poussiéreuses et, selon le moment, les imprimés cœur, la pop moldue des années 80, et/ou le Moyen-Age. (Les trois sont de mauvais exemples, toutefois, étant restés des obsessions jamais vraiment passées).

Fiona sait qu’on lui passe beaucoup de choses parce qu’elle est jolie. Et jeune. Et bien (sinon trop) entourée. Qu’elle a l’air parfaitement équilibrée, malgré les déconvenues. C’est autre chose qu’Agnes lui a enseigné – l’habitude qu’elle avait, plus jeune, de répéter "I look nice, I know, but that's just my face."
Les obsessions de Fiona ne sont pas mignonnes – ce sont des hyperfixations pathologiques. Fiona n’est pas simplement une machine de guerre, capable de rester enfermée dans une seule et même pièce pendant une semaine pour en ressortir en maîtrisant presque parfaitement la grammaire de base d’une nouvelle langue (vous saviez qu’elle avait des notions de langage des êtres de l’eau ???) – c’est une gamine traumatisée, déracinée, remplies de TOC, de lacunes, et d’insécurités. Fiona n’est pas une gamine courageuse ou pleine de vie – c’est une-trompe-la-mort, qui n’a peur de rien et rien à perdre, parce qui sait si elle se réveillera de son prochain coma ?
De la même manière, Fiona n’est pas simplement une vintage soul – c’est une mioche en recherche d’identité, privée de repères (et de mère). Fiona est une gamine orgueilleuse, et fière, et revancharde, parce qu’elle n’a pas le choix ; elle n’a pas grand-chose d’une sneaky kid, de base, (à part peut-être pour aller cacher les chaussures de Da’ et l’empêcher d’aller au travail, ok), mais elle l’est devenue, et elle a appris à se le pardonner. (Parce qu’elle n’a pas le choix.)
Fiona a la rancune tenace, d’autant plus que celle-ci reste la vaste majorité du temps insoupçonnée ; Fiona est furieuse. Alors peut-être qu’elle est superficielle, un peu, comme la gamine trop soucieuse de ses accessoires qu’on raille parfois ; mais probablement pas dans le sens qu’ils l’entendent, tous. Elle a souvent le sourire faux, si on y prête un peu attention – souvent les dents prêtes à grapiller la moindre miette qu’on laisse plus ou moins consciemment à sa portée (et puis, peut-être, un jour – à se refermer sur une des jugulaires de sa revenge list).

misc  » moodboard + *slowly removes my heart-shaped sunglasses* I beg your fucking pardon + *chugging orange juice/having a facemask* this is going to fix everything +"i think it's hilarious when people tell me i'm laid back because i've pretty much been screaming nonstop in my head since like fifth grade" + me rollerblading into my therapist's office this week with sunglasses and a pina colada : maurice, you're not gonna fucking believe this + hi, dad! *waves frantically* + filled with hate but in a cute way + i feel if i got kidnapped by a serial killer i could definitely make him feel super insecure before he killed me + bye have to study so i can be better than everyone i hate + i learned conversational russian for you pls respond + woman does not ask to be queen but crown mysteriously fits + princess brat + fuck you écrit en bas des notes de compta mais c'est avec un stylo à paillettes donc ça passe right ??

5 AOÛT 1984  » Naissance de Fiona Biddy Lynch, première (et dernière) née de Darragh Lynch et Sorcha Maher, un couple mixte (il est sorcier, elle est moldue) et non marié, en plein cœur de la République d'Irlande.
La petite est nommée après son oncle paternel, Fionn Lynch, dragonologue émérite (et disparu tragiquement au cours de son tour du monde, 3 ans avant sa naissance). Filly est un bébé qui, comme son oncle, gazouille rapidement et sourit beaucoup ; elle devient presque instantanément la petite princesse de l'An Lucht Siúil, et surtout la prunelle des yeux de ses parents.

