EVENT MAJEUR #3 » double, double toil and trouble

Tes yeux parcourent les rues animées, observant sans vraiment les voir les badauds qui s'entremêlent autour de toi. Ils rient. Ils se bousculent. Tous heureux, savourant cette soirée. pourtant, tu les voies à peine jusqu'à ce que ton regard ne se pose sur une petite famille, rassemblée devant une citrouille géante au visage effrayant, éclairé d'une lumière jaunâtre. Un couple, respirant la fraicheur de la jeunesse. Et un petit garçon aux visage rieur, montrant du doigt la citrouille en poussant de grandes exclamations. Et un instant, c'est ton visage que tu vois à la place de celui de la jeune maman. Et celui de Bill. Image fugace d'un rêve enfoui. Après tout, ça pourrait être vous. Ça aurait pu être vous. Une famille unie, heureuse. Savourant la simplicité des plaisirs d'une vie posée. Des décorations d'Halloween. La saveur sucrée des patacitrouille. Les rires d'un bambin devant des costumes faussement effrayants. Une vie rangée, loin des affres de la guerre. Loin de la douleur et de la mort.

Juste le bonheur.
Juste un rêve, une chimère.
Un espoir.

Un instant, tu restes là, à les observer. Puis tu détournes les yeux, avançant d'un pas plus décidé que jamais. Rien ne compte que ton objectif. Ce but que tu t'es fixé. Pour toi. Pour Bill. Pour Gabrielle. Et surtout, pour ce petit être qui grandit au fond de toi. Tu inspires. Tu expires. Encore, et encore. Tu le sens ton coeur qui bat fort alors que tu t'approches lentement du quartier huppé ou se tient la fête. Bien-sûr que tu as peur. Tu sais que cette mission est périlleuse, incroyablement dangereuse. Et pourtant, tu sais aussi pourquoi tu es là. Pourquoi tu as décidé de bafouer les ordres de Shackeblot, de risquer ta peau. Et après tout, Siam est là. Si tu es prête à te battre, elle t'a fait jurer de fuir si ça venait à tourner trop mal, et nul doute qu'elle s'en assurerait. Vous vous approchez de la limite du quartier de Clemency, là où la fête bat son plein. Tu observes, sans un mot, attendant un signe du chef de l'opération en serrant fort ta baguette dans ta poche. L'heure approche, tu le sais. Soudain. Le froid. Terrible. Un froid mordant, qui s'immisce au plus profond de l'âme. « Qu'est ce que ... » Tu ne finis pas ta phrase, alors que la barrière qui sépare la sauterie des sang-purs du reste du village explose brutalement. Et là, voilà que la joie apparente semble effacée.

Envolés les rires.
Tout n'est que cris, angoisse.
Et le froid, glacial.

Et pourtant, dans cette cohue, une ouverture. « La porte est ouverte, il faut y aller Siam ! » Tu te diriges vers la fête, braquant ta baguette vers un détraqueur. « Spero Patronum ! » Que tu hurles, alors que la silhouette argentée d'un loup s'échappe de ta baguette. Soudain, tu recconnais un autre animal à l'air fantomatique non loin de ta louve. Un cheval. Ginny. Presque malgré toi, tu souris. Tu n'es pas surprise une seule seconde que la petite soeur de Bill ait aussi ignoré les ordres de Kingsley. Pourtant, tu peines à apercevoir la rouquine dans la cohue. Tout comme Seamus, que tu sembles avoir perdu de vue. Tu te diriges vers l'une des premières cages que tu ouvres d'un coup de baguette tandis que tes yeux cherchent toujours Seamus ou Ginny.

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Il y a de ces moments où il y a comme un impact. Un instant figé, gravé dans le temps. Comme suspendu. Ce moment ou le funambule tremble, puis bascule. Un instant d'intensité qui chamboule tout notre équilibre, comme ça. Il s'agit parfois d'une seconde. Un souffle. À peine le temps d'un battement de cils, et tout bascule. Pour Hestia, c'est précisément l'un de ces moments. Elle avance d'un pas lent, presque blasée. Tout ça pour se retrouver face à un mur ? Un mur droit, dur. Celui qui interdit l'accès à une fête privée ou se trouve très certainement tout le gratin de la haute société sorcière. Tu tiques. Rien d'intéressant à voir ici, si ce n'est - très certainement - les hauts placés du ministère occupés à se pavaner, riant et murmurant comme des paons aux atours flamboyants. Autrefois, tu as participé à une ou deux de ces fêtes, bien sûr tu n'étais guère du milieu mais la célébrité de Gwenog t'avait permis de l'accompagner auprès de ces vautours, où tu étais plus occupée à critiquer et à piquer des petits fours au buffet plutôt que de te mêler à la haute. Mais aujourd'hui, tu te doutes bien que ce serait impossible. Pour eux, tu n'es plus rien. Rien qu'une pauvresse soupçonnée à tord - qu'ils croient - de trahison. Une ombre parmi les ombres, comme un meuble au fin fond d'un couloir sombre du ministère. Invisible.

