tw: crude language

Il est allé chercher Cat, et ils n'ont pas beaucoup parlé en transplanant, avant et après. Enfin, Lee n'a pas beaucoup parlé, préférant écouter l'autre et se contenter de quelques "hmm," "right" et "ah?" aussi désintéressés que vaguement désencourageants - mais rien n'a semble émoussé l'excitation de Cat. Après tout, Lee est venu le chercher alors que son poignet n'est serti que d'une seule cercle. Lee s'en fiche comme d'une guigne que l'évènement ne soit ouvert qu'aux autres cercles.
En arrivant, il a dit bonjour, a serré quelques mains, frappé dans quelques paumes, sans pour autant s'attarder ou prétendre que tout va bien - il se contente de humer, de dire oui ça va, et non j'ai pas le temps, et puis lui et Cat s'asseyent sur un banc, Lee croisant rapidement les bras en s'étalant sur sa chaise, les yeux rivés sur Kingsley.

"Vous nous avez fait venir jusque ici. C'est bien pour une raison, non ? Ou c'était juste pour nous rappeler à quel point ces gens là sont sadiques ? Concrètement, qu'est ce que vous attendez de nous ?" demande Dean, provoquant un grognement d'assentiment chez Lee. "Nous allons libérer les prisonniers," explique Sofia après avoir échangé un regard avec Kingsley. "Nous voulions vous mettre au courant. Nous allons y aller et libérer les prisonniers, c'est notre objectif principal."
Même de là où il est, Lee peut voir le roulement d'yeux de Kingsley. Il bouillonne de rage en se souvenant de ce que Sofia lui a dit. "Putain, il m'a saoulé," marmonne Lee à mi-voix au bout d'un moment, décroisant les bras pour les poser sur la table face à lui.

« eT Y’A PAS UN PORTOLOIN CHEZ EUX QU’ON POURRAIT UTILISER POUR SE RAMENER? C’EST UNE ÎLE NON??? » Le beuglement de Nacho lui tire un sourire amusé, et Lee tourne la tête vers lui, adressant un sourire à Dennis à côté de lui en croisant son regard. "Nous partagerons avec vous les détails logistiques en temps voulu," répond Sofia avec un sourire crispé. "Comme vous le voyez, c'est une mission de grande envergure. Dévoiler notre plan maintenant serait prématuré. - Et dangereux. Les murs ont des oreilles," ose renchérir Royal en posant sur l'assemblée un regard méfiant. Lee sent son sang ne fait qu'un tour de ses veines en l'entendant. Il les prend pour des traîtres? Il ose?! "Mais quel fils de pute," jure-t-il sous sa respiration, avant de se lever en frappant la table devant lui de la main, avant de pointer un doigt accusateur en direction de Kingsley. "T'es qu'un putain de menteur. Tu savais," siffle-t-il, ignorant le regard prudent de Sofia et assassin de Kingsley. "Ça fait des années que tu sais que ces horrors games existent, et t'as jamais rien fait pour les arrêter, ou même pour prévenir le reste de l'Ordre. Si les Avengers n'avaient pas partagé cette information avec nous, elle serait morte avec toi, enfoiré." Bon, les Avengers n'ont pas vraiment partagé l'info, mais qu'importe. "T'as laissé tous ces gens pourir sur l'île comme si ils étaient du bétail, t'es pas mieux qu'eux. - Lee, ça suffit." Lee secoue la tête et reste debout. "Vas-y, dis leur que j'ai tort."

Kingsley ne répond pas et Lee renifle, secouant la tête de nouveau. "Allez viens, Cat, on s'casse, ça pue le mytho ici," bougonne-t-il en posant une main sur l'épaule de son pote pour se tirer.