1988 » Fiona a quatre ans et Fiona sait lire. Elle lit tout ce qui lui passe sous la main : l'arrière des boîtes de haricots, les consignes de sécurité des produits des animaux, les mots fléchés de Maimeó Cara. C'est une enfant vive et intelligente, mais c'est en vérité l'aïeule Lynch qui doit largement être créditée pour ce fait d'armes, entres autres méfaits : l'année suivante, c'est une Fio de 5 ans qui met ainsi le nez dans ses premiers chiffres. Pas besoin d'attendre les précepteurs sorciers du quartier voisin : ce sont les Travellers (sa famille), dont elle ne daigne pas quitter les genoux, qui lui apprennent tout ce qu'elle a besoin de savoir (comment reconnaître un vrai Gallion, remplacer un joint de culasse, peindre, danser, compter, allumer un feu sans brûler un champ entier, monter à cheval ou déferrer un Abraxan... ou, quelques années plus tard, comment remporter tous les concours de shots du Syndicat).

Fiona grandit au sein de l'élevage de créatures magiques familial, Lynches Magical Beasts, dans un cottage irlandais traditionnel, multigénérationnel et pluri-espèces, où moldu.e.s, sorcier.ère.s, et créatures en tous genres sont traité.e.s de manière égale. Entourée de la vingtaine de gamins Travellers et des troupeaux familiaux, élevée en plein air et les bottines constamment boueuses, elle est y initiée toute jeune à la politique, à la musique, au respect de la nature, à l'hospitalité, à l'amour, au sens de la répartie et de la bonne vie ("what's the craic, my boy!!!!" — Fiona, 4 ans, 1m10) ; à la magie Lynch, aussi, qui lui vient aussi naturellement que ses cheveux sont roux.

1991 » Fiona a sept ans et Fiona est malade. Elle a toujours eu la santé "fragile", mais on a jusqu'alors toujours mis ça sur le compte de sa fameuse magie Lynch, de sa précocité, de sa vivacité, ou de toute une batterie de noms en -ité — en 1991, pourtant, les incidents se multiplient, et avec les hospitalisations, et ensuite les factures.
Un fait est plus particulièrement pointé du doigt comme point de départ d'une crise plus inquiétante que les précédentes : la découverte d'une Fiona évanouie aux pieds du cadavre d'un bébé hippogriffe, à l'arrière d'une des étables familiales, et plus encore son réveil fiévreux, à parler en boucle d'un "grand manoir glauque rempli d'elfes de maison".
Pour autant, si les Médicomages parviendront cette fois-ci à poser un diagnostic sur ses maux magiques (conséquences, selon eux, de la maladie du roi d'Agrestes), il leur sera impossible de lier cet incident au reste de la pathologie (logique, puisqu'il s'agit en réalité de la première manifestation de son troisième œil).   

Le diagnostic posé, c'est tout le clan qui se mobilise, Médicomages improvisés pour en apprendre plus à ce sujet et/ou allonger les Gallions. La petite Deedee est plongée dans son premier coma magique restauratif pour une durée de trois semaines. A son réveil, ses parents l'attendent avec un berger croisé loup qu'elle détient toujours, O'Bee (pour O'Brien de Star Trek, enfin).
(L'animal est supposé l'aider à canaliser et à réguler sa magie ; dans les faits, il lui sert surtout de doudou-sur-pattes).

Fiona a sept ans et demi, elle est tout juste guérie (non), et elle rencontre l'amour de sa vie. Elle le sait aussitôt (elle sait beaucoup de choses) — dès qu'elle pose les yeux sur cet étrange gamin qu'est Dee, même. "You have a weird face. I like it." Elle ne s'y trompe pas : elle ne le lâchera plus jamais.

1992  » 1992 est une bonne année. Fiona a huit ans et un jour elle attrape Dee, après une course poursuite autour du pré des chevaux ailés. "You know it's ok if you never laugh. Da always says I laugh for two or three!!!" Diarmuid sourit presque alors Filly tire trop fort sur son petit col jaune ; c'est son premier bisou.
A Noël, Fiona reçoit une cornemuse magique (qu'elle détient toujours, elle aussi, et qui lui sert à réveiller ses aïeuls, encore.) Megan est une somptueuse idée de cadeau commun des adultes — d'autant plus somptueuse, même, qu'elle joue toute seule lorsqu'elle se considère trop peu utilisée dans la journée.