Tu pousses un soupir agacé, t'apprêtant à tourner les talons lorsque tout à coup, tu ressens une sensation étrange. Un froid soudain qui semble s'emparer de toi. Pas simplement un froid. Le froid. Le froid glaçant, qui s'immisce bien au delà d'une simple barrière de vêtement ou même de peau. Ce froid, tu le connais bien. Cela t'es arrivé de devoir t'occuper de faire oublier à des moldus cette sensation, lorsqu'ils ont décidé de fuir leur état de serviteurs du ministère, voilà bien des années. Ce froid, c'est les détraqueurs. « Merde ! » Tu pousses tu juron. Ils sont là, devant toi. Grandes, sombres. De hautes silhouettes presque fantomatiques. Leurs longues capes semblant d'un noir si mat, si sombre que la nuit elle même en semblait moindre. Et surtout, il y a ce sentiment. Comme si toute joie t'avait quittée. Comme si la moindre once de bien-être que tu avais pu ressentir s'était évaporée. Il ne reste que la noirceur, et les souvenirs terribles. Et son image. Gwenog.

Tu secoues la tête, tentant de lutter contre les images. Des images qui s'entrechoquent. Contre les émotions lorsque soudain tu aperçois un enfant prostré, caché derrière un banc retourné, hurlant à la mort devant les silhouettes effrayantes des détraqueurs. Tu n'hésites pas et pénètre dans l'enceinte de Clemency, sur le lieu de la fête devenur chaos. Tu ignores totalement ce qu'il se passe autour de toi. Les visages, les cris. Le patronus, tu le connais. Tu l'a utilisé, bien des fois lorsque tu étais une des guerrières du phénix. « Spero Patronum ! » Les mots s'échappent de ta bouche, et pourtant rien ne se passe. La baguette reste là, tendue. Comme un simple bout de bois. « Spero Patronum !! » Tu essayes encore, sans succès. Une vapeur argentée s'échappe de la baguette, à peine plus épaisse que la fumée d'une cigarette. Le sort, tu ne le maitrises plus. Il n'y a plus de souvenir heureux en toi.

Juste la douleur.
Juste la peur.
Juste la honte.

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Visiblement lui non plus ne sait pas quoi faire. Il fallait s’y attendre, après tout il n’a pas non plus une réputation de mondain, il n’y a qu’à voir les désagréments dont ils ont été la cause lors du mariage de Pansy et Blaise. D’ailleurs, si Zabini avait su qu’ils venaient tous les deux, il se serait peut-être arrangé pour qu’on leur refuse l’entrée, histoire que personne ne gâche sa fête. Les catastrophes ambulantes, au bras l’un de l’autre, incapables de naviguer la foule correctement, à essayer de se faire petits parmi les autres alors qu’ils sont trop grands pour passer inaperçus. Flint reste silencieux face à sa question, comme une biche en plein Lumos, regardant autour de lui. Il cherche quelque chose à faire ou bien une porte de sortie ? « Là, » Bon, ça ne répond pas tout à fait à la question mais il semble avoir un objectif. Et s’il a un but, alors Jeong-Hui a un but, pour la soirée elle le suivra, pas question de se laisser abandonner au milieu de la foule. Elle lui emboîte le pas, pressant mentalement Cat qui vagabonde en reniflant les jambes de tout le monde. Il va encore faire trébucher quelqu’un s’il continue. C’est devant un stand recouvert de bonbons de toutes les couleurs que le dieu grec fait halte, et la jeune Rosier le regarde en acheter un sac sans rien dire. « Pour toi, » Son sourire fane vite, mais elle lui en rend un, timide. Tout le monde aime les confiseries. Celui qui n’aime pas ça doit avoir l’âme grise. « Merci. » Toujours abrupte mais à force de coups de burins les parents ont bien fini par lui faire rentrer la politesse dans le crâne. Elle s’empresse de piocher des dragées dorées, qui crépitent dans sa bouche. Au moins Blaise contracte des vendeurs de qualité, c’est délicieux. Elle tend l’ouverture du sachet vers son compagnon pour qu’il en essaie quelques-unes. Soudainement un frisson la traverse, sa main tremble, elle renverse quelques bonbons. Comment peut-elle avoir aussi froid aussi soudainement ? Doit y avoir des sacrés courants d’air. Des courants d’air qui portent des tuniques noires. Elle se fige. Ses réflexes sont plus efficaces face à des hybrides ou des rebelles que des détraqueurs inattendus.

La silhouette noire la frôle alors qu’elle sent que Marcus l’a tirée hors du chemin de la créature, et elle reprend ses esprits. En un instant elle sort sa baguette et se prépare à se défendre comme elle peut. Du regard elle cherche Hannah, qu’elle n’aperçoit plus. A quoi sert d’avoir un hound quand elle n’aide même pas au moment où on en a besoin ? Le joueur de Quidditch lui demande si elle sait faire un patronus et elle grimace. Elle aurait préféré qu’il sache faire, ça aurait été plus simple. Théoriquement elle devrait pouvoir. Mais il y a beaucoup d’assaillants, et elle n’a réussi à produire rien de plus que de la fumée en quantité plus ou moins abondante depuis deux ans. Pourtant elle essaie. Elle essaie parce qu’il faut bien. D’abord c’est sur Cat que ses pensées se focalisent, le bonheur qu’il lui apporte, la joie de l’avoir toujours à ses côtés. Elle essaye de lancer l’incantation en informulé mais la baguette semble tousser un peu de fumée blanche, rien de plus. Un nouvel essai. Même résultat. Ce n’est pas suffisant. La créature se rapproche et elle sait bien qu’il n’y a plus qu’une seule chose pour l’aider. Ha-Yun qui rit, Ha-Yun qui fait léviter des pots de fleurs pour jouer à qui les envoie le plus loin possible et qui obtient le plus beau bruit d’explosion contre le mur, Ha-Yun qui pousse des cris de victoire, heureuse.

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L’exercice est inutile. Avec ces souvenirs-ci vient toujours la perte qui la poignarde, qui ternit chaque bulle de bonheur, qui résume la vie de sa sœur à sa mort. Pourtant la mémoire est suffisamment puissante pour, un instant, faire jaillir de sa baguette une brume lumineuse, qui vient repousser le détraqueur. Pas assez, et pas pour longtemps. Il avance toujours, seulement plus lentement, et elle jette un regard désespéré aux alentours pour trouver un endroit où fuir. Un chemin dans la foule semble libre de créatures, du moins pour l’instant. C’est leur seule option. « Cours. » Cette fois c’est elle qui prend par le bras Marcus, sans aucune délicatesse, pour l’entraîner dans la direction d’une porte de service.

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Dire que certains osent remettre en doute la possibilité que les enfants de Serpentard puissent être bons.

Quelques personnes viennent jusqu’à eux, enfants et parents rassemblés, attirés autant par le refuge factice des bottes de foin que par l’initiative des deux sorciers. L’illusion qu’ils ont un tant soit peu le contrôle de la situation. Aux adultes, Aries enjoint : « If you can summon a Patronus, do it - if not, at least try ! Even an incorporeal Patronus is useful ; aux enfants, Eat your chocolates, it will help you, I promise. » Si sûr de lui, si décidé, pour ne rien laisser paraître de la tristesse qui se creuse dans son ventre, dans sa gorge, du froid qui le gèle depuis l’intérieur.

Se concentrer (ignorer la voix d’Abbas) brandir sa baguette (lui rappeler qu’il n’était pas là) le poignet qui tourne parfaitement (les pleurs d’Azra) fermer son esprit (la tombe d’Hisham) penser à (le rire de Yasmin sa main dans la sienne comme la main de Valeria l’abeille d’or sous sa peau les yeux sombres d’Hisham l’odeur du sable chaud les visages de la Ligue le sourire d’Azra le rire d’Azra les yeux d’Azra) : « Spero Patronum ! » Le nuage d’argent qui jaillit de sa baguette prend la forme d’une belette, aussi mignonne que ses crocs sont acérés. Le patronus gambade presque autour de la carpe koï de Valeria et alors que celle-ci semble vouloir s’essouffler, la présence du second sortilège d’espoir lui donne un second souffle.

Son inspiration est trop profonde, presque douloureuse, alors que sa cage thoracique s’ouvre, les sentiments d’angoisse et de désespoir éloignés. Pour l’instant. Pour combien de temps ?

(et oublier, cacher, ce qui a réchauffé son coeur)

Du coin de l’oeil, il aperçoit d’autres spectraux Patronus, formes lumineuses qui s’avancent jusqu’à Clemency. Certains espèrent-ils êtres sauvés par les Mangemorts ? Ambros ignore si ces sorciers savent conjurer un quelconque Patronus, la pureté du coeur et de la magie n’est certainement pas la qualité première de ces charmants personnages, mais il est certain d’une chose : la seule chose qu’ils veulent sauver, c’est eux-mêmes.

Le bureau temporaire des Portoloins de retour n’est pas très loin d’eux, de ce qu’Aries se souvient, dans son esprit encore embrumé d’alcool (même s’il a un peu dégrisé, très soudainement). Il faudra forcément un moment aux personnes présentes pour reconfigurer les sorts de déplacement, mais c’est leur meilleure option. Si au moins ils peuvent en faire quitter quelques-uns… « The Portkeys' station… the less people here, the less interesting for them », dit-il à Valeria, dont il ne s’éloigne pas (il a repris sa main dans la sienne, sans s’en rendre compte). Combien de mètres à courir ? À protéger leur petit groupe ? À tenir ces Patronus ?

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A-t-il quelques scrupules, à ainsi faire attendre Hestia ?
Il vous dirait probablement que non. En vérité, quand même un peu.
Il aurait au moins pu la prévenir.
Après tout, c’était son idée, au Farrow, même si tout ceci puait gravement la bouse gouvernementale. Potter’s End, Clemency, qu’une succession de noms bidons et glauques. Allez savoir ce qu’il lui a pris, de proposer cette sortie à la Jones, pris d’un optimisme presque douteux, tant il est hors caractère. Un besoin de tenter de chasser les perpétuels nuages au-dessus du sourcil de la sorcière, une preuve d’amitié (ou de bonne poiritude, comme toujours - au moins elle ne lui demande pas de se polynectariser en la femme de son frère pour le souper de famille du siècle). Seulement… il y a eu le Ministère et ses exigences ; les Black Hands et leurs exigences ; des réunions interminables et son retard honteux, alors que sa compagne de la soirée a déjà suffisamment attendu et est même probablement déjà partie.

Il n’est même pas déguisé, encore moins rasé, il schlingue de sa journée dans le corps et de type qui aurait pu faire un effort, mais non, parce que Lance Farrow ne fait jamais d’efforts, et tout ce dont il a besoin en ce moment c’est d’un putain de verre, d’un double, d’un triple whisky, et tout ce qu’il trouvera à cette petite fête, c’est de la Butterbeer.

C’était une idée de merde, tout ça, et alors qu’il arrive tout juste à Potter’s End, par le biais d’un des derniers Portoloins, il comprend qu’il est encore en-dessous de la vérité.

C’est la pire idée du siècle.
Après le souper Travers-Prewett, on s’entend.

Le sorcier veut repartir fissa, mais le transplanage est impossible et les deux préposés de l’accueil sont… pour ainsi dire, à la fois débordés et hors services, aussi apeurés par les Détraqueurs de submergés par l’imminence de devoir faire partir tous ces gens. Toutes ces familles. Une vague de détresse le prend au corps, alors que perdu, il tente d’au moins retrouver Hestia, sans savoir si elle est encore là. Il pousse les badauds, tente d’ignorer les cris, les pleurs, de ne pas penser à sa propre angoisse. « Hestia ! », tente-t-il, sans réponse. Ou presque. Est-ce sa voix, qu’il entend, plus loin ? Le Farrow traverse le mur brisé qui sépare le village de Clemency et à quelque part, à mi-chemin entre les deux, il y a une silhouette immobile, désemparée, sur laquelle plonge deux Détraqueurs affamés. La réaction est immédiate (Rhys, Rhiannon, Rhys et Rhiannon, les deux mêlés dans un seul souvenir chaud et doux dans sa poitrine) : « Spero Patronum ! » Le coyote d’argent et de lumière bondit littéralement de sa baguette, venant chasser les créatures qui surplombent Hestia. Aboiements silencieux, roulades enthousiastes et joueuses, alors que Lance court jusqu’à sa collègue et l’attrape par le bras. « Je suis là. On s’en va. » Où ? N’importe où. Il est prêt à partir à pied, pour quitter cet endroit. Il n’est pas là pour jouer au héros, lui, et sauver tout le monde. Déjà, quitter ce nid de Mangemorts et d’hybrides, mélange instable qui peut seulement exploser. Parmi les rares Patronus qu’il peut apercevoir au-dessus d’eux, il distingue très nettement un berger allemand. Un berger allemand qu’il n’a pas vu depuis longtemps, au point qu’il s’arrête net, surpris de cette vision. Surpris, puis inquiet. Et peut-être un peu, juste un peu, excédé, alors que le coyote va se jeter avec enthousiasme sur la forme spectrale. L’accueillant comme un ami.

« Putain… »

Myrthild Travers le bat à plates coutures, côté idées de merde.

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Alexis est de toutes les missions. On ne s’embarrasse même plus de lui demander si elle veut participer : on met son nom directement sur la liste des volontaires, à ce stade. Et bien évidemment on y accole celui de son meilleur ami Ian, qui par dépit, la suit dans chacune de ses nouvelles expéditions pour garder un oeil sur elle. Elle aimerait qu’il arrête de la suivre tout le temps pour de mauvaises raisons. On dirait qu’il a peur, à chaque fois, qu’elle fasse quelque chose de fou, qu’elle se mette en danger inutilement. Mais Alexis n’est pas comme ça. Elle est réfléchie, même si ses réflexes à toute épreuve peuvent laisser penser à de l’impulsivité. Alexis, elle fait bien les choses, elle est concentrée, elle est efficace.

Alors elle n’a pas besoin que son meilleur ami fasse le baby-sitter.
« Et qui te dit que j’avais pas juste envie de me déguiser? » Elle lève les yeux au ciel. Ian lui tend une pomme d’amour et elle croque dedans en soupirant. Ils ont de toute manière dû renoncer à leurs idées de déguisement, trop moldues pour la fête. Dommage : elle aurait fait une excellente Leïa. Au lieu de ça, elle est déguisée en zombie, ses longs cheveux bruns tombant sur son visage complètement couvert de faux sang et de fausse poussière. Tranquillement, et le plus innocemment possible, ils observent les alentours, s’intéressent à la sécurité mise en place, à la population qui évolue dans Potter’s End. C’est bien, que la majorité des familles restent hors de Clemency.

Leurs téléphones vibrent de concert contre leurs jambes, et Alexis fait tomber volontairement le reste de sa pomme d’amour pour checker discrètement son sms, accroupie par terre. « Hey! I paid for that! » grogne Ian. « That’s what you get for treating me like a child. Anyway. 5. » Ian acquiesce, et ils se dirigent doucement mais sûrement vers Clemency, comme le reste des membres de l’Ordre ici présents. Alexis en reconnaît quelques-uns sur le chemin, mais les ignore comme le veut le plan.

Ils sont à quelques mètres de l’entrée de Clemency quand le froid se fait sentir. D’un même geste, Ian et Alexis relèvent la tête. Ils connaissent ce froid, ils connaissent ce sentiment. Après tout, ils ont vécu avec les détraqueurs pendant près d’un an, à Poudlard. « What the--- » Les silhouettes des détraqueurs viennent les survoler, et immédiatement, Alexis s’empare de sa baguette, alors que tout le monde converge vers Clemency. D’un commun accord, Ian et elle se séparent : il reste à Potter’s end pour aider les familles à évacuer, elle entre dans Clemency à la suite des autres résistants pour essayer de libérer les hybrides retenus prisonniers.

C’est la pagaille, et si la menace des détraqueurs n’était pas si sérieuse (bordel, ils sont nombreux), Alexis se réjouirait de la panique qu’elle voit sur les visages de quelques mangemorts au sein de l’assemblée.
Ils ne savent pas faire de patronus.
Ils sont faits comme des rats.

Alexis se rapproche, seule d’une successions de cages. « Spero Patronum! » lance-t-elle en direction du ciel, avant de se concentrer sur les loquets qui séparent les hybrides derrière les barreaux, de la liberté. Le lièvre fait son boulot, mais elle est maladroite avec les cadenas. Il lui faudrait de l’aide. « Je reviens. » Il faut qu’elle trouve un visage familier.

Tandis que le lièvre continue de repousser les détraqueurs près des cages, derrière elle, Alexis cherche un autre membre de l’Ordre du regard. Mais dans la foule, les visages se confondent, se ressemblent, même maquillés.

Jusqu’à ce que ses yeux s’arrêtent sur un visage.
Son coeur a un raté. Elle pense rêver. Sous le coup du choc, son lièvre disparaît et laisse les hybrides à la merci des détraqueurs. C’est impossible. se dit-elle, tentant de reprendre ses esprits. Elle est en train d’halluciner. Peut-être qu’elle s’est laissée avoir par les détraqueurs ? Il n’y a pas d’autre explication pour que son mari se trouve devant ses yeux, presque deux ans après avoir disparu de sa vie.

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Tout ce qui se passait ici avait un côté glauque. Les rires, les groupes d'amis, les couples mains dans la main ou les familles qui promenaient leurs enfants, au milieu de ce village, en pleine guerre, alors que non loin devait se dérouler le pire truc du monde. L'exposition des Monstres. Siam n'avait même pas envie d'imaginer ce qui se passait réellement à leur petite fête de tarés. Elle se disait juste que d'une façon ou d'une autre, cette folie devrait prendre fin.

C'est la voix de Fleur qui la tire de ses pensées, elle suit le regard de son ami qui se pose sur Seamus Finnigan. Elle se souvenait de lui à Poudlard, principalement parce qu'il était dans la même année que Potter et il lui semblait qu'il avait un certain talent pour les explosions. Elle savait qu'il était sous la surveillance de Fleur et que cette mission de chaperon ne lui plaisait pas. Quand il s'éloigne non sans un signe de la main, Fleur adresse un signe de tête à Siam et les deux jeunes femmes le suivent de loin, s'approchant l'air de rien de Clemency et par le même coup du point de rendez-vous. L'heure approche, Siam le sent, et elle se sent nerveuse. Mais le signal qu'elle attend n'arrive pas. C'est plutôt un froid glacial qu'elle sent, et un profond désespoir. Un nuage de buée s'échappe de sa bouche et un long frissons lui parcours le dos. Ses doigts s'accrochent à sa baguette quand elle cherche autour d'elle ce qui peut bien se passer. Elle voit au loin la silhouette des détraqueurs et entend les premiers cris. Elle se rappel de l'année où ils ont fouillé le Poudlard Express, elle se souvient de l'horreur de ces créatures. Son regard croise celui de Fleur, avec la même peur au fond des yeux. Fleur réagit plus vite qu'elle, quand elle aperçoit une ouverture pour rejoindre la petite fête des sangs purs de Clemency. La porte est ouverte, il faut y aller Siam ! La concernée s'élance à la suite de Fleur, au milieu de la cohue. Un loup argenté surgit de la baguette de Fleur et fonce vers un détraqueur. L'endroit manque clairement de Patronus. Spero Patronum ! De la brume argentée, tout simplement. Rien de plus. Siam respire, et s'insulte dans sa tête. Concentre-toi, idiote. Elle souffle. Spero Patronum ! Cette fois le lynx apparaît. Siam l'envoi sur un détraqueur sans attendre tandis que Fleur ouvre une cage. Autour c'est le chaos. On crit, on court, on fuit, les mangemorts et les patronus, c'est franchement pas ça. Pour certain d'entre eux, c'est revivre Azkaban, et ça fait jubiler Siam. Ils se barrent en laissant les hybrides en plan, en se disant que c'est toujours un obstacles de plus entre eux et les détraqueurs. C'est à vomir. Siam se demande si elle aurait pu être à leur place. Probablement pas, elle serait morte bien avant. Elle faut sauter le cadenas d'une cage et libère une jeune femme. Dans la panique, elle rejoint Fleur. Alors là, ça craint... Son regard se pose sur un loup-garou toujours en cage. Il faut qu'on te sorte d'ici. C'était le deal. Si ça tourne mal, Fleur doit partir, pour sa sécurité et celle de son bébé. Mais pas question de la laisser toute seule, arpenter le village jusqu'à sortir de la zone interdisant le transplanage. Elle cherche Finnigan du regard tandis que le loup et le lynx continue leur travail de protection, aidés d'autres silhouettes argentées qu'elle devine provenir, pour la plupart, d'alliés. Siam connait bien Fleur, elle sait que l'idée de rester en arrière lui est insupportable, et elle comprend, mais l'idée qu'il lui arrive quoi que ce soit... C'est pour Siam, que c'est insupportable. Le Lynx s'évanouit. Siam à la tête ailleurs, elle n'arrive pas à rester concentré sur son sort, un sort compliqué, qu'elle maîtrise mal, et qui demande toute son attention. Alors le froid revient un peu plus fort. Merde, j'arrive pas à le maintenir... Spero Patronum ! Elle essaye de regagner ses esprits, elle pense à Poudlard, au Bal du Noel l'année du Tournois des Trois Sorciers, à cet instant magique. Le lynx revient, au moins pour un moment.

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Depuis qu’il était revenu d’Angleterre, Charlie Weasley s’était consacré principalement aux activités de l’Ordre du Phénix. Soigner les hybrides n’était pas de tout repos, surtout que la présence des dragons lui manquait comme l’eau manquait aux assoiffés. La malédiction qui l’avait touché ne rendait pas les choses plus simples. Les potions ne suffisaient pas à faire passer les symptômes, même si elle les atténuait un peu. Au lieu de ressentir à chaque pas un froid mortel, il se sentait davantage comme un homme nu au milieu du Pôle Nord. Le gout de cendre et les brûlures d’estomac, quant à eux, ne changeaient pas beaucoup. De fait, il était moins robuste qu’auparavant, même s’il conservait de beaux restes de ses années passées en Roumanie.

Bougon, parce qu’il s’énervait à rendre son costume impeccable, il n’en était pas moins heureux de retrouver Alastar. Jadis, il avait été son âme sœur. Aujourd’hui, ils restaient de très bons amis. La guerre les empêchait de se voir autant qu’ils l’auraient voulu. Charlie aimait la compagnie de son ancien coéquipier de Quidditch. Cela lui faisait un peu oublié la souffrance qui était la sienne et les risques que lui faisait prendre le conflit des sorciers. L’étreinte de l’épouvantail lui fit du bien, et il grogna à sa remarque. Charlie n’avait jamais été très bavard, du moins depuis qu’il était un ennemi recherché du gouvernement, au même titre que l’entièreté de la famille Weasley. « T’as pas changé, toujours la grosse tête et un balais là où je pense ». Il lança à Alastar un coup de coude dans les côtes avant de se diriger comme un gosse vers le stand de tir à l’arc. « Il s’agirait de ne pas se tromper entre toi et les citrouilles volantes. » Il fallait bien avouer que la gigantesque citrouille qui ornait Epouvantail Fawley se hissait à la même hauteur que les courges volantes qui servaient de cibles aux apprentis archers.

Et puis, alors que Charlie oubliait ses soucis dans des rires graves et chaleureux, le ciel se couvrit d’une vague de nuage noirs et lourds. Une étrange sensation de froid franchit ses os pour se loger au plus profond de sa moelle épinière, ce qui lui arracha de terribles frissons. Les Détraqueurs n’avaient jamais comptés parmi sa liste de créatures dangereuses mais incomprises. Au premier rang desquelles figuraient les dragons. Charlie Weasley conservait des réflexes de survie qu’il devait à sa formation dans la Réserve des Dragons de Roumanie. Le danger réveillait en lui quelques instincts primaires : sauver sa peau, protéger les siens, éradiquer la menace. Aujourd’hui, c’était Alastar qu’il fallait protéger. Rien ne comptait plus aux yeux de Charlie en ce moment que celui qui lui donnait encore un peu d’espoir que tout cela finisse bien. Il tend alors sa main vers une des poches de son déguisement. Les Détraqueurs, eux, sont véloces, et approchent dangereusement de Charlie tandis qu’il souffle à l’épouvantail « C’est dans ta tête » en le tenant par la taille.

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« Spero Patronum ! ». Sa voix fut rocailleuse, profonde et intense. Tenir Alastar contre lui réveillait des souvenirs enfouis, de pur bonheur, et cela ne faisait que renforcer sa détermination. Un vert gallois jaillit de la baguette de Charlie, puissant et féroce, inondant de lumière le stand de tir à l’arc. « Allons chercher les autres, on doit pas être les seuls ici ». Les autres. Les autres membres de l’Ordre présents à la fête. Ils allaient avoir besoin de leur aide et ils n’avaient, en ce qui les concernait, rien à craindre. Un dragon de lumière veillait sur les anciens amants.

Spoiler:

Blaise n'est pas déguisé parce qu'il n'est pas un criminel, et ce serait un crime de priver son public de sa belle gueule. C'est ça qu'il a dit à Kalen pour lui expliquer son choix, et si son business partner a levé les sourcils, il n'a même pas daigné répliquer et l'a laissé faire.
Il se sent un peu con, maintenant, parce que tout le monde s'est passé le mot et qu'il peut en voir certains qui sont allés un peu trop loin dans leurs costumes — il pense reconnaître Dolohov et son humour pourri sous sa cagoule de Détraqueur.
Le Lord est en retard, bon, évidemment, ça veut dire que tout le monde est en avance — mais quand même. Il y a une différence très précise entre fashionably late et complètement en retard et puis c'était pas à Kalen de s'assurer que-- “ Il ? Et dire que je croyais que c’était moi que tu attendais. ”
En parlant de gens en retard. Une veine bat bravement à la tempe de Blaise, et son visage se crispe avant de se détendre dans un grand et radieux sourire alors qu'il se tourne pour faire face à sa femme.

Sa ravissante et gracieuse femme à qui il n'a pas envie de parler en cet instant précis. Lui et Pansy se boudent souvent, mais cette fois Blaise a l'impression de vraiment avoir le droit. “ Tu ne m’avais pas dit qu’il y aurait des- hm demi-personnes hors de leurs cages. Tu aurais pu prévenir. C’est dangereux. ” Grincement de dents. Elle aurait trouvé ça stupide aussi sans aucun doute. “ No offence. — Nous n'aurons pas à nous inquiéter, Kalen s'est lui-même occupé de tout ce qui avait trait à la sécurité, ” fait-il d'un ton un peu tranchant. “ N'est-ce pas Kalen? ” Et un sourire charmant à son partenaire, une tape sur l'épaule, comme d'habitude.
La conversation est un peu gênante, un peu difficile, et Blaise commence lentement à accepter le fait que Kalen va devoir le laisser en tête à tête avec sa femme quand une clameur semble s'élever depuis le quartier des pauvres. “ Qu'est-ce que-- ” Blaise n'a pas le temps de s'interroger; il se retourne pour voir dans le ciel ce que Kalen fixe avec des yeux ronds.

Des Détraqueurs.

Pendant un instant, il pense à une force, de la part de Dolohov sans doute. Et puis il voit des formes chimériques s'élever dans les airs, des sorciers brandir leurs baguettes et hurler des incantations qui n'ont aucun effet. Et du côté de Clemency, il voit tout le beau monde, les Mangemorts qui portent leur Marque avec fierté, se mettre à courir et certains, à hurler.
Kalen a perdu quelques couleurs, et Pansy a enroulé son bras autour du sien. Blaise se souvient que stupidement, ils ont passé des semaines à demander une autorisation de zone de non-transplanage au Ministère. Il sait aussi qu'il n'a jamais su invoquer un Patronus qu'une seule fois, et qu'il doute qu'aujourd'hui il y parviendra. “ Pansy... ” commence-t-il à dire en venant attraper ses doigts des siens, mais il est interrompu quand un Détraqueur se jette dans leur direction.
La main de Blaise cherche désespérément à s'accrocher à celle de Pansy et, sans aucune pression ni aucun regret, il l'attrape et court avec elle loin de Kalen, le laissant en tête à tête avec la créature cauchemardesque. Il la tire après lui avec force, force et désespoir, et se mélange à la foule qui essaye de s'échapper dans tous les sens, sans trouver de sortie aux rues labyrinthiques de Potter's End. Les doigts de Blaise sont en train de broyer ceux de Pansy quand il finit par avoir une idée qu'il imagine de génie: il fait demi-tour et quand elle essaye de le retenir, il insiste. “ On va dans la maison! ” lui crie-t-il dessus, avant de prendre la direction de la maison qu'est en train de finir de leur construire Felix Rowle. Ils ne peuvent pas partir mais ils peuvent s'enfermer en attendant que l'orage passe.. non?

Féministe convaincue même si pas totalement acquise à la cause de la solidarité féminine, Sienna voudrait pouvoir se sauver elle-même. Mais autant dire qu’elle ne peut rien faire face à des Détraqueurs, l’esprit trop noirci par les siècles pour réussir à trouver une étincelle de bonheur pur pour produire le patronus salvateur. Le pire se produit lorsque la née-moldue (@Catherine Grey) a un regain d’énergie et leur fausse compagnie sans qu’ils aient vraiment la présence d’esprit de la rattraper, la cohue facilitant sa fuite hors de leur emprise.

Et le cœur qui cogne.
Fort.
Assourdissant, presque.
Le palpitant qui cavale.
Vite.
Et le souffle qui se fait fumée.

Elle lève la tête vers les formes spectrales qui les surplombent, les lèvres entrouvertes, le goût de sang qui ne la taraude plus, plus rien qui ne la retient vraiment, si ce n’est son nom, hurlé avec l’accent de la rage, alors que Fergus bondit devant elle et dégaine sa baguette pour lancer le sort que sa Sire est incapable de réussir. « Spero Patronum ! » Les Graymalkin se sont toujours étonnés de la capacité de l’exécuteur de la bande à produire une protection pareille mais il a tendance à raconter que c’est avec eux qu’il a ses meilleurs souvenirs et que ses meurtres ne sont que partie de plaisir. De la baguette de houx, une silhouette imposante s’extirpe en volutes bientôt, devenant ours polaire -bleu lumineux pour l’occasion- dont les crocs acérés s’en prennent au détraqueur le plus proche de la rousse. Le vampire maintient sa baguette en l’air et encourage les deux chefs de meute à le précéder : « Partez devant, je couvre vos arrières ! » La presque noyée reprend son souffle, les tempes qui sifflent sous l’afflux du sang. Ragaillardie par la pression brève de Fergus sur son bras, Sienna reprend sa baguette, après avoir jeté un coup d’œil à @Fenrir Greyback pour s’assurer qu’il la suit. Les sorts agressifs fusent aussitôt qu’elle est en route vers la sortie de Clemency, histoire de se libérer le passage, beuglant au passage aux Graymalkin dans les parages qu’il est temps de lever le camp -ils sont inutiles aux sorciers de toute façon, et il est hors de question de perdre la vie pour d’autres qu’eux.

Une pensée un moment est accordée à Boris toutefois, le jeune vampire qu’elle a aperçu encagé plus tôt. Mais pas le temps de s’occuper de lui, elle ne peut que compter en silence sur la présence d’esprit et l’altruisme d’un autre qu’elle pour lui venir en aide avant que l’irréparable ne se produise. Fergus est sur leurs traces, l’ours bleuté flottant toujours au dessus de lui et se heurtant ponctuellement à des détraqueurs un peu trop curieux. « Chiche de courir le plus vite possible histoire de trouver un coin où transplaner ? », suggère-t-elle à son compère lycan dans un seul souffle, sans ralentir l’allure.

Spoiler:

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