NEW ORDER

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nom prénom(s)  » Alois (très sage), d'après un arrière grand-père moldu que sa mère a toujours qualifié de remarquable. Odhran, d'après un autre arrière grand-père dont la seule chose remarquable était sa descente de stout (couronné champion en 1879 dans son bled natal non loin de Derry). Kavanagh, patronyme qui commence à être connu entre lui, le brillant médicomage, et son frère artiste peintre qui s'est spécialisé dans les peintures de batailles (notamment celles gagnées par le Lord, un choix facile).

surnom(s)  » Un Al des plus conventionnels, dérivé en Ali affectueux dans la bouche de sa mère et son frère. Ali boy du temps de sa jeunesse, Docteur pour les patients toujours un petit peu inquiets d'être arrivé jusqu'à ses mains (c'est qu'ils sont en général très malades). L'on se contente souvent d'un simple Kavanagh sur un ton plus ou moins respectueux.

date de naissance » Né le 23 décembre 1960 à Londonderry.  

origines & nationalité  » Nord Irlandais revendiqué, parti étudier à Hogwarts en faisant la moue. Origines germaniques du côté maternel - une sorcière en vadrouille aurait trouvé un certain charme au mauvais temps -, rien de plus notable.

pureté du sang  » Sang-mêlé revendiqué également. Les ancêtres sont un savant mélange de sang-mêlés, nés-moldus, moldus, parsemés de quelques sang-purs qui ont loupé l'endogamie. Le test Von Bäume a même révélé la présence d'un loup-garou qui se serait reproduit avant de se faire mordre.

métier/études  » Réparti à Ravenclaw (promotion 1972-1979) sans que le choixpeau ne réfléchisse de trop. Un choix éclairé au vu du parcours d'Alois qui a fini préfet en chef et O de moyenne à ses ASPICs (l'intelligence intellectuelle est au rendez-vous, le reste est à voir). Enchaîne avec des études de Médicomagie (une réussite également) complétées par l'apprentissage de l'alchimie en vue d'une application médicale. S'est fait la main sur des études plus ou moins douteuses dont le Projet Lancaster (il est alors tout jeune médicomage, désireux d'en savoir plus l'origine de la magie) et est connu notamment pour s'être longtemps tenu au courant des avancées en médecine moldue (jusqu'à ce que cela soit vu d'un mauvais œil où il a alors juste déclaré qu'il était curieux d'observer les moldus comme on observe les chimpanzés utiliser des plantes médicinales). Chef du service des virus & microbes magiques depuis une dizaine d'années après des travaux ayant permis une grande avancée sur la prise en charge de la dragoncelle.

orientation & état civil  » Divorcé d'une femme épousée pour de mauvaises raisons. Lui pour se venger des sang-purs en épousant une des leurs, elle par provocation. Deux enfants plus tard, le couple implose non sans disputes. Les enfants restent avec Alois alors que sa femme se remarie - avec un sang-pur cette fois - pour se retrouver à divorcer de nouveau en 2001 pour cause d'arbre généalogique pas si immaculé que ça.

camp  » Neutre soi-disant. Un oncle tué par des mangemorts en 1980 lors d'une rixe n'empêche pas Alois de continuer ses études avec un remarquable détachement pour l'actualité. Tout comme les derniers edits du Lord ne le troublent absolument pas dans ses recherches. En réalité, envieux des sang-purs ou plutôt de leurs passes droits, ayant l'impression d'être piétinés par ses derniers depuis l'enfance, Alois est désireux de trouver un moyen de les éradiquer (et pourquoi pas en se servant du fait qu'ils appartiennent tous à une grande famille ?).

baguette  » Bois de saule ; plume de phénix ; trente-et-un centimètres, souple.

patronus  » Une pie bavarde.

épouvantard  » Lui-même après un passage entre les mains du N9. Il a vu un de ses confrères, né-moldu, revenir du ministère littéralement vidé, craint que cela lui arrive un jour depuis.

particularité(s)  » Alchimie médicinale (confirmé), cercles de transmutation tatoués sur les paumes de mains.

Spoiler:

D'après Wizarpedia  »

Né en 1960 en Irlande du Nord, Alois Kavanagh se découvre très tôt une vocation pour la médicomagie notamment du à la santé fragile de son jeune frère. Dans une interview, il déclarera ne pas être "devenu guérisseur pour trouver un remède à ses maux ou autre raison mièvre juste parce son état [le] rendait incroyablement curieux". A Poudlard entre 1972 et 1979, il est réparti à Serdaigle, maison idéale pour l'épanouissement d'un futur brillant sorcier. Si en 1980 un de ses oncles tombe entre les mains de l'un de nos vaillants mangemorts, ni Kavanagh ni sa famille proche ne montrent de signe d'hostilité envers le Lord. Après avoir suivi le cursus de médicomage de St Mungo's (1979 - 1982), Kavanagh fait un an de stage professionnalisant à l'orphelinat de Londonderry avant d'effectuer un périple autour du monde pour compléter sa formation et étudier l'alchimie. Il revient au Royaume-Uni en 1985 pour se marier avec Lavinia Gardner, descendante d'une famille au sang soi-disant pur. Ensemble, ils auront deux enfants, un né en 1987, l'autre en 1990. Kavanagh travaille alors à St. Mango's avant de démissionner en 1989 pour rejoindre un programme hautement confidentiel, le projet Lancaster. En 1992, suite à un divorce houleux, Kavanagh quitte de nouveau le Royaume-Uni, avec ses enfants cette fois. Il y revient en 1996, rejoint le service des virus et microbes magiques de St Mango's. Là, ses études sur le virus de la dragoncelle rencontrent un succès retentissant, lui permettant de décrocher la position de chef de service en 1999. Depuis le sorcier continue ses recherches à l'hôpital sans pour autant avoir fait de nouvelles découvertes novatrices.  


Controverses :

• accointance avec les moldus. Kavanagh aurait, pendant ses années à l'étranger, étudié biologie et médecine moldues. Dans un entretien récent accordé à Witch Weekly, le médicomage attribue cet égarement à une erreur de jeunesse et avoir "été curieux, intrigué et surtout sot de penser que les moldus pouvaient apporter quoique ce soit d'autre à la science magique que la preuve qu'ils nous sont inférieurs."
  
• affaire Fawley. 1989, suite à une opération peu risquée, Helena Yaxley, née Fawley, décède à cause de complications dont les causes restent obscures. Kavanagh travaille alors dans le service où la défunte est hospitalisée, poussé par sa hiérarchie qui aurait eu besoin d'un bouc émissaire, donne sa démission dans la foulée.  
  
• projet Lancaster. {le régime approuve toute forme d'expérimentation sur les cracmols}
  

Voir aussi :

• Kavanagh Shay (peintre)
  
• Kavanagh Eoin (traître)
  
• Kavanagh Odhran (légende locale)
  
• Caym (collègue)
  

CW. enfant malade ; expérimentation humaine

1965. Un des premiers souvenirs qu'Alois avait de son père était étonnamment précis. C'était dans la cuisine de leur première maison (mais avec la tapisserie de celle de la seconde, si il se souvenait de la scène, le décor était flou) et Shay gesticulait dans sa chaise haute. Alois n'était pas beaucoup plus grand et siégeait sur au moins trois coussins pour atteindre le rebord de la table dont le bois était plein de veines qu'il aimait suivre du bout des doigts. Il picorait des dés de jambon en faisant mine de déchiffrer l'étiquette de la boite de thé posée devant lui. Son frère l'écoutait babiller en rigolant au plus grand désespoir de sa mère qui tentait de lui faire avaler sa purée. Tout fut troublé par l'arrivée du dernier membre de la famille qui s'assit sur une chaise et s'effondra sur la table quasi en même temps. Il était grand - Alois ne lui arrivait même pas la cuisse - et, ainsi affalé, il donnait l'impression d'être une montagne secouée de tremblements (et de gémissements mais pas comme une montagne parce que les cailloux ne parlaient pas ou alors pas à Alois). Le garçon avait glissé de sa chaise pour s'approcher de son père, tapota l'homme un peu inquiet et quand ce dernier releva la tête, ses yeux étaient emplis de larmes. Alois se souvenait particulièrement de ce regard et de la sensation des doigts qui s'étaient refermés autour de ses épaules à ce moment là. "Souviens-toi d'une chose Aly boy, on passera toujours après eux !" Il avait parlé à maman après, une histoire de promotion qui lui était passée sous le nez mais déjà la vision se floutait. Eux. A quatre ans, Alois savait déjà qui c'était.

1969. Les rideaux de la chambre étaient tirés - rien d'inhabituel - si bien qu'Alois plissa des yeux pour mieux discerner les contours des meubles dans la pénombre. L'air était lourd, la poussière s'accumulait presque sur les jouets trop bien alignés sur les étagères et la pièce baignait dans une odeur de renfermé et de sueur. Le garçon se faufila jusqu'au lit sur la pointe des pieds, comme pour ne pas troubler le bruit de la respiration sifflante de l'allongé. Il s'assit sur le rebord sans plus de cérémonie, se saisit de la main qui y trainait. Elle lui paraissait toute fragile entre ses doigts, il la serra un peu comme pour en évaluer la résistance. "Maman a dit que l'guérisseur allait pas tarder alors fallait que j'aille voir si t'es réveillé..." Il tourna son regard bleu vers son frère, s'attendant à trouver le même que le sien mais ne rencontra que des paupières closes. "T'es réveillé ?" répéta-t-il, plus fort, secouant la main au passage. Si avec ça, le cadet ne l'était pas, Alois voulait bien lui donner tous ses jouets. Il esquissa un sourire très satisfait quand son frère grommela quelques mots indistincts et ça faisait longtemps que le regard enfiévré, le teint pâle et les joues creuses ne rendaient pas son regard soucieux. Shay était malade, c'était un fait, une constante même. Le médicomage avait chuchoté une fois qu'il ne guérirait jamais, ça avait fait pleurer maman mais ça avait aussi presque rassuré Alois. Il ne saurait pas vraiment quoi faire d'un frère en bonne santé.

1976. Le sac lourd de livres empruntés à la bibliothèque, le badge de préfet accroché à sa cape, Alois a le regard envieux posé sur les trophées qu’un camarade déballe méthodiquement. Yule a rapporté gros (pas pour Alois) et le gamin dégouline d’orgueil en expliquant que tout lui vient de ses valeureux ancêtres. Alois se demande s’il en a aussi hérité l’hémophilie (si c’est du vrai or qui rend le télescope ultra-performant brillant ou du faux). Lui aussi en veut un comme ça mais son père est au chômage et son frère toujours malade. Les gallions sont comptés, seul le badge du préfet n’est pas de seconde main.

1983. Les orphelins de Derry sont mignons avec leurs grands yeux remplis d’épouvante (à tord, ils se sont inventés des histoires de croque-mitaine), Alois aime bien la ville où le nom de Kavanagh provoque encore quelques fois de l’admiration (de la part d’ivrognes, on ne va pas se mentir) mais il s’ennuie. La formation de médicomagie est passée en un clin d’œil et le sorcier sent que trois ans, c’est trop court pour devenir un soigneur de renom. Chez les moldus, c’est plus ou moins dix ans et ils semblent en savoir un rayon sur des sujets que les sorciers délaissent (tout comme ils laissent l’alchimie à une poignée d’initiés). Ce sont ces constatations qui poussent Alois à quitter son bled natal où il s’enlise. Il parcourt l’Europe, sur les traces des plus grands alchimistes avant de suivre un cursus universitaire moldu afin de s’ouvrir de nouveaux horizons.

1987. Le mariage en grande pompe paraît loin et Alois en est bien content. Un miracle que cela n’est pas fini en pugilat alors qu’il paradait avec son épouse au bras devant les parents de cette dernière. Ils avaient été au bord de la crise de nerf tout le long de la cérémonie et le marié avait adoré les voir ainsi. Épouser une sang-pur, si ce n’est pas le top du top de l’ascension sociale, qu’est-ce que c’était ? Une plaie. Parce que Lavinia regrette maintenant, Alois aussi. Alors ils font un enfant pour ressouder leur couple et Alois n’aurait jamais cru pouvoir être aux anges comme ça. Le bébé lui semble minuscule contre son torse, il a les mêmes yeux que lui, la même bouche aussi. Cela ne plait pas à la mère que l’enfant lui ressemble autant, elle trouve ça injuste là où Alois trouve ça tant mieux : ne pas tenir du côté des ancêtres consanguins, c’est une bonne chose après tout.

1992. "Est-ce que l'on cherche l'origine des pouvoirs des dieux ?" avait demandé Shay au moment de l'embauche d'Alois, déclenchant l'hilarité de son aîné. Shay est un crétin, les potions médicinales ingérées en quantité astronomique ont du lui griller le cerveau. C'est ce qu'Alois lui avait déclaré mais maintenant, il se dit qu'il aurait peut-être du suivre les conseils de son frère et refuser la proposition de rejoindre le projet. Mais dans la précipitation - foutue Fawley bonne qu'à crever alors qu'il n'avait tenté qu'une toute petite transmutation - et l'excitation de peut-être percer le mystère de la magie en étudiant ceux qui n'en ont pas, il avait accepté sans trop réfléchir. Maintenant un gamin est mort et son mariage prend l'eau. Les évènements ne sont pas corrélés, le deuxième est celui qui ennuie le plus Alois qui se passerait bien des démarches juridiques. Quand il voit Lavinia passer devant lui, il a des envies de violence alors il part faire un tour du quartier avec un gamin accroché à chaque main. Dans cette configuration, il part même faire un tour du monde, renouant avec les amis qu'il s'était fait lors de ses premiers voyages, approfondissant ses connaissances, élevant ses gosses loin de leur mère (elle s'est remariée, elle lui a envoyé le faire-part par pure mesquinerie et Alois s'est empressé de le jeter).

2001. Il en a rigolé pendant des jours : son ex-femme, après le test, s’est avérée ne même pas être sang-pure alors qu’elle avait cassé les oreilles d’Alois pendant des heures avec son statut. Il exulte de l’imaginer au plus bas alors que lui, tout lui réussi. Les petits sont à Poudlard vêtus d’uniforme neufs, ils ont une maison neuve au bord de la mer, la carrière d’Alois est au sommet. La seule ombre au tableau est le gouvernement indéboulonnable qui empiète même de plus en plus sur leur quotidien. Avec ses suppôts qui pavanent plus que jamais, rendant Alois fou de rage. Alors, dans son laboratoire de recherche, il bosse sur son projet secret. Objectif ? Développer un virus nocif uniquement pour les sang-purs en se servant des connaissances génétiques des moldus pour faire muter alchimiquement un agent pathogène qui ciblerait les séquences d’ADN propres aux sang-purs (car qui dit endogamie dit population génétiquement proche).

2006. Les lois toujours plus affligeantes du gouvernement n'en finissent pas de s'accumuler alors que le portrait d'Eoin fait grise mine accroché au mur de la cuisine parentale. Alois est presque effrayé de constater qu'il est plus vieux que son oncle ne le sera jamais. Son père arrive derrière lui avec une tasse de thé. Il est vouté, comme plié en deux par le poids des années et la perte de son frère. "Regarde ce qu'ils nous ont fait" répète-t-il en boucle avant de se lancer dans de vieilles histoires racontées cent fois. Alois s'inquiète un peu, c'est pour ça qu'il passe régulièrement chez ses parents, dans leur vieille maison de Londonderry. Il y fait un petit peu de bricolage, aide sa mère avec le jardin, fait mine d'écouter son père pareil à un disque rayé. "Tu nous venges, hein Aly boy ?" Il hoche la tête, prend une des mains ridées entre les siennes et, droit dans les yeux, promet que c'est déjà en cours. Alors le vieux sourit et le portrait d'Eoin aussi.