1993  » Fiona a neuf ans et Dee part à Hogwarts. Fio est très fière, mais elle est aussi très triste. Elle dort dans les écuries avec O'Bee pendant une semaine pour compenser.
(C'est la partie qu'on préfère retenir de l'histoire ; en fait, Fiona fait surtout un tantrum qui, avec sa maladie, tourne à l'infection pulmonaire. Elle doit passer deux semaines à St-Mungo's et O'Bee n'y est accepté que suite à un tantrum de (cette fois-ci), Sorcha. (Une moldue en train de terroriser tout le personnel hospitalier magique, on aura rarement vu ça et cela jouera sans doute grandement.)

Parmi les enfants les plus jeunes des Travellers, Fiona se retrouve reine des abeilles d'une cour méchamment réduite — mais elle ne se démonte pas, embrasse même une autre fille (et c'est pas aussi bien qu'avec Dee !!!)

(Puis Dee lui offre une bague taillée dans un chaudron explosé par une de ses petites camarades de Gryffindor, alors.....)

1994  » Fiona a dix ans et elle a droit à son premier verre de la distillerie familiale, mais "juste pour tremper les lèvres hein !!". Elle manque de finir tout son godet et rend fiers les aïeuls les plus barbus (inquiète un peu Ma', en revanche).
Fiona a aussi droit à partir de sa dixième année à des sessions privées avec, entres autres, sa grande tante Agnes Schumacher ; ses malaises au moindre animal décédé sur la propriété (et Morrigan sait qu'il y en a, sur une ferme) ne passant pas, il est décidé de faire "quelque chose" à propos de ce qui s'apparente "vraisemblablement" à un troisième œil. Fio n'est pas ravie, mais Fio aime bien Agnes et faire plaisir à ses parents alors elle serre les dents (et des fois, même, elle a presque l'impression que c'est utile) (comme quand elle arrive à prédire le cadeau de Noël de Dee, par exemple — mais elle avait vu l'emballage, alors est-ce que ça compte vraiment....?)

1995  » Fiona a onze ans et, après avoir acquis Linda (sa baguette, enfin !!) c'est à son tour de partir pour Hogwarts (!!!) (ça veut aussi dire plus (autant) de leçons de décarcassage d'animaux, yay !!!!) L'excitation est telle qu'elle perd le contrôle de ses pouvoirs à trois semaines de la rentrée et est touchée par une jaunisse fulgurante. Le jour fatidique, elle a toujours le teint un peu brun-jaune, mais Dee montre le poing au premier garçon de onze ans à la réflexion malheureuse. Fee se lève ; elle ne fait pas que montrer le poing. "Fio!!!!"
Quelques heures plus tard, Fiona s'illustre à nouveau en étant ni répartie à Ravenclaw ("comme Da'!!"), ni à Slytherin ("comme Auntie Grainne!!") — c'est plutôt Hufflepuff qui lui tend les bras, comme une évidence face au sourire radieux qu'elle affiche sous le Choixpeau. :fiona:

Il ne lui faut pas beaucoup plus de temps pour rejoindre, du haut de ses fiers onze ans, l'Armée de Dumbledore — encore moins pour tenter d'y traîner Dee (échec, mais "I understand and I love you still.") (à la place, elle sympathise plutôt avec un certain Winnie). Fiona est le produit de son éducation et elle pourrait tout aussi bien aller donner Umbridge aux Centaures elle-même (c'est qu'elle les connait bien, ces gens-là).

Pour fêter son retour chez les Lynch (et la fin de cette année un peu compliqué, qui après une retenue virulente l'enverra à l'infirmerie pour une bonne semaine), elle fume sa première cigarette cet été-là, avec Dee, dans la remise. La sensation la fait tousser comme jamais ; ils manquent de mettre le feu à la grange ; Aodhan, pourtant, ne les accusera jamais formellement de s'être servis dans ses réserves (une histoire de fierté, sûrement).