Spoiler:

10 juin à 11h. L'ordre de réunion était tombé quelques jours plus tôt, et Angelina ne pouvait le nier, elle avait tout de suite eu hâte de savoir de quoi il s'agissait. Peut-être que les choses allait enfin bouger, après tout. Et là voilà qui s'avance, en ce tant attendu 10 juin, après avoir voyagé par portoloin. Et alors qu'elle pénètre dans l'immense amphithéatre, elle remarque tout de suite les airs nerveux et les murmures qui résonnent tout autour d'elle. Les regards sont intrigués, et les chuchotements vont bon train, désignant à la fois un petit groupe près de l'estrade mais aussi les membres du cercle 7. Tous présents. Ah oui, tout le gratin est là. songe la jeune femme, avant de s'installer en silence. Ses yeux balaient l'assemblée, jusqu'à se poser sur le fameux groupe qui semble alimenter les murmures de ses comparses. Et surprise, ceux que l'on nomme les Avengers. Ce groupuscule d'ex-membres de l'ordres, partis vivre leur rébellion à leur façon, tiens donc. Pas forcément dérangée par leur présence, elle ne peut nier qu'elle est intriguée. Décicdément, si même eux sont là, c'est vraiment du sérieux. Et il serait temps, à vrai dire. Peut-être qu'enfin les choses vont bouger ?

Elle semble nerveuse, alors que la foule s'amasse peu à peu. Agitée de légers tics, elle ne cesse de jouer avec sa baguette. Pour elle, rester assise en attendant est une torture. Elle voudrait bouger, agir. Enfin, Kingsley prends la parole, de sa voix grave et posée. Et là. L'horreur semble s'échapper de ses lèvres. Il n'y a pas d'autre mot. Juste l'horreur, dans sa forme la plus primale et la plus violente. On se croirait plongés dans les vieux livres d'histoire racontant les chapitres les plus sombres de l'histoire des hommes - sorciers comme moldus. Mais c'est là, en ce moment même. Les poings de la Johnson se serrent, si fort qu'elle sent ses ongles s'enfoncer dans sa peau au fur et à mesure de la diatribe de Shacklebolt, puis de celle de la Haddad.

Quelques questions fusent, et Angelina sent son cœur bouillonner et le goût âpre de la rage la prendre à la gorge. Elle écoute les différentes déclarations, levant un sourcil mi-amusé, mi-agacé face à certains commentaires. Les questions qui fusent, certaines légitimes. D'autres fichtrement inutiles. Enfin, elle remarque Lee, pas très loin d'elle. Elle le connait, et elle sent à son expression qu'il bouillonne, juste avant qu'il ne se lève avec rage et balance sans le moindre état d'âmes quelques répliques des plus cinglantes à Royal. Et bam. Il ne l'a pas loupé. Elle observe en silence celui qui fut son meilleur ami, voilà bien longtemps. Décidément, le jeune homme brisé qu'elle avait vu lors de leur dernière discussion semble bien loin. Pourtant, dans les mots, elle ressent bien la détresse sourde teintée de colère qui émane de Lee. Une douleur insidieuse, ancrée profondément.

Peut-être n'a-il pas tord ? Elle pousse un soupir. « Et quand aurons-nous les informations ? C'est quand exactement en temps voulu ? » renchérit-elle. « Il faut agir, on ne peut pas laisser ces salauds continuer de torturer ainsi des innocents impunément. Il faut se battre, les venger et vite. Ça peut plus durer. De toute évidence, ça dure depuis déjà trop longtemps. » Elle marque une légère pause, sa main est serrée sur sa baguette, laquelle lance de petites étincelles écarlates. Comme si, à l'image de sa propriétaire, la baguette désirait se battre, et extérioriser sa rage contre ses ennemis.  « D'ailleurs, est-ce que ce que dit Lee est vrai ? Vous saviez ? »

Spoiler:

tw: crude language C’est étrange de se retrouver là après toutes ces années. De revoir ces visages familiers et d’autres qu’il ne connaissait pas encore. La tension est palpable et Sohan sait qu’il n’aide pas à la dissiper avec la mine sombre qu’il affiche, les bras croisés devant son torse dans une posture fermée. Pour sa défense, Sohan n’est pas ici en visite de courtoisie, mais parce qu’ils n’ont pas le choix. L’idée de devoir faire appel à l’Ordre pour les aider à avancer dans cette enquête et libérer Simon et les autres prisonniers de l’île lui laisse un goût amer dans la bouche. Il ne peut pas s’empêcher de penser qu’ils auraient dû savoir, qu’ils auraient dû agir il y a des années déjà. Mais il fait de son mieux pour se rappeler que sans Rafaela, ils ne sauraient toujours rien. Qu’il peut blâmer l’Ordre pour beaucoup de choses, mais pas ça. Pas entièrement, en tout cas.
Sohan voudrait ne pas avoir besoin de se tourner vers l’Ordre pour régler cette affaire. Il voudrait pouvoir prouver à tous ceux qui les ont regardés de haut en murmurant qu’ils abandonnaient la cause lorsqu’ils sont partis qu’ils n’ont jamais cessé de se battre, eux. C’est ridicule et puérile, mais Sohan aurait adoré leur agiter cette victoire sous le nez.

Mais ils ne sont pas assez nombreux, ils n’ont pas assez de moyens.

Alors ils vont travailler de pair avec l’Ordre et tant que Sohan obtient ce qu’il veut à la fin, il peut bien supporter de se tenir en présence de ceux qui ont refusé de l’aider il y a quatre ans.

Kingsley prend la parole et Sohan l’écoute d’une oreille, jusqu’à ce que l’ancien auror les mentionne en se tournant vers eux et c’est plus fort que lui. Sohan retrousse les lèvres dans un grognement sourd. Il sent aussitôt une main se poser sur sa cuisse et la serrer fermement. Il n’a pas besoin de baisser les yeux pour savoir que c’est Tony et Sohan sent la tension se dissiper un peu alors qu’il se laisse retomber dans le fond de son siège.

Right. Et quoi qu’il arrive, on ne provoquera pas de bagarre générale. Okay? a dit Anthony avant qu’ils partent, son regard insistant tourné vers Sohan. Kingsley continue son récit et Sohan se concentre sur la mine sérieuse que Tony affiche devant lui, un rappel constant de rester calme et de ne pas interrompre. "Nous allons les sauver des griffes des mangemorts et surtout, nous allons les venger," termine Kingsley dans un discours qui aurait probablement motivé Sohan il y a quelques années. Allongé à ses pieds, l’énorme loup qui l’accompagne partout relève le nez juste à temps pour laisser échapper un bâillement sonore et Sohan n’essaye même pas de cacher le sourire que ça lui tire.
Et puis, le chaos s’empare de l’amphithéâtre. Peu habitué à être en présence d’autant de personnes et aussi bruyantes, Argos se redresse, alerte, et Sohan doit glisser ses doigts dans la fourure du loup pour tenter de l’apaiser. Quand il le voit tourner la tête en direction de Yaxley, assis en bout de rang et plus pâle encore que d’habitude, Sohan soupire. “Oui, vas-y,” qu’il marmonne à l’attention du loup qui trottine immédiatement jusqu’au Halfer pour aller s’assoir à ses côtés et lui offrir son soutien.

Les questions fusent de toute part et pour une fois, Sohan ne décroche pas un mot et se contente d’observer les leaders de l’Ordre. Il est curieux de voir comment ils vont gérer cette situation. "Nous partagerons avec vous les détails logistiques en temps voulu," dit Sofia et Sohan laisse échapper un rire nasal. Typique. "Comme vous le voyez, c'est une mission de grande envergure. Dévoiler notre plan maintenant serait prématuré. - Et dangereux. Les murs ont des oreilles,” ajoute Kingsley et cette fois, Sohan ne peut pas résister. Il ouvre la bouche, mais Lee est plus rapide que lui. "T'es qu'un putain de menteur. Tu savais.” Le coeur de Sohan manque un battement. "Ça fait des années que tu sais que ces horrors games existent, et t'as jamais rien fait pour les arrêter, ou même pour prévenir le reste de l'Ordre. Si les Avengers n'avaient pas partagé cette information avec nous, elle serait morte avec toi, enfoiré. T'as laissé tous ces gens pourir sur l'île comme si ils étaient du bétail, t'es pas mieux qu'eux. - Lee, ça suffit." Les oreilles de Sohan bourdonne. La colère monte, lui fait serrer les poings et le regard que lui lance Tony ne suffit plus à lui rappeler qu’ils ne sont pas censés faire de scène. C’est trop tard pour ça, de toute façon. "Vas-y, dis leur que j'ai tort." Kingsley ne dit rien.

