EVENT MAJEUR #3 » double, double toil and trouble

Invité Invité

Les détraqueurs sont vraiment nombreux, à croire que tout Azkaban vient de déferler à Potter's End. Vu la panique que cela crée au sein même des Death Eaters présents, Ginny doute que cela ait été planifié quand bien même, aux dernières nouvelles Voldemort avait la main mise sur ces créatures infâmes. A moins que le Lord n'ait un sens de l'humour finalement - tout aussi tordu que le reste de sa personne. La Weasley ne s'attarde pas trop sur la question cependant, elle s'est donnée pour mission d'aider les hybrides à s'enfuir, le but de sa venue ici, détraqueurs ou pas et elle se dirige donc immédiatement vers les cages, accompagnée de sa jument argentée pour maintenir les détraqueurs à bonne distance. Elle reste très concentrée sur son souvenir (un Noël au Burrow avec toute sa famille) se forçant à bien visualiser tous leurs visages, même Fred, sans faillir, sans laisser la douleur de son deuil refaire surface. Elle libère deux vampires et un loup-garou auquel elle fait simplement signe de partir avant de tracer elle-même sa route sur cette place centrale du quartier chic de Clemency. Quelques patronus lui semblent familiers, même si c'est difficile d'en être bien certaine, outre le dragon plutôt unique en son genre qui ne peut que représenter Charlie.

Ginny ne doute pas qu'elle n'était pas la seule (avec Neville) à défier les ordres de Kingsley et que plusieurs personnes qui n'ont pas été sélectionnées pour la mission se sont permis de venir malgré tout. Ça l'amuse un peu et la rassure beaucoup : tout le monde n'est pas à la botte de Royal. Elle libère une harpie et puis reconnaît une voix familière non loin et se tourne, par pur réflexe vers celle-ci. Sa belle-sœur, la seule qu'elle ait pour le moment. Elle court la rejoindre, remarquant qu'elle n'est pas seule et reconnaissant justement le cadet Weasley. « Vous avez vu Seamus ? » Le léger sourire de Ginny fane alors que ses sourcils viennent flirter avec la ligne de ses cheveux nouvellement blonds. « Seamus ? Tu as amené Seamus ici ? » Ce n'est peut-être pas le moment de se taper la discut' de la sorte, mais Ginny ne masque pas son choc et sa désapprobation, son cheval vacillant légèrement alors qu'elle repense à sa trahison. Aux dernières nouvelles n'est-il pas encore censé être en quarantaine celui-là ? Et maintenant, il peut être littéralement n'importe où profitant de ce chaos en plein air pour fuir de nouveau. « Bon j'vais le chercher. » décide-t-elle sans même attendre de réponse, détournant déjà les talons pour repartir en vadrouille.

Spoiler:

Invité Invité

Même quand Charlie insinue qu’il a un balai dans le fion – ce qui est tout à fait faux, Alastar s’en défendra jusqu’à la mort, de tous les défauts qu’on peut lui coller, coincé ne fait certainement pas partie de la liste – cela fait rudement plaisir de le voir. Puis on ne se fait pas assez souvent menacer de se prendre une flèche dans la tête. Un instant il se demande si la légumineuse qui lui sert de masque serait un casque à peu près efficace. Est-ce qu’une pointe aurait la force, après avoir transpercé la citrouille, de lui transpercer aussi le crâne ? Une question qui le traverse mais sur laquelle il n’a pas particulièrement envie de faire des expériences, peu confiant en sa protection, et sûr à cent pour cent qu’un œil ne serait pas épargné. Les réflexions disparaissent en même temps que les étoiles et la bonne humeur, balayées par la présence insurmontable des créatures en noir. Tandis qu’il a l’impression de sombrer dans le désespoir, la voix du Weasley le raccroche à la réalité. C’est dans ta tête. Un fragment de son imagination, des souvenirs qu’il ne sert à rien de ruminer maintenant. Ce qui est bien réel c’est la main du roux autour de sa taille, qui le soutient et refuse de le laisser s’abandonner aux détraqueurs. De son côté jaillit un grand dragon de lumière, et aussitôt s’envole-t-il dans les airs que le poids sur l’esprit d’Alastar s’allège. Les brumes libèrent son esprit et il y voit plus clair, reprenant un peu de contenance. Enfin il sort sa baguette et à son tour tente de repousser les ennemis. « Expecto Patronum ! » Il n’est pas si difficile de produire un patronus corporel lorsque son meilleur ami est à ses côtés, et un grand vert gallois quasiment semblable à celui déjà en vol vient renforcer leur protection. Les silhouettes sombres sont repoussées, laissant un plus grand périmètre autour d’eux.

