ON THE RUN

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nom prénom(s)  »  Ne jamais demander aux aînées leurs idées pour le prénom du bébé suivant. Ca a réclamé  "Winnie comme l'ourson", les parents ont fait "glourps" et ont opté pour Winston. Comme les cigarettes le héros de 1984 - son année de naissance - ou encore l'homme politique moldu. Apollo en deuxième prénom, éventuellement pour le dieu, les fusées, le troll. Karahalios pour parfaire le tableau, les plus beaux. surnom(s)  » Winnie, tout le temps,  tout le monde, partout, au point que parfois il oublie que ce n'est pas son surnom. Avant, il n'aimait pas Winnie, ça faisait fille ou personnage un peu niais du dessin animé, il a même tenté d'instaurer le Stone à la place parce qu'il trouvait ça cool. Bide total, condamné au Winnie à perpétuité.  date de naissance » Vingt-sept août 1984, anniversaire gâché par la rentrée qui approche (drame d'enfance), à St Mungo's origines & nationalité  » Origines grecques (merci papa pour le nom compliqué), nationalité britannique. pureté du sang  » Rouge, comme tout le monde. Groupe sanguin B, rhésus positif pour plus de précision. Hybride qui adorerait que son statut ne soit plus un sujet. métier/études  » Scolarité à Gryffondor (comme Perry) interrompue pour migrer à la DHS, il ne recommande pas l'expérience. Chômeur Résistant à plein temps, fait pousser (des légumes) à Sweet River, se voit futur ministre de la magie pour relever le niveau. orientation & état civil  » Semble plutôt apprécier être maté par  les individus tout genre confondu, son regard à lui s'attarde plutôt sur les femmes (plus âgées). Célibataire car il a autre chose à faire que se maquer.  camp  » Ordre du Phénix, cercle 3 parce que rester simple réfugié n'était pas dans son nindo. N'a pas voulu matcher son pseudo avec celui de sa sœur (pas comme Perry pour une fois). Connu sous le nom de Chucky (parce que Churchill puis Chuck puis Chucky, logique).  baguette  » Vraisemblablement oubliée dans un coin, il en a cassé quelques unes également. L'actuelle est en bois de Tremble, plume de phénix, plutôt souple et mesure 29.7 cm.  patronus  » Une tarente qui a tendance à être en grève par les temps qui courent. épouvantard  » Ses sœurs gisant mortes à ses pieds, lui définitivement privé de sa famille.    particularité(s)  » Quart de vélane tout beau, tout propre.

» en parler à tous les repas comme ça tout Sweet River sera brainwashé convaincu
» relire Kropotkine
» retrouver mon livre de Kropotkine
» utiliser le beauty privilege pour gagner la sympathie des gens dans un premier temps (voire faire attaque charme de vélanes sur les mecs ? ou alors garder ça pour décrédibiliser l'ennemi et sa politique homophobe...)
» penser à prendre mon rapeltout
» installer une télé + lecteur DVD pour regarder V pour Vendetta (et Star Wars) fait
» mettre les étapes de la liste dans l'ordre
» décrédibiliser Shacklebolt et sa politique spéciste
»racheter des antihistaminiques, foutue planque dans les champs
» inciter tout le monde à se tatouer un triangle de la couleur de leur choix sur le visage : impossible d'identifier les vrais hybrides après
» se réapproprier le mot hybride
» trouver un retourneur de temps géant + former des agents temporels pour les envoyer empêcher les massacres
» retrouver Perry
» penser à ne pas chantonner pour pas rendre bleu les autres
» pâtes
» fromage râpé
» jus d'orange
» glace vanille
» dentifrice
» ...
» utiliser mon absence de talent en potion pour créer des armes de destructions massives ? 
» {INSERER ICI UN SCHEMA MOCHE DE PLAN D'ATTAQUE DOUTEUX}
» se faire tatouer un triangle pour l'exemple ? quelle couleur ?
» ne pas crever.

Petit, Winston avait principalement trois passions. En numéro UNO, celle propre à tous les benjamins, faire chier les adelphes plus vieux (et les entendre crier des "MAMAAAAN !" rageurs alors qu'il savait très bien que ça se résoudrait avec un simple "pardon" prononcé sans trop le penser). En numéro deux, chasser les vers et autres bestioles marrantes au fond du jardin. En trois, faire les yeux doux tout le temps et à tout le monde pour obtenir ce qu'il voulait. Parce que Maman le lui avait dit : il était le petit garçon le plus mignon du monde avec ses risettes et ses joues bien rondes. Le mieux - même si se la jouer gamin affamé au marché lui faisait gagner maints et maints bouts de saucissons/gâteaux/fromages de la part des maraîchers) - c'était de faire du gringue aux vieilles en jouant les petits garçons polis et bien élevés parce qu'elles donnaient toujours quelques noises pour s'acheter des bonbons. Il y avait un autre truc qui marchait bien, c'était de faire exprès de se perdre dans les musées - il avait l'impression d'y passer son temps, il préférait ça à l'école mais quand même... - pour se faire ramasser par la première personne qui se laisserait avoir par ses larmes de crocodiles et en général, il y gagnait des supers cadeaux (genre le crayon gravé au nom du musée du jour) et une super engueulade (rapide parce que ça les faisait un peu marrer) des parents. Petit, Winston n'avait pas de problème plus grave qu'être obligé de finir ses légumes et jalouser le chat de sa sœur. Lui aussi en voulait un, lui il voulait surtout faire tout comme Perry parce qu'il la trouvait super cool, son modèle dans la vie et elle avait la même couleur préférée que lui. Ou plutôt il l'avait recopié mais il disait que ce n'était pas vrai. Bon, il y avait Esme aussi, mais elle était moins sympa alors il fut un peu triste quand Perry partit à Poudlard sans lui, surtout qu'elle avait embarqué son chat.

La vie de fils unique ne lui plaisait que moyennement alors il fut ravi quand il partit pour Poudlard rejoindre ses adelphes avec sa baguette toute neuve (qu'il cassa au bout de trois mois, sombre histoire mélangeant des dragées surprises, une araignée apprivoisée et un livre de potion) et son hibou tout neuf (qui était un peu cassé de base mais ça lui donnait un air drôle alors Winston l'avait immédiatement adopté). Il fila droit s'assoir à côté de sa sœur le premier soir, sourire tout fiérot aux lèvres, étoiles aux yeux. Première et quasiment dernière fois qu'il resta autant collé à sa sœur à un dîner. Winston, il était drôle, il était sympa, il se faisait plein d'amis super facilement. Puis surtout, il était un rebelle, un dur, un vrai. Traîné à l'AD par Perdita, il se sentait carrément héros de roman. Un héros qui s'efforçait d'avoir de bonnes notes et de ne pas faire exploser son chaudron à chaque cours de potion mais un héros quand même. Et un peu un thug parce qu'il avait continué à être de l'AD même avec les Carrow qui rodaient. Winnie flippait mais Winnie résistait. Winnie battait juste un peu moins des cils qu'avant, faisait très attention à ne pas trop perturber les garçons et faisait genre que lui aussi avait de l'acné et des boutons (juste qu'il avait des super crèmes contre et pas du tout un cheat-code nommé gènes de vélane). L'hybridité des Karahalios était devenue leur plus grand secret et l'adolescent avait compris à quel point il avait intérêt à le garder.

Comme tout bon secret, il finit divulguer. Mai 2000, à un mois et un an des BUSES, voilà qu'il était contrait de quitter Hogwarts pour la Damocles Heritage School. Sur le coup, Winston en voulut à son père d'avoir craqué et d'être allé se recenser auprès des autorités. Mais le mal était fait et au moins il était avec ses aînées. Maigre consolation. Il y perdit sa deuxième baguette et le reste des illusions qu'il avait encore sur le système. Deux ans à faire profil bas, solidaire comme jamais avec les sœurs, à ravaler sa fierté pour aider l'aînée et surtout ne pas lui causer de problème. Deux ans à fomenter son futur de résistant légendaire. Lui, il ne serait pas que simple informateur comme Perry ou ses parents ou pire juste spectateur comme Esme. Winnie, il serait Che Guevara ou rien.

2002, enfin libéré de la DHS, Winnie avait des révolutions plein la tête et se fut douche froide quand il comprit que l'Ordre qu'il venait à peine d'intégrer l'exilait déjà dans la planque des hybrides. Pour ne pas froisser les sorciers 100% humains qui ne devaient pas les trouver assez bien pour eux. Le garçon prit sur lui, c'était pas grand chose par rapport à l'actualité, plus déçu qu'autre chose que ses sœurs ne l'y rejoigne pas. Vie de fuyard aux relents de liberté par rapport à ce qu'avait été la fin de sa scolarité. A défaut de pouvoir faire de grandes études - de toute façon, il n'avait jamais eu de projet d'avenir défini, il changeait d'idée tous les trois jours - il se cultiva aux livres moldus et au cinéma. Meilleure invention ever selon Winnie où les histoires finissaient toujours bien. La sienne prenait un tournant autrement plus tragique et il se surprit à espérer que ce ne soit que les péripéties pré-happy ending. Parce que ça devenait moitié-flippant. Parce que les blessures récoltées lors de l'attaque du QG de Wolverhampton ne furent que la mise en bouche.

Il les avait tués. La vérité le frappa en pleine face, impression de se liquéfier sur place. Le parchemin codé qu'il envoya à Esme était taché de larmes. Il les avait tués, il les avait tués, il les avait tués. Le constat tournait en boucle dans sa tête. C'était lui qui avait insisté pour qu'ils partent, lui qui avait participé à l'organisation de leur fuite, lui qui avait dit qu'il ne partirait pas avec eux. Et maintenant, ils étaient morts et lui vivant. A devoir annoncer qu'il avait rendu ses sœurs orphelines. Poids de la culpabilité qui lui valut des mois de cernes, sourire habituel devenu mélancolique. Il ne cilla même pas quand on révéla au grand jour les petites expériences du gouvernement, ne reprenant vraiment du poil de la bête en 2005 qui commençait en bombe - du point de vue de Winnie qui adorait l'idée de saboter les soirées - avec les banderoles pendant le meeting du grand méchant de son histoire. En plus, quelques mois plus tard, il y gagna un téléphone pour jouer à Snake et ça, c'était vraiment cool.

Petite vie somme toute assez protégée à Sweet River, à cultiver les légumes et à réfléchir au futur super plan d'action pour réhabiliter les hybrides - même ceux qui commençaient à être vraiment énervés - dans l'Ordre. Si le retour du Survivant-désormais-Traître le laissa perplexe, il vécut un peu mal le marquage obligatoire des siens. Il y échappa mais il doutait que ce fut le cas pour ses adelphes dont il peinait à avoir des nouvelles - encore que Perdita répondait plus souvent que la cadette - et qu'il n'avait pas vu depuis des lustres. Winston, ça l'enragea qu'on s'amuse à les marquer comme des bêtes alors il était plus que déterminé quand l'Ordre programma une opération sauvetage d'élèves de la DHS. Il connaissait les lieux, il se porta volontaire, pour la résistance, pour sauver Perdita. Il ne l'aperçut que de loin pendant la bataille et Esme lui assura qu'il avait eu au moins la chance de la regarder une dernière fois. Aînée décrétée disparue, morte. Il ne voulait pas y croire, ne pouvait pas y croire, même si le proverbe disait jamais deux sans trois. Perry ne pouvait pas mourir, Perry était forcément en vie et rien ne lui enlèverait cette certitude. Rien, sauf le temps. Rien sauf les membres de l'Ordre qui tombaient comme des mouches à cause d'une foutue maladie, rien sauf la NSFW qui se mettait à attaquer l'Ordre, creusant toujours plus le fossé entre les résistants hybrides et les autres. Winnie, ça le rendait malade tout ça, retour des cernes et des sourires un peu tristes et les doutes sur la légitimité des dirigeants de l'Ordre grimpant en flèche. Finalement, il allait aussi devoir se révolter contre eux, car le spécisme, ça allait deux minutes. Puis il y eut LA réunion. LA révélation de l'année. Gracefield où se trouveraient entre autre les prisonniers. Gracefield où Perry pourrait y être en vie. Et Winston, il retrouva illico ses éternels sourires, déterminé comme jamais.