EVENT MINEUR #8 » we wear the robe like no one could

tw: langage cru, mention de meurtre

Urgh, quelle soirée de merde. Comme tous les ans, Bao s’est rendue à la fête du Syndicat en freinant des quatre fers, grognant comme une gamine qu’il a fallu forcer à s’habiller, à se tenir droite, à ne pas envoyer chier tous ceux qui chercheraient à lui adresser la parole - ses frères et soeurs ont eu au moins la décence de ne pas lui demander de sourire. Il fallait en plus que cela se passe au Dancing Phoenix, un lieu qui l’irrite presque autant que le club de Zhang - à la seule et importante différence que la salle trop clinquante, trop bondée, trop bruyante n’est pas le nouveau joujou favori de son frère (pense-t-elle). Elle déteste jusqu’à la tenue qu’on a évidemment choisi pour elle, inconfortable sur le tabouret du bar, à l’écart de l’agitation, en sirotant son lait à la fraise.

Réunir les membres de tous les gangs du Syndicat, cela ressemble, aux yeux nerveux de Bao, à un énorme traquenard.

Ses pupilles ne quittent pas un seul instant ses frères et soeurs, depuis son point d’observation (évidemment, qu’elle s’est mise ici pour avoir une vue d’ensemble sur la pièce, et évidemment, qu’on l’a traînée ici pour qu’elle puisse garder un oeil sur la sécurité du reste des Wang), et ne rien ne va ; entre Quon qui flirte avec une femelle non identifiée, Mengwu qui flirte (???) avec une autre, Sen qui fait des allers-retours entre le bar et des groupes de gens qui ont l’air au moins aussi ennuyeux qu’elle, Chen qui offre ses plus beaux sourires aux leaders des autres gangs, Carrie qui--, Feng qui est introuvable dans la foule (Bao a un doute, est-ce qu’elle est venue ce soir ?), Jie qui heureusement est le seul à bien se tenir, et Zhang qui devrait être enfermé pour atteinte à la pudeur… Zhang qui se dirige vers l’estrade, à la vue de tous, à découvert, à la portée du moindre sortilège qu’on voudrait lui lancer, pour se lancer dans un petit speech improvisé… ou peut-être pas si improvisé que ça. Oh le con. ”Mais quel... − Vous serez ravis d'apprendre que la merveilleuse Kamala ici présente a accepté de m'épouser.”

Oh le con.

Lentement, Bao se lève de son siège, la bouche à moitié ouverte et le coeur cognant violemment contre son torse… What the fuck? Se marier ? Avec une Warlock ? Avec Kamala ? Sans en parler à personne en amont ? (Peut-être, peut-être que tout le monde savait, sauf elle) Mais quel con. La mauvaise surprise lui laisse un goût désagréable dans la bouche, et elle n’a pas l’air d’être la seule, quand ses yeux passent rapidement sur les expressions ahuries de ses frères et sœurs. Merde. Elle se retourne un instant pour s’épargner la vue de Zhang nettoyant l’intérieur de la bouche de sa fiancée (sa fiancée), et serre ses doigts autour de son verre, elle ne sait combien de temps, qu’elle sent se fissurer autour de sa poigne, les lèvres pincées et le regard résolument tourné vers le fond du bar. C’est une silhouette pourpre qui attire finalement son regard, semblant foncer droit sur elle, et les joues de Bao se teintent aussitôt d’un rouge semblable à la tenue de Carrie qui se faufile un peu plus loin entre les convives pour la rejoindre. Voilà, Carrie saura rincer l’amertume qu’elle peine à vraiment identifier de l’annonce des fiançailles de Zhang - Carrie sait toujours faire s’envoler la douleur liée au Clan.

”Bao. − Quoi ?!”, rugit-elle en sursautant à la main de Jie se refermant sur son épaule, et la détournant de l’arrivée imminente de Carrie. C’est une expression décomposée qu’elle trouve sur le visage de son petit frère, et le chien du Clan fronce aussitôt les sourcils. ”Qu’est-ce que t’as ? Mais parle, merde, reste pas là comme un con.” Le plus jeune des Wang a les mâchoires serrées quand il resserre sa prise sur son épaule, jette un regard autour d’eux et se penche à son oreille. ”J’ai entendu une Warlock parler de Wei. Du meurtre de Wei… Bao, je crois que....” En l’espace d’une seconde, Bao oublie l’annonce de Zhang, oublie l’arrivée de Carrie dans son dos, oublie où ils se trouvent, sous l’impact de son coeur chutant dans sa poitrine, pour mieux y remonter en un trait de lave brûlant tout sur son passage.