1996  » Fiona a douze ans et Harry Potter meurt. Il lui a souri, une fois, quand un de ses Reducto mal placés a failli faire s'effondrer la Salle sur Demande ; elle est très triste. (et un peu choquée, aussi, il n'était pas censé être "increvable" celui-là ??? (les mots d'un de ses oncles))
Fio effectue tout de même sa deuxième rentrée à Hogwarts — pas d'Umbridge à l'horizon, et elle continue à traîner dans les pattes de ses aînés de l'AD, continue d'ailleurs à fréquenter celle-ci (toujours sans Dee, toujours avec Winnie).
Dee l'énerve un peu, un jour, et elle fait exprès de faire un bisou sur la joue à un joueur de Quidditch juste devant lui, dans la Grande Salle. Bah c'est toujours pas aussi bien qu'avec Dee et les joueurs de Quidditch c'est un peu des tocards, de toute façon.
.... mais bon, ce sont des tocards jusqu'à ce qu'ils l'acceptent dans l'équipe. Fiona,  1m60 pour 45kg, se rêve attrapeuse — elle finit batteuse ("franchement, c'est un peu le même principe !!"). La légende veut que l'épisode de la Grande Salle ne soit pas innocent à l'intégration (et la titularisation) d'une deuxième année ; mais "c'est que des rageux", parce que Fio a appris à voler en même temps qu'elle a appris à monter à cheval (avant de savoir marcher, donc), et que son coup de batte suffit à laisser Noam Harris inconscient pendant cinq minutes au cours de son premier entraînement. En match, c'est Ethan Herrera, gardien de Slytherin, qui subira le même sort ; ça lui vaudra une vague de bullying pendant deux bonnes semaines, où Fio ne quittera plus sa batte même pour aller en cours (et elle la ramènera d'ailleurs même chez elle, cet été-là — et heureusement).  

1997  » Fiona a treize ans et cet été-là, elle le passe d'abord, comme toujours, à imaginer son enterrement avec Dee (usual hobbies, et évidemment qu'ils se sont réconciliés) (preuve en est, elle lui offre une bague en tissu, parce que le bidule en laiton, c'est so 1993), faire ses conneries habituelles (sauter du haut d'un pont et se casser une jambe, entres autres) ("mom i AM the friend that jumps off the bridge!!!!"), critiquer l'organisation du bureau de son père.
Les gamins Travellers sont protégés tant que possible du chaos ambiant ; tant et si bien, même, qu'il est décidé qu'elle ne remettra plus jamais les pieds à Hogwarts. Elle tempête, elle pleure, elle fait ses yeux de merlans frits qui font même craquer Uncail Glenn en temps normal, elle fait des kilomètres pour envoyer des hiboux à ses amis et les implorer de la sortir de là — rien n'y fait.
Dee repart à Hogwarts ; Dee lui manque.

Surtout, Ma' lui manque. Ma' est partie un matin d'été et là encore, tous les pleurs du monde n'ont rien pu y changer. C'est arrivé un peu après l'incident des graffitis (un ensemble de tags injurieux laissés sur les écuries familiales) — Da' pense toujours qu'elle n'a rien vu, mais elle était là.
(Elle était là aussi, cet après-midi là, alors que les corps calcinés des quelques animaux pris au piège dans l'incendie criminel qui s'ensuivit n'étaient encore que tout juste cachés ; elle était là, et elle avait froncé les sourcils, au-dessus de l'un d'entre eux, concentrée, déterminée à savoir si tout allait bien se passer). (Elle n'avait rien vu d'autre qu'une silhouette floue dans une salle de classe vide.)

Fiona comprend, Fiona sait.
Cet été-là, Fiona n'est plus seulement triste — elle est furieuse, et même un peu contre Da'.

