NEW ORDER

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nom prénom(s)  » Corvus Travers. Si son patronyme est très largement synonyme d'effroi et d'obscurité, lui fait un peu office d'exception confirmant la règle. Il jette un éclairage chaleureux et inédit sur son illustre nom de famille. surnom(s)  » Corvey dans la bouche taquine de sa soeur, The bright raven dans celle de ses fans. Si l'usage d'un seul de ses surnoms se voit récompensé d'un petit coup revanchard dans les côtes, ils ont malgré tout (et en général) tous les deux le pouvoir de lui arracher un sourire. date de naissance » Il a été mis au monde le trois janvier 1977. origines & nationalité  » Britannique avec des origines ghanéennes du côté de sa mère. pureté du sang  » Sang pur. N'en déplaise à son père, il n'y accorde pas une grande importance. métier/études  » Populaire dans les couloirs de Poudlard, il transcende son nom de famille et fait figure de petite célébrité au sein de sa maison (hufflepuff). Cette popularité, il la doit à son aisance remarquée au quidditch (attrapeur dans l'équipe de sa maison de 1989 à 1992 et capitaine durant 1 an). Brillant élève (faut dire qu'on attend rien de moins de lui), il n'en reste pas moins très focalisé sur son sport de prédilection autour duquel il parle de bâtir son avenir. Son père lui tape gentiment sur les doigts par rapport à ça, allant jusqu'à lui interdire de jouer au Quidditch durant ses trois dernières années d'école pour lui libérer plus de temps en tête à tête avec ses bouquins (et pour le décourager au passage de se focaliser sur une carrière sportive). Au grand déplaisir de son patriarche et grâce au soutien de sa mère (#mommasboy), Corvus finira quand même par faire carrière dans le quidditch (et tant pis pour l'entreprise familiale). Il occupe à l'heure actuelle le poste d'attrapeur dans l'équipe nationale (après avoir fait ses armes au sein des Appleby Arrows des années durant) et entend viser encore plus loin en se voyant octroyer un jour le rôle de capitaine. orientation & état civil  » Il a pris conscience de son homosexualité lors de ses années passées à Poudlard. Manque de chance pour lui, son statut d'héritier d'une famille de sang-pur le place dans une position pour le moins inconfortable à ce niveau. Le secret tissé autour de sa sexualité le pèse lourdement et ses fiançailles arrangées avec Alexandra Avery lui font l'effet d'une laisse trop étroite passée de force à son cou. Il se sent incapable de fonder quoi que ce soit de sain avec elle. camp  » Il s'accroche à sa neutralité. La politique, il se garde bien d'y mettre ne serait-ce qu'un orteil. Il veut juste vivre sa vie et s'épargner les complications qu'il lui est encore possible d'éviter. Quel mal à ça ? baguette  » Constituée de bois de frêne, la sienne est très souple, porte en son coeur une plume de phénix et mesure vingt-quatre centimètres. patronus  » Un corbeau argenté qu'il ne parviens pas toujours à produire. épouvantard  » Une chute de balai, son corps précipité dans le vide puis étendu sur le sol, ses jambes et ses bras tordus en des angles impossibles. particularité(s)  » Aucune.

family first/ momma's boy/ daddy issues  » ( family defines you, even if it does demande sacrifice ) Si le grand publique tend à le considérer comme une sorte d'ovni au sein de sa propre famille (il est le Travers chatoyant, la lumière brillante, inattendue, en opposition aux ténèbres qui nimbent son nom), il ne se perçoit pas comme tel. Il ne fait pas figure d'intrus. Il est assez famille, en fait, protecteur envers sa soeur cadette et très proche de sa maman. C'est plus compliqué avec son père. Il y a comme une barrière entre eux, une barrière que Corvus ne fait pas franchement mine de vouloir faire tomber. La vérité qu'il ne consent pas à prononcer à voix haute (quel bien cela pourrait-il faire à qui que ce soit ?), c'est que son père l'intimide et l'oppresse. Peut-être même qu'il le fait parfois même un peu flipper. Louis est synonyme de trop aux yeux de son fils. Trop influent, trop impressionnant, trop dur aussi à contenter, encore moins à égaler. C'est tout juste si Corvus s'y essaie encore seulement. Il n'y a jamais vraiment cru au final. Son père n'a pas son pareil pour le transformer de nouveau en petit garçon. Une sensation dérangeante, contraignante, qui enferme beaucoup Corvus. Il regrette la poigne dont jouit son père sur sa vie et brule d'acquérir plus d'indépendance tout en sachant que c'est là peine perdue. A moins de renoncer purement et simplement à sa famille (ce qu'il est bien simplement incapable de faire), il restera un pion dans la main de Louis. Là est sa place, tout bêtement.

you can't cancel quidditch  » ( quidditch through the ages ) Si ça ne tenait qu’à lui (et rien ne tiens jamais qu’à lui), il passerait chaque instant de chaque jour dans les airs, juché sur son balai. C’est ce qu’il préfère au monde. Il n’aime rien davantage que de s’élever dans le ciel, laissant tout et tout le monde derrière. Grand amoureux de quidditch, il doit cette passion galvanisante à sa mère. C’est elle qui l’a poussé à enjamber son premier balai et qui lui a ensuite appris à voler. Il s’est totalement laissé submerger par cette passion, la plaçant au centre de sa vie. A Poudlard il a joué dans l’équipe de sa maison des années durant et c’est de loin tout ce qui se rapportait au quidditch qu’il a aimé le plus tout du long de sa scolarité. Sans négliger ses cours (ses notes étaient tout à fait correctes et ses professeurs ne tarissaient pas d’éloges sur lui), il n’éprouvait jamais autant d’enthousiasme qu’au moment de jaillir dans les airs. Durant ses trois dernières années au château, c’est seulement contrains et forcé qu’il s’est vu éjecté de l’équipe de Poufsouffle. Cette situation parfaitement ignoble pour lui, il la devra toujours à son père, ce dernier ayant été peu enclin à encourager la passion de son fils qui faisait alors (et qui fait toujours) barrage à ses propres projets pour lui.

A la fin de sa scolarité, Corvus quitte l’école avec un dossier scolaire solide mais en traînant un peu les pieds. Blasé, frustré, il voit déjà venir le moment où son père enterrera sans vergogne ses rêves de joueur professionnel de quidditch pour le forcer à la place à intégrer les rangs de l’entreprise familial. Rien de tel ne se produira néanmoins. Corvus est contre toute attente sidéré d’obtenir l’approbation de son père et la permission d’orienter sa vie professionnelle autour du quidditch. Conscient que cette décision n’a pas été prise de gaieté de coeur par son géniteur, Corvus se tourne naturellement vers sa mère qui, sans le lui dire de vive voix, ne fait pas non plus mine de cacher qu’elle n’y est pas pour rien dans ce brusque changement de direction.

La façon dont sa mère est intervenue auprès de son père pour lui permettre de poursuivre son rêve n’a fait que renforcer l’estime et l’amour que Corvus porte à sa génitrice. S’il ignore encore aujourd’hui comment elle s’y est prise pour faire flancher Louis, il s’est de bon coeur engouffré dans la porte entrouverte à son intention. A ce jour, il considère que tous ses succès dans sa vie professionnelle trouvent racine en sa mère (même s’il n’y est pas pour rien non plus) et qu’elle peut donc tout autant que lui s’honorer de ses réussites. Il est fier d’avoir gagné sa place d’attrapeur dans l’équipe nationale et ne boude pas ses efforts pour poursuivre son ascension. Il se donne les moyens de vivre son rêve qu’il aime à considérer comme étant celui de sa mère également. Il ne sait que trop bien qu’elle a renoncé à sa propre carrière dans le quidditch que par ce qu’elle était enceinte de lui et il estime qu’il lui doit bien d’atteindre les sommets pour eux deux, tant qu’il en a l’opportunité.

anxiety anxiety anxiety  » ( you are not your parent's possession ) Fils à maman assumé, Corvus ne s’imagine pas se détourner un jour de sa famille. C’est là un véritable pilier de sa vie dont il n’entend pas se priver. Un luxe, incontestablement, mais aussi une cage, ce dont il a commencé à prendre en conscience en grandissant. Si sur le papier, Corvus à tout ce dont il est sensé pouvoir rêver (une situation confortable, le métier de ses rêves, la réussite complète), il n’a que trop conscience qu’il suffit d’un rien pour qu’il perde tout ce qu’il est jusque là parvenu à obtenir. Glacé par l’emprise de ses parents sur sa vie (surtout celle de son père), il est de plus en plus angoissé à l’idée de voir d’un jour à l’autre son existence entièrement refaçonnée sans qu’il n’ait le pouvoir d’y faire quoi que ce soit. C’est une peur de plus en plus vorace chez lui, même si elle n’atteins pas encore le niveau de sa crainte tétanisante de faire un jour une chute en balai qui le laisserait totalement brisé et incapable de voler à nouveau un jour. S’il est assez habile pour dissimuler cette anxiété aux yeux du monde (il n’a pas son pareil pour flanquer un sourire solaire sur ses lèvres et revêtir en deux trois mouvements le costume du golden boy en puissance qu’il est sensé être), elle n’en est pas moins là, tapie en lui.

Ses fiançailles forcées avec Alexandra Avery ont largement ravivé ses craintes de perdre la main sur sa propre existence. Il enchaîne de plus en plus les insomnies et s’assomme parfois pour la nuit à coup de potions, notamment quand il a un match ou un entrainement important le lendemain (ce qui se produit très souvent, donc) et un besoin de sommeil impératif. Il essaie de se divertir comme il l’a toujours fait, c’est à dire via le quidditch, mais parfois même sa passion de toujours ne parviens pas tout à fait à le soustraire à la tension qui monte. Pour ne rien arranger, il se confie très peu à ce sujet et laisse donc de ce fait ses angoisses devenir plus encombrantes. Il développe une anxiété nocturne et n’est pas toujours très loin de se tourner vers des substances nocives (rien de bien méchant pour l’instant, un de ses ex-amants l’a juste converti à la consommation de clopes moldues).

lover  » ( the gay awakens ) Il a pris conscience de son homosexualité à Poudlard et plus particulièrement dans les bras de l’un de ses anciens camarades de dortoir. Une relation de longue haleine qui a démarré sous la forme d’une amitié avant de basculer progressivement dans la romance en cours de quatrième année. Une relation, surtout, placée sous le sceau du secret et qui a apporté beaucoup de lumière dans le quotidien de Corvus, notamment durant ses trois dernières années à Poudlard où il ne jouissait plus de son échappatoire de prédilection (le quidditch). Si cette histoire d’amour est aujourd’hui révolue (sans perdre totalement contact, l'ex-couple n’a pas survécu à l’après-Poudlard), Corvus n’en reste pas moins fortement attaché à cette première idylle.

Ouvertement sentimental, il est de façon générale du genre à s’épanouir dans une vie de couple. Tout ce pan de sa vie est évidemment très privé et il a la réputation d’être plutôt chaste. Devenu une véritable célébrité par le biais du quidditch, sa vie amoureuse (quoiqu’inexistante dans les médias) est paradoxalement source de nombreux ragots et on a pu lui prêter dans le passé des idylles purement fictives avec des femmes peut-être adorables mais qui n’ont aucune chance de trouver grâce à ses yeux, tout du moins pas sur le plan amoureux. Aujourd’hui il n’est plus question de tout ça, son père lui ayant arrangé des fiançailles, une situation qui mine beaucoup Corvus. Si cette épée a toujours été suspendue au dessus de sa tête, ça n’en reste pas moins très inconfortable pour lui, piégé qu'il se retrouve dans une grosse mascarade.

various facts  » ( kind hearted: having a kind and sympathetic nature ) Il a bon fond et n'a aucun penchant pour la méchanceté gratuite. Mal-à-l'aise quand il en est témoin, il a tendance à toujours vouloir arrondir les angles. Loin d'approuver toutes les idées véhiculées par la politique du Lord (il ne valorise notamment pas la pureté de son sang dont il se moque franchement même s'il n'aura pas l'imprudence de le dire à voix haute), il a toutefois à coeur de se tenir en marge de tout ce qui est politique. Sa position est ce qu'elle est et il se complait dans sa neutralité. Parfois, il se demande si cela ne dissimule pas une part de lâcheté, mais il ferme les yeux sur cette pensée. Il sait qu'il n'est pas une mauvaise personne et il se conforte dans cette idée (avec plus ou moins de succès selon les jours). // Globalement très bon menteur, il vit toutefois dans la crainte de voir ses secrets révélés. Il a l'impression que quelqu'un a toujours un oeil sur lui et il est sans arrêt tenté de jeter des coups d'oeil intempestifs par dessus son épaule. // Il n'est pas taillé pour la solitude, ni pour le célibat. Il aime l'idée de constituer la moitié d'un tout, de former avec un autre une entité. // Assez fan de décoration, il a mis un soin particulier dans celle de son appartement. De façon générale, il prend soin de son logement, son refuge auto-proclamé sur cette terre. // Tout ce qu'il peut prendre, il le prend. Déterminé, bosseur, il se donne les moyens de réussir. Il a une vie bien remplie et ce n'est pas l'envie qui lui manque d'ajouter quelques heures à ses journées. Il se donne beaucoup au quotidien, s'efforce toujours de regarder droit devant. S'il n'y avait pas son manque d'indépendance et la poigne menaçante de ses aînés sur lui, il pourrait être très épanoui. // Il a une bonne prise sur ses émotions. Il est rare de le voir perdre son sang froid ou ne serait-ce qu'hausser le ton. Il n'est pas pour autant plus docile et malléable qu'un autre (du moins avec la plupart des gens), mais il ne cultive pas le conflit s'il lui est possible de l'éviter. // Il a tendance à culpabiliser rapidement, notamment quand il manque des signaux envoyés par ses proches. Il a parfois l'impression d'être trop pris par son boulot (non pas qu'il veuille en changer pour autant, loin de là) et regrette que cela puisse porter préjudice à son entourage. //

( 03/01/1977 ) Naissance de Corvus, premier né de Louis et Allegra Travers. ( 01/01/1988 ) Première rentrée à Poudlard. Le choixpeau réparti Corvus à Poufsouffle, faisant un pied de nez aux prédictions familiales. ( 1989 ) Corvus parviens à intégrer l'équipe de quidditch de sa maison en tant qu'attrapeur. Il en est très fier et partage sa joie malgré la distance en adressant des missives enthousiastes à sa mère. ( 1991-1992 ) Quatrième année à Poudlard. Il accède au rôle de capitaine de l'équipe de quidditch de sa maison. Cette année scolaire marque aussi sa mise en couple entourée de secrets avec l'un de ses camarades de dortoir, un dénommé Silyen. ( 31/08/1992 ) La veille de sa cinquième rentrée, alors qu'il dîne sagement avec sa soeur et ses parents, son père l'assomme en lui annonçant qu'il lui refuse le droit de jouer au quidditch à Poudlard durant ses trois dernières années scolaires. Corvus essaie bien de protester, mais ses efforts restent vains.


( dreams ) A la base, il était de bonne humeur. Demain il retourne à Poudlard pour y entamer sa cinquième année et loin d’être miné par la reprise des classes, il éprouve carrément de l’impatience. Enfin, plutôt éprouvait. Il éprouvait de l’impatience. En l’espace d’une poignée de secondes, son père a réussi à tout envoyer valser. « No, you can’t— » « None of this is open to discussion, Corvus. » La voix de son père est calme, dépouillée de tension. Il sait qu’il gagnera cette bataille, quoiqu’il arrive. Il est l’adulte, son fils l’enfant. Ça ne va pas plus loin que ça. Malgré tout, Corvus ne peut pas juste lâcher prise et finir son repas sans un mot de plus sur le sujet. Rien de tout ça n’est juste et il a besoin de le faire entendre. En général il n’est pas du genre à s’exposer au conflit, tout du moins pas lorsque ce dernier l’oppose à son père, mais il n’est pas question de n’importe quoi là. Il s’agit du quidditch. C’est une bataille dont il ne peut pas se détourner. Et s’il a un adversaire autour de la table, il compte aussi une alliée. Il tourne la tête pour accrocher le regard de sa mère, attablée à sa droite. S’il est susceptible de se dégoter un appui, c’est forcément auprès d’elle. Il lève donc sur elle des yeux gorgés d’espoir. Elle a joué au quidditch. C’est à sa passion à elle qu’il doit la sienne. Et c’est ce qu’il lui réclame du regard. De s’assurer qu’on ne lui arrache pas ça. Mère et fils partagent un regard et Corvus sans son estomac se retourner quand sa génitrice secoue la tête à son intention et l’invite sans un mot à courber l’échine. Il y a quelques années, Corvus se serait arrêté là. Mais il a quinze ans. Il n’est plus un enfant. Alors il ravale la masse qui obstrue sa gorge, se détourne du regard préventif de sa mère et affronte de nouveau la silhouette impérieuse de son père. « I’ve got good grades, I'm serious in class, dad, I deserve to— » « I know you enjoy quidditch, but it's just a hobby, it's not meant to be more for you. » Corvus prend légèrement appui contre le dossier de sa chaise, s'effondre un peu dessus. « You are no longer a child, you must focus on your lessons and on your future. Believe me, this is what will serve you the most. » Il a du mal à regarder son père dans les yeux alors il baisse la tête, vrille son regard sur le contenu de son assiette. Son appétit, pourtant en bonne forme voilà quelques minutes, s'est évaporé. Quidditch ou pas, son envie de quitter cette maison est plus forte que jamais en revanche, ravivée par l'inconfort que lui inspire la proximité de son père.


( hogwarts, 1992 ) « Come on, we won. We should be celebrating right now.. » Silyen ronronne contre son cou, entre deux baisers parsemant sa nuque. En temps normal, l'étreinte de son petit ami suffirait au bonheur immédiat de Corvus mais il passe une très mauvaise après-midi. « We ? Remind me which role we played in this victory ? » C'est plus fort que lui, il ne peut pas s'empêcher de laisser transparaître sa contrariété, d'autant plus en compagnie de Sil. A quoi bon sortir avec quelqu'un si on ne peut pas se permettre de s'abandonner à ses états d'âme en sa compagnie ? Corvus ne fait pas mine de se soustraire à l'étreinte et sa contrariété atteins un nouveau pic quand Silyen s'éloigne, reculant son visage. Corvus l'enlace pour le retenir, noue un bras autour de sa taille, mais son ami ne cède pas, ne fait pas mine de revenir vers lui. « I don't even understand. What makes your dad decide you shouldn't be playing this year? Did you have a fight last summer? » Corvus s'autorise un soupire, ni le premier ni le dernier d'une longue série ce jour-là. « I don't know what's going on in his head. He must be scared that quidditch is becoming too important to me. » Le terme employé n'est pas très bien choisi toutefois. Louis Travers n'est pas du genre à avoir peur, ou tout du moins pas de ce qu'il peut contrôler. Et il n'y a pas un seul aspect de la vie de Corvus qui échappe à son contrôle. Enfin quasiment. He can't control what he knows nothing about. Et il ne sait rien de cette histoire là. De Sil et lui. Personne n'en sait rien. « It just sucks. Seeing the team play without being a part of it... I hate all of this. » Il a détesté chaque minute ou presque de ce match. C'est tout juste s'il est parvenu à soulever le coin de ses lèvres à la fin du match, histoire de ne pas paraître pour un parfait con. Ce qu'il est peut-être d'ailleurs. Il n'en sait rien. Peut-être qu'il est très égoïste dans le fond. Incapable de prendre part à la joie collective s'il ne peut pas briller et être au centre de l'attention. Une vague de culpabilité enfle en lui et son visage s'adoucit alors qu'il darde son regard dans celui de son petit ami. « I'm sorry, I'm being an ass. I should.. » « Just stop talking » et il n'a pas le loisir de désobéir à cette requête. Avant qu'il n'ait ne serait-ce que l'idée de rouvrir la bouche, les lèvres de Silyen accaparent les siennes. Corvus ferme les yeux et n'a aucun effort à déployer, cette fois-ci, pour sourire.


( année scolaire 1994-1995 ) Dernière année scolaire de Corvus et pas des moindres. Le tournoi des quatre sorciers bat son plein. Dans un élan de ras-le-bol et de frustration après deux années passées à jouer les spectateurs durant les matchs de quidditch, il a l'audace de mettre son nom de la coupe contre l'avis parental. Heureusement pour lui (et malheureusement pour Diggory #rip), sa candidature n'est pas choisie. Lorsque le prénom d'Harry est recraché contre toute attente par la coupe, Corvus éprouve un mélange de frustration et d'incertitude. Il ne s'attarde cependant pas là-dessus et suspecte vaguement Potter d'avoir rusé d'une façon ou d'une autre pour déjouer le fonctionnement de la coupe. A la fin du tournoi, il est comme tout le monde choqué et attristé par le décès de Cedric dont il n'oubliera jamais la vue du cadavre et le cri tétanisant du père du défunt. ( été 1995 ) Corvus rentre chez ses parents dans un drôle d'état. Loin de célébrer la fin de sa scolarité, il s'imagine déjà embrigadé de force dans l'entreprise familiale et n'en tire aucune forme de réjouissance, loin de là. Il sera totalement abasourdi d'entendre son père approuver pour lui une carrière dans le quidditch, contre toute attente et logique. Corvus devine rapidement que sa mère n'y est pas pour rien là-dedans et qu'il ne doit son salut professionnel qu'à elle seule. ( à partir d'août 1995 ) Avec l'aval de ses parents, Corvus se focalise sur le quidditch. Il continue à fréquenter Silyen, son petit ami depuis plusieurs années, mais ce dernier se montre de plus en plus distant. Un fossé se creuse lentement entre eux. Corvus s'isole un peu du brouhaha politique (ou du moins il essaie), préférant mettre toute son énergie dans son sport, ce qui lui réussi assez bien. ( fin 1995 ) Il débute sa carrière en tant qu'attrapeur dans l'équipe de réserve des Flèches d'Appleby, son club anglais de prédilection. ( fin 1997 ) Alors que la situation politique a basculé et que Voldemort s'est saisit du pouvoir, Corvus quitte sa place dans l'équipe de réserve, devenant de façon officielle l'attrapeur des Flèches d'Appleby. Malheureusement pour lui, son couple explose en parallèle de tout ça, irrémédiablement brisé par le conflit politique dont Corvus reste toujours en marge.


( londres sorcier, 11/1997 ) « You're breaking up with me ? » Les mots franchissent douloureusement les lèvres de Corvus. Il pourrait tout autant s'agir de lames se frayant maladroitement un chemin dans sa gorge. Il se sent à vif, éprouvé. Les effets douceâtres de l'alcool ingéré durant la soirée retombent avec brutalité. Il est assis à la gauche de son petit ami qui n'a à l'évidence clairement plus pour vocation de le rester. « None of this should surprise you.. » Ils ne se regardent pas. C'est trop pénible de s'affronter de façon directe. Tout du moins ça l'est pour Corvus. None of this should surprise you. Les mots de Silyen résonnent dans sa tête dans une espèce de ronde funeste qui lui fait l'effet d'un gouffre apparu sous ses pieds. Peut-être qu'il ne devrait pas être surpris, effectivement. Peut-être même qu'il ne l'est pas vraiment, mais ça n'amoindris pas le choc pour autant. On ne se prépare pas à ça. « What do you mean ? » Qu'il lâche d'une voix amoindrie, dépouillée de la lumière qu'elle dispensait il y a seulement quelques minutes. Il était heureux alors. Ou tout du moins il n'était pas malheureux. « Corvus... Let's be honest. It's not working anymore, you and me. It's been.. What we had has been broken for a few months now, maybe even more. » Il n'y tiens plus. Assez de regarder devant lui. Corvus tourne la tête, affronte du regard le garçon qui est en train de le plaquer. Car c'est ce qu'il se passe. C'est la fin. La vraie de vrai. Il le ressent dans tout son être. Il n'y aura pas d'après ça. Pas de marche arrière. Pas de je regrette. Cela n'a jamais été le style de Silyen, de revenir sur ses mots ou sur ses actes, et ce n'est pas davantage celui de Corvus. « And what we had.. » Il s'étrangle sur l'emploi du passé. Il n'a pas envie de parler d'eux deux ainsi. Il ne veut rien de tout ça. Ce n'est pas sa décision. Ce n'est pas son choix. « You just don't feel like it's worth us trying to save it ? You're giving up ? » Il est à deux doigts de ramener ses longues jambes contre son torse, comme il le faisait gamin dans les moments de plus grande frustration. Il s'en retiens malgré tout. Il aura tout le temps de flancher quand cette discussion sera terminée. Silyen pousse un soupire, les traits de son visage accusant tristesse et fatigue. Ce n'est pas davantage facile pour lui. C'est l'opposé de ça d'ailleurs. De la facilité. C'est un foutu calvaire. « It's just ... I feel like I've tried enough. I'm done with this. I am sorry.  » Voilà qui a le mérite d'être clair. N'y tenant plus Corvus baisse la tête, darde son regard troublé sur le couvre lit d'un rouge si sombre qu'il lui paraît presque noir. A côté de lui, il perçoit de façon aigüe l'inconfort de Silyen. Il devine sans mal l'expression de son visage, son désir de le consoler tout en craignant d'envoyer des signaux contradictoires. Au final, Sil se lève, l'abandonnant sur le lit. L'abandonnant tout court. Corvus garde la tête baissée, contrains au silence. Il est à deux doigts de laisser Sil filer, mais au dernier moment, alors que l'autre a déjà levé la main vers la poignée de la porte, il relève son visage et ouvre la bouche. « Am I the problem? It's what you say ? That I haven't tried enough? » Il a besoin de lui demander. De s'entendre dire les reproches de l'autre, même s'il n'en tirera aucune satisfaction. Son souffle se coince dans sa gorge et il jurerait que le temps se fige un peu durant les quelques secondes qui s'écoulent juste avant que Sil ne passe la porte. « We've did our best. It just happened that our best wasn't enough. »


( 1998/1999 ) Deux années à la fois tranquille et bien remplies. Toujours aussi focalisé sur le quidditch, Corvus demeure toujours en marge des préoccupations politiques. Il fait sensation au sein de son club, sa popularité s'accroit et on l'arrête pas mal dans la rue. C'est à la fois satisfaisant et contraignant. Il commence à avoir l'impression d'être toujours observé, toujours vulnérable d'une certaine manière. ( 04/2000 ) Silyen prend contact avec lui, alors que Corvus ne l'avait pas vu depuis leur rupture des années plus tôt. Allant trouver son ex, il apprend que ce dernier a été mordu par un loup garou et qu'il va rejoindre la résistance. Inquiet et hautement contrarié, pas encore tout à fait non plus remis de la rupture, Corvus se contente de lui souhaiter bonne chance et lui affirme qu'il reste présent pour lui, même si les choses vont devenir très compliquées. ( 2002 ) Les portes de l'équipe nationale de quidditch s'ouvrent pour Corvus dont la popularité ne cesse de grimper. Il quitte les Flèches d'Appleby et se félicite de cette ascension. Il en tire beaucoup de fierté. ( 11/2003 ) Ebranlé par le raid des Death Eaters sur la planque de Wolverhampton, QG principal de la résistance, Corvus s'inquiète pour Silyen dont il sait de source sûre qu'il a rejoins les rangs de l'Ordre. Il cherche à se renseigner en douce sur son ami. S'il ne trouve aucune preuve que Silyen aurait perdu la vie, il faudra des mois pour qu'il apprenne de la part du principal intéressé que ce dernier a survécu. ( 2004/2005 ) Son statut de célébrité s'accompagne d'une curiosité générale qui est bien loin de lui plaire. On s'intéresse à sa vie amoureuse et il prend plus garde que jamais à préserver ses histoires d'amour. Il est courtisé et donne assez bien le change en publique. En interview, il se montre volontairement flou, drape un voile de mystère autour de sa vie sentimentale. En parallèle, son célibat apparent commence aussi à faire parler dans sa famille. On attend de lui qu'il se marie et mette des enfants en marche. C'est plus moins son rôle après tout, lui qui n'occupe déjà pas sa juste place dans l'entreprise familiale. ( 2006 ) Il enchaîne les dîners chez ses parents, dîners durant lesquelles on lui présente une ribambelle de filles bonnes à marier et dignes de l'épouser lui. Si Corvus se plie contrains et forcé à tout ça, c'est la mort dans l'âme. Un piège se referme sur lui et il ne voit aucun moyen pour se soustraire à cette menace.


( 2006, they got you trapped ) Il doit se retenir de pousser un soupire de satisfaction quand enfin le petit groupe se lève de table et se dirige vers l’entrée de la demeure. Avant que l’un ou l’autre (voir les deux) de ses parents n’aient l’idée de le pousser devant eux, Corvus leur coupe l’herbe sous le pied. Son sourire de circonstance toujours placardé sur le visage (à ce stade là, il compte presque les secondes qui le séparent du moment où il pourra enfin s’en débarrasser), il raccompagne joyeusement mère et fille Avery. Il n’hésite pas à en faire des caisses, à complimenter encore une fois madame. Et puis, car là est surtout son rôle ce soir, il dépose deux bises sur les joues d’Alexandra en essayant de faire abstraction de sa gorge étranglée. Il brule de retirer sa cravate. Il brule de se tirer d’ici. Il tiens bon, néanmoins. Il tiens bon jusqu’à ce que la lourde porte se referme sur les invités de cette soirée. Il tiens bon, encore, lorsqu’il fait volte-face vers ses parents qui arborent l’un comme l’autre leur tête des bons jours. Ça en fait au moins deux de satisfait. Corvus ravale ce qui ressemble à un haut-le-coeur, acte non facilité par les mots qui ne tardent à sortir de la bouche de son père. « Ravishing girl. Such a perfect match for you. » Le principal intéressé à l’impression qu’une pierre atterrit lourdement dans son estomac et, n’y tenant plus, tire sur son noeud de cravates pour se soustraire un peu à cette pression là. Il croise le regard de son père dont la voix gorgée de certitude ne laisse plus de place au doute. Après une bonne série de repas imposés qui ont tous sans exception donnés l’impression à Corvus d’être une proie cerclée par des chasseurs, le verdict viens d’être donné. Louis Travers arbore une expression victorieuse et sa femme paraît tout aussi satisfaite. Merveilleux. « Since we're done, I'll go home now. » Les mots échappent à Corvus au bout de quelques secondes gênantes. Il sent les restes de sa patience lourdement mise à épreuve qui s’étiolent. Il a besoin de sortir d’ici. Il a besoin d’échapper au radar parental et de se retrouver tout seul. Le cas échéant, il craint d’exploser purement et simplement. « It's late. You should stay and sleep here, I got your room prepared. » La plupart du temps dans sa vie, sa mère constitue sa meilleure alliée, mais en cet instant vraiment pas. Il ravale sa frustration, secoue la tête en accrochant le regard de sa mère. « Thanks mom, but I'll rather get back to my apartement. » Des yeux il tâche de lui réclamer de ne pas insister et ça semble fonctionner car elle finit par acquiescer. Elle a bien l’air un peu perplexe, sans doute tentée d’argumenter, mais elle n’en fait rien et il l’en remercierait presque s’il n’était pas aussi contrarié. Il expédie rapidement les au-revoir, embrasse sa mère, permet à son père de placer une main brève sur son épaule. Cela fait, une fois son rôle de gentil garçon bouclé, il ne demande pas son reste et se réfugie à l’extérieur. Il a à peine refermé la porte derrière lui que déjà il transplane. Il n’éprouve pas autant de satisfaction qu’à la fin des repas précédents quand la demeure familiale disparaît au profit de l’immeuble réconfortant, tout en ligne droites et pures, qui abrite son appartement. Il se sent accablé à l’inverse et c’est d’un pas lourd qu’il franchit les portes du bâtiment. Il boude l’ascenseur, s’engage à la place dans une montée lente de la série de marches qui le sépare de son logement au dernier étage. Ses jambes lourdes le portent avec lassitude et c'est avec tout aussi peu d'entrain qu'il finit par s'engouffrer dans son chez-lui acquis voilà quelques années grâce à sa carrière d'étoile montante du quidditch.

Il verrouille la porte derrière lui, ôte rapidement chaussures vestes et cette foutue cravate tissée de fils d'or qui lui a évoqué des heures durant un serpent broyant sa chair. Une fois l'objet abandonné sur le sol en bois sombre, il jette dessus un regard critique, révulsé. Tout le révulse à cet instant. Son appart lui-même, pourtant intégralement meublé ses goûts, ne lui inspire qu'une grimace. Il a été ramené à son insignifiance ce soir et cette pensée lui donne envie de hurler. Malgré tout ça n'a jamais été vraiment son truc, de hurler. D'un coup de pied, il envoie valdinguer l'une de ses chaussures contre le mur. Très mature. Et ça ne lui fait pas de bien. Il secoue la tête, vaincu, avant de traverser d'un pas vif l'appartement tout en longueur pour déboucher quelques instants plus tard sur le balcon. Il ouvre grand la fenêtre et fourre une main dans la poche doublée de soie de son pantalon. Il en extirpe un paquet de cigarettes moldues et d'une main nerveuse, soudain agitée de tremblements, il en saisit une qu'il doit se reprendre à deux fois pour allumer à l'aide d'un briquet. Pas une très bonne habitude à prendre, mais il s'y abandonne quand même, d'autant plus après une soirée aussi désastreuse. Au fil des taffes il prend appui contre l'embrasure de la fenêtre, son visage offert à la nuit. Il ferme les yeux, laissant apparaître sous ses paupières un filet d'images déplaisantes. Tout se dérobe sous lui ou du moins c’est là son sentiment. Ses angoisses le rattrapent avec vigueur, diluant ses espoirs mal-fichus de liberté et indépendance. Rien de tel au programme pour lui. Il remporte des bagarres, se voit couronné de plusieurs victoires, mais au final ça ne revêt pas grande importance. Sa vie ne lui appartiens pas et il n’a de prise sur rien. Il a des permissions, tout au plus.


( 12/2006 ) Annonce redoutée (pour certains du moins) des fiançailles de Corvus avec Alexandra Avery. Le début de la fin, plus ou moins. L'angoisse du futur marié commence à effleurer des sommets et certains médias relèvent qu'il affiche des cernes de plus en plus creusées. Ses performances au quidditch ne faiblissant toutefois pas, ça ne fait pas trop de bruit non plus. ( 05/2007 ) Il ressort du mariage de son oncle Marlon sans une égratignure (ou meurtre) à son actif.


( currently/ what about now ? ) Il dors mal et il dors peu. // Il n'a pas eut de nouvelles de Silyen depuis longtemps, il ignore ce qu'il advient de lui. Quoique n'étant plus amoureux de son premier petit ami, il se préoccupe toujours de lui et crains d'apprendre sa mort un beau jour, sans prévenir. // Il louche de plus en plus sur Viktor Krum et il est prêt à jurer que c'est réciproque. Il n'est d'ailleurs plus rare qu'il fantasme sur son rival pour essayer de s'arracher à ses angoisses nocturnes, quand le monde parait se refermer sur lui. // La perspective de son mariage futur le révulse. Il a le sentiment qu'il ressortira immanquablement brisé de cette union, que sa vie telle qu'il l'aime et la connaît sera irrémédiablement cassée après ça. // Il enchaine clope moldue sur clope moldue. S'il est tenté d'essayer quelque chose de plus fort, le quidditch le retiens encore. Il ne veut rien faire ou prendre qui puisse contrarier ses performances. C'est bien trop important. // moodboard