”Tu viens avec moi.” Ses doigts agrippent fermement le poignet de Jie, et dans un mouvement empressé elle se retourne… pour tomber inévitablement face à Carrie. ”Pas l’temps, plus tard”, lui adresse-t-elle sans hésitation, et sans même penser que son petit frère pourrait interpréter d’une façon ou d’une autre cet échange (ou que la sorcière pourrait lui faire payer plus tard). Bao n’a qu’une chose en tête : réunir les siens, immédiatement. Et le premier qui se tient sur leur route est Mengwu, qu’elle tire d’un geste peu tendre à l’écart de sa conversation ; elle fait un signe du menton à Jie sans rien ajouter pour qu’il se penche à l’oreille de leur frère et lui confie ce qu’il vient de lui révéler. Les yeux de Bao sont fermement ancrés à ceux de son aîné : ”Il faut qu’on trouve les autres.”

tltr:

Maintenant qu’Harper est proche du jeune homme, elle reconnait bien son regard animal et glacial pour l’avoir croisé au cabaret à plus d’une reprise sans pour autant avoir échangé autre chose que des banalités avec lui. Elle ne sait pas si c’est le champagne qu’elle lui offre ou s’il la découvre pour la première fois, mais la warlock semble bien avoir capté son attention, cette fois. Et il ne semble pas vouloir en décrocher. Ce qui ne déplait pas à la dog qui veut bien s’amuser elle aussi. Elle lui offre un sourire doucereux embarquant dans son jeu de charme. Elle tique à peine lorsqu’il l’appelle Harmony, mais prend tout de même la peine de le reprendre, sans animosité et le plus naturellement du monde. "Harper et vous?" Qu’elle demande à ses deux interlocuteurs avant de lâcher un "Hé!" amusé lorsque son plateau glisse de ses mains pour se retrouver dans celles du garçon. Elle tente de le reprendre, mais il est beaucoup plus grand qu’elle et juste pour faire son frais, le maintien juste quelques centimètres au-dessus d’elle, juste assez pour qu’elle ne puisse pas mettre la main dessus. Elle sautille, mais en talons et jupe courte, ce n’est pas très évident. Elle hausse les épaules, battue. Même si, on ne va pas se mentir, elle n’a pas livrée une grande bataille. "Bon, mais juste quelques minutes." Évidement que le mot d’ordre est de satisfaire à tous les désirs de leurs invités. Harper compte bien s’y tenir et ne pas faire de mauvaise publicité à son gang. Elle accepte volontiers la coupe que lui offre le garçon et lève son verre au mignon couple. L’autre fille boit d’une traite son verre avant de leur signaler qu’elle va chercher de la vodka. Harper grimace en regardant la fille s’éloigner. "Je crois que ta copine est fâchée. " Elle se doute que sa présence n’est pas étrangère à la disparition de la jolie brune, mais elle s’en fiche. Elle s’amuse plutôt de cette jalousie, même si elle n’a aucune arrière-pensée pour la finalité de cette soirée.

Son regard azur revient vers Ivan. "Tu connais Stan?" qu’elle demande le plus innocemment du monde. Elle a cru déceler une once de sarcasme quand il a parlé de son wolf et sa curiosité prend le dessus. Mais, il n’a pas le temps de répondre que la reine de la place fait son entrée et rejoint son homme. Harper ne peut détacher ses yeux d’elle. Elle l’a toujours trouvé si classe et elle se dit que les derniers jours plus difficiles à cause de la pression ont valu la peine. Encore plus avec l’annonce qui suit et qui la prend de court. Elle n’est pas la seule. La blonde comprend pourquoi sa patronne voulait que tout soit parfait. Elle sent l’agitation autour d’elle, échange un regard avec le blond avant de hausser les épaules et d’applaudir les futurs mariés. Pour elle, c’est une mignonne nouvelle, même si elle se doute que c’est quelque chose de gros pour le futur des deux gangs et pour le Syndicat. Plus qu’elle ne peut l’imaginer.

Spoiler:

La mauvaise humeur de la Portugaise est rapidement dissipée lorsque, par un heureux hasard, Mengwu apparaît à ses côtés. De près, elle peut voir les détails de l’élégant veston, et bien qu’il manque définitivement d’ornements, il n’en reste pas moins que l’ensemble lui va à ravir. Le regard vert se fait appréciateur, puis pétillant de malice. Bien sûr, elle sait qu’elle est magnifique – mais l’entendre est toujours agréable, surtout venant du jeune homme, d’ordinaire peu expansif. « C’est si gentil de ta part, qu’elle minaude en touchant légèrement son bras. Elle espère qu’Ivan regarde. Tu es très élégant, ce soir. » Ça change définitivement de ses habituels pulls, que Salamanca n’apprécie pas tout particulièrement; ça manque de flair, de brillance, de oomph, même si ça lui va très bien. « Je ne suis qu’une simple plus one, qu’elle ment sans ciller, désignant d’un geste vague (et discret) la direction générale de son meilleur ami. » Mengwu n’est probablement pas dupe, mais pourquoi lui faciliterait-elle la tâche ? Tout autant qu’elle l’apprécie, les affaires sont les affaires. N’est-ce pas ?

