BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
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Hollis Waffling
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Hollis Waffling
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MessageSujet: Advent Calendar - Fragments   Advent Calendar - Fragments EmptyMer 1 Déc - 0:02
La pièce est sombre, éclairée seulement d’un rayon de lune qu’elle tient coupable de sa veillée et des ombres mouvantes qu’elle peine à discerner. Elle frisonne.
Rien de vivant sauf elle dans le silence.
Juste les branches des arbres du jardin laissé à l’abandon, agitées par le vent glacial qui s’infiltre sous les portes et sous son duvet, leurs griffes venues racler aux fenêtres givrées pour lui prendre le peu de chaleur qu’elle possède.
C’est tout ce qu’il reste ici, pas de quoi intéresser les voleurs.
Le dos bien droit contre la pierre encore tiède, elle tire sur les bouloches de ses chaussettes de laine, déroule accidentellement un fil qui s’étire et s’étire et se tend avant de finir arraché et jeté dans les flammes mourantes de l’âtre. Elles sont basses, cachées derrière les tas de cendres et les restes de papier plastique qu’elle n’a pas enlevés depuis la veille.
Elle se recroqueville et agite ses orteils, 1,2,3… Ils sont tous là.
Sous la laine d’un rose d’antan, un vert élimé. Plus fin mais encore entier, son collant noir à peine visible en-dessous – dernier rempart avant ses pieds et le souvenir d’un vernis pailleté écaillé, sans bouts pour elle à détricoter jusqu’à ce qu’il n’en reste rien.
Elles brûlent vite, et bientôt il ne reste d’elles que quelques regrets, celui d’une maigre collation pour les flammes voraces qui se sont déjà de nouveau tassées, basses et aplaties pour conserver leur énergie, et ceux d’une vieille paire de socquettes fatiguées, inquiètes d’être les prochaines à y passer.
La couette est rabattue sous la plante de ses pieds pour les envelopper, un peu pour s’excuser, et elle se recroqueville davantage, porte ses genoux sous sa tête pour y poser son menton.
Son agitation invite l’air sous les couches dans lesquelles elle s’est enveloppée et elle grimace alors que les papiers bousculés au sol maugréent leur déplaisir dans un bruissement plastifié.
Elle en attrape un au hasard, de quoi occuper ses doigts et soulager l’inquiétude de ses chaussettes survivantes, et le lisse consciencieusement. L’emballage est coloré, les Kit Kat fraise son diner préféré.

Polyéthylène Téréphtalate, Polychlorure de vinyle,

Polypropylène,


Polyéthylène haute densité,

   
Polyéthylène      basse densité
 


Polystyrène
                                           Polycarbonate

 
Les clignotements la font sursauter, l’emballage écrasé dans sa poigne refermée alors que ses paupières papillonnent pour s’accommoder de la luminosité soudaine.
Le calendrier a fini dans la cheminée et la montre à gousset n’a pas donné une heure correcte depuis octobre 1980, néanmoins, elle sait.
Minuit passé, 1er décembre.
Les blancs sont chauds et les dorés plus encore, les guirlandes lumineuses le premier signe des festivités auxquelles leurs voisins s’adonnent chaque année.
Toute somnolence envolée, l’énumération des plastiques est délaissée pour le schéma simple et répétitif des décorations.

Blanc – Blanc – Doré – Blanc – Blanc – Doré – Blanc – Blanc –Doré – Blanc – Blanc – Doré – Blanc – Blanc – Doré – Blanc – Blanc – Doré

Elle n’a même plus de rideaux à tirer pour y échapper, eux aussi, le feu les a dévorés.
Elle frisonne.

Relevée, le temps reste un instant figé, le décor inchangé.
La pièce est sombre, éclairée seulement d’un rayon de lune qu’elle tient coupable de son réveil et des ombres mouvantes qu’elle discerne.
Ses rideaux s’agitent, poussés par un courant d’air frais infiltré par la fenêtre mal fermée. Elle quitte son duvet épais, ses pas nus silencieux sur le parquet et la fenêtre est close après plusieurs essais.
Elle souffle sur ses doigts tremblants, fronce les sourcils devant les ombres du feu de cheminée dont la lumière est dissimulée par un enchantement.
Baguette récupérée sur sa table de chevet, elle quitte sa chambre, l’âtre revigorée par principe comme pour le frisson qui refuse de la quitter. Elle parcourt l’étroit couloir de leur aile pour s’arrêter à l’embranchement, debout entre l’entrée de leur salle commune et une porte toute identique à la sienne.
Le battant est poussé, assez doucement pour ne pas effrayer sans pour autant ne pas annoncer sa présence. Ils ne dorment que d’un œil.
Elle grimpe sur le lit, le feutré de ses mouvements annulé par le coup léger qu’elle met à la masse indistincte sous les couvertures empilées, le murmure bas. « Yah, Seo Jun-ah ! »
S’il se contente de marmonner, la magie, elle, s’éveille et s’étire, et s’étire et s’étend en de longs filaments.
Le feu ronfle avec plus d’intensité, la lumière des flammes assez imposante pour déborder de la plaque obstruante et vomir sa chaleur de tous les côtés.  
Elle vole un plaid à moitié tombé du lit, s’y emmitoufle et cale les coins duveteux sous la plante de ses pieds, les genoux remontés sous son menton alors qu’elle agite ses orteils réchauffés.
Du bout de sa baguette s’échappent des bulles lumineuses qui virevoltent dans les airs avant de se faire attraper par le plafond, étoiles factices piégées sur leur firmament personnel.

Blanc – Blanc – Doré –Blanc –Blanc – Doré – Blanc – Blanc – Doré

Le nez enfoncé sous la couverture, le sourire dissimulé dans un soupir satisfait, elle ne sort qu’un bras pour asséner mollement un nouveau coup sur le tas immobile et grommelant qu’est Seo Jun.

« Wake up. It's December again. »




1. Midnight
Mahoutokoro - 19XX
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L’heure sonne au rythme de ses pas étouffés par la neige qui crisse et se tasse sous son poids. Il se retourne ; plus loin en arrière les sillages s’effacent, rendent à l’océan blanc sa placidité immaculée. S’il restait immobile quelques minutes, même les traces autour de lui s’effaceraient, recouvertes par de nouveaux flocons ; il aurait l’air d'avoir juste été déposé là, apparu de nulle part ou semblable à une statue où ils refuseraient de se poser. Il le sait pour avoir déjà essayé. Il le sait pour l’avoir créé. Détail sans grande importance si ce n’est que l’image lui plaît, et si ce n’est surtout le plaisir des passants à pouvoir fouler la neige encore toute scintillante de pureté.
Pas le temps, pour l’heure, de s’y attarder. Un sourire flotte néanmoins sur les lèvres alors qu’il reprend son chemin, la cadence mesurée, dictée par les arabesques délicates tracées du bout de la baguette. Etrange ballet éthéré dont la danse semble tout à la fois suivre et mener l’air lointain d’un piano. Nées dans la brise, les notes y flottent, tamisées par la distance qui leur a été soufflée mais ne s'éloignant jamais plus, peu importe la direction choisie.

L'inaudible du murmure en guise de chant, enchantements et illusions s'éveillent au fil du morceau comme au gré de son avancée, tracent un deuxième sillage, autrement plus marquant que ses pas. Au fur et à mesure, les lumières clignotent, luisent et scintillent, viennent parer l'hiver de leurs atours. L'opulence, l'élégance, et surtout l'opulence, des Golden Wand illumine petit à petit le village, la nuit, toute la Galerie ; crée un spectacle visuel et festif, qui finit par toucher à tous les sens. S'arrêtant un peu à l'écart de quelques cabanons, il se concentre pour murmurer l'illusion olfactive qui en appellera le plus au goût de chacun - vin chaud, chai, pain d'épices et autres délices de saison, ou tout ce qui peut se trouver contre quelques mornilles dans les cabanes pour rassasier l'appétit des clients affamés de toutes leurs emplettes de noël.
S'éloignant du coeur du village hivernal, Izar suit le chemin qui continue vers les profondeurs de la saison sans cesser de murmurer pour nuancer le whisperings avec plus de subtilité, créant un dégradé de ce chemin olfactif qui se doit de se renforcer à l'approche des mets rêvés sans sembler surfait.

Arrivé au bout du chemin, Izar s'arrête près de la lisière d'un bois clairsemé composé de quelques arbres et d'autres illusions, d'entre lesquels on peut apercevoir un pan de mer givré miroiter. Le regard, un instant, cherche et s'y perd.


« Come on, close your eyes for me, it won't be long i swear, » il répète quelques heures plus tard, maintenant que la galerie est vide, déserté de toute âme si ce ne sont les leurs. Si elle lève les yeux au ciel au lieu de les fermer, il n'a aucun mal à y lire l'affection amusée qui s'y traîne. « « Are you really trying to pretend like there's a mystery in the Galery we own? Is this why you made me come here? - Who knows. » Il arque les sourcils d'un air faussement mystérieux mais un peu malicieux. « Don't you trust me? » Il tire sur sa main un peu soudainement, juste assez pour la surprendre et la précipiter contre lui - not forgetting the silly twirl. Son bras libre entoure déjà sa taille, autant pour la garder près que ne pas lui faire risquer son équilibre. « Are you scared i'll make you fall? » He teases with a side smile, and there's something shifting a little in his demeanor as he leans towards her. His lips brush her ear, voice dropping a few notes. « Or are you trying to make me blindfold you? Because that's for later, dear. » Sa main a quitté sa taille pour se couler le long de son cou, et il ne manque pas son frisson. Il recule sans lâcher sa main pour l'entraîner à sa suite. Cette fois, ses yeux sont fermés.

Lorsqu'il lui dit d'ouvrir les yeux, plus de trace du village ni du chemin. La nuit les enlace comme s'ils étaient dans une clairière naturelle, au bord d'un véritable étang gelé. L'air est d'une fraicheur douce, caresse les joues plus qu'il ne les mord, juste assez pour les faire un peu rosir. Et le bout de son nez, aussi, il songe avec affection, Izar, alors que son oeil redessine son visage où dansent des reflets aux couleurs irisées. Elle se détourne du ballet de flocons et de lumières scintillantes qui dansent et s'entrecroisent dans une danse tranquille pour le regarder, l'air amusé. « « Fairies, Izar? That's some old memories - to think you were even more a baby than now. » Elle secoue la tête et c'est au tour d'Izar de lever les yeux au ciel, avec un léger rire. « Because you were so much older! But yes. I thought it'd be an amusing nod to that day. » Il murmure plus bas, de cet inaudible qui créerait des mondes s'il avait assez de mots, assez de temps pour tous les tisser. L'une des lueurs s'approche de Brygida pour attraper une mèche de ses cheveux et l'entraîner vers le lac. Izar feint un air innocent lorsqu'elle se tourne vers lui, toujours à ses côtés. Un sort transformer ses chaussures en patins et il s'avance sur la glace ensorcelée. « Now, we can't decently refuse to join them right? Even if i'm afraid we'll never beat them at being as clumsy as they are. »
Celles-ci n'ont pas même besoin du pollen des fleurs d'arbres d'amort pour ça.

Day 2: Fairylights
2006
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Azariah Vane
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Azariah Vane
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Day 3. Fairytale
Year 235, Reverse Era - Residential neighborhood, Ethereal Main District




« And that's why the sun used to have a blue ring around it. »
« I don’t like it. »
Le ton est sans appel. Mâchoire serrée, bras croisés et nez relevé, elle attend la contradiction d’un plissement d’yeux qui se veut défiant.

How cute.

« You don’t ? »
« No. » « That story is dumb and that’s not what happened at all. »
Il rit doucement, une main apaisante déjà relevée de la couverture du livre pour enfants à peine refermé. « You know I always say there are two sides to every story. I’m very open to your interpretation. »
Les bras se décroisent mais les yeux restent méfiants, une petite moue boudeuse proche de l'éclosion. « For real ? »
Il acquiesce, fait spectacle de s’installer plus confortablement dans son fauteuil, prêt à prendre le rôle de public captivé.
« Alright but do the thing then. »
« The thing ? »
« The little theater. »

« And now his tail goes Whooossshhhhhh fffffffffff fffffffffffffffffffff and all the dark clouds disappear. » A grand renfort de postillons et d'énergiques moulinets de bras, les nuages noirs chargés d'éclairs se dissipent, laissent derrière eux une trainée de paillettes qu'il n'arrivera jamais à faire partir de ces draps.
That's a problem for future Orlaigh.

« They said the fae prince was the prettiest, Dad, he can't look like you. »
« Noooooo, nononono don't leave I'm not finished ! »

« The dragon looks at the bad goat and says "First of all : cringe, second of all : red flag." and then he eats her. »
« Where did you even hear that ? Did you aunt came by again ? »
« Except the horns. He can't eat them. I make a hat with the shiny pearls. »

« Do I want to know ? »
Le capharnaüm règne. Couette renversée, oreillers remis à leur place à coups de mouvements d'arts martiaux approximatifs sous l'œil attentif des peluches alignées en haie d'honneur, même le pantalon qu'Orlaigh s'est mis sur la tête n'est pas certain de remporter la palme du plus gros point d'interrogation de l'après-midi.

« That's her horns. She's the evil goat. »
« Ah. Of course. » Une évidence.
« Yeah ! And then ! Yi-ah ! Yah ! » Une peluche vole, puis deux. « And the Sun is safe and the prince too and the dragon becomes the King of everything. »
Il acquiesce sagement, le gravitas amusé « The King of everything. »

« Orlaigh has been kind enough to tell me in great details that had she been in charge, the Reverse wouldn't have happened and the Sun would be there still. »

Penché en arrière, le fauteuil entraîné avec lui sans problème, équilibre précaire sur deux pieds qui ne semble pas l'inquiéter, il salue Seo Jun d'un « Hi, love» aux notes basses faute de mieux, les mains occupées à garder intactes les illusions qui décorent la pièce.
Malgré la lumière dorée du soleil qui trône au centre des lieux, niché au cœur de l'arc central des hauts plafonds, la chambre est baignée d'ombres mouvantes.
Imposant, le corps massif du dragon obscurcit l'astre au gré de ses ondulations, projette sur les murs rugueux un halo poudreux de vert marbré de bleu, la vibrance chatoyante de ses écailles soulignée du film iridescent translucide propre aux illusions des fae.
Au son d'un tambour invisible, fae, shifters humanoïdes et sylphèdes dansent une ronde inépuisable autour d'une brebis occupée à mâcher les maigres racines d'une fleur sauvage.
Entre deux peluches de dragon et un oreiller, le sceptre de cérémonie de la Prêtresse repose, le tintement des billes d'Ether étouffé sous les exclamations enfantines et le crissement rocailleux des bouchées du bovidé.

« It started small, I swear ! And then... Well, rewriting history is no small feat. » Le sourire plus amusé que contrit, les canines pointues dévoilées disparaissent rapidement sous un soupir d'aise alors qu'il récolte le baiser attendu, une main perdue dans les cheveux courts de Seo Jun penché vers lui, l'embrasure de la porte enfin quittée.

La pénombre les enveloppe, le soleil s'est éteint.
« Hey ! The sun disappeared!- Ewww Dads, that's gross.»
« Cut it kid or I'll tell the Advisor you called his great great great sister an evil goat. »

L'astre et sa chaleur évanouis, le long des murs d'obsidienne, les veines de cristal s'éveillent, s'étendent et se divisent, répandent leur lumière naturelle, douce et diffuse.
L'éclat est particulier, un blanc brumeux qui tait l'or des iris de Seo-Jun au lieu de les faire brûler et délave ses traits déjà pâles.
Encore tout près l'un de l'autre, ses doigts quittent les mèches de cheveux dans lesquelles ils s'étaient enfouis et caressent la courbe de sa joue, l'angle maladroit et l'affection sincère.

« ... ew.»
« That's what I thought. »


Le champs de bataille abandonné - ils auront bien le temps de ranger plus tard, le fauve est finalement lâché dans le jardin, trop excité pour tout espoir de sieste désormais.
Sous le ciel d'encre qui lui semble impossiblement loin depuis les crevasses qu'ils habitent, les étoiles luisent avec malice, hors de portée.
Certaines s'aventurent pourtant, se risquent à dégringoler l'infini sans obstacle et s'échouent à leurs pieds, entre les pétales de bleuets.
Ramassées par poignées, Orlaigh en fait un bouquet, soucieuse de l'arrête effilée des roches luisantes qui lui serviront de veilleuse, plus tard dans la soirée.
Dans un creux de la paroi extérieure de leur maison, orné de dentelle rocheuse et de fistuleuses, un bassin d'eau limpide reflète l'infini et son silence, la surface lisse perturbée seulement des étoiles filantes qui la traversent par les cieux.
Orlaigh jure et la mare s'affole - « Language ! » - l'olm lui a échappé et les ondes se propagent sur l'eau alors que son butin chute au fond de la cavité.
A la lumière des bleuets échoués, les perles de caverne éclosent et se révèlent, tapissent le sol de la mare et laissent deviner un réseau de tunnel par lequel l'amphibien s'est enfui.
Elle se penche, curieuse, et Azariah se retient de lui rappeler d'être prudente.

« Be careful, precious, or you'll need your first swimming lesson real quick ! »
Ses doigts pianotent sur sa taille alors que le bout de son nez lui chatouille le lobe de l'oreille, son murmure taquin un frisson le long de sa nuque. « I can hear you worrying. »
Il se tourne vers lui, sa main recouvrant celle qui trace des arabesques abstraites sur sa peau, le contact du métal de leur alliance suffisant pour le faire sourire, même après tant d'années.
Le regard se baisse pour rencontrer le sien, sans envie d'en faire la plaisanterie, une fois n'est pas coutume, et il espère qu'il lit dans ses yeux sombre comme le jour la sérénité de ces moments partagés au goût d'éternité.

« Do you think they were happier ? When they lived up there ? »


He finds it hard to believe.
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Kim Seo Jun
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Kim Seo Jun
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Hogwarts, December XXXX.

C'était parti de rien, ou peut-être d'une accumulation de trop de riens. L'éclat luisant laissé sur le sucre poli ; l'inaccessibilité de celles qui flottent entre les bougies du plafond magique ; l'omniprésence qui finit par rendre le challenge trop tentant pour y résister. Le pire, c'est peut-être que t'es même pas sûr de vraiment aimer ça.
Traversant la salle commune en direction du canapé où une Hollis de passage s'est installée, tu profites de l'inattention festive qui règne à l'approche des vacances - encore trois jours, tout le monde semble s'être donné le mot pour compter. Ta main traîne négligemment sur une table, et le crime est déjà commis sans que personne ne l'ait remarqué. You got sticky hands and quick fingers what can you say. It's talent, and a lot of work.

Abandonnant tes sneakers, tu grimpes sur l'accoudoir du canapé, enjambes Hollis sans te gêner, pas plus concerné par son "Ya, fucker!" que par le lointain "Kim don't walk on couches!" L'air particulièrement satisfait - fier de toi même, on pourrait dire - tu te laisses tomber en tailleur à côté d'elle. "Look at all those shit i got Waffle!" Du sac ramené sur tes genoux, tu sors une poignée de cannes à sucre que t'abandonnes sur le livre dans lequel elle était plongée et duquel elle a à peine levé les yeux, sans plus de soucier du coup qu'elle t'assène dans les côtes. Tu recommences, fourres la poignée dans son sac, t'étires un peu pour faciliter l'accès aux poches de tes vêtements et sortir les dernières prises de ton larcin, délaissées sur la pile de celles qu'elle a fait glisser de son livre au canapé entre vous. "Neat. Were people pissed?" The smirk that curls your lips must be like at least about 100% boyish and 200% little shit. "You bet some were. Nobody caught me tho." Elle ricane à ça, tourne la page de son bouquin. "Yeah, and nobody will question where you got all that candy cane moutain." You bump her shoulder with yours, snorting amusedly. "No they won't, shut up." Elle porte à la bouche un bout de ton butin, après en avoir retiré l'emballage invisible, t'ignores pour continuer dramatiquement dans ce coréen qui vous est naturel mais garde vos conversations secrètes. "Are they even any left in the whole castle?"

Ta réponse tarde, manque le battement du tac au tac rapide dont vous avez l'habitude. L'attention distraite, les yeux rivés ailleurs, sur d'autres blancs et d'autres rouges qui te narguent d'autant plus. "There's still one i miss," tu marmonnes et, tout accaparé par ce rouge autrement tentateur aux airs doux et un peu chaud, t'entends de la réponse d'Hollis que son intonation moqueuse. Lui aussi t'as remarqué, et l'émail se dévoile avec son sourire, refermé sur la canne à sucre, bousculée par ce que t'es sûr d'être son fameux sourire - so fucking rude, that damn tease, with that cheeky wink and twinkling golden magic. Ugh.
Avant que lui ou toi n'ait pu faire quoi que ce soit, il est accaparé par l'un des batteurs de votre team qui lui tape le coude pour attirer son attention. Tes yeux traînent encore sur ce que tu vois de son profil, et tu quittes le canapé. T'approches à pas silencieux, attends que l'élève s'éloigne après un éclat de rire partagé.

Quelques pas rapides. Ta main gauche se pose sur sa hanche alors qu'il s'apprête à se retourner ; ton bras droit glisse par-dessus son épaule. Drapé autour de lui, t'es assez près pour que ton torse effleure son dos et ton souffle son cou. Il n'a pas le temps de réagir, pris par surprise par le contact soudain et, d'un geste adroit et fluide, tu voles la canne à sucre à nouveau coincée entre ses lèvres. A nouveau, tu te coules face à lui sans vraiment rompre le contact. "I'm taking this as a retribution," you tease all low with a glint in your eyes. He laughs that pretty sound - "Thief. What even for?" - as you take a step back, your hand falling off his chest. You send him a wink as you  stick the candy cane between your own lips. "You're too red and golden, Vane. Can't do." Your tongue curls around it just like the corner of your lips into a smirk. "Wh- Seo Jun-ah! Come back you sucker!" He calls after your non-sense as you cross the common room, both laughing - but you could swear the red tint the candy left on his mouth reflected on his cheeks for a short second. "Come and get it then."

You do wonder
Does he taste like cherry too?

Maybe you do like candy canes after all.

Day 4: Candy cane.

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Brygida Strugatsky
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Day 5: Tradition
2021 - Non canon modern era



Les clochettes retentissent. Les grelots s'agitent et tressautent et, avec eux, remontent des souvenirs encore trop frais et un sentiment d'appréhension nerveuse fatiguée.
Not again.
Elles s'approchent, le son cristallin devenu insupportable, et elle s'appuie davantage dans l'angle du mur et de la porte, une prière au bord des lèvres, l'espoir déjà vain.

Keep going, keep going, keep going...

Aussi près, elle distingue le murmure du tissu qui coule sur la créature, devine l'auréole des draps blancs qui enveloppent le squelette cliquetant.
Clack clack clack – entre les os qui s'entrechoquent, entre les dents de la gueule béante, résonne le rire des enfants.
Le bruit des pas s'est tu. Elle attend.
Au travers du judas – qui est ici bien plus qu'une ouverture sur l'extérieur mais bien la présence tranquille dans son dos, son silence insuffisant pour lui cacher l'amusement qu'elle dégage – les yeux vitreux, un peu troubles semblent la fixer.
Sa paume est posée sur le battant de bois de la porte et ses tatouages runiques luisent déjà, la magie prête à s'activer.

Sans surprise, la complainte de la bête, qu'elle refuse de qualifier de chanson et encore moins de poème, s'élève, insouciante du gémissement pathétique qu'elle offre en réponse.
Fucking welsh and their fucking spirits.

Wel dyma ni’n dwad 
Gy-feillion di-niwad 
I ofyn am gennad 
I ofyn am gennad 
I ofyn am gennad i ganu 

Les tracés violets s'illuminent, la magie appelée pour traduire, alors qu'elle tape du poing en rythme sur la porte, les rimes naturelles maintenant qu'elle entame pour la énième fois le combat de ritournelles.
Pwnco peut commencer.

Dans son dos, elle rit.


« … and that's exactly why Muggleborn or even Mixed Blood can't own such properties. You can't deny it, I dare you. What was the real estate agent even thinking ? » Le transplanage ne coupe que quelques mots de son discours, assez peu pour qu'elle ne s'en formalise pas, le laïus commencé plus tôt et tout aussi familier que les vers de Mari Lwyd après plusieurs semaines passées au Pays de Galle.
« -Selling a thousand years wizard owned manor to such an idiot ? They didn't even know it was on a ley line. We got lucky, had it been a stronger one we wouldn't have been able to- Achoo»

L'éternument suffit, lui, à la faire taire, si ce n'est l'espace d'un instant. Juste assez pour se rappeler qu'elle est trempée et frissonner, toute aussi surprise de son état que du toupet de son corps de l'avoir interrompue de la sorte. « I'm terribly sorry - », les bonnes manières avant toute chose, « but as I was saying, we barely came out before the estate trapped us and had the leyline not be this weak, thanks to those morons'neglect we wouldn't have- » Elle se coupe de nouveau, non plus trahie par une réaction aussi anodine qu'un mécanisme de défense immunitaire mais par bien plus traître ; son cœur et ses battements erratiques dès qu'elle s'approche un peu trop.

« Let me. You know how houses magic tends to cling on and make things difficult. »
Of course she knows, she is the expert there, isn't she ? And really, she ought to be the one making things difficult, making it haughtily known that of course she knows, instead of being the one getting flustered for nothing -

Les doigts de Zarya relâchent son poignet, les mouvements pour user d'un Hot Air Charm avortés avant la fin de la formule, et elle invoque elle-même du bout de sa baguette une serviette épaisse.
Assez proche pour mettre le bout des pieds dans la flaque d'eau qui se forme aux siens, et pour se contenter d'un sourire en coin en réponse au regard légèrement dédaigneux offert à sa baguette, elle recouvre du tissu spongieux agréablement tiède sa chevelure détrempée.
« Please, go on. Don't mind me. This rant is still better than the one about my wand. »
Ses gestes sont délicats, précautionneuse des nœuds qui pourraient s'être formés dans les longues mèches brunes et, non pas pour la première fois, elle remercie ses oreilles d'être le rare indicateur de son trouble, leur teinte rosée dissimulée sous le lourd rideau de ses cheveux. Elle marmonne tout de même, un peu pour la forme et l'outrage sincère, surtout pour sa gêne et éviter son regard, le bois de bois ridicule plus facile à fixer sans se démonter.
« It is impractical and an insult to this era's latest development in magical prowess- »

« Hush, dear. »
Les doigts agrippent les rebords de la serviette et tirent, l'attirent brusquement à elle. Les mots et le souffle lui échappent plus vite que le demi pas qui les séparait ne disparaît et elle grommelle un peu alors que ses mains se rattrapent à sa taille, le geste familier dans sa nouveauté.
« You'll get sick if you stay like that and I'd bet you become even crankier. » Elle ne s'éloigne pas pour autant, replace même avec une lenteur délibérée la serviette qui lui ceint maintenant la nuque, tombée du sommet de son crâne. Ses doigts s'enfoncent entre les mèches et les repoussent derrière ses oreilles, le geste tendre malgré la taquinerie. Contre le cartilage découvert, son rire chaud n'aide en rien sa teinte cramoisie, voit même la couleur menacer de déborder sur ses joues pâles.
Elle aussi, elle sait.

Ses mains coulent le long de sa nuque et de son dos, leur chemin un autre frisson, avant de se rejoindre entre leurs deux corps, les doigts affairés à éliminer un par un les maillons d'un autre maigre rempart entre elles. « You should get warmed up, I can feel you trembling. »
Les boutons de sa chemise sautent à un rythme tranquille et elle ne sait quoi nier, les tremblements qui la trahissent ou la source exacte de leur origine, la répartie autrement plus préoccupée par les lèvres qui ont remplacé les plaisanteries contre sa peau et y pressent des excuses aux airs de moquerie doucereuse, l'incisif des dents contre le derme une promesse à venir.

« I still can't believe you told Mari Lywd to fuck off like that. I thought you liked singing. »
Son rire vibre contre sa gorge, ne parvient pas totalement à étouffer sa plainte frustrée, bloquée quelque part entre les mains qui se sont glissées entre les pans de sa chemise ouverte et les marques qui naissent le long de son cou.
« It was the fifth time this week ! I didn't sign for such an aberration. »
Elle s'écarte, regrette déjà la distance quand ses mains caressent sa taille sans la retenir, et résiste à la tentation de rester, le bas « What did you sign for then, heiress ? » murmuré à son départ un piège qu'elle sait désormais reconnaître.
L'eau brûlante de la douche s'actionne au simple contact de sa paume avec les dalles et elle profite de l'instant pour remettre en question chacune des décisions de sa vie.
Que faisait-elle, perdue dans l'arrière pays gallois – sous-entendu tout le pays, aucune partie ne valant réellement d'autre titre que celui de campagne peu ragoutante – à chasser des créatures aussi ridicules que Mari Lwyd, loin de ses terres et de leur Empire ?
Elle aurait pu rester aux côtés de son père, le décompte des jours depuis la dernière fois qu'il a vu le visage de son enfant chéri au début de chaque courrier échangé une culpabilité qu'il sait fonctionner, mais non, diplôme et formation architecturale en poche, elle était partie, la tête droite et sans se retourner, de peur de ne jamais pouvoir repartir.
Elle aurait pu s'aventurer dans l'immensité du monde avec Kolya, leur symbiose irréfutable et jamais mise à l'épreuve, l'assurance de sa sécurité une certitude et le plaisir de leur familiarité à ses côtés. Mais non.
Elle avait voulu sortir de sa zone de confort, élargir son réseau. Elle avait même accepté la demande incongrue de sa mère pour l'époque. Partir avec une autre femme était plus raisonnable, personne ne voudrait avoir des doutes sur la sincérité de son engagement auprès des Silaïev, ça ne ferait pas bon genre.
Si elle avait levé les yeux au ciel lors de son départ, vraiment, pour qui sa mère la prenait-elle ?, la vérité avait fini par éclater, tout comme l'union parentale, et elle avait eu sa réponse. Elle craignait qu'elle soit comme elle, tout simplement.
Une traître à son sang et à leur nom. A ses devoirs et à ses obligations.
Et maintenant...

L'eau est brutalement coupée. Elle ruisselle le long de ses bras, le long des tracés sinueux violacés dont elle peut voir la surface s'agiter, sa magie sensible à ses cogitations inutiles.
Now she is here. She is happy, even, if she lets the thought escape her worry and her fears.

Quand elle réapparait dans le salon désert, la température a été augmentée de quelques degrés, l'humidité extérieure chassée au profit d'un feu de cheminée qui couvre les fenêtres de buée et finit de les dissimuler aux yeux du monde extérieur. Dans la cuisine, la théière est retirée du cercle alchimique où elle chauffait, le sifflement tu au profit d'une comptine chantée.

« Here you are again, to my fucking dismay
So why don't you leave, before i show you the way
To the fucking graveyard, you degenerate knock off of a horse
Cause I'll bash your teeth in, without any remorse
 
»

Of course that's what she is singing.
« You're off key again. »
« And you're insufferable. No wonder you made the house cry. »

« It tried to drown me. »
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Day 6: Xmas tree
SWAMP, December 1993

Décembre au SWAMP était, comme souvent, une affaire particulière.
Le froid lointain et la neige impossible participent de cette atmosphère - le temps si doux qu'il en semble presque chaud pour la saison, inhabituel pour une part non négligeable des élèves. Certains s'amusent encore à aller nager, la plupart profitent toujours du soleil, pas décidés à se défaire de cette propension qu’ils ont à passer la majorité de leur temps libre en extérieur.
Pour autant, les îlots petit à petit se décorent. Le marais alentour s'illumine presque naturellement, en synergie avec une nature qu'ils cherchent avant tout à préserver et respecter - quelques guirlandes faites main, quelques lueurs qui flottent paresseusement, assez tamisées pour ne pas troubler la faune nocturne, parfois juste quelques fleurs luisantes de nénuphars, magiquement préservées.
L'animation habituelle s'agite un peu dans un bouillonnement festif et parfois même un peu impatient. Tous s'y mettent - tout ceux qui veulent, tout du moins - des plus jeunes aux plus âgés, non pas en cherchant à gommer les origines et les différentes traditions mais en les incluant, patchwork de couleurs aussi variées que vibrantes. De la beauté dans l'éclectisme.

Un point dénote pourtant. Un manque diraient peut-être certains, un peu déçus ou un peu surpris. Pas de sapins ni de résineux importés, qui n'auraient pas leur place ici, dans l'écosystème sensible, bien spécifique des marais. Encore moins d'arbres coupés.
Qu'à cela ne tienne. Zarya a entraîné Azariah et Pluton vers les serres où quelques autres bouts de syscrew s'affairaient déjà, et les voilà maintenant occupés à transporter un petit arbre, qui leur arrive quand même presque à hauteur d'épaule, dans un pot quelque peu encombrant. Le deal est clair : les professeurs de botanique les laissent emporter ces petits arbres contre la promesse de bons soins, en profitant pour voir comme les syscrew peuvent parvenir ensemble à s'occuper quotidiennement d'une plante sur tout un mois, avant qu'ils ne soient plantés enfin en pleine terre au printemps suivant.
"No, more to the left. The other left Stevie!" Elle s'exclame alors qu'elle finit presque les pieds dans l'eau. "Careful!" Azariah lance à son tour, mais l'amusement déborde trop de ses lèvres pour qu'ils ne l'entendent pas, et leur Pluton le suit dans un éclat de rire qui se partage vite. "Oh come on, can't you wait later to laugh?" Elle a beau lever les yeux au ciel, ses lèvres ont pris la courbe d'un sourire qu'elle peine à contenir. "You can't either!"
Le chemin se termine sur le même ton, partagé entre rire, directions données avec plus ou moins de succès, et quelques yeux levés au ciel sans grande conviction.

La nuit est tombée à présent. Quelqu'un sieste sur le canapé, Moony et Red se sont éclipsés tandis Fish et Steve discutent dans un coin du salon. Son regard s'arrête sur Azariah, assis devant l'arbre sur le tapis, à s'amuser avec le critter de Petey - brooding over his book in the same room as them, for once - dont les cristaux reflètent dans une pluie d'éclats irisés les illuminations qu'ils ont installés tous ensemble dans la pièce et sur l'arbre qui trône en son centre. Trois pas feutrés s'approchent. "It's nice, isn't it? That happy yet mellow atmosphere - for once. Being all together." Peep dépose deux tasses supplémentaires devant elle, et Zarya se tourne vers lui avec un sourire. "You do like when we're together, don't you. But yes, it is very nice and calm. Suspisciously so." She feign a squint towards the other and he chuckles. Même si Peep sait sûrement déjà tout ça - elle n'en fait pas la remarque. Servant un chocolat chaud dans les deux dernières tasses vide, elle les dépose sur l'un des deux plateaux qu'ils ont préparés. "Come on. Let's bring all these rascals their drink, maybe i'll take a peak at their terribly ill intentions." He raises his brows and it's her time to chuckle, as they leave their kitchen.

Le plateau délaissé sur la table, elle s'approche de l'arbre avec les deux dernières tasses en main et tend à Azariah celle qui lui est destinée. Elle s'installe à ses côtés, assez près pour laisser leurs côtes se fondre, et il passe un bras autour d'elle avec un sourire solaire. It's nice and warm, here, the rug is soft under them and the tree looks over them and they look back at it.
Maybe Peep is right. It is and was really nice, spending time all together.

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Hollis Waffling
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Hollis Waffling
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TW: Mort, sang, léger mais on sait jamais


Dans la salle grise et anonyme, les pieds croisés posés sur la table, t'écoutes pas vraiment le chef de division, l'attention posée pour un temps sur les bagues que tu fais tourner sur tes doigts. L'une te gêne, sans que tu saches vraiment pourquoi et tu grimaces, la passe sur ton pouce, un tour, deux tours, sans plus de succès.
Tu te fais chier.
Le tas de feuilles claque sur le bureau, une fois de plus, et tu daignerais presque faire semblant de sursauter histoire de leur sauver la face.
« Rings any bells, Kim ? » T'es bien tenté de lui dire où il peut se les foutre ses cloches et ses papiers mais tu soupires, that's work after all, reposes tes pieds comme ceux de la chaise sur laquelle tu te balançais au sol pour te pencher sur la paperasse.

Mission R-282550
United States of America - Florida
The SWAMP.


Conditionné, ton regard continue de parcourir la feuille, impassible malgré le tumulte qui vient de s'éveiller en toi. Some dread and some excitation too. Anger, always, and sadness.
They're doing it on purpose. Of fucking course.

Les souvenirs ont mal vieilli, perdus avec toux ceux d'un temps révolu qui ne t'appartiennent plus vraiment, coincés entre inconscient et oubli, limbes qui les voient survivre plus que persister. Les visages sont effacés, les voix sourdes et interchangeables, les mots indistincts et le décor trop flou pour être replacé, l'été substituable à l'hiver. Au milieu de ces gris indécis et fanés subsite seulement des impressions ; une brise quand tu pensais étouffer, quelques rires inaudibles désormais. Une confiance offerte malgré le peu de temps partagé.

Tu relèves lentement les yeux vers l'officier, de ce doré trop luisant pour être humain, la pupille effilée comme le sourire qui s'étire tranquillement sur tes traits. Sa magie frémit et ton sourire ne cesse de s'agrandir, nourri par la peur et l'inconfort, les lèvres ourlées sur un rictus malaisant.
« I might have heard a thing or two. »
You feel him probing your mind, unsuccessful. You're not that kid anymore.

------

Tes pas sont sans bruit alors que tu faufiles entre les arbres, dissimulé par la pluie battante et la végétation. Modifiées par des cercles alchimiques agrémentés de runes, tes chaussures glissent sur la vase sans la marquer ni s'y enfoncer, fantôme furtif des marais. T'as beau avoir beaucoup bougé ces dernières années, le Programme remplacé par l'Unité, les cours pour la pratique, c'est la première fois qu'on t'envoie dans ce genre de recoin et t'es particulièrement aux aguets. Quelque chose t'observe et t'aime pas ça, la sensation omniprésente depuis ton arrivée il y a plusieurs jours.
C'est vivant sans l'être, ça t'entoure et ça grouille, te fait frissonner plus que tes vêtements détrempés qui te collent à la peau, les pans de ta cape rabattus tout contre toi avec ta magie dans l'espoir d'échapper à la sensation, en vain.
Tu repenses aux simulacres d'esprit, la nuit, et tu te demandes si ce sont les nouveaux qui te suivent, ceux que tu sèmes où que t'ailles ou si ce sont les autres, ceux qui ne te quittent jamais.

Le premier est une surprise. Un hybride dont l'aura se fond avec celle des créatures que tu sais rôder sous la surface, trop intelligentes pour venir t'entraver une fois les premiers avertissements offerts à la surface de l'eau.
T'es resté aussi interdit que lui quand il a silencieusement fendu l'eau juste en face de toi, la main encore immergée alors que tu récupères un peu d'eau pour te débarbouiller le visage. Tu penses que son sourire aurait duré plus longtemps s'il n'avait pas remarqué les amoncellements de cristaux à tes côtés et les restes que tu nettoies.
T'as pas eu à contempler sa grimace longtemps ensuite non plus. La réaction a été rapide. Brutale même. Disproportionnée. T'as pas réagi de la sorte depuis des années.
Par culpabilité peut-être, tu laisses filer le raton laveur dodu, pas persuadé qu'il ne finira pas croqué sur la route sans son sorcier.
Une incision nette tout le long du torse, assez profonde pour ensuite y plonger les mains et ouvrir sa cage thoracique comme on pousse les portes d'un jardin secret et tu te retrouves de nouveau à contempler ton reflet à la surface du courant après quelques ablutions. Le sang qui te file entre les doigts te rappelle que t'as pas changé de couleur de cheveux depuis longtemps, les mèches noires de mise pour l'anonymat et la discrétion. Par caprice, tu regardes les pointes se parer d'un jaune vert un peu vif. Le même que celles des lueurs qui viennent habiter le marais la nuit.
La route reprise, tu t'es pas inquiété de comment cacher le corps ; ouvert comme ça, t'auras pas le temps de te retourner qu'il sera déjà emporté.
Par la vase et la flore, les lianes et les algues de longs rubans enroulés entre ses côtes, alcôves parfaites où placer les couronnes de fleurs soigneusement tressées par les longs doigts palmés, par la faune et le marais, ses créatures aux contours changeants quand la lumière baisse et que le doute nait.

Frustré par tes échecs de la journée, tu somnoles contre l'écorce d'un arbre, chaque membre soigneusement replié contre toi, le désir de laisser pendre tes jambes dans le vide contré par un instinct de survie basique. Tu les vois peut-être pas clairement, mais tu sais que ça grouille de machins que t'as pas envie de rencontrer en pleine nuit là-dessous.
La voix du second te dérange alors que tu mets lentement de l'ordre dans tes idées – gotta hit up the next mark, hopefully it will be the one. Can't waste time, the boy must be missing already - « No point in hiding. »
Ses pensées s'immiscent dans ton esprit aussi facilement que si ces dix dernières années n'avaient jamais existées. Indolore, l'intrusion n'en est que plus troublante. « You can come to me. It's not too late. There's no need for more blood. » T'es pas certain que ça fonctionne sur grand monde mais t'es pas un expert sur la question, plus habitué à faire taire les gens qu'à leur faire prendre le thé.
Jeu délicat du chat et de la souris, vous vous tournez autour, chacun conscient de la position de l'autre dans l'obscurité. Ses pas sont assurés et il a l'avantage du terrain. L'avantage numérique, aussi, si tu comptes le bruit des pattes qui s'agitent au sol.
Bizarrement, il semble se douter de ta capacité à le localiser et du danger de trop t'approcher. Ce sera un match en un coup. The raccoon is a snitch.
Ses mouvements ne démontrent aucune hésitation, aucune retenue. En dépit des belles paroles il est prêt à tuer. Ce sera un match en un coup.

La pluie tombe de nouveau, drue et étouffante, rideau épais d'humidité qui prend à la gorge. Tenue difficilement au-dessus de ta tête, face au soleil levant, la créature s'agite avec ferveur entre tes doigts et enfonce davantage ses aspérités rocheuses dans le creux de ta paume. Le sang ruisselle le long de ton bras mais tu t'en fous, t'en tiens enfin un. Pas le moment de lâcher prise, tu t'essuies le visage avec ta main libre, dégage tes yeux des mèches trop longues qui se sont plaquées sur tes traits trempés pour mieux observer le phénomène. Face aux rayons du soleil, le halo magique se concentre, boule d'énergie qui se décuple et t'éblouie, se charge en particules, myriades d'étincelles d'or et de feu qui t'amène les larmes aux yeux et t'oblige à détourner le regard.

That's what you came for. Now if only you had the time to process it all and link it to what just happened...

Stupefixée, la bestiole rejoint ta besace, bien plus docile et compliante une fois réduite à l'état de décoration de table basse. Elle grossit les rangs des quelques autres qui tapissent déjà le fond du sac, toutes d'une couleur différente, le butin assez absurde pour te donner l'impression d'être un véritable petit dresseur de la région de Kanto.
« The other one had tattoos too. Different color. He could hear thoughts... »

Tu ne vas pas mentir et prétendre qu'entendre sa colonne vertébrale se briser comme une branche sèche sous ton talon ne t'avais pas satisfait, l'impact infusé de magie précis et dévastateur, mais tu déplores aussi sincèrement la disparition d'un tel spécimen d'étude. Quelles découvertes auraient été possibles s'il avait été ramené vivant ?

« You won't be of much use either, mh ? »
L'averse augmente et les gouttes battent la terre et la vase d'un rythme assourdissant qui couvre les bruits de succion de tes bottes sur le sol humide, les cercles alchimiques de tes chaussures délaissés pour concentrer toute ton énergie disponible sur ceux de tes bras. Ses lèvres remuent faiblement et tu te donnes la peine de faire le tour du corps abandonné au sol un peu plus tôt pour lui faire face, l'espoir de pouvoir lire ses dernières paroles à défaut de pouvoir les entendre.
Prudemment, tu restes à une distance raisonnable, te tiens en dehors de l'auréole pourpre qui s'est répandue autour de lui. Onde plus large que celle dessinée par les boucles brunes maculées de boue qui ceignent sa tête, la terre abreuvée du sang qui s'écoule en abondance de la plaie béante qui lui scinde l'abdomen gagne du terrain et s'étend paresseusement tout autour.

How is he still alive ?

« How did you make it shrink ? Did you use it to heal yourself ? Or was it just the tattoo ? »
La créature était plus grosse et lui en bien plus piteux état avant leur petit manège, t'en es sûr.
Le silence te répond, et quelques gargouillis aussi, que tu devines plus que tu n'entends, les bulles de sang au coin des lèvres un indice certain, mais rien de plus.
Les yeux sombres te fixent, cillent d'une lenteur anormale qui te laisse tout le loisir d'y lire la même douceur qu'au début, la même que celle avec laquelle il s'est adressé à toi, la même que celle avec laquelle ta lame l'a transpercé.
Now.
Pas dépourvu de pitié, et vraiment, tu ne comprends même pas comment il peut être encore conscient, tu t'apprêtes à l'achever, la lame empoisonnée ressortie de son étui quand une nouvelle présence attire ton attention.

It's a fucking circus here, so many people in the fucking swamps.

« Seo Jun-ah, don't - »

Ah, now you can hear it. Grrullb gurlb gurbl.

Oh. That's why he barely fought back. He knows you. He loves you.
L'information finit par monter pourtant, et ton regard avec. Le rouge est le même, ou presque. Plus profond, plus calme en d'autres circonstances tu parierais.
Tu le lis tout aussi facilement qu'avant. Anger. So much despair. Hurt. Hurt hurt hurt hurt hurt.
Les traits ont changé, plus fins et plus coupants ; la ligne de la mâchoire, la stature aussi, une cicatrice juste là sur la tranche de la main -
Les tatouages, évidemment.
Tes traits se meuvent, s'adaptent aux changements que tu catalogues, le mouvement des os sous la chair une habitude qui ne te fait plus sourciller. Tu prends quelques centimètres, à ta surprise, et à sa satisfaction sans doute, et quelques kilos.
Tu remarques avec un amusement sincère que vos coupes sont similaires, ta copie exacte par un pur hasard - ou le destin ?, si ce n'est une petite erreur de longueur.

« Long time no see, Seo Jun-ah. »


Elle abat la lame.
Of course it had to be the fucking SWAMP.


Day 7. Family gathering
SWAMP AU




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Day 8: Snow Globe


L'idée lui était venue comme ça. A force de passer devant la Galerie et d'observer l'hiver au travers du prisme du verre ; à force de traîner à l'intérieur, souvent dans cette même saison qui lui rappelle les hivers russes, autrement plus vrais que cet ersatz fait de trop de gris et de trop de pluie auquel les anglais donnent le même nom, et qu'il a pris le temps d'habiller d'illuminations - pas seul, certes, mais tout de même. Dans les vitrines de certaines boutiques, sur les étals d'autres cabanons, parmi une myriades d'autres décorations qui scintillent au rythme des lumières, luit le verre de boules à neige soigneusement alignées. Comment souvent, une petite rune fondue dans le décor permet, d'un frôlement de la baguette, d'activer l'enchantement qui laisse la neige tourbillonner lentement sans jamais retomber, en perpétuel mouvement jusqu'à ce qu'il soit désactivé d'une nouvelle impulsion magique. Il sait que l'un ou l'autre créateurs s'amusent à ensorceler la neige de façon à ce qu'elle s'accumule et finisse par couvrir entièrement la scène enfermée dans sa prison de glace, mais là n'est pas son idée.

Trouver une base à son projet n'a pas été difficile. Une boule à neige pour quelques mornilles, un peu plus de verre et de métal pour quelques autres. Du temps et de la magie ensuite, passé penché à son bureau qu'il aménagé en mini atelier pour soit dessiner soit se pencher sur quelque autre création comme c'est ici le cas. Un sort de loupe pour voir jusqu'au plus petits éléments, et le reste se construit dans la minutie de sorts de métamorphose et d'enchantements, et de plus d'enchantements encore. Travail d'orfèvre dans lequel il se plonge lorsqu'il en a le temps, doute parfois de savoir à quel point il sera apprécié. Au moins, ça aura été intéressant. Au moins, c'est là de la belle magie, dont il peut être fier.

Il s'est éclipsé pendant le réveillon de Noël, juste avant la messe de minuit. Le prétexte bête d'avoir oublié son écharpe dans sa chambre, et il avait pressé Zoya comme Brygida de ne pas l'attendre, qu'il rattraperait vide.
Ses pas ne font pas de bruit alors qu'il se hâte dans l'escalier de marbre puis au travers des couloirs du Palais. La porte qu'il pousse d'abord n'est pas la sienne. La suite qu'il traverse non plus, pas plus que la coiffeuse devant laquelle il s'arrête. Le bruit est un peu sourd lorsque l'objet rencontre le bois massif sur lesquels ses doigts se coulent. Un pas en arrière. Il observe quelques seconde la surface de verre et la structure métallique qui semble en faire presque un vitrail miniature, avant de se hâter hors de la pièce, récupérant son écharpe avant de filer jusqu'à la chapelle. Ca n'est qu'à sa sortie qu'il s'approche assez près de Brygida pour lui souffler quelques mots et un regard. « I let a gift in your room. For when you'll be alone. »

Lorsqu'elle entrera, qu'elle tapotera le bout de sa baguette sur le dôme de verre, les quatre parois écloront. De prime abord, la boule à neige qu'elle enferme semble simple, bien que richement décorée, les flocons un fin tapis aux pieds des deux personnages qu'elle renferme, et qu'un sort ne suffit pas à faire tourbillonner. Pourtant si elle la secoue… La neige se met à tomber, s'illumine même de lueurs irisées à mesure que le tourbillon s'éveille et s'échappe de sa prison de verre pour l'entourer. Un clignement de paupières. La voilà plongée dans une clairière, une nuit d'hiver, sa main dans la sienne alors qu'il l'entraîne vers la glace, le souvenir récent recréé, plus vivant qu'il ne pourrait l'être dans sa mémoire ou n'importe quelle pensine.
Si elle regarde de plus près, un petit cran coloré repose sur le piédestal, au creux de chaque paroi ouverte comme des pétales. Lorsqu'elle fera pivoter la sphère, à nouveau la neige s'agite et se transforme, découvrant chaque fois une nouvelle saison et un nouveau souvenir murmuré, dans lequel se replonger.


To Brygida, so we never forget how real those secrets were.

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Brygida Strugatsky
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Brygida Strugatsky
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Day 9 Secret
2001 ish - at a party with international students



La baguette tourne sur le socle collant – disgusting, et éclabousse les visages fixés sur elle des étincelles multicolores qu'elle crachote. Elle tournoie encore, fait durer le suspens quelques cercles de plus – hop un changement de sens, avant de se figer brusquement sur sa cible.
Comme à chaque tour, la question se présente sous les ricanements et les sifflements des sorciers, les commentaires indicibles pour la plupart, noyés sous la musique assourdissante et le bruit des conversations.
Le filament épais s'extirpe du bout de la baguette et vient entourer son poignet, la matière translucide posée délicatement contre le bleu de ses veines là où la peau est la plus fine. Un sourcil curieux légèrement relevé, le sortilège est étonnamment chaud contre sa peau, réminiscent de la sensation qui se répand lentement en elle depuis le début de la soirée, sa bouteille de vodka plus qu'entamée, elle attend l'imbécilité qui ne manquera pas d'arriver.  
Les grognements déçus lui masquent presque la question et elle manque de les rejoindre de peu, interdite par le choix.
A secret, uh ?
Du regard, elle fait le tour du cercle, lentement, prend le temps de dévisager le futur de la société sorcière – et, Lord, quelle tristesse, et de pondérer l'interrogation.

What do they expect from her ?
De quel type de ragots espèrent-ils faire l'acquisition ? Rien de réellement substantiel elle suppose, quoique la surprise à la mention des cauchemars qui lui viennent encore fréquemment vaudrait presque le coup de tenter la plaisanterie... Once, I had to ask my bestfriend and half brother to decimate one third of my family while i made sure they couldn't escape. I wasn't really myself because I was mostly high on unknown substances and plagued by false visions and fever dreams but the job has to be done, you know how it is.

Elle pourrait être sincère. Répondre qu'elle n'a pas été aussi heureuse depuis longtemps, les exclamations les plus bruyantes celles du groupe d'étudiants russes et slaves qui occupent le fond de la pièce.
Que discuter avec des personnes dont elle partage plus que la langue ; une éducation, un mode de vie, des valeurs et des aspirations, lui a fait réaliser que le fossé qu'elle pensait avoir comblé de thé et de scones trop secs était plus profond en réalité, la scission avec sa terre natale une douleur amère que même le goût infect du marmite ne peut faire oublier.
And how nice is it to be with people who don't ask you to smile like a fucking moron all the time, and who share your bewildered dread when someone looks for the chasers to go with the vodka.
Pas d'hypocrisie et de passif agressif so british, un simple fuck off, quelques coups et quelques verres avant de repartir à qui mieux mieux.

Un flot d'insultes particulièrement véhément lui parvient au travers de la cohue et elle ricane, reconnaît sans mal Andrey, tente de dissimuler un sourire irrépressible derrière le goulot de sa bouteille, en vain.
Pas besoin de leur dire, si son euphorie n'est pas assez visible pour eux, aucun Lumos Maxima ne suffira à illuminer leur lanterne.

Non, ce n'est pas ce qui les intéresse de toutes façons. Son regard se pose sur Malachi à ses côtés et elle jurerait que les gloussements reprennent, à l'affût du scandale de la soirée.
Did she know about his « friends » from Hogwarts ? About his reputation and what he did last week ? Surely she couldn't be that blind.
Les rumeurs se suivent et se ressemblent, certaines véridiques, d'autres moins, sans qu'elle ne s'embarrasse de faire le tri.
La bouteille de vodka posée sur le sol entre ses jambes croisées, she's not sharing, elle se penche vers celui qu'elle n'est pas certaine de qualifier de boyfriend.
A bit hunched over, too big everywhere he goes and yet so far from as grand as he could be, she would find him endearing, a bit frustrating, if not for the sticky glint of his lips.

Une de ses mains embrasse sa joue, le bout de ses doigts assez proche pour frôler quelques mèches de cheveux perdues et elle passe son pouce en un lent va et vient le long de sa lèvre inférieure. Sous sa pulpe, les restes de maquillage s'estompent, la sensation poisseuse un fuel qui n'allume rien d'autre que de la lassitude.
Elle pourrait s'énerver. Prétendre que le voir embrasser une sorcière inconnue au bataillon, not a galleon to her name and not a thought to her brain, lui avait faire ressentir autre chose qu'une profonde indifférence. Le jeu immature et ses gages ridicules était la parfaite excuse. Elle a fait des scènes pour moins que ça, l'ennui et son amusement des considérations plus importantes que l'opinion de quiconque dans les parages, mais pas ce soir.
A la place, elle laisse couler ses doigts le long de sa mâchoire, non sans s'assurer de laisser traîner le bout de ses ongles le long du trajet, un sourire indulgent offert – mostly fond and yet barely warm.

I don't think there's anything to end between us if some fun. Izar was very appreciative of what I found out about myself, thanks a lot.

Elle aimerait accuser sa maturité, ce n'est qu'un gage après tout, un instant sans valeur et sans pérennité, mais elle sait très bien que ce n'est pas de ça dont il s'agit.
Aussi loin qu'il soit, aussi inexistant que soit son droit d'exiger quoi que ce soit de lui – and yet she does and she takes. And she gives, l'idée d'Izar avec une autre personne la dérange. Un baiser comme un soir, d'un simple toucher à la promesse de réveils passés à ses côtés, la moindre raison pour lui de lui dire non, de se détourner d'elle au profit d'un autre suffit à voir la jointure de ses doigts blanchir, serrés sur le verre à peine frais de sa bouteille.

Elle soupire, contemple le bracelet autour de son poignet, levé à hauteur de son regard, toujours dans l'attente d'une réponse.
« I know you think of me as a stuck up bitch who looks down on you but that's not true. » Le cercle de nouveau balayé sans s'attarder sur aucun visage, elle attend un battement et, sous l'attention générale, le filament demeure translucide, aucune trace de mensonge détecté. « I do not feel superior, I simply think there is no comparison that can be made at all. »
Le sortilège se dissout et le bracelet de détache, commence à choir alors qu'elle se lève, la question répondue en toute sincérité, le pacte complété.

Son attention se reporte sur Malachi, le ton ni une excuse ni une invitation « This is boring the alcohol out of me. I'll be outside. ». Sa frange commence à être un peu trop longue – maybe she'll take the time to cut it tomorrow, once she is sober, the exercice always a fond memory of her little sister, Kay not as enthousiast as her about the process, et elle passe une main dans ses cheveux, dégage son front pour rabattre sa chevelure en arrière avec le mouvement. Si elle tire un peu sur les mèches, juste assez pour qu'il le sente, juste assez pour qu'il sache que c'est délibéré, well, no one has to know but them. « See you tonight. »
Not a promise, not a threat.

L'air extérieur la fait frissonner, l'enjoint rapidement à reprendre une rasade d'alcool, les graines de buissons ardents qui flottent au fond de la bouteille des points brûlants dans l'obscurité de la nuit.
Les éclats de rire de Tonia et Nastia l'enveloppent et la réchauffent davantage encore que la boisson alors qu'elle les rejoint, curieuse des nouveaux échecs de Vova au Quiditch pong.
Le sol tremble et se fend alors qu'il en extrait une roche imposante, le bloc tournoyant de plus en plus vite alors qu'il leur assure utiliser un sortilège de la CSSS pour envoyer des structures en orbite.
D'un mouvement complexe de baguette, la pierre est propulsée à une vitesse affolante, la magie une trace incandescente dans le voile bleu au-dessus d'eux alors qu'elle traverse le terrain. Un bruit d'impact retentit au loin – une montagne ou un immeuble moldu ? - les anneaux de Quidditch pas même effleurés.
Elles rient à en pleurer.


Dernière édition par Brygida Strugatsky le Sam 11 Déc - 18:45, édité 2 fois
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Kim Seo Jun
ENEMY OF THE STATE
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Day 10: Red
South Korea, December 1997.


Tes muscles chauffent. Le froid te brûle les poumons. Devant tes yeux, un stroboscope de neige tranchée par les arbres qui s'accrochent comme ils peuvent au flanc raide de la montagne. L'attention s'éclate, concentrée sur ta course pour pas glisser sur les plaques de verglas qui se dissimulent sournoisement sous la poudreuse ; tendue sur les auras qui filent plus en avant et moins distinctement sur celles qui t'accompagnent à la poursuite des premières.

Les sensations crues galvanisent, il n'y a plus que l'air et la course, l'hiver et la traque - and there's that sort of feral feel, a pull in your entrails throwing you fasterer on that trail. Something strong. Visceral.

Ils ralentissent. Tu coupes en diagonale et pousses plus fort sur te jambes, à sentir le coeur tambouriner alors que t'accélères et parviens à te rapprocher. Hauteur et vitesse se mêlent, le vent siffle plus fort, te grise plus encore.
Flou de mouvements et de couleurs qui obscurcis le reste. Les foulées soulèvent des flocons emportés dans l'air, renforcent le tunnel qui n'a aucune réalité mais qui t'a happé entier. Ca focalise l'attention, l'aiguise et l'aiguillonne, ne laisse que la cible comme seule issue, dans le net et la lumière, hors du brouillard. Tout s'y concentre, s'y focalise.
C'est d'une évidence aussi puissante et pure que les deux temps d'une respiration. Courir. Poursuivre.

L'air siffle.

Et puis le calme.

Deux auras se sont arrêtées. Tout près. Juste une silhouette entre les arbres, aussi immobiles que les arbres et qui pourtant donne une sensation étrangement mouvante. Une ombre ? Ou peut-être la neige qui s'est remise à tomber sans que tu réalises.
Tu ralentis un peu. Restes sur tes gardes : l'autre est nulle part en vue et t'as cette impression de rater quelque chose d'important. Tu fonces quand même au contact, toujours poussé, tiré par cette pulsion qui s'impose à toi.
Un autre flou, plus rapide et plus violent. Des coups s'échangent. Quelques sorts qui étincellent. L'invisible s'en mêle, trompeur du vide qui le précède mais trahit par la neige qu'il soulève. "Fucking show yourself, if you have guts," tu grognes, de ces orages qui roulent profondément dans la poitrine.

La voix qui te répond est spectrale, semble émaner de partout et de nulle part à la fois, fantôme bien vivant qui s'amuse de toi. "Why should i when you're hunting down your own kind?" And it's daring enough to tease you.   Ca te laisse un arrière-goût étrange, comme si le vampire savait quelque chose qui t'échappe - something amusing you can't quite grasp. Tes lèvres s'ourlent sur l'émail de canines acérées. "What's on your mind, pretty one?" La voix de l'autre est douce, presque éthérée, et t'as l'impression qu'elle s'infiltre dans ta tête. Tu la secoues, essayes de virer la sensation désagréable.
Le flou grésille. Hésite.
La réalité prend un air d'étrangeté.
Le vide se condense, laisse paraître l'ombre de l'invisible. Leurs voix se mêlent et se réfractent. "Do we feel doubt? guilt, burried deep down?" It's playing with you, everywhere around you. You can almost feel it resonate under your very skin. You frown and lash out, manage to catch the water-being's arm.

C'est toi qui hésites maintenant. Qui ne frappe pas.
Mais pourquoi tu fais ça ?

L'air grésille.
C'est là que tu les vois.
Deux yeux d'or qui te transpercent.
Comme ses griffes profondément, lentement dans ton flanc.
Ses yeux ne te lâchent pas, son bras non plus.
"Fight back, my little fox."
Un encouragement comme une berceuse, et y a quelque chose de presque tendre malgré la douleur. Malgré le coup qu'on t'assène brusquement et qui te fait partir en arrière.
T'en avais raté un.


La neige est froide contre ta peau. Le sang épais, chaud contre ton flanc.
La confusion flotte à la lisière de tes pensées, comme maintenue à distance tant que tu restera allongé là, détaché de la réalité.
C'est presque doux, finalement. T'es presque bien, en paix dans l'océan blanc que t'oses salir de ton sang. Le rouge se délaye, s'éclaircit en l'imbibant. Tout va bien.
Tes paupières papillonnent. Stroboscope de noir bariolé et de ce blanc éclaté en éclair par les cimes nues.

Peut-être que tu devrais rester là un moment. Oui. C'est bien là. C'est d'un paisible que t'as plus connu depuis des années. Tu peux même fermer les yeux, juste un temps avant qu'on vienne te chercher.
Respirer l'air froid, le vent froid, vivifiant. Ca joue sur ta peau doucement, comme quand tu partais voler si souvent, à Mahoutokoro. Une autre vie - et tu repenses à Hollis, te demandes où elle est et ce qu'elle fait, à présent.
Ca joue sur ta peau doucement, comme ses doigts pendant les nuits d'été. C'est vrai, avec lui aussi les heures étaient paisibles parfois. Tu te remémores l'or chaud, heureux qui t'enlace, et t'as presque l'impression de le percevoir près de toi.
Tu tends le bras, malgré ton flanc qui t'élances. T'as presque l'impression de l'attraper, cet éclat scintillant, quand ils se referment sur l'or et le vide après s'y être laissé bercé.



L'air se colore. La couleur s'intensifie, mange le gris pâle du froid.
On te pousse du bout d'une botte. Un petit coup qui remue ta jambe. "Saekki." Tu grommèles. "Wake up we're leaving." Ouvres une paupière pour la foudroyer sans grand succès du regard. Elle appelle plus fort, à l'attention d'autres auras familières que tu sens maintenant s'approcher. "Found him! He thinks it's smart dying all the snow in that fucking mountain, that dumbass!"
Tu refermes déjà les yeux alors qu'Hye Rin se penche vers toi et que, bientôt, on s'affaire autour de toi et ta blessure.
De quoi tu rêvassais, déjà ? C'était bien.



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