Sohan a le tournis. “D'ailleurs, est-ce que ce que dit Lee est vrai ? Vous saviez ?” demande Angelina et Sohan se met à rire. Le son qui lui échappe est presque hystérique.

“Ca vous surprend vraiment ?” demande-t-il entre deux éclats. “Bien sûr qu’il savait !” s’exclame Sohan en se relevant brusquement. Il ne rit plus. Il n’y a plus qu’une rage terrible dans le tremblement de sa voix et l’éclat dans ses yeux. “Bien sûr qu’il savait et qu’il n’a rien dit ! C’est quoi l’excuse cette fois, hein ? C’est trop risqué ? T’as calculé nos chances de succès, les risques qu’on allait prendre et t’as décidé que tu ne pouvais pas risquer ta petite armée pour une si petite chance de réussite, pas vrai, Royal?” Il crache le nom de code comme s’il s’agissait d’une insulte. Il se tourne vers l’assemblée, lance un regard sombre à tous ceux qui fixent Kingsley avec un air choqué.
“Mais arrêtez de faire cette gueule, putain ! Ca fait des années que c’est comme ça ! Des années qu’on vous cache des choses et qu’on vous ment et que vous acceptez de vivre comme ça parce que vous avez trop peur de prendre des décisions ! Vous êtes pas mieux que tous ces cons qui sucent la bite du Lord parce qu’ils se chient trop dessus pour véritablement agir !” s’écrie-t-il avant de lâcher un rire mauvais aux exclamations outrées qu’il récolte. “Félicitations, vous avez enfin l’air d’une vraie rébellion ! On peut passer aux choses sérieuses, ou vous avez d’autres secrets à révéler ?” demande-t-il en se tournant vers le Cercle 7.

Spoiler:

tw: on est des bonhommes ici on jure un peu

Elena a passé la semaine à harceler tout semblant de figure d’autorité (ou Lee) dans l’espoir d’en apprendre plus sur ladite réunion – et pourtant, Elena a quand même failli rater le Portoloin de 11 heures. Les camarades les plus aigris de Saint-James lui ont lancé des œillades réprobatrices jusqu’à sa quasi-disparition sur un des sièges de l’amphithéâtre (quatrième rang, entre Rip et les Bullstrong), et n’ont pas manqué de s’y remettre quand elle a intercepté Nacho pour finalement l’installer entre Rip et elle-même (faisant donc se lever toute la rangée à deux reprises). Elle lui a tapé brièvement sur les doigts, les jambes déjà agitées – ils sont tous là, même des types partis depuis des années, la situation ne peut que puer.

Alors elle a écouté attentivement Kingsley, qui en fait trop, comme toujours, mais quand même un peu trop ; et, coudes posés sur les genoux, tête entre les mains, elle s’est décomposée progressivement. "J’suis réveillé là ou il nous parle d’un film qu’on va tous mater t'aleur pour nous changer les idées?" Nacho s’est penché vers elle sans qu’elle s’en aperçoive, et elle lui répond plus sèchement qu’elle ne l’aurait voulu ("non Nacho, écoute un peu"), parce qu’elle a l’impression que le mot de trop pourrait lui faire rendre tout son petit-déjeuner.
Des horror games. Les leurs, chassés. Torturés. Sans baguette. Chassés. Elle entend sans comprendre la fin de la pirouette rhétorique de Kingsley et les mots plus apaisés de Sofia – bourdonnement dans les oreilles, l’estomac définitivement beaucoup trop retourné, le cœur qui bat trop vite aussi. (Elle entend vaguement quelque chose sur l’identité des prisonniers ? Cerveau qui déconnecte aussitôt.)
Et elle n’ose pas regarder les autres, Matthew, Sinead, Rip, ni chercher le moindre réconfort auprès d’eux, parce qu’elle ne supporterait pas un nouveau « mais non » plein de compassion.
Javy.