La voix qui s’élève à sa gauche n’attire pas tout de suite son attention – jusqu’à ce qu’elle entende son nom de famille. « Miss Medeiros, j’ai entendu parlé de vous. Je m’appelle … Rhys, ancien journaliste sportif. » Pas mécontente de l’intervention qui lui permet de bien esquiver les questions de Mengwu, elle tend la main, tout aussi à l’aise que s’il s’agissait d’un vieil ami. « C’est un tel plaisir de faire ta connaissance, Rhys ! L’enthousiasme n’est même pas feint. Salamanca. Mais je préfère Sal. » Elle espère juste qu’elle pourra aussi éviter d’éventuelles questions sur sa carrière – ça pique encore un peu. « Tu as vu ça, Mengwu ? Elle se retourne brièvement, l’air fier. J’ai un fan ! » Le pire, c’est qu’elle ne blague qu’à moitié.

Les trois verres de vodka qu’elle a commandés sont finalement déposés devant elle, et elle s’empresse de s’enfiler le premier – après quelques secondes de considération, elle en fait de même avec le second. Le troisième reste intouché, alors qu’elle fait tournoyer la paille dans son verre du bout des doigts (sans magie, pour une fois).

La conversation n’a pas vraiment le temps d’aller plus loin que Martin saute sur scène, interrompant éhontément le spectacle de Moon. La déception s’évanouit rapidement, alors qu’il évoque une importante annonce après ses remerciements – et puis Sal est tout simplement intriguée, le regard vissé sur le Wang et sur la femme magnifique qu’il fait monter sur scène à sa suite. Elle comprend ce qui se passe au moment pile où la phrase tire à sa fin. Martin va se marier. Un couinement de surprise lui échappe, alors qu’elle porte dramatiquement les mains à sa bouche. Le tout est si incroyablement tape à l’œil ! Ça lui plaît, il faut l’avouer, et elle se joint aux applaudissements avec enthousiasme, sifflant même bruyamment entre ses doigts. L’expression hébétée de Mengwu ajoute presque à la franche joie que lui a apporté cette annonce. Presque.

Et alors que le spectacle recommence, elle rate presque ce qui se déroule sous ses yeux : une petite brune qui s’avance avec empressement vers eux, agrippant le bras de Mengwu sans ménagement. Les phrases échangées lui échappent (la langue lui est inconnue), mais elle voit bien l’expression de l’homme passer de simplement étonnée à sérieuse, puis sombre. « Ça va… ? Qu’est-ce qui se passe ? » Aucune réponse, alors qu’il s’excuse brièvement et disparaît dans la foule.
« Inoubliable, ça c’est sûr, acquiesce-t-elle tout haut d’un air songeur, avant de se retourner vers Rhys et de le gratifier d’un clin d’œil. Aux nouveaux fiancés ? » Son verre tinte contre celui de l’ex-journaliste.

Spoiler:

Invité Invité

Il n’est évidemment pas dupe aux minauderies de Salamanca, ni à son mensonge flagrant ― habituellement, les plus one ne viennent pas avec toute une suite, n’est-ce pas ? Il comprend surtout que ce sera une discussion pour une autre fois, quand il aura davantage envie de jouer son rôle de Straw Sandal. « Je vois », commente-t-il sobrement, d’un ton entendu. Son attention s’accroche à un nouvel interlocuteur dont le nom, s’il ne dit très probablement rien à l’ancienne boxeuse arrivée au RU il y a tout juste un an, est toutefois bien connu du Wang. « Tu as vu ça, Mengwu ?J’ai un fan ! Un excellent fan, qui plus est, ajoute-t-il en tendant sa main à Rhys afin de la serrer chaleureusement. Si un jour vous retournez au journalisme, prévenez-moi : je serai le premier à vous lire », dit l’homme avec sincérité, et dans l’oeil un peu d’enthousiasme d’enfant, comme s’il rencontrait une de ses idoles. C’est un peu le cas, alors que Mengwu a appris à lire l’anglais avec la section sport de la Gazette du Sorcier, avec les chroniques du Seeker Weekly et le Quidditch.

Il s’apprête à poursuivre la conversation sur le sport lorsque la musique s’interrompt avec une voix bien connue.
Trop connue.
Probablement que Rhys et Salamanca peuvent lire sur ses traits le mais qu’est-ce qu’il fout ? qui s’y peint en l’espace de quelques secondes.

