BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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La statuette, un torse féminin, large aux hanches, la poitrine découverte, fait un bruit d'explosion crépitante en se fracassant sur le sol en béton. « Merde ! Désolé, Colm... » Sid parle très vite. D'ordinaire déjà, il paraît souvent s'excuser de rompre le silence ou d'accaparer la parole, d'être là, d'exister. Depuis l'autre côté de l'atelier, Lillian lui jette un regard de marâtre (ou de cheftaine de régiment) et reflue aussitôt vers lui. C'est vite fait, vu le réduit qu'on lui a concédé pour étaler ses affaires et travailler à la lumière crue d'ampoules de confection sorcière : « C'est pas grave, répond-elle. Ce truc avait juste quatre mille ans et plus de valeur que ta vie. » À deux paumes, elle lui heurte le torse en tenant sa force véritable. Docile, penaud, Sid considère un bon pas de recul, et va se baisser et ramasser les éclats. Ce genre de choses, ça ne se répare pas d'un simple coup de baguette et il le sait. Il faut une magie pointilleuse et subtile, qui reconstitue jusqu'à l'essence de l'objet. Brièvement, il se demande de quelle partie du monde (et de quel siècle) ça vient et si Colm en sera capable. Ça n'a pas l'air sumérien, ni mésopotamien d'ailleurs, mais il ne s'avancerait pas à le prétendre devant elle. « Laisse ça par terre, elle lui défend, et touche plus à rien. » Soucieux d'obéir, Sid cherche un endroit où se retrancher et s'asseoir. À l'exception de deux tables (qui ne sont en fait que deux planches balancées sur des tréteaux), de plusieurs caisses en bois, ça scellées là éventrées, et de plusieurs étagères foutraques, il n'y a pas grand mobilier et aucun confort apparent. C'est plus probablement une pièce de stockage, il le réalise. Il ne serait pas non plus surpris que Colm habite une grotte humide pour peu qu'on lui laisse la jouissance d'un endroit tranquille, retiré du monde. Tout de même, cette alcôve de musée n'a rien d'accueillant et, en ce qui le concerne, il n'y aurait pas tenu une rencontre de la Ligue. Depuis le temps, Sid s'imaginait qu'ils auraient un quartier général ou un semblant de bureaux bien  à eux, mais Colm les traîne toujours dans des endroits comme celui-là, à l'arrière de bâtisses qu'une de ses connaissances lui prête pour Merlin sait quelle relation passée et quels services rendus.

« Qu'est-ce qu'ils foutent... soupire Sid après s'être arrogé un caisson pour fauteuil. » Depuis qu'il est arrivé, Lillian a flairé l'inquiétude qui l'étouffe. Il a des cernes aux yeux et de la gravité à la figure. On sent qu'il souffre et, bien qu'il soit inhabituel de l'entendre pester de la sorte, elle trouve ça inexplicablement réconfortant. « Aries est dehors, prend-elle la peine de tempérer. » Autrement dit, il est déjà là. En revanche, Lillian ignore ce qu'il fabrique et, le nez penché sur un sceau-cylindre particulièrement abîmé, elle s'en fiche pas mal. Il voudra attraper Odalis avant qu'elle n'entre et lui glisser deux mots. Ou alors il y fume sans risquer la gueulante de Lillian (ce qui serait à peu près pire qu'un contrôle en bonne et due forme). Vraiment, c'est le dernier de ses soucis tant qu'ils se radinent tous les deux. C'est moins vrai pour Sid, qui brûle de raconter sa douleur et toutes les inquiétudes qui l'escortent. Ce n'est même pas à propos de la marque à sa main, qu'il paraît à peine considérer. C'est à propos de Cat. Il lui rebat les oreilles de celle qui n'a plus daigné donner signe de vie. « Tu n'as qu'à aller les chercher, grogne-t-elle lorsqu'elle se lasse (assez vite) de ses doigts qui tapotent le bois et de ses ongles qui l'écornent. » Jetés sur ses jambes, Sid ne se le fait pas répéter et s'échappe par la porte vers la petite cour tapissée de cailloux réguliers.


Dernière édition par Lillian Macca le Mer 23 Oct - 16:20, édité 1 fois
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Sombre et froid, encore. L’Irak lui manque, sans lui manquer. Son soleil brûlant, certainement, versus la brume qui nimbe le Londres sorcier et l’humidité qui pénètre sous ses habits. Dans la petite cour du musée, Ambros est seul, sa cigarette au bec traçant des volutes d’argent au-dessus de sa tête. Il fume rarement, étire le même paquet de clopes depuis des mois, mais en ce moment, ça lui semble nécessaire. Comme un médicament, un miracle pour ses nerfs. De bout de sa baguette, il a tracé un glyphe (protection, alarme, silence, les symboles enchevêtrés) sur la porte menant vers l’alcôve de stockage qui leur sert aujourd’hui de point de rendez-vous, peut-être même de quartier général pour un certain temps. Jusqu’à ce que la Macca ait épuisé la patience de son contact, ou plus vraisemblablement ses finances déjà à sec, et qu’ils doivent trouver un autre trou où se terrer.

Les runes ont brillé, doucement, avant de s’effacer, et ses nerfs se sont sensiblement apaisés.
(il ne s’en rend pas compte, il nierait tout, il en hurlerait, mais plus le temps passe, plus il devient comme son père, fourbu de rituels, de gestes, de signes et de talismans)

Il pourrait prévenir de son arrivée, mais son instinct lui souffle que Colm est d’ores et déjà au courant de sa présence. Après tout, ce sont eux qui ont convenu de cette réunion, impensable qu’il la rate.
Puis, de toute façon, il attend Medea.
Il craint qu’elle tourne les talons, si elle voit la Macca avant qu’elle le voit lui (allez savoir pourquoi il s’imagine qu’elle est envers lui mieux disposée). Elle a probablement déjà compris le traquenard dans lequel ils tentent de l’embarquer, mais le constater de ses propres yeux est différent de se l’imaginer et de peut-être espérer avoir tort. La réalité est bien plus décevante.

Par la porte apparaît Sid, l’expression penaude. Aries le regarde quelques secondes, s’attarde sur ses traits tirés, ses yeux enfoncés au fond de ses cernes bleutés, puis tire son paquet de cigarettes de sa poche. « T’en veux une ? » L’autre hésite ; refuse. Tant pis. Au moins, il a répondu à leur hibou et s’est présenté à cette rencontre, au contraire de Cat et des deux siamois. Il ne sait pas ce que fout la première (n’ose pas non plus demander à Sid), se doute bien que les deux autres se soutiennent dans leur refus mutuel. Pour gagner l’un, il faut gagner l’autre. Le serpent se mord la queue. « Medea est arrivée ?, souffle le sorcier. Presque. Elle t’a déjà jeté dehors ? » Un mouvement de menton vers la porte et Sid soupire, gratte le sol du bout du pied, aveu silencieux que Colm est déjà imbuvable, alors que rien n’a débuté ; Aries ricane et écrase sa cigarette au sol, alors que dans son champ de vision apparaît la chevelure sombre d’Odalis. Dernière invitée et non la moindre. « Je t’ai manqué, j’espère, beauté. » Le sourire large et fanfaron, pour des yeux beaucoup trop sérieux, jusqu’où son rire ne se rend pas.
Il craignait qu’elle ne vienne pas.
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Odalis Bayat
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Odalis Bayat
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Âge : 30 ans
Occupation : briseuse de sort
Allégeance : partagée entre la Ligue et sa fille
Particularité : maudite; on la croit de moins en moins
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L’horloge du hall d’entrée sonne l’heure pile lorsqu’elle franchit enfin le seuil de la porte. Il lui a fallu presque dix minutes avant de se décider à quitter. Elle n’est pas certaine d’avoir envie de les voir. Un sentiment de malaise lui fait lâcher la poignée de porte chaque fois qu’elle s’apprête à sortir. C’est probablement lié à la marque –indélébile- au dos de sa main, qui n’a pas pâli depuis son retour. Odalis se demande s’ils ont tous cette inquiétude sourde au creux de la poitrine.

Elle balaie finalement ses doutes d’un revers de la main dirigé au porte-manteau, exaspérée par sa propre réticence. De quoi ça aurait l’air, ce genre d’hésitation, devant un inferi ? Non, ça ne va pas. De toute façon, ils sont les seuls à pouvoir comprendre l’étrangeté de cette expédition ratée, l’impression désagréable d’être à un cheveu de se faire guillotiner à tout instant sans aucune explication. Un brin paranoïaque, peut-être, mais quoi que cette marque puisse signifier, elle n’augure rien de bon. Du reste, malgré les tensions et les désaccords, ils sont pour Odalis ce qui se rapproche le plus d’une famille (au Royaume-Uni). Une étrange idée de ce qu’est une famille, pour sûr, mais une famille quand même. Elle n’est pas près d’inquiéter sa fille de sept ans avec ses histoires de tombeaux et de vieux sortilèges avant de savoir ce qu’il en est.

Elle se met en route sous le ciel gris, le pas rapide. Elle est en retard. Odalis n’a pas répondu à l’invitation qu’on lui a lancée – elle ne répond jamais. Il ne lui vient pas à l’esprit qu’ils puissent douter de sa présence. Elle-même n’en aurait jamais douté, malgré ses tergiversations au pas de la porte. Quand la Ligue appelle, elle y répond. Vaut mieux y être pour tempérer leurs idées de bourrins. Et, mine de rien, les meilleurs boulots sont toujours avec cette bande de bras cassés. Sauf le dernier (l’exception qui confirme la règle).
Par ailleurs, elle ne trouvera pas de réponses ailleurs. Si elle veut savoir pourquoi elle a cette foutue lune gravée dans la peau, il n’y a pas quatre chemins à prendre : Colm finira bien par trouver. Odalis est bien consciente de la possibilité qu’elle et Ambros décident d’aller chercher des réponses directement à la source. Qu’à cela ne tienne. Elle y va quand même. Ne serait-ce que pour en avoir le cœur net.

Accueillie par Aries lorsqu’elle arrive enfin au musée, elle flaire l’odeur d’une cigarette fraîchement éteinte dans l’air. Elle a le sentiment qu’il lui en faudra une avant la fin de la rencontre. « Je t’ai manqué, j’espère, beauté. » Ou maintenant. Maintenant semble être une excellente idée. « Si seulement. » Elle ponctue sa remarque d’un ricanement, et salue Sid d’un mouvement de la tête. Ce dernier répond d’un vague signe de la main et retourne à l’intérieur, comme s’il n’attendait que son arrivée. « Désolée du retard. » elle s'excuse d’un air distrait, fouillant les poches de son long manteau à la recherche d’une cigarette oubliée. « Colm est à l’intérieur ? » Pas de cigarette. Laissant échapper un faible soupir, elle se dirige vers la porte, et s’empresse de l’ouvrir pour Ambros, le priant de passer d’abord d’un geste faussement cérémonieux. Après vous.
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Délestée de la nervosité de son acolyte, Lillian retourne plus sereinement à l'étude de cartes qu'une heure auparavant ils paraphaient, ensemble, épaule contre épaule. Sid lui a assuré que les marques et les tracés sont tous exacts ; c'est le bon temple. En revanche, le temple de quoi, c'est à la spécialiste de la civilisation sumérienne, c'est à elle, de répondre. De même qu'il faudrait une explication raisonnable à leur retour à la surface après qu'ils se soient engagés dans cette sorte de passage obscur, profond, et trop semblable à l'idée qu'on se fait des enfers. Elle ne sait pas. Elle tâtonne avec l'espoir qu'un peu de clairvoyance s'accroche à ses idées. Elle se demande où Colm a échoué et qu'ils ont réussi, puisque c'est un fait désormais : ils ont survécu, quel qu'ait été leur adversaire, le piège ou le méchant sortilège qui les a tous attrapés. L'idée que son frère soit encore captif des pierres la taraude lourdement. Et pourquoi pas ? Une prison pour les imprudents et la Ligue, première du nom, aurait constitué les pionniers, premiers à franchir les sceaux protecteurs en quelques quatre mille ans. Après cela, un mouroir pour les esprits et un purgatoire pour les âmes. À ce compte-là, Lillian et les autres se seraient frottés à une seconde garde, un rempart plus lâche et cependant très efficace, à la différence qu'ils pourront y retourner. À condition de le vouloir, bien entendu, et c'est tout l'objet de la convocation de Lillian (car une invitation de sa part n'est jamais une invitation et rien d'aussi courtois coule dans ses veines, ils se le tiennent tous pour dit).

Sid entre en frottant bruyamment ses semelles sur le sol ; il se signale comme un intrus sur un seuil qu'il violera de toute façon. « 'sont là, il l'informe. Ils arrivent. » Il y a quelque chose de blessé chez lui que Lillian fait semblant de ne pas voir. De toute manière, elle n'a jamais été très douée avec les sentiments des gens, jamais très habile et jamais trop soucieuse non plus. Les états d'âme, c'est bon pour ceux qui ont le luxe d'un tel égoïsme. Alors elle ne le guigne pas tandis qu'il grimpe encore sur sa caisse et qu'il patiente, bon gré mal gré, de ses talons choquant régulièrement le bois. Finalement, c'est Ambros qui vient, suivi d'Odalis. Elle lève à peine les yeux vers eux, sans doute de crainte de leur donner trop d'importance (ou quelque chose de goût-là). « Super, elle lance d'un ton qui ne va pas de pair, beaucoup plus plat, désaffecté. Vous avez pu venir. » Comme si ça n'avait pas été planifié de concert avec Aries, comme si ce n'était pas un guet-apens tout ce qu'il y a de plus amical pour remonter l'équipe et repartir en Irak. « Autant commencer tout de suite... » Ça n'a rien d'une réunion d'anciens élèves et rien non plus d'une soirée entre amis autour de quelques verres. Nulle part oú poser son cul. Pas l'ombre d'une bière un peu fraîche. Presque pas de sourire sur les tronches. Ou la balafre mesquine de Lillian. Pourtant, comme elle ouvrait la bouche pour débiter un laïus à peine répété, Sid la devance : « Qui a des nouvelles de Cat ? » Sa figure est tordue en une drôle d'expression, comme s'il avait dû dégueuler sa question par-delà toute sa retenue et qu'un goût amer lui en était resté sur le palais. « Me regarde pas comme ça, lui répond sèchement Lillian comme les yeux du cartographe allaient d'elle aux deux autres et inversement. Je t'ai déjà dit que non. »


Dernière édition par Lillian Macca le Ven 29 Nov - 11:14, édité 3 fois
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« Si seulement. »
Sous son charme, définitivement.
Il s’apprête à ressortir son propre paquet de cigarettes, en voyant Medea fourrager dans ses poches, mais déjà elle abdique. Ambros n’a même pas besoin de répondre à sa question. Elle sait que la Macca est arrivée la première et qu’elle les attend, et qu’il n’est pas nécessaire de la faire patienter encore davantage. Personne d’autre ne se joindra à eux.

« Très chère », remercie-t-il Odalis d’un moulinet tout aussi cérémonieux que l’ouverture de la porte, avant de la précéder à l’intérieur. Comme prévu, il n’y a que Colm et Sid, et tout un paquet de babioles qui ne les concerne pas. Pour eux, il n’y a rien. Pas même un siège. « Toujours aussi hospitalière » est sa raillerie de salutation à l’adresse de sa camarade, avant qu’il parte louvoyer entre les caisses éventrées à la recherche de quelques-unes susceptibles de servir de banc. Aries en fait léviter deux en pas trop mauvais état (et vides) jusqu’à leur endroit improvisé de réunion, laissant les autres commencer le bal. La voix de Sid, en surprise, en ouverture, en question douloureuse.

La réponse de la Gryffondor est sans appel - l’espoir qui brille au fond des yeux de Sid tout autant, alors que ses prunelles se déposent sur le visage du O’Neill. Hochement négatif du chef, alors qu’il revient auprès du groupe. « Rien. Il hausse une épaule, comme si ce n’était rien. L’embarras caché sous le flegme. À mon avis, elle a ouvert sa gueule une fois de trop et en ce moment, elle garde la tête froide dans une cellule pour un temps. » Flagrant manque d’empathie. C’est mieux que s’inquiéter pour rien. Ils ne sont revenus au pays qu’il y a peu de temps, somme toute, il préfère ne pas penser au pire. Se dire que Cat n’a pas su tenir sa langue, a traité les mauvaises personnes de lâches, a probablement désormais trop de temps pour réfléchir à sa vengeance contre ce gouvernement qu’elle méprise profondément. Aucune confirmation de cette possibilité - avec laquelle Lillian n’est même pas d’accord (depuis quand est-elle d’accord avec lui sur quoi que ce soit, de toute manière, outre l’Irak) - si ce n’est le silence radio de la sorcière. La mine de Sid se fait encore plus déconfite, ses membres crispés par cette perspective pas plus agréable que les autres (le gouvernement n’est pas tendre, après tout) alors qu’il tourne les yeux vers Medea, dernier espoir. « Ne t’en fais pas trop pour elle, Sid. Ça lui fera des trucs à nous raconter, quand elle reviendra. On manque d’excitation, dans notre vie. »
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Odalis Bayat
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Après avoir galamment laissé Ambros passer devant, Odalis jette un dernier regard dehors, et laisse la porte se refermer derrière elle.  La pièce qui se dévoile devant elle ne s’illustre pas par sa superficie – ne s’illustre pas par grand chose, d’ailleurs. Le plafond est bas et la lumière blafarde, un genre de placard à balais si rempli qu'il est difficile de savoir où se tenir. Elle s’arroge l’une des caisses qu’Aries a gracieusement rapprochées de la table où Colm s’affaire, y posant les fesses après avoir retiré son manteau. « Super, vous avez pu venir. » C’est pas la chaleur de Lillian qui lui avait manqué, pour sûr. « Je savais qu’il y aurait de l’ambiance. » Et, peut-être, des réponses. Mais d’abord, Odalis veut savoir pourquoi Colm les a conviés. S’ils sont là, ce doit bien être important. Fidèle à son habitude (une habitude qui ne déplaît pas à Odalis), Lillian commence sans plus attendre. Ou plutôt, essaie, avant que Sid ne l'interrompe d'une question qui prend Odalis de court.

Visiblement, ça n'est pas la première fois qu'il le lui demande (c'est peut-être même la deuxième, vu le degré d'irritation de Lillian). Moins prompte qu’Ambros, elle prend quelques secondes pour y réfléchir. Elle ne se souvient pas de la dernière fois où elle a vu Cat. Et ça lui fait froncer les sourcils, juste un peu. « T’aurais pu te contenter de dire que tu sais pas, Ambros. » Vraiment, y'en a pas un pour rattraper l'autre. Mais force est d'admettre que l’hypothèse n’est pas mauvaise, même si elle n’a rien de rassurant. Dans tous les cas, ça ne les avance pas vraiment – à moins que Sid ait des contacts dans ce coin-là. Lorsqu’il se tourne vers elle, Odalis hoche lentement la tête de gauche à droite. Le ton est décidément moins rêche que celui de Colm, même si la réponse est la même. « J’ai rien, désolée. » Elle voudrait lui être plus utile, mais elle a été bien contente de les ignorer tous quelque temps, autant pour se remettre de leur mésaventure que de respirer avec tout le temps passé en leur seule compagnie. L’air piteux qu’affiche Sid serait presque assez pour la faire culpabiliser de ne pas avoir cherché à savoir s’ils étaient tous bien rentrés au Royaume-Uni.  Ça n’est pourtant pas une de ses préoccupations habituelles : malgré leurs défauts, les membres de la Ligue sont loin d’être des incapables.  « Parlant d’absents, où sont Castor et Pollux ? Je pensais que tout le monde serait là. » Manquerait plus qu’ils aient disparu eux aussi.


Dernière édition par Odalis Bayat le Mar 7 Jan - 4:15, édité 1 fois
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Si Colm n’accorde pas tellement de crédit à la thèse selon laquelle Cat serait incarcérée, là, quelque part dans Londres, par quelque cerbère du gouvernement qu’elle aura contrarié à force de ses opinions trop tranchées, ce n’est pas dans le but de rassurer le carthographe. Bien sûr, elle convient du sens de cette idée. Il y a, à la fois, quelque chose de logique et d’irrémédiable là-dedans, comme si c’était censé tomber ainsi. À plus ou moins long terme, elle aura ce genre d’emmerdes au cul. Mais Colm n’y croit pas. Elle a l’esprit plus pragmatique et plus mesquin. Les motifs politiques, voilà qui ferait du noble alibi. Son opinion reste que Cat a des intérêts différents, personnels, qui prévalent sur le reste et leur petite congrégation (ainsi qu’ils procèdent chacun, cela dit). En fait, elle ne comprend même pas qu’ils gaspillent une seconde à causer de la technicienne dont la seule absence fait injure et suffit à la plus vaste indifférence. « Où sont Castor et Pollux ? interroge aussitôt Odalis à propos des autres manquants. » « Plus tard, balaie Colm comme d’une tâche particulièrement désagréable dont on ne s’acquittera qu’après toutes les autres. » Elle n’est pas pressée d’évoquer la situation de leurs compères, et elle ne les croit pas indispensables à ce stade. Même Sid aurait pu se dispenser d’être invité, puisque c’est une affaire entre Medea, Aries et elle. Ou plutôt entre la résistance de Medea, d’un côté, et la détermination d’Aries et de Colm, de l’autre. Le jeune homme s’est de toute façon recroquevillé en lui-même. Qu’importe de quoi la lie de ses pensées est maintenant composée, ça le tient occupé et plus personne n’est là pour l’interrompre : « On est entrés dans le bon temple. Y’a rien à la ronde qui corresponde autant. » Là de son décret, elle s’esquive le temps d’attraper une carte qu’elle tourne de sorte à ce qu’ils puissent tous voir les entrelacs compliqués des encres de différentes couleurs sur le parchemin. « J’en suis venue à m’dire qu’on n’est peut-être pas passés par la bonne porte… » Toute la question tenant dans : était-ce bien une porte. Ils ne le sauront pas à moins d’y retourner, mais ce n’est même pas le plus urgent. Avec d’infinies précautions pour le travail réalisé à quatre mains, elle repose le rouleau parmi d’autres. « Et si c’était la raison de ce truc ? » Longtemps avant qu’elle ne se tourne à nouveau vers elle, ils doivent pouvoir sentir qu’elle a attrapé la marque apposée au dos de sa main. Elle brandit un peu la carne cisaillée, comme on éloigne le fer à chaud de soi. « Une marque qui dirait qu'on a violé les règles d’hospitalité... qui ferait de nous des parias, quelque chose comme ça. » Que des nouvelles réjouissantes, en somme.
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Rabroué par Odalis, il hausse la seconde épaule. Il en a peut-être trop dit, n’a certainement pas rassuré Sid, mais Ambros préfère encore être franc. À l’occasion. Qu’ils ne se fassent tous pas de faux espoirs, à propos de Cat. Ils n’ont de toute façon pas le temps de se soucier d’elle. Ni non plus des deux autres absents. À la question de la Turque, balayée par Colm sans aucune réponse, il effectue un geste définitivement très grossier - impliquant sa bouche, sa langue, son poing et votre imagination - pour lui signifier silencieusement qu’ils sont probablement en train de mutuellement se tailler une pipe (donc, à s’encourager à ne pas se présenter à la réunion).

Le sujet de discussion est clôt sur son élégante prestation, la Macca leur lançant les résultats de sa réflexion. Appuyé contre sa propre caisse de bois, il l’écoute avec sérieux, bien qu’il sache déjà ce qu’il en est. Ils en ont parlé en long et en large, de leurs hypothèses et autres pistes de recherche, et il a testé ces idées auprès de sorciers et de sorcières bien plus intelligents qu’eux tous réunis. Il ne lui est toutefois pas difficile de feindre qu’il entend tout cela pour la première fois, dans une valse parfaitement réglée destinée à l’attention de Medea. Pour qu’elle est celle qu’ils doivent courtiser en bonne et dûe forme, afin de retourner en Irak. Pour qu’elle est celle dont la réaction est la plus imprévisible, son élégante figure entourée de mystère. « Intéressant, accorde-t-il à la Gryffondor, les yeux fixés sur sa propre marque, le croissant dont il connaît par coeur les traîtresses lignes. Si c’est ça, faudra considérer une offrande. Suffisante pour effacer notre bavure et acheter notre passage par la bonne porte. »

De son propre sac, Aries sort un tube de cuir dans lequel s’entassent des cartes étroitement roulées et minutieusement étiquetées. Celle qu’il extirpe, il l’a révisée pendant des heures, assis sur la tombe d’Hisham, comme s’il pouvait ainsi l’infuser de ses connaissances astronomiques depuis l’au-delà. Une carte céleste annotée, commentée, retravaillée deux, dix, cent fois par Sid, jusqu’à en tirer une légende rudement incompréhensible pour le commun des mortels. Le parchemin est ouvert sur le plan de travail rudimentaire, puis tout un ensemble de compas et de rapporteurs d’angles, qui captent un regard vaguement intéressé de la part de leur géographe de fortune. C’est sa tâche, habituellement, après tout. Pas celle du sang pur, qui lâche avec une nonchalante aisance : « Même si on place la porte autrement… le prochain moment idéal pour entrer dans le temple serait ce printemps, au moment où la lune sera en croissant descendant ou ascendant. Quant à la maison, ce sera à voir selon si on veut sacrifier à Puabi, ou à Nanna. » Parce que dans le monde sorcier, il serait fou de ne pas se fier à l’astronomie et même à l’astrologie, bien que le O’Neill lui-même conchie généreusement la chose.
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Odalis Bayat
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Après la réponse plus que succincte de Lillian, Odalis croise les bras et ne dit plus un mot, pas même pour réagir au grand manque de classe d’Ambros – de toute façon, s’il fallait qu’elle le reprenne chaque fois qu’il agit comme un porc, elle aurait jamais fini de parler. La présence de tous n’est pas requise en toute occasion, bien sûr, mais entre la désinvolture de Colm et Aries et l’air déprimé et absent de Sid, elle ne sait pas où se placer. Chaque fois qu’elle repense à son réveil, la tête dans le sable, sans aucun souvenir des dernières heures, elle a ce désagréable sentiment au creux du ventre – quelque chose comme de la peur. Comment se défendre contre quelque chose qu’on ne voit pas venir et pire, dont on n’a pas souvenir ?

Sans autre préambule, Lillian entre dans le vif du sujet, et il s’en faut de peu pour que Medea ne se lève et prenne la porte. Il fallait bien qu’on la convoque sans lui révéler l’objet de la rencontre pour que ce soit exactement sur le sujet qu’elle désire plus que tout ne pas aborder. Tout en voulant des réponses, soit. Elle reste de marbre, jette à peine un œil à la carte que Colm leur présente. Elle parle, déballe son hypothèse, et Odalis se force à observer le rouleau couvert de gribouillis sans y trouver le moindre sens. Elle se tient droite sur la caisse, le dos raide, le visage si neutre qu’on ne peut que deviner que ça ne lui plaît absolument pas. Évidemment, Colm et Aries sont d’accord. Juste ce qu’il fallait. « On n’en est pas là » elle tranche lorsqu’Ambros évoque une offrande, levant une main pour lui signifier d’arrêter. Odalis les regarde l’un et l’autre, ouvre la main pour exposer la marque qu’ils ont tous au creux de la paume. « Et si c’était plutôt un avertissement ? » Elle laisse retomber sa main sur sa cuisse, laissant passer un court instant de silence, le temps de trouver les bons mots. « Le genre d’avertissement qu’on ne reçoit qu’une fois ? Et si, la prochaine fois qu’on en passe l’enceinte –peu importe le point d’entrée- on en ressort plus ? »

Peut-être qu’ils reçu un unique et ultime avertissement, la chance d’en sortir vivants pour ne plus jamais y remettre les pieds, un rappel permanent gravé dans la peau. Odalis n’a pas envie de tenter la chance. Surtout si tout ce que Lillian a pour avancer sa théorie n'est qu'un ramassis de peut-êtres et de on verra bien. Il en faudra bien plus que ça pour la convaincre de s'aventurer près du temple de nouveau.
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L'aspect plutôt très agréable de cette petite réunion d'anciens camarades, c'est qu'Aries est pleinement de son côté. Voilà une de ces occasions où Lillian et lui travaillent de concert, parfaitement raccord, deux engrenages de la même machine, pupilles rivées sur l'objectif commun. L'aspect moins commode, c'est qu'Odalis est plus maligne – beaucoup plus maligne et défensive – que ne l'a préparé leur sale combine. Tenter de la manipuler, c’est au demeurant plutôt minable. Après tout, elle est des leurs. Lillian n'en est pas particulièrement fière, mais elle n'a pas honte non plus. Elle appartient au versant whatever it takes de la non-morale humaine et il est bien établi qu'elle ferait, même commettrait, n'importe quoi pour retrouver l'Irak le plus tôt possible. En fait, tout porte à croire que ces basses négociations à peine déguisées ne sont que les prémices d'un crime plus grand. En attendant, ces amorces se fracassent sur toutes les résistances attendues.

Odalis a raison. Ça peut un avertissement, et Lillian doit se battre pour que sa figure n'affiche pas combien elle est prête à courir ce risque. Ils n'en sont pas tous capables, c'est entendu. D'ailleurs, elle y retournerait seule si elle pensait avoir une chance de réussir où ils ont échoué. Mais ce n'est pas le cas. Au moins, elle n'a pas cette inconscience-là, celle de croire qu'elle y parviendra seule. « Si tu lis avertissement quelque part là-dedans, je suis prête à le croire... » D’une main, elle attrape une poignée de clichés que ses phalanges étalent à la vue de tous. Ils sont pleins de glyphes que, bien sûr, elle est seule à pouvoir déchiffrer de bout en bout. En d'autres termes, elle fait sa pure connasse, doublée d'un de ses airs incroyablement supérieurs. « Ça parle de passage, ou de voie... de Puabi, toutes les deux minutes – ça devait être la star de leur Sorcière-Hebdo à eux, cette bonne femme –... encore de chemin... y'a pas l'ombre d'un avertissement ou d'un petit sens interdit. Sauf que c'est une tombe, quoi. » Le genre scellée. Le genre dont ils ont violé l'entrée. Le genre dont on ne ressort pas vivants, ou alors pas deux fois. Le bon sens commanderait à n'importe qui de ne plus s'y risquer, jamais. Mais ce ne sont pas n'importe qui, justement. Ils sont forcément, Aries, Odalis, Castor, Pollux, Sid, Cat et Colm, ils sont tous forcément dépourvus d’une portion de sens commun, de la peur ordinaire qui permet de se sauver la vie. C'est une carence dont on a besoin dans leur milieu, sinon autant abandonner tout de suite et rentrer chez soi faire un job de bureau. Il faut être insensé, putain, voire carrément ravagé, pour se lancer dans un pillage organisé de tombeaux millénaires, quand ils ne sont pas au cul de toutes les créatures échappés de cercueils frappés d’une magie ancestrale. Ils donnent dans une branche de morts prématurées, c'est comme ça. Aucun argument n'y peut rien faire. « L'offrande, c'est une bonne idée, renchérit Colm comme s'ils n'avaient pas déjà convenu de ce point à l'avance. De toute façon, ça ne fera pas de mal... » Elle n'ose pas dire non plus que le printemps lui semble un délai infini, tout à fait insurmontable confinée ici à Londres. « Et on peut pas y retourner sans toi. » Finalement, c'est formulé, décrit nettement, à la lettre près, et les yeux de Lillian dans ceux d'Odalis. Ça jouerait presque sur une pente semi sentimentale (une mauvaise idée en soi). « Cette marque signifie quelque chose. Elle sert à quelque chose. Et même si aucun de nous n'a une idée de quoi, on peut pas rester assis ici en faisant semblant de se demander ce que c'est. »
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