Le bruit strident de… l’appareil ? de Kashmira la ramène abruptement sur terre. Les interventions s’enchaînent ; Elena ouvre et referme la bouche plusieurs fois, jamais assez rapide, et finit même par se faire coiffer au poteau par Nacho (et bon cœur, c’est même elle qui lui lance un Sonorus, avant de regretter quasiment instantanément). "Non mais sans déconner?" "Ignacio……" (Elle lui tire sur le sweatshirt pour le faire rassoir, se récupère Moncho sur les genoux, sait pour le coup qu’elle respire mal.) "eT Y’A PAS UN PORTOLOIN CHEZ EUX QU’ON POURRAIT UTILISER POUR SE RAMENER? C’EST UNE ÎLE NON???" Elle le tire plus fort, parvient à le faire rassoir, siffle à toute vitesse entre ses dents dans un espagnol approximatif – parce qu’il a raison, dans le fond, mais qu’elle se sent un peu (beaucoup) responsable de lui et qu’elle préférait qu’il évite les coups d’éclats de la sorte.

Sofia répond de sa voix toujours posée – elle entend vaguement quelque chose sur des détails « en temps voulu », bout un peu, mais est toujours occupée à enguirlander Nacho.

Et puis Lee parle. "T'es qu'un putain de menteur. Tu savais." Des années. Enfoiré. Pas mieux qu’eux. La main qu’elle avait apposée sur le genou de Nacho se crispe un instant, mais finalement elle se lève d’un bond, comme montée sur ressort depuis tout ce temps – Moncho tombe de ses jambes en un miaulement dramatique, et elle peut sentir Rip à sa gauche qui s’est penché pour lui attraper le poignet.
Tu savais. Kingsley. Elena reste plantée là, un peu cruche, mais elle n’arrive pas à arrêter de le fixer, Kingsley, qu’elle a toujours soutenu, toujours cru, même quand ça lui paraissait atrocement con, que ça lui demandait des efforts surhumains. (Javy).
"Vas-y, dis leur que j'ai tort." Elle attend, ils attendent tous – à nouveau elle se fait coiffer au poteau, d’abord par Angelina, puis par un Avenger qu’elle remet vaguement (Sohan) et qui lui, au moins, a l’air de franchement se fendre la poire. “Bien sûr qu’il savait et qu’il n’a rien dit ! C’est quoi l’excuse cette fois, hein ? C’est trop risqué ? T’as calculé nos chances de succès, les risques qu’on allait prendre et t’as décidé que tu ne pouvais pas risquer ta petite armée pour une si petite chance de réussite, pas vrai, Royal?” Son regard se détourne rapidement, pour accrocher celui de Lee, y trouver une confirmation dont elle ne veut pas – mélange entre désespoir et colère qui prend de plus en plus franchement. “Mais arrêtez de faire cette gueule, putain ! Ca fait des années que c’est comme ça ! Des années qu’on vous cache des choses et qu’on vous ment et que vous acceptez de vivre comme ça parce que vous avez trop peur de prendre des décisions ! Vous êtes pas mieux que tous ces cons qui sucent la bite du Lord parce qu’ils se chient trop dessus pour véritablement agir !” L’Avenger achève sa petite tirade sur des exclamations outrées – Lena, elle, a le regard devenu sérieusement mauvais. Parce qu’il a raison. C’est le bordel dans la salle ; sans trop réfléchir, elle se penche vers le rang de devant, confisque le synthétiseur vocal de Kashmira. "DIIiiis>> le Kin>>>gsle>y" (le petit boîtier hurle, elle s’en débarrasse finalement, sans détacher son regard de Royal). "Dis-le." (Javy !) Elle a les mains qui tremblent quand elle refourgue l’objet un peu brutalement à Matthew dans son dos, sent qu’ils sont au moins deux à chercher à la faire rassoir, lance quand même un Sonorus en direction de sa gorge.

