« C’est ça, dégage, » vient la voix de l'être de l'eau et, même sans comprendre la fin de sa phrase, c'est assez clair pour que t'en comprennes le sens. Y a une certaine lenteur lorsque tu tournes à nouveau ton regard vers lui, que tu le jauges d'un air moqueur. Your smirk is too sharp to be just that, though. "Sors le vraiment ou dis rien du tout, gamin," tu railles même si tu lui conseillerai pas de trop chercher. T'es pas venu pour te battre ni pour perdre ton temps en chamailleries inutiles, mais pour soutenir les voix des hybrides de Sweet River qui montent et se rebellent, pourquoi pas pour aider ou conseiller, si vous le pouvez. T'as par contre jamais été du genre à te laisser marcher sur les pieds ni à la fermer. Habitué à déranger par ta simple existence, c'était ça ou te laisser écraser - très peu pour toi.
Toujours perché à califourchon à l'envers sur ta chaise, t'écoutes Winston reprendre la parole et réorienter la conversation sur l'ordre du jour et la proposition de grève de sa soeur. Hochement de tête lorsqu'il termine, bien d'accord avec ce qu'il peut proposer, manière de manifester tout de même ton assentiment sans recouper la parole et le débat. Perdita rebondit sur ses dires, entre compléments de propositions, impressions et espoirs, et un sourire en coin appréciateur ourle un côté de ta bouche : en plus d'être très juste, par rapport à ce que tu connais de ton temps à Sweet River, ça te semble évident que ces deux-là réfléchissent et fonctionnent bien ensemble.

Et Johannes continue, prend la parole pour la première fois de l'AG. C'est trop lisse à ton goût, assez politiquement correct pour plaire aux grands pontes de l'Ordre en voulant impliquer des humains, mais aussi apparemment assez engagé pour la grève proposée. Position trop mesurée à ton goût, trop proche d'un laisser-faire que t'as trop vu autour de toi par le passé, mais soit.
You still snort tho, trouves intéressant qu'il pense que Sweet River a le monopole des hybrides non-révolutionnaires, de ceux qui n'ont pas l'envie ou les capacités de mener le combat. "On peut ne pas vouloir prendre part aux combats et à la partie active de la révolution sans vouloir rester enfermés selon le bon vouloir de sorciers humains. C'est deux choses bien différentes." Tu glisses quand même.
Le selkie vexé par ta présence demande la parole d'une main levée à présent - how cute, they're back in school - et t'écoutes distraitement alors qu'il semble suivre le ton modéré du vampire. Le coin de la mâchoire nonchalamment appuyé sur le dos de ta main, tu laisses traîner ton regard sur le cercles, notes les expressions et les auras des présents et leur réaction à ces mots. Tu trouves quand même intéressant d'apprendre que la voix de certains de ceux qui reviennent tout juste des horreurs traumatiques de Gracefields auraient déjà plus de poids et d'influence sur la question de Sweet River auprès des décisionnaires de l'Ordre que celles de ceux qui y sont restés coincés. Même si tu peux qu'être d'accord avec la nécessité d'écouter les survivants, ça questionne. Des choses à se faire pardonner, peut-être ? Une certaine culpabilité ? T'arques un sourcil à l'intention des deux compères, l'air de remettre en question, sans interrompre même si t'en penses pas moins.

Résolue, la voix de Winston s'élève à nouveau, et son mouvement pour se lever attire ton attention. Le vélane a du charisme, de ça, personne peut douter. S'il réitère avant tout sa détermination à faire cette grève sans chercher le soutien d'autres sorciers humains, ni de se cacher derrière d'autres, t'apprends aussi quelques informations intéressantes à la dérobée. T'hoches la tête, pas malgré toi mais d'un assentiment profond, qui se passe de doutes et de réflexions intenses. C'est logique et animé, ça vient du coeur ce qu'il dit sans se laisser submerger, et tu peux qu'admettre qu'il sait parler et convaincre. La voix s'élève, ampleur qui monte comme le ton, et la magie vélane s'agitent, prend une force et une brillance nouvelle, que tu peux qu'apprécier.
Alors que le vote se lance, il rappelle que les invités ne peuvent pas voter, et tu marques une moue amusée. Si tu sais pertinemment que ton vote compterait pas vraiment, t'aurais bien quand même levé la main pour le pour, juste pour marquer le coup et le soutien de ton clan. Pour provoquer, aussi, parce que t'as toujours aimé pousser de la sorte, plus encore sur des tensions pré-existantes.
"Je voterai pas - pas besoin - mais j'ajouterai quand même une chose." Ils savent, de toutes façons, où irait ton vote. Décoinçant ta main de sous ta mâchoire pour poser les bras sur le dossier de ta chaise avec tout autant de nonchalance, tu te penches un peu plus en avant. "Si vous voulez savoir qui est vraiment de votre côté, commencez la grève par vous-mêmes. Rien les empêche de soutenir votre mouvement ou de se joindre à vous par eux-mêmes, sans que vous ayez à perdre temps et énergie pour les convaincre de le faire. Connaître ses véritables alliés est important, quoi que vous en pensiez maintenant. Savoir compter sur soi-même, tout autant."