Lorsque Charlie lui rappelle que bien d’autres membres de l’ordre sont présents ce soir, il n’hésite pas une seconde à lui emboîter le pas pour partir à leur recherche vers le quartier de Clemency mais leur mouvement est presque inutile puisque c’est à eux qu’on vient à peine pénètrent-ils l’enceinte. Fleur les rejoint, accompagnée d’une amie à elle qu’Alastar n’arrive pas à reconnaître. Il lui a déjà fallu, il faut dire, quelques secondes pour identifier la française sous ses écailles. La petite dernière des Weasley, est très aisément reconnaissable, même en zombie lorsqu’elle déboule en trombe à leurs côtés. Mais très vite, la nouvelle tombe, Fleur a perdu quelqu’un. Seamus. Le joueur de quidditch ne le connaît pas personnellement mais sait qui il est, et de toute évidence il n’était pas censé être ici. En un instant Ginny s’est élancée à sa recherche sans les consulter un instant et le Fawley soupire. « Charlie, reste avec Fleur, rassemblez qui vous pouvez, on vous retrouve ! » Il emboîte le pas à la rebelle qui file, lançant à ses trousses son dragon pour continuer à protéger son chemin, et il se hisse à sa hauteur. « T’es sûre qu’il est dans Clemency ou il serait pas resté au village ? » Il ne sait pas réellement si la question aura une réponse satisfaisante puisque ce n’est de toute évidence pas la jeune femme qui est venue avec Seamus, mais peut-être a-t-elle des idées si elle le connaît bien.

TL;DR:

Invité Invité

Son compagnon contrôle le petit groupe de gens qui s’est regroupé autour d’eux, les exhortant à se rendre utiles ou à se protéger comme possible. Un leader-né cet homme, excellent en situation. Mais peut-être ferait-il mieux de mettre la main à la pâte et d’exécuter ses propres recommandations. Une histoire d’enfiler son propre masque à oxygène avant d’aider les autres, un truc dans le genre. Seul le sortilège de la russe protège pour l’instant leur petite réunion, nageant tant bien que mal autour d’eux. Avec appréhension elle regarde son Patronus faiblir, commencer à devenir un peu flou, comme s’il cherchait à se mêler à nouveau à la brume qui le constitue et à s’y disparaître. Mais la main d’Ambros serre un peu plus la sienne et son incantation retentit au milieu de la panique. Une belette jaillit de sa baguette, crocs et griffes en avant, prête à en découdre avec les spectres sombres qui les entoure. Son arrivée fait reculer un peu plus les créatures et la carpe de Valeria reprend des forces, ayant moins d’ennemis à combattre. Voilà la mafieuse et le pilleur de tombeaux ensemble à protéger les enfants et les innocents. A deux peut-être qu’ils peuvent s’en sortir. Mais combien de temps ?

La rousse jette un regard inquiet vers son ami, incertaine de la suite à prendre pour les évènements, mais celui-ci semble heureusement avoir une idée, et pas une mauvaise. Les portoloins. Elle aurait dû y penser plus tôt. A sa décharge, elle était occupée à rassembler les gens et repousser les détraqueurs, c’est quand même vachement chronophages et ça occupe l’esprit. Un nouveau patronus se joint à eux, un chien typé braque, et elle se retourne pour voir un des parents du groupe, baguette en l’air, son gamin serré contre lui. « Portkey station’s this way, everybody stay together, and run ! » Les adultes prennent leurs enfants dans leurs bras et heureusement, seuls restent non accompagnés les gosses qui étaient suffisamment grands pour se balader seuls dans le labyrinthe et donc, pour courir. Fermant la marche et veillant à maintenir son sortilège, elle pousse les jeunes à avancer. S’ils quittent vite l’entrée du champ où se trouvait le labyrinthe, ils ont encore quelques rues à parcourir, et se dressent entre eux et leur porte de sortie une foule hystérique en fuite et une horde de silhouettes encapuchonnées.

