Carrie a la vague suspicion qu'on a essayé de l'éloigner autant possible du Dancing Phoenix ces cinq derniers jours, sans doute pour éviter qu'elle fourre son nez partout en commentant chaque choix esthétique décidé par Kamala pendant la préparation de la fête donnée en l'honneur du Syndicat. Elle a été agréablement surprise, ces trois dernières semaines, de voir que la Wolf restait dans le budget qu'elle lui avait attribué - et un peu moins quand, lors des cinq derniers jours, les demandes de chèque et de financement se sont succédées par hiboux jusqu'à chez elle. Mais même elle doit admettre que l'effet est plutôt saisissant, lorsqu'elle entre dans le cabaret pour la première fois depuis une semaine, même si son expression fermée et sa moue énervée habituelles n'en laissent rien paraître.

Elle n'a pas le temps de congratuler Kamala de manière passive-aggressive (tout en lui demandant pourquoi est-ce que cinquante Gallions de confettis sont prétendument nécessaires pour fêter un anniversaire) ou d'aller voir Moon backstage s'assurer qu'elle ne se fasse pas la malle (une dernière acquisition délicieuse que Carrie prévoit bien d'utiliser jusqu'au bout), parce que quelques minutes après son arrivée, le Duc arrive.

Le chef du Syndicat est un homme obséquieux, souriant et tout à fait insupportable pour quelqu'un comme Carrie qui ne peut que serrer les dents en lui rendant un rictus aux lèvres pincées. Suivi par la quelque dizainee d'employés à plein temps du Syndicat, il échange quelques mots avec Elias, le Lion et chef des Warlocks avant de vaquer à ses occupations à l'intérieur du casino pour en découvrir toutes les activités organisées par Kamala.

"Il faut que tu te souviennes de sourire," glisse Elias à Carrie quand ils vont, en compagnie de Mao à l'entrée pour accueillir leurs invités. La demi-vélane offre à son ami son sourire le plus étincelant, et pendant un instant elle semblerait effectivement ravie d'être là (et plus d'un homme se tournent dans sa direction ce faisant, attirés par ce charme surnaturel et magnétique qu'on connait aux sorciers mixed comme elle). "Comme ça? - Tu es si douce." Le visage de Carrie se referme. Elle jette un regard par-dessus son épaule en direction de la table où est assis Zanjin, le véritable Lion des Warlocks. Elias n'est que son homme de paille, mais son caractère extraverti et agréable le rend bien plus facile à respecter qu'une teigne cruelle comme Carrie, ou qu'un snob méprisant comme Jin. Carrie se détourne de son frère pour faire face à Elias et Mao, une moue déplaisante s'inscrivant sur ses lèvres en regardant ce dernier. "Finissons-en."

Les gangs mettent quelques minutes à arriver les uns après les autres, et Carrie en est à sa seconde cigarette quand ils saluent enfin les Strugatsky. Ils ne lui font ni chaud ni froid et si Carrie adresse au Suprême un hochement de tête rigide, Elias se permet d'enfermer la main dans la sienne avec un grand sourire: "toutes mes félicitations pour votre récent mariage, Mikhail," l'air sincèrement ravi (et peut-être un peu triste d'avoir manqué les célébrations). Viennent ensuite les Black Axe, dont la cheffe au visage fermé reste insensible au charme d'Elias et au regard noir de Carrie dans sa direction, fort heureusement.

Les Hands ont le don de dérider la Fox, d'une manière plutôt inédite, alors que sa main disparaît dans celle de Lance. "Jolie chemise." Elle rougit (rougit!) et rit (rit?!) d'un air ravi quand il lui retourne le compliment sur sa jolie robe rouge à la dentelle raffinée et onéreuse. La Bratva est proprement ignorée par Carrie (et on le lui rend bien), leur triste opinion des hybrides n'étant un secret pour personne, même si l'Angelus qui les suivent héritent d'un regard vaguement intéressé.

Le Clan Wang qui arrive en suivant est évidemment un peu plus intéressant, et Carrie fait mine de ne pas sentir le regard de Martin partout sur elle quand il lui serre la main avec un sourire carnassier et l'air de quelqu'un qui a une idée derrière la tête. Chen, après avoir été recouvert de compliments par Elias, est salué d'un hochement de tête; Mengwu est proprement ignoré d'un air dédaigneux; et Bao est étudiée intensément comme si le reste de la pièce avait soudainement disparu, avant que Carrie ne se détourne pour accueillir les suivants.

Carrie se réchauffe un peu en croisant le regard de Remy (et lui montre avec une pirouette ravie cette robe vintage qu'elle l'a aidée à dénicher il y a quelques semaines) mais la tension soudaine qui raidit son corps l'empêche d'accueillir comme il se doit le reste des Lynch, à qui Elias fait la conversation comme si de rien n'était. Quand l'Alberich fait enfin son entrée dans le Dancing Phoenix, Carrie est devenue blême de colère et, comme souvent, l'air s'est soudainement chargé d'une désagréable odeur d'ozone. "N'oublie pas de sourire." Carrie jette un regard noir à Elias dont le sourire tranquille n'a pas quitté son visage. "Et que nous sommes observés." Carrie jette un regard vers le bar, où les employés du Syndicat se mélangent aux différents membres des gangs, comme des vieux amis. Particulièrement, elle regarde rapidement le Duc qui, un verre à la main et accompagné par son garde du corps patibulaire, observe Lion, Fox et Owl accueillir les autres gangs depuis l'entrée depuis le début.

Il semble particulièrement intéressé par le déroulé des évènements alors qu'Engel de l'Alberich s'approche et que Carrie, par quelque miracle, parvient à ériger un sourire sur ses lèvres rouges en restant résolument silencieuse et en gardant les yeux rivés sur le plafond.

Spoiler:

tw: ptsd
Moon ne pensait pas que ce jour allait arriver si vite. Cela fait des années, qu'elle n'est pas remontée sur scène. C'était le dix juin 2001 précisément. Elle s'en rappelle comme si c'était hier. C'était un concert avec Andrés pour le lancement de leur single. Cette pensée lui serre un peu l'estomac, mais elle n'a pas le droit d'être triste ce soir. Elle va lui faire honneur. Moon essaye aussi de ne pas trop penser à Raf, qu'elle n'a pas encore revue, malgré ses nombreuses tentatives. Son job du jour est une demande (obligatoire) de Carrie, mais remonter sur scène n'est aucunement un problème à ses yeux. Cela fait tellement longtemps qu'elle espère pouvoir retrouver sa vie d'avant, que cette proposition est presque inespérée. Tout ce qu'elle espère, c'est qu'aucun membre d'une quelconque milice ne se trouvera dans l'assemblée ce soir. Mais, elle fait confiance à la blonde pour sa sécurité, même si beaucoup la traiteraient certainement d'idiote.
Evidemment, qui dit retour de Moon Shadow, dit tenue adéquate. Carrie a beaucoup râlé, mais elle a fini par lui acheter tout ce qu'elle lui a demandé, ou presque. C'est donc vêtue de sa première tenue, à savoir une robe argenté à paillettes, accompagnée de talons de la même couleur, qu'elle se prépare à commencer son show. Elle termine de se préparer dans sa loge, et elle a l'impression de ne plus savoir comment faire. Son séjour auprès de Salamanca et Ivan lui a permis de reprendre forme humaine, et surtout de recommencer à vraiment chanter (bien qu'elle n'a jamais vraiment arrêté). Ses longs cheveux ont été un peu raccourcis, mais ils lui arrivent au milieu du dos. Elle les a bouclés difficilement, mais le résultat est satisfaisant. Ses yeux sont aussi relevés de paillettes et autre glitters. Ses cicatrices ont été soigneusement dissimulés grâce à la magie. Elle n'est pas encore prête à les exposer ainsi à autant de personnes. Moon se lève et admire son reflet dans un grand miroir. Son corps est plus mince qu'avant, plus musclé aussi dans un sens. Elle n'est pas encore à l'aise avec le reflet qu'elle voit, mais son accoutrement l'aide à se sentir mieux. ─ Ne serait-ce pas ma pop star préféré ? Elle se retourne rapidement et aperçoit Stanislav, les mains dans les poches. ─ Pop star déchue, revenue d'outre-tombe serait plus exact. Elle esquisse un sourire, avant de le prendre dans ses bras quelques secondes. ─ Tu es toujours la même, ne t'inquiète pas. L'accolade se termine et pendant une minute, Moon a l'impression que rien n'a changé, et qu'elle vient de faire la fête avec le brun. Pourtant tout a changé depuis toutes ces années. Il a vieilli, mais cela est à peine visible. Il faut bien regarder pour s'en apercevoir. ─ Tout le monde est arrivé, ou la majorité en tout cas. Tu pourras bientôt commencer, et n'oublie pas de boire un verre entre tes performances. Si tu as besoin de quoi que ce soit, vient me voir. Carrie risque d'être bien occupée ce soir. Moon hoche de la tête, avant de le laisser s'en aller. Elle en profite ensuite pour faire quelques vocalises pour s'échauffer la voix. Ce soir, il n'y aura pas de grande chorégraphie, la brune n'a plus vraiment l'habitude de porter des talons hauts. Elle jette un regard aux deux choristes qui vont l'accompagner. Le stress est à son comble. Quasiment personne n'est au courant de sa venue ce soir. Tout le monde la pense morte ou quelque part loin du Royaume-Uni. C'était presque vrai, il y a plus d'un mois.
─ Ok, je pense que c'est le moment. Moon prend une grande respiration et arbore son plus beau sourire. Elle se positionne sur la scène, juste devant son micro à paillettes (une autre requête à laquelle Carrie a levé les yeux au ciel). Elle le tapote un peu, pour être certaine qu'il fonctionne bien. Les répétitions se sont bien déroulées, il n'y a pas de raison que tout se passe mal ce soir. ─ Bonsoir à tout le monde ! À l'occasion du 236ème anniversaire du Syndicat, et grâce à la générosité des Warlocks, j'ai l'honneur d'interpréter quelques unes de mes chansons les plus connues pour vous. Un regard derrière elle et sa chanson démarre. Tous ses automatismes reviennent et c'est presque comme avant.

résumé:

Est-ce que Léonilde pouvait manquer cette soirée ? Non. Pourquoi ? Pour deux raisons qui devraient être évidentes. Premièrement la soirée serait beaucoup trop triste sans sa présence, et secondement parce que l’alcool coulait à flot et que à cause de Voldy les bons tuyaux, c’est une chose assez rare pour valoir la peine de se déplacer. Sans surprise, ils avaient mis les petits plats dans les grands, afin d’impressionner au maximum la galerie. Histoire de se fondre dans le paysage, la brune portait sa plus jolie robe, d’un noir profond dans une matière aussi douce qu’une peau de pêche. Pour accorder le tout, elle arborait une parure de bijoux en or, aussi brillant que le soleil. Comme tous ceux de l'Angélus, elle était là pour se faire remarquer et ainsi représenter leur organisation qui manquait encore un peu de grandeur. Un pouvoir limité qu’elle espérait éphémère, elle qui avait du mal à ne pas être sur le podium. Par chance la Bratva les avaient convié à l’événement, une aubaine pour agrandir le réseau et s’accrocher au reste du monde de la pègre.

Elle était venue accompagnée de ses collègues, du moins pour l’entrée, histoire de former une entité forte. Proche de Mascimiliano, elle avait décide de le suivre dans l’antre du dragon, histoire de ne pas être seule pendant l’ouverture de la soirée. Même si elle ne connaissait que très peu de monde entre ses murs, du moins personnellement, la brune avait fait l’effort de noter les beaux noms de la pègre. Connaître ses alliés et ses ennemis était primordial à ses yeux. Certes, ils étaient là pour s’amuser, mais pas uniquement.

Même si elle n’était pas membre du Syndicat, Léonilde profitait d’une petite réputation, principalement pour son poste au ministère. Certains n'apprécient pas particulièrement qu’elle puisse travailler pour ceux qui les réprimaient. Par chance, sa loyauté pour le crime avait fini par payer et nombreux lui accordaient confiance. Bien sûr, il restait quelques réfractaires, qui doutaient de son allégeance. Il fallait dire que Léonilde jouait très bien la comédie et que si le Lord l’invitait à prendre la marque, elle le ferait sûrement pour rester dans les petits papiers. Être au bon endroit, au bon moment était la clé de la réussite, et pour son confort, elle acceptait de jouer les petits toutous du mage noir.

Néanmoins, elle restait indépendante, libre de son esprit, et parfaitement capable de choisir sa direction. Le monde du crime lui avait toujours plu, principalement parce qu’il offrait une grande liberté. De plus, les personnes de ce monde étaient souvent hautes en couleurs, ce qui l’aidait clairement à se sentir relativement à sa place. Bien sûr, beaucoup d’idiots et de trolls occupaient la salle, mais pas suffisamment pour lui donner envie de partir.

Spoiler:

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Spoiler:

tw: alcool, drogues

Garfield avait commencé à boire dans l'après-midi quand on avait commencé à lui faire des réclamations de dernières minutes. "Des quoi ? C'est quoi des confettis ? Ah, c'est genre de la drogue ? Nan ? Bah je sais pas, démerdez-vous."
Bien entendu, c'est un garçon docile, il avait donc fini par envoyer ses Rats et ses Dogs aux quatre coins de Londres, pour récupérer sous le manteau l'alcool et autres papillotes de déco qu'on lui avait demandé.

"Tu vas porter ça ? - Ouais pourquoi ? - ... - ... O, pourquoi ?? - C'est nul comme costume, c'est chiant... - ... - ...Tu veux pas plutôt mettre- - Non. - Allez juste le- - Non !"
En début de soirée, un verre supplémentaire et un rail de Worrynot n'avaient pas été de trop avant de s'engoncer dans un costume trois pièces ennuyeux, du genre vaguement noir, vaguement gris, vaguement bleu, rehaussé d'un splendide nœud papillon argenté à paillettes, assorti à la robe de O. Parce que ça lui faisait plaisir. Tu parles, à peine débarquée sur place qu'elle était allée s'enjailler avec ses potes, le laissant comme deux ronds de flan (ou plutôt deux ronds de baba au rhum vu comment il était imbibé).

Dépourvu de sa seule alliée, Garfield avait eu besoin de deux verres pour supporter les salutations à tout va, et les remarques sur sa coupe de cheveux que O avait essayé de dompter à grands renforts de laque (à paillettes elle aussi???). Il y en avait qui ne le reconnaissaient pas à cause de son espèce de mèche plaquée sagement sur son front, et d'autres qui l'avaient malheureusement reconnu... Un p'tit rail dans les toilettes pour faire passer la pilule, et un coup de baguette dans ses tifs pour les décoiffer comme à leur habitude, avant de retourner dans l'arène.

Voilà où en était Garfield pour ce début de soirée ; tiré à trois épingles et demi (minus les cheveux) et déjà bien éméché. Il lui fallait au moins ça pour tenir le coup, entre les milliards d'inconnu.e.s qu'il fallait saluer et faire semblant d'apprécier, et les cris maudits qui commençaient à résonner dans son crâne. Ajouté à ça le vacarme de la musique et des conversations ambiantes, autant dire que Garfield était chanceux de savoir à peu près lire sur les lèvres, parce qu'à ce stade, il était comme sourd. Et puis, au final, il était suffisamment torché pour ne pas avoir à écouter qui que ce soit.

Il mélange à peu près toutes les mafias qui débarquent, fronce le nez comme un lapin nerveux quand l'Allemand fait de l'ombre à Carrie. Son échine avachie au comptoir du bar ne se met en branle que lorsque les Travellers débarquent dans la course. Sans bouger son cul vissé à son tabouret, il lève son verre pour saluer Remy. "Oi, GrAAinne !" éructe-t-il, d'une voix un peu trop forte. Les flammes de sa Burning Knut ont le temps de venir lui lécher le pif sans qu'il puisse trouver quoi que ce soit d'intelligible à adresser à l'Irlandaise déjà bien entourée.

Son regard bovin trébuche sur la silhouette trapue d'un autre gars qui a l'air au moins aussi à l'aise et aussi bourré que lui. C'est sûrement pour cette raison que Garfield se dit que c'est en sa compagnie qu'il veut et va supporter cette très longue soirée. "Oi", l'entrée en matière est toujours aussi concise, ça, il y a pas à dire. Il pivote vers Buck, le cul en équilibre précaire sur son tabouret de bar. "T'es un Traveller toi aussi, là, nan ?" observe-t-il finement, vu que Buchanan était arrivé en même temps que les rouquins plus si rouquins que ça. A voir comment il s'affaire sur son verre, il accorde peu d'importance à sa réponse ; les Warlocks régalaient ce soir, alors il avait champ libre pour embarrasser qui il voulait. "L'est à peine relevée, leur gnôle... tu veux que j'te la corse un peu ?" Une fois encore, galant homme, Garfield prend les devants et, extirpant une flasque douteuse de la poche intérieure de sa veste, il verse une généreuse rasade d'un alcool vert fluo (introuvable, même sur le marché noir), dans son propre verre qu'il tend ensuite à Buck. "Amène ta bouche en cul de pêche par là, tu vas m'en dire des nouvelles..."

Spoiler:

Il avait reçu une invitation - enfin pas lui personnellement, l'Angélus plutôt, mais c'était la même chose au final - et une invitation à faire la fête par ces temps moroses n'était pas quelque chose qui pouvait se refuser, ou du moins lui n'était pas quelqu'un qui allait éconduire ce type de convocation, ça serait franchement idiot. Même pas il n'était très regardant sur les hôtes de la soirée (des hybrides, ew, vraiment) ça lui donnait même une raison supplémentaire de venir, il ne pouvait décemment pas laisser ses collègues se pointer seuls, sans protection, dans l'antre du lion, on ne pouvait jamais être trop sûr avec ces gens là, ou avec tous les autres aussi. C'était vêtu de son plus beau costume, parce qu'il était hors de question de se pointer habillé comme un plouc, il fallait faire bonne impression après tout, éblouir tout le monde, faire parler de l'organisation tout ça tout ça, alors il avait troqué chemise et pantalon à pinces de tous les jours pour un costume trois pièces des grandes occasions (Pilar pouvait bien avoir tous les défauts du monde, elle restait la best sugar mommy ever), avait tenté de dompter les boucles sans grand succès avant de finir par rapidement abandonner l'idée, comme jamais ça ne fonctionne de toute façon. Tant pis, il était tout aussi beau comme ça.

Entrée dans le cabaret faite au milieu des autres membres de l'Angélus, prunelles qu'il promène autour de lui pour découvrir le lieu et les têtes des personnes déjà présentes, pas qu'il connaisse énormément de gens ici cela dit. Il était encore relativement nouveau dans le milieu Mili, avec un intérêt très limité pour tisser des liens et construire des relations stratégiques avec les autres clans, ce n'était pas son job à lui après tout et il n'avait pas l'intention de s'encombrer avec ça et préférait laisser ses collègues se charger de ces détails, lui se contentant de noter les noms les plus importants dans un coin de sa tête pour ne pas gaffer. Léonilde à son bras, c'est qu'avec autant de jolies femmes autour de lui ça aurait un crime d'arriver sans cavalière, un sourire poli adressé au comité d'accueil avant d'aller se perdre dans la salle sans trop s'éloigner de la brune. « Tu veux boire quelque chose ? » Demandé en bon gentleman qu'il était à Léonilde, yeux qui se détachent de sa collègue pour aller se poser sur le visage de la dame qui venait de faire son apparition devant eux. Une connaissance de Léonilde visiblement, il remet gang et position une fois qu'elle se présente à lui. « Mascimiliano Palazuelos, enchanté » Mine courtoise et léger mouvement de tête qui accompagne sa réponse, il retient ensuite le sourire niais quand la conversation dérive sur les enfants, c'est pas le lieu opportun pour gagatiser sur la sienne de fille. Il tourne un regard mi-surpris mi-amusé vers le hurlement qui surgit de nulle part, très bien, il n'est pas déçu d'être venu.

Spoiler:

Autour d’elle, la plupart des gens semblaient se connaître, ce qui attestait aisément du petit monde qu’était le Syndicat. Grâce à la sympathie de certains, l’Angelus ouvrait enfin les portes de cette grande famille et il était indispensable de créer des liens pour garder un pied dedans en permanence. Léonilde, consciente d’être une des rares têtes pensantes de l’organisation savait qu’elle allait devoir jouer ce rôle, pendant que les autres allaient sûrement s’abandonner au dangereux jeu de l’ivresse. D’ailleurs, Macsimiliano ne tarda pas à ouvrir les hostilités en proposant de partir à la recherche de leur premier verre. Certes, ils n’étaient pas là pour se la couler douce, mais un verre n’avait jamais tué personne. «‌ ‌‌‌‌Ce qu’il y a de plus fort.‌‌ ‌»‌ Une dose de courage pour affronter la bataille et si possible entamer la conversation avec un gros poisson.

Motivée, Léonilde chercha du regard une cible avant de se faire interpeller par son titre ministériel. Surprise, elle marqua une pause avant de finalement se retourner en direction de l’invitée surprise. Remy Lynch, la rédactrice en chef de Witch Weekly se tenait juste devant elle, sûrement assez étonnée de voir la brune ici. «‌ ‌‌‌‌Tu peux te contenter d’un Léonilde. ‌‌‌‌ ‌»‌ Au Syndicat, son statut de présidente de la ligue importait très peu et ne lui faisait pas spécialement de publicité, tout autant que le poste bien placé de la plus âgée. Léonilde avait toujours senti que l’irlandaise cachait quelque chose, mais la trouver à cet endroit précis était assez étonnant. Visiblement peu décontenancé par cette rencontre fortuite, Remy soulignait fortement leur lien, qui n’avait rien de fort, en mentionnant la fille de la plus jeune.

Néanmoins, plutôt opportuniste, Léonilde comptait bien utiliser cette porte ouverte pour tenter de créer un réseau. Dès lors, elle accepta de jouer le jeu, et ainsi commencer son infiltration dans le Syndicat. «‌ ‌‌‌‌Elle se porte à merveille‌‌, et sera bientôt la meilleure élève de Poudlard.‌‌ ‌»‌ Comme toujours, elle ne tarissait pas d’éloge sa fille qui n’allait plus tarder à faire son entrée à Poudlard. Tout comme sa mère, elle sera sûrement une élève brillante et prodigieuse. Bien qu’elle aimait parler de sa fille, elle ne jugeait pas le moment opportun pour s’y attarder et décida de changer de sujet. «‌ ‌‌‌‌Je ne pensais pas te croiser ici, j’apprécie de voir que tu diversifies tes activités.‌‌ Tu travailles pour qui ?‌‌ ‌»‌ Elles se connaissaient en honnêtes citoyennes, mais qu’en était-il ici ? Pour la première fois, Léonilde trouvait Remy réellement intéressante, loin de l’image qu’elle s’en était faite.

Spoiler:

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