"On veut des noms. On veut les noms des gens que vous avez consciemment laissé crever toutes ces années. Parce que j’imagine qu’il y a pas de liste des personnes qui y sont mortes à cause de vous ? Mais les vivants ? Et comment – hé je tiens très bien toute seule debout merci !" (Elle se dégage un peu brusquement de quiconque essaye de la ramener vers son siège). "Et on veut des putains de faits, on veut savoir ce qu’on va faire maintenant, et comment on va le faire, parce que sinon vous aviez qu’à envoyer un putain de SMS surtaxé, apprenez un peu à vous servir de vos téléphones non les sang-purs…" (La remarque sonne d’autant plus amère qu’elle faisait partie des équipes envoyées pour animer des tutos d’utilisation des fameux téléphones). "Non mais parce qu’ils ont raison, on va peut-être arrêter d’être des mous de couilles* cinq minutes, parce que peut-être que si on se bougeait un peu on aurait pas autant de problèmes avec des tocards comme la NSFW, fin je sais que c’est pas vous qui vous faites casser la gueule sur les camps mais… - non mais c’est vrai quoi, on peut peut-être se sortir les doigts du…" Rip l’a attrapée plus fermement, et elle a envie de lui demander depuis quand il a arrêté d’être en colère comme il le devrait, mais son Sonorus s’étouffe dans sa gorge ; Elena capitale et se rassoit (pour le moment), mais hurle quand même depuis le fond de son siège (sans amplificateur de voix) "DU CONCRET OU ON SE CASSE !"
(Une voix aigre dans son dos semble déplorer « qu’on n’est pas obligé d’être si vulgaire quand même » - elle fait mine de se retourner le majeur tendu, mais préfère finalement fixer le cercle 7 bras croisés mine énervée, presque vraiment prête à se casser.)

Spoiler:

tw: alcool, vulgarités, connasse mode activé, on touche pas aux avengers

Elle était clairement là contre son gré. Sans aucune envie d’affronter les regards de ceux qui n’avaient rien fait, ou pas assez quand ils avaient eu besoin de l’organisation de la résistance. Amaya vivait avec une rancoeur tenace. Son regard se posait de façon régulière sur Noam, à l'affût d’une blessure à nouveau ouverte, la tête frappant encore un peu à cause de l’alcool qu’elle avait bu la veille pour se tenir à ses côtés et veiller sur lui, quand bien même il ne voulait pas d’elle. Cette situation la mettait dans une situation douloureuse, parce qu’elle se trouvait à nouveau démunie. Alors elle avait bien d’autres choses à faire que d’écouter les membres de l’Ordre geindre contre leurs leaders complètement à la ramasse. Mais la rencontre laissait un goût de vengeance à retardement qui faisait doucement sourire Amaya. Plus les mots coulaient le long des lèvres agacées, plus elle s’en délectait. Elle n’aurait probablement pas dû réagir ainsi, mais il lui était impossible de ne pas être satisfaite de cette prise de conscience collective.

Puis, l’effet d’une bombe.

Lee qui balança enfin la vérité, elle manqua presque de l’applaudir. Enfin un digne de sa maison à Poudlard. Et c’est Sohan qui assène le coup fatal, si Lee avait déposé l'engin explosif, c’était Sohan qui l’avait enflammé. Et les dégâts n’étaient pas beaux à voir dans la salle. Tous, ou presque tous, étaient outrés, à juste titre. Mais le discord d’un garçon plus loin dans la foule réveilla la rage cachée dans le corps d’Amaya. “Hé p’tit con. Avant d’ouvrir ta grande gueule, réfléchis un peu. Si on est parti de l’ordre, c’est parce que, comme l’a si bien souligné Conan, on a voulu me foutre à Sweet River parce que je suis née différente, apparemment. Ah, et puisque pas un seul de ces glands n’a accepté de nous aider à sauver Tony et une partie de la famille de Kad. J’veux même pas savoir ce qui se serait passé pour lui si on avait pas agi. Alors, avant de dire qu’ils ont eu la “mauvaise” idée de garder en vie des personnes que nous aimons et chérissons, ferme la. Aujourd’hui, on vous apporte les infos pour s’assurer de la survie de ceux qu’on aime. C’est ce qu’on fait, nous. On communique, et on bouge notre cul, toi tu fais quoi à part l’ouvrir ?” Elle avait lâché le bras d’Elliott, et, sans s’en rendre compte, s’était retournée pour fusiller du regard le gosse qui s’était permis un discours pareil. “Allez Kingsley, balance un petit silencio pour retrouver un peu de grandeur, on dirait que tu vas t’effondrer, et je suis pas certaine que qui que ce soit t’écoute vraiment maintenant. La censure, ça te connaît, après tout.” Amaya toise celui qui est persuadé de diriger, sans se soucier des dégâts qui s’accumuleront à la suite de toutes ces révélations. Elle se colla à nouveau à Elliott, et s’accrocha à lui, en murmurant au creux de son oreille. “Aide moi, j’hésite entre les frapper ou partir en courant en loutre...” Elle posa sa tête sur son épaule, complètement désintéressée par l’idée qu’une foule puisse la remarquer, elle était face à un autre défi : rester calme. Pas vraiment l’habitude de la jeune femme.