Ma' lui disait souvent, face à ses caprices : "Anger makes you foolish, and foolish gets you in trouble. Are you foolish, DeeDee?"
Ma' a (avait) raison — Fiona n'est pas foolish.

Elle sèche ses larmes et reprend l'école à la maison, assurée par ses grands-parents, alors que des affrontements secouent toujours tout le Royaume-Uni et que sa mère n'est toujours pas là.
En décembre, quand la Damocles Heritage School est créée, elle y est inscrite par correspondance ; ses résultats et son sang "moins dégueulasse" que celui de la plupart des autres gamins lui permet d'accéder à une formation tout juste plus qualifiante que celle réservée aux nés-moldus et autres enfants de traîtres.
Ça reste moins que ce qu'elle vaut.

1998  » Fiona a quatorze ans, elle fait presque son mètre soixante-dix mais elle a les joues creuses. Ses enseignements la démoralisent (elle se sait plus brillante que ça), et son père refuse de la laisser s'inscrire à la faculté moldue voisine pour s'y spécialiser en mathématiques. ("Are you foolish, DeeDee?")
Dee lui manque, sa mère lui manque, l'école lui manque, et Fiona se morfond. Sa passion pour les chiffres vire à l'obsession à cette période — elle ne sort plus, ou seulement pour s'enfermer dans le bureau des comptables de la ferme ou de l'An Lucht Siúil et y apprendre. Ses journées et ses nuits sont passées en tête à tête avec des lignes de calcul (interminables) et des livres (poussiéreux) d'arithmancie ; jusqu'à la migraine, puis jusqu'à l'épuisement, puis jusqu'au surmenage. Fiona s'endort un matin sur un vieux manuel — elle ne se réveille pas, et est transportée d'urgence à St-Mungo's où elle est instantanément placée dans un deuxième coma magique restauratif de presque deux mois.

Fiona ne va pas bien, mais quand Fiona se réveille Dee se tient au pied de son lit : il a été renvoyé d'Hogwarts, elle choisit de croire que Morrigan ou une quelconque divinité l'a ramené à elle.
Fiona recommence à sortir, traîner aux écuries avec Dee, monter à cheval et se rouler presque joyeusement dans la boue. Son père lui ouvre plus franchement ses bureaux ; elle y range tout avec un air semi horrifié, qui grandit encore quand elle gagne le droit de jeter un véritable œil à la compta locale...

... et encore, en NOVEMBRE, quand toute la famille et le gang sont contraints de quitter l'Irlande, la maison familiale, et leurs terres natales. C'est un traumatisme et un déchirement de plus, de quitter le lieu de son enfance, de sa rencontre avec Dee, de ses derniers souvenirs avec sa mère ; de savoir qu'elle ne pourra plus vraiment la chercher, en secret, de l'autre côté du Mur. Même laisser en arrière sa tutrice-spéciale-Troisième-Œil lui serre le cœur.
Fiona est viscéralement irlandaise — alors, dans la nuit qui les conduit droit vers l'Irlande du Nord, elle se sent littéralement éviscérée.

Et furieuse.

1999  » Fiona a quinze ans, son propre siège dans le bureau des adultes (elle partage ses journées entre ses cours à distance, et son apprentissage home-made en comptabilité — surtout en apprentissage home-made, ok, bon, "are you a cop???"), et presque une meilleure mine (malgré sa dernière rechute, et une nouvelle hospitalisation — mais de deux semaines seulement, alors...).
Elle fume clope sur clope, par contre, et si ça se fait dans le dos de Da' (et pour soutenir les expérimentations d'Ao, qu'elle dit aux autres gosses), c'est peut-être aussi à cause du nouveau garçon d'écurie, Connor (Connie, qu'elle l'appelle déjà après deux semaines). Connor est plus vieux, et grand, et drôle, et a une gueule adorablement en biais, et peur de rien, et il l'emmène dans les friperies du village voisin en voiture, et la laisse boire dans ses verres, et puis il a lui aussi perdu un parent — Fio lui tend ses plus beaux heart eyes sitôt son premier pied posé sur la nouvelle ferme. C'est la première fois qu'elle a véritablement envie d'embrasser un autre garçon, voire plus encore ; elle traîne tout le temps dans ses pattes et Dee tire un peu la gueule (plus que d'habitude, s'entend).  
(Malgré tout, Dee et Fio continuent à dormir ensembles au moins cinq fois par semaine (trois, quand ça ne va vraiment pas), et tant pis si c'est le dos tourné).

