BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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Jesse Prince
PHOENIX SYMPATHISER
Jesse Prince
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Âge : 23 ans (09/05).
Occupation : Tout ce qui est bon pour se faire des thunes - passer le balais, hôte d'accueil, escort... Jesse n'a pas vraiment de critères.
Allégeance : Fermement contre le gouvernement, il a deux cercles bien cachés au poignet (West). Même s'il est probablement le plus inutiles des informateurs que l'ODP ait pu connaître.
Particularité : Métamorphomage.
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t3948-jesse-bad-for-educa
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BEXLEY -  SEPTEMBER 2007
Dans un son presque inaudible de combustion, Jesse tire une dernière bouffée sur sa cigarette avant de l’écraser nerveusement au fond du cendrier, l’envoyant rejoindre le reste des rares mégots qui s’y trouvent. Il s’applique pour éteindre jusqu’à la dernière braise, pour finalement se relever du bureau de Kyung sur lequel il s’était assis pour souffrir pleinement de cet instant de calme et de solitude dans l’appartement de l’étudiant, comme pour y prendre une ultime goulée d’air chargée d’amertume. Ce même air qui lui brûle les poumons alors qu’il se dirige vers la poubelle pour y vider d’un geste mécanique le cendrier, qu’il repose sur le comptoir de la cuisine de fortune dans un soupir lourd. Ses pupilles brunes caressent brièvement les ustensiles, les placards, les quelques paquets de nouilles instantanées posées négligemment non loin de l’évier, et même sa cuisine n’est pas bien plus reluisante, il espère tout de même que Kay mangera autre chose quand, quand…

Jesse se détourne en grignotant l’intérieur de sa bouche, pour embrasser les lieux du regard, une seconde supplémentaire, du lit qui n’est jamais fait, au bureau chargé de parchemins, en passant par ce tas de vêtements traînant dans un coin qui n’a pas dû bouger depuis 2006. Alright, now you’re ridiculous, just get to it. Il doit se faire violence pour enfin s’activer ; il a perdu assez de temps comme ça, en se permettant une cigarette, et un long moment pour revivre les souvenirs qui se cachent dans chaque recoin de l’appartement étriqué. Il s’est promis de faire vite et de ne pas s’attarder, de peur de changer d’avis et de ne pas aller au bout de sa décision tranchée - de peur de tomber sur lui, également, et, là aussi, revenir sur ce qui a été l’un de choix les plus compliqués à faire de sa courte vie.

C’est mieux comme ça.

Et ce n’est pas comme s’ils coupaient les ponts, ne cesse de se répéter Jesse, tandis qu’il s’empare de son sac de sport, se dirige vers la commode, et ouvre le tiroir qu’il avait pris d’investir de ses propres vêtements. (I left the top drawer empty, in case you’d want to let some of your stuff here.) Fuck. Sans délicatesse, le métamorphomage y plonge sa main pour attraper par poignée t-shirts, caleçons, chaussettes, le tout enfoncé tout aussi négligemment dans le sac en bandoulière. Chaque geste est rapide, empressé, brouillon, comme s’il était en train de faire une énorme connerie et craignait de se faire prendre en flagrant délit, ses paumes moites et le rythme de son cœur bien trop rapide. C’est mieux comme ça, c’est mieux comme ça. (But you’re not even hearing me Kay! I’m telling you, it’s for the best!) Ses lèvres se crispent et ses mâchoires se serrent en une expression renfrognée, plus dures que celles qu’on lui connaît habituellement (ses frères et soeurs soutiendraient l’inverse), au-dessus des allers-retours de sa main entre le tiroir et le sac.

Oh fuck. Son cœur fait une chute vertigineuse dans sa cage thoracique, s’y cogne violemment, lui tirant presque une grimace douloureuse lorsqu’il entend les clés tourner dans la serrure. Un instant, il s’immobilise et retient son souffle, les yeux rivés sur le dernier pantalon en boule dans la commode. Fuck. ”Hey.” Jesse suspend son geste, en tournant la tête vers Kyung, sa posture rigide et son air terriblement coupable ne laissant aucun doute quant au fait qu’il espérait bien ne pas le croiser ce soir - ne pas lui imposer cette scène, en réalité. Un raté double, constate-t-il, en tombant dans le regard du sorcier, duquel il se sort immédiatement pour mieux reporter le sien sur ses affaires. ”Sorry I didn’t mean to scare you, I hm--”, débute Jay en attrapant le jean pour le tasse au fond de son sac, et mieux prétendre d’inspecter le contenu désormais vide du tiroir sous ses yeux. ”I’m just getting my stuff.” Les mots lui écorchent la gorge, lui éraflant les lèvres pour sortir en une voix presque étranglée, et tout sauf naturelle. Comment peut-elle l’être, quand il a l’impression qu’il va régurgiter son cœur à tout instant, et que le regard de Kay sur lui ajoute un poids étouffant à cette scène des plus déchirantes ? A nouveau, il se mordille l’intérieur de la bouche, avant de se résoudre à relever la tête, le tiroir refermé d’un geste rapide, pour faire quelques pas dans la chambre, ses pupilles errant sur les quelques étagères au-dessus du bureau - partout où ne se trouvent pas celles de Kay. ”Do you know where’s my library card? I was sure I left it in the top drawer and it’s not there, and I’m gonna need it, so...”, demande-t-il de ce ton faussement posé avant de s’éclaircir la gorge et, enfin, d’adresser un regard à Kyung en refermant les doigts sur la bandoulière de son sac en une prise ferme, pour se raccrocher à quoi que ce soit, continuer à prétendre que tout est normal, et d’arracher ce pansement au plus vite au risque d’imploser et de montrer à quel point il n’a pas envie de reprendre les traces éparpillées de sa vie avec Kay.
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Kyung-Tae Ryu
OPPORTUNIST
Kyung-Tae Ryu
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Âge : 22 ans (25/08).
Occupation : En dernière année à la Charm School, faussaire de papiers en tout genre on the side.
Allégeance : Aucune : il n'a appris à compter que sur lui-même.
Particularité : Animixé à un bernard l'hermite, runiste intermédiaire, occlumens débutant.
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t3984-kyung-extracurricul
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BEXLEY -  SEPTEMBER 2007
Kyung-Tae, en un réflexe, s'était fondu dans l'étude, des grimoires d'arithmancie ouverts en pagaille autour de morceaux de parchemin qu'il griffonnait avec une ardeur éloquente – presque autant que l'air morose que lui donnaient ses sourcils froncés, sa bouche pincée, les cernes marquées sous ses yeux tirés de fatigue. C'était son unique exutoire, sa façon à lui de digérer (ou de mettre de côté) les émotions vives brûlant son torse s'il s'arrêtait un instant : s'en nourrir pour mieux aller de l'avant, ne pas se soucier de ce qu'il ne pouvait plus contrôler pour se concentrer sur ce qu'il pouvait maîtriser dans le cadre fiable, carré, de ses études. On pouvait compter sur les chiffres, immuables, répondant toujours aux mêmes formules, aux mêmes théorèmes, échappant un instant à sa compréhension pour mieux s'y raccrocher au détour d'une explication brève – les chiffres étaient sensiblement prévisibles et ne ressemblaient en rien à la friche des émotions humaines, aussi agitées, féroces que l'intérieur d'un volcan en éruption.

Personne ne l'attendait plus, chez lui. Kyung-Tae passait ses journées, lorsque ses obligations ne le guidaient pas à la galerie, à la LAAW, terré dans son coin de bibliothèque ; ce n'était que lorsque le soir tombait qu'il regagnait son studio vide – une occurrence quasi-quotidienne depuis que Jesse lui avait annoncé qu'il préférait réduire ses visites. Par précaution, lui avait-il dit en se mordillant la lèvre ; Kyung-Tae avait d'abord cherché à comprendre, puis rapidement, à le raisonner (”We won't have any problems if we move!” ”But what if!”). What if? L'entêtement de Jesse à craindre l'improbable (ils s'étaient fait prendre une seule et unique fois en quatre foutues années) ainsi que sa détermination à ignorer toute promesse de précautions supplémentaires avait mis un coup à la patience (autrement moins tenace que ce que l'on pouvait croire, en le voyant si prompt à passer cinq heures au-dessus d'un faux permis de transplanage) de Kyung-Tae : le ton était monté d'un cran et la voix agacée de Kay avait trouvé son égal dans celle de Jay. I have made up my mind anyway!

La plume de Kyung-Tae crissa sous un point rageur, toute la tension de ses derniers jours accumulée dans ses épaules dures, ses mâchoires grinçant dans son sommeil solitaire. Ce n'était pas plus mal si Jesse n'était plus là, après tout : il pourrait enfin faire des nuits complètes, sans être réveillé en le sentant s'enrouler autour de lui dans son sommeil. Il n'avait pas autant besoin de lui – pas autant que cet imbécile de Kyung-Tae, neuf ans plus tôt, qui avait collé aux basques du nouvel étranger du quartier sans se remettre en cause une seule seconde.

Il passa une main sur sa nuque raide et referma les grimoires un à un, un nœud coulant dans son ventre tandis que l'heure de rentrer approchait : il ne pouvait malheureusement pas se permettre de se prêter à son autre étude au sein de la LAAW. Tout irait mieux, une fois qu'il aurait laissé l'appartement ; avec lui disparaîtrait peut-être le fantôme persistant de Jesse lorsqu'il jetait un coup d'oeil en direction du lit. Il se saisit de Dona pour la remettre dans son terrarium de poche et ses jambes lourdes le portèrent miraculeusement jusqu'à l'extérieur – il dut inspirer une seconde, prenant le temps de réunir ses neurones éparpillés dans son crâne ankylosé, avant de transplaner sur son palier.

Il sortit ses clés dans un silence de mort et poussa la porte sans ambages ; puis son regard tomba sur les chaussures qui n'étaient pas les siennes, l'une renversée sur le côté, et il releva brusquement la tête pour trouver Jesse, devant la commode. ”Hey.” Son regard coula sur son sac, puis le tiroir ouvert ; son cœur battit furieusement dans son torse en comprenant la raison de sa présence, et la raison pour laquelle les yeux bruns du sorcier se dérobèrent aux siens. ”Sorry I didn’t mean to scare you, I hm-- I’m just getting my stuff.” Les lèvres de Kyung-Tae se pincèrent tandis qu'il se défaisait de ses chaussures (ses anciennes – les nouvelles, elles, avaient retrouvé le confort isolé de leur boîte, loin de son regard), se détournant enfin de cette image déplaisante pour pénétrer à l'intérieur du studio, déposant son sac de cours sur le bureau en ignorant le bruit du tiroir qu'on referme et celui des pas de Jesse sur le lino. ”Do you know where’s my library card? I was sure I left it in the top drawer and it’s not there, and I’m gonna need it, so...” Kyung-Tae releva les yeux vers Jesse, le petit terrarium de Dona entre les mains, rencontrant de nouveau l'éclat nerveux dans ses pupilles ; une brève demi-seconde, avant de baisser les siennes en le contournant. ”I don't know”, fit-il en articulant tout juste, évitant soigneusement le regard de Jesse, avant de déposer l'animal près de son pot à crayon, tirant sa chaise pour s'y asseoir, cillant à peine en tombant sur le paquet de cigarettes de Jay. ”Maybe you should take this too”, déclara-t-il simplement en ouvrant son sac d'un geste aussi raide que ses muscles, entreprenant de sortir ses affaires sans se départir de son air buté. Il avait sérieusement fallu qu'il attende qu'il ne soit pas là pour récupérer ses affaires ? Qu'il ait voulu filer en douce lui donnait la nausée – l'image de son père lui offrant un sourire minable, leur radio dans les bras, après des semaines d'absence, lui brûlait la rétine. 아빠가 또 올게. 진짜로.
Il n'espérait pas revoir Jesse plus souvent que ce dernier, désormais qu'il avait tracé entre eux une ligne nette à ne pas dépasser.
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Jesse Prince
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Jesse Prince
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BEXLEY -  SEPTEMBER 2007
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C’est tout ce qu’il voulait éviter : d'être confronté à la tension du regard que lui offre Kyung-Tae en retour, de se retrouver là, face à lui, comme s’ils étaient deux inconnus qui ignorent désormais comment se parler, se regarder même. Il ne parvient que difficilement à supporter ce ”I don't know.” pincé, et de voir le sorcier le contourner ; c’est à peine s’il ne lui mettrait pas un coup d’épaule en passant, putain, et Jesse sent son coeur se serrer autant que ses dents qui grincent les unes contre les autres. C’est tout ce qu’il voulait éviter, oui ; rendre cette situation plus difficile et bien plus dramatique qu’elle n’a besoin de l’être. Faire les choses rapidement, tête baissée, cela a toujours été la solution qu’il préfère adopter, pour ne pas avoir à regarder en arrière, ou se laisser manger par le moindre regret. C’est ainsi, que Jesse survit depuis ces dernières années.

C’est aussi ainsi qu’il s’est pris bien des murs en plein élan. Se prendre celui qui semble s’être dressé soudainement entre Kyung et lui est, de loin, le plus inattendu et le plus douloureux contre lequel il s’est écorché. Il est d’autant plus douloureux qu’il l’a en partie bâti - qu’avait-il d’autre, comme choix ? Continuer ses allées et venues, au risque d’attirer de nouveau l’attention des forces de l’ordre, ici ou ailleurs ? Attirer une nouvelle vague de merde, sur Kay, sur lui ? Finir au poste, ou bien pire, laisser les gosses entre les mains de Tess ? Que le gouvernement renvoie Kyung en Corée sans plus de procès ? Continuer, encore, toujours, à revenir vers lui, chaque jour, à le couvrir de son regard épris, à espérer que, peut-être, peut-être un jour il aura le courage de briser ce qu’ils ont construit en lui avouant à quel point il l’aime ? Jesse s’en veut de ne pas l’avoir vu plus tôt - il y a un moment où tout aurait fini par éclater, de toute façon. Et mieux vaut que cela se fasse ainsi. Ils retrouveront un équilibre, avec le temps, quand la colère et la peine seront retombées. Ils se verront toujours, simplement moins, ils s’y habitueront - il s’y habituera, et il pourra (ils pourront) passer à autre chose. Voilà, il faut qu’il passe à autre chose. Il faut qu’il soit l’ami que mérite Kyung, et pas cet amoureux transi qui fait planer une menace au-dessus d’eux deux.

Si seulement Kay pouvait comprendre, et daigner le regarder dans les yeux, bordel, plutôt que de le faire se sentir comme une énorme merde qui lui plante un couteau dans le dos.

”Maybe you should take this too.” Jesse ravale le feu qui lui brûle les entrailles et la gorge, pour mieux baisser les yeux sur le paquet de cigarettes en face de Kay qui s’est assis à son bureau et, toujours, ne le regarde pas. Peut-être que cela aussi, c’est mieux ainsi ; s’ils ne se regardent pas, s’ils ne se parlent pas, peut-être éviteront-ils une nouvelle prise de bec monumentale semblable à celle qui a déjà éclaté entre eux. Peut-être qu’il est en train de perdre Kyung pour toujours, aussi.
C’est avec cette pensée s’enroulant autour de son coeur en une masse alourdissant un peu plus chacun de ses battements, que Jay tend la main avec un simple ”Oh, right.” tout juste soufflé, pour s’emparer du paquet et le fourrer dans son sac.

Is this it? Est-ce qu’ils vont vraiment se quitter sur ça ? Pourquoi est-ce que Kay lui donne l’impression que les choses sont définitives, et qu’ils se voient pour la dernière fois ? Pourquoi il ne veut pas comprendre ? Jesse mordille l’intérieur de sa lèvre en se détournant rapidement du bureau et fait quelques pas dans la pièce, la balayant du regard pour essayer de repérer où il aurait pu foutre sa putain de carte de bibliothèque. Il se concentre uniquement sur cela, trouver sa carte de bibliothèque, ne pas faire d’histoires inutiles, se barrer et-- Why are you making this harder than it already is?”, ne parvient-il plus à contenir en tournant brusquement sur lui-même pour faire face à Kay, sa voix un éclat soudain sous la tension qui l’étouffait. Jay, don’t. ”I told you I don’t want this either, it’s just what’s best!” C’est comme si des journées entières n’étaient pas passées depuis leur altercation, et Jesse reprend l’exact même fil de pensées, ressassé depuis des jours, des semaines, quand, le soir, sur le matelas posé à même le sol du salon de l’appartement de sa mère, il ne parvient plus à trouver le sommeil. ”Why are you making me feel like this huge asshole? I’m doing this for the both of us Kyung, please just stop it!” And look at me, and hold me, and don’t let me go.
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Kyung-Tae Ryu
OPPORTUNIST
Kyung-Tae Ryu
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BEXLEY -  SEPTEMBER 2007
Jesse se saisit du paquet de cigarettes, le geste un point brûlant sur le champi de vision de Kyung-Tae – ses yeux rivés sur son carnet qu'il ouvrit à plat sur son bureau, ignorant la remarque plate de son (ex) colocataire de fortune pour se concentrer sur sa propre vie, désormais que Jay menaçait de la quitter en changeant, au nom de ses inquiétudes, leur quotidien bien huilé.

Quel crétin, marmonnait-il intérieurement, se forçant à ne pas jeter un œil à la silhouette de Jesse qui s'éloignait – il allait vraiment partir de cette façon- ? Comme un putain de voleur pris sur le fait, comme son putain de père ; une vague de dégoût l'assaillit à ce parallèle qu'il n'aurait jamais cru un jour devoir faire. Why are you making this harder than it already is?” Le sang de Kay se figea brusquement, et il tourna brusquement la tête en direction de Jesse, une expression stupéfaite sur les traits. ”I told you I don’t want this either, it’s just what’s best!” Le ventre de Kyung-Tae se contracta sous cette première salve de connerie : tout aussi soudainement qu'il l'avait tournée, sa tête se revissa dans son axe pour qu'il puisse revenir à ses études – un domaine autrement plus constant, stable, et logique que les humeurs fluctuantes de Jesse. ”Why are you making me feel like this huge asshole? I’m doing this for the both of us Kyung, please just stop it!”

Les lèvres de Kyung-Tae se pincèrent en une expression dure, accusant le choc de ces coups brusques en serrant les mâchoires. Stop it? What's best? ”Maybe because you are acting like a huge asshole”, répondit Kyung-Tae en ravalant difficilement la fureur qui lui montait dans la gorge, d'une voix où pesait tout le poids de cette colère menaçant d'éclater sur ses joues, dans ses mots, dans son corps tout entier qui tremblait sous la bêtise monumentale de Jesse. ”You make stupid-ass decisions, Jay, that's a fact. You're can't even think straight after we talked about this for hours,”, son regard se détacha du parchemin où il affectait de relire la même phrase pour la dixième fois, et ses yeux se rivèrent dans ceux du sorcier, trahissant toute la colère qui pouvait rouler sous sa peau. ”Is sneaking your way out what's best, too? How was waiting for me not to be home good for the both of us?” Ses sourcils se froncèrent en une expression amère, resserrant ses doigts sur la tranche de son carnet en cuir, sa question suspendue un instant dans les airs en détaillant les traits de Jay. ”You're so self-centered, and selfish,” abattit-il sans attendre, revenant brusquement à son cours d'arithmancie avancée, ses yeux brûlés par l'image de Jesse, pris sur le fait, pillant ses propres vêtements – une image bien trop familière, par trop blessante pour son torse déjà meurtri par l'imbécillité de Jay. De quel droit le mettait-il dans un tel état, putain ? ”I think you want this actually, you're just to scared to admit it, to me or to yourself, I don't know”, ajouta-t-il en retenant l'éloquent liar qui menaçait de se frayer un chemin sur sa voix tremblante de rage contenue, l'indifférence qu'il voulait feindre engloutie par les émotions vives que seul Jesse pouvait faire remonter à la surface pour le rendre à fleur de peau. Whatever – dumbass.
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Jesse Prince
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BEXLEY -  SEPTEMBER 2007
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Ses mots sonneraient presque comme une supplication, si sa voix n’était pas vibrante d’une colère que Jesse n’a que peu l’occasion de ressentir - d’exprimer, en réalité. Et la ressentir envers Kyung creuse une déchirure à même sa poitrine brûlée par le tambourinement de son cœur. Mais il ne prend pas le temps de souffrir ; il souffrira plus tard, il est pour l’instant bien trop occupé à cracher ce qui lui vrille les entrailles et les pensées. Il n’est plus question de laisser Kay le faire passer pour le grand méchant de cette histoire, alors qu’il n’est que le plus responsable. Il n’est plus question de claquer la porte dans son dos et de laisser Kay le détester. ”Maybe because you are acting like a huge asshole.” Les lèvres de Jesse s’ouvrent aussitôt pour mieux se refermer en une expression pincée, ses traits se laissant progressivement gagner par la sourde blessure en lui qui cherche à se transformer en rage. Bien sûr que le sorcier a le droit d’être peiné par la situation, il en est lui-même le premier touché ; l’insulter, néanmoins ? Jesse resserre ses doigts sur la lanière de son sac en accusant autant l’injuste que le regard noir que Kyung-Tae lui adresse brusquement. ”You make stupid-ass decisions, Jay, that's a fact. You're can't even think straight after we talked about this for hours.I am the one who can’t think straight? Are you fucking kidding me?”, s’insurge-t-il en retour, abasourdi par la mauvaise foi de celui qu’il connaît pourtant par cœur. C’est vraiment Sainte-Mangouste qui se fout de la charité - et honnêtement, si Kyung ne veut pas comprendre qu’il s’agit de la meilleure solution pour les mettre en sécurité (la meilleure solution pour arrêter de leur faire perdre leur temps l’un avec l’autre, également), peut-être bien que ce n’est plus son problème.

Peut-être que Jesse a déjà mis bien plus d’énergie que ce qu’il possède à essayer de lui ouvrir les yeux. Peut-être que this is it, au final, et qu’il n’y aura pas d’après, de nouvel équilibre, ou peu importe quelle connerie il se répète en boucle depuis des semaines pour se persuader qu’il ne va pas perdre Kay, pas entièrement.

”Is sneaking your way out what's best, too? How was waiting for me not to be home good for the both of us?” I’m not sneaking se retient de prétendre Jesse, l’exprimant plutôt au travers d’une expression offusquée, les sourcils froncés et la bouche ouverte. Il lui a dit qu’il comptait récupérer ses affaires, précisément le jour où Kay n’a rien voulu entendre et est resté campé sur ses positions, et il ne va pas s’excuser d’avoir voulu lui épargner cela en le faisant pendant son absence. ”You're so self-centered, and selfish.” Égoïste ? Lui ? Quand il se crame chaque jour pour le reste de sa fratrie ? ”I think you want this actually, you're just to scared to admit it, to me or to yourself, I don't know.” Et, alors que Kyung-Tae baisse de nouveau rageusement les yeux vers son stupide carnet, le sang de Jesse se glace, ou entre en combustion, il ne saurait dire, peut-être les deux à la fois - sûrement les deux à la fois.

Kay a toujours été le plus incisif, entre eux. Et, en réalité, Jay a toujours admiré sa capacité à pouvoir, de la seule force de ses mots, piquer en retour et avec une précision chirurgicale ceux qui cherchaient à lui causer du tort. Se retrouver contre le tranchant de sa langue acérée le laisse coi, brûle son cœur et son visage d’un feu étouffant. Comment est-ce qu’il peut lui dire une chose pareille ? ”Are you for real right now?” Son souffle éclate, ses mots accompagnés par le son mat de son sac qu’il jette au sol sans même un regard pour se rapprocher du bureau de Kay de quelques pas soudains et nerveux. ”Have you listened to a single word when we talked the other day? Or you were too busy being a fucking kid? Yes, I’m tryna be the adult for the both of us-- no, you’re forcing me to be!”, siffle-t-il en plantant deux pupilles furieuses (blessées) dans les siennes. C’est dégueulasse - qu’il soit obligé de prendre cette décision, qu’il en souffre, que Kay ne le soutienne pas. C’est dégueulasse. ”Oh my god, grogne-t-il dans un élan d’exaspération, en amenant ses deux mains à son crâne, sans pour autant se détourner. Il est à court de mots, à court de souffle, à court d’énergie, et il presse ses doigts avec force dans ses cheveux pour se retenir de saisir le bureau et de le renverser dans sa vive colère.

Il ne sait plus vraiment ce qui le retient, si ce ne sont les yeux noirs de Kyung-Tae qu’il est douloureux d’affronter. Il donnerait tout pour les animer de ces brèves lueurs tendres qu’il a surpris à plusieurs reprises, qui l’ont fait tenir, espérer tout ce temps. What a fucking idiot. ”Why do you even want to keep me around that bad? What’s the point?”, s’entend dire Jesse sans même y réfléchir en amont, porté par la violence de ce tableau qui fait ressortir un mélange d’émotions emmagasinées depuis trop longtemps. ”Is that funny to you? I’ve been sitting here like an idiot for years and you-- you don’t need me! So what’s the point? Tell me!”, gronde-t-il d'une voix plus forte encore, pour couvrir l'émotion qui commence à la teinter, et sa gorge serrée qui tente tant bien que mal de contenir toute l'étendue de sa peine.
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Kyung-Tae Ryu
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”Are you for real right now?” Fuck. La voix plus forte de Kyung fit courir un frisson brûlant le long de sa nuque – un frisson de révolte en entendant la colère de Jesse qui cherchait à se faire une place en lui, chamboulant ses émotions en pagaille qu'il peinait à réordonner sous l'agacement injustifié de Jay qui s'approcha de pas furieux.
Bien sûr, bien sûr qu'il prenait tout son temps pour partir, maintenant que sa décision (stupide) était prise ; il prenait toujours un malin plaisir à hésiter, prendre son temps, faire mine d'arracher le pansement pour mieux faire traîner la douleur – autant de choses que Kyung-Tae détestait chez lui (autant de défauts dont il ne lui avait rien dit, ou qu'à demi-mots à travers les années). ”Have you listened to a single word when we talked the other day? Or you were too busy being a fucking kid?” La respiration rapide du sorcier se coupa sous l'impertinence de cette attaque ; sidéré, Kyung-Tae tourna la tête vers Jesse, froissant sous ses doigts une page de son précieux carnet. Yes, I’m tryna be the adult for the both of us-- no, you’re forcing me to be!” ”The adult? You're the one running away like a kid,” répliqua-t-il en faisant défiler dans son crâne la dizaine d'autres arguments qui faisaient de lui le véritable adulte de leur duo – qui savait prendre soin d'une plante ? Qui rangeait ses affaires à l'endroit approprié ? Qui travaillait jour et nuit, à s'en casser le dos, pour leur promettre un semblant d'avenir ? ”Oh my god.” Anger, anger, sad... Kay relâcha la page froissée pour refermer les doigts fébrilement sur Dona, forçant l'animal à se replier sur elle-même en un geste presque brusque, comparé au soin avec lequel il la manipulait d'ordinaire.

”Why do you even want to keep me around that bad? What’s the point?”, Le cœur de Kyung-Tae chuta lourdement dans son ventre en une cacophonie virulente, faisant siffler ses oreilles devenues rouges sous ce revirement imprévu – son visage, lui, tourna dangereusement pâle devant la teneur de cette agression nouvelle qui lui fit froncer les sourcils en signe d'incompréhension. ”What?” ”Is that funny to you? I’ve been sitting here like an idiot for years and you-- you don’t need me! So what’s the point? Tell me!” Une corde invisible se resserra autour du cou de Kay – tissée d'années de non-dits, de silences, de regards tendres, de gestes amorcés pour mieux s'interrompre, un contraste si virulent avec la détresse explosive de Jesse qu'il le laissait coi. De peur, de crainte, de se retrouver acculé au pied d'un mur qu'il se refusait à voir depuis longtemps – des années, exactement. ”Why are you so angry? You're the one leaving, aren't you?” Une rougeur avait éclaté sur ses joues devenues pâles, son cœur battant rapidement entre ses côtes, en un tempo frénétique que le voisin-mouchard aurait pu entendre à travers les murs fins de son appartement. ”You're the one sneaking behind my back to get your stuff, you're the one making up your mind without even listening to what I've been saying – and yes, I know best when it comes to safety, I'm the smart one!” vociféra-t-il d'une voix qui ne lui ressemblait pas – vive, brûlante d'une colère dont il ne faisait que rarement la démonstration (et jamais devant Jesse), ses yeux rivés dans les pupilles noires de Jay, deux onyx dépitées qui lui faisaient un mal de chien depuis trop longtemps. ”You're the one leaving me behind, so what the fuck are you even talking about? Do you think it's funny? Why are you breaking up things like this? Why are you leaving me on my own exactly, on what ground? Why are you doing this?” Sa voix se mourut en un couac audible ; ses lèvres tremblaient et il les referma rapidement, comme si son trouble visible dans les perles à ses yeux allait disparaître avec sa bouche entrouverte. ”Just leave then,” reprit-il en battant vivement des cils, reniflant tandis que deux grosses gouttes chutaient sur ses cuisses ; il resserra ses deux poings tremblants, son corps gonflé par une chaleur humide qu'il détestait par dessus tout. ”Just fucking leave if you're scared,” lâcha-t-il alors que sa vue se brouillait, les poings serrés, ses pupilles cherchant à s'accrocher jusqu'à la dernière minute à la silhouette floue de Jesse.[/i]
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Jesse Prince
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Jesse Prince
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Âge : 23 ans (09/05).
Occupation : Tout ce qui est bon pour se faire des thunes - passer le balais, hôte d'accueil, escort... Jesse n'a pas vraiment de critères.
Allégeance : Fermement contre le gouvernement, il a deux cercles bien cachés au poignet (West). Même s'il est probablement le plus inutiles des informateurs que l'ODP ait pu connaître.
Particularité : Métamorphomage.
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t3948-jesse-bad-for-educa
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BEXLEY -  SEPTEMBER 2007
tw:crude language, drama af

C’est injuste, de lui envoyer ça en pleine figure, quand lui-même tourne autour du pot depuis des années - pour le mieux, s’est-il répété sans cesse, encore une fois, à l’aimer en silence, à l’aimer en étant simplement là, à l’aimer à coup de regards trop longs, de sourires trop francs, d’étreintes trop intenses, de dessins trop, trop… Idiot. Jesse en veut à la terre entière, à lui-même, mais surtout sur l’instant, il en veut à Kyung, égoïstement, injustement, alors qu’il est celui qui a mis en coup de poignard dans leur équilibre instable. Tant pis, s’il n’est pas censé dire ça, et s’il vient de mettre le coup fatal, en se montrant trop frontal sans vraiment l’être ; il est incapable de cracher les mots justes, cette vérité contenue depuis trop longtemps, retenue par des lianes qui ont poussé autour et s’y sont installées fermement. ”Why are you so angry? You're the one leaving, aren't you?” But I don’t want to! ne parvient-il pas à articuler entre ses dents serrées, elles aussi cherchant à retenir les larmes qui remontent dangereusement sous la peau de son visage, qui brûlent à la fois son nez et ses yeux. Il n’a pas envie de partie, pas envie d’être en colère contre Kay, de le voir lui adresser ce regard empli de la même fureur qui lui serre violemment le ventre.

Il ne reconnaît pas la noirceur de ses pupilles et la teinte rouge qui s’installe brusquement sur les traits du sorcier. Des prises de tête, ils en ont eu au fil des ans, mais même celle de la semaine passée ne peut se comparer avec ce qu’il éprouve en ce moment, et ce qu’il peut lire sur le visage de Kyung. A vrai dire, il n’est pas certain d’avoir été déjà dans un tel état, à avoir l’impression que son coeur va jaillir hors de ses lèvres à tout instant, à contracter les muscles de son visage pour s’empêcher d’exploser en sanglots, d’avoir envie à la fois de prendre Kay dans ses bras et de le secouer fermement. ”You're the one sneaking behind my back to get your stuff, you're the one making up your mind without even listening to what I've been saying – and yes, I know best when it comes to safety, I'm the smart one!Now I’m stupid? Fuck you!” L’insulte lui échappe et claque dans l’air en réponse à la voix changée de Kyung, qui lui tord le cœur et fait éclater dans un même temps une nouvelle bouffée de rage. La sienne de voix est étranglée, buttant contre les paroies de sa gorge trop serrée, qui finit par céder face aux mots le blessant profondément ; c’est débile, de sentir une première larme rouler sur sa joue pour ça, parmi toutes les horreurs que lui crache Kay depuis tout à l’heure. Ce n’est en vérité pas tant le fait qu’il le rabaisse gratuitement, que la nature incisive de sa voix qui enfonce une épine douloureuse dans son torse.

”You're the one leaving me behind, so what the fuck are you even talking about? Do you think it's funny? Why are you breaking up things like this?” Ce break up le fige sur place, debout face à Kyung, les mâchoires et les poings serrés, la tête lui tournant violemment. ”Why are you leaving me on my own exactly, on what ground? Why are you doing this?” Le souffle lui manque, et ses yeux s’arrondissent tout juste en entendant la voix de Kay mourir ; Jesse cille pour dégager sa vue brouillée et voir des traces humides sur les joues du sorcier, dans ses yeux résolument tournés vers lui, comme s’il voulait qu’il affronte sa tristesse, ce qu’il lui fait (ce qu’il leur fait). ”Just leave then. Just fucking leave if you're scared.” Par réflexe, Jesse se redresse, pour accuser l’impact de ce que son esprit à fleur de peau prend comme une nouvelle attaque. Et c’est aussi par réflexe qu’il vocifère presque instantanément : ”N-- No! I’m not leaving like this-- I’m not leaving until you say it’s okay for me to!” Sa phrase est entrecoupée par un début de sanglot, et il porte rapidement son poing à l’un de ses yeux pour retenir les larmes qui en jaillissent sans son consentement.

Pourquoi aurait-il peur ? (Pourquoi a-t-il peur ?) Sa colère se fait petit à petit engloutir par une tristesse vive, sans disparaître pour autant, un mélange d’émotions par trop intenses qui le laisse presque tremblant. ”What am I supposed to do Kay?”, demande-t-il après un hoquet bruyant, et un reniflement tout aussi bruyant. Jesse se sent si con, à pleurer devant lui comme un enfant, à presque implorer son aide alors qu’il est celui qui a pris cette décision, seul, sans écouter son avis. Parce qu’il fait ça pour eux deux, pas vrai ? ”I have-- I have no idea what to do. Have the police show up at your door again and take you away for good? Keep pretending for another four years? Is that what I’m supposed to do?” Sa voix est tout juste plus forte sur la fin de sa phrase, sonnant comme un reproche, une nouvelle percée de sa colère, qui prend progressivement la forme d’un désespoir criant. Il n’a de toute façon plus rien à perdre, il a déjà perdu Kay ; il peut le voir dans son regard, dans la teneur de ses larmes. ”Is that-- Is that what you want too? Are you happy like this? Cause if you are, if that’s enough for you, please just-- just let me go”, s’étrangle-t-il en peinant à articuler sous les contractions de sa gorge qui bloque maladroitement quelques sanglots ; en peinant à penser correctement, aussi, alors qu’il ne parle de toute évidence plus de sa décision précipitée par l’arrestation de Kyung. Ses paroles ont pris une toute autre direction, jamais empruntée jusqu’alors, et le vertige grandit en lui : il vient de les mettre au pied du mur, pour de bon, sans même le réaliser, sans même le vouloir. Please, please, don’t let me go.
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Kyung-Tae Ryu
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Allégeance : Aucune : il n'a appris à compter que sur lui-même.
Particularité : Animixé à un bernard l'hermite, runiste intermédiaire, occlumens débutant.
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BEXLEY -  SEPTEMBER 2007
La réponse fusa comme une flèche – le trait vint se planter en plein cœur, soulageant à la fois Kay, le déroutant un peu plus par sa teneur. ”N-- No! I’m not leaving like this-- I’m not leaving until you say it’s okay for me to!” ”What are you saying?” s'entendit-il geindre à travers ses larmes chaudes, désarçonné par ce non brusque quand quelques minutes plus tôt, et durant les derniers jours ayant suivi leur discussion, Jesse avait continuellement assommé qu'il allait partir. Changer d'avis sur un coup de tête, c'était tout ce à quoi il était bon – particulièrement lorsque cela faisait rager Kyung-Tae, marinant dans ses larmes et sa tristesse échauffée par cette discussion déplaisante. ”What am I supposed to do Kay?” Just stay, répliqua intérieurement Kyung-Tae, ses ongles courts s'enfonçant dans ses paumes devenues blanches et rouges sous la colère contenue. La réponse était simple, aussi évidente que si elle avait été écrite sur le visage baigné de larmes de Jesse – pourquoi rendait-il les choses toujours si compliquées ? ”I have-- I have no idea what to do. Have the police show up at your door again and take you away for good? Keep pretending for another four years? Is that what I’m supposed to do?” ”They won't show up another time, not if we move,” reprit péniblement Kyung-Tae en répétant pour l'énième fois cet argument que Jesse n'avait pas reçu jusqu'alors, ses larmes brûlantes effacées du revers de sa main en un geste rapide, ses sourcils froncés tandis qu'il s'exécutait, son autre poing restant serré sur le bureau. ”Is that-- Is that what you want too? Are you happy like this? Cause if you are, if that’s enough for you, please just-- just let me go.” Kay releva les yeux vers Jesse, piqué par ce revirement brusque, décisif. Il y eut un bref silence, sous le choc, entrecoupé des reniflements de Jay ; happy? Qu'était-il en train de lui dire ? Ils parlaient de la police, de son départ – et lui lui parlait de bonheur ?

”You're mixing everything up”, souffla Kyung-Tae, dépité, en se tournant vers le bureau pour se défaire du visage baigné de larmes de Jesse – une vision crève-coeur qui faisait dangereusement vaciller ses résolutions solides, ajoutait à cette confusion vertigineuse dont il devait se sortir impérativement. Avoir les idées claires, trouver les mots adéquats : un art difficile avec lequel il avait jonglé durant quatre ans avec plus ou moins de succès, parfois pris dans le piège des émotions collantes, poisseuses, induites par le simple souffle de Jesse dans son cou.

Ses coudes avaient trouvé le soutien du bureau, le bout de ses doigts raclant durement son cuir chevelu. Think, think, think. Ses cellules grises moulinaient dans le vide, son esprit embrumé par la voix mouillée de Jesse et la violence avec laquelle il se retrouvait désormais au pied du mur. Fuck. Il ne faisait confiance ni à sa colère, ni à son honnêteté virulente ; il avait déjà pu en constater les effets désastreux, tout juste quelques secondes auparavant. Now I'm stupid? ”I can't afford distraction”, lâcha-t-il difficilement, cillant devant les yeux brillants de Dona qui était restée muette depuis qu'il l'avait fait taire et devait sans aucun doute percevoir les battements furieux de son cœur entre ses côtes. ”I've got so many things to settle. I've got school, I've got the job, I've got to get everything ready for the next step, and it requires focus, hardwork – sacrifices.” Il pressa le tranchant de sa main ouverte sur le rebord du bureau, tandis que son regard retrouvait le visage maculé de larmes de Jay – sa respiration était rapide, trop vive, lui brûlant le torse à la détresse du sorcier tandis qu'il lui révélait sa vérité, lâchée à demi-mots lorsqu'il lui avait parlé de ses aspirations futures. ”This is why you can't leave now”, fit-il en sentant sa gorge se serrer, clignant rapidement des yeux, ses pupilles rivées dans les siennes, l'air grave et solennel. ”Now is not the time for being happy. This comes next, when I've got enough money for us to leave, when we're safe, when everything is in control.” Quelques années encore – deux, peut-être deux et demi ; le problème n'était pas tant de trouver un job que de mettre en sécurité la famille éclatée de Jesse, de ne pas laisser, avec son départ, un trou béant où Abigail, Austin, Bryan et Lilly s'engouffreraient sans la supervision de leur frère aîné. ”I can do this part on my own, I've done harder”, fit-il en passant sur des années d'un job autrement moins admirable que l'anodine falsification de papiers à laquelle il se prêtait aujourd'hui, revenant sur sa peur irrationnelle de se retrouver seul, qui avait bondi un peu plus tôt dans ses paroles amères. ”But it's not as much worth it if you're not with me when everything gets into place. And if you leave now, I'm scared that you won't be.” Kyung-Tae craignait le fossé qui se creuserait inéluctablement entre eux, si Jesse partait : et plus tard, de devoir se résoudre à partir seul aux États-Unis.
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Jesse Prince
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BEXLEY -  SEPTEMBER 2007
”You're mixing everything up.” I know. Et cela ne lui ressemble terriblement pas, de s’éparpiller ainsi. Cela ne lui ressemble pas non plus, de fondre en larmes et de ne parvenir à retenir ses sanglots que de moitié devant Kyung, alors qu’il lui dévoile avec une honte certaine toute l’étendue de son cœur brisé au-devant de cette décision difficile. Et le pire est qu’il peut voir, au travers de la colère, toute la peine qu’il inflige à celui qu’il aimerait prendre dans ses bras pour sécher ses larmes, éponger sa tristesse et lui souffler qu’il sera toujours là, toujours. Car la douleur de Jesse est décuplée par celle du sorcier ; le voir dans un tel état, par sa faute, pose un poids sur sa poitrine, y appuie, compresse ses poumons et l’empêche de respirer correctement.

”I can't afford distraction.”

Mais à quoi s’attendait-il ? A ce que Kay revienne sur des années à prétendre à la perfection qu’ils ne sont que de simples amis, juste parce qu’il sanglote devant lui et lui pose un ultimatum ? Non, parce que Kyung est la définition même du parfait petit robot, et qu’il navigue cette situation bien mieux que Jesse, et ce depuis le début. Peut-être avait-il raison après tout, que cet espace qu’il cherche à mettre entre eux est par pur égoïsme, qu’il fait ça pour lui-même et non pas pour eux deux. Égoïstement, oui, il ne supporte plus de se réveiller au beau milieu de la nuit et de ne pouvoir se glisser tout simplement dans son dos et embrasser l’odeur entêtante qui se loge dans ses cheveux. Et il a fallu qu’ils se fassent choper par la police pour qu’il le réalité - qu’ils se fasse choper alors qu’ils ne sont rien. Et mieux vaut qu’ils restent rien si tout ce qui brûle constamment dans son torse ne serait qu’une bête distraction pour Kyung, se convainc Jay en reniflant bruyamment, son souffle filant difficilement au travers de sa gorge nouée sous ses pleurs qu’il ne sait plus interrompre. ”I've got so many things to settle. I've got school, I've got the job, I've got to get everything ready for the next step, and it requires focus, hardwork – sacrifices.” Il n’a pas vraiment besoin d’en entendre plus - Jay a très bien compris ce qu’essaye de lui dire Kyung. Qu’il reste seul avec ses plans alors, il n’a pas besoin de lui pour ça. ”This is why you can't leave now.” Les sourcils du métamorphomage se froncent soudainement, une barre dure au-dessus de ses yeux rougis par les larmes qui ne cessent d’en jaillir. ”Make some sense, for fuck’s sake”, bafouille-t-il sous les battements furieux de son cœur que chaque mot de Kyung affole un peu plus, sa voix ayant perdu de son animosité pour revêtir une détresse sensible. Il n’arrive pas à se mouvoir, ainsi pris dans l’étau de son regard mortellement sérieux, qui le fige sur place.

”Now is not the time for being happy. This comes next, when I've got enough money for us to leave, when we're safe, when everything is in control.” Une chaleur vive remonte jusqu’aux joues déjà rendues écarlates par ses pleurs de Jesse, et il suspend le mouvement de sa main qui était venue dégager sa vue brouillée, cillant à la place pour mieux voir Kay alors qu’il lui dit… quoi, exactement ? Une onde éclate dans son buste en feu en réalisant ce qu’il lui dit, une vérité brute qui ne laisse pas réellement de place à l’interprétation, qui lui est simplement livrée sur un plateau face à ses yeux ébahis qui s’arrondiraient certainement s’ils n’étaient pas trop occupés à souffrir de leur humidité.

Now is not the time for being happy, this comes next. C’est ça, la raison pour laquelle il a mis fin aux quelques étreintes qui ont risqué de mener à plus ? C’est pour ça qu’il veut absolument le garder près de lui, sans le garder trop près de lui ? Pas parce qu’il a peur pour leur sécurité, pas parce qu’il a peur que cela ruine leur amitié, pas parce qu’il pense qu’il mérite mieux - pour ça. Il se fout de sa gueule ? Mais est-ce qu’il se fout de sa gueule, à le poser sur l’un de ses plans, comme une vulgaire étape à cocher sur sa to do list - une étape finale, dans laquelle il veut être avec lui, heureux avec lui, et malgré le tumulte de ses pensées, Jesse ne parvient à se détacher de celle-ci. Et plus que jamais, plus encore qu’un peu plus tôt, il a envie de le serrer contre lui et de le secouer à la fois.

”I can do this part on my own, I've done harder. But it's not as much worth it if you're not with me when everything gets into place. And if you leave now, I'm scared that you won't be.Are you kidding me?” Il sort enfin de son silence, pour pousser cette plainte tranchant l’air, à moitié pathétique et grondante, ressortant du plus profond de ses entrailles. ”Is that why you’ve been settling for this this whole time?” Il a besoin de le dire de sa voix brisée pour y croire pleinement - Kay veut être avec lui. Mais plus tard, quand il aura décidé que c’est le bon moment, semble-t-il, et à la lueur de cette information brute, nouvelle, Jay n’arrive pas à saisir sa logique. S’il était en mesure de fermer les vannes déversant un flot de sentiments bien trop intenses maintenant ouvertes, sûrement arriverait-il à voir que Kay se tue pour lui, pour eux, pour sa famille, qu’il se bousille la santé, le dos, les yeux, dans le seul but de le tirer loin d’ici. Mais Jesse ne l’a pas entendu, ses tympans uniquement sensibles à ce qu’il veut bien entendre sur l’instant.

Et après être sorti de son mutisme, il sort de son immobilité pour faire quelques pas nerveux dans sa direction et mieux s’arrêter à côté de lui, ses genoux touchant presque sa chaise tant il peut en être proche. ”Look at me.” Il n’y a pas de tendresse dans sa voix, il n’arrive pas à en glisser alors qu’il le regarde d’au-dessus, son visage toujours pris par la même expression qu’il devine ridicule, celle d’un Jesse en pleurs - whatever. ”Come here, look at me”, répète-t-il, cette fois en glissant sa main sur son bras pour tirer sur son bras d’un geste sec, mais loin d’être violent ou inquisiteur, reculant d’un pas pour lui donner l’espace de se relever face à lui. Il le relâche aussitôt pour plutôt saisir sa nuque et y imprimer ses doigts en une prise ferme, sa main tremblante contre sa peau chaude. ”I’m here, I’m right here Kay”, gronde Jesse d’une voix qui a définitivement perdu de sa force et de sa hargne ; comment pourrait-il lui crier au visage, alors qu’il peut observer de si près l’infinie tristesse logée dans ses pupilles, qu’il peut sentir son souffle faire évaporer ses larmes ? I’m scared you won’t be. ”I don’t care about your plan, Kay, I-- I really don’t care. I don’t care about the money, and I don’t care about having everything under control.” Formuler des phrases complètes devient presque difficile, entre ses sanglots et les battements furieux de son coeur alors qu’il se trouver contre Kyung, à serrer un peu plus sa nuque entre ses doigts pour ne pas se faire engloutir par l’intensité de son regard, et par ce qui remonte jusqu’à la sortie de ses lèvres. ”I don’t want to leave, fuck, I don’t want to break things up”, souffle-t-il désormais d’une voix étranglée en refermant sa main libre sur le bas son pull, en une autre prise hasardeuse et incertaine, comme pour mieux appuyer ses propos et se raccrocher à lui autant par ses mots que par ses gestes.

Il n’a aucune idée de ce qu’il est en train de faire, guidé par ses émotions et par la réalisation que Kay veut être avec lui. Au diable ses plans. ”I’m right here. And we can be happy here, now, why don’t you see that?” C’est sûrement ça, qu’il est en train de faire ; ouvrir les yeux, et ouvrir les yeux de Kyung au passage. L’idée de passer à autre chose, pourtant fermement ancrée dans son esprit ces dernières semaines, ne l’effleure même plus, vaincue par celle autrement plus forte qui bat en lui depuis quatre années de silence. Sa main remonte tout juste plus, pour s’étendre à l’arrière de son crâne, alors qu’il quitte son regard pour presser ses lèvres en un semblant de baiser sur sa joue, récoltant au passage le goût salé de ses larmes. ”I’m right here Kyung-Tae.” Sa voix n’est plus qu’un murmure bien moins audible que le hoquet qui lui échappe contre sa peau. Il presse le bout de ses doigts dans ses cheveux, les yeux clos désormais en tirant un peu plus sur son pull pour l’appeler à lui, qu’il le prenne dans ses bras et ne le laisse pas partir, plus jamais, qu’ils restent ici, qu’ils soient heureux. Sa bouche vient se presser avec la même maladresse au coin de la sienne dans un geste fébrile, et c’est sans même y réfléchir que ses lèvres trouvent les siennes, tremblantes et humides, dans une inspiration saccadée et essouflée. We can be happy here, now.
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Kyung-Tae Ryu
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”Are you kidding me?” Kyung-Tae pinça amèrement la bouche face à la réplique immédiate de Jesse, regrettant tout aussi rapidement de lui avoir montré une esquisse grossière de ses plans, parfaitement sérieux, loin d'être la plaisanterie ridicule dont il pouvait voir le reflet dans les yeux de Jay. ”Is that why you’ve been settling for this this whole time?” ”You don't understand”, souffla-t-il en détournant les yeux, sentant la pointe douloureuse d'une déception cuisante s'enfoncer plus profondément dans son torse ; lui qui s'était attendu à voir Jesse le comprendre, ne serait-ce qu'un peu, avait l'impression de s'être pris un violent revers, cueilli au cœur d'une vulnérabilité dont il détestait faire preuve. C'était bien la peine de se montrer honnête – selfish, self-centered, ressassa-t-il en serrant les mâchoires, effaçant les dernières traces de ses larmes furieuses de ses doigts tremblants.

Un frisson de colère le saisit en entendant Jesse approcher vivement, sa proximité soudain devenue insupportable, son parfum une attaque de plus à ses sentiments bafoués. ”Look at me.” Sa voix barbouillée de larmes lui serra la gorge : de révolte, de tristesse, deux sentiments contraires qui le secouèrent avec d'autant plus de violence que Jesse profitait éhontément de l'influence que lui seul pouvait avoir sur lui. ”Come here, look at me.” ”What are you doing?” feula-t-il d'une voix trop audible à son goût en tournant vivement la tête vers Jay, son mutisme et son indifférence brisés par la traction brusque sur son bras et cette proximité, toujours, qui gardait son visage brûlant de honte et de dépit – son corps fut tiré hors de sa chaise, une impulsion vive plutôt qu'un accès de violence, quand bien même il avait conscience qu'il se trouvait tremblant, fébrile, prêt à exploser d'un trop-plein que la veste de Jay avait ravivé avec virulence.

Sa colère gonfla pour se glacer aux doigts se refermant sur sa nuque – Kyung-Tae se retrouva pris dans les yeux baignés de larmes de Jesse, sans possibilité, désormais, d'échapper à la détresse coulant sur les traits de ce dernier, un tableau pitoyable qui lui sapait toutes ses forces et lui donnait dans le même temps l'envie de se défaire de l'onde poisseuse de leur tristesse. C'était sans espoir néanmoins entre les doigts chauds et humides de Jesse ; un geste porteur entre eux de temps de tendresse, d'inquiétude et de douceur, que Kay se retrouvait à baigner dans une impuissance rageuse, le temps de quelques secondes dont profita Jesse pour reprendre de son ton suppliant : ”I’m here, I’m right here Kay.” ”I don’t care about your plan, Kay, I-- I really don’t care. I don’t care about the money, and I don’t care about having everything under control.” ”But I do”, répliqua-t-il en puisant dans ses dernières forces, une réserve qu'il avait découverte quasi-infinie lorsque la vie l'avait écrasé au sol à de nombreuses reprises ; il craignait désormais de voir ses plans balayés du revers de la main par un Jesse irréfléchi, guidé par ses émotions trop vives et entières – autant d'obstacles qui avait rendu la vie de Kay d'autant plus compliquée, ces quatre précédentes années (il ne voulait pas voir sur l'instant tout le bien qu'avaient pu lui faire les émotions honnêtes et la sensibilité accrue du sorcier). ”Don't say you don't care...” La prise se resserra sur sa nuque, sur son pull, l'ancrant à la présence envoûtante de Jesse, balayant la morsure de ce désintérêt profond pour ce qui avait fait le fond de son existence depuis l'adolescence. ”I don’t want to leave, fuck, I don’t want to break things up.” La respiration de Kay se fit plus courte, ses pupilles valsant dans les étangs tristes de yeux de Jay – don't. ”I’m right here. And we can be happy here, now, why don’t you see that?” Don't do this – les mots se coincèrent dans sa gorge en voyant foncer sur lui le train déraillé des émotions de Jesse, et ses doigts se resserrèrent sur son avant-bras en l'amorce d'un geste dont il ignorerait la finalité ; les muscles de Kyung-Tae se raidirent en sentant les lèvres fébriles de Jesse trouver sa joue, son souffle court, une onde glacée suivie d'une vague brûlante s'écrasant au fond de son ventre. ”I’m right here Kyung-Tae.” Kyung-Tae n'eut pas le temps de s'indigner de l'emploi entier de son prénom, une occurrence rare, si ce n'était inexistante, durant ces dernières années de leur vie d'adulte ; une légère traction sur son pull et les lèvres de Jesse vinrent trouver le coin des siennes, avant de revenir chercher, cette fois, sa bouche en un souffle mouillé.

Kyung-Tae eut de nouveau quatorze ans : il se tenait devant Jesse pour la première fois, se trouvant idiot devant l'éclat ténu de son sourire – une brève seconde d'embarras avant qu'il ne balbutie, lui demandant de garder le secret.
Puis il en eut quinze, fixait les lèvres de Jesse, sentit un vent de panique lorsqu'il prit conscience qu'il avait les yeux rivés sur lui – qu'il avait eu l'envie, un très court instant, d'aller les embrasser sans jamais le faire.

Seize ans ; le visage barbouillé de larmes tandis que Jesse s'en allait – l'impression que son cœur allait exploser dans sa poitrine et retapisser ses côtes d'une masse sanguinolente, à vif, le poursuivit de longs jours (des semaines). I like you too.

Dix-neuf – son cœur se décroche lorsqu'il le revoit ; il ne s'est jamais senti plus mort ni plus en vie que lorsqu'il raccroche son regard, passe la soirée à rattraper les années perdues, apprend que Jay n'a personne (qu'il est gay, précise-t-il au détour de la conversation avec un petit rire gêné, et qu'il avait été con de se raconter des histoires en sortant avec Min-Ah).

Les heures passées à le regarder : dormir dans son lit (parfois sur son lit, sans défaire la couverture faite), lui parler de sa journée (souvent désastreuse, parfois porteuse d'une bonne surprise inespérée), boire un verre aux soirées trop bruyantes de la LAAW – et ces instants vifs, au cœur de la nuit, où tout aurait pu basculer s'il était allé, pour réconforter Jesse, cueillir ses lèvres des siennes, comme il en avait toujours eu envie.

Il en avait toujours eu envie – dans ses souvenirs, dans ses rêves, dans les projections hasardeuses d'un futur heureux où Jesse n'avait aucune garantie d'être sien (et plus glaçant encore, où il se serait satisfait de le voir avec un autre, un dénouement attendu à force d'attendre, attendre encore, se concentrer sur l'élaboration stratégique de ses plans – il se rendit brusquement compte qu'il s'était fait à ce statut d'entre-deux, cette envie latente tapie au fond de lui, et que franchir le pas n'avait pas été exactement dans ses plans).

Ses doigts s'enroulèrent autour de l'avant-bras de Jesse et, fébrile, il goûta à la saveur salée de ses lèvres humides, au souffle chaud roulant dans son torse, son abdomen, son ventre, déferlant sur son corps en une vague qu'il avait endiguée depuis trop longtemps pour ne pas perdre le souffle contre ce baiser maladroit – le baiser le plus doux, porteur d'un amour tendre transcendant le sel sur ses lèvres et la gaucherie de ses gestes, soufflé par la chaleur de Jesse qui l'appelait à lui. The plan, I care, s'entendit-il hoqueter intérieurement sans pour autant parvenir à se résoudre à se détacher du sorcier et faire entendre sa voix sur ce point crucial. Kay revint se saisir de ses lèvres dans un nouvel élan, avec autant de maladresse, et autrement plus de volonté cette fois, sa main libre se refermant dans son dos sans oser pleinement l'étreindre, son corps et son cœur prenant conjointement le pas sur son esprit stupéfait, découvrant la douceur enivrante de ses lèvres, différente, plus tangible que tout ce qu'il avait pu imaginer dans ses moments de rêverie.

Le plan, le plan ! Les lèvres de Kay étaient tremblantes lorsqu'il se détacha de celles de Jesse, ses mains trouvant ses hanches en une prise qui voulait maintenir une distance tout en échouant lamentablement – la preuve en était le grattement léger de son index, et la chaleur investissant son visage au contact de ses paumes sur le corps de Jesse. ”Don't say- don't say you don't care,” parvint-il à extirper sans conviction, son regard chutant sur la bouche de Jay, la sienne tremblant légèrement sous le trop-plein d'émotions bouillonnant en lui. ”I care –I do, I want, I want...” Quoi ? Qui ? La réponse se trouvait confuse dans son crâne pris entre deux étaux : la raison et le besoin impétueux de retourner l'embrasser après cette longue attente désespérée. ”Jay”, souffla-t-il comme pour entamer une réprimande, revenir sur le plan, lui dire d'arrêter de pleurer ; mais sa voix, trahie par ses émotions, ressemblait à un soupir et, comme aimanté à lui, ses mains coulèrent sur la taille fine de Jay, ses doigts s'accrochant à ses habits en tremblant - il n'y avait qu'une chose qu'il voulait vraiment, s'y raccrochant du bout des doigts sans parvenir à la saisir, terrifié, nerveux, et encore moins à s'en défaire pleinement.
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