NEW ORDER

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nom prénom(s)  » une erreur de translittération dans les services du MACUSA au moment où la mère de Gina est venue la recenser a fait que son état civil indique Retina, mais qu’on l’appelle Regina dans sa famille, les Devall-Rahman. Pour se fondre dans le paysage, elle a pris le nom de famille de son époux, Silver Marsh.surnom(s)  » on l’appelle Gina en temps normal. Son prénom complet n’est employé que par ses parents, et encore, et parfois par ses cousins du côté paternel, qui vivent en Angleterre. Pour ses affaires au sein des Black Hands, c’est Selket qu’elle donne comme pseudonyme de travail  la déesse scorpion qui protégeait Horus enfant, dans la mythologie égyptienne, ça permet de brouiller les pistes quant à son identité. Quant à la WUSS, son dossier est estampillé d’un [HUDSON] bleu, qui la range pour les initiés dans la caste des agents dormants, portant tous un nom de code de rivière. date de naissance » 13 novembre 1961, scorpion tout feu tout flammes. Sa mère a toujours voulu lui indiquer sa charte astrale, persuadée que ça aiderait sa fille à naviguer dans les eaux troubles de la vie, mais Gina s’y est toujours formellement opposée, en se bouchant les oreilles et en transplanant loin. origines & nationalité  » un père britannique et une mère indienne, installés aux États-Unis dans les années 1950. Gina est américaine, mais a été naturalisée britannique lorsqu’elle a épousé ce Marsh. Ça a été facilité puisque cela ne faisait qu’une génération que sa branche ne vivait plus en Grande-Bretagne. pureté du sang  » sang mêlé. Le test Von Bäume a permis de repérer que la mixité du sang remontait au XIXe siècle. Pas vraiment trop de surprise par contre. métier/études  » Gina mène une triple vie. Franchement, ça aurait pu être pire. Après une brève carrière de mannequinat de lingerie au sortir d’Ilvermorny, lorsqu’elle ne savait pas encore quoi faire de sa vie, mais qu’elle voulait cesser de dépendre financièrement de ses parents. Alors qu’elle avait commencé des études supérieures d’interprétariat à Salem Magical Institute for Witches, elle a été repérée par la WUSS, les services secrets du MACUSA. Officiellement recrutée comme interprète dans la Section internationale du MACUSA, elle a été formée aux nombreuses techniques spéciales et entraînée au combat, et a bientôt reçu une mission : infiltrer le plus naturellement possible une branche du crime organisé magique qui sévissait dans l’Est des Etats-Unis magiques, pour remonter la filière de trafic de baguettes magiques à destination de l’Europe. La mission étant couronnée de succès, elle fut ensuite convoquée pour une mission de plus longue haleine, qui impliquait d’infiltrer une autre branche de ce crime organisé magique, de l’autre côté de l’Atlantique, là où elle serait un agent dormant, soit un pion qu’on plaçait sur la grille internationale et qu’on oubliait là, le temps qu’elle fasse son trou, et qu’on ait finalement besoin de ses services. Partant pour l’Angleterre, elle entama la deuxième partie de sa vie, de deux aspects : d’abord, au sein des Black Hands, profitant de ses contacts obtenus pendant sa première infiltration, qui la recommandèrent de l’autre côté de l’océan. Elle y débute en tant que pinkie, grimpe les échelons jusqu’à se faire Black Thumb, et désormais, elle officie au sein de ce gang comme Ringfinger, sorte de dame-marieuse des malfrats, chargée de faciliter les relations entre gang, au sein du Syndicat, et avec les autorités du Ministère. En parallèle, elle trouva un emploi en tant qu’interprète au sein du Ministère de la Magie, au niveau 5. Elle n’a aucune ambition particulière dans l’administration, se contentant d’être disponible et efficace, et de ne pas trop attirer l’attention de sa hiérarchie, autrement qu’en bons termes. orientation & état civil  » parfois, elle se rêve célibataire, mais elle est une femme mariée, à un abruti fini qui ne fait pas les choses à moitié quand il s’agit de la pourrir. Si leur mariage a commencé à battre de l’aile depuis dix ans environ, ils sont néanmoins restés mariés parce que le divorce ne serait pas extrêmement bien vu -et parce que, même si ça lui arracherait la gueule de le reconnaître, il y a un vague sentiment qui la retient à Silver. Bon, par contre, si leur baraque a l’air de n’avoir pas bougé, ils ne vivent plus ensemble, l’alchimie et quelques cercles plus ou moins réussis leur permettent d’être dans une maison-miroir sans se croiser. camp  » neutre. Le camp de la WUSS, même s’ils semblent avoir oublié son existence, depuis le temps. Faute de mieux, les Black Hands ont sa loyauté en attendant. baguette  » Ilvermorny lui a donné sa baguette, une longue et fine brindille en bois d’épicéa, contenant un crin de demiguise (vraisemblablement, ce bon vieux Steve du dortoir des Womatous), de trente centimètres et deux millimètres, une grande baguette pour la grande perche qu’elle était à son entrée à l’école. patronus  » elle ne sait pas en produire de corporel. Jusqu’à présent, elle n’a jamais réussi qu’à faire un brouillard bleuté, très épais et très opaque. Elle considère que c’est simplement parce qu’elle n’a jamais vraiment cherché le souvenir le plus heureux de sa vie -et parce qu’elle refuse de reconnaître que c’est de voir son époux tenir leur fils dans ses bras qui l’a le plus bouleversée. épouvantard  » la maison, vide. Des dos tournés. Son fils qui refuse de reconnaître qu’elle est sa mère et qui l’accuse de l’avoir sciemment abandonné. Gina à peur de tout perdre, de se retrouver seule, et de ne plus rien pouvoir y faire. particularité(s)  » Voyance. Sa mère elle-même avait le don, et a passé toute sa grossesse à tracer divers signes cabalistiques (alchimiques semble-t-il) avec du henné sur sa panse, dans le but de transmettre cette capacité à sa progéniture (les Rahman sont réputés en Inde pour avoir une grande sensibilité au champ des possibles, il s’avère qu’ils ont également recours à des rituels de magie noire combinée à de la magie du sang pour transmettre cette sensibilité aux futures générations). Le don de voyance de Gina se manifeste de deux façons différentes, toutes deux échappant complètement à son contrôle, et ne concernant que des personnes qu’elle connaît de près ou de loin. Il lui arrive ainsi d’avoir des rêves prémonitoires, dont seulement un tiers se révèle réel et se réalise (elle considère que ses rêves se produisent à un instant de choix déterminant et qu’à l’instant d’après, le plan parallèle où le choix aurait amené à l’issue vue en rêve s’est séparé du monde où elle est), qu’elle a pris l’habitude de dessiner rapidement dès son réveil dans un carnet de croquis, qu’elle garde plutôt secret. Son don se manifeste aussi d’une façon purement instinctive, lorsque sa vie propre est en danger : un quart de seconde avant l’impact potentiellement mortel, elle a cet instinct de survie qui l’étreint et elle parvient à réagir adéquatement quant à la menace. Jusqu’à présent, ce don est plutôt dormant en général, mais s’éveille ponctuellement, lors de combats ou parfois lors d’engueulades particulièrement violentes avec une certaine personne (ce qui relance l’engueulade parce que la sensation familière qui picote dans son échine l’amène souvent à hurler un « mais putain tu aurais pu me tuer ! »)
Lorsqu’elle a été recrutée par la WUSS, ses supérieurs ont jugé à juste titre qu’il était indispensable qu’elle maîtrise l’occlumencie, de façon à ne pas être démasquée au premier faux pas. Elle a ainsi appris en un an tout ce qu’elle pouvait ingurgiter de théorique et de pratique sur l’occlumencie élémentaire, et cette compétence a été renforcée par une formation accélérée et tout aussi intense en occlumencie complexe pendant deux ans, avec le formateur H., soit le plus intrusif et le plus agressif de tous à la WUSS. Savoir fermer son esprit sans en avoir l’air est on-ne-peut-plus vital tandis qu’elle doit mener trois vies de front, entre son job au Ministère, ses responsabilités au sein des Black Hands et son rôle d’agent dormant pour la WUSS.

Chronologie »
1961 Naissance à New York. Elle a tout le temps de grandir.
1965 Décret Rappaport abrogé, ce qui ne change pas grand chose dans la vie des Devall-Rahman, installés dans un quartier sorcier de Brooklyn, mais la liesse populaire correspond au moment où le don de voyance de Gina se déclenche en même temps que sa magie, pour le volet prescience. Elle a tout le temps d’apprendre à contrôler son don.
1972 Scolarité à Ilvermorny, Serpent Cornu, ambitieux et malins. Sur décision de sa mère, c’est également le début des cours particuliers pour contrôler son don de voyance, à chaque période de vacances à la maison. Il paraît que ça n’est pas encore urgent, mais qu’il vaut mieux se préparer.
1979 Études terminées à Ilvermorny, commence une brève carrière de mannequinat tout en suivant un cursus accéléré pour devenir interprète au MACUSA. Se fait recruter au nouvel an dans le service de la WUSS. Le temps presse.
1980 Tout en continuant le mannequinat pendant un an, Gina suit une formation secrète accélérée, après plusieurs entretiens et tests d’aptitudes. Le temps presse.
1981-1982 Mission d’infiltration dans le milieu de la pègre new-yorkaise, pour enquêter sur un trafic de baguettes magiques. Le mot d’ordre qu’on lui transmet ? Prendre le temps d’observer, ne pas se faire repérer en posant trop de questions pressantes,
Décembre 1982 Après presque deux ans de mission, elle est rapatriée pour faire un débriefing de la mission, qui a permis de clarifier certains chemins de contrebande sans qu’elle ne se démasque. Les supérieurs sont fiers d’elle. L’infiltration est vraisemblablement sa tasse de thé, on lui laisse le temps de souffler.
1983 Après cette première mission sur le sol américain, Gina est convoquée dans un bureau de la WUSS. On lui propose de poursuivre l’enquête, en maintenant sa couverture. Il devient nécessaire de se préparer à une mission de longue haleine. Infiltration à préparer, et mise en place de sa mission d’agent dormant. On la forme de façon plus appuyée aux délices de l’occlumencie et elle en chie. Le temps file à toute vitesse alors qu’elle réactive des contacts et construit avec précision une justification de son départ en Angleterre.
Fin 1984 Ça a pris du temps, mais ça a fini par mordre de l’autre côté de l’Atlantique. J. lui file des objets sympathiques, dont un pendentif hypnotiseur qu’elle n’a pas eu le temps de breveter. Pas le droit de le perdre, J. répète à Gina. Si elle n’a plus le temps, elle le détruira, promet l’infiltrée. Un portoloin clandestin plus tard, le temps de dire Quidditch, Gina réapparaît en Angleterre. Elle ne prendra finalement pas le balai volant dont elle avait rêvé, mais elle fera tout de même le voyage.
1985 Sa couverture tient, et on se porte garant pour elle, ce qui fait que la nouvelle recrue se retrouve à faire son premier job pour les Black Hands, après leur avoir prouvé qu’elle savait de quoi elle parlait. C’est à cette occasion qu’elle rencontre Silver Marsh. Ils se côtoient davantage avec le temps. Il n’est pas trop moche, et sait se débrouiller pour rendre leurs soirées et nuits agréables. Un rêve la réveille une nuit, qu’elle consigne dans son calepin des rêves : un enfant dans les bras de Silver, bouleversé. Leur enfant. Merde, la voilà éprise. Il est trop tard pour se dépêtrer de cette affaire.
1986 Un cousin de son père lui dégotte un job dans le niveau 5 du ministère, dans la coopération magique. On lui demande si elle parle arabe, ça la fait rire jaune. Elle arrive à trouver le temps de concilier vie professionnelle officielle, vie clandestine, et moments avec Marsh. Ses nuits sont courtes, elle dort peu, et ses rêves prémonitoires s’accumulent sans pour autant se réaliser. Il y a un temps pour tout, apparemment.
1988 Elle essaie de paraître détachée quand Silver lui propose de devenir sa femme. Elle n’a pas le temps de lui exprimer intégralement les sentiments qui l’étreignent, et ça va plus vite d’accepter. Ils s’épousent : pour le meilleur et surtout pour le pire. Le temps ne s’arrête plus et elle se rend compte que ça fait trois ans déjà qu’elle n’a pas eu de nouvelles de la WUSS.
1990 Le temps s’emballe et elle se laisse porter, réussit par prendre un congé du N5 du Ministère parce qu’elle est enceinte (le temps lui semble interminable à mesure qu’elle s’étoffe et s’alourdit d’une seconde vie). Contrairement aux conseils de sa mère, elle ne trace aucun glyphe au henné sur son corps pendant sa grossesse, n’ayant pas spécialement envie de transmettre sa voyance à sa progéniture (ses rêves se sont assombris ces derniers temps, des choses qu’elle ne comprend pas). En juin, elle donne naissance à Dan, la seule chose de bien qui sort de leur union, à Silver et elle. Bon, le problème c’est que dès les premiers jours de vie, leur gosse se révèle être métamorphomage. Ils vont passer leur temps à cacher ça autant qu’ils le pourront.
1992 Elle se demande si la WUSS n’a pas été un rêve étrange. Les cheveux de Dan changent de couleur à la moindre émotion, ce qui rend la compréhension des humeurs de son jeune enfant plus simple que s’il fallait tenter d’analyser les pleurs et cris variés qu’il peut produire.
1994 On lui propose un poste plus attrayant au niveau de la Coopération Magique. Après avoir réfléchi longuement, après en avoir discuté avec Silver notamment, elle décide de décliner. Leur fils est jeune, elle préfère être là pour lui, plutôt que de commencer à enchaîner les journées sans pouvoir avoir un moment à elle.
1997 -Voldemort est de retour, elle ne compte plus les cauchemars qu’elle enchaîne, la WUSS a dû perdre son dossier, Silver prend la Marque, leur mariage part en sucette. En prime, il lui vole Dan ? Elle consacre désormais tout son temps à son travail, à défaut de pouvoir chérir cet enfant dont on lui refuse la garde. Lorsque Voldemort prend le pouvoir, la WUSS se souvient qu’elle existe et lui envoie un message qui la fait exploser de rire lorsqu’elle finit par le déchiffrer (avec le temps, elle avait pratiquement oublié le système de chiffrement) : restez là où vous êtes, continuez à faire ce que vous faites. Très bien, il semblerait qu’elle ait le temps de continuer ses magouilles.
1999 Elle passe Black Thumb dans la région de Londres, et puisque son fils est toujours chez Silver, elle se donne corps et âme dans cette vie clandestine. Maintenant qu’elle a eu des nouvelles, elle passe de moins en moins de temps à se soucier de ce que fout la WUSS et commence à oublier cette vie de l’ombre. Son temps est partagé entre les bureaux de la Coopération magique, de neuf heures à dix--neuf heures, en semaine, et les recoins sombres de Londres où elle recrute pour les Black Hands et boit des coups en jouant au poker.
2001 Elle a failli croire qu’était venu le temps de divorcer pour de bon avec Silver, mais vu que ni lui, ni elle ne sont des sangs-purs, ils restent mariés : c’est plus simple comme ça, moins de paperasse, moins d’embêtements administratifs. Elle profite des Jeux Olympiques Sorciers pour aller encourager l’équipe américaine avec Dan, sans chercher à proposer à Silver de passer du temps à trois. Un moyen de profiter de son fils juste avant qu’il fasse sa rentrée à Hogwarts.
2002 Dan revient dans sa vie, enfin. Le problème, c’est qu’elle n’a pas vraiment de temps pour lui, et qu’elle doit réorganiser son propre rythme pour dégager du temps pour son fils. Elle trouve le temps, quand même.
2004 Dan est déjà retourné à Hogwarts quand le scandale des expérimentations sur les hybrides et les cracmols est révélé. Il évite ainsi la violente dispute qui oppose ses parents lorsque Gina passe dans la partie de la maison de Silver pour lui demander calmement (non) s’il savait de que faisaient les Langues-de-Plomb. Elle a tout le temps de lui faire comprendre son dégoût, et le lui répète quand ils finissent au pieu après que leurs insultes se sont taries.
2006 Elle passe Ringfinger chez les Black Hands, et réussit à obtenir -moyennant une coquette somme qu’elle débourse sans sourciller au marché noir, auprès d’un Black Hand qui ignore l’usage qu’elle veut en faire- un retourneur de temps pour pouvoir concilier sa vie de mère, sa vie d’interprète, et sa vie de criminelle. Tout un programme.
2007 Elle recommence à parler plus calmement avec Silver : elle sait qu’il faut qu’elle prenne le temps de faire ça, puisque Dan approche de la majorité et qu’on va probablement leur demander de rendre des comptes. Ça la fait chier, et elle s’émerveille pourtant parfois des rares discussions assez longues où elle et Silver arrivent à ne pas s’insulter, quand il s’agit de l’avenir de leur fils.

Running out of time La vie de Gina a toujours été une course contre le temps. En faisant l’acquisition d’un retourneur de temps au marché noir au cours de l’annee 2006, Gina comptait simplement se faciliter la vie à raison d’une heure ou deux, consciente du prix qu’il fallait payer pour utiliser pareil objet magique sans être repérée par le Ministère de la Magie. Mais, avec les jours et les semaines, la charge de travail s’accumulant, Gina a essayé une fois de faire deux journées en une... et depuis deux mois, elle est tombée dans une spirale vicieuse qui veut qu’elle se dédouble les jours de semaine pour mener ses deux vies de front, plutôt que de trouver des excuses bidons pour disparaître le temps d’une réunion avec le gang sorcier. De solution de facilité ponctuelle, le retourneur de temps est devenu une pratique régulière, et ce depuis deux mois. Ce n’est plus une seule heure qu’elle vit en double, à deux endroits différents, mais bel et bien douze heures d’affilée parfois, ce qui influe sur bien des éléments sans qu’elle ne l’ait vu venir. Ainsi, une fatigue physique intense s’est additionnée d’une fatigue psychique, à laquelle elle ne peut vraiment résister que pour un temps, et certainement pas à la longue. Outre le fait qu’elle s’endorme presque instantanément si elle se pose à un endroit pour attendre quelque chose ou quelqu’un, le dédoublement de ses heures provoque un vieillissement prématuré, et des rides et des cernes se tracent sur son visage jusqu’ici pourtant lisse et encore jeune. En outre, la fatigue mentale provoquée par les journées rallongées mais aussi le stress de ne pas croiser son propre double ni de se faire repérer pour un usage illégal d’un objet de contrebande étroitement surveillé par le Ministère de la Magie, provoqué nombre de confusions et de pertes de concentration chez Gina, qui se retrouve parfois à s’interrompre en plein milieu d’une phrase sans plus savoir ce qu’elle était en train de dire. Pour l’heure, elle ne se rend pas encore compte des conséquences de son abus du retourneur de temps, mais si elle avait lu un ouvrage vantant les mérites d’un usage parcimonieux et précautionneux d’un tel objet, elle saurait que les accès de paranoïa qu’elle peut soudainement avoir sont dus à cette fatigue accrue et la pression du temps sur ses synapses et son cerveau qui n’ont plus assez de temps de recharge. tick tock o’clock » Gina a toujours eu l’impression que le temps filait à une vitesse vertigineuse, d’autant plus maintenant qu’elle s’est engouffrée dans les couloirs du temps, pour le rebrousser régulièrement. Elle porte une montre à son poignet, qui indique certes l’heure qu’il est à l’endroit où elle se tient, mais lui indique d’autres éléments et d’autres chiffres qui ne veulent rien dire pour les non-initiés (c’est à dire le reste du monde), notamment des fenêtres de tir pour ne pas croiser un double temporel. Avoir un retourneur de temps lui facilite considérablement la vie, mais elle fait tout ce qu’elle peut pour ne jamais se croiser, redoutant que ça finisse par influer sur ses rêves et ses prises de décisions. La montre -qui s’est harmonisée avec l’essence magique de Gina- hurle dès lors qu’un croisement d’un double est imminent et peut encore être évité. Pour autant, le bruit est assez étrange pour qui n’en comprend pas la provenance. fooling everyone » avoir fait du mannequinat lui a permis de constater une chose qui a pu avoir son interêt par la suite : son corps peut être une arme comme une autre. Elle sait se vendre, et elle sait feindre d’être une pauvre petite chose innocente. Certains savent percer à jour son art du paraître mais elle a toujours su montrer patte blanche lorsque sa survie en dépendait et reste une excellente actrice qui cultive son don avec le temps. Pour autant, pour que le mensonge soit correctement servi, il faut toujours le faire coller au plus près de la vérité : elle déteste Marsh parce que c’est un sentiment fort qu’il est facile de feindre ; elle est loyale aux Black Hands parce qu’elle aime cette double-vie qu’elle mène dans les bas-fonds ; elle est neutre parce que la WUSS ne lui a jamais signifié d’agir différemment. physical wonders » si les jeux cérébraux lui plaisant lorsqu’il s’agit d’être elle-même actrice dans la partie, ce sont les sports magiques qui ont sa préférence. Fan de baseball et de hockey magiques, elle a transplané autant de fois qu’elle le pouvait avec Dan lorsqu’il était encore jeune pour partager sa passion avec lui. Une fois que les voyages ont été restreints, elle a pris un abonnement spécial pour aller voir autant de matchs de Quidditch qu’elle pouvait et participe parfois aux paris sportifs, lorsqu’elle a un tip sur les tricheries et arrangements en cours. Les Jeux Olympiques Sorciers de 2001ont été un réel plaisir pour elle, qui de par son poste au service de la Coopération Magique s’est retrouvée interprète auprès des délégations du sous-continent indien, et avait des places VIP galamment mises de côté par Antonin. Tout en étant fan de sports magiques, elle n’a jamais vraiment voulu participer aux compétitions, se contentant d’être (bon) public. moltelingue » Élevée dans un environnement bilingue dès son enfance, elle a parlé anglais et hindi à partir du moment où elle savait formuler ses premières phrases. Sa mère lui a ensuite appris le marathi (langue qu’elle tenait de son père) et le tamoul (langue qu’elle tenait de sa mère). Disposant donc de quatre langues avant même son entrée à Ilvermorny, elle a continué son apprentissage multilingual une fois là-bas, en suivant un cours par correspondance de français québécois, pour l’amusement. À Salem, elle en a profité pour rajouter une énième langue : le japonais, parce qu’elle s’ennuyait. Pour autant, malgré les préjugés de certains, elle n’a jamais appris l’arabe (mais se dit que son retourne-temps pourrait lui permettre de le faire, si c’était le temps qui lui manquait, plutôt que l’envie). draw me like whatever » Depuis toute petite, Gina dessine. Elle a pris des cours quand elle était jeune, de dessin magique dès le départ. Loin d’avoir le talent d’un peintre sorcier, elle réussit néanmoins à capturer quelque chose lorsqu’elle croque des visages, des expressions, des gestes. La plupart du temps, elle n’a pas le temps pour dessiner, ni même la force, mais il lui arrive parfois, dans quelques rares moments d’accalmie (potentiellement dégagés par le retourné-temps), de prendre une feuille pour représenter une scène qui la touche, ou un profil particulier. Cette pratique de longue durée du dessin lui permet justement, au sortir d’un rêve prémonitoire, de croquer l’image la plus saisissante du brouillard du songe, sans que le machin soit impossible à identifier quelques heures plus tard.