Zhang et lui ne sont pas proches ― pas comme Wei l’espérait sans doute, alors que les deux hommes sont aux antipodes l’un de l’autre. Que son jumeau ne se confie pas sur ses plans secrets est une chose : que son N2 le fasse est autrement plus inquiétant, et il n’est pas rassuré lorsqu’il cherche ses adelphes du regard et les trouve aussi abasourdis que lui. Lui vient alors un seul mot entre ses dents serrées, alors qu’il détache ses yeux de son frère absorbé dans un baiser vulgaire : « Imbécile. » Mengwu regrette presque de ne pas boire d’alcool et de pouvoir faire comme sa sœur aînée, qui vient de demander de laisser toute une bouteille d’alcool à la table où elle est installée avec Kaimin (hilare) et une rouquine des Travellers. Il a surtout envie de partir sur le champ, qu’importe son rôle prioritaire en tant que responsable des relations avec les autres gangs, pour ne plus encourager cette sordide mascarade.

Un voeu qui se réalise presque trop vite, alors que Bao fonce sur lui avec la vitesse et la décision d’un train et le tire de sa conversation. Que les murmures de Jie à son oreille font disparaître tous ses autres soucis, tous ses autres sentiments, pour ne laisser en lui qu’un vide terriblement froid, terriblement dur, terriblement brûlant. Autant que les yeux noirs de Bao. « Il faut qu’on trouve les autres. Le Wang hoche légèrement la tête, avant de poser une seule question à son petit frère : Qui ? » Celui-ci lui indique discrètement la responsable, d’à peine un regard qui semble suffire à fendre la foule. Mengwu jauge à peine la Warlock avant de reporter son attention sur ses deux adelphes, qui le regardent tous les deux dans l’attente. L’attente qu’il décide quoi faire. Il est non seulement leur supérieur hiérarchique : il est leur grand frère. Il doit les guider. Il doit prendre le contrôle.

Son visage se retourne d’abord vers Jie, qu’il félicitera plus tard de toujours être aux aguets. L’heure est plutôt à l’urgence et à devoir agir aussi rapidement que possible avant que l’instant leur échappe tout à fait. « Trouve Quon et Feng. (si les deux complices ne se sont pas déjà poussés de cette soirée ― déjà que la seconde a probablement rebroussé chemin pour aller se terrer à l’appartement une fois hors du regard de ses aînés…) Je m’occupe de Sening et Chen. Rendez-vous à l’Isle of Dogs. Sortir Sen d’une de ses rares soirées de plaisir et de congé. Dire à Chen qu’il doit rester ici pour garder la face auprès des autres chef.fe.s, qu’il s’occupe de tout. Ramener tout le monde à l’entrepôt, loin de cette fête soudain grotesque. Il regarde ensuite Bao, qui devra accomplir la partie hautement délicate du plan. Occupe-toi d’elle. Discrètement et rapidement. Je la veux vivante et capable de parler. Je te fais confiance. »

Ces ordres sont terribles que rares, dans la bouche de Mengwu.
Leur décision fait pourtant preuve de foi, autant que l’expression fermée de ses traits.

Ses yeux sombres se lèvent et se posent sur la silhouette du seul Wang qui n’a pas été nommé dans ses instructions. Celui qui brille sur la scène, celui au coeur du spectacle, celui qui semble brûler de mille feux, au centre d’un décor où le rouge du Clan embrasse et avale le noir des Warlocks. Celui qui ne se doute pas de tout s’apprête à se dérouler au nez et à sa barbe, au centre d’un cirque dont il se fait le maître de cérémonie. « Laissons Zhang apprécier sa soirée. »

À son tour d’être le dernier mis au courant.
La chute sera bien assez dure.

Spoiler:

Invité Invité

Les jumeaux Lynch ont toujours eu le bagout nécessaire pour aller au-devant des inconnus et mettre la main sur le peu de contrôle qu’il est parfois possible d’avoir, dans ces situations. Le bagout et un flair pour les bons moments, une alliance nécessaire dans cette intelligence sociale qu’ils partagent et vivent bien différemment. C’est donc sans craindre que Darragh aborde le Suprême Strugatsky, qu’importe que leurs gangs ne soient pas spécialement liés, ou qu’eux-mêmes n’aient pas échangé plus que quelques politesses autour des rencontres entre chefs lorsqu’il est celui désigné pour y siéger. Et bien sûr, avec un grand sourire, surtout lorsque le jeune homme accepte son offrande alcoolisée avec toute la grâce attendue.
Y’a pas à dire, le gamin est bien élevé.

