BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

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MessageSujet: hidden truth   hidden truth EmptyMar 9 Nov - 7:06
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5 octobre 2007 | @Atropos Sacramoni


Aujourd’hui est un jour spécial, plus encore que les autres.
Aujourd’hui, Lucjan voit Attia.

Les rencontres avec sa sœur aînée sont toujours synonyme de fête, autant que de planification très soigneuse. Ce doit être un instant où elle ne travaille pas et où, idéalement, elle n’est pas attendue plus tard à St Mungo’s, au cas où ; ça ne doit pas être trop rapproché de la précédente rencontre (et, il ne le sait pas, de ses moments avec son référent) ; ça ne peut pas toujours être chez elle, afin de ne pas attirer l’attention ; jamais à la même heure ; et s’il a en plus besoin qu’elle lui donne du matériel, c’est encore plus long, le temps que la sorcière ait le temps d’amasser lentement, mais sûrement, tout ce qu’il a demandé dans leurs missives codées, sans attirer l’attention. Puis, alors que la saison de la migration s’avance, c’est de moins en moins sur ses ailes qu’il peut se rendre jusqu’à elle en toute sécurité. Ainsi, autant en profiter, autant que de la joie qui suffit à rendre son épuisement moins tangible, moins prégnant, surtout alors que la lune continue de décroître dans le ciel.

L’oiseau a survolé les environs de Liverpool pendant quelques instants avant de se diriger vers Little Italy. Vers le logis occupé par sa sœur et dont la fenêtre est entrouverte, en ce jour pas trop frisquet d’octobre. Suffisamment pour laisser passer un animal de bonne taille, par exemple une sterne arctique. Tout comme celle qui s’y engouffre aussi discrètement que possible, jusqu’à atteindre un angle mort de la pièce.

Un sortilège de la maîtresse des lieux et la fenêtre est fermée, le rideau tiré, et là seulement l’Animagus reprend forme humaine, dans un soupir un peu trop long. Dans un reniflement un peu pauvre, aussi, alors qu’il sort un mouchoir de la poche intérieure de sa cape afin d’y éternuer. « Ne m’approche pas, je crois que j’ai attrapé un truc », dit-il avec un petit râle dans sa voix (), ceci non sans se contredire alors qu’il s’approche de sa sœur aînée pour une étreinte. Parce qu’enrhumé ou non, il y a bien une personne dont Lou ne fuit jamais le contact, ni les câlins, ni même le regard, quelqu’un dont il ne peut pas se séparer, et c’est Attia.

Il la prend dans ses bras sans hésiter, le visage enfoui dans ses boucles rousses, où il retrouve son parfum familier (il pourrait en pleurer). Les secondes passent sans qu’il cherche à s’enfuir et lorsqu’il se détache, c’est avec ce commentaire résolu : « Ça fait trop longtemps. » Deux mois ? Trois mois ? Le décompte exact des jours, Lucjan pourrait le sortir par cœur s’il n’était pas si fatigué. C’est de toute manière toujours trop pour celui qui, dans sa vie d’adulte, sa vie normale, sa vie d’avant, voyait la Sacramoni à chaque jour et aurait probablement même habité sous son toit sans y voir de problème.
Britta avait de très nombreuses opinions à propos de sa relation un peu fusionnelle, un peu dépendante, avec Attia (qui ne l’aimait pas et c’était réciproque, bien merci), mais c’est bien la seule chose qu’il n’allait jamais tenter de changer pour son amour. Pour ce qu’elle lui donnait et qui portait ce nom, sans en être.

À l’écart, il se mouche à nouveau et masse légèrement ses tempes du bout des doigts, comme s’il pouvait ainsi accélérer sa guérison. « La saison débute à peine, souffle-t-il en retirant enfin sa cape et ses chaussures, restant bien emmitouflé dans son pull. De l’anglais, il est immédiatement retourné à l’italien, sans s’en rendre compte. Si tu as quelque chose pour le mal de gorge… je veux bien. » Il peut seulement attendre que le virus passe et se dire que son état s’améliore, s’il regarde la loque miséreuse qu’il était il y a tout juste deux jours. Et prétendre à Attia que vraiment, ce n’est rien du tout. Même s’il a soigneusement évité de directement la regarder, depuis qu’il est entré dans l’appartement, et que loin d’être habituel comme avec le reste du monde, ce détail est forcément douteux.
Il signifie que Lou lui cache quelque chose, à sa sœur chérie.
Un quelque chose qui lui a fait redouter ce jour spécial et habituellement tant apprécié.
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Atropos Sacramoni
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Atropos Sacramoni
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Occupation : ex-médicomage-légiste à St Mungo's, passée à l'Ordre du Phénix : responsable des revenants au sein de l'Ordre
Allégeance : ex-agent-double pour l'ODP, devenue Freedom Fighters avec la réorganisation de l'Ordre (nom de code : Dust)
Particularité : animagus non-déclarée (écureuil gris) + occlumens (complexe, maître) + outre-tymbiste
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MessageSujet: Re: hidden truth   hidden truth EmptyMar 9 Nov - 10:00
Elle a fait une garde de nuit à la morgue, résultat aujourd’hui c’est un jour de repos pour la médicomage-légiste. Certes, on pourrait y trouver un côté ridicule à garder des cadavres la nuit, mais il en arrive tant et tant depuis des années qu’il faut bien que la morgue de St Mungo’s tourne toute la nuit, ne serait-ce que pour ne pas être submergée. En rentrant chez elle, après un café bien matinal avec Lizzie, elle est allée s’effondrer sur son lit pour dormir d’une traite pendant huit heures tout pile, et se réveiller beaucoup plus fraîche sur le coup de 17h, parfaite heure pour un goûter. Ça lui a laissé le temps de ranger son appartement (le tout magiquement, ne nous excitons pas trop, voyons) pendant qu’elle se douchait, histoire de sortir du brouillard de ce lendemain de garde.

D’habitude, elle n’est pas une formidable fée du logis, peu s’en faut. C’est surtout qu’elle reçoit là, et pas n’importe qui. Son petit frère s’en vient, et devrait arriver en début de soirée, si elle se souvient bien de ce qu’ils ont convenu (elle s’en souvient parfaitement).
Ça fait beaucoup trop longtemps qu’elle ne l’a pas vu : sans avoir compté les jours (parce qu’elle comptait autre chose, l’inquiétude grandissant avec le temps quant au silence persistant de sa fille), elle le sait et elle le ressent dans sa chair qu’elle n’a pas vu et pris son frère dans ses bras depuis de longs mois.
Certes, elle n’a pas chômé pendant ce mois de septembre mais maintenant que les feuillages rougissent avec le temps, elle s’autorise à se rendre compte à quel point ne pas voir son frère chaque jour lui pèse. C’est que ça va bientôt faire quoi, deux ans et demi déjà qu’il est avec l’Ordre et que leurs contacts se sont davantage espacés ? Plus ? (Précisément, deux ans et sept mois : ça, elle le compte aussi.)
Mais c’est pour le mieux.

Enfin, il n’empêche que même en se disant que cette séparation est pour le mieux, Attia ne peut s’empêcher d’avoir un petit sursaut d’angoisse lorsqu’il reprend forme, maintenant arrivé chez elle, éternue et annonce : « Ne m’approche pas, je crois que j’ai attrapé un truc. » Qu’importe, elle avance quand même vers lui, en reflet de ce qu’il fait, et le serre dans ses bras avec tendresse et amour.
C’est son petit frère.
C’est pas un virus qui va l’en tenir éloignée.
Et il souffle dans ses boucles ce qu’elle pense aussi, alors elle hoche la tête avec un sourire heureux, soulagée de le retrouver en bonne santé, toujours sur ses deux jambes, et toujours le même : « Beaucoup trop longtemps, oui. » Elle revient vers lui, après tout il s’est éloigné d’à peine trois pas, et se hisse sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur le haut de son front.
Déjà qu’elle n’est pas très grande, si en plus il a ses chaussures…

Atropos n’est pas du genre à suggérer à des fugitifs, même à l’abri chez elle, d’ôter leurs chaussures. (Il paraît que les souliers sont assez utiles au dehors, s’il faut déguerpir à toute vitesse.) Pour autant, de voir Lou le faire naturellement, ça la rassure un peu aussi : il se sent suffisamment en sécurité ici (et il l’est, l’appartement est protégé depuis des années) et il va rester quelque temps au moins. Un sourire en coin, alors qu’elle le regarde dans son gros pull, qui pose ses yeux autour de lui, sauf sur elle. « Si tu as quelque chose pour le mal de gorge… je veux bien. », dit-il, et elle hoche la tête, lui laissant le temps de s’installer avant d’attaquer : « Je dois avoir du miel, et de quoi faire un grog, oui. », répond-elle dans le même italien qu’ils alternent avec l’anglais, naturellement.
Parce qu’il y a quelque chose, là, qui est louche.
Elle le connaît trop bien pour ne pas se douter qu’il y a dragon sous gravillon.

Elle se détourne pourtant quelques instants, le temps d’aller dans la cuisine (ouverte) et d’attirer à elle de quoi préparer un petit remède maison pour son frérot. La bouilloire est mise sur le feu (elle était déjà à moitié remplie, étant donné qu’Attia tourne au thé depuis qu’elle s’est réveillée) et elle patiente quelques instants que l’eau soit chaude. « Ça te va si je mets de la musique un peu ? » Elle attend d’avoir un geste d’assentiment chez son cadet, puis, d’un geste de la baguette, elle enclenche le vieux phonographe qui trône (ou traîne, on ne sait plus bien) dans un coin du salon, et se met à laisser s’échapper une ouverture d’opéra italien, le disque reprenant au début. « C’était Monsieur Salvatore qui mettait ça en fond sonore dans sa boucherie, non ? Il est passé à Célestina Moldubec maintenant, c’est terrible. », lance-t-elle à l’adresse de son frère, alors qu’elle verse l’eau bouillante dans les deux grandes tasses qu’elle a tirées d’un placard. Fredonnant l’air des flûtes traversières, elle parachève le grog pour Lou, et retire ensuite le sachet de thé qui a bien infusé de sa propre tasse. La bouteille interdite se remise toute seule dans un compartiment caché derrière des livres trop hauts pour qu’elle les attrape facilement et Attia fait voler les tasses devant elle avant de s’asseoir sur le canapé, non loin de Lou. Lui accordant encore quelques minutes de répit, elle lui donne des nouvelles de leurs parents : « Papa et Maman sont partis en vacances pour une semaine, là. Ils sont allés se balader en Écosse. Tu connais Maman, elle a voulu aller prendre l’air “avant que ça se gâte vraiment”. » ajoute-t-elle en mimant des guillemets pour cette citation. C’est qu’Amandina n’avait jamais aimé être dehors sous la pluie, et il fallait reconnaître qu’une balade de l’Écosse était souvent synonyme de crachin constant, mais que le temps se détériorait avec l’automne qui avançait. « Elle m’a donné de la nougatine spécialement pour toi, en plus : comme tu aimes. J’pense qu’elle est encore bonne, ça périme pas, ces trucs… Attends que je te la retrouve… » Elle se relève, et s’approche de la commode sous le phonographe (qui continue avec l’opéra en question, le disque qui saute de temps en temps, tellement elle l’a écouté) et ouvre le compartiment le plus proche du sol, pour en tirer une écharpe de soie (noire, striée de traits fins anthracite) et ladite nougatine. C’est là qu’elle range les cadeaux de leur famille pour Lucjan : ils ont convenu qu’elle serait l’intermédiaire pour ne pas mettre leurs parents en danger. Refermant le tiroir, elle revient vers Lou, et lui tend les deux présents, précisant pour l’écharpe : « Et ça, c’est de Nonna Mona. » La mère de leur mère, 107 ans au compteur.  « Elle commence un peu à perdre la boule, je t’avoue… Je crois qu’elle a perdu la notion du temps et tout, parce qu’elle m’a demandé comment allait Mike et quand est-ce qu’on organisait la fête pour ton diplôme de Poudlard… Bref. » Une moue en coin, un peu gênée, avant de le rassurer, quand même : « Mais tout le monde va bien, promis ! »

Un sourire sincère, pour finir. Elle prend une gorgée de son thé, le laissant respirer un peu. Et puis, elle revient vers lui, la tasse fumante toujours entre ses mains : « Et toi, à part ton rhume, comment tu vas ? »
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MessageSujet: Re: hidden truth   hidden truth EmptyMer 10 Nov - 18:55
L’idée d’un grog est douce et comme pour le narguer, sa gorge commence à le picoter. Il marche d’un pas vague dans la pièce à vivre, à la recherche de tout ce qui a changé depuis sa dernière visite. Quels livres se sont ajoutés à l’imposante bibliothèque, quels meubles ont été déplacés, même un peu, florilège de détails qui n’échappent pas à son œil observateur. Lucjan marmonne un « Mmm » d’assentiment lorsqu’elle lui demande la permission de mettre un peu de musique, une oreille vaguement tendue à son commentaire à propos des choix musicaux de Monsieur Salvatore.

Le canapé lui apparaît ridiculement confortable lorsqu’il s’y cale. Bien plus que les meubles dépareillés qui occupent Sweet River et les autres planques qu’il visite, avec en plus ce côté rassurant d’être chez Attia. Lui qui dort si mal et trop peu a même l’impression qu’il pourrait s’y endormir, au moins pour une sieste, baigné dans l’environnement familier, dans les parfums qui lui rappellent sa soeur et toute sa famille, dans une quiétude plus grande que celle éprouvée dans sa propre planque. Peut-être aussi un peu par la faute de la fatigue de la nouvelle lune combinée à celle de son rhume.

La sorcière le rejoint, ainsi que les breuvages chauds, et il ne tarde pas avant de s’emparer de sa propre tasse au parfum, comme qui dirait, chargé. « Papa et Maman sont partis en vacances pour une semaine, là. Ils sont allés se balader en Écosse. Tu connais Maman, elle a voulu aller prendre l’air “avant que ça se gâte vraiment”. » La mention de l’Écosse (plus précisément de se balader en Écosse) a un effet inattendu sur Lou, dont les joues déjà un peu rougies par sa légère fièvre prennent une teinte plus soutenue. Il met son nez au-dessus de sa tasse et en inspire le parfum alcoolisé, ce qui n’aide pas à calmer la chaleur soudaine qui baigne son visage. « C’est beau, l’Écosse », et Merlin, pourquoi il a encore dit ce mot ? Pourquoi c’est le seul auquel il est capable de penser, dans le monde entier des deux langues qu’il parle ? À quoi bon savoir tout cela ?

Le brun avale une gorgée définitivement trop chaude de son thé, la gêne ravalée en même temps que le liquide brûlant, et est heureux qu’Atropos enchaîne plutôt sur un cadeau caché à son intention. Qui, finalement, est plutôt des cadeaux. Il délaisse sa tasse sur la table afin d’attraper les présents tendus, une expression ravie chassant son précédent embêtement, comme si c’était un peu Noël en avance. La soie de l’écharpe est douce sous ses doigts ― Nonna Mona perd peut-être un peu la mémoire, mais elle se rappelle toujours de ce que préfère son petit Lucjanno. Il médite en silence sur l’âge de sa grand-mère, sur sa mémoire, sur son absence qui s’éternise, sur la possibilité d’un jour la visiter, qu’importe le danger. « Tu leur diras merci », répond Lucjan, sans se retenir d’ouvrir le paquet de nougatine pour en casser un petit morceau pour accompagner son grog. Le reste sera soigneusement économisé, tel le plus précieux des trésors. L’éclat de nougatine tourne entre ses doigts avant qu’il le mange avec une lenteur habituelle, non pas parce qu’il n’a pas faim, pour une fois, mais parce qu’il veut en profiter.

« Et toi, à part ton rhume, comment tu vas ? Ça va », lâche-t-il en haussant un peu les épaules, et en sachant aussi très bien que ce ne sera pas assez pour assouvir la curiosité de sa sœur. Pas quand il sait qu’elle sait qu’il lui cache des trucs et qu’Attia Sacramoni est très douée pour tirer les vers du nez de son petit frère, qui n’a de toute manière qu’une seule façon de mentir : éviter le sujet. Avec un succès parfois mitigé. « J’ai eu un été très occupé, il ne peut pas lui dire pourquoi, on a une baignoire, maintenant, il ne peut pas lui dire récupérée où, j’ai de nouveaux amis », il ne peut pas lui dire qui. Ni que ce ne sont pas tant des amis que des colocataires, pour ce qui est de Cormac et Dean, avec lesquels il partage au moins l’intérêt du foot et lorsqu’ils en ont l’occasion, des soirées à tenter de capter les ondes moldues sur la radio pour écouter les matchs. Et Logan… Sa main droite, encore un peu froide, se plaque sur sa joue. Celle-ci lui apparaît brûlante. Un soupir. Il fait définitivement plus de fièvre qu'il le pense, non ? « Est-ce que t’as parlé avec Chérie, récemment ? Il espère que oui, et il espère que la blonde n’a pas eu la riche idée d’encore une fois réserver des surprises à tout le monde (c’est exactement ce qu’elle a fait). Ses yeux marron se posent enfin vraiment sur le visage de sa sœur aînée. Je ne voudrais pas… répéter les nouvelles », et il espère qu’au moins, elle lui a annoncé pour Nathan. Il en a bien assez de devoir annoncer ce qu’il en est de Tilly, il ne tient pas non plus à être celui qui va ressusciter un mort sous ses yeux ébaubis.
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Atropos Sacramoni
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MessageSujet: Re: hidden truth   hidden truth EmptyJeu 11 Nov - 18:49
La chaleur de la céramique (faïence ? elle ne saurait pas dire quelle est la matière qu’elle tient entre ses mains) lui fait du bien, lui donne l’impression d’être déjà en plein hiver, à se réchauffer avec tout et n’importe quoi. Elle le couve du regard, le petit poussin tout enrhumé, et se demande s’il a tout ce dont il a besoin pour se soigner. Après tout, il est médicomage, lui aussi, mais on dit souvent que les cordonniers sont les plus mal chaussés, et le connaissant un tant soit peu, elle est tout à fait consciente qu’il serait bien du style à s’oublier tout en se concentrant sur les besoins des autres.
Il y a des moments où ils se ressemblent comme deux gouttes d’eau.

Vu qu’elle le regarde avec intensité, il a l’air comprendre qu’elle ne se contentera pas d’une réponse évasive, alors qu’elle veut savoir comment il se porte, par delà des considérations de santé pure. C’est que l’absence, la distance, font qu’elle s’en veut un peu, parfois, de ne plus vraiment être dans sa vie. Il lui manque, plus qu’elle ne daignera le lui dire (parce que rien n’empêcherait son frangin de lui dire de les rejoindre, hein ? et ça foutrait en vrac tout ce qu’elle a construit depuis des années, et ça serait dire adieu à une sorte de niche où elle était placée et d’où elle pouvait observer un paquet de choses impensables pour l’Ordre) (mais est-ce qu’il doutait de son positionnement politique, lui ?) (est-ce qu’il en venait à douter d’où était le cœur de sa sœur ?) Les mots de Lucjan la tirent de cette réflexion nauséabonde et nourrissent néanmoins ce tiraillement du cœur de ne plus l’avoir dans son quotidien : « J’ai eu un été très occupé, on a une baignoire, maintenant, elle hoche la tête : connaissant son ascendance être de l’eau, elle se demande depuis combien de temps il rêvait de pouvoir barboter dans une baignoire et ce qui a fait qu’il a pu en obtenir une -elle se garde bien de demander les détails, consciente qu’il ne pourra rien lui dire de plus, j’ai de nouveaux amis » Ses sourcils se haussent un peu à cette information, alors qu’elle le dévisage, tente d’en deviner davantage -en vain, elle ne sait toujours pas lire dans ses pensées. Elle scrute ses gestes, essaie de comprendre ce qu’il fait, et le voyant se toucher la joue, elle se demande s’il lui cache davantage sur ses nouveaux amis, s’il y aurait une personne particulière dans l’affaire… La rêverie est brutalement interrompue lorsque Lou lui renvoie une question : « Est-ce que t’as parlé avec Chérie, récemment ? » Elle plisse le nez, visiblement agacée (pas contre lui, mais contre celle qu’il vient de mentionner), l’air de se demander ce que sa meilleure amie a encore foutu. Une moue chez l’aînée, tandis qu’elle ne hoche ni ne secoue la tête, comme pour voir où il veut en venir. Espérant que Chérie ne lui a pas fait un coup à la Chérie, justement, pas comme ce qu’elle a déjà expérimenté par elle-même il y a deux semaines, sur une brillante organisation chériesque. « Je ne voudrais pas… répéter les nouvelles » La moue pincée reste encore quelques instants, et elle le fixe, comme pour tout savoir d’un coup d’œil (elle aurait vraiment dû apprendre la Légilimancie, plutôt que de se borner à renforcer son Occlumancie). Et puis elle déglutit, se racle la gorge, et lâche une bombe : « Pas depuis que je lui ai envoyée une beuglante -une petite, t’inquiète- parce qu’elle m’avait jamais dit que Jo était encore en vie. » Et, les yeux dans les yeux avec son frangin, voilà qu’elle constate qu’il le savait aussi, et commente, en claquant la langue et en retenant un froncement de sourcils trop appuyé : « Ah ouais d’accord, ça fait plaisir d’être la dernière au courant ! » (Et encore, elle ne sait pas tout) (Elle va être la dernière au courant pour plein de choses, en même temps)

Comme pour prévenir une angoisse chez son cadet, elle inspire profondément et se force à étirer un sourire doux sur ses lèvres, consciente qu’il a dû lire en elle qu’il y avait quelque chose qui relevait du dépit ou de la tristesse à ne jamais avoir été prévenue que son autre meilleur ami était toujours vivant, même si plus vraiment (plus exclusivement en tout cas) humain. « Je crois que j’arriverais jamais à m’y faire, que tu puisses pas tout me dire… Mais bon, c’est la vie. » Elle tend sa main vers Lou, le laissant choisir de la prendre au vol ou pas, avec tendresse. Ses billes bleu-vert dans le marron de l’animagus, elle concède quelque chose qu’ils doivent souvent se répéter, comme pour s’en convaincre l’un l’autre : « C’est mieux comme ça. » Un sourire fugace, et puis elle reprend une gorgée de son thé, avant de se renfoncer contre le dossier du canapé, et détailler les dernières infos que Chérie a bien voulu lui transmettre (ou lui faire découvrir par elle-même) : « Et sinon, en gros, Chérie m’a envoyé rencontrer Jo sans me dire que j’allais le retrouver, y a deux semaines, et je crois que je lui ai pas encore pardonné ce coup fumant… Elle m’a aussi dit qu’elle était enceinte -de trois-quatre mois maintenant, si je dis pas de bêtise- et qu’elle voulait que je sois la marraine… Ça correspond à ce que t’avais comme infos ? » demande-t-elle en relevant les yeux vers lui, un rictus mi-figue mi-raisin, et toujours inconsciente des bombes qu’il apporte avec lui.
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MessageSujet: Re: hidden truth   hidden truth EmptyMar 16 Nov - 3:37
L’expression qui règne sur le visage d’Attia alors qu’il prononce le prénom de Chérie devrait être un indice suffisamment pour que Lou comprenne que non seulement elle lui a parlé, mais que la Brisbane n’a pas manqué de lui faire un coup fumant dont elle a le secret. Il aurait presque hâte d’entendre ses dernières frasques, si lui n’avait pas aussi victime des machinations de la blonde, ceci au pire moment possible du mois pour un demi-Selkie (il a mis le manque de calcul de la sorcière sur le infamous mommy brain). « Pas depuis que je lui ai envoyée une beuglante -une petite, t’inquiète- parce qu’elle m’avait jamais dit que Jo était encore en vie. » Oh. Oh. L’expression de Lucjan se tire, sa mâchoire se serre, et il ne peut pas empêcher son aînée de deviner tout de suite ce qu’il se passe : sa tête parle pour lui et avoue que lui aussi savait tout. « Ah ouais d’accord, ça fait plaisir d’être la dernière au courant ! »

Maintenant, il a envie de pleurer.
Sa tête s’est repliée dans ses épaules, tout son corps un peu plus éloigné de sa sœur aînée, réflexe inconscient qu’il ne mesure pas. Il sait que ce n’est pas son intention, mais le résultat est le même. « Je n’avais pas le droit de t’en parler », marmonne-t-il, en sachant bien que c’est la seule excuse. Pauvre, mais vraie. Tant de proches de sa sœur sont en fuite que trop lui en révéler est d’autant plus dangereux, à propos de la situation de tout le monde. Bien sûr qu’il sait qu’elle a appris à protéger son esprit, mais à quel point ? À quel point peut-elle garder ses secrets, leurs secrets, si un agent du Ministère se montre plus insistant, plus fin, plus acharné ?
Lou ne veut pas l’inquiéter, ne veut pas non plus s’inquiéter et penser qu’il puisse la mettre en danger plus qu’il le fait déjà, en la visitant parfois.

Évidemment, son repli ne passe pas inaperçu, et la moue contrariée de la Sacramoni laisse place à un sourire plus doux. « Je crois que j’arriverais jamais à m’y faire, que tu puisses pas tout me dire… Mais bon, c’est la vie. » Lucjan regarde la main tendue et il tend la sienne, en réponse, étreignant brièvement ses doigts. « C’est mieux comme ça. »

C’est mieux comme ça.

Ses mains se referment sur sa tasse de thé, dont la chaleur se diffuse dans ses mains. Il souffle prudemment sur le liquide chaud, écoutant le récit bref, mais efficace, des dernières manigances de Chérie Brisbane-Martillo. Soit, du grand Chérie. « Elle m’a fait un coup du genre, commente le brun avec sobriété, ne sachant pas plus qu’avant comment aborder tous les sujets dont il est venu entretenir la sorcière. Probablement en partant de Chérie, justement : Il y a… trois semaines, un peu plus, je crois ? Elle m’a envoyé rencontrer quelqu’un sans me dire qui. L’esquisse de sourire est désabusée. Ses doigts se posent sur la tasse de thé de sa soeur, l’encourageant silencieusement à la déposer et à surtout ne pas y boire, avant de lâcher la première révélation : N-Nathan est vivant. »

Juste le dire. Le dire à voix haute. Prononcer ces trois mots : Nathan est vivant. Ça suffit à faire remonter l’émotion pleine et vive éprouvée lorsque la nouvelle a enfin été digérée, lorsque son ami et lui ont pu se confier l’un à l’autre, ce bonheur douloureux alors qu’il a fait remonter toute la tristesse qui a accompagné sa perte, il y a neuf ans. L’apprendre aux abords de la nouvelle lune, dans le creux d’une énergie qui diminue comme peau de chagrin alors que les semaines d’incertitude et d’instabilité se suivent sans se ressembler, a été difficile, mais… mais maintenant que c’est fait, que c’est passé, il en est heureux. Si heureux.

Son visage sérieux s’est illuminé depuis l’intérieur. « Il était… ailleurs, dit-il avec un soin prudent, pour ne rien révéler des jeux de l’horreur dont la population sorcière ne sait rien, et d’où ils ont tiré tant de réfugiés. Enfin, les autres : pas lui. Jamais en première ligne, le Lucjan. Incarcéré ailleurs. Et maintenant, il est… il est revenu. » Il est plus proche que jamais, même. Il est à Albert’s Docks, dans sa chambre-cagibi. Il est à Liverpool, à quelques kilomètres d’ici, dans une planque protégée par mille sortilèges. Il est là, avec Tommy. Attia pourrait le croiser dans la rue, s’il se fait imprudent et sort pour, par exemple tout à fait hasardeux et innocent, aller manger une pizza. C’est invraisemblable et pourtant : il ne mentirait jamais sur un sujet aussi sérieux.
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MessageSujet: Re: hidden truth   hidden truth EmptyMar 23 Nov - 23:21
Les coups de Chérie commencent à être légendaires, à force. Attia ne saurait pas vraiment dire si c’est parce que sa meilleure amie s’ennuie d’être interdite de batailles qu’elle s’immisce dans la vie des gens et organise des rencontres-retrouvailles qui vont les bouleverser, sans les y préparer, ou si c’est parce que sous ses atours de Hufflepuff, elle tient vraiment de Slytherin. Toujours est-il qu’elle aurait pu être plus précise encore, puisque Johannes et elle se sont revus il y a plutôt trois semaines que juste deux.
Mais c’est que le temps passe à une vitesse folle, et qu’elle fait tout ce qu’elle peut pour minimiser celui qui s’étire depuis la dernière lettre qu’elle a reçu de sa fille. Alors elle fait un peu d’humour, force le trait, fait mine de trouver tout ça très drôle, alors que ça l’a suffisamment enragée pour qu’elle envoie une beuglante à Chérie…

Lorsque Lou répond, les yeux de sa sœur s’écarquillent et elle fait une note mentale quant à l’envoi d’une seconde beuglante à la résistante en planque. C’est que, les surprises, Attia peut les encaisser. Elle n’y est pas toujours habituée, et ne s’attendait pas du tout à ce que Johannes revienne dans sa vie d’un coup, mais elle peut y faire face sans trop paniquer. Sa vie n’a été qu’une succession d’imprévus, alors bon, un de plus, un de moins…
Mais Lou ?
Sur le coup, Chérie n’a absolument pas été fine, si elle a cru bon de faire une surprise du même acabit à l’animagus. Lou précise : Il y a… trois semaines, un peu plus, je crois ? Elle m’a envoyé rencontrer quelqu’un sans me dire qui.  Il précise, et elle bout, lâchant un Classic Chérie. râleur. Mais la curiosité gagne sur le dépit, et elle pose docilement la tasse lorsqu’il l’enjoint à le faire.

Allons bon, qui est-ce qu’il a rencontré de leur passé ?
Et ça tombe, comme une pierre. « N-Nathan est vivant. »

Elle en a presque le souffle coupé, ne comprenant pas dans les premières secondes. Et donc répéter un Attends, Nathan… Nate ? L’éclat dans les yeux de son frangin ne peut pas la tromper, il parle bien de son meilleur ami, celui que tous croyaient mort depuis 1998, celui dont elle avait appris la mort dans une lettre qu’elle avait dû finir de lui lire, parce que lui ne pouvait pas… Mais… Mais comment ? demande-t-elle, ne comprenant pas comment ils pouvaient l’avoir perdu de vue depuis si longtemps, et surtout comment ils n’avaient pas pu savoir plus tôt ce qu’il était advenu de lui. Les billes fixées sur Lucjan, elle le voit s’éclairer de l’intérieur, voit bien poindre sur ses traits les signes incontestables d’un bonheur immense, et elle partage sa joie, évidemment, tout en ne sachant pas comment, ni pourquoi… « Il était… ailleurs, Et le ton qu’il prend lui permet de comprendre que c’est encore quelque chose dont il ne peut lui parler, dont elle ne saura jamais rien, du fait qu’elle est extérieure à l’Ordre du Phénix, du moins officiellement, et ce même si son frère, ses amis, sa famille de cœur y est rentrée presque d’un seul mouvement. Elle hoche la tête, un pli qui froisse brièvement ses sourcils, alors qu’elle repense aux mots de Kingsley (People died. Good people.), mais le laisse poursuivre, ne souhaitant pas le presser pour qu’il complète ses explications : Incarcéré ailleurs. Et maintenant, il est… il est revenu. - Oh Lou… » Elle en aurait presque les larmes aux yeux, d’apprendre que son petit frère a retrouvé son meilleur ami de toute une vie, et est de nouveau avec lui, à l’Ordre -parce qu’elle se doute bien que Nate est dans les mêmes plans que Chérie ou Tommy. « Je suis si heureuse pour toi. », si heureuse, en comparaison avec l’horreur et le désespoir immenses qu’elle avait ressentis lorsqu’il avait appris que Nate était mort. Tendant la main vers le médicomage, elle la pose quelques instants rapides sur les propres mains de Lucjan, coulant son regard dans les yeux de son frérot, souriant doucement. Elle reste ainsi quelques secondes, avant d’ôter ses mains, pour caresser tendrement la joue du Sacramoni, frottant brièvement son léger duvet, et ajoute : « Tu voudras bien l’embrasser pour moi, s’il te plaît ? Je doute que Chérie le fasse, vu la prochaine missive qu’elle va recevoir de moi… »
Ben voyons. Dans ces quelques mots, ça augure très fortement de la colère qui gronde sourdement en elle et qu’Attia ne veut pas vraiment laisser voir à son frère. (Et puis, Chérie reste sa meilleure amie : ce n’est pas parce que la rousse lui envoie des beuglantes raisonnables qu’elle ne l’aime pas éperdument et ne ferait pas tout et n’importe quoi pour elle.) (Mais quand même, des surprises à Lou, elle aurait pu éviter.)(Il y a des limites à connaître et à ne pas dépasser.)

Elle se penche vers la table basse pour récupérer sa tasse de thé et en prend une grande gorgée. Elle voudrait pouvoir lui dire ce qu’elle a compris de sa dernière discussion avec Kingsley, obtenir peut-être une confirmation, mais elle sait bien que le compartimentage de l’Ordre est fait pour une bonne raison. Ça et elle sait que Lou s’inquièterait de la voir fouiner, et finirait par avoir peur qu’il lui arrive quelque chose, à elle. Mais alors qu’elle songe à comment formuler l’éventuelle question qu’elle voudrait poser, elle repère un manège qu’il a tendance à faire quand il essaie de lui cacher quelque chose. « Lou… ? », l’interroge-t-elle d’abord, pour happer son regard et le fixer avec douceur mais détermination : « Nate va bien, au moins ? » Non parce que, il lui a dit qu’il était vivant, mais n’est pas rentré trop dans les détails, et tout ce silence, ce regard fuyant, ça l’effraie un peu d’un coup…
Et si c’est encore Chérie qui a fait des siennes, elle va peut-être se motiver à aller lui donner rendez-vous elle-même, remarquez…
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MessageSujet: Re: hidden truth   hidden truth EmptyMer 24 Nov - 6:25
L’homme peut comprendre l’incrédulité de sa sœur, alors qu’il a eu la même réaction en étant devant Nathan lui-même, en chair, en os et en magie défaillante. Que même si lui savait tous les détails rendant cette résurrection possible, il a pensé à une blague du pire goût, à un cauchemar, à une hallucination, à un pur et simple délire. Alors, pour Attia qui n’en sait rien (et comme il se trompe, à propos de ce que son aînée sait ou ne sait pas), la nouvelle a de quoi surprendre et choquer encore davantage. Surprendre, choquer, toucher, émouvoir, autant que lui l’a été. « Oh Lou… (il est ridiculement près de pleurer par mimétisme des yeux devenus un peu humides de sa soeur, et par le souvenir encore si grand de ses propres larmes lors des retrouvailles avec le Gryffondor) Je suis si heureuse pour toi. Si tu savais… », commence-t-il, sans savoir comment continuer, secouant un peu la tête. Si elle savait comme il est heureux, maintenant que le choc est passé (et la nouvelle lune, aussi)(quand on vous parlait du timing à chier de Chérie).

Heureux et en même temps, un peu maladroit alors que les deux hommes apprennent à se connaître à nouveau, que presque dix années ont passé et qu’ils ont changé, que le blond ne peut pas retourner au cœur de l’action tout de suite, que le brun mène sa vie en parallèle.
Et tout ça, en fait, ça ne le dérange pas.
Il est heureux d’apprendre à nouveau à connaître son meilleur ami.

Il se laisse aller au toucher affectueux contre ses mains, à la caresse contre sa joue, les gestes retenus et prudents de sa sœur démontrant bien plus encore qu’une explosion de joie, ou qu’une étreinte féroce de joie. « Tu voudras bien l’embrasser pour moi, s’il te plaît ? Je doute que Chérie le fasse, vu la prochaine missive qu’elle va recevoir de moi… Un sourire, contre la main qui caresse sa barbe légère. Je lui dirai qu’il est ton Brisbane préféré, maintenant. »

Hé : c’est mérité !

La distraction portant le visage de Nate est si réussie que pendant quelques secondes, il a presque oublié le sujet premier de sa visite. Presque, dit-on : ça ne lui prend qu’un regard malencontreux sur le visage de sa soeur pour se rappeler, et pour aussitôt vouloir s’enfuir et se cacher sous le canapé. « Lou… ? » Pas le choix de lever les yeux et de cesser de détailler les franges du tapis, comme si celles-ci cachaient un secret particulièrement intéressant. « Nate va bien, au moins ? »
Il déteste quand les questions sont aussi frontales : c’est plus difficile d’éviter d’y répondre.
Pour la peine, l’Italien prend un peu de temps avant de hausser à nouveau la voix. Il prend une gorgée de grog, se mouche à nouveau, reprend une gorgée, et lorsqu’il se sent un peu plus d’attaque, offre une réponse d’abord aussi brève que touchante : « Il va… mh, bien. Oui. Éloquence au top qu’il arrêterait bien là, si les yeux clairs de sa sœur n’étaient pas posés sur lui avec cette expression déterminée qui le laisse deviner que non, Lucjanno Sacramoni, “il va mh bien oui” ne suffira pas. Physiquement, au moins. Elle saura combler les trous quant à sa psyché, après dix ans d’incarcération (dans des conditions encore pires que ce qu’elle imagine) à penser que toute ta famille te croit mort et que personne ne viendra te chercher. Et quant à la magie… c’est un détail à ne pas publiciser. Il en sait plus que d’autres, vu son métier et ses tâches au sein de la résistance, et ce n’est pas le moment de trop en dire. Même si c’est aussi évident que son nez au milieu de son visage (nez qu’il n’a ni petit, ni discret) qu’il ne dit pas tout. Pour le reste, ça pourrait être pire. Il est… il a toujours été fort. » Plus fort que lui, plus brave que lui, fier représentant des lions de Godric.
Lou espère que ça suffira, comme informations, et croise les doigts (les orteils, en fait, dans ses chaussettes) qu’Attia ne lui demande pas de nouvelles de Johannes ; ne mentionne pas Little Italy plus que nécessaire ; ne reparle plus de balades en Écosse, de pluie, ou de quoi que ce soit dans le genre ; et en fait, s’il veut éviter ça, c’est à lui de prendre le contrôle de la conversation.
Il déteste déjà ça. Au moins autant qu’il déteste son ton absolument pas naturel lorsqu’il dit : « Tu ne m’as pas donné de nouvelles de Tilly, dans ta dernière lettre. » Vraiment, ça pourrait paraître comme une inquiétude normale et quiconque pourrait s’y méprendre, vu le sérieux soudain revenu sur le visage du Sacramoni. Quiconque qui ne le connaît pas aussi bien que l’outre-tymbiste, et quiconque ne le voit pas une nouvelle fois tourner les yeux pour regarder les franges du tapis, puis son reflet trouble dans le grog.
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Atropos Sacramoni
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MessageSujet: Re: hidden truth   hidden truth EmptyMer 24 Nov - 8:29
Le regard fuyant de Lou lui permet de déceler qu’il y a des choses qu’il ne lui dit pas, et elle vient chercher des informations supplémentaires. Certes, il souriait en lui disant que Nate était vivant, mais à ne pas détailler davantage, il finit par l’inquiéter, et elle revient à la charge, avec douceur néanmoins. Elle le scrute de ses billes bleu-vert, guette le moindre de ses gestes, essaie d’y trouver une signification spécifique, craignant qu’il retarde le moment de prendre la parole parce que tout n’est pas si rose au pays des sorciers résistants. « Il va… mh, bien. Oui. » Un bien-ish qui fait froncer les sourcils de la rouquine, alors qu’elle reprend une gorgée de thé, en attendant qu’il lui en dise plus -s’il le peut, évidemment. Et en même temps, alors que le silence se réinstalle brièvement, Attia songe que si elle était incarcérée à l’écart du monde pendant de longues années, sans savoir si ses proches allaient venir la chercher, elle ne serait sans doute pas dans les meilleures dispositions et dans le meilleur état psychologique au sortir de sa prison. « Physiquement, au moins. », la précision de Lucjan confirme ce qu’elle a pu reconstituer par elle-même, et elle hoche la tête, comme pour faire montre d’une compréhension qui ne nécessitera pas de s’attarder sur l’état d’esprit du Brisbane.
Et encore, elle n’a à l’esprit que l’image des détraqueurs et de ce dont ils sont capables, ce qui est loin d’égaler en horreur la perspective d’être chassé environ une fois par mois sur une île dont il est impossible de partir.
Elle l’observe encore, en silence, se doutant bien qu’il est des détails qu’elle ignore, et qu’il ne divulguera pas. Mais elle comprend. Ça lui fait toujours bizarre de se dire que son frangin vit presque une double-vie dont il ne peut rien lui dire, mais elle lui rend bien la pareille, sans qu’il s’en doute, lui. C’est pour le mieux, a-t-elle dit plus tôt, et elle le pense sincèrement. « Pour le reste, ça pourrait être pire. Il est… il a toujours été fort. » Un sourire doux qui étire ses lèvres, et elle commente, faisant écho à la plaisanterie qu’il a esquissé plus tôt : « C’est bien pour ça que c’est mon Brisbane préféré… » Elle rit un peu, un éclat fin, bref. Reprenant une gorgée de son thé, elle laisse son regard glisser un instant sur les murs de son salon, où quelques photos animées se saluent de loin, et sont autant de traces de ceux et celles qu’elle a perdu, qui sont sorti.e.s de son quotidien avec cette guerre de merde.

Évitant soigneusement une photographie de Tilly et elle alors que sa fille avait sept ans à peine, elle essaie de ne pas songer à son enfant, qu’elle croit encore de l’autre côté de la Manche, et pour laquelle elle se ronge les sangs. « Tu ne m’as pas donné de nouvelles de Tilly, dans ta dernière lettre. » C’est Lou qui a dit ça, et ses prunelles vrillent sur le visage de son frangin, interdite, se demandant soudainement s’il est passé légilimens sans lui dire. Mais ses propres barrières mentales sont dressées, elle le sait sans avoir besoin d’y réfléchir, tout simplement parce qu’elle n’entend aucun murmure d’outre-tombe. La face grave qu’il lui montre la dupe aisément, alors qu’elle n’imagine pas un seul instant ce que l’adolescente a pu faire à l’insu de ses parents. « Eh bien… » Elle hésite. Lui dire et l’inquiéter davantage encore ? Car elle connait l’attachement de Lucjan à sa nièce, et elle ne voudrait pas rajouter sur les épaules de son frère un poids supplémentaire, considérant qu’elle le porte déjà très bien, et que Mike est tout aussi préoccupé par cette affaire. « Je n’ai pas reçu de lettre d’elle depuis plus d’un mois. », confie-t-elle, en regardant le fond de sa tasse de thé, les lèvres pincées sur un côté, pas franchement fière, se disant même qu’elle n’est pas près de recevoir le trophée de Mom of the Year pour le coup.
Mais une fois qu’elle a dit ça, elle glisse une œillade vers Lou, ne serait-ce que pour prendre la température quant à sa réaction… Et elle comprend quelque chose qu’elle n’avait pas vu venir, alors qu’il évite soigneusement de croiser les billes de sa sœur, comme à plusieurs reprises déjà depuis qu'il est là. « Lou… »

Jusqu’à présent, elle était plutôt convaincue que Remy Lynch serait celle qui lui apporterait des nouvelles de sa fille, puisque Mike lui avait fait savoir que son amie irlandaise allait user de ses contacts privilégiés avec le Ministère pour tâcher de se rendre en France pour retrouver leur gamine.
À cet instant précis, il lui semble néanmoins que les nouvelles risquaient de venir d’une toute autre provenance, et encore, elle n’imaginait pas encore à quel point ce que Lou savait allait la bouleverser. « Qu’est-ce que tu sais sur Tilly ? » Elle suppose qu’il a reçu une lettre, lui, et que donc probablement la lettre habituelle que Tilly lui a envoyée s'est perdue en vol. Ça la rassure un peu, même si la pensée pernicieuse et la crainte que la lettre ait mené une menace sur le chemin de sa fille ne tardera pas à éclore dans ses réflexions.
Dans un sens, ce genre d'hypothèse fait gonfler une bouffée d’espoir dans le poitrail d’Atropos, qui ne lâche pas son frangin des yeux, penchée vers lui, et toute concentrée sur la moindre micro-expression qu’il pourrait esquisser.
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MessageSujet: Re: hidden truth   hidden truth EmptyMer 24 Nov - 19:31
L’inquiétude palpable dans la voix de sa sœur, autant que sur ses traits, est douloureuse. Pour peu, l’hybride s’en voudrait presque (presque, on dit) d’étirer plus longtemps la dissimulation, sous prétexte de vérifier que vraiment… vraiment, Attia ne sait rien de tout ce qu’il se passe. Sous prétexte de retarder l’inévitable, qui arrive à toute allure. « Eh bien… Coup d'œil rapide : il aurait dû se retenir. Ça ne l’aide vraiment pas, de la voir dans un tel état. Je n’ai pas reçu de lettre d’elle depuis plus d’un mois. » Un mois. Ça correspond à… à ce qu’il sait, donc. Lui-même n’a pas été averti de l’arrivée de Tilly dès l’instant T, alors qu’il fallait d’abord vérifier son identité, celle de sa copine, vérifier que leur venue n’avait rien déclenché au niveau des protections de quoi que ce soit… enfin, tout un bataclan de mesures de sécurité qui ont fini par culminer en la convocation de Lucjan à la Fawkes, peu de temps avant la pleine lune.
Autant vous dire que la surprise a été totale et que bien que ça fasse à peine dix jours, à peu près, il n’est pas certain qu’il aurait pu garder le secret plus longtemps auprès d’Attia. Pas alors qu’il est le premier à savoir son amour pour sa fille unique et toute la déchirure qu’occasionne leur séparation des dernières années.

« Lou… » Le poids que porte son surnom fait aussitôt regretter au Lou en question d’avoir abordé le sujet. Il regrette et en même temps, il sait qu’il doit le faire et qu’il est le mieux placé pour annoncer la nouvelle. Il n’y a pas de retour en arrière possible, maintenant qu’il a mis ses premières cartes sur la table, et c’est à lui de désormais abattre toute sa main.
Il n’empêche que l’envie de fuir et de se cacher est revenue à toute allure, autant que celle de reprendre tout ce qu’il a pu dire depuis son arrivée, d’effacer la mémoire de sa soeur, d’aller se perdre à quelque part en Écosse pour éviter cette responsabilité écrasante.
« Qu’est-ce que tu sais sur Tilly ? »

Que c’est une peste fauteuse de problèmes, voilà ce qu’il sait assurément. Qu’il l’aime sans compter, qu’il s’inquiète pour elle, que s’il le pouvait il la renverrait en France fissa sans qu’elle ait quoi que ce soit à y dire. Qu’il veut la protéger, qu’il ne sait pas comment faire. Qu’elle est devenue une adolescente, une vraie, et que sa petite taille ne change rien à sa force de caractère.

Il inspire, expire, soupire, frotte encore son visage, ses tempes, ses sinus, dans une main devenue chaude, à la recherche de ce iota de courage motivé pour venir ici et pour annoncer tout cela. À son tour de déposer sa tasse de thé, en prévision de la tempête à venir. Ses yeux marron se lèvent et se fixent dans ceux bleus, si pâles, d’Attia. Ça lui rappelle... « Je sais pourquoi tu n’as pas reçu de lettre. Ça sonne si gravement que le brun s’empresse d’enchaîner, pour qu’elle ne pense pas au pire : Elle est avec nous. » Les mots s’empêtrent dans sa gorge abîmée par la toux, dans sa langue soudain épaisse et gourde, dans son esprit qui se retrouve incapable de convenablement articuler ce qu’il veut annoncer, sans trop en révéler (il en a déjà trop dit) : « Elle a… elle et une amie… elles ont… elles ont réussi à traverser. Comment ont-elles déjoué les sortilèges aux frontières, la surveillance, et peu importe tout le reste ? Lucjan n’en sait rien, si ce n’est qu’il ne faut jamais sous-estimer le potentiel machiavélique de deux adolescentes. Elle est, elles sont, en sécurité. » Wishful thinking, peut-être, que ces derniers mots, mais il a besoin d’y croire, pour ne pas craquer et rassurer Attia.
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MessageSujet: Re: hidden truth   hidden truth EmptyMer 24 Nov - 22:50
Elle ne s’attend pas à ce qui lui arrive dessus. Absolument pas. En même temps, comment le pourrait-elle ? Aux dernières nouvelles, sa fille est scolarisée à Beauxbâtons et a sans doute fait sa rentrée comme les autres années, et a sans doute (comme les années précédentes) tente de plaider sa cause pour que sa mère la laisse revenir en Angleterre, voire vienne la chercher.
Tout va bien.
Tout doit aller bien, sinon elle va faire un massacre.

Atropos se force à être optimiste, quitte à s’aveugler à l’instant présent, mais elle redoute quand même ce que Lucjan va pouvoir lui apprendre sur l’adolescente qu’elle n’a pas pu prendre dans ses bras depuis de trop longues années. C’est pourtant pas faute de le vouloir, mais Mike et elle avaient convenu qu’il valait mieux qu’aucun d’eux n’essaie d’aller retrouver Tilly, de peur de lui attirer plus d’ennuis qu’elle n’était capable de s’en attirer toute seule (et elle était loin de se douter d’à quel point elle avait raison). Elle se force à y croire, alors que tout en elle suinte le doute, et que sa concentration mentale est en train de vaciller alors qu’elle attend que son frère lui donne des nouvelles de l’enfant devenue jeune fille loin du cocon familial.

Elle le scrute, ne se rend pas compte qu’elle retient presque sa respiration alors qu’elle attend, toute tendue, qu’il parle, qu’il lui réponde, qu’il mette un terme à ce suspense insoutenable, dont il n’aime probablement pas être le maître. Elle n’ose pas ciller, de peur qu’il disparaisse d’un coup, comme elle sent bien que le fait qu’elle l’interroge sans lui laisser du mou est susceptible de le crisper. Mais il s’agit de Tilly, et Attia ne sait pas, n’est pas sure d’avoir un jour su, ne pas (trop) s’inquiéter pour la prunelle de ses yeux. « Je sais pourquoi tu n’as pas reçu de lettre. Il dit ça et elle retient vraiment sa respiration maintenant, là bloquant pour ne plus faire un son, comme lorsqu’elle est sous forme écureuil et tente de ne pas être repérée par une éventuelle menace animale. Que sait-il ? Que ne lui dit-il pas ? Qu’est-ce que— Elle est avec nous. » alors qu’il se met à tousser, elle reprend sa respiration, exhale soudainement, ses muscles se relâchant, mais avec eux, les barrières mentales qu’elle avait érigées plus tôt pour se concentrer sur ce moment en famille. Et les morts n’attendent pas une seconde pour l’assaillir de leurs requêtes, remarques, commentaires plus ou moins acerbes.

Parfois, elle songe qu’elle devrait trouver des sorts à appliquer pour tenir les défunts, même invisibles, loin de chez elle. Histoire qu’elle ait un endroit où ils ne viendront pas la faire chier. Mais il faut croire que, comme tous les outre-tymbistes, elle est non pas un aimant à emmerdes (ça c’est -Elle va bientôt le comprendre- sa très chère fille, ne lui déplaise) mais un aimant à esprits trépassés et que les murs en dur ne servent à rien contre des consciences qui rôdent... si bien qu’il lui faut redoubler d’efforts pour relever ses barrières psychiques après le choc qu’elle vient de subir (Tilly, en Angleterre ?!), et ensuite pour se concentrer sur ce que Lou daigne lui dévoiler, avec moultes précautions : « Elle a… elle et une amie… elles ont… elles ont réussi à traverser. - Quoi?! » éructe Attia, sans parvenir à y croire, mais bel et bien consciente que ce ne serait vraiment pas le style de Lou de lui faire une blague de ce genre. Franchir la frontière, donc ? Avec qui ? Quel est le connard qui s’est fait passeur d’une (-non, deux) adolescentes vers ce pays de merde qu’est l’Angleterre ? Il va falloir qu’elle le dise à Mike, il va falloir que—Lucjan doit sentir sa fébrilité qu’elle dissimule fort mal alors qu’elle a enfoui le bas de son visage entre ses mains, couvrant ainsi ses lèvres qui esquissent des jurons silencieux alors qu’elle reste interdite devant la connerie de sa progéniture. « Elle est, elles sont, en sécurité. »

Est-ce que ça l’apaise ?
De savoir Tilly avec l’Ordre du Phénix ?
De la savoir à proximité de Lucjan ? De Chérie ? Du reste des Brisbane ? De Jo ? De tous ses proches qui ont disparu et ont probablement rejoint les rangs de la résistance, puisqu’elle n’a pas appris leur décès ? (de Kingsley, aussi ?)
Oui.
Et non.
En attestent les mots qui s’échappent d’entre ses lèvres, anglais cette fois-ci, alors qu’elle s’extirpe de leur dialogue en italien, et qu’elle souffle, consternée : « Mais quelle idiote... »

Difficile de savoir qui est visée par l’insulte au moment où Atropos l’expulse de sa bouche. Mais c’est elle-même qu’elle vise (et un peu Tilly, vraiment, cette enfant, on n’a pas idée de traverser la Manche pour rejoindre un pays en guerre, elle croyait pourtant l’avoir bien éduquée et lui avoir mis un peu de plomb dans la cervelle). Évidemment que c’est elle-même qu’elle blâme, dans cette affaire. Elle aurait du se douter que sa fille, la fille de Mike même (de la graine de rebelle, définitivement !), ne resterait pas en France indéfiniment. Que l'éloigner un temps, fût-ce pour assurer sa sécurité, ne provoquerait à la longue qu’une réaction de rejet des idées parentales, et que Tilly finirait par ruer des brancards.

Soupirant enfin, elle relève la tête et regarde brièvement le plafond, soupire encore avant de redescendre les yeux vers Lucjan, et de revenir à l’italien. « Merci. » et elle esquisse un sourire doux, tendre, avant de se rapprocher de lui pour l’enlacer doucement, sans lui forcer la main, mais juste pour lui transmettre sa gratitude. Parce qu’elle sait bien qu’il ne peut pas tout lui dire. Parce qu’elle sait qu’il fera tout pour s’assurer que Tilly ira bien, encore. Parce que, sans le dire, elle est en train de songer qu’il va falloir qu’elle obtienne une faveur de Kingsley.
Vous ne pensiez pas qu’elle allait rester assise sans rien faire en apprenant que la chair de sa chair était revenue, contre toute attente et contre toute interdiction parentale, dans le pays qui l’avait vue naître, si ? C’est mal la connaître.
Car la voilà qui commence déjà à réfléchir à un plan d’attaque, tout en glissant, d’un ton espiègle, à Lucjan : « Tu crois qu’ils regarderaient à deux fois un écureuil gris que tu ramènerais dans tes bagages ? » et de capter le regard du frangin avant de l’apaiser, presqu’immédiatement : « Je ne le ferai pas, t’inquiète. Mais... C’est si dur. » De la savoir si proche, et pourtant si inaccessible De vouloir tout révéler à Lou, et de se taire pourtant, pour ne pas l’inquiéter davantage. De devoir attendre.
Et de grogner, le minois tourné vers le plafond, toujours dans cet italien qui leur est si familier, un : « Cette sale gosse aurait quand même pu me prévenir... on se demande qui l’a élevée... »
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