Spoiler:

Ensemble ils essaient de se jeter à travers la marée humaine et surnaturelle mais le courant emporte ailleurs l’homme au patronus et sa fille, qui disparaissent dans la foule en panique, seulement encore signalés par le braque brillant qui s’affaiblit. Un autre adulte essaie de les suivre et elle le perd de vue également. Il ne reste plus avec eux qu’une seule femme, tenant auprès d’elle son mioche. « Keep moving ! » Mais l’inconnue trébuche et le reste du groupe la dépasse avant que Valeria ne s’en rende compte. Hors de la protection des deux sortilèges du Patronus, trois détraqueurs fondent déjà sur elle. La russe tente de faire demi-tour pour courir lui venir en aide mais un cri retentit depuis le groupe. Sans sa carpe, les assaillants font faiblir l’enchantement d’Ambros, se rapprochant dangereusement des enfants. Alors à contrecœur elle renvoie vers eux le patronus et elle sent ses boyaux se tordre lorsque les créatures étreignent la femme, jusqu’à sembler l’embrasser. Son gamin hurle contre elle mais Valeria ne peut que se resserrer contre son petit groupe, tandis qu’ils tente de progresser vers la station des portoloins. Ils y sont presque, elle le sait, mais l’étau se resserre autour d’eux et bientôt une masse de détraqueurs se presse contre leur bouclier lumineux, les forçant à ralentir. « Ambros I don’t think we’re gonna make it. »

TL;DR:

Tu n’entends pas les cris autour de toi, tu ne distingues pas même la foule en panique qui se presse vers l’extérieur, vers la survie. Tu te laisses haranguer par cette inconnue que ton frère avait saluée en début de soirée, mais ton esprit est bien trop tétanisé pour tirer des conclusions hâtives quant à la relation qui pourrait unir cette femme à Rabastan. Tu te laisses entraîner sans résister. Il semblerait que ton corps ne soit plus qu’une coquille vide. C’est à croire que les détraqueurs t’avaient déjà dérobé les derniers restes d’âme que tu possédais encore jusqu’alors. Tu ne comprends pas ce que cette inconnue te dit, l’emprise de ses doigts sur ton bras te brûle, tu veux te dégager de ses griffes, tu dois t’en dégager. Tu tournes la tête et aperçois l’un de ces spectres encapuchonnés auxquels tu parais irrémédiablement attiré. Tu les entends t’appeler, ils veulent que tu les rejoignes. Alors d’un coup sec, tu arraches ton bras de la main d’Ulrike von Bäume et tu te lèves machinalement, à la manière d’un pantin ensorcelé. Oui tu perçois ses cris qui sonnent comme une plainte désespérée, mais rien ne peut lutter contre l’attraction que les détraqueurs exercent sur toi. Le regard vide, tu t’avances dangereusement vers tes bourreaux et te prépares à te jeter dans leurs bras. Ton souffle glacé sera bientôt aspiré et viendra nourrir leur âme damnée. C’est ainsi que ta fin sera sonnée sans même que tu ne puisses le réaliser.

Une main froide comme la mort surgit du néant et t’attire auprès d’elle. Tu es alors entraîné dans un tourbillon duquel tu ne peux t’échapper. Trois silhouettes t’entourent, il fait froid, l’obscurité s’est installée. Mais finalement, tu sens que l’on t’éloigne d’eux, que l’atmosphère change au fur et à mesure que ta course folle se poursuit. Peu à peu, l’emprise des détraqueurs s’amenuise et tu recouvres lentement un semblant de conscience. L’air hagard, tu ne réalises pas encore tout à fait ce qu’il vient de se produire, et surtout, tu te demandes pourquoi Myrthild Travers te tient par le bras. Serait-ce à elle que tu devais ta survie ? Tu n’as pas la force de lui poser la question, tu la laisses te conduire à travers la foule qui s’écarte à ta vue – ou plutôt à celle de Rabastan. Vos deux autres compagnons de fortune vous attirent vers le portoloin et soudain, les démons de Clemency s’évanouissent dans le néant. L’atterrissage est brutal, tu tombes face contre terre, comme un simple débutant. Les pavés sont durs et froids, froids comme l’aura des détraqueurs. Leur souvenir te revient en mémoire et tu te relèves brusquement paniqué, tout en poussant un cri démentiel venu tout droit du fin fond de tes entrailles. Baguette en main, tu jettes des coups d’œil ahuris dans tous les sens. Et puis, tu finis par reconnaître les recoins de Knockturn Alley et tu comprends que tu es en sécurité. Complètement vidé par toutes les aventures que tu viens de vivre, tu te laisses retomber au sol sans te soucier de ce que tes trois spectateurs pourraient penser. Dans ton malheur, tu n’as même pas remarqué que les spasmes qui secouaient ton visage étaient dû à l’évaporation du polynectar. Tout ce qui est sûr, c’est que tu ne supportes pas le ton que l’espèce de vieil ours emploie pour parler de toi, comme si tu ne valais pas mieux qu’un patient de l’aile psychiatrique de St. Mungo. Accroupi par terre, tu relèves la tête vers ce sorcier insignifiant et lui fais part de l’étendue de ta gratitude. « Je suis Rodolphus Lestrange, je n’ai besoin de personne pour rentrer chez moi. Et surtout pas d’une Travers ou d’un sang-impur. » Tu partais du principe que tu connaissais tous les sangs-purs du Royaume-Uni, et vraisemblablement le vieil ours n’en faisait pas partie. Tant bien que mal, tu te remis debout et allas t’enfoncer dans les méandres de Knockturn Alley, sans un mot de plus à l’égard de tes sauveurs.

