NEW ORDER
nom prénom(s) » {
the runcorns & their curse } aux ailes déployées comme les corbeaux noirs de l'irlande, morrigan elle-même rigole à chacune de nos venues aux mondes. les hommes, pour elle, ne sont que douces mélodies ; tôt ou tard, ils la rejoindront aux enfers, tandis que les femmes continueront de porter de nouvelles âmes. bien que je tienne ma famille à bout de bras, à distance de mon esprit depuis mon mariage, je n'ai cessé de penser aux implications de la malédiction lorsque la vie nouvelle broiera mes entrailles. fière, pourtant, de mon appartenance à une famille que je juge noble et engagée dans la lutte pour le nouveau monde.
le nom des runcorn, sur mes lèvres bien plus doux que celui de mon époux. conservé pour mes quelques uns de mes papiers, à mon plus grand plaisir ; comme pour marquer d'un symbole ma non-appartenance à cette relation puérile.
{
until death,
petrova } une bien belle idiotie, à mes yeux, que de devoir porter un nom aussi loin de mes origines. un mariage sans saveur, dont les étincelles se sont estompées au fil des premières années. un nom dont je n'ose à peine songer à me défaire, un nom qui me colle à la peau comme s'il signifiait une seconde vie
(une vie sans erreur, sans d'autres pulsions).
{
everything i am not, ciara } joyeuse, franche, assurée et sans aucun doute généreuse. voilà les qualités que l'on offre à celles qui portent mon nom. ils se sont trompés, pourtant, lorsqu'ils ont nommé leur petit bébé du nom d'une sainte.
toutes les fibres de mon être sont en dissonnance avec ces mauvais préjugés que l'on porte à mon nom. fermée, sarcastique, bien qu'assurée et de mauvaise franchise, généreuse d'une façon que bien d'autres qualifieraient d'égoïste.
surnom(s) » une case que je ne coche sans doute pas, détestant jusqu'à l'image même d'un petit surnom.
my sweet little dark cat avait-
il tenté, une fois ou deux.
date de naissance » {
just after noon,
under the sun of June 13, 1970 }
n'y-a-t-il pas plus stupide que décrire sa propre naissance par l'émission de premiers cris, le premier sourire de sa mère ou l'expression à la fois dégoutée et soulagée de son père. j'imagine plutôt ma venue au monde comme un «
ah, mais c'est une fille elle aussi » sans grand entrain de ma soeur
niamh. sans aucun doute possible aurait-elle préféré un petit frère.
{
all this time spent navigating,
thirty seven years }
le temps aurait pu me sembler bien long, si je n'avais pas trouvé la petite étincelle qui me fait vibrer comme la neige fond au soleil. trentre-sept années passées à engranger des connaissances et à les manipuler. génie, sans doute, incomprise, peut-être, je me suis lassée de m'efforcer de me coller une étiquette ; lassée d'être comparée à ceux qui me suivent et me précèdent. peut-être que non,
ciara n'est pas capable d'être aussi bien que
niamh et
shay ; peu m'importe, maintenant.
origines & nationalité » {
born in irish limbo } le feu dans les veines, le noir des corbeaux flottant au-dessus de ma tête ; sans doute n'ai-je pas été assez proche de mes origines venues irlandaises. avais-je espéré, pendant quelques mois, fuir la déconvenue de la disparition du lord en rejoingnant nos terres natales ; mais ma mère,
meabh, en avait décidé tout autrement.
{
close to england } dans les bras du seigneur des ténèbres, dans le creux d'un fauteuil de poudlard ; enchassée depuis des années dans le folklore anglais, fruit pur de la magie. mes enchantements et mes tourments auraient été différents, loin de l'angleterre. les secrets des décombres du ministère de la magie, enterrés avec mon esprit au fin fond du MuTEx, impossible de m'en défaire alors que la folie ne vient que de commencer.
pureté du sang » {
traditional values, pureblood } aussi clair que de l'eau de roche, impassible tant il est précieux à mes yeux. dans la crainte de le souiller.
métier/études » {
poudlard as home,
serdaigle,
from 1981 to 1988 }
c'est un souvenir doux que mes années à poulard en tant qu'élève. parée aux couleurs serdaigle, l'intelligence et la curiosité tissant le fil de ma réussite. je n'ai rien à envier à tous ces élèves qui sont passés pour célèbres, non. j'ai toujours préféré rester dans mon coin, sage et docile ; peu intéressée par les autres et bien plus par moi-même. n'est-ce pas ce qui m'a permis de devenir l'une des meilleures enchanteresses ? mes notes en sortilèges, en potions et en métamorphose ont toujours été excellentes ; bien que je me fasse moins remarquer en soins aux créatures magiques.
{
department of mysteries,
unspeakable }
depuis mon entrée dans les études, je savais que mes jours se termineraient au ministère de la magie, et plus particulièrement au département des mystères. la recherche et le secret, entremêlés avec doigté, entre loisirs et travail, tandis que je m'évertuai à chercher des réponses à des interrogations toutes plus inimaginables les uns que les autres. j'ai navigué longtemps entre différentes salles, tantôt dans l'espace, tantôt dans le temps.
et puis, de manière insoupçonnée, j'ai fini par trouver ma place ; et mon rôle s'est révélé prometteur, au-delà de mes espérances.
{
mad scientist,
MuTEx } sous la direction d'
@Abram Carrow , j'étudie la magie et les êtres. c'est ce que j'en dis, du moins. il est difficile pour ceux qui m'appartiennent pas au MuTEx d'obtenir des informations sur nos activités. comportementalistes, anthropologistes, scientifiques, bien des qualificatifs tous aussi vagues les uns que les autres s'entremêlent pour dissimuler nos activités. j'en rie, souvent, parce que les secrets sont sans doute ce qui nous forge le plus ; et s'il y a en a bien un que je protégerais, c'est celui-ci
(puisqu'à mes yeux l'autre partie de moi n'existe pas). entre les coutures de l'anatomie humaine, mes activités au sein du MuTEx concernant la
connaissance dans son plus pur état. faiseuse de maléfices, ingénieure de potionnologie et stratège moderne ; les autres sont sans aucun doute d'accord pour me décrire comme une
scientifique folle, un peu ratée mais dont les expérimentations mènent toujours à quelque chose. à la recherche de nouvelles techniques offensives, il n'est certes pas rare que... j'enflamme légèrement les bureaux de mes collègues, au grand damn de certaines (
@Raphaëlle Flamel ) qui aiment me le reprocher.
pour l'instant, ma frustration dépasse le cours de mes pensées. reléguée au bureau de recensement des né-moldus, je déteste cet environnement hostile dans lequel ma créativité n'arrive pas à faire sa place. les département des mystères était tellement plus intéressant, qu'il n'est pas rare que je perde le contrôle en tentant de manière hasardeuse des expérimentations dans la salle de repos. advienne que pourra, je n'ai pas l'intention de rester là trop longtemps, du moins c'est ce dont j'ai intérêt à convaincre les hauts fonctionnaires pour pouvoir reprendre rapidement mon travail dans les sous-sols.
orientation & état civil » {
married life,
for better or worse } mes voeux de mariage ont sans doute façonné le plus gros mensonge n'ayant jamais traversé mes lèvres. «
pour grandir avec toi dans l'amour », quelle idiotie. ça aurait pu être le cas, si j'avais au moins au choisi la personne qui partegerait ma vie. il n'a jamais été ma pire option, et pourtant, chaque matin lorsque je pose les yeux sur son visage je soupire. la douleur d'imaginer une autre vie, une vie pour laquelle les disputes n'auraient pas toujours les mêmes saveurs insipides. je ne peux probablement pas porter d'enfant, malgré toute la bonne volonté du monde (et les dieux savent que j'ai été patiente avec lui, et avec moi-même), et chaque journée ne peut se terminer sans que le reproche ne me soit au moins une fois fait.
{
wear a label ?
it's against my will,
not easy to say, that i'm
homosexual }
ironiquement, n'ai-je pas dis à notre mariage que je promettais de « t'être fidèle, tous les jours de notre vie » ? sans doute le regrette-tu également, aujourd'hui. dans ma propre rigueur, j'aurai pu m'y tenir, si je n'avais pas été incapable de faire une croix sur mes sentiments. chaque jour, je supplie mes sens d'ignorer ce qui les attire avec tant de ferveur, alors que les courbes de mes semblables m'atteignent bien plus que les ardeurs de mon mari. c'est un secret que j'essaie pourtant de garder bien enfoui, loin ; ce n'est pas vraiment ce qui est attendu de moi. on m'imaginait plutot avec des enfants et un mari aimant, fidèle épouse, la bague au doigt. et c'est sans doute ce qu'on voit, jusqu'à ce moment où on m'épie à travers les rideaux d'une fenêtre fermée, usant et abusant de ce péché que j'essaie tant bien que mal de refouler.
camp » {
with proudness,
deatheater } mes convictions m'ont portée non sans mal auprès du maître des ténèbres, favorable à ce nouveau monde que j'ai aidé à forger. je n'ai pas d'avis particulier concernant ceux qui n'ont pas le sang pur, mais mes ancêtres se sont toujours accordé sur le fait que les runcorn étaient une puissante famille de sorciers au sang-pur. j'aurais eu bien du mal à ne pas être élevée dans cette pensée. porteuse de la marque, je repense chaque fois à la guerre comme si elle n'était qu'une douce chanson mélancolique. onze longues années ont passé depuis la fin des festivités, et la marque est toujours une fierté à mes yeux. trophée de la victoire, bien que je ne fasse pas partie de l'élite, je l'arborre pour me faciliter les recherches ou la vie. loin de moi l'idée de profiter sans vergogne de mes privilèges mais... j'apprécie parfois la vie que le lord nous permet de mener.
baguette » {
23,5 centimètres,
bois de séquoia,
épine dorsale
du monstre du fleuve blanc,
rigide }
patronus » {
black swan }
la force et la grace du cygne. lors de mes recherces sur les patronus, j'ai été amusée de voir que les cygnes étaient les oiseaux les plus robustes des eaux, pourtant si frêles et dociles en apparence. j'ai toujours eu des difficultés à faire apparaître un patronus, arrivant non sans mal à choisir un souvenir heureux. voilà des années que je n'en ai pas utilisé, et pourtant, je suis certaine que ma baguette fourmille d'envie de montrer ses capacités.
épouvantard » {
my sheets stained with black blood,
the child born in my arms }
dans mes songes et mes cauchemars, l'enfant qui n'est encore jamais né me hante. mes draps tachés du sang noir, alors que j'accouche dans la douleur et que je hurle mon désespoir d'avoir à donner la vie. par-delà mon infertilité, j'espère mille fois ne jamais voir cette scène se réaliser.
particularité(s) » {
a veil over my thoughts,
occlumens }
{
hidden in my mind to stay whole } une maîtrise que j'ai engagé avec une légère perplexité, au départ ; tandis que mon esprit apprenait à se fermer aux côtés de mon
futur-époux. lassée de ma volubilité, lassée de n'être que
celle qui n'en fait jamais assez aux yeux de maman. une volonté d'être une personne à part entière, en pouvant m'enfermer dans mon propre esprit avec la rage d'un chien des enfers. une sécurité, également, pour ces pensées et ces
écartades qui m'obligent à me haïr.
{
like turning empty pages } s'il ne m'avait pas été nécessaire d'y passer tant d'années, je maîtriserai beaucoup mieux cette particularité que je considère comme un don de moi à moi-même. les premières heures m'ont été difficiles, engageant de forts maux de têtes que je n'étais pas prête à supporter. des années passées à souffrir, pour aujourd'hui fermer facilement mon esprit aux intrusions ; toutefois encore en difficulté face au sommeil. avec le temps, mes efforts m'ont conduite à maîtriser une
occlumancie complexe au stade confirmé ; cachant à moindre mal mes pensées en toute discrétion.
chronologie
{ 13 juin 1970 } » ma naissance, dont les souvenirs sont bien inexistants dans ma mémoire. deuxième née après niamh et ainée de shay (adopté).
{ 1971 } » l'adoption de shay dans la famille,le fils parfait, celui qui doit briser la malédiction.
{ 1 septembre 1981 } » mon entrée à poudlard, dans la maison Serdaigle. les bonnes notes m'ont poursuivie jusqu'en 1988., avant que je ne commence mes études.
{ 1982 } » ma première chute en balai. autant dire que je e suis plus jamais remontée dessus, et aujourd'hui, j'exècre toujours ce sport.
{ 27 octobre 1986 } » ma première confience à
@Johannes Runcorn.
je n'aime pas les garçons, murmuré du bout des lèvres, jusqu'à ce que celui que je porte tant dans mon coeur comprenne mes intentions. il protègera toujours mon secret, que j'ai moi-même du mal à avouer.
{ février 1989 } » ma première entrée au département des mystères, en tant que langue-de-plomb. je me souviens encore de la fierté du sortilège de silence, alors que je découvrais les secrets si bien tenus du ministère de la magie.
{ 18 janvier 1994 } » mes voeux sont prononcés aec amertume. parée de blanc, les yeux rivés sur celui à qui je jure fidélité. est-ce ainsi, qu'on laisse derrière nous une vie de bonheur ?
{ 8 avril 1996 } » le couperet tombe. un soulgament pour moi, une malédiction pour les autres. je suis infertile, les enfants ne pourront pas venir de moi, et après ce jour, il me le rappelera chaque fois qu'il posera les yeux sur mon visage.
{ 1997 } » la radio s'allume, passant ce message que tous attendaient tant. il prend le pouvoir, enfin, et le sourire s'étend sur mon visage. mon mari me serre inconsciemment la main, alors que le nouveau monde prend place enfin.
{ 1998 } » la marque des ténèbres apposée sur mon bras. gagnée au prix d'une dure bataille, et d'un ami, un menteur livré aux pieds du lord. ma coinfiance est difficile à obtenir, et aujourd'hui je regrette de l'avoir donnée. un sacrifice pour le plus grand bien.
{ 2001 } » sa première infidélité, que je découvre malgré moi. déçue, surtout, mais aucunement anéantie. je choisis de vivre comme je l'entend, peu importe ce qu'il fera.
{ 2004 } » entrée au MuTEx, je choisis le matricule 13 en référence aux malédictions qui pontuent ma vie. que ne donnerait-on pas pour un peu de risque ?
{ mars 2006 } » mes recherches me laissent un gout amer dans la bouche, tandis que je suis obligée de quélander de l'aide pour déchiffrer des runes. des mois durant à travailler avec
@Raphaëlle Flamel pour mettre au point mes connaissances des maléfices à partir de vieux manuscrits.
{ décembre 2007 } » une erreur, encore une. sans doute celle-ci me poursuivra-t-elle plus longtemps, puisque c'est la première fois que mes lèvres se sont posée sur celles de
@Raphaëlle Flamel ; nos deux esprits légèrement ivres.