NEW ORDER

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nom prénom(s)  » Sacramoni. Ça n’était pas son nom de famille au départ, mais disons que c’est le seul qui compte depuis plus de trente ans déjà, qu’importe ce que dit son arbre généalogique révélé par le sortilège Von Bäume. Atropos, prénom qu’elle a reçu à sa naissance et dont elle se souvenait : elle a grandi avec et l’a amené dans ses bagages lorsque les époux Sacramoni l’ont adoptée.

surnom(s)  » Attia est rapidement devenu son surnom. Les Sacramoni préféraient la sonorité plus chantante, et il fallait bien reconnaître que c’était plus facile à dire pour Lucjan. Avec le temps, elle s’est habituée à répondre aux deux appellations, avec une nette préférence pour son surnom.  

date de naissance » 6 Juin 1968. Il paraît qu’être gémeaux n’est pas le top du top niveau caractère, mais Attia s’en moque bien.

origines & nationalité  » Si elle en croit les noms des branches génitrices de son arbre généalogique, elle semble avoir des ancêtres irlandais et écossais (apparemment, elle descend d’une branche mêlée des Slughorn, mais bon, vu que ça remonte à deux siècles plus haut, ça lui fait une belle jambe, tout comme ça ferait une belle jambe à tous ces gens si elle était allée gratter à leur porte). Lui importent les racines de ses parents, Carlo et Amandina Sacramoni, des immigrants italiens de troisième génération. Elle a donc grandi dans la culture italo-anglaise, à Liverpool, et est de nationalité britannique.

pureté du sang  » pour elle, pas de surprise le jour où elle a passé le test : sang mêlée comme c’était prévisible. Ça ne l’a pas empêchée de se faire un sang d’encre pour celles et ceux de son entourage qui avaient des traces plus maritimes et ont dû prendre la fuite et se planquer.

métier/études  » Attia a fait ses classes à Hufflepuff, du temps de Hogwarts. Par la suite, elle a enchaîné avec une formation de médicomage et s’est spécialisée ensuite dans la médicomagie légale. Elle travaille à St Mungo’s depuis des décennies et, même si on l’a regardée de travers lorsque sa propre fille a disparu du jour au lendemain, il a bien fallu se rendre à l’évidence qu’elle n’avait aucune idée d’où sa progéniture pouvait bien se trouver.

orientation & état civil  » ça ne se crie pas sur les toits, mais Attia est bisexuelle. C’est également une mère célibataire, et ce même si sa fille Tilly a disparu des radars depuis quelques années déjà. Loin d’être du style à être dans une relation sérieuse pour l’heure, Attia a néanmoins eu quelques histoires plus ou moins durables.

camp  » L’Ordre du Phénix a son cœur, et ce sont quatre cercles invisibles qui sont tracés autour de son poignet. Attia est agent-double et son poste à St Mungo’s lui permet de surveiller les entrées et les mouvements, et plus particulièrement au niveau de la morgue.

baguette  » bois de cyprès, un crin de sombral en son cœur, 25 centimètres. La baguette est plutôt courte, et assez rigide. Avec le temps, le bois a blanchi (sauf au niveau de la poignée), mais Attia n’a aucune raison de s’en séparer, d’autant plus que l’objet a toujours été d’une fidélité farouche à son égard. Maintenant qu’elle en sait plus sur ses ancêtres, elle suppose que le cœur de sa baguette aurait pu (dû ?) lui mettre la puce à l’oreille.

patronus  » il lui faut se concentrer davantage en ce moment, pour voir se manifester son patronus, parce que son souvenir le plus heureux et actuellement parasité par des incertitudes quant à la sécurité de sa fille : toujours est-il que c’est un conglomérat de moments passés avec Tilly, depuis sa naissance jusqu’à la dernière fois où elle a pu la voir, avant de la confier à Mike, qui permettent à Attia d’invoquer une louve de Sibérie dont la longue fourrure est constamment ébouriffée lorsqu’elle apparaît.

épouvantard  » Avant qu’elle soit enceinte, c’était l’impuissance (et la mort d’un proche en découlant) qui la tétanisait : la peur d’un jour ne pas pouvoir protéger Lucjan, surtout. Maintenant, ce qu’elle redoute le plus au monde est d’apprendre que Tilly est dans les griffes du gouvernement et qu’elle ne peut rien faire pour la sauver. En somme, c’est finalement toujours la même peur, où Tilly a pris la préséance, mais où Lucjan est en proche seconde position.

particularité(s)  » Attia a plusieurs cordes à son arc, toutes aussi secrètes les unes que les autres : animagus écureuil gris non-déclarée, occlumens (la première parce qu’elle en a eu envie enfant et a fini par concrétiser ce projet ; la seconde parce qu’il faut bien ça pour jouer à l’agent-double sans se faire pincer comme une tocarde). En prime, avec le temps, et à force de travailler dans la morgue de St Mungo’s, disons qu’Attia s’est rendue compte qu’on l’avait peut-être nommée pour une raison plus spécifique : elle s’est effectivement rendue compte qu’elle avait hérité du don d’’Outretombe, dit aussi Sidh. Elle se fait lentement à l’idée qu’elle a vraisemblablement hérité d’une particularité génétiquement transmissible qui la place aux portes du royaume des morts, susceptible de voir à travers le voile et peut-être (?) (il est hors de question qu’elle mette en pratique cette hypothèse purement théorique) de le passer dans un sens ou un autre sans être affectée. Ceci explique aussi les sales impressions glaçantes et poisseuses lorsqu’elle croise quelqu’un qui va être fauché par la mort dans la semaine (de façon normale ou brutale). Autant dire que les contes et légendes sur les banshees du monde moldu ne sont pas complètement infondées et qu’il semblerait que ce soit le genre de particularités qu’on se transmet de génération en génération. Il va sans dire qu’elle aimerait bien que Tilly n’ait pas récupéré son don (qu’elle maîtrise de mieux en mieux, mais a l’air de subir aussi de plus en plus), mais qu’elle refuse vraiment de lui en parler à l’écrit. Ça s’annonce en face-à-face, ce genre d’héritage un peu chargé.

wheel of fortune » Attia est plutôt une femme chanceuse, en général. Rien de très grave ne lui est arrivé directement, et lorsqu’elle entreprend quelque chose, ça se passe plutôt bien dans l’ensemble. Bon, bien sûr, sa fille doit se planquer, son frère doit se planquer, et à peu près tous ses ex ou proches sont planqués, mais ça va, hein. Elle, finalement, personne ne vient lui chercher des poux, et c’est tant mieux. Parfois, elle se dit qu’elle devrait aller jouer au MCC, histoire de voir si sa chance est réelle ou finalement fragile, mais elle n’a pas vraiment le temps d’aller se ruiner.

the lovers » Attia est entière sous bien des aspects. Ainsi va également sa façon d’aimer : inconditionnellement, passionnément, et -chose peut-être plus paradoxale- sans possessivité. Tant qu’elle aime, elle ne compte pas. Tout ce qu’elle a, tout ce qu’elle peut donner, elle le fait. Loin de s’appesantir sur ses propres états d’âme, elle sait aussi ne pas prendre personnellement lorsqu’une relation s’achève un peu brutalement, et réussit à retomber sur ses pieds lorsque l’amour s’en va, chez elle comme chez l’autre. Il est des amours qui ne durent pas, mais qui laissent des fruits impérissables, et elle a appris à vivre avec. Il y a peut-être dans cette façon de prendre les choses une forme de sagesse ancestrale que lui susurrent sans qu’elle ne s’en doute les spectres invisibles qu’elle vient à croiser, mais elle aime à penser que c’est sa personnalité qui fait qu’elle peut s’attacher fort, mais peut également relâcher tout d’un coup, sans en ressentir un trop gros chagrin.

the devil  » Attia considère qu’au vu de sa famille de sang comme de cœur, il ne peut pas se permettre d’être intolérante à l’égard des différences. Pour autant, il y a bien un moment où sa tolérance atteint une limite infranchissable, et c’est quand elle croise un ou une hémovore. Ce n’est pas qu’elle les a en aversion : c’est plutôt qu’elle a failli mal finir lors d’une malheureuse entrevue avec un vampire qui avait été amené par mégarde dans la morgue, et qu’elle préfère désormais en être tenue éloignée le plus possible. Aussi, quand bien même ça la désole, le fait que les hémovores soient marqués à la joue par ce triangle rouge si distinctif, ça l’arrange, dans un sens. Elle sait au moins qu’il vaut mieux ne pas s’approcher de ces gens là, et tant pis pour ce que ça peut signifier aux yeux des autres.
(L’ironie veut bien sûr qu’une femme étant son portrait craché, eu égard aux merveilles de la génétique à trois siècles de distance, soit un hound de la VB, et que leurs chemins ne se soient jamais croisés.)

The Moon — reversed » Longtemps, elle s’est crue frappée d’une forme de folie, et pensait même être maudite (du moins était-ce ce qu’elle affirmait à Chérie lorsqu’elle n’arrivait pas à s’endormir, dans le dortoir de Poufsouffle). Certes, de jour, les fantômes étaient tout à fait charmants, mais la nuit, c’était d’autres types de rêves horribles qui la secouaient, la gardaient parfois éveillée après un cauchemar tout à fait saisissant. Pire encore, la sensation de poix giaciale qui lui remontait l’échine ponctuellement, quelques jours à peine (parfois quelques heures) avant d’apprendre le décès d’un proche de la personne croisée n’arrangeait rien à son mal-être. Avec le temps, certes, elle avait appris à passer outre (et surtout croisait des gens qu’elle ne voyait plus jamais après et aurait été bien en peine d’apprendre leur décès ou quoi que ce soit) et à supposer qu’elle était simplement une sorcière avec une propension à avoir des mauvais pressentiments régulièrement. Comprendre ce qu’elle avait de particulier l’a grandement aidée à faire la paix avec ses sensations, et surtout à mieux faire la part des choses vis-à-vis de ces impressions et du frôlement du Voile.

Temperance » Comme esquissé plus tôt, Attia n’est pas quelqu’un qui se roule dans l’excès. À l’inverse, elle a une vie plutôt frugale, si ce n’est les ouvrages qu’elle accumule à la vitesse de la lumière, les achetant, les entassant, les lisant pour certains (les empilant en se promettant de le faire pour d’autres), mais n’arrivant jamais à s’en séparer dans tous les cas. En cela, elle aime beaucoup les vêtements sorciers qui ne s’usent pas, ou du moins pas de façon irréparable, et a toujours la cape de pluie, doublée de fourrure, que ses parents lui ont confectionnée pour ses 17 ans. L’argent qu’elle gagne s’entasse dans un coffre de la Banque Sorcière, et elle l’utilisera sans doute lorsqu’elle aura retrouvée sa fille, pour lui acheter des fringues à sa taille (et la couvrir de cadeaux, rappelez-vous, elle ne compte pas quand elle aime).

trivia elle est ambidextre + elle a arrêté de fumer lorsqu’elle s’est rendue compte qu’elle était enceinte et n’a jamais repris depuis + elle a aussi arrêté de boire quand elle est tombée enceinte, mais elle a repris depuis (raisonnablement) + elle parle italien et anglais, et ça lui suffit déjà (Mike lui a appris les jurons en shetla, histoire qu’elle comprenne au moins la teneur des propos des Irlandais). + elle adore faire à manger (et manger), mais maintenant qu’elle vit de nouveau seule, elle a beaucoup moins la motivation de faire de la grande cuisine (notamment parce que ça lui rappelle quand elles faisaient ça ensemble avec Chérie, et ça lui fout les boules) + plus ça va, et plus elle a l’impression que son don d’Outre-tombe prend de l’ampleur : et ça commence à la faire flipper, cette histoire + elle pourrait passer des heures à regarder le ciel changer de couleurs, ce qui la fait passer pour une incorrigible rêveuse aux yeux de ceux qui ne savent pas grand chose sur elle + elle lit beaucoup : faut bien combler la solitude.

6 juin 1968 Naissance, on ne sait où : probablement dans le domicile de la sorcière qui la met au monde, puisque St Mungo’s n’a pas de trace de son passage.

Hiver 1971 Abandon à l'orphelinat sorcier de la région de Liverpool. Atropos a à peine trois ans, des cheveux déjà roux comme le feu, et elle ne se souvient de rien, si ce n’est que l’orphelinat était effrayant tant sa façade était immense, et du nom avec lequel on s’adressait à elle et qu’elle suppose être le sien. (ou c’est « Petite » ? la directrice tranche en faveur d’Atropos).

Mai 1972 Chanceuse, elle n’attend pas longtemps avant d’être adoptée. Les Sacramoni (Carlo et Amandina) n’arrivent pas à avoir d’enfant et sont frappés par la gamine souriante et riante pendant leur visite de l’orphelinat. Les papiers mettent quelques temps à être approuvés mais elle peut fêter son 4e anniversaire avec ses nouveaux parents (et les seuls qu’elle considèrera véritablement comme tels).

1974 Premières manifestations magiques pour Atropos : d’abord, c’est sa robe qui change de couleur pendant une crise de colère ; ensuite les murs qui se couvrent de dessins alors qu’elle s’échine, s’énerve et n’arrive pas à tailler un crayon de couleur (le bleu nuit) sans en casser la mine.

Noël 1975 Un enfant c’est bien, se disent Carlo et Amandina, après avoir couché Atropos (qu’ils commencent à surnommer Attia de temps en temps), mais eux qui viennent de grandes familles, ils voudraient que leur fille ne grandisse pas seule. Ils relancent les démarches et se renseignent auprès de l’orphelinat sorcier du secteur.

Juin 1976 Adoption de Lucjanno, qui n’a à peine qu’un an et quelques mois lorsqu’il arrive chez les Sacramoni. Atropos lui fait la fête comme jamais, après quelques minutes d’observation craintive et timide face aux grands yeux de son petit frère. Quand on accepte qu’elle le prenne dans ses petits bras, elle a l’impression que c’est le meilleur cadeau d’anniversaire du monde. Son frère devient le centre de son monde.


« Tu lui dis pardon tout de suite ! » Le regard est brûlant, les sourcils froncés, et la petite gamine avec ses boucles rousses et ses belles anglaises nouées en couettes toise l’autre garçon qui a cru bon de pousser son frère par terre. Ses poings serrés semblent indiquer qu’elle n’acceptera aucune dérobade et on sent, rien qu’à la voir, que la mioche ne se laissera jamais marcher dessus, et qu’elle ne laissera pas non plus les autres enfants de Little Italy s’en prendre au petit brun devant lequel elle vient de s’ériger en rempart.
C’est pas la première fois qu’elle prend sa défense, et ça ne sera certainement pas la dernière, mais c’est peut-être la première fois où elle sent qu’elle pourrait faire voler le gamin loin si elle se mettait vraiment en colère. C’est que bon, ses parents essaient de lui apprendre à contrôler sa magie et elle a bien compris qu’il valait mieux qu’elle évite de laisser libre cours à tout cela, mais là, là, ça pourrait bien être le moment où toutes ses promesses et ses bonnes résolutions volent en éclats.
Une chance que ça se passe pas loin du perron de la boucherie tenue par Monsieur Salvatore, dont la femme (Graziella) tenait une petite école de quartier pour enfants sorciers (dite école pour enfants « non-adaptés au milieu scolaire classique », pour ne pas alarmer les habitants de l’autre moitié moldue de Little Italy), parce que le boucher sort la tête de la boutique, observe rapidement le manège et comprend très vite ce qu’il s’est passé : « Un problème, les enfants ? »
Peut-être est-ce le tablier en plastique encore couvert de sang, ou ses gros sourcils broussailleux, mais Monsieur Salvatore a toujours tendance à imposer le respect. Ça secoue la tête de gauche à droite en chœur, Lorenzo regarde ses pompes (des sneakers à scratch blanches et rouges), penaud, et finit par bredouiller des excuses à Lucjanno, avant de détaler sans demander son reste, comme l’ensemble de la petite troupe de moins de 10 ans, tandis qu’Attia aide son cadet à se relever et lui époussette ses vêtements salis par la chute.

6 juin 1979 Reçoit sa lettre de Hogwarts. N’y croit pas vraiment, mais si si, c’est bien son nom qui est sur la lettre, avec la liste des fournitures etc. Consciente qu’elle ne va plus pouvoir passer autant de temps qu’avant avec Loulou, elle profite à fond de l’été.

1979-1980 Première année à Hogwarts, où elle est répartie à Hufflepuff, et où elle se rend compte, choquée, que le préfet  de sa maison est un gosse qu’elle connaît déjà : Antoni Martillo.


La cérémonie de répartition achevée, l’ensemble des convives est repu d’avoir ingéré toutes ces victuailles variées. Le repas a laissé à Attia le temps de faire connaissance avec la fille blonde assise à sa droite, Chérie Brisbane, et le garçon face à elle, Johannes Runcorn. Chérie rigole tout le temps, a un immense sourire en continu sur le visage, et a l’air bien partie pour être sa meilleure amie pour les années à venir. Johannes est moins bruyant, mais a l'air tout aussi chouette comme type. Comme indiqué par Dumbledore, les élèves doivent maintenant suivre leurs préfets jusqu’à leur salle commune, dont les grands de cinquième année leur donneront le mot de passe (elle ne se doute pas encore qu’il s’agit en fait de taper selon un certain rythme sur plusieurs pots scellés pour faire apparaître l’entrée de la salle commune). Mais la silhouette qui apparaît et dit « Les premières années, avec moi ! » lui fait comme un électrochoc et Atropos se fige d’un coup, provoquant un sursaut chez ses nouveaux amis : « Y a un problème ? - Bah, euh, j’le connais lui ! » dit-elle en désignant d’un index bien malpoli (comme lui ferait remarquer sa mère) le préfet brun qui attend que les petits nouveaux se rangent deux par deux et le suivent. Antoni Martillo, elle le connaissait de Liverpool, où les Martillo étaient venus s’installer au printemps 1979, et elle était pourtant persuadée que c’était des moldus, tous autant qu’ils étaient. Alors voir Toni ici, alors qu’elle le croyait en boring boarding school, ça la choque un peu.
Lorsqu’ils arrivent à l’entrée de la salle commune, dans les sous-sols, juste à côté des cuisines, elle n’a toujours pas quitté des yeux le préfet, choquée et surprise, et estomaquée de se rendre compte qu’elle s’était totalement plantée. Y a pas de doute, elle va raconter ça à Loulou dans sa première lettre qu’elle se promet d’écrire le lendemain. Elle l’entend indiquer le rythme de façon orale d’abord, puis se hisse sur la pointe des pieds pour voir aussi bien que Chérie et Johannes, qui la dépassent déjà, alors qu’il réalise le petit mouvement rythmique. La porte s’ouvre, le flux d’élèves commence à avancer, jusqu’à ce que « Attia ? ». Toni semble l’avoir reconnue, et ils se regardent en silence pendant quelques secondes, avant d’exploser de rire finalement. À trois -Chérie se greffant à leur discussion sans l’ombre d’une gêne, ravie d’être la spectatrice privilégiée de ces retrouvailles, tandis que Johannes part se coucher-, ils passent le reste de la soirée à discuter et à se raconter les secrets qu’ils gardaient, jusqu’à ce que le préfet reprenne le dessus sur le voisin et que Toni leur dise d’aller se coucher.

1982 Elle est en cours de Potions lorsque les murmures d’outre-tombe l’assaillent à pleine puissance pour la première fois. Elle s’évanouit sous le choc, et est bien chanceuse de ne pas se frapper la tête contre le rebord de leur paillasse, alors qu’elle arrache un cri d’horreur à Chérie. Elle passe deux jours à l’infirmerie pour se remettre de ses émotions, mais sa tête lui fait mal et c’est comme si des dizaines de personnes invisibles lui parlaient en même temps. Par chance, les vacances de Noël arrivent à grands pas, et elle n’a que deux semaines à supporter avant de rentrer chez ses parents. Amandina l’emmène à St Mungo’s et les vacances sont rythmées de rendez-vous médicomagiques nombreux, alors qu’Attia ne comprend pas ce qui lui arrive. Elle retourne à Hogwarts en n’ayant toujours pas le moindre indice sur ce qu’il peut lui être arrivé, mais pendant toutes les vacances, il a fallu faire tout son possible pour ne pas inquiéter Loulou. Elle passe le reste de l'année à essayer trouver des explications possibles avec Johannes et Chérie : tout y passe.

1983-1984 À en causer avec Pomona Sprout, sa directrice de maison, tout en ayant du mal à se concentrer sur la discussion, Attia se décide à aller voir la professeur Trelawney, celle qui assure les cours de Divination. Bon, elle a suivi les conseils de Toni quand il a fallu choisir ses options et elle a évité cette matière, résultat, elle ne connaît pas vraiment l’enseignante loufoque, et Chérie, toujours là pour la soutenir, l’attend derrière la porte du bureau, au cas où. Et c’est finalement Trelawney qui la détrompe : non, elle n’est pas voyante -voyons, ça se sentirait, ce genre de choses, se vante-t-elle- mais il se pourrait bien qu’elle ait hérité de l’Outre-tombe. S’ensuivent beaucoup trop d’heures passées à la Bibliothèque, pour ne rien trouver d’utile et de clair sur cette histoire. 90% de chances que l’ouvrage indispensable soit dans la réserve spéciale, et elle n’y accèdera pas avant sa sixième année. Elle ronge son frein en attendant.
En attendant, Johannes est passé capitaine de l'équipe de Quidditch et il a deux groupies endiablées dans les tribunes à chaque match, à tel point que certains se demandent s'il n'y aurait pas un truc louche entre les trois. Ah ah, just friends, que ça répond d'emblée.

1984-1985 Les premiers jours à Hogwarts sont consacrés à obtenir une autorisation spéciale de la part du professeur Sprout pour pouvoir accéder aux livres de la réserve de la Bibliothèque et enfin emprunter l’ouvrage majeur de Cybèle Jocari et Michael Stevenson, qui lui ouvrira les yeux (mais dont elle devra renouveler l’emprunt plusieurs fois, jusqu’à réussir à le lire intégralement). Nouveau pied de grue devant le bureau du Directeur pour obtenir une autorisation spéciale à être formée en occlumancie par l’enseignant de Défense contre les Forces du Mal qui s’avère être compétent en la matière.

Juin 1986 Les NEWTs se passent bien. Optimal en Potions, Défense contre les Forces du Mal et en Métamorphose, Efforts Exceptionnels en Histoire de la Magie, Botanique et en Sortilèges (quelles étaient les chances pour que ça parle occlumancie dans la partie théorique, hein ?). Le reste, on s’en fout, surtout qu’elle a complètement laissé tomber l’Arithmancie au cours de sa 7e année parce qu’elle devait rattraper des cours de Sortilèges au risque de ne pas avoir les compétences requises pour tenter la carrière de guérisseuse.

Septembre 1986 Elle a tenu à accompagner Lou jusqu’au quai 9 3/4. Parce que bon, leurs sept ans d’écart faisaient qu’ils n’allaient même pas partager une année à Hogwarts, et elle l’avait un peu mauvaise. Quand elle avait confié à Chérie qu’elle se tâtait à redoubler sa dernière année, la grande blonde avait réussi à lui faire entendre raison, surtout que Lucjan n’allait pas être seul à l’école (les plus jeunes des Martillo et Brisbane sont encore à Hogwarts). De toute façon, elle a pas vraiment le temps de rester préoccupée : son apprentissage à St Mungo’s démarre sur les chapeaux de roue le lendemain.

Février 1987 Chérie et elle se mettent en colocation, dans un appartement un peu miteux de Diagon Alley. Le lieu sent la bouffe du soir au matin. Elles se racontent leurs histoires de cœur et de cul le soir, au dîner, et invitent Johannes au moins une fois par semaine, pour une bouffe à trois.

Fin 1987 Bien stable dans son occlumancie élémentaire qu’elle pratique depuis trois ans déjà, Attia s’attaque à un nouveau projet : devenir animagus. Elle veut en faire la surprise à Lucjan, histoire de l’épater un peu et profite qu’il est à Hogwarts pour commencer le rituel. D’abord, va falloir lire et comprendre comment tout ça marche.

Février 1988 Le rituel pour devenir animagus chie une première fois parce que la météo n’est pas avec elle et que l’orage éclate deux jours après qu’elle a mis la pâte de mandragore dans la fiole de cristal, alors qu’elle n’a pas encore perçu le second battement. Bon, tant pis, mais elle n’en démord pas et recommence de zéro.

Mars 1988 Une fois qu’elle repère son second battement de cœur, elle guette l’orage. Lorsqu’il semble imminent, elle est prête, laisse tout en plan, et fonce s’isoler dans une baraque paisible au bord de la mer, de façon à ne pas être dérangée. Un transplanage plus tard, elle s’assied en tailleur, récite l’incantation, avale la potion… Et tout s’enchaîne à une vitesse folle, tandis qu’elle laisse place à un écureuil gris, aux yeux duquel tous les meubles sont sensiblement gigantesques. Une fois sa forme humaine reprise, la première chose qu’elle fait est d’écrire une lettre à Lucjan, dans laquelle elle annonce qu’elle aura une surprise (sympa) à lui montrer à son retour.

Juillet 1988 Elle a pas que son don à fêter avec Loulou et ses parents : elle a réussi à décrocher une place dans la morgue de St Mungo’s, en tant que médicomage-légiste. Après quelques années à subir son don héréditaire, elle a fini par suffisamment bien le contrôler pour l’embrasser pleinement et décider d’en faire une force. Ses autopsies sont bien plus rapides que celles de ses collègues, et elle commence à collaborer de façon plus courante avec le Bureau des Aurors et la Brigade de Police Magique.

1989 Début de l’année un peu merdique : en allant déjeuner avec leur arrière-grand-mère maternelle, à Lucjan et elle, elle sent cette horrible poix glaciale qu’elle a appris à identifier comme un présage de mort. C’est peut-être ce à quoi elle ne s’habituera jamais vraiment : savoir que les autres n’ont plus longtemps à vivre, et ne pas savoir quoi faire de cette information. Si elle ne dit rien à son aïeule, elle en informe néanmoins sa mère, après avoir hésité pendant de longues heures. Au regard qu’Amandina lui adresse, Attia se sent très mal, dégoûtée d’être l’annonceuse de telles nouvelles.
Le printemps lui fait oublier ses tracas lorsqu’un type très séduisant, Mike, vient discuter avec elle, alors qu’elle attendait Chérie pour boire un coup. Cette dernière arrive en retard, repère le manège, et fait signe discrètement à Attia pour vérifier que ça n’a rien d’un lourdaud. C’est même plutôt un chic type, qui lui fait oublier ses soucis.
[NDLR : Chérie profite d’ailleurs de cette annulation de dernière minute pour aller retrouver Toni, qu’elle n’avait pas vu depuis la veille. (Oui, il lui manquait déjà.)]

Fin 1990 Elle n’avait pas prévu ça, mais voilà qu’elle est tombée enceinte (c’est ça de ne pas réfléchir avant de faire des bêtises). Elle décide de garder l’enfant, sans doute grâce à la réaction de Mike qui a l’air plus bouleversé qu’elle prévoyait.

1991 Elle accouche d’une petite fille, qu’ils appellent Mathilda (et très vite la surnommeront Tilly). Son monde en est bouleversé et tout tend à converger autour de ce nourrisson : elle serait capable de tout pour sa fille. Chérie devient la marraine de la petite, et pleure de joie en l’apprenant.

1992 Elle ne sait pas si c’est la grossesse qui l’a rendue plus vulnérable aux intrusions des esprits dans le sien, mais elle se sent fragilisée, et reprend son apprentissage de l’occlumancie avec l’aide de Johannes, devenu Auror et avec qui elle bosse de temps en temps, histoire de mieux imperméabiliser ses pensées à ce merdier. En parallèle, elle est la témoin de Chérie lorsque cette dernière se marie avec Toni, et elle peut constater que les Brisbane-Martillo savent toujours s’amuser, quand les cadets des futurs mariés se battent en duel avant la réception. « Tout va bien, ils se sont manqués. », la rassure Chérie en riant.

1993 Ça ne marche plus avec Mike. Elle s’en est rendue compte, il s’en est rendu compte, ça ne sert plus à rien de se mentir. C’est elle qui met les mots dessus, avec douceur, une fois qu’ils ont couché Tilly. « Je crois que je ne t’aime plus comme avant… Enfin… C’est plus de l’amour romantique, tu vois. Je ne crois plus que tu es mon âme sœur, même si on a fait Tilly à deux, et que je t’aimerais toujours un peu pour ça…Mais j’crois qu’on est en train de se rendre malheureux à forcer quelque chose qui n’est plus là. » Elle dit ça sans tristesse, sans violence, comme si elle s’était fait une raison face à cette évolution. Ils continuent de vivre ensemble après leur séparation, pour que le quotidien de Tilly qui n’a que deux ans ne soit pas complètement chamboulé.

1994 Elle facilite la vie de Lucjan en assurant pour lui la négociation quant à ses conditions de travail à St Mungo’s, où il vient d’être titularisé. Le fait qu’elle soit là depuis 8 ans lui permet d’avoir un certain poids.

1995 Mike cesse de vivre avec Tilly et elle, et prend un appartement à Galway (c’est loin, mais le transplanage existe). L’impression est étrange, alors qu’elle devient réellement une mère célibataire. Elle continue son apprentissage de l’occlumancie avec Johannes, un peu ralenti depuis qu’il faut qu’elle s’occupe de Tilly à plein temps. À l’occasion, elle s’installe à Liverpool, pour être plus proche de ses parents, qui gardent Tilly dans leur boutique quand elle assure les nuits à St Mungo’s.

1996 Premières manifestations magiques chez Tilly. Attia fait en sorte d’acquérir un exemplaire du bouquin de Jocari & Stevenson qu’elle avait lu quand elle était à Poudlard : elle commence à douter de deux trois trucs, et préfèrerait vérifier qu’elle n’a quand même pas transmis son don de merde à sa fille. Meanwhile, elle commence à accueillir des cadavres à la morgue qui ne sont pas décédés aussi paisiblement que les enquêtes préliminaires semblent l’affirmer.

1997 Little Italy est en deuil : le corps d’Ines Martillo a été retrouvé sans vie chez ses parents un matin, et le reste des Martillo a disparu. Attia tente d’aller trouver Chérie, mais la demeure que sa grande amie blonde partageait avec Toni est vide. Cette absence et ces disparitions lui glacent le sang. Le fait que Voldemort réapparaisse du néant et prenne le pouvoir au Ministère de la Magie aggrave cette impression atroce.
Tw: tentative d’enlèvement d’enfant Parlant d’impression atroce, un jour alors qu’elles se baladent dans Liverpool, Tilly lui lâche la main une fraction de seconde et manque de disparaître dans la foulée, alors qu’un type (plutôt banal d’apparence) l’embarque avec lui, profitant d’un arrêt à un étal du marché. Attia réagit au quart de tour, les défunts hurlant soudainement plus fort pour la mettre en garde contre le kidnapping attenté. Elle rattrape sa fille et envoie bouler le criminel en lui balançant un sort violent. Les oubliators doivent intervenir, puisqu’elle était dans un quartier moldu, mais le Ministère comprend bien qu’il s’agissait d’une question de vie ou de mort. Il semblerait que la Brigade de Police Magique ait eu déjà mailles à partir avec un gang ayant ce genre de pratiques, si bien qu’elle s’en sort sans avoir trop de problème.

Printemps 1998 Attia reçoit un hibou de Chérie qui lui explique tout : le non-recensement, les planques, la mort d’Ines, le fait que les Brisbane & Martillo sorciers ont rejoint l’Ordre du Phénix… Elle guette la réaction de Lucjan et repasse à des horaires de jour, histoire de pouvoir être avec Tilly la nuit.

Automne 1998 Nouvelle lettre de Chérie, dont il faut qu’elle finisse elle-même la lecture, parce que Lou menace de s’effondrer. Nate est mort dans une attaque de Mangemorts sur une planque de l’Ordre du Phénix. Pour ne pas arranger le tout, un vampire s’égare dans la morgue de St Mungo’s et manque de la tuer. La chance lui sourit, et elle se dit que ça ne pourra pas être pire.

2001 C’est pire. En février, le test Von Bäume révèle l’ascendance selkie de Mike, et donc de Tilly, qu’Attia n’hésite pas une seconde à confier à l’Irlandais. Ça reste un crève-cœur, mais c’est la seule solution, la moins pire, que de le laisser s’occuper de leur fille plutôt que de la laisser devenir un sujet de rejet dans cette société de merde. On l’interroge bien sûr, mais tout ce qu’elle peut dire, c’est qu’elle n’a aucune idée d’où est sa gamine. Son test à elle ? Pas trop problématique : ça ne révèle rien de très surprenant, à part qu’elle a des Slughorn dans ses ancêtres lointains (genre un il y a trois siècles) et que sa famille biologique avait l’air très dans le mood « noms en lien avec la mort ». Sans chercher à les retrouver (parce que ce sont les Sacramoni, sa famille, que Lou est son frère et qu’un parchemin ne peut rien y changer), elle note néanmoins qu’il est fort probable que sa mère ait su ce qu’elle lui avait transmis. Et ça ne fait que la tendre davantage quant à ce qu’elle a pu transmettre à Tilly.
C’est le moment que choisit un des Aurors avec qui elle travaillait de temps à autre pour revenir dans sa vie. Kingsley Shacklebolt doit avoir de bons informateurs pour être au courant du merdier qu’est devenue l’existence d’Attia : il lui propose de faire la différence et elle finit par rejoindre l’Ordre en tant qu’agent-double (nom de code Dust). C’est dangereux, mais elle n’a aucun doute que ça vaut le coup. Pour Tilly, pour Mike, pour Chérie, pour Nate, pour Ines, pour Mira (dont elle a appris qu’elle avait disparu), bref… pour tous les siens. Elle lui fera parvenir régulièrement les identités des défunts qu’elle ausculte à St Mungo’s. Javier Alvarez n’en fait pas partie.
Quand Lucjan passe le test, c’est un dernier coup d’ur qui ne fait que la conforter dans sa décision dont elle ne lui a pas parlé (pour le mettre en danger ? pour qu’il s’inquiète pour elle ? merci mais non). Elle fait tout ce qu’elle peut pour l’aider à se cacher, et leur don d’animagie les aident pas mal.

2002 Un an déjà qu’elle n’a pas revu Tilly. Les lettres ponctuelles qu’elles s’échangent ne sont pas suffisantes, surtout qu’Attia songe que ça aurait dû être l’année où elle devait accompagner sa fille sur le Quai 9 3/4. Mais Poudlard n’est plus le havre de paix qu’elle avait connu, et c’est bien là le problème. Pour ne rien arranger, Johannes disparaît, recherché par le Ministère pour une histoire de non-inscription de son animagie sur les registres ? Gloups. Elle fait comme si de rien n'était, en espérant qu'on ne vienne pas la renifler de trop près, et redouble de prudence lorsqu'elle va voir Lucjan.
Malgré l’ouverture de villages exclusivement sorciers, Attia reste à Liverpool, dans Little Italy, près de ses parents. Transplaner jusqu’à Londres n’est pas un problème.

2003 Elle lit dans les journaux toutes sortes d’horreur sur les hybrides et les traîtres à leur sang. Son rôle secret la force à se mordre la langue pour ne rien divulguer de ce qu’elle pense vraiment et elle se concentre sur son travail. Les moments où elle rend visite à Lou, se prenant la forme d’un écureuil gris, sont des bouffées d’oxygène, même si elle s’inquiète de la pérennité de cette solution.

2005 La décision n’a pas été facile, mais il a fallu en venir là : Attia confie Lucjan à Chérie (et à l’Ordre du Phénix). Elle ignore tout de ce que l’Ordre fait des sorciers d’héritage mixte. Il vaut mieux qu’elle ne le sache pas.

Juillet 2006 Elle se dégoûte. La première chose qu’elle a ressenti en croisant un vampire clairement identifié par un triangle rouge sur la joue a été du soulagement ! Attia en est malade.


« J’aurais pu être avec quelqu’un. », souffle-t-elle alors qu’elle se retourne et dévisage l’homme qui vient de transplaner chez elle sans prévenir avant. Elle repose l’ouvrage qu’elle avait dans les mains (un essai sur l’influence de la lune dans les guérisons de plaies), et le regarde en posant un coude sur le dossier du canapé. Un sourire amusé face au déguisement qu’il arbore, qui a vu des jours meilleurs. Et ce n’est peut-être qu’à ce moment-là qu’elle se rend compte qu’il n’est pas en si bon état que ça. Un « Tu me fatigues. » alors qu’elle se lève sans attendre davantage et va chercher sa trousse de guérisseuse, tout en le laissant prendre place sur une chaise. Elle parle doucement, sans agressivité aucune, se contentant de poursuivre par un constat peu tendre, tout en le délestant de son pardessus : « Espèce d’idiot, tu vas finir par crever avec ces conneries. » Elle observe la blessure du fugitif, soupire presque dépitée, consciente qu’elle aura beau lui dire ce qu’elle pense, ça ne changera pas grand chose à ce qu’il fait. Elle revient à la sacoche de guérisseuse, sort des fioles, les pose une à une sur la table à côté d’eux, finit par s’arrêter dans sa recherche en lisant l’étiquette d’une des fioles. La secouant, elle s’assure que la mixture à l’intérieur est bien mélangée (secouer la fiole a rendu la pâte au départ blanchâtre d’un mauve éclatant) et la débouche pour la tendre à son squatteur patient. « Cul sec. » Puis prend du fil et une aiguille assez longue. Elle relève les yeux vers le résistant, l’interroge brièvement : « Rassure-moi au moins : Lou n’était pas avec vous, hein ? » Sourire un peu forcé alors que la grande sœur veut s’assurer que son frangin n’est pas en pire état.
Kingsley Shacklebolt secoue la tête de gauche à droite, ôtant un poids de ses épaules.
« Au moins un bon point pour ta gueule. », qu’elle conclut avant de se mettre à le recoudre.

Janvier 2007 Son dégoût d’elle-même grandit encore lorsque l’annonce d’un couvre-feu destiné aux hybrides la rassure sur le risque réduit de croiser un hémovore contre son gré.

Août 2007 Une lettre de Chérie la fait fondre en larmes alors que cette dernière lui demande si elle veut bien devenir la marraine de l’enfant qu’elle porte depuis trois mois. Elles conviennent d’un rendez-vous, Attia se transforme en écureuil pour aller retrouver l’amie qu’elle n’a pas vu depuis trop longtemps.

Septembre 2007 Ça fait deux semaines que la lettre habituelle de Tilly devrait être arrivée, mais pas de hibou à l’horizon, et pas de missive dans leur code secret rien qu’à elles. Les morts lui murmurent des horreurs et Attia s’inquiète. Comme si elle avait besoin de ça.