Spoiler:

L’horreur. C’était sans doute ce qui convenait le plus pour qualifier la situation des jeux de l’Elite Sorcière. Torturer des prisonniers et y prendre plaisir, ça leur ressemblait parfaitement. Andromeda ne le savait que trop bien. Elle avait grandi avec les échos de la cruauté dont était capable les idées de ses parents et de leurs semblables. C’était pour ça qu’elle avait pris la fuite, parce que tout cela lui était insupportable. En ces temps de guerre, elle ne pouvait s’empêcher de penser à ses sœurs, de l’autre côté de la barrière depuis si longtemps, l’une martyre, l’autre complice de ces atrocités. Bellatrix s’en serait réjoui, elle aurait peut-être même trouvé ça encore trop peu ambitieux. Ce qui fendait le cœur d’Andromeda, c’était la place de Narcissa. Elle n’avait aucun doute sur la sincérité des croyances de sa sœur, mais elle n’avait pas autant de goût pour la barbarie que leur ainée en son temps. Comment des êtres se prétendant civilisés pouvaient en arriver à de telles atrocités ?

Alors que le brouhaha commençait à régner dans l’amphithéâtre, la sorcière se demandait où tout ça allait les mener. Les jeunes membres de l’Ordre menait une croisade contre les choix de Kingsley Shackelbolt et il régnait entre les membres du Septième Cercle comme une tension. L’unité de la résistance battait manifestement de l’aile. Ce n’était pas du côté d’Andromeda qu’il fallait chercher un avis sur la question de l’Ordre. Si elle était motivée à combattre le Mal et à faire triompher la tolérance entre les sorciers, il lui apparaissait impossible de se dresser contre les choix de Kingsley. La guerre amenait à prendre des décisions parfois contre-nature : tuer, mentir, survivre. C’est dans de tels moments que Moody lui manquait le plus. Son mentor et ami, celui également de sa fille, et sans doute l’être le plus rompu à l’art de la guerre. Qu’aurait-il pensé de tout ça ? Frisait-on le ridicule ? Aurait-il donné raison à la fougue de la jeunesse ou aux choix de Kingsley ?

Dans son for intérieur, Andromeda était persuadée que Kingsley avait eu raison mais qu’il n’avait pas eu d’autre choix. Plus insupportable encore que les jeux de l’horreur, il y avait la vie d’innocents fougueux et prêts à en découdre. La guerre n'était pas un terreau où la patience fleurissait. Son regard, noirci par ses pensées, balayait l’assistance et défilait devant elle les visages de Lee, d’Elliott, de Sohan, d’Angelina, de Dean et de tous les autres. Sa mâchoire se sera tellement que ses joues se creusèrent. Il ne lui manquait plus que la folie pour la confondre avec sa sœur. Une dureté certaine figeait ses traits. Trop d’enfants, trop de jeunes gens prêts à se sacrifier. Voilà pourquoi elle préférait travailler dans son coin, et n’assister aux réunions qu’en cas d’absolue nécessité. C’était trop dur pour la mère qu’elle était, trop dur de résister à ce sentiment maternel qui l’envahissait. Elle n’avait envie que d’une chose, les serrer un à un dans ses bras, malgