BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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Azariah Vane
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Azariah Vane
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Day 11. Kissing cold noses
2007 - Canon


Il est seize heures et, comme tout bon employé de haut fonctionnaire paresseux, Azariah est déjà chez lui. Chaussures abandonnées à l'entrée, veste négligemment jetée sur le canapé – il la rangera plus tard, promis, il s'affaire devant l'étagère de la cuisine.
Trente ans passés ou pas, l'heure du goûter reste sacrée. Plus qu'un petit plaisir sucré ou un besoin réel en énergie - sa croissance s'est terminée il y a bien longtemps, contrairement à celle de Noam, à son plus grand désarroi, c'est l'occasion pour lui de se poser et de faire un point sur sa journée.
Hey, 4pm might be early to call it a day but what can he say, he got used to the gouvernment schedule.
Les coins de son sourire s'affaissent, perdent en éclat au profit d'une sincérité tranquille alors qu'il hume le contenu d'un petit pot bariolé qu'il vient de piocher parmi la ribambelle de ceux qui s'étalent sous ses yeux.

Fermer les yeux sur les affaires de l'ambassadeur reste délicat, convaincu qu'il est que quelque chose d'illicite se trame, mais les avancées sur ses propres recherches lui permettent pour l'instant de détourner le regard si ce n'est sa conscience.

Bergamote, un peu de fruits, des agrumes surtout, et des épices dont il a oublié le nom. Il sait le cadeau significatif, les russes aussi sérieux à propos de leur thé que la Reine d'Angleterre – a lovely woman who made him cry twice when he was eight, et il apprécie l'attention. Il repose tout de même le pot, le thé gardé uniquement pour le plaisir de le sniffer de temps en temps – he's not drinking that, sorry mom. Incapable d'apprécier le breuvage sans le noyer dans le sucre et se prendre les foudres de tout afficionado, le souvenir d'une cérémonie du thé en présence de dignitaires japonais encore brûlant – his poor tongue, he's pretty sure he never got those tastebuds back, il s'empare des ingrédients nécessaires à une boisson qui sied à l'homme qu'il est.
Chocolat, lait et crème végétale, extrait de vanille et une pincée de sel, un peu de magie et quelques tours de baguette et le tout finit par bouillir gentiment.

Les pistes pour retrouver Stevie s'étoffent et il a bon espoir qu'avec l'aide d'Oscar ils ne tarderont plus à lui mettre la main dessus. Il ose à peine espérer sans pourtant parvenir à envisager de dénouement plus néfaste qu'un succès. They can't fail – They just can't. Stevie is alive somewhere. And he'll meet them again.

Le mug choisi, la terre cuite peinte de violets et de bleus sobrement décorée de licornes et de paillettes par Elanor, dix ans, lors d'un cours de poterie improvisé après qu'elle ait été déposée en urgence par sa collègue dont la babysitter venait d'attraper la dragoncelle, il s'apprête à verser son quatre heure quand le son du carillon l'interrompt.

Par la fenêtre laissée ouverte, deux fae sont entrées. Polies, ou plutôt souvent gentiment sermonnées, elles ont pris l'habitude de faire tinter l'assemblage de bois et de métal pour lui signifier leur arrivée.
Bousculées, sans doute pour savoir qui arriverait la première, les deux atterrissent sur la table dans un roulé boulé peu élégant avant de se redresser et de lisser leurs tenues scintillantes, non pas sans s'échanger quelques regards en chien de faïence.
Son chocolat précautionneusement déposé – il a déjà dû séparer des fae en pleine chamaillerie et il est plus que conscient que ses deux mains seront nécessaires le cas échéant et qu'elles n'en sortiront pas indemne, il patiente, la main au-dessus de sa bouilloire, pas dupe.
Quelques soupirs excédés, des mèches de cheveux dorées replacées et des poings mécontents sur les hanches et leur querelle semble oubliée, toute leur ire redirigée vers sa personne.

« Really, is he ? » Il se râcle la gorge, conscient que le plaisir exprimé à l'annonce de la visite ne fait pas l'unanimité, le coup de pied qui envoie son morceau de sucre valser sur la table un signal plus que limpide si les gros yeux des petites créatures ne lui suffisaient pas.
« Come on, he isn't that bad, no ?  I bet he didn 't even touch the gate this time ! »

What a pain in the ass it had been when all the fae got out once the little wooden gate had been pushed open, its presence seemingly useless without any fence around.
He's pretty sure a few are still out, hidden in the forest he's sharing with his far off muggle neighbours.
Well. As long as they never offer their names to them, they should be good, right ?

He'll deal with that.


Ses progrès ne sont guère acclamés s'il en croit l'audience difficile du jour, quoiqu'il est presque certain que l'une d'entre elles a déjà oublié la raison de sa présence en ces lieux, occupée à tenter de chevaucher la licorne miniature qui décore son mug. Sa comparse est plus remontée, ses cents pas furieux autour du rebord de sa tasse agrémentés de vifs mouvements de bras levés au ciel, excédée.
Ah, she's putting fae powder everywhere on his cup of cocoa.
Eh, he can still drink it.


« Noooooo, I don't think he tried to eat you. He was probably teasing. Playing around, you know ?» Now, can he promise she wouldn't have ended up in his collection of shinies ? Mmmhhhh, he has the right to remain silent Your Honor.

Plouf.

Emportée par sa colère et de trop grands pas, possiblement justifiée au vue de ses réponses peu convaincantes, la fae a glissé sur les rebords de son mug pour y finir au fond dans un bruit des plus satisfaisant qui lui rappelle les concours de lancers de galets de sa jeunesse. He's still the reigning champion with 17 rebounds.

« You know what, you're right. It can't go on like that. I'll take care of it. Right now. »
Il doit partir et vite s'il ne veut pas finir par éclater de rire devant la minuscule mine défaite et dégoulinante qui est réapparu à la surface de son goûter.
Thankfully the other fae did it for him, holding her sides but not her tears in, laughing until she couldn't stand on her legs.

Un livre attrapé à la volée sur sa table, il traverse son petit salon et offre une gratouille en passant à Shiny avant de se faufiler par la porte arrière qui l'amène au jardin.
Le terrain est inégal, mottes et monticules de terre de petites vallées entre lesquelles se cacher et les herbes si hautes qu'elles se balancent au rythme du vent, mer végétale au ressac irrégulier.
Il plisse les yeux et se sait observé. Habitué, il en vient à s'interroger bien plus souvent sur l'identité des coupables que sur la fréquence du crime. Il fait fi de la sensation désagréable, le gouvernement probablement, et tente en vain d'apercevoir le roux familier. Rien.

Il s'installe sous son cyprès favori sans manquer de vérifier qu'aucune créature n'a élu domicile sur les coussins et les plaids qui s'étalent autour du tronc dans un mélange de couleurs et de texture variées. Tristement seul – sans compter Greg qui doit traîner derrière un buisson, tous les agents du Ministère renommés Greg sans exception, il se cale contre le tronc et se résout à la lecture.
Il sait être patient et son visiteur finit toujours par se montrer.
Un coup d'œil à la couverture du livre emporté, « Métaphysique de la Métamorphose » - and how did it even end up in his home ? Who's trying to kill him ? - et il tourne la première page, résolu.

Lorsqu'il se réveille, le soleil a baissé et, en plus de l'épais tome, toujours ouvert à la page 3, se trouve un renard allongé à ses côtés en plus de deux fae.
L'une suspicieusement tachée de marron, et à la délicieuse odeur de chocolat, virevolte au-dessus de ses oreilles, ses exclamations outrées ponctuées de claquements de mâchoires agacés quand elle passe trop près du museau de l'animal.
« Hi. » Sa voix enrouée de s'être assoupi s'éclaircit à mesure qu'il continue, une main partie s'enfoncer sans crainte dans le pelage rougeoyant. « They do love to annoy you, mh ? ».
Il baille paresseusement, l'amertume rapide à le gagner alors qu'il contemple le temps perdu.

Had he been more serious or less selfish, he would have done something productive, something for Stevie or Lucky. But that's how he is isn't it, never committed -
No.
He needs the rest. He can't spend every night awake, working another job with guilt as his only fuel.
He deserves the rest too. Or he'll say so until he believes it.


Le renard glapit, pousse sa cuisse de la tête et requiert son attention maintenant qu'il a chassé les intruses avec succès. « I'm not falling asleep again, I swear ! You're the one who took too long. »
Sans plus de cérémonie, il agrippe l'animal et le soulève avant de le placer contre sa poitrine, l'adorable frimousse levée vers son visage.
(...)
It's too tempting, damnit.
Il dépose un baiser sur la truffe humide.
« Who's my pretty babyyyy ? »


« - Aouch ! No ! nonononono, I'm kidding, I'm kidding, don't bite my face off !»
La pièce d'art à la valeur inestimable qu'est son visage à peine sauvée, il laisse son regard tomber de nouveau sur l'animagus.
Lové en boule contre son estomac, et prenant bien plus de place que ça, la queue fournie dissimule la majeure partie de sa tête, seules deux oreilles pointant de derrière la masse touffue.
« Awww, are you embarrassed ? »
Le silence boudeur lui répond.

It's ok. They've got time.
And maybe one day, he'll even get the opportunity of a visit from a Seo Jun who can answer him.
Meanwhile he keeps on cooing and coaxing the cute fox out of his hiding mood with scratches behind the ears and nice petting.

If some secrets are whispered in between, caught in the nice forest scented fur it's  ok as well.


Dernière édition par Azariah Vane le Dim 12 Déc - 22:42, édité 2 fois
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Day 12 : Mistletoe
Some ooc au :doubt: it a bit bad oops

"Here you are, finally. Feels like you've been avoiding me all night." Sa voix est basse mais légère, la taquinerie laissée à la quiétude de la pièce déserte, les bruits de la fête tamisés par les murs et la distance qui les séparent du reste des invités déjà grisés. Se détournant à demi de la fenêtre par laquelle elle semblait regarder la neige tomber, Brygida lui lance un regard un peu blasé, peut-être. Pas surpris de la voir la rejoindre, en tout cas.
"Just because i was busy talking to people doesn't mean i was avoiding you, Khan. The world doesn't revolve around you." Zarya s'approche, la démarche presque un peu coulante avec ce calme qui ne connaît pas l'hésitation, jusqu'à la rejoindre devant la haute fenêtre. L'accusation fait écho, amusante. "Of course not. Pretty sure you mysteriously disappeared several times after our eyes met, but it probably was nothing but bad luck and bad timing, indeed. It happens. It is interesting that we meet here at last, though." Elle continue sur le ton de la conversation ; un léger sourire joue au coin de ses lèvres alors qu'elle hoche la tête d'un air entendu. Elle taquine, la voix basse, sans trop pousser. Elle sait qu'elle se balade sur un fil peu épais, qu'un pas mal placé suffirait à précipiter la chute - pas celle qu'elle cherche. Pas celle qu'elle veut.

Brygida lance un regard autour d'elles, comme si elle ne se demandait que de façon désintéressée ce qui peut bien lui faire dire ça. "You following me in a random empty room where i hoped to be alone for a while, you mean?"  Zarya has a low chuckle at the sarcasm, as she reaches to push away a lock of Brygida's hair, fingers brushing lightly her ear, the base of her neck as they come back to the front. Elle cligne des yeux et, si elle n'en montre pas grand chose, Zarya est assez proche pour voir la nuance un peu troublée dans ses yeux. "Or maybe how you keep pretending as if nothing happened - twice?" "Maybe because it was nothing." Elle rétorque et Zarya hoche la tête. She leans closer to whisper at her ear, a hand finding her hand for a light balance. "Sure. We can call it nothing, if you'd like. I don't mind the name," and her lips brush very slightly at her jaw as she straightens up a bit, staying as close and not taking her hand off of her. "Or maybe i just won't insist. But you know just as well as me that it wasn't, Brygida." Une pression de ses doigts contre ses reins, et elle l'attire plus près, si près qu'elle n'a qu'à incliner un peu la tête pour murmurer contre ses lèvres. Peut-être que Brygida la repoussera malgré tout, un regard noir et la porte peut-être même claquée à la clé, mais ça vaut le coup d'essayer. Elle n'est ni du genre à attendre indéfiniment ni à insister, même si elle veut bien lui donner un peu plus de temps pour réussir à se faire à l'idée.

"But no, it wasn't that. Haven't you seen? Above us," Brygida lève les yeux et le menton, découvre la courbe délicate de son cou, d'une pâleur un peu diaphane, encore immaculée. Dark eyes find her back, only to eyeroll again but now, there's a mix of amusement and maybe even some fondness under the initial exasperation. "What, is it your way of asking to kiss me? Can't believe you're going corny." Zarya's side smile is a bit darker this time, as she slides her free hand on the side of her neck, angling a lil her head and pulling carefully, only to stop against her lips. "Yes."
The kiss gets heated pretty fast, as Brygida nips at her lips and puts her arms around her, giving in finally just as Zarya pushes her against the window.


Mistletoes can't blabber, thanksfully.
She can't be known as someone corny.


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Brygida Strugatsky
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Day 13. Peeking at gifts
Saint Petersbourg - 19XX


La terrible nouvelle lui arrive au petit matin.
En y pensant, les terribles nouvelles arrivent presque toujours le matin, comme si elles avaient décidé de maudire davantage l'heure à laquelle il faut quitter son lit douillet.
Tout commence par le réveil qui marque bien souvent le premier froncement de sourcils de la journée de Brygida. Elle ne voit vraiment pas de raison de se lever si tôt, le soleil encore couché, bien caché sous sa couette d'encre et de nuages.
Elle préfèrerait attendre un peu, ne sortir le nez de sous son duvet que lorsque la journée a commencé et que la lumière chasse les ombres qui essayent de lui attraper les pieds. Mme Irina en rit beaucoup, elle lui dit que les monstres n'existent pas, pas ici, au Palais d'Hiver où ils passent les vacances de fin d'année. Elle ne répond pas, regarde ses brillants souliers que la bonne est occupée à  lacer pour elle et se demande si elle rirait, Mme Irina si elle voyait les yeux froids qui la guettent dans l'obscurité.
Elle dit aussi que toujours faire cette tête lui donnera des rides, que ce n'est pas joli pour une petite fille. Deuxième froncement de sourcils de la journée ; elle en a déjà assez des adultes qui pensent pouvoir lui dire quoi faire et comment se comporter.
Les mauvaises nouvelles continuent, imperturbables face à la question de son collagène, et elle s'accroche car elle sait que le pire reste à venir.

Attablée pour le petit-déjeuner, tous les matins de vacances et de jours fériés, l'accueille la face de rat de Vasilisa, déjà en train de croquer dans ses biscuits préférés.
Occupée à lui souhaiter que son thé soit fade et lui brûle la langue, que ses biscuits soient secs et se coincent dans sa trachée, qu'elle se prenne les pieds dans la nappe et se casse une dent contre le bois du parquet, elle ne remarque pas que ses sourcils se sont coincés en une moue maugréante.
Elle ne réalise que plus tard dans la matinée, après la visite du médicomage qui lui a ordonné d'aller se coucher – mais quel intérêt, maintenant que la journée s'est avancé et que le soleil brille sur le jardins ? - que le pire n'est pas encore arrivé.

Irritée, vraiment quel temps perdu que celui passé à s'observer dans le haut miroir de la seizième chambre d'invité, la plus éloignée, pour ne pas se faire attraper, elle déchire avec mauvaise humeur – aucune ride en vue, elle le savait, le papier coloré qui emballe la confiserie qu'elle a gardé pour son goûter.
L'emballage se froisse sous ses yeux puis se lisse, le bruit caractéristique répété, un peu lointain aussi, comme un écho. Il faiblit sans jamais disparaître et ses mains restent posées sur le paquet sans qu'elle ne puisse les contrôler. Le papier cadeau est déchiqueté en une pluie de violets et de mauve, confettis disparates,  les doigts – les siens ! - pressés d'atteindre leur but.
Le butin apparaît enfin.


Un livre ? Un livre.


Plus amère que le remède qu'elle vient d'avaler, la déception est grande. Si elle en croit ce qu'elle vient de voir – et, si elle n'en a pas réellement envie, elle préfère croire à ce type de vision qu'à celles cauchemardesques qui la visitent habituellement, ce Nöel bis sera un échec.
Elle n'attend jamais grand chose des présents offerts par les familles qui les servent, pas aveugle à la réalité de leurs situations vastement différentes. Si Mme Irina avait les moyens de lui offrir une robe de réception elle ne s'habillerait pas elle-même de la sorte. CQFD.
Un cadeau reste un cadeau pourtant et elle apprécie toujours l'anticipation de la surprise, de la découverte de ce qui se cache sous les rubans et le taffetas, de ce qu'on a pris pour elle, en pensant à elle.

Même s'ils regardent plus souvent la réaction de son père que la sienne.

C'est l'attention - à moins que ce ne soit l'intention ? Eh - qui compte et elle ne l'oublie pas, reconnaissante du temps passé à ses côtés, des sucreries déposées au fond de ses poches comme de la main burinée qui se pose sur sa tête quand elle passe près de la vieille Mme Uspensky, toujours inquiète de la voir si pale et si maigre.

But come onnnnn, a book again, really ?
Elle en a déjà bien assez de ses précepteurs et des collègues de son père. En a de quoi se construire son propre Kremlin, rien qu'en polonais, courtesy of her mom.

Elle hésite pourtant.
Il n'y a pas de témoin – elle a vérifié quatre fois que Vasya le rat ne la suivait pas dans les couloirs et trois fois qu'aucune de ses Ombres n'était en train de fouiner dans son sillage. Son crime resterait impuni. Hop hop, un petit tour de passe passe et les étiquettes sont échangées. Izar à la place de Brygida – et n'est-ce pas tout ce qu'il cherche déjà à faire, ce copieur ?
Il peut bien prendre le livre, il a besoin de s'éduquer, lui, s'il veut espérer s'occuper convenablement de Zoya un jour.
Personne ne l'accuserait. Personne ne lui retirerait des mains pour rectifier l'erreur innocente d'étiquetage. Pas après son sourire radieux devant le mobile détaillé de leur système solaire et de ses constellations, les étoiles prêtes à briller une fois lancée dans les airs.

She knows it would glow so prettily in the dark too.
Enough to hide the shadows a bit.



Lorsqu'ils ouvrent leurs présents il semble encore un peu surpris, comme étonné de ne pas avoir été oublié.
Ses yeux se lèvent vers le plafond - doré, majestueux, contemplé bien trop souvent, alitée dans diverses pièces pour varier son plaisir – et elle pense à ses rides avant de rapidement les redescendre sur la scène.
L'étonnement a laissé place à un bonheur précautionneux, un peu timide et tâtonnant. Incertain, de la même façon dont il tient la boite contre lui, de la même façon qu'il traite encore tout ce qui lui est présenté, de cette délicatesse des choses qu'on ne veut abîmer, conscient qu'il faudra les rendre.
Le sourire peine à éclairer ses yeux dont la disparité surplombe les traces violacées de nuits sans repos. Il fait de son mieux, l'étire encore un peu pour Zoya qui lui montre le kit de pâtisserie magique qu'elle a reçu.

Maybe he needs it more than her.
Leurs regards se croisent et, par acquis de conscience, elle plisse les yeux et fronce les sourcils. Il ne manquerait plus qu'il croit qu'elle l'apprécie.

Elle peut bien partir avec le livre pourri, elle doit retourner se coucher de toutes façons. Ordre du médecin.


Les terribles nouvelles arrivent toujours au petit matin.
Elles lui intiment de se lever quand elle n'est pas certaine que la nuit est terminée, quand elle n'ose pas demander, de peur qu'on lui rit au nez.
Monsters are not real.
Elles lui ordonnent de se coucher quand tout le monde est occupé à vivre et elle à regarder.
Elles lui donnent trop de temps, à se regarder dans le miroir jusqu'à ce qu'on reflet n'abandonne et ne parte, lui aussi fatigué, jusqu'à ce qu'elle se demande s'il y aura assez de livres dans la bibliothèque pour la distraire jusqu'au jour où elle n'aura plus à se lever.


"The Flower of Seven Colors" - Valentin Katayev


Dernière édition par Brygida Strugatsky le Mar 14 Déc - 22:36, édité 1 fois
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La marche craque et il s’immobilise, aux aguets. Il écoute sans bouger, sans presque oser respirer. Aucun autre bruit que celui du vent pour lui répondre.
Soulagé, il relâche un peu le papier et le stylo qu’il avait serré contre sa poitrine et entreprend de finir de descendre l’escalier à pas de loup. Le couloir est traversé sans faire davantage de bruit jusqu’à la pièce qui leur sert de salle de classe.

La lumière grésille lorsqu’il enclenche l’interrupteur. Le regard s’agite, et il se dépêche de trouver la lampe de poche qu’il a vu Ms. Petrova ranger dans un tiroir de son bureau la semaine passée, lorsque le courant avait sauté. Le cœur affolé, il fouille les tiroirs – pas celui du haut ni du bas, il ne croit pas… Le deuxième ou le troisième alors ? Il a la chance de tomber juste. La lampe torche est lourde entre ces doigts. Il se hâte de refermer le tiroir et d’éteindre le plafonnier dont l’intensité lumineuse hésite par moment pour lui préférer celle plus discrète de sa trouvaille.
Plus qu'un.

Ses pas trouvent la direction de la petite bibliothèque clairsemée de livres abîmés. Le faisceau dirigé vers les couvertures, il trace méthodiquement le dos des albums minces, les sourcils froncés de déchiffrer les titres. « G a r- Garden... no. » Pas non plus celui-ci, à la couverture d'un orange criard et qu'il a détesté. De quelle couleur c'était déjà ? Blanc peut-être ? « The Ha-happy... bee. » Non, ça a du jaune aussi, finalement. Et là ? Son visage s'éclaire à peine d'un sourire mince, alors qu'il parvient à décrypter Santa. Enfin.

Ses butins trouvés, il hâte sans bruit d'aller se cacher sous le bureau de la maîtresse, dont le fond est couvert d'une planche de bois. S'il n'avait pas une raison de se sauver de son lit en plein milieu de la nuit, il se serait peut-être amusé, un peu, de l'impression de cabane que sa cachette lui donne. Pas cette nuit, il a trop à faire.
Le livre est ouvert à même le sol, à côté de sa feuille, jusqu'à trouver la bonne page. Aidé de la lampe de poche, il s'affaire à recopier les lettres imprimées qui imite une main d'enfant, et ce qu'il s'est déjà répété dans sa tête depuis plusieurs jours.

Daer Dear Santa,

We red a book on you. It say you give gifts to nise kids and i have bin very naice.
Can yu give me a family for cris C|hristmass? Or a litle dog dat who wil love me.
Thank you.
Love, Izar. (i am 7 soone!)


Les sourcils toujours assez froncés pour entraîner l'arrête de son nez dans un effort de concentration, il relit sa lettre. Rajoute le h qu'il voit avoir oublié à Christmas - maybe Santa would be mad and not give him gifts... - avant de rajouter un mot en se souvenant de l'histoire du livre.

PS: i don't have cookies fore you :( sorriy

C'est un peu trop raturé, mais il a fait de son mieux, et il hoche la tête. Ca fera l'affaire. La lettre un peu froissée est soigneusement pliée et glissée dans sa poche, et il se hâte de tout ranger comme il peut et de retourner à son lit.
Tout juste. Une porte grince et il reconnaît le pas sec de Mrs. Ivanova qui fait grincer le plancher et pousse quelques portes. L'a-t-elle entendu ?
Izar fait mine de dormir lorsqu'elle ouvre la porte de la chambre qu'un peu de lumière éclabousse distraitement mais heureusement, elle ne semble pas le remarquer. La porte se referme sur l'obscurité et le soupir silencieux qui lui échappe.

La lettre est toujours plaquée contre son coeur lorsque celui-ci ralenti et que le sommeil l'emporte enfin.
Il faudra encore qu'il trouve comment la lui envoyer...



Day 14: Letter to Santa
URSS, décembre 1989
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Hollis Waffling
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Day 15. Royal
PART 1/?



La neige est épaisse, son manteau blanc un duvet scintillant qui recouvre la campagne et les bois profonds dans lesquels ils s’enfoncent d’une féérie surnaturelle. Des flocons virevoltent doucement, diamants étincelants  qui viennent parer leurs capes sombres de bijoux éphémères.
La forêt est silencieuse, portrait figé d’une quiétude étouffée.

« I fucking hate this shit. »
« Shut up, Waffle, you've been complaining the whole trek here. »
« Yeah, and I'll keep on doing so, so fuck you. »

Rythmée par les insultes, leur progression se poursuit alors qu'elle maugrée. Elle ne voulait pas être là. C'eSt lE tRAvaIl de l'ArChMaGE. Et alors ? Elle ne voulait pas de la place ni du titre. Seo Jun faisait chier. Qui lui avait demandé de faire un coup d'état pour renverser sa famille tyrannique ? Et qui avait cru que c'était une idée lumineuse de lui laisser le trône ensuite ? Pas elle.
FaLlAit pAS aIdeR dES le déBuT dANs ce caS. Fuck you Kim.
If being a trusted advisor meant getting up at the crack of dawn to crawl around in some dank forest, freezing her ass off, looking for ugly ass witches and wizards, she'd rather give her demission.
L'administration lui avait vendu un bureau isolé et chauffé. Des fonds pour ses recherches. Des livres poussiéreux. Plein de livres poussiéreux et du vin.
But nooooo, she has to run around like a headless chicken, finding old geezers barely apt at using magic who still think the sun shine out of Seo Jun's father'ass.
Elle aurait dû se méfier. Elle savait bien que personne ne finance jamais la recherche.

Après plusieurs heures de trajet pénible, une bâtisse leur apparaît enfin, déposée au centre d'une clairière comme un joyaux solitaire dans son écrin. La pierre est sombre et lisse, sa surface sans imperfection ni végétation, préservée des intempéries et des effets du temps.
Yup. Seems fishy.
L'herbe est verte sous ses bottes, quoiqu'un peu craquante, et la touche de couleur semble encore plus vibrante au cœur du tableau de blancs et de gel. Des fenêtres, rien ne transparait, leur surface transparente floutée, seul un faible reflet de l'extérieur visible malgré ses tentatives pour obtenir un visuel.
« This place gives me the creeps. » Elle lève les yeux à l'intervention de Seo Jun, prête à lui proposer de partir dans ce cas, dommage, quand son regard s'arrête sur un détail.
De l'élégante cheminée – de l'ardoise foncée parsemée d'éclats d'obsidienne, classy – s'élève un filet de fumée blanc.
Retournée vers Seo Jun, ils échangent une oeillade entendue, l'attention plus vive. Someone's home and there was no sign of them five minutes before. They would have known.
Du chemin de terre à la porte, quelques pas suffisent à les transformer. Mouvements fluides et posture changée, prête à répondre à une attaque surprise par une parade, ses arcanes font grésiller sa magie au bout de ses doigts.
Sans jamais savoir qui trouver derrière un battant, ami ou ennemi, ils se doivent de rester prudent, leur garde jamais baissée, prompts à soupçonner mais obligés de faire confiance au bénéfice du doute, les sorciers une denrées trop rare et trop précieuse pour le Royaume pour s'en débarrasser aussi aisément.
Elle tend la main vers le lourd heurtoir – a crow, of course, why not put a doormat announcing « i do dark shit » ? - et la porte lui échappe avant qu'elle n'ait pu en effleurer la surface.

« Yes. »

Deux yeux noirs sans pupilles les scrutent avec ennui, l'infini de quelques galaxies parsemé dans leur profondeur.
Fuck. Is that – is she a ?

« No. For the hundreth time this month, I am not the witch. » La pureté de la voix fait écho au tintement des petites sphères de verre qui pendent des cornes incurvées et richement décorées alors qu'elle incline légèrement la tête, l'attention portée sur Seo Jun, un pas derrière elle.
Bullshit. And she isn't refering to her horns, don't put words in her mouth. There is obviously a lot of magic at work there and they'd need to be dumb as fuck to be fooled like-
« It's from the house. She doesn't like the cold unfortunately. »
What the fuck.
L'Ethereal s'approche d'un pas sans quitter l'embrasure de sa porte, le bruit des perles de verre dans ses cheveux longs l'unique son qui accompagne son mouvement.
Dans son dos, Seo Jun se tend, le déplacement lent une intrusion dans leur espace personnel . Les traits pales s'étirent en une ébauche de sourire alors qu'elle tend un bras vers l'est. « He lives this way. »
« You should be especially careful. » Ignorée une nouvelle fois au profit de Seo Jun, Hollis se rapproche également, l'intimidation non dissimulée, le pas en avant coupant stratégiquement la ligne de mire de l'inconnu vers leur roi actuel.
If she's also a bit worried about Her Royal Pain in the Ass trying to steal the baubbles, well, her fear is justified.  « Yeah, and how do I know you're not shitting us ? Sending us in a random direction. » Les deux mains ramenées devant elle, jointes dans une posture de suffisance exécrable, l'arrogance tranquille de se savoir hors d'atteinte malgré la présence d'utilisateurs potentiels d'arcanes anciennes, l'Ethereal la toise avant de se détourner lentement.
« Oh, look. There he is. How convenient. »
Le plat de l'intonation ne fait pas justice à la vision qui s'offre à eux. Incongrue, elle se déroule pourtant comme le chemin de terre étroit qui apparaît sous la neige, sa fonte rapide un tracé entre leur position et l'est des bois profonds où se tiennent plusieurs silhouettes.

« That's the witch ? »
« Yes. The imbecile waving at us wearing a bright golden waistcoat in the middle of winter is the actual witch. Who would have thought ? »

Elle ne sait ce qui agresse le plus sa rétine. La neige qui s'obstine à lui réfléchir les rayons des deux soleils levés ? Le sourire béat de l'individu qui leur adresse de grands signes enthousiastes ou la combinaison de son gilet doré et de son manteau bleu royal contrastant sur l'albe environnant ? A moins que ce ne soit la bestiole en cristaux qui lui tourne entre les pieds, ses roches translucides baignant ses alentours immédiats d'une pluie d'incandescence.
Yeah, that's still that bitch smirky face.

Du coin de l'œil elle observe Seo Jun, étonnamment silencieux. Est-ce qu'elle croit que celui qui leur est désigné est le responsable des dizaines d'enchantements qui ont été signalé à la garde ? Non. Est-ce qu'elle pense que l'immédiateté est la meilleure solution pour traiter ce problème ? Non plus.
They can pretend to go check him out and come back prepared to take care of this particular issue.

« Wonderful. I'll leave you to it then. »

She fucking hates those fucking seers.

~~~~
« Why didn't you say anything ? We should have burned this house down. »
« You know very well I hadn't to. And fuck you, let's see you do it then. »
« There's no way this is him. »
« Yeah no fucking shit. »

~~~~

« Hi ! I assume you're here for me ? I'm so sorry for the confusion, she lives closer to the road so people keep on stopping by hers first and she really hates it. »
« I'm Azariah, your friendly neighborhood witch. What can I help you with ? »





( « Also, if you see an idiot drawing runes on rocks or scribbling his eyes out on old papers on your way out, could you remind this stupid husband of mine of the time ? Thank you. » )

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Kim Seo Jun
ENEMY OF THE STATE
Kim Seo Jun
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La neige tombe depuis des heures, couvre de blanc le jardin qui entoure la maison d'Azariah, comme si elle cherchait à vous couper du reste du monde pour un temps. Tu n'y fais pas plus attention qu'elle ne pourrait vous voir ni vous entendre, la maison soigneusement enchantée pour se soustraire à la surveillance des sbires du gouvernement et lui offrir - vous offrir - un peu d'intimité et de sécurité.
Si la lumière se tamise à mesure que la visibilité au dehors décroit, le silence ne parvient qu'à moitié à vous toucher, parsemé de vos respirations encore haletantes. Tes lèvres traînent dans son cou comme tes doigts sur ses lumies, lui arrachent un nouveau frisson qui te fait sourire. He cups your jaw, pulls you into a kiss full of breathes but that makes you have a slight hoarse groan nontheless. You graze more than you nip at his lower lip, teasingly. "You brat," he throws and you snicker with a boyish wink. "You know it Vane." Il étouffe un rire que tu sens résonner jusque dans ta poitrine, l'euphorie encore à fleur de peau et d'endorphines. "I do, but we'll take care of that again later. I'm not moving from under the plaid ever again." Les jambes entrelacées, encore pressés l'un contre l'autre pour avoir préféré l'étroitesse de son canapé au confort de son lit, vous avez pas bougé plus loin que pour ramasser la couverture tombée par terre et la jeter sur vous, et tu dois bien avouer pas non plus avoir la moindre intention de quitter le cocon de chaleur dans lequel vous êtes lovés. "Yeah hell no, i'm not either. Let's stay here forever."
Il te serre un peu plus contre lui sans répondre, et tu sais à quoi il pense. Tu tournes un peu la tête pour presser tes lèvres contre son épaule. Te redresses un peu - et tant pis si le plaid coule un peu plus bas et que tu t'exposes au froid - pour remonter le long de son cou jusqu'à sa mâchoire. "I know, treasure," tu murmures sans qu'il n'ait rien de plus à dire. "When all this will be over." It feels as definitive as it is determined, and you nod with a side smile. "Yeah." A short pause. "I still feel fucking lucky we've found each other again. That we're able to have this." He has a dumbly happy but little shit smile, the kind that makes you feel warm. "Awww you're so corn-" You kick his shin as you can and choke his laugh in another kiss. "Shu' up." It fails on both parts.
C'est sincère, pourtant. Azariah était un inattendu. Resurgit d'un passé que tu pensais pas revoir un jour, pour se faire une place dans ta vie que t'avais jamais laissé, faute de pouvoir ou de savoir comment. Malgré la situation et les dangers, t'es heureux qu'il l'ait fait.
T'es heureux avec lui.


_____

Tapis d’épines odorantes qui bruisse sous les pattes. La truffe un peu levée pour humer air et secret. Trottines – patpatpat - entre les conifères et dans la mousse douce, longtemps. La nuit tout en gris, déjà ça s’éclaircit de bleus et de couleurs délavées. Le chant des oiseaux pour éveiller le monde diurne, l’aube tirée de son sommeil paresseux. L’herbe humide de rosée scintillante, impossible à voler même en essayant de la gober. Verts qui s’éclaircissent dans le creux de la vallée, feuillus mêlés aux résineux et aux fourrés où se glisser. L’humus, la terre mouillée près du ruisseau timide d’eau pure mais glacée. La pierre moussue mais chaude de soleil où somnoler et dorer les fauves de la fourrure. Guetter. Bondir et courir et la magie partout, naturelle et d’une douceur sauvage. Tout qui bruisse. Tout qui vit. T’oublier à l’autre nature, l’autre réalité et délaisser un temps l’humain.
Parfois te dire qu’il serait si simple de rester.
He could even join you.

_____


Les yeux s’entrouvrent dans l’obscurité hésitante, trahie par le jour et les reflets immaculés qui se faufilent par les interstices des volets. Vous avez veillé tard, la nuit dernière, et ton sommeil semble enfin reposant, après des années où il ne l'était plus vraiment. Tapi sous la couette de la chambre nouvellement tienne dans cette maison que tu connais déjà si bien, c’est pourtant une autre chaleur qui t’envahit et te chatouille le dos.
Tu refermes les yeux, comme si les garder trop longtemps ouverts pourraient la faire disparaître à la façon d’un rêve estompé par l’éveil. Ca a déjà été trop de fois comme ça.
Pas cette fois.
Les secondes passent mais la chaleur ne disparaît pas. L’or pâle encore moins.

Les gestes encore endormis, tu te tournes vers lui et enfouis à tâtons tes doigts dans la fourrure épaisse jusqu’à la douceur du duvet, jusqu’à pouvoir effleurer sa peau. Ton cœur bat un peu fort alors que tu t’enroules presque autour du loup roulé en boule, le love contre ton torse.
Peut-être qu’il l’entendra. T’espères que ça le réveillera pas.
Tu te rendors, la trace d’un sourire d’espoir heureux sur le visage.

_____


Le vent est vif, mordant. Ca s’introduit partout sous les vêtements et les vagues qui s’éclatent en contre-bas et éclaboussent en gerbes glacées n’aident en rien – ou en tout, t’en sais trop rien.
Tout se réduit au flou de la vitesse. A la tache couleur rouille qui fuse de main en main ou sous ton bras, aux figures risquées et à l’adrénaline qui pulse et pulse et t’entraîne plus haut et vite encore, aux cercles dorés, à la vitesse encore. Un ballet de décrochés et d’accélérations en fusée, de chute et de reprises, de plus de vrilles, quitte à traverser une vague et en ressortir trempé, glacé aux os.
It’s raw and enticing, the same sharp rawness shared by the smile that cuts your face in half.
You fly like there’s no tomorrow or a terrible yokai after you, ready to bring you in their world, where you belong, they tend say.
You fly like nothing matter but the wind and the thrill.

Like you’re free, finally.

_____


"Azza, Azza!! Look what i found!!" tu t'écries en sortant d'un amas de buisson avec une nouvelle coupure sur la joue. Tu trébuches de trop te précipiter, te rattrapant de justesse d'une main dans l'herbe mais sans ralentir. Azariah, jusque là en grande concentration devant deux branches appuyées l'une contre l'autre en V inversé et en train d'en comparer deux autres, se tourne vers toi avec un sourire tout aussi large et troué que le tiens. "You're back! Have you found useful stuff for our secret project?" Il baisse le ton de la voix pour garder la confidence alors même que vous êtes seuls. A raison - qui sait quel terrible brigand pourrait se tapir dans les fourrés de la forêt sauvage !
Tu secoues pourtant la tête après un air embêté qui a duré à peu près 2 secondes et demi, revenant à ton sourire aux dents plus manquantes que pointues. "No, i forgot but it's ok we have plenty of branches already!" Il s'approche tout près, assez pour glisser les doigts dans tes cheveux et en tirer une feuille qui s'y était coincée. "The forest still lent you some." He chuckles happily and your smile grows softer. "Maybe it wants to give me a bit of a crown like you!" You bounced a little on the ball of your feet.

Avant qu'il n'ait eu le temps de répondre - tu sais que c'est pas aussi simple que ça, même si la chaleur de son expression te fait penser qu'il aimerait peut-être bien - tu continues. "But yes, i found these! Aren't they so pretty?" Tu t'approches tout près, ouvrant les mains sur quelques cristaux scintillants, encore humides de la rivière où tu les as trouvé, et deux petites fleurs d'un mauve pâle, à la faible luisance. Déjà, tu lui fourres les cailloux entre les mains. "They're for you! They look a bit like my scales and they're magical so you should keep them on you always maybe they keep bad guys away!" Tu expliques, l'air particulièrement satisfait de ton cadeau. Azariah hoche la tête, l'air convaincu, serrant les shinies contre sa poitrine après les avoir admirés "You're so good at finding treasures Jun-ah! Thank you. They must be powerful since it's you that found them." You positively beam - almost as much as his sunshiny magic.

It's your time to reach, now. Carefully, you slide one of the little flower in his crown, the vines and leaves entwined in his dark, dark curls. Avant que tu aies eu le temps de placer la seconde, il te la prends des doigts et, tu ne sais pas comment, la coince dans tes cheveux. "You keep the other one then. We even match now!" Ton sourire est plus calme. Plus heureux aussi. "Now come on, let's continue tomorrow and go home and snack! We can finish tomorrow." Tu coules un regard vers votre ébauche de squelette de cabane. Oui, bon... C'est pas encore ça. "Yeah, i'll ask Hollis to come help us tomorrow. She'll know how to build our tree house she's smart." T'hoches la tête, décidé, alors qu'il prend ta main pour t'entraîner à sa suite. Il fait de même alors que tu le suis. "We're great at plans."



Day 16: Joy is…
AU & canons collection
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Azariah Vane
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Day 17 - Manners
AU Part 2/ ?



Traverser les sentiers sinueux de la forêt, visibles seulement pour lui, marqués non pas par la main de l'homme – ou ici les pieds, mais par la mémoire des troncs passés et des roches enfoncées dans la terre, pour venir saluer ses voisins est devenu une habitude.
Plus que d'apprécier leur conversation, son amour du sarcasme a ses limites, il sait que les voyageurs s'égarent aisément et que les stéréotypes ont la vie dure.
Vraiment, qu'est-ce qui peut pousser toutes ces personnes à croire que parce qu'ils ont des cornes, un sourire malveillant qui dévoile des dents pointues et un regard insistant inquiétant– well.
Les visites s'accumulent ces jours-ci, résultat du bouche à oreille de la poignée d'habitants des villages voisins qui ont fini par atterrir dans son humble demeure et, alors qu'il guide les deux individus maugréant – he can hear them and wow, people say he has a foul mouth ? She could teach them a thing or two – il se demande s'il ne serait pas temps de passer à deux visites quotidiennes aux alentours de la demeure des Unders.
Plus d'un client sur deux finit par revenir dans la même semaine, et chaque client divulgue son identité à environ quatre personnes par semaine, sur ces quatre personne la moitié en vient à lui rendre visite dans les dix prochains jours, sachant que sur le dernier mois il a eu vingt visites, combien en aura-t-il le mois prochain et -
Ugh, maths.

Le trajet est jalonné d'excuses et de détours involontaires, perdu dans le plaisir de son babillage. D'abord les siennes, pour la confusion initiale - il devrait installer des panneaux mais il ne veut pas vraiment que n'importe qui arrive jusque chez lui vous comprenez et l'ajout de directions nuirait à l'aspect sauvage des lieux qu'il affectionne particulièrement, un trafic plus important de personnes signifiant également des perturbations plus conséquentes pour la faune et la flore sauvage – Ah ! Be careful, you almost stepped on a flower ! When she worked so hard to peek through the snow ! - puis les siennes de nouveau, quant à la longueur du trajet – I'm still quite new here and I haven't been around so many people since a long time ago so I'm a bit excited, sorry ! I'm pretty sure we've passed that tree already. … Well ! You see -– avant de se clore par... les siennes.
They're not very talkative, uh. Humans are so shy.

« It's not much but I hope you can get yourself comfortable once inside. I only do one on one consultations though so one of you will have to wait outside. »

Le petit chemin de pierres lisses qui mène à la bâtisse est encore encombré de neige, le travail abandonné à mi chemin – he got bored, alright, melting it would be so much easier but he said he would live life as a human as much as he could so he is sticking to it – et il tente de pousser les monticules les plus importants du bout de la chaussure afin de dégager le passage pour ses invités, sans grand succès.
Du lierre recouvre les parois irrégulières de la demeure, couverture de verdure frissonnante dans l'air mordant de l'après-midi, et il perd quelques minutes à tenter de libérer l'une des fenêtre complètement obstruée, ses invités délaissés.

« I'm the one coming in, don't even open your mouth Seo Jun-ah. If you get attacked by a rat, or whatever might lurk in those bushes, scream. I'm pretty sure we're on the wrong track here anyway – is he ? Is he talking to the vines ?
This is all your fucking fault, Kim.
 »


Sans réelle surprise, c'est la personne non encapuchonnée qui pénètre sa demeure la première, ses yeux inquisiteurs – a very pretty golden brown, he is a bit jealous – balayant rapidement les alentours.
Il ne sait pas ce qu'elle cherche, un artéfact précis ou un chaudron chauffant à gros bouillon – several town folks mentionned that, maybe he should buy one to look like a real witch – mais il est plutôt certain qu'elle ne trouvera rien qu'il ne souhaite pas divulguer.
Le voile magique s'agite, toujours aussi ténu et c'est ce qui le rend si difficile à percevoir, et elle passe, comme tous les humains avant elle, devant les portes, matérielles ou non, qui mènent à ses quartiers privés comme à son Royaume sans s'arrêter.
Le sourire est un peu triste, à la fois impressionné qu'ils n'entendent pas le chant des oiseaux ni ne sentent la chaleur des rayons des soleils qui percent au travers du portail qui s'ouvre sur une forêt luxuriantes aux plantes bariolées, mais toujours un bleu, aussi, de savoir qu'ils n'ont toujours été séparés que par si peu, et pourtant déjà trop.

Il oublie la mélancolie et pousse davantage sur la courbe de ses lèvres, dévoile aussi des canines un peu trop pointues dans son excitatio, oops – he has a lot he can offer to her, she only has to ask !

(It kind of goes like that:
Can you bring back the dead ?
Yes ! But also no. I can help you create a memorabilia of them, as they've never really left as long as you keep then in your heart-
Can you give me power to fight my enemies ?
Of course ! Courage isn't innate and can be obtained with work and shared through different kinds of bonds, like family, friendsh-
Oh my God. Would you know how to get rid of someone ? Permanently.
I'd say that putting firm boundaries with people is a first step, then you'd have to distance yourself from them if they do not respect them but -
What are you, a shrink or a witch ?This is a nightmare -
I do have something for nightmares !
Is it a plushie ?
… Having a soothing presence helps.
I'm out of here.)

L'humaine s'en va bien rapidement, sans même lui avoir donné son nom – and he didn't even try to trick her, how great is he becoming at that human thing, uh ? - et il l'observe aller se plaindre auprès de son compagnon de voyage.
Il n'a toujours pas eu l'opportunité de voir son visage et sa curiosité est piquée, non pas qu'il lui faille beaucoup, d'autant plus lorsque la petite fae chargée de le surveiller depuis l'intérieur de la maison lui indique qu'en plus d'avoir fait inlassablement les cents pas il est « worthy of being kidnapped to the Realm ».
Pas le temps d'un énième cours sur « pourquoi est-ce que non, il ne faut plus essayer de kidnapper des humains », elle ne retiendra rien de toutes façons, qu'il voit les deux silhouettes commencer à s'éloigner, l'un traînée par l'autre.

Le tiroir est ouvert et les petits galets noirs attrapés, un choc de lumière vive intense et ses doigts se referment rapidement dessus alors qu'il ouvre la porte et sort sans prendre la peine de renfiler manteau ou veston.
Les quelques marches sont dévalées, sans jamais manquer de glisser malgré la neige qui fond légèrement sous ses pas – they are grace itself, thank you very much, he'd banish himself to another Realm if he were to fall down for so little – et il les rejoint sans perdre de vitesse, s'arrête trop près pour les convenances sociales qu'il ne maîtrise pas – ou n'a jamais voulu respecter – ses mains s'agrippant légèrement au bras de l'inconnu, étonnamment chaudes même au travers du tissu.

He said he'd do his best at human life. Shivering from the cold is above his tenacity, sue him.

Même d'aussi près, il discerne davantage la façon dont elle se fige, aux aguets, et la souplesse des mouvements qui parle d'un danger et d'une habitude qu'il a déjà décelés, que le visage de celui qui l'accompagne.
A bit more golden skinned than her – natural shade or a nice tan, used to the outdoor ? - the slope of a cute nose and pressed lips, cautious but not alarmed, and the tip of very bright red hair.
Ah, he really wanna see his face, Zelya is very difficult with her humans so he must be quite the sight.
Would they get terirbly mad if he stumbled and pulled his cloak down a bit ?


Il se penche – shorter than him, the very faint smell of magic but he can't put his finger on the exact origin – et qu'est-ce que le personnal space, vraiment, la voix basse comme un secret :

« She wasn't interested in them but I'd still feel bad letting you leave like that, the weather's going to be terrible tonight. » D'un habile mouvement, rapide sans être vif, les pierres de jais tombent au fond de la poche intérieur de la cape, prestement refermée d'une main traînante sur sa poitrine pour ne pas laisser l'air s'engouffrer – ouh, some gold was shining down there – et il continue « And that way, you can come by again to bring them back, mh ? ».
Le sourire qui ourle ses lèvres est amusé, sincère dans la plaisanterie de l'évident come on tout comme dans son invitation, l'intensité du regard un peu changée, le bleu des yeux assombrit pour s'accorder aux nuances de velours sombre de son ton.

Is it a secret if he invites him openly like that ? Aaah, what can he say, he is too curious.



(So, when are we coming back ? I froze my ass off out there and learned nothing, Waffle.
Why would we need to come back ? He's shifty as hell but I really don't think he is the one making those people disappear.
We need to. I have a feeling.
Yeah ? Is that feeling thirst ? We don't need to, those neighboors of his are way more suspicious.
… Fuck you, the mayor said people were « bewitched », do you think Creepy could have done that ?
Oh, but you think Weirdo could have ? I was right, do you need my gourd ? What did he even tell you ?
That you were a bitch.
Liar, he would have said I was someone he had to let go of as I refuse to respect his boundaries or some shit. Pretty rich for someone who glued himself to a stranger but sure !
You're pressed coz you found shit
I always find shit, you're always around)





Dernière édition par Azariah Vane le Dim 19 Déc - 17:10, édité 1 fois
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Day 18: Nerding
SWAMP, December 199X


Assise à même le tapis de sa chambre, les cheveux rapidement ramenés en arrière pour éviter de la gêner, Zarya est concentrée. Une pile de livres s'entasse soigneusement un peu plus loin en avant, un carnet couvert de runes ouvert appuyé contre eux pour offrir une meilleure lisibilité. Deux autres livres s'étalent encore sur sa gauche, et elle se tourne parfois vers l'un ou l'autre pour tourner quelques pages ou vérifier une information. Le fond du travail a été fait, ne reste qu'à finir de personnaliser et s'assurer que la magie y a bien été tissée.
Devant elle, une rune tracée du bout de la baguette et qui rougeoie dans l'air au-dessus du tapis fait léviter doucement une bulle translucide. Plus petite que la plupart de celles qui se développe dans la salle qui leur est dédiée, elle aussi renferme un paysage qui espère se suffire à lui-même. Si charge est normalement à eux, élèves du SWAMP, de s'occuper de leur bulle pour lui permettre de se développer, le but est ici différent : il n'est pas question d'apprendre à prendre soin de la nature et de la vie, d'un écosystème propre à lui-même ; Zarya veut juste recréer l'idée d'un souvenir, un bout de vie à offrir. Le principe légèrement changé, elle s'est attelé à limiter la bulle : plus tant une question de croissance mais de maintient et d'auto-suffisance, principalement géré par des enchantements runiques. Ne restera qu'à abreuver régulièrement l'ensemble, peu encline à trop remplir le petit espace de magie pour ne pas trop l'en saturer et risquer de briser l'équilibre sensible de la bulle.

Glissant à moitié les mains au travers de la bulle, elle appuie doucement sur la terre éternellement humide, plonge les doigts dans l'eau des marais miniature pour s'assurer que les plantes aquatiques qu'elle est elle-même allée cueillir quelques  temps plus tôt et qu'elle y a planté manuellement, sont toujours comme elles le devraient. C'est bon. Elle ajoute encore deux petites lucioles endormies, dont elle s'est assurée qu'elles ne manqueraient de rien, et voilà.
Elle contemple son travail, un sourire léger aux lèvres. Ses parents ne peuvent pas venir voir le SWAMP d'eux-même, alors elle leur apportera un peu de son atmosphère lorsqu'elle les verra pour les fêtes de la fin d'année. Faute de les voir régulièrement, les visites espacées à une à deux fois dans l'année, ils auront malgré tout un peu d'elle avec eux. La première et précédente - une recréation d'un coin de paysage russe hivernal, près de la maison où elle avait d'abord habité avec son oncle et sa tante en quittant ses parents et l'Ouzbékistan quand elle était petite, avant de déménager aux Etats-Unis - avait semblé beaucoup les toucher.


Doucement, elle dépose la bulle sur un petit support circulaire. Le cadeau est prêt mais les vacances pas encore là, et l'emballer serait de toute manière néfaste à l'oxygénation de l'ensemble. Un éclat attire son regard. Non loin, une autre bulle qu'elle avait essayé de créé et délaissé pour un moment, toujours vide. Pourquoi pas, après tout ? Il lui reste du temps.

"I thought i'd find you here." Elle se retourne à moitié, juste un regard lancé par dessus son épaule en ta faveur. Zarya ne s'en offusque pas, y trouve même presque à se réjouir : au moins elle ne semble plus aussi suspicieuse de sa présence, comme elle avait l'air d'être pendant les premiers mois de l'année scolaire. "Aren't you going home for the holidays?" Elle croit déceler une légère tension, et peut-être qu'elle aurait dû s'en douter. Elle ne l'a jamais entendu parler de sa famille ou de rentrer chez elle, ses origines un mystère particulièrement tenace, si ce n'est l'accent qu'elle a reconnu il y a bien longtemps déjà, qui transparaît encore un peu dans sa voix lorsqu'elle lui répond. "Is it of your concern, Khan?" Ca n'est pas aussi coupant que ça l'aurait été il y a quelques mois, ça reste assez clair : elle n'en dira sûrement rien. Zarya s'approche plus près, lui accorde la vague courbe d'un sourire. "I only wish for you to be able to spend good time." Elle tend les bras pour prendre ses mains, les doigts légers sur sa peau lorsqu'elle lui fait les relever entre elles et les retourner paumes vers le ciel. "Would you close your eyes for me? Just a second." Elle se penche - assez près pour pouvoir murmurer à son oreille près de son oreille, sans trop pousser sur son espace personnel. "I have a gift for you." Les doigts d'une de ses mains glissent sur la peau douce du creux de son poignet alors qu'ils la relâche pour venir récupérer ledit cadeau dans la sacoche qui repose contre sa hanche. Doucement, Zarya dépose la bulle entre ses mains. C'est un peu frais, au toucher, un peu du froid qui se disperse avec la douceur de la neige qui se sème dans la bulle.
Sa voix est basse, velours d'autres graves et d'autres sonorités alors qu'elle murmure encore, en russe cette fois, la première fois. "So that you can have your own. Happy christmas." C'est assuré et d'une chaleur un peu douce, comme une pièce plongée dans la nuit où le feu doucement s'endort. Un sourire, un peu amusé, et Zarya tourne les talons, la laisse à sa contemplation.
C'est aussi un choix qu'elle laisse entre ses mains, la lettre étanchéifiée glissée entre les conifères miniatures d'un coin de la bulle, déjà couverts de neige.


Hopefully it will feel a bit like her home,
and maybe she'll write back to her.
At least, she hopes she likes it.




Day 18: Holiday craft.
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Brygida Strugatsky
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Day 19. Fireplace
AU Part 3/Will i ever stop ?




« How’s the lovesick heir ? »
« I’m not lovesick. Midly infatuated at best.»

Elle sourit au mensonge par-dessus sa tasse fumante, elle n'a jamais dit qu'elle parlait de lui, les odeurs d’épices corsées une chatouille désagréable qui présage de l’inconfort à venir.
Fae magic is the worst to her kind, especially his, but the remedy seems to help for now.
« How's yours ? »
« Sick. »
Elle lève les yeux au ciel dans une démonstration d'exaspération exagérée pour éviter son regard compatissant et croise à la place ceux, nombreux, de petites fae alignées sur une étagère.
En rang d'oignons, elles emplissent la simple planche de bois de la plus gauche des décorations, ailes et tenues un ensemble de couleurs scintillantes qu'elle imagine aisément représentatif d'un vomi de licorne après un soir de fête.
Plus par manque d'envie de retourner au sujet de conversation que par mesquinerie – elle n'est pas atteinte par les grimaces ridicules que les immondes petites cloportes joufflus lui infligent – elle prend le temps de souffler sur le haut de sa tasse, le tintement frais et léger de ses billes un écho dans la bâtisse. La vapeur s'étire, dérangée par le souffle, et son nuage s'affine un instant, brume argentée qui semble disparaître dans l'intérieur.

« Stop harrasing them ! They keep on complaining to me once you're gone. » Il agite une main dans l'espace entre eux et chasse l'air glacial tout juste apparu, une poignée de fae frissonnantes soudainement amassée autour de lui et de la chaleur qu'il exsude. Elle ricane doucement, considère l'idée d'éjecter d'un autre souffle d'air celle accrochée à son épaule ou la téméraire ayant décidé de venir se nicher dans les boucles brunes avant de se raviser. What a nosy kid, with all his questions.
« Will you be staying until dusk ? »
« Why ? Are you expecting someone ? Kicking me out for a date, I see how it is. » La moue est triste à faire pleurer les anges sans convaincre personne. Il n'attend pas la couronne ce soir, même s'il se présentera tout de même, trempé et troublé, de nouveaux désordre à la Cour qu'il ne sait gérer, trop bourru pour les jeux d'ombre de la bonne société.
« You know I’d never. » L’affirmation vigoureuse fait renaître l'esquisse d’un sourire et elle étend davantage ses jambes devant elle en direction de l'âtre, une grimace non dissimulée au mouvement en dépit de l'expression inquiète qu'elle sait à venir sans avoir à user d'aucun don de divination.

Libérée des petites pestes, les étagères révèlent un mélange presque ordonné d'ingrédients divers – de la poudre de fae, quelle surprise, des bourgeons de sylvains et écailles séchées, de l'encens et de papier de qualité, du velin, de nombreuses herbes, un peu de thé. Saupoudré entre les jars se trouve ce qu'elle ne peut que qualifier de useless junk. Une roche aux quelques éclats cristallisés à laquelle elle ne connait aucune propriété prouvée, une bague brisée, un morceau de l'anneau manquant à l'appel, quelques pièces d'or – étonnant, a-til seulement le concept de monnaie ? - une couronne de fleurs, leur fraîcheur préservée, et un bouton luisant à la lueur du feu ronflant.

« Awww, he is courting you. And you said nothing ! How cute. » Sourde à ses protestations sans conviction, elle y décèle même de l'espoir – the idiot, (« He isn't ! Why would you say that ? Do you think he is ? ») elle contemple le ridicule de la situation, moqueuse.
Deux héritiers au trône, deux identités secrètes et deux races en voie d'extinction. A big fat lezard, hiding his shiny trash in the too warm home of a stupidly shiny fae. What a joke. Add a very old hag and her own parasite, suffering through the heat and the inane conversation for a remedy that can't help and a bit of companionship...

« How many times did he come to visit you ? »
Expulsée par la vigueur de son déni, (« We're just friends ! ») alors qu'il n'espère que ça, vraiment, une fae remonte tant bien que mal sur sa tête, pied à l'étrier – ou à la mèche de cheveux, arrêtée à mi-chemin pour observer le sourire heureux mais timide qui s'est dessiné sur les traits d'Azariah, un sourire béat renvoyé par réflexe. If he is happy then they're all happy. The sun is shining and they ought to smile. « One hundred and sixteen visits. » Le ton est doux, aussi révérent que les yeux de merlant frit que la bestiole lui réserve.
She hums, contemplative, her fingers tapping a slow rythmn on her taunt belly. La tête baissée, it's almost as if he's making the task harder on purpose, the dumb little fae loosely hanging from the strand of hair she is holding onto, il triture distraitement un anneau porté à son index.
So many months, enough for her to double in size, and yet they're still pining.
« You should tell him. »
Elle n'est pas certaine de ce qui la pousse à prononcer ces mots. Ses airs de chiot abattu qui lui rappellent Zoya, bien des décennies auparavant, la certitude qu'il ne lui fermerait jamais sa porte, même au profit du lézard, et l'étonnante gratitude qui en découle, les visions de Vesna* et des grands yeux bleus qu'elle lève vers son père dans lesquelles elle n'apparait jamais ?
De la générosité ou de l'ennui. Peut-être rien de tout ça. « Not everyone lives as many years and as many lives as we do. » C'est la vérité. Ethernel comme Fae, bien qu'elle ne soit pas certaine de sa longévité exacte, half breed that he is, jouissent de longues années paisibles avant le déclin, assez pour être indifférents, ou ignorants, des considérations fugaces des humains. Passé le centième cycle, une fois les dynasties enterrées et oubliées, les langues du monde commun changées, la mortalité n'est plus envisagée de la même façon, grain de poussière sur la vaste étendue du temps.
Elle omet de préciser que l'imbécile qui sert de Roi à ces terres désolées vivra encore pendant de nombreuses années, le sang froid et lent du reptile un excellent conservateur à sa chair tendre et humaine. Oops ?
« He might die tomorrow. » Sa tête se relève brusquement – the fae got smarter, she buckled up before getting thrown overboard again – et il la fixe, l'oeil grave. A little bit harsh, assessing. There it is. A crown of leaves and thorns, honey voice and a tongue full of promises, wrapped in a cloak of lies and deceit. The shadows grow on the walls, the fireplace's light dimmed in the quiet. Her fingers itch to beckon them, to bring them back home where they belong. To her.

L'instant passe et il sourit de nouveau, son soulagement né d'une certitude qu'elle ne sait pas retrouver dans son coeur. « No. You'd have told me. »
Il hésite, gêné et un peu gauche dans la nouvelle lumière qui baigne la pièce de son halo doré. What a drama queen. « Do you ever regret it ? »
Elle n'a pas besoin d'y réfléchir. « No. Some miracle are worth the inevitable pain. Eventually, all that begins shall end. »

Le feu crépite, heureux du silence qui lui laisse la place d'honneur et s'installe confortablement entre les braises. Les flammes lèchent les pierres plates disposées hasardeusement dans l'âtre, chacune traitée avec attention, l'éclat froid de la roche prenant des reflets de plus en plus sanguins et si elle plisse juste un peu les yeux elle jurerait voir la magie vibrer sous leur surface.

« Do you want to sleep here ? I have a spare room that I could keep colder or- » La question la sort de sa torpeur, surprise de s'être assoupie, here of all places. Elle essuie le film humide de transpiration qui fait luire son visage dans la pénombre de la fin du jour, l'étonnement doux sous la consternation. « I think she likes the warmth. » Les doigts essuyés contre le tissu léger de sa cape, la moue tourne vite au dégoût, l'évidence amusée. « It's kind of you but I certainly do not and I favor the cosiness of my own home. »
Relevée avec une grimace – en prenant soin de chasser les fae endormies sur ses genoux, what is she, a pillow ? - elle atteint la porte sans parvenir à se débarasser de la plus grande des plaies ailées.

« Is someone picking you up ? Or home at least ? Should I walk you there ? »
Such a nag.
« Someone better be asleep still. If I hear the scratch of a quill for one more second, one.more.second, Someone will get drowned in the river deepest end. »

Les menaces n'y changent rien, si ce n'est qu'il marche quelques pas derrière elle, la distance de sécurité mesurée à la longue allonge de ses doigts griffus.
Seo Jun won't be the only one drenched tonight.
The snow is turning muddy, she can feel it in her guts Spring is coming, restlessly kicking at the door.


Did he find something yet ?
Don't be absurd. There's nothing to be found. Maybe you're both too young to understand.
… Should I call you Nana ?
I'll eviscerate you and adorn your guts with the plucked wings of the cockroaches you keep around you.
That's disgusting. You love them. They're cute.



*Vesna means Spring



Dernière édition par Brygida Strugatsky le Mar 21 Déc - 23:35, édité 2 fois
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Day 20: Candles
Strugastky chapel, 2007.


Dans l’obscurité et la révérence tout se tamise, tout se mélange et s’entraîne, étreint les sens. C’est chaleur de l’encens et de la cire qui envahit la peau ; l’odeur de la chaleur de la fourrure qui lui ceint le cou ; le goût entêtant et enivrant des chants et des chœurs qui envahissent l’église. Le ballet des impressions lumineuses laissées par les flammes des cierges et des bougies, les bruissements et les murmures qu’elles inspirent.
Just like he sometimes did as a child to try and entertain himself, he lets his eye unfocus. The world becomes a blurr - as it feels to him these days. Les silhouettes des Strugatsky, des Ombres et du prêtres se mêlent à la chapelle et tâches de couleurs aux bords indistincts ; les flammes s'étendent en centaines de halos qui se confondent. Le divin hante, fantômes et feux follets comme foule de fidèles, mêlés pour un temps à l'éther et au spectral.

Psaumes et chants leur sont offerts, et leurs lèvres donnent leurs échos, répètent avec une ferveur révérencieuse, accrue par la magie des chœurs.
Les yeux se ferment. S'abandonnent pour mieux suivre les lueurs qui s'allument et dansent à l'intérieur des paupières. Elles bleuissent, se parent de sous tons mauves et argentés, et ce à quoi il se raccrochait, l'individualité volontairement  délaissée pour un dessein plus grand, plus pur, s'estompe lentement. Il ne sait plus très bien, Izar, tout à coup. Does he pray, or does he whisper? Does he chant or does he create?
Psalms and whisperings mingle and it all feels as if it becomes one, and nothing at the same time.

Le temps ruissèle inégalement. Détrempe sans le toucher, étanchéité qui l'empêche d'être entraîné. La réalité perd ses marques.
Une résonnance. Les basses et les graves du chant semblent naître dans l'air, se réfracter en milles échos sur la surface brisée, l'entraînent plus profond.

Il coule.
Tu coules, et les eaux sont noires de ténèbres et de reproches. Ca t'accroche et ça t'agrippe, l'amertume se macule de quelques regrets qui te lestent, t'entraînent plus bas. Les feux des cierges percent par moments, clignotement lent qui guide l'ascension ou la chute en cet endroit qui n'a plus de sens.
Is it guilt? Or are you owning it?

L'air vient à te manquer, et halo se rassemblent dans un océan sous marin de lumière là, profondément à la surface. Ca luit d'une pureté brûlante, que la distance rend douce, aussi attirante qu'elle a l'air accueillante.
Ca t'enveloppe lentement. Comme une étreinte.
Les chants se meuvent et dans les répercussions, tu as l'impression d'entendre une voix qui t'encourage dans les contraires.
Absous-toi.
Ne ploie pas.

L'air te manque. Ca te broie sous le poids de l'eau et de tes poumons qui s'immolent d'avoir trop brûlé.
Tu te noies dans l'éclat soudain de la lumière.

Is it God?
Or is it Hell?

Il ouvre les yeux dans un sursaut et la violence d'une inspiration. Silence sa respiration haletante dans les chœurs qui reprennent là où ils en étaient avant de le voir sombrer. Il le connaît assez, ce chant, pour reconnaître n'avoir manqué que quelques strophes dans ce laps de temps qui, au lieu de lui manqué, est venu s'ajouter.
Resté à l'écart des autres, glissé sur un banc tout au fond de la chapelle, assez loin pour n'être éclairé qu'à demi, qu'à contre-jour par les bougies du fond de la chapelle, il est soulagé de savoir que personne n'aura remarqué.
Son oeil croise ceux du prêtre. Et lui ?

Les lèvres closes et les yeux ouverts, cette fois, il se laisse bercer par la fin de la messe de Noël.
Est-ce que ça importe encore, à présent ?
Tout ce qu'il a à faire est de se consacrer à l'Ombre.
A Dieu et aux Strugatsky.



Dernière édition par Izar Zherdev le Mar 21 Déc - 23:42, édité 1 fois
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