2000  » Fiona a seize ans, et elle dort justement avec Dee (et pas le dos tourné) quand le monde leur tombe dessus (encore) ; ses parents, Maureen et Glenn, ont été arrêtés. Et elle a beau lui tirer sur le tee-shirt et l'épaule avec toute la force du monde — elle sait que ça ne sera jamais assez.
Fio arrête de dragouiller Connie pendant un mois entier.
(Elle est enragée).

2001  » Fiona a dix-sept ans (elle est majeure !!!) et elle sait que le timing est atrocement mauvais, alors elle n'en parle pas à Connie et encore moins à Dee. Alors qu'elle entame sa dernière année d'études, et que l'algorithme Von Bäume (fascinant au demeurant) a conduit Uncail Mike à la fuite, Fio profite des amitiés qu'elle a étrangement conservé de ses dix-huit mois à Hogwarts pour entrer en contact avec l'Ordre du Phénix. Elle y devient rapidement informatrice sous le nom d'Haruspice (c'est Dee qui lui a dit que ça s'appelait comme ça), et si elle ne sert tout d'abord pas franchement à grand-chose, elle a au moins l'impression de faire quelque chose. Ça ne suffit pas, mais c'est déjà ça.

Dee ne va pas bien. Un faux permis de conduire en poche (et un vrai permis de Transplanage obtenu en un temps record), Fio passe des soirées entières à aller le récupérer à droite, à gauche, ou à dormir dans des positions improbables sur les sièges visiteurs de St-Mungo (ça la change d'habituellement), ou à ne pas dormir du tout quand elle ignore où il est.
Dee ne va pas bien, et par extension, Fiona ne va donc pas bien. Leur relation se complique par moments (et dormir dos tourné sur des sièges d'hôpital est plus périlleux que dans un lit) ; elle se repose largement, pour compenser, sur Connie.
Dee déboule d'ailleurs une nuit dans sa chambre alors qu'elle y dort avec Connie — Fiona est déjà prête à jeter le Flowers dehors avec une absence de ménagement plutôt inquiétante, mais le troisième larron finit par souffler (quoique péniblement) un "you can stay" : c'est la première (et définitivement pas la dernière) nuit qu'ils passent tous les trois.

Malgré tout, et surtout malgré une première salve encourageante et auréolée de succès, Fiona foire magistralement tous les concours des grandes banques auxquelles elle se présente en fin d'année. Écœurée par les rares forums d'orientation auxquels elle est tolérée, elle se résout à ne pas retenter sa chance l'année suivante ; elle est excédée.

Fin 2001, après un oral particulièrement éprouvant (humiliant), Fiona débute sa revenge list, où elle inscrit les noms (et/ou toute autre information les concernant) des gens lui ayant nui d'une manière ou d'une autre, à elle ou à sa famille. Personne n'en entend jamais parler.

2002 » Fiona a dix-huit ans et elle achève enfin ses études à la DHS, dont elle ressort équipée d'un diplôme en carton (même pas). Envers et contre tout, elle parvient à décrocher un apprentissage au sein d'un fonds d'investissement prometteur, chargé notamment d'accompagner le développement de la BCBC. Sitôt celle-ci lancée, toutefois, tout s'y passe atrocement mal ; Fio claque la porte avant de se voir jetée dehors, dira même de Zabini qu'il est un "awful son of banshee" (ce qui n'est pourtant pas dans ses habitudes, car les banshees lui sont habituellement plutôt sympathiques). 
Elle est si fâchée que même l'OdP le sent et lui confie un nouveau référent.... en la personne de son "vieil" ami, Winnie. Ça va incontestablement l'aider à se calmer, ça.

2003 » Fiona a dix-neuf ans et elle finit, assez naturellement, par s'occuper de la compta de Lynches Magical Beasts (pas d'apprentissage ici, we die like men et puis elle a été formée par les meilleur.e.s). Elle dépoussière littéralement les bureaux, refile des carnets pailletés à tout le monde, et s'applique à trier tous les dossiers par code couleur plutôt que de les laisser horriblement empilés comme ceux de Da'. (Les finances vont repartir, c'est moi qui vous le dis !!!)
Fiona est à la maison, Fiona recommence à régner sur son petit monde : elle se sent mieux, et même sa maladie semble mise en stand-by (peut-être, toutefois, parce que Dee ne va pas bien et qu'on n'a pas le temps pour ça) (ou parce qu'elle se gave ponctuellement d'Atoners, quand cette "daughter of banshee" (décidément) menace de repointer son nez).

Fiona fait partie des adultes, désormais ; c'est elle qui conduit les nouveaux kids en festivals (interceltiques pour les plus petits, technos avec Dee et Connie pour les plus grands), qui couche les adultes (les vrais) pendant les soirées trop arrosées. Elle se fait tatouer ses premières runes pour freiner la maladie (puis aussi deux-trois trucs pour rappeler qu'elle vient d'Irlande, de base, et trois-quatre conneries avec Connie et Dee), tanne suffisamment Mike pour qu'il lui montre enfin vraiment comment fabriquer la fausse pièce parfaite.

Fin 2003, entre deux "éclairs de génie" pas franchement safe (aller voir le dernier Matrix dans un cinéma moldu, parier sur qui peut nager le plus longtemps dans le lac gelé derrière la ferme... you name it), puis surtout après une journée de compta tout juste bonne à lui tirer les larmes, Fiona dégage Dee de la place du milieu, et l'attrape lui puis Connie par le col : "hear me out. TRIUMKIDS." Les deux autres sont perplexes, d'abord — début 2004, pourtant, tous sont convaincus d'incarner le renouveau ("pas le renouveau, Connie, l'AVENIR !!!") du gang.

2004 » Preuve en est, Fiona a vingt ans et devient la comptable-en-chef (bon, l'unique aussi, certes) de Lynches Magical Beast. Dee trouve ("non on ne t'a pas pistonné Dee, on t'a créé une fenêtre d'opportunité que tu as su saisir") un nouveau job, plus loin de la ferme — Fiona est si enthousiaste et si fière qu'elle lui offre une vraie bague forgée par un gamin métallurgiste du gang, et qui ressemblerait presque à une vraie bague. (Les gamins découvrent aussi que ce qui le tourmente (les tourmente) depuis des années a 1. une réalité et 2. un nom : Dee est outre-tymbiste, et surtout Dee n'est plus seul, et Dee va aller mieux. "Bien sûr que tu es un ultra-tombeur my love, je n'en ai jamais douté !!!!" :fiona:)

2005 » Fiona a vingt-et-un ans et les choses s'accélèrent encore : elle est désormais officiellement affiliée à la production de fausse monnaie du gang, et gagne le droit d'assister à son premier évènement officiel du Syndicat (une soirée de gala sans grande conséquence, mais qui lui permet de sortir la plus jolie robe verte de son dressing) (qu'elle aurait portée au Yule Ball, si on ne l'avait pas... bref)
La même année, Darragh lui suggère d'apprendre l'Occlumencie — elle accepte (évidemment), mime l'innocence (comme lui), s'applique (comme pour tout ce qu'elle fait), filoute (comme pour tout ce qu'elle fait aussi), demande notamment des conseils et des sessions supplémentaires à Dee.

2006 » Fiona a vingt-deux ans, une carapace boring élaborée à la sueur de son front (..... et des lois répressives du gouvernement......), mais ça y est : elle sait qu'elle va être utile.
Elle est officiellement conviée à sa première réunion syndicale au début de l'année, et gagne même le droit de s'asseoir à côté d'Aintín Grainne.
L'invitation la stresse tellement que Fio fait une rare rechute, et est placée dans un mini-coma de cinq jours — mais c'est un détail, et une fois que Fiona a le pied dans l'engrenage, elle y glisse la jambe, les bras, et même les cheveux.
Agnes lui a toujours dit "Look like the innocent flower, but be the serpent under't", et Agnes était chiante quand il s'agissait de son don, mais c'était surtout une sacrée dame qui a toujours donné envie à Fio de l'écouter (sinon, Merlin sait qu'elle aurait trouvé un moyen de déserter ses enseignements....) Fio a donc appris : à serrer les dents, à sourire pour ne pas mordre, à se taire pour mieux voir, à flatter malgré les envies de meurtre (oui c'est pour toi @Mr Fitzroy). Elle sait tenir sa langue, quand elle veut.

Pourtant, à sa première réunion du Syndicat, Fio l'ouvre en grand (et surtout, de manière totalement non sollicitée, et sous les yeux écarquillés de Remy), pour pointer du doigt une basique erreur de comptabilité. Il y a un silence autour de la table, jusqu'à ce qu'une Warlock aux traits d'enfants finisse par appuyer ses propos — on la regarde un peu en coin, à partir de là, ou on la fixe franchement comme la fameuse fille.
Fio s'efforce de ne pas avoir l'air trop satisfaite ; elle sera conviée aux prochaines réunions, mais on lui demandera quand même de passer par sa tante à l'avenir. (Ça lui laissera plus de temps pour se chercher un époux officiel, tant pis.)

En AVRIL, Harry Potter réapparaît. "What the fuck mate!!!!" (Fiona est choquée.)
Fiona appelle son contact de l'Ordre ; Winnie n'en mène pas large, mais il est si éloquent qu'elle manque de signer le soir même. Elle promet, à défaut, de l'appeler plus souvent.

2007 » Fiona a vingt-trois ans et une fièvre épidémique touche les troupeaux, provoquant la mort de plusieurs bêtes. Dans l'urgence, Fio aide son père à disposer des carcasses ; elle profite de cinq minutes de répit pour jeter un œil à l'une d'entre elles, manque de tomber évanouie en pensant reconnaître une tête rousse sur un.... radeau....? Ça ne veut sûrement pas dire grand-chose, comme d'habitude. Elle ne dit rien à Dee.

Chose promise chose due, Fiona voit davantage Winnie. Elle parvient à se faire inviter au MILF (marrant avec sa maladie, soit), lui dresse un "compte-rendu aux petits oignons". Au Syndicat, Fio ouvre grand les yeux aussi — elle se rend compte qu'elle n'y est pas la seule informatrice mais "saperlipopette !!!!", elle loupe le mémo où elle comprend que son père l'est aussi.

En SEPTEMBRE, ils sont tout un nombre de Travellers (dont la tête rousse de Glenn) à revenir d'entre les morts : "What the fuck mate.....", Fio souffle en se précipitant vers son oncle et sa tante, avant même que Dee ait pu bouger d'un millimètre.
Maureen et Glenn ne veulent pas tout leur dire, Winnie ne peut pas tout lui dire. Fiona se ronge les ongles de frustration — ne pas maîtriser toutes les variables d'une situation l'excède, et elle se remet à tousser à la moindre cigarette tant ses poumons tirent la gueule, eux aussi.
Comme au Syndicat, Fiona aimerait pouvoir faire plus. Comme au Syndicat, Fiona fonctionne comme une Lynch. Elle daigne lâcher du bout des lèvres à Winnie que si les revenants ont du mal avec leur magie, elle a plus d'un ami qui serait ravi de leur fournir des armes en tous genres.

Fiona voit bien d'elle-même à quoi ressemblent les revenants — et elle est furax, mais elle n'est pas foolish. Elle décide, toutefois, que l'heure est peut-être venue pour le Triumkids de désigner autre chose que trois gamins allongés dans un seul et même lit agrandi magiquement. "No but hear me out loves--"