« J’espérais justement avoir l’opportunité d’une conversation. Ça tombe bien », et ses yeux bleus pétillent de ce hasard, ahlala, vraiment, qui pouvait s’y attendre ? L’amusement laisse pourtant place à un peu plus de sérieux. Davantage de gravité. « Je suis bien placé pour savoir qu’il y a de meilleures circonstances que d’autres pour monter en grade. L’ampleur des déboires des Travellers est certes secrète, mais disons que les changements à la tête du gang n’ont pas pu passer inaperçu lorsqu’ils sont advenus. Surtout pas la disparition de ces anciens. On m’a parlé de certains de vos talents, mais je suis sûr que c’est en-dessous de la réalité. » Ils ne sont pas affaires avec les Golden Wands, dont les branches les plus sombres font grincer les dents les Travellers attachés à leurs valeurs. Il est toutefois bon de ne pas se les mettre à dos, à défaut d’en devenir des alliés. Une simple question de préservation. De savoir, aussi, qui ils sont vraiment.

Il veut poursuivre ses questions, mais la musique soudain interrompue force tout le monde à regarder vers la scène, et Merlin… il n’est pas déçu. Le spectacle en vaut la chandelle et l’Irlandais, aussi amateur de déclarations romantiques que de déclarations théâtrales, participe sans se retenir aux vivas, sous une marée de noir et de carmin. « Mikhail, vous avez inspiré nos collègues ! », rit Darragh, sans cesser d’applaudir bruyamment les nouveaux fiancés. Il ne voit pas que les réactions des membres du Clan Wang sont définitivement moins ravies, alors qu’il peut seulement apercevoir la plus jeune fille de Wei rire aux éclats, mais il peut définitivement voir celles des Warlocks : la crispation qui émane du visage de Carrie Kang parle pour tout le monde. Le champagne est distribué à tous par bouteilles entières et l’homme trinque avec son voisin et ceux des autres à la santé des futurs mariés. « Oh, être jeune et en amour », dit-il doucement, plus pour lui-même que pour Mikhail, ou quiconque autour. Pour ses amours passées, pour le mariage qu’il n’a jamais eu, pour la main de Sorcha qui a toujours été sienne, pour ce qui est perdu, mais jamais oublié.

Spoiler:

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tw: alcool
Stan n'est jamais le dernier lorsqu'il s'agit de faire la fête. Encore moins si les Warlocks peuvent en mettre plein la vue aux autres gangs. Néanmoins, il n'a pas un bon pressentiment concernant ce soir. Il sait à quel point Carrie peut être imprévisible et ses déboires avec Jin sont encore dans les mémoires de presque tous les Warlocks. La présence des autres gangs ne le dérangent pas, au contraire. En revanche, celle des Wang lui donne envie de vomir. Stan aurait préféré qu'on leur refuse l'entrée, mais il s'agit de l'anniversaire du Syndicat et nul besoin d'ajouter de l'huile sur le feu.

Stanislav s'est préparé pendant des heures. Il a changé trois fois de costume et a fini par opter pour un bleu marine accompagné d'une chemise en dentelle complètement transparente. Comme à son habitude, il ne la boutonne pas complètement. Evidemment, il ajoute des bagues et autres gourmettes en argent pour compléter son look. Une fois ses boucles terminées, Stan transplane difficilement en direction du Dancing Phoenix. Il salue quelques personnes déjà présentes et s'empresse d'aider à installer les derniers éléments. Il croise Verdi sur son chemin. ─ Tu es divine. Stan embrasse sa joue et se dépêche ensuite d'aller dans les backstages. Une invitée spéciale fait son retour ce soir, et il ne veut pas manquer ça. ─ Ne serait-ce pas ma pop star préféré ? lance-t-il, mains dans les poches. ─ Pop star déchue, revenue d'outre-tombe serait plus exact. Stan lève les yeux au ciel, avant d'enlacer Moon dans ses bras. Il ne lui dira pas, mais elle lui a manqué ces dernières années. Il espère avoir le temps de lui parler dans la soirée, pour qu'elle lui raconte tout ce qu'elle a vécu depuis leur dernière rencontre. ─ Tu es toujours la même, ne t'inquiète pas. L'accolade dure quelques secondes. ─ Tout le monde est arrivé, ou la majorité en tout cas. Tu pourras bientôt commencer, et n'oublie pas de boire un verre entre tes performances. Si tu as besoin de quoi que ce soit, vient me voir. Carrie risque d'être bien occupée ce soir. Moon hoche de la tête. Il lui caresse l'épaule avant de s'en aller pour la laisser se préparer avant le show. ─ Tu vas être parfaite ! crie-t-il, tout en quittant les coulisses.

Deux minutes après avoir laissé Moon, il entend sa voix résonner dans le cabaret, un sourire satisfait sur ses lèvres. Autant de talent, c'est un gâchis de ne pas en profiter. En sortant des coulisses, il observe la salle maintenant bondée. Il lance un regard à Harper, qui fait de même en retour. Stan n'arrive pas à trouver Carrie ou Verdi. Il décide donc de se rendre en direction du bar pour se prendre un verre bien mérité. Il n'est pas de service ce soir, mais rien n'est moins sûr. Alors qu'il se rapproche du comptoir, il croise plusieurs têtes connues, mais surtout entend son prénom sur les lèvres de Ivan. Il pavane devant Harper, visiblement ravi de pouvoir le tacler devant la blonde. ─ Ivan, Ivan, Ivan, mon ami. Tu sais bien que pour toi, je suis toujours disponible. Il lui adresse un sourire ravageur, avant de se tourner vers la Warlock pour lui embrasser la main. ─ Harper, tu es un délice pour les yeux. Et je te confirme, nous nous connaissons très bien. A cette parole, il tape l'épaule du russe. Stan n'a pas le temps de continuer, qu'ils sont coupés par l'annonce de Wang au sujet de ses fiançailles avec Kamala. Il n'est pas spécialement ravi par la nouvelle, mais si la Wolf est heureuse, alors tant mieux. Cela ne l'empêche pas de détester les Wang comme la peste. La musique reprend ensuite. ─ Il semble que nous avons un événement de plus à fêter. Stan fait un signe à un barman et attrape trois verres de whisky pur-feu. Il en donne un à Ivan et un à Harper. ─ Trinquons à l'amitié et à de nouvelles alliances à venir ! Il se tourne légèrement vers le blond. ─ Ne me dit pas que tu es venu seul ce soir ? Où est la divine créature qui t'accompagne partout ?

résumé:

tw:langage cru

”Qui?” Le regard de Bao suit discrètement le doigt de Jie, sans bouger la tête pour autant, et tombe sur la Warlock un peu trop bavarde - brune, taille moyenne, robe verte, paillettes sur la gueule. C’est assez de signes distinctifs que Bao grave dans sa mémoire pour pouvoir la repérer, plus tard, car il ne fait aucun doute qu’elle va devoir se charger de la sortir d’ici pour la traîner dans l’un de leurs entrepôts - et il ne fait aucun doute que s’il ne s’agit pas des instructions que s'apprête à donner Mengwu, elle le fera de son propre chef. Ses pupilles reviennent sur son aîné, qui déroule un rapide plan pour eux, et elle hoche doucement la tête en l’écoutant, ses gestes mesurés, un contraste avec la lave en fusion qui coule dans ses veines. ”Occupe-toi d’elle. Discrètement et rapidement. Je la veux vivante et capable de parler. Je te fais confiance. − Ok.” Elle jette un dernier regard à Jie, puis Mengwu, comme pour sceller cet échange à voix basse, et elle s’apprête à se détourner quand… ”Laissons Zhang apprécier sa soirée.” Pardon ? Elle cille un instant en dévisageant son frère, avant de hocher la tête, sans ajouter un mot, et de se fondre dans la foule.

Laisser Zhang apprécier sa soirée. Ce con de Zhang qui a annoncé ses fiançailles avec une Warlock devant tout le Syndicat sans même en toucher un mot à sa famille en amont. Apprécier sa soirée. Alors qu’un vent de crise traverse le Clan. Et puis quoi encore ? Reporter leur urgence pour lui organiser un enterrement de vie de garçon ? Lui apporter un cocktail en lui disant de ne pas s’inquiéter, que ses frères et soeurs vont simplement faire un gentil tour en famille avant de revenir ? Bao serre les dents en progressant lentement dans la foule (il s’agirait de ne pas attirer l’attention sur elle), et son coeur se serre en croisant la Warlock à la robe verte, sans lui adresser un regard (pour l’instant), notant simplement la direction qu’elle prend, pour mieux, elle, emprunter celle qui mène vers Zhang et Kamala.

Laisser Zhang apprécier sa soirée. Vraiment, Mengwu, tu déconnes. Bao arrive au niveau des futurs mariés (urgh), et jette un regard noir à son frère pour attirer son attention. Évidemment, il est entouré par une foule d’hypocrites venus leur présenter leurs félicitations, que le chien du Clan dépasse en leur mettant au passage quelques coups d’épaule pour arriver devant eux. Zhang doit certainement penser (ou prétendre) qu'elle est venue le féliciter, vu le sourire qu'il lui adresse. (mais quel con) et Bao peut sentir les regards sur eux, sur elle. Putain. Elle n’a pas vraiment le choix ; alors elle passe ses bras autour du cou de son frère, prétendant de l’étreindre, une première entre eux, l’étau de ses bras en réalité sans douceur alors qu’elle appuie sur sa nuque pour qu’il se penche à son niveau, le maintenant fermement contre elle. ”Ya une merde, une grosse merde. On décale tous à l’Isle of Dogs. Bouge ton cul”, souffle-t-elle rapidement à son oreille avant de le relâcher, ses yeux se plantant brièvement dans les siens pour (tenter de) lui faire comprendre la gravité de la situation. Elle n’attend pas de réponse, pour tourner les talons et le laisser faire ce que bon lui semble, une légère grimace sur le visage pour avoir enlacé Zhang devant tout le monde.

Ni une ni deux, Bao disparaît entre les convives, que son regard détaille rapidement à la recherche de la brune à la robe-- trouvée. Ses pupilles ne voient plus qu’elle, sa cible verrouillée, et elle la suit avec lenteur. C’est presque trop facile, se dit-elle, quand elle voit l’idiote se diriger seule vers les toilettes des femmes, et Bao attend cinquante secondes une fois la porte refermée, pas une de plus ni de moins, pour s’y engouffrer à sa suite. La Warlock se tient au niveau des lavabos, se lavant les mains, et une bouffée de rage remonte le long de sa trachée, titille ses neurones - elle pourrait la tuer, ici, maintenant. Je la veux vivante et capable de parler. Putain. Bao fait quelques pas rapides à l’intérieur, traversant la pièce sans même la regarder, pour vérifier qu’aucune cabine n’est occupée, et qu’elles sont bien seules. ”Hm… je peux vous aider ? − Stupefix.” Elle a dégainé sa baguette en une fraction de seconde pour la pointer sur la brune, et tout aussi rapidement, elle se précipite sur elle pour la réceptionner et l’empêcher de tomber lourdement au sol.

Vraiment, c’est bien trop facile. Direction l’Isle of Dogs.

tltr:

Invité Invité

Le compliment sur l’original pendentif fait mouche, autant que sa tentative de s’intéresser à cette nouvelle collègue de travail ― tout bouge, au sein des différents gangs anglais, et il est donc nécessaire de s’assurer que les liens restent forts. L’invitation à une partie de chasse arrive… enfin, pas sans surprise, ni avec surprise : c’est l’Alberich, expect to hunt. « Et je n’accepterai aucun refus. Je l’attends avec impatience », il espère surtout qu’elle n’arrivera pas trop vite non plus, parce que lui n’est définitivement pas un chasseur.

Quant aux compliments de la sorcière, ils font aussi tout à fait mouche, et le quasi quinqua ne peut pas s’empêcher de délicatement lisser un pli sur sa fameuse chemise, fier comme un paon de son choix. « Libre à vous de venir plus souvent à mon bureau pour admirer toute ma garde-robe, Ulrike », et bon, okay, ça, c’est carrément du flirt, mais c’est elle qui a commencé !

Puis, au Ministère de la Magie, Lance se permet de porter des chemises encore pires (ou encore mieux, selon le point de vue) : ça vaut bien le déplacement.
(ça et la tête toujours plus déconfite de Lucius devant lesdites chemises)

À l’instant où la Von Bäume s’intéresse à son oncle, lui tourne les yeux et repère enfin l’homme qu’il lui semblait attendre depuis le début de la soirée. Installé au bar, bien simplement, comme si… comme avant, d’une certaine manière, bien que tout soit différent. Ce qui n’est définitivement pas différent est la lueur d’intérêt dans les yeux bleus de Lance, ni le sourire dessiné sur ses lèvres, alors qu’il profite de cet instant où Rhys ne l’a pas vu pour lui, bien le regarder.
(comme qui dirait : hot damn)

Son attention revient à son inattendue compagne, qui prononce rien de moins qu’un mot magique : « Etes-vous du genre à accepter un pari ? Toujours. Il y a même 100% de probabilité que son attention soit captée par la perspective de parier quoi que ce soit sur quoi que ce soit. Je vous parie que mon oncle finira par faire un discours gênant à sa femme, pour montrer à quel point l’Alberich et la Bratva sont désormais soudés. Qu’en pensez-vous ? Je tiens le pari. Une mince gorgée dans son propre whisky, sans quitter le (très beau, vraiment, looking respectfully) trio formé d’Engel, Piotr et Svetlana des yeux. Je dist qu’il va s’abstenir de discours pour ce soir. Il a plus une tête de type qui a envie de mordre. Shklyarov, ou n’importe qui d’autre. Je vous laisse décider de la mise. » L’offre glissée tout juste avant que le N2 du Clan Wang interrompe tout pour laisser place à un tout autre spectacle.

Spoiler:

Invité Invité

Harper : il y était presque ! « Ivan, et mon amie… Pas le temps de finir que l’amie en question leur fasse compagnie. Sal », se plaint-il en vain, alors que la brune tourne les talons et part vers le bar, vers des shots qui, Ivan le sait, ne seront absolument pas ramenés auprès du prince de la Bratva et de la serveuse. Au moins, celle-ci ne l’abandonne pas à son tour : ç’aurait été un peu la loose. « Je crois que ta copine est fâchée. Ça lui passera », soupire le blond en faisant mine que ça ne le dérange absolument pas.

Ça le dérange beaucoup.
Surtout quand du coin de l'œil, il la voit saluer avec une chaleur soupçonneuse un des membres du Clan Wang.
Ugh.
Autant boire plus de champagne.

« Tu connais Stan? Il veut dire non : la voix du Tolkien dit oui à sa place. Ivan, Ivan, Ivan, mon ami. Tu sais bien que pour toi, je suis toujours disponible. Quand on parle du loup », grince le blond entre ses dents presque trop blanches, le sourire un brin plus crispé. Stan est crétinement beau à tomber et ça l’agace prodigieusement, comme à chaque fois qu’il a le malheur de se retrouver en sa compagnie. Il en est à se dégager de sa main si familièrement posée sur son épaule lorsque la musique s’arrête et que tous les yeux se tournent vers Martin Wang et la délicieuse Kamala Chase.

Ivan se délecte de cette annonce et n’a même pas une pensée pour les membres non avertis (donc, à peu près tout le monde) des deux gangs concernés, convaincu que c’est une attraction aussi soigneusement répétée que la performance de Moon. Le plateau de champagne est refilé à quelqu’un au hasard (oups), afin d’avoir ses deux mains libres pour applaudir et siffler aussi bruyamment que possible. Il compte bien aller lui-même féliciter le futur époux lorsqu’il en aura l’occasion. Hors de question dans cette situation de refuser le verre offert par Stan, ou même de trinquer à ces fameuses alliances et cette encore plus fameuse amitié (ha !). « Ne me dis pas que tu es venu seul ce soir ? Où est la divine créature qui t'accompagne partout ? Sal est au bar », il ne la voit même plus derrière toutes les silhouettes qui se sont levées afin de célébrer la nouvelle du mariage imminent. Peut-être même est-elle partie ? L’option est pratiquement impossible, elle aime bien trop faire la fête pour cela et elle ne manquera pas l’occasion d’aller féliciter ce cher Martin elle-même, mais l’idée instille tout de même un iota d’anxiété dans son cœur. « Vous avez quelque chose de plus fort à m’offrir, pour ce soir ? Ivan pose ses yeux bleus tour à tour sur Harper, puis Stan, en espérant qu’ils comprennent ce qu’il demande, c’est-à-dire, n’importe quelle drogue que les Warlocks ont dans leur besace. Pour sceller ces amitiés. »

Spoiler:

Bien loin de t’imaginer ce qu’il pouvait bien se tramer en coulisse, tu discutais presque gaiement avec Lance Farrow. Heureusement que tu étais là pour sauver l’honneur de la famille et de l’Alberich. Puisque visiblement, Engel était trop occupé à jouer les gros durs auprès de la Bratva pour avoir la politesse de demeurer auprès de celui qui vous avait si chaleureusement accueilli. Enfin bon, l’absence de ton oncle n’avait finalement rien pour te déplaire. “Vu la façon dont vous présentez la chose, il semblerait que vous ayez une sacrée collection. Il faudrait probablement que je vienne vous rendre visite tous les jours pendant des années, pour avoir une chance d’en apercevoir chaque pièce.” Le lieutenant des Black Hands s’avérait être une bien meilleure distraction que ce que tu ne t’étais imaginé. Et même si cette conversation se cantonnerait à un simple jeu futile, il fallait bien reconnaître, que tu prenais du plaisir à t’amuser de la sorte. “Je n’ai malheureusement pas autant de temps. Mais je vous enverrai mon hound, de temps à autre. Je suis certaine qu’il me fera une fidèle description de vos plus beaux ensembles.” Oh oui, tu en étais sûre et certaine, Boris se ferait une joie de commenter les tenues de Farrow, jusque dans le moindre détail. Le connaissant, il prendrait cette mission très à cœur, et saisirait certainement l’occasion de laisser son regard insistant se poser sur bien des gentlemen du Ministère.

Alors que tu reportes ton attention sur le trio Engel, Svetlana et Piotr, ton comparse du soir en fait de même. Pour la discrétion, on repassera. Mais après tout, vous ne deviez pas être les seuls à observer ces trois-là avec une drôle de curiosité malsaine. Depuis la dernière réunion du Syndicat, tout le monde savait que la situation pouvait très vite déraper. Au moindre mot ou regard de travers, Engel pouvait sortir de ses gonds aussi vite qu’un éruptif enragé. Aussi, l’hypothèse de Farrow ne semblait pas complètement farfelue. “Si vous perdez, vous me donnerez votre plus belle chemise. Si vous gagnez, je consentirai à vous offrir un spectacle au Filet du Diable.” Tu ne le précises pas, mais ce ne serait évidemment pas toi la star du petit show privé. Tu laisserais Farrow choisir l’hybride qu’il trouverait le plus à son goût. Et comme pour sceller ce pari, tu brandis une nouvelle fois ton verre dans sa direction, un air malicieux fiché sur tes lippes.

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