MISSION#7 : THE LORD’S YEARLY SATISFACTION SURVEY

mission #7

THE LORD’S YEARLY SATISFACTION SURVEY

@Remy Lynch, @Jules Doherty, @Sylvia Visconti, @Hector Rowle, @Lance Farrow, @Langford Prewett

Chaque année, le gouvernement du Lord choisit plusieurs sorciers au hasard dans ses registres de la population britannique, pour une grande enquête. C’est un honneur, d’être sélectionné pour l’enquête annuelle du Lord -- ou du moins, c’est censé l’être. Lorsqu’on reçoit la lettre de convocation, il n’y a pas d’échappatoire. Ainsi, en une belle matinée du mois de septembre, 5 sorciers aux profils divers arrivent à Londres, au ministère, pour être interrogés par le gouvernement sur leur avis sur le Lord, le gouvernement, les terroristes, ou encore ce qu’ils souhaiteraient que le gouvernement mette en place dans les prochains mois. Réunis autour d’une table, avec deux membres du gouvernement comme modérateurs, les voilà qui doivent répondre à des questions, et discuter sur la vie quotidienne des sorciers…

synopsis

Quand le Lord lui-même vous convoque au ministère de la magie, on ne peut pas facilement dire non.

Si l’un.e des chanceux sélectionnés pour l’étude de satisfaction annuelle a pu penser, même une demi-seconde, à une pirouette pour échapper à cet honneur, la lettre de rappel reçue il y a une semaine - accompagnée d’un portoloin pour le jour J - aura fini de le ou la refroidir. Votre absence résulterait en des sanctions strictes. Seul un motif impérieux est en mesure de rompre votre engagement auprès du ministère. pouvait-on lire. En suivant l’astérisque apposée à l’expression motif impérieux, en bas de page, une précision : Motif impérieux accepté : Décès soudain du participant. Le ton était donné.

En ce frais mardi matin de septembre, peu de temps après la rentrée scolaire, les 5 participants sont attendus dans l’Atrium du ministère de la magie à 9h pétantes par une assistante stressée et impatiente. Ils ont reçu la première lettre il y a un peu plus d’un mois et demi maintenant, puis la lettre de rappel il y a une semaine. Le portoloin fourni par le ministère était programmé, personnel et à sens unique, inutilisable par quiconque qui ne soit pas son destinataire. Toutes les précautions sont à prendre, en temps de guerre. Il ne faudrait pas faciliter la vie des terroristes.

« Suivez-moi. » L’assistante les a à peine salués, et elle s’est contentée de vérifier rapidement leurs identités - déjà vérifiées à l’entrée - avant de les embarquer dans un ascenseur un peu trop petit et inconfortable pour 6 personnes. « Pour rappel, l’entretien commun durera jusqu’à 14h, mais peut être prolongé si nécessaire. Un déjeuner vous sera fourni par le ministère à 12h30. » Elle sort de l’ascenseur et accompagne les 5 sorciers jusqu’à une petite salle de réunion. « La discussion sera modérée par Langford Prewett. » Les participants échangent des regards. « Prewett ? Magnus Nosy n’est plus responsable de l’étude ? » Un air paniqué passe sur le visage de l’assistante. « Il est… indisposé. » répond-t-elle sans regarder les participants dans les yeux. « Veuillez entrer, s’il vous plaît. » Elle regarde sa montre à gousset alors que les sorciers entrent dans la pièce. « Vous avez des boissons à disposition. Cette pièce est la vôtre pour la journée. Je vous laisse entre les mains de Mr. Prewett, il ne devrait pas tarder. » Avant de partir, un dernier rappel. « N’oubliez pas : cet entretien est enregistré, du début à la fin. » Rien de plus, rien de moins. Une mise en garde un peu voilée avant que la porte se referme sur ses cheveux bruns.

Les 5 sorciers sont laissés seuls en attendant l’arrivée de Langford Prewett, leur modérateur.
Que le ballet commence.

instructions

Maintenant, c'est à vous de jouer !

→ N'oubliez pas que nous encourageons les réponses rapides et courtes pour les events et missions (le minimum est baissé à 300 mots).
→ Prenez garde : chaque mot de travers pourrait avoir des conséquences... The ministry is watching What a Face

→ On reste à disposition bien sûr si vous avez des questions. MISSION#7 : THE LORD’S YEARLY SATISFACTION SURVEY 736882016

smoke and mirrors

mission #7

THE LORD’S YEARLY SATISFACTION SURVEY

@Remy Lynch, @Jules Doherty, @Hector Rowle, @Lance Farrow, @Langford Prewett

“Naaando dove stai?” Pourquoi changer les bonnes habitudes quand on pouvait s’égosiller librement en appelant son majordome, homme de main, larbin à tout faire (rayer la mention inutile) à travers toute la maisonnée. Comme toujours, Fernando était impossible à trouver rapidement, c’était à croire qu’il prenait un malin plaisir à t’éviter. Tu comprenais vraiment pas pourquoi il faisait ça. Mais qu’importe, puisque toutes les occasions étaient bonnes pour lui crier dessus. Lorsque tu finis enfin par croiser sa route, tu le regardes d’un air mécontent, comme si cela pouvait bien l’impressionner. Puis, tu brandis finalement dans sa direction un bout de parchemin taché de sauce tomate. “Tu donneras cette lettre à Florean et tu lui expliqueras que je peux pas venir travailler aujourd’hui. On m’attend au Ministère pour une affaire très sérieuse. Eh oui, figure-toi que j’ai dû taper dans l'œil d’un client haut placé, parce que maintenant tout le gratin s’arrache mon avis sur la politique du gouvernement. Tu vas voir, je vais pas me gêner moi pour aborder les sujets qui fâchent. Et à la fin je repartirai avec un contrat pour approvisionner la cantine du Ministère en glaces italiennes.” Pas peu fière d’être au courant des véritables préoccupations de la population sorcière, tu t’éloignes la tête haute vers le portoloin du Ministère, qui venait de faire son apparition dans le hall d’entrée.

A peine arrivée, le personnel de sécurité entreprend de vérifier ton identité, sous les regards charmeurs que tu jettes aux quelques sorciers traînant alentour. C’est qu’il y a du beau monde ici; t’aimerais bien qu’on te dégote un petit poste tranquille dans un département de tire au flanc, comme les Transports Magiques. Mais pas le temps de déposer ton CV à l’accueil, on vient déjà te chercher pour t’emmener auprès des autres candidats. Il ne te faut pas plus de cinq secondes pour constater qu’avec ta robe moulante contrefaite, tu es clairement la personne la mieux habillée du lot. Et alors que l’on vous entasse dans un ascenseur exigu, tu t’arranges étonnamment pour te retrouver à côté du séduisant monsieur barbu, avec lequel tu as hâte de faire plus ample connaissance.

On vous conduit finalement dans une salle de réunion, et l’assistante finit par mentionner un nom que tu connais très bien. Langford Prewett ! Ce devait donc être grâce à lui que tu avais été si chaleureusement invitée à venir donner ton petit avis sur des questions très sérieuses (le ton menaçant des deux parchemins ne t’avait nullement échaudée). Ton radar à succès ne mentait jamais, tu avais immédiatement décelé quelque chose de spécial chez Langford, tu avais l’intime conviction qu’il faisait partie des gens qui réussissent. Mais puisque monsieur n’était pas encore là, autant commencer à briser la glace avec le reste du groupe. Et plus précisément le monsieur barbu. Tu te rapproches subtilement de lui et viens poser ta main sur son bras. “Bonjour, Sylvia Visconti. Je gère quelques affaires sur le Chemin de Traverse. A qui ai-je l’honneur ?” Ton sourire, plus resplendissant que jamais, jurait de toute part avec le reste de l’environnement dans lequel tu te trouvais.

smoke and mirrors

Spoiler:

Invité Invité

Neuf heures du matin ― « Putain de chacals », a-t-il grommelé en relisant la lettre de rappel à propos de son entretien (obligatoire) au Ministère de la Magie. Le seul point positif ? Ne pas avoir à travailler et ceci, avec le soutien de leur bon gouvernement.

Le bon gouvernement auquel il participe softly à la démise, un Roy Flint à la fois, mais c’est une autre conversation.

Il est évidemment présent et à l’heure, peu désireux de découvrir les sanctions strictes promises (et il est certain que même s’il mourrait, on trouverait le moyen de le faire chier, nonobstant l’astérisque). Lance a même pris une nouvelle chemise pour l’occasion, dont les motifs risquent de flanquer une migraine à l’agente du Ministère en charge de vérifier son identité avant de tous les faire entrer dans l’ascenseur. Et je ne sais pas si vous avez vu le gabarit du bonhomme, mais disons qu’un effort aurait pu être fait pour trouver une cabine plus, moins… « Ah, Ms Lynch, si on m’avait un jour dit que nous serions aussi proches », blague-t-il pour la rédactrice-en-chef contre laquelle il se retrouve serré d’un côté ; et de l’autre par ce qu’il convient d’appeler une jolie plante, qu’il gratifie d’une œillade appréciatrice. Les deux autres élus de cette ronde de sondage sont un jeune sorcier à l'air placide (déso, Hector) et une blonde… attendez… Lance lève le nez, pour tenter de mieux discerner le profil de la jeune femme, sans succès. S’il a l'œil, et il est sûr qu’il l’a…

Pas le temps de vérifier son flair qu’ils sont conduits dans une salle, où on leur annonce la meilleure nouvelle de cette journée : cet entretien sera dirigé par Langford Prewett, of all goddamn people.

Impossible de retenir un immense shit eating grin de se dessiner sous sa moustache.

« Indisposé, hein », commente-t-il sobrement lorsque la porte de la pièce se referme. Il sort un bâton de gomme à mâcher de ses poches, espérant trouver dans le parfum de menthe un substitut convenable à son vice le plus criant. Son réflexe est de demander à Remy si elle a envie de parier sur la raison de cette indisposition, mais il n’est pas supposé la connaître autant ; alors il reporte son attention à la charmante inconnue, venue se présenter d’une main sur son bras. « Enchanté, Miss ? Visconti, répond-il, laissant la marque de questionnement en suspens sur le statut marital de l’inconnue, autant que dans sa voix grave et chaleureuse. Lance Farrow. Chef du bureau de recensement des nés-moldus. Bon, le bureau en tant que tel n’est certainement pas le plus impressionnant, mais le titre de chef est tout de même placé devant. C’est votre première visite au Ministère de la Magie ? Je pourrais vous faire visiter, ensuite, si vous avez quelques minutes à vous. »

He still got it.

Spoiler:

Elle a relu la lettre plusieurs fois pour être sure de bien comprendre les implications, tant explicites que plus discrètes. Autant dire que dans la perspective d’un entretien à plusieurs, dans les locaux du Ministère, Remy s’est encore dit qu’elle aurait dû se mettre à l’occlumancie. Mais bon, il allait falloir faire sans, et elle était devenue experte dans l’art du paraître (quitte à presque se convaincre qu’elle y croyait, à ce gouvernement de merde et à leurs lois discriminatoires).
Bon, elle filait un mauvais coton si elle n’arrivait pas à se mettre dans le bon état d’esprit.

Dans tous les cas, impossible d’y couper, alors hauts les cœurs !

Le lever de rideau se fit donc à 8h pour Remy, dans les locaux de Witch Weekly, où elle avait donné rendez-vous à son larbin-en-chef d’assistant.e, pour passer en revue le sommaire du numéro qui paraissait le lendemain. Après tout, elle ignorait combien de temps durerait cette formidable réunion et il valait mieux que l’hebdomadaire tourne sans elle pour quelques heures.
De là, rien de plus aisé que de prendre le portoloin spécial qu’on lui avait fait parvenir, pour être à l’heure dans le hall du Ministère, impeccable dans sa robe vert émeraude de confection sorcière, estampillée ASAP (Dolores Umbridge, qui avait eu droit à sa Une posthume deux semaines plus tôt -à l’occasion de ses funérailles en grandes pompes-, aurait été ravie), avec le sourire discret qui était sa marque de fabrique sur les lèvres.

Tout irait bien, elle savait bluffer comme personne et était profondément honorée (mais si, mais si, c’est crédible) de pouvoir ainsi donner son avis sur la société sorcière et les événements de l’année passée. À force d’avaler des chaudrons de merde en lisant les chroniques de Lucrèce Harcourt et autres, Remy connaissait bien la rengaine qui lui assurerait une certaine sécurité. Elle eut le temps de dévisager les autres participants et réprima un clin d’œil complice à l’égard de Lance, qu’elle n’était pas censée connaître officiellement, sans contentant plutôt d’un hochement de tête poli à l’égard du jeune Rowle, qu’elle connaissait de nom (surtout pour les potins relatifs à un futur mariage avec une Strugatsky) et un sourire silencieux pour Jules Doherty qu’elle avait eue en Une pendant l’été. Un passage dans l’ascenseur, collée serrée contre Lance (oh bon d’accord, elle avait fait exprès), et hop, dans la salle d’entretien ! Apprendre que Nosy n’allait pas s’occuper de l’entretien ne provoqua pas beaucoup de réaction chez elle, mais elle ne loupa pas l’expression de Farrow avec qui elle se contenta d’échanger un regard bref, faute de lui proposer de parier sur le type d’indisposition qui l’avait frappé.
Puisqu’il fallait attendre Prewett (ce qui n’augurait rien de bon quant à la teneur de l’entretien -no offense au Seigneur des Ténèbres), autant s’occuper un peu, songea-t-elle en s’approchant de Jules, la main fermement posée sur sa canne sombre : « Comment allez-vous, Jules ? Tenez, je me demandais -pour ma curiosité personnelle bien sûr : est-ce que la femelle corgi qui a élu domicile chez votre coach était votre idée ? » La question était sincère, mais indiquait clairement à Miss Doherty que Remy connaissait personnellement Jim, ou avait des paparazzi qui assistaient aux entraînements des Rowdy Ravens. Dans tous les cas, Remy était sincèrement ravie de retrouver la gardienne.

Spoiler:

Invité Invité

Après avoir reçu le courrier, Hector a pleuré pendant toute une nuit.
A pris congé le lendemain.
(a manqué à personne)
Après avoir reçu le courrier, Hector a voulu rentrer chez sa mère et tout lui déballer, tout lui expliquer pour qu'elle lui dise quoi faire et éventuellement obtenir son pardon - et sa protection. Il a voulu appeller Priam directement sur son téléphone, même s'il lui a dit de ne jamais faire ça, pour qu'il lui fasse venir un passeur et fuir pour l'Ordre, définitivement. Après avoir reçu le courrier Hector a même hésité à contacter l'avocat des Strugatsky pour savoir s'il risquait vraiment la peine de mort, où juste beaucoup d'années emprisonné.

Il n'a rien fait de tout ça parce qu'il en avait pas l'énergie, mais vraiment, l'envie y était.
En étoile sur son lit, Hector profite de ses derniers instants de vie.

Était-il convoqué à cause de son frère, recherché ? Où peut-être juste grâce à l'autre mal léché de la VB, Buchanan Junior qui l'a balancé ? Et si c'était rien de tout ça, alors, ça ne pouvait qu'être suite à la sonnerie du téléphone du Fitzroy qu'il a aidé à dissimuler, et qu'une oreille indiscrète a tout simplement raporté.
« J'en ai plein le chaudron de tes histoires Hector - Mais, mam.. - C'est qu'un sondage, encore heureux qu'ils t'aient sélectionné après tout, nous sommes des Rowle. - Et t'es sûre que- - Qu'est-ce qui peut bien t'arriver mon fils, à part perdre tes cheveux ? D'ailleurs tu utilises toujours bien cette lotion que le docteur t'a prescrit ? »
Personne sur cette Terre ne le comprend.

À 9h, c'est donc un Hector avec les cheveux encore mouillés qui atterit dans l'Atrium. Il lui a manqué un peu de temps pour finir de se préparer, mais mieux vallait ça qu'être en retard. Pour sa propre exécution, ça ferait tache.
À bien regarder les autres, de toute manière, le Rowle fait déjà tache. Pire, on le reconnaît. Écoutant l'assistante, c'est avec eux qu'il va devoir répondre à un entretien, manifestement collectif, relâchant un peu de pression sur ses épaules fuyardes. L'espoir de ne pas finir à Azkaban renaît, mais une fois parqué dans l'ascenceur il en profite une dernière fois pour fermer les yeux et prier tous les dieux (et oublier le talon de l'assistante qui lui écrase le bout du pied).

Le petit groupe sort enfin de la cage infernale et s'éparpille dans la salle austère. Certains parlent, d'autres observent.
« N’oubliez pas : cet entretien est enregistré, du début à la fin. »
Hector lui se sert un verre d'eau, puis un autre, et lorsqu'il les fini, il prend son temps pour s'en resservir un troisième, dos tourné à la troupe, faisant de son mieux pour ne pas se faire remarquer et surtout, cacher son petit corps angoissé.

Spoiler:

Invité Invité

"Mais du coup, ça consiste en quoi?" Boris tend le nez pour essayer de jeter un coup d'oeil au parchemin que tu faisais semblant de relire. "Eeeh, c'est genre pour savoir si les gens sont contents, je suppose?" Pas moyen de rendre ça passionnant, tu te demandais même ce que le roi des ragots faisait encore dans tes pattes, à voir l'ennui et la nonchalance avec laquelle tu te rendais à ton séminaire de satisfaction. Ce que tu ignorais, c'est que l'assistante en question avait demandé à Nils Fitzroy qui avait relégué la patate chaude à Boris Bagshot de te conduire sur les lieux pour neuf heures, histoire d'être sûr que tu ne désertes pas, au cas où les conditions de présence des candidats s'appliquent également à l'inspecteur.

Tu ouvres le bec pour renchérir lorsque tu vois passer un peu plus loin l'assistante, suivie des heureux élus. Tu as juste le temps de voir le boule de Sylvia passer la porte, mais ça te suffit. Tu t'arrêtes subitement, Boris manque de se cogner le nez contre ton crâne de piaf. "T'as toujours ton eau de Cologne que t'as piqué à Rodolphus Lestrange, là?" Boris soupire bruyamment. "Troisième tiroir dans le bureau d'Ulrike..." "Change pas, mon grand, t'es un champion." Et de faire demi-tour pour aller te refaire une beauté dans les toilettes, t'aspergeant plus que de raison de parfum, et essayant de rattraper une tignasse grise qui n'avait pas vu un coiffeur depuis belle lurette.

Voilà donc pourquoi tu déboules en retard, fleurant bon l'eau de toilette, faisant léviter des cafés du bout de ta baguette. "Bonjour à tous— Farrow! AH! Sacripan, va! T'as fait quoi pour atterrir ici??" Tu manques de renverser tes cafés, les déposes en trombe sur la table centrale, avant d'aller taper dans le dos de ton meilleur copain. D'abord la nana canon, puis le potos, vraiment, cette session prenait une tournure plus distrayante. Tu salues avec force manière Sylvia qui se trouvait, miraculeusement, aux côtés de Lance. "Mes hommages, madame ; permettez-moi de vous sauver de ce malotru. On va commencer, si vous l'voulez bien." Et de lui tirer une chaise autour de la table ronde.

D'un mouvement du menton, tu invites le reste des candidats à s'asseoir, avant de dégainer les parchemins que tu avais calé sous ton aisselle, et d'agrandir la boule de cristal qu'on t'avait mis à disposition pour l'enregistrement de la session.
"Bon, mes lascars ; faisons ça vite et bien, autant dire que c'était parti pour durer. On va faire un premier tour de table pour qu'vous m'disiez qui c'est qu'vous êtes, et c'que vous attendez de ce meeting, ok? Allez, on commence par vous, là!"

Loin d’être totalement crédule, Jules avait du mal à croire que cette invitation au ministère n’était que le fruit du hasard. En effet, ce courrier corrélait bien trop parfaitement avec son entrée dans l’équipe nationale du Pays de Galles. Un enchainement des événements qu’elle voyait comme un énième test à passer, afin de montrer à quel point elle était une sorcière modèle. Après tout ce que le gouvernement avait fait à sa famille et à son équipe, la gardienne se demandait encore comment ils pouvaient penser qu’elle était une citoyenne honnête et fière. Son petit jeu semblait convaincre, même si pour beaucoup, ceux qui connaissaient son histoire, Doherty représentait un espoir, celui de réussir envers et contre tous. Si elle continuait de sourire à chaque interview, c’était principalement pour sauver son père et protéger sa sœur, pour autant, elle savait que cette lumière pouvait aider les plus jeunes, qui comme elle, souffraient du régime en place.

Pour autant, venir à ce sondage de la ravissait pas. Mentir à cette envergure l’agaçait fortement et au plus profond d’elle, Jules espérait que personne ne croirait ses propos -excepté le gouvernement bien-sûr. Levée en avance, elle ressentait une légère boule au ventre en enfilant sa tenue un poil trop colorée pour l’occasion. Une manière à elle de se montrer forte face à l’oppression. Une fois prête, elle ne tarda pas trop, convaincu qu’un retard pourrait lui faire défaut. Ainsi, l’habituelle retardataire fut la première arrivée au lieu de la réunion.

Comme toujours, elle laissait entrevoir une assurance et une bonne humeur à toute épreuve. Aux yeux du gouvernement, elle devait rester la petite chouchoute du public, celle qui ne pouvait faire de mal à une mouche et qui ne vivait que pour l’amour du Quidditch. Passer pour une simplette ne lui déplaisait pas, principalement parce que cela lui offrait au moins l’occasion d’être tranquille. D’un pas sautillant, elle entra dans la pièce et en fit le tour pour admirer la décoration. A la voir s’enthousiasmer de l’événement, on pouvait réellement croire qu’elle était ravie de cette invitation. Puis, dans son dos arriva les autres personnalités conviées. Elle se doutait, avec aisance, que le gouvernement avait aussi invité des alliés confirmés afin de rythmer l’échange. A heure précise, l’assistante les fit entrée dans la salle où l’échange allait avoir lieu. Discrètement, elle scruta les autres, se demandant ce qu’ils pouvaient bien avoir en tête à l’instant précis. De nom, la galloise en connait la majorité, ce qui ne la rassurait pas vraiment sur la suite des événements. Néanmoins, elle n’avait pas l’autorisation de flancher et devait rester particulièrement focus dans son rôle. Lorsque l’assistante indiqua que l’échange était enregistré, elle sentit son cœur se serrer, réalisant à quel point l’enjeu était de taille. Si elle disait un mot de trop ou un mot de moins, elle risquait fortement de rejoindre son père à Azkaban.

Finalement, se fut Remy Lynch qui lui apporta un peu de soulagement. Dans cet événement, Jules possédait au moins un allié, du moins, c’était ainsi qu’elle voyait leur relation. « Oh oui, c’était mon idée ! Ça m’arrange bien, j’ai toujours voulu un chien, mais j’ai toujours pensé que je n’avais pas assez de temps pour m’en occuper. Du coup, maintenant, c’est comme-si j’avais un petit chien. » Jules respirait l’innocence, mais cela ne devait pas surprendre Remy qui l’avait déjà interviewé à plusieurs reprises. Appréciée du public par sa bonne humeur et par son parcours, la gardienne n’était pas à son premier échange avec la dame. « D’ailleurs, je suis certaine que le coach me fera rattraper l’entrainement que je manque ce matin. » En réalité, elle aurait pu se rendre à l’entrainement et partir un peu plus tôt pour venir au ministère, mais une occasion de rater un réveil très matinal ne pouvait se refuser.

Spoiler:

mission #7

THE LORD’S YEARLY SATISFACTION SURVEY

@Remy Lynch, @Jules Doherty, @Hector Rowle, @Lance Farrow, @Langford Prewett

Comme toujours, ton charme ne met pas bien longtemps avant d’opérer. Le beau monsieur barbu que tu viens de saluer, se présente à son tour, un sourire juché sur les lèvres. Tiens donc, monsieur est chef. Entre Langford et Mr Farrow, faut croire que tu avais le chic pour attirer les personnalités importantes. “Pour ma toute première fois au Ministère, je trouverais bien quelques minutes dans mon emploi du temps. J’ai hâte d’entendre vos anecdotes durant notre visite.” Sans la moindre gêne, tu adresses un clin d'œil complice à Lance, pour souligner à quel point tu te réjouissais de cette visite qu’il te proposait.

Alors que la porte s’ouvre à nouveau, de lourdes effluves d’eau de toilette se répandent à travers la pièce. Ta curiosité attisée, tu te retournes vers l’homme qui fait son apparition. “Langford ! Mais regarde comme tu es beau aujourd’hui ! Et en plus, tu sens tout bon.” Les parfums qui vous retournaient les narines et les envahissaient pendant plusieurs heures, c’était totalement ton truc. Décidément, en matière de bon goût, Ford ne te décevait jamais. Alors qu’il te salue avec les formes et tire une chaise pour que tu puisses venir t’asseoir, tu tiens néanmoins à le corriger pour faire bonne impression au beau barbu. “Mais monsieur Farrow n’est pas un malotru, il s’est très bien comporté, je te signale.” Tu souris une nouvelle fois en direction de Lance, avant de finir par prendre place à table.

Tu continues d’ignorer royalement le reste de l’assemblée qui n’est pas parvenu à retenir ton attention de quelque manière que ce soit. Ton regard oscille entre Farrow et Prewett. Finalement, ce dernier se décide enfin à débuter les réjouissances. Trépignant d’impatience sur ta chaise, tu ne peux contenir ton enthousiasme. “Bonjour à tous, moi c’est Sylvia Visconti. Bon ça, tu le sais déjà, monsieur le modérateur en chef. Pour être honnête, je suis très flattée d’être là aujourd’hui et de pouvoir répondre aux questions du Ministère. Même si je dois avouer que je suis un peu intimidée.” Quiconque te connaissait savait pertinemment que rien ni personne ne pouvait t’intimider. Sylvia Visconti se fichait de tout, y compris des conventions et des politesses. Mais il parait que les hommes aimaient bien voir les femmes minauder comme tu venais de le faire à l’instant.

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Spoiler:

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La charmante Sylvia accepte gracieusement l’invitation parfaitement désintéressée à visiter le Ministère de la Magie, une fois que cette tâche sera complétée. En voilà une agréable perspective, afin d’alléger le fardeau de la journée !

C’est sans surprise que Langford est en retard ― le contraire l’aurait fait douter que c’est bien son ami et redouter qu’un.e autre Métamorphomage se cache sous son visage (déjà prêt à :squint: en espérant que ce ne soit pas Max, mais heureusement, il n’a pas à le faire). « Bonjour à tous— Farrow! AH! Sacripan, va! T'as fait quoi pour atterrir ici?? Tu m’connais, le Ministère ne peut pas se passer de mon avis », ricane le sang-mêlé, sans cacher sa joie que la séance soit animée par le Prewett. Au détail près qu’il regrette très fort de ne pas pouvoir fumer, pendant cet entretien, parce qu’il n’est pas dit qu’il survive au fumet de l’eau de cologne de Ford, qui semble s’être baigné dans celle-ci tout juste avant de franchir la porte.

L’homme prend place sur son propre siège, flanqué à gauche de Remy et à droite du gamin au teint pâle. Son attention se porte sur celui-ci, sur ses manières nerveuses et ses cheveux encore mouillés plaqués sur le crâne. « T’inquiète, petit, ça va aller », lui dit-il à mi-voix, alors que la séance s’ouvre sur les mots du sang pur et la réponse de Ms Visconti, qui semble en excellents termes avec Ford (et du côté de Ford, celui-ci essaie toujours d’être en excellents termes avec les belles femmes). Autant y aller, hein ? Il enchaîne : « Lancelot Farrow, son prénom complet semble écorcher ses lèvres, mais il connaît assez les affaires ministérielles pour ne pas laisser la syllabe habituellement retranchée dans l’oubli, chef du bureau de recensement des nés-moldus, au département de la Justice Magique, et je suis ici pour aider notre gouvernement à connaître l’avis de ses citoyens. »

La réponse est un peu textbook, un peu machinale, mais se comprend : l’an dernier, il a été aux commandes de sa propre série d’entretiens annuels, avec ses propres pignoufs à interroger. Les questions et sujets changent, mais somme toute, ce n’est qu’un mauvais moment à passer et le Farrow n’est pas inquiet que tout se passera très bien.

Spoiler:

Comme elle avait pu le constater au cours de l’été qui s’était écoulé, Jules Doherty était adorable et d’une fraîcheur qui faisait plaisir à voir. Ravie de savoir désormais qui avait eu la tendre attention à l’égard de Jim, la rédactrice-en-chef se promit de réserver une « Une » supplémentaire à la gardienne plus loin dans l’année. Souriant doucement alors que la joueuse de Quidditch lui confiait que son entraîneur lui ferait sans doute rattraper la séance d’entraînement loupée, l’Irlandaise se fendit d’une parole rassurante : « Je suis certaine que Jim saura vous excuser : vous ne faites que remplir votre devoir citoyen après tout. »
Elle avait l’air de croire vraiment à ce qu’elle disait.
Des années d’un autre type d’entraînement, qui payaient parfaitement à cet instant précis.

Mais déjà le maître de l’interrogatoire débarquait, dans sa désinvolture (et son manque de classe) habituelle(s), sonnant l’arrêt de la récréation et le début des choses sérieuses. Entraînant Jules à sa suite pour l’avoir à sa gauche, Remy s’assit à côté de Farrow. Ils ne pouvaient pas parier, mais ils pourraient quand même trouver un moyen de s’amuser un peu pendant cette convocation des plus déplorables. La discussion lancée, ce fut la grande brune qui répondit la première aux questions de Prewett (quelque chose disait à Grainne que le modérateur n’avait pas forcément préparé cette réunion, d’ailleurs). L’écoutant avec un air absolument attentif, la blonde se permit même d’hocher la tête avec un rictus compatissant à l’égard de celle qui affirmait être intimidée (cette imitation de la mijaurée était parfaitement on point, il fallait bien le reconnaître, mais pour qui en usait ponctuellement, titre de Looks oblige, Remy n’était pas dupe et aurait mis sa main à couper que Ms Visconti baratinait comme une pro).

Il lui faut un contrôle impeccable et une capacité à ne jamais laisser la surprise paraître sur son visage pour ne pas ouvrir des yeux ronds à l’annonce du prénom complet de Lance, ni même ricaner. Impassible donc elle accueille les informations comme on énumèrerait une liste de courses. Les aînés avaient l’air de passer en premier dans cet échange de politesses, sans doute parce que plus rodés aux exercices officiels, si bien qu’elle prit la suite de Farrow : « Je suis Grainne Lynch, rédactrice en chef de Witch Weekly. Je suis également honorée d’être là, et très curieuse de savoir ce que mes concitoyens pensent, mais je vous promets que ce que vous dites ici restera entre nous, sauf demande expresse de publication de la part du Ministère, bien sûr ! », rit-elle doucement.
Parfois, être la caution soutien au régime de sa famille lui pèse : pour l’heure, c’est le cas, mais rien dans son expression ni dans ses pensées ne pourraient la trahir. Tout ce qu’elle espère, c’est que ça se finisse vite.

Spoiler:

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