Spoiler:

Invité Invité

Ses yeux pâles sont incapables de se détourner de la silhouette de la femme, surplombée par les trois Détraqueurs. Impossible de voir autre chose que la créature rejeter son capuchon et dévoiler ce qui lui sert de visage, de bouche, puis s’approcher du visage de la sorcière et, dans une étreinte pire que la mort, aspirer tout ce qu’il y a d’humain en elle. Il lui semblerait même la voir, cette âme, quitter son corps. Il n’a jamais vu cela, en toutes ses années de briseur de sorts, tout ce temps à étudier les créatures maléfiques et comment les repousser. Le visage d’Ambros figé en une expression d’horrible fascination, de frayeur hébétée. Le souffle coupée, retenu, et lorsqu’il inspire, ses poumons le brûlent de froid. La voix de Valeria lui provient un peu lointainement : « Ambros I don’t think we’re gonna make it. We have to. » C’est non négociable. Ils ne peuvent pas mourir ici. Ils ne peuvent pas laisser ces gamins mourir non plus. Surtout pas ainsi. Son ton se veut ferme, mais il porte un définitif accent de désespoir, accentué par la proximité des Détraqueurs.

Dés:

Un mouvement sec du poignet et la belette d’argent disparaît, laissant place à un lasso magique aux reflets dorés, prolongation de la baguette qui vibre entre ses doigts (si serrée dans sa main que les runes de sa garde seront imprimées dans sa paume). Ambros s’écarte brièvement du groupe et d’un mouvement expert, il envoie le lasso s’enrouler autour du torse du gamin hurlant contre le corps inanimé de sa mère et le tire vers lui. In extremis, alors qu’un Détraqueur gourmand se retrouve soudainement sans casse-croûte. L’enfant traîne au sol, est relevé par un autre adulte en déroute, crie et pleure de plus belle, jusqu’à ce qu’il s’écrase dans les jambes du briseur de sorts.

Un brusque mouvement de foule les ballotte d’un côté et de l’autre et sans savoir ce qui crée cette commotion, l’homme repère une ouverture, dans le sillage d’un groupuscule dont il ne distingue pas les visages. Le Serpentard ne fait ni une, ni deux, et pousse leur groupe dans le passage vaguement dégagé, afin de se rapprocher du béni office des Portoloins. « Almost… there... Spero patronum ! » L’espoir de la réussite lui redonne la vigueur pour conjurer une nouvelle fois son Patronus, la belette cavalant au-dessus de leurs têtes. Le chemin s’est rapidement resserré, mais ils sont tous regroupés et de plus en plus près du b- « Wait in line, dickhead ! » Une voix sévère dans ses oreilles, une douleur brusque et inattendue au milieu de son visage, un sinistre craquement et une explosion de sang, véritable celui-ci, qui inonde ses vêtements.

Le coup entraîne une réaction en chaîne - qui part peut-être d’une Valeria outrée qu’on lui ait tapé dessus. Nul ne sait vraiment (et nul ne peut prouver que ce soit bien arrivé non plus). Quoiqu’il en soit, le sorcier se retrouve coincé au milieu de ce qui se veut une bagarre générale au timing parfait, une douleur lancinante partant de son nez jusqu’à envahir toute sa tête, à tenter d’avancer vers les Portoloins sans recevoir un second coup.

Une série de pop ! se fait entendre (enfin, pas pour lui, ça gueule trop fort dans ses oreilles). « Aries ! » Merlin et Salazar soient loués. Un sortilège sépare aussitôt les bagarreurs, qui n’ont fait que s’empoigner vaguement par le col en l’absence de place pour vraiment se mettre des mandales, et l’aîné des O’Neill attrape son premier cadet par le bras. « Never been happier to see you, Jem. That’s a relief », claque ledit Jem, la voix sèche. Toute trace de son caractère jovial disparu sous le sérieux de son uniforme de brigadier, alors qu’il tire Ambros de la foule, le brun toujours accroché à Valeria et aux enfants. Ceux-ci, en chemin, sont récupérés par divers parents… jusqu’à ce qu’il ne reste que l’orphelin. « Who’s that ? I don’t know. His mom… » Les mots restent bloqués dans sa gorge, soudainement, et il sent ses épaules se secouer, dans un sanglot sans larmes. Surprise. Attaque au coeur, alors que le poids de la scène observée soudainement l’écrase. Jem comprend ce qu’il ne peut pas dire et il prend le petit par l’épaule, le ramène à lui. « We’ll take care of him. Cette fois, ses yeux observent la rouquine qui l’accompagne, celle-ci toujours enveloppée de ses flammes factices, qui n’ont plus rien d’amusant. Another orphan ? Val. She’s a friend. Le regard du brigadier est inquisiteur, alors qu’il passe de leurs visages à leurs mains aux doigts enlacés. Crispés les uns autour des autres, pour être exact. If you say so. »

Le mot est presque étrange, dans sa mot. Amie. Autant qu’il a sonné étrangement aux oreilles de Jem, qui n’a pas l’habitude que son frère qualifie quiconque de ce terme. Même ceux de la Ligue, il les appelle ses collègues, jamais ses amis.

Jem les entraîne vers un point de ralliement à l’écart de l’office temporaire de Portoloins, où deux Patronus montent la garde. À un de ses collègues, il fait un signe de la main afin de lui indiquer qu’il a deux nouveaux rescapés. « There’s a group Portkey in two minutes, going to London. You’ll be okay ? I guess. Le brigadier tourne la tête vers la Zhidkova. Val, please take care of that stupid man. » Et il ne leur laisse même pas l’occasion de répondre avant de repartir, l’enfant accroché à lui, les laissant seuls. Il n’a même pas pris le temps de réparer son nez, ou de faire cesser le sang qui continue de couler sur son visage et ses fringues. Un soupir. « That was my brother Jem. He’s glad to finally meet you. » Et lui, que cette soirée finisse, à peine est-elle débutée.

TL;DR:

Invité Invité

Tout va trop vite. Comme dans un film en accéléré. Alors que Lance t'entraine au travers du chaos, voilà que Myrthild Travers se joint à vous. Et toi, tu es là. Silencieuse, pendue à son bras comme une enfant paumée accrochée à son parent. Et les cris qui résonnent, tu ne les entends pas. Pas plus que les impacts de sortilèges et les cris aigus des détraqueurs. Et c'est à peine si tu ressens le froid mordant qui s'infiltre pourtant sous tes vêtements. C'est comme si tu étais en dehors de ton corps, tu observes la scène. Pétrifiée. Tu te sens comme une spectatrice, assistant à une pièce de théâtre sous pouvoir interagir. Vous courrez, évitant les sortilèges et les détraqueurs à coup de patronus - pas toi, Lance. Toi, observes. Ta dernière tentative a été un échec, et tu sais que tu n'y parviendras plus. Tu regardes le Farrow à la dérobée, lui le patron lunatique. Qui n'a pas hésité une seconde avant de vous aider, toi et la Travers. Et cette pensée te fais comme un éléctrochoc. Tu n'as pas le droit de faillir, te te laisser porter comme une gosse impotent. Si tu le fais pas pour toi, fais le pour lui, ce sera déjà ça.

Tu secoues la tête, chassant tes mauvaises pensées pour te ressaisir alors que vous vous stoppez face à un homme debout en face de vous. Il a l'air totalement hagard, comme perdu au milieu du chaos incessant. Cet homme, c'est Rabastan Lestrange. Une raclure, un mangemort. Un de ceux qui tu combattais, autrefois.

Tu fronces les sourcils, alors que Lance ordonne à Myrthild de l'embarquer. « Et me r’garde pas comme ça » Tu lèves les yeux au ciel. « Comme tu voudras, mais t'es un grand malade. » Et vous voilà partis. En rarement on aura vu une bande aussi disparate. Il a Lance, le responsable de département au tempérament patibulaire. Myrthild. La Travers. La juge à l'allure si froide. Héritière d'une lignée au sang immaculé et aux états d'âmes les plus noirs. Rabastan Lestrange. Le soldat du Lord. Haut dignitaire du ministère et mangemort assumé. Et il y a toi. L'ancien phoenix aux ailes coupées. Un simple pion du ministère, telle une ombre parmi les ombres. Vous n'avez rien en commun, et voilà entrainés ensemble dans cette merde. Décidément, le destin a le sens de l'humour. Et enfin, la délivrance. Le portoloin. Et un tourbillon. Et voilà que Clemency et son chaos laisse place à une ruelle déserte.

La première chose qui te frappe, c'est le silence.
Un silence presque assourdissant.

La-bas, tu avais l'impression d'être en dehors de toi, de ne rien ressentir. Et pourtant, l'écho qui résonne à tes oreilles te ramène dans ce chaos. Tu bascules sur le dos, prenant ton visage dans tes mains, les yeux clos. Tu inspires, tu expires alors que les images défilent encore devant tes yeux. Et surtout, tu te revois. Pétrifiée devant ce détraqueur, avec ta baguette tendue crachant un jet de fumée. Aussi inutile qu'une statue, complètement pétrifiée. « Quelle idiote. » murmures-tu entre tes dents. « Hestia, Myrtle… ça va ? » Tu t'apprêtes à répondre lorsque retentit un cri. Tu te lèves brusquement, observant alors les traits de Rabastan Lestrange se fondre doucement. Et se changer, en Rodolphus. Tu pousses un cri de surprise. Ainsi c'était donc un polynectar et ce con s'était changé en son frère. Tu lances un regard vers Lance, qui semble perturbé tandis qu'il ordonne à Myrthild de s'en charger. « Je suis Rodolphus Lestrange, je n’ai besoin de personne pour rentrer chez moi. Et surtout pas d’une Travers ou d’un sang-impur. »

Tu hausses un sourcil devant la tirade du Lestrange qui tourne les talons. « Et bien, bonjour la gratitude. Tu aurais vraiment dû le laisser là ou il étais. » Tu regardes la silhouette qui s'éloigne au loin, poussant un soupir avant de regarder Lance. Et tu devines son trouble. De sa voix brisée, de ses tremblements. Lentement tu t'approches, lui posant une main sur l'épaule. « Allez viens, chef. Je vais pas te laisser seul dans ce état. On va aller se poser boire un truc, ça nous fera du bien, d'accord ? » Tu marques une pause. « Je suis désolée, j'ai été plus qu'inutile la bas. Mais merci. Sans toi, on y serait encore. » Ton regard se pose sur la Travers. « Et vous ? Comment vous allez ? » Tu ne la connais que de vue, certes mais vous avez été ensemble dans ce merdier, après tout.

Spoiler:

Invité Invité

Il faut de longues minutes à Kingsley pour que son coeur se calme dans sa poitrine; d’une main, il invoque des Patronus en veux-tu en voilà et de l’autre main, il repousse les quelques énergumènes qui pensent vraiment qu’un festin de Détraqueurs est une bonne idée pour se retrouver à échanger des sortilèges. Ce n’est pas seulement qu’il a envie d’échapper, comme d’habitude, aux griffes de la justice: il veut juste survivre et ne pas perdre son âme face à des créatures millénaires et affamées.

Il voit du coin de l’oeil que certains de ses compatriotes parviennent à faire sauter les verrous de quelques cages, que des hybrides s’élancent vers la liberté alors que d’autres se jettent à la gorge de leurs libérateurs comme des chiens bien entraînés. Des Mangemorts, affolés et incompétents, hurlent et se bousculent pour échapper à la curée, leur Marque bien inutile face au mal qui leur fait face. Des sorciers s’entraident, la plupart jouent des coudes dans la ruée. Kingsley voit aussi quelques corps, certains saignent, la plupart ont les yeux tournés vers le ciel sans voir les étoiles: ils ont été Embrassés par les Détraqueurs.

“ Shit, ” grogne-t-il en repoussant d’un sortilège informulé, du bout des doigts, un brigadier bien trop zélé. Après la surprise et l’adrénaline, il est épris d’un certain calme, le calme du soldat envoyé trop de fois sur le terrain. À travers la foule, il parvient enfin à apercevoir Sofia, ses yeux noirs aussi grands et paniqués que les siens. L’échange est silencieux mais clair entre eux. Il faut qu’ils se tirent.

Kingsley sursaute quand un craquement d’outre-tombe résonne à côté de lui: quelqu’un vient de transplaner. Il sait qu’il y avait une interdiction localisée sur le village, est-ce que son incapable de neveu a enfin pris la peine de la lever? Les gens autour de lui se rendent aussi compte que, tout d’un coup, il est possible de s’échapper. Les craquements se multiplient, les sorciers disparaissent, laissant derrière eux ceux qui ne peuvent pas s’enfuir aussi facilement: les gamins, les né-moldus, les hybrides sans baguettes. Les Mangemorts sont les premiers à se tirer. Kingsley, tout d’un coup, voit plus de résistants que de sorciers sur la petite place où il se trouve. “ On s’en va, ” hurle-t-il de toutes ses forces, surveillant d’un oeil les Détraqueurs tenus à distance par son Patronus. “ Allez! On--” Kingsley est interrompu par quelque chose qui lui rentre dedans de tout son poids. Un autre sorcier, avec lequel il se débat en grognant et en gémissant, hurlant de douleur quand la baguette de son opposant semble s’enfoncer dans son épaule en même temps qu’il vocifère un sortilège cuisant.

Kingsley se voit déjà mourir (en martyr, bien évidemment) là mais soudainement, le sorcier vicieux aux traits déformés par la haine, s’interrompt. Son regard devient vitreux et il tombe sur le côté, mort. Kingsley se relève et voit qui vient de le sauver: Brigit, une baguette tremblante à la main. Elle a la tête de quelqu’un qui vient de faire une grosse erreur.

Kingsley ne réfléchit même pas. Il lui saute dessus et, au moment où son corps percute le sien, il transplane.
Spoiler:

» FIN DE L'EVENT MAJEUR #3.

— on n'y croyait plus, et pourtant. merci beaucoup à tous d'avoir participé, merci de votre patience aussi, et de vos idées folles. on ferme cet event pour passer à autre chose mais, comme d'habitude, n'hésitez pas à faire vos rps qui se passent en même temps ou après, on aime vous lire.

— au bout de longues minutes de terreur, l’interdiction de transplanage a été levée en urgence et la plupart des sorciers présents se sont enfuis en transplanant, laissant derrière eux ceux qui ne pouvaient pas suivre leur exemple. Résultat des courses: beaucoup de blessés, quelques morts dans les échanges de sortilèges entre Ordre et Mangemorts, un nombre incalculable de personnes ont succombé aux Baisers des Détraqueurs, et des dizaines de gens ont été traumatisés par l’expérience.

— il faudra des semaines pour chasser les Détraqueurs du village de Potter’s End, et pourtant l’accident ne sera rapporté dans aucun journal, aucune émission cristal, comme si rien ne s’était passé. Les familles des décédés disparaissent ou sont grassement payées, celles des blessés sont intimidées et réduites au silence et cette soirée d’horreur est oubliée et enterrée. Sauf pour ceux qui s’y trouvaient.

— du côté de l’Ordre, la mission est considérée comme un fiasco: la plupart des hybrides qui ont été sauvés se sont soit retournés contre leurs libérateurs, soit se sont enfuis sans demander leur reste. Il y a de nombreux portés disparus, des blessés, des résistants qui jurent qu’ils ne retourneront jamais sur le terrain. Quand ils apprennent le lendemain qu’en même temps que l’attaque de Potter’s End, l’Ordre libérait des gamins inutiles de la Damocles Heritage School, beaucoup sont les sorciers à se demander si cette diversion meurtrière en valait vraiment la peine. Et pourquoi n’ont-ils pas été prévenus qu’ils n’étaient que de la chair à canon?

— ce sujet sera dans le coin pendant une semaine avant d’être archivé. :geek: Merci encore pour votre participation, votre drama parfait et votre patience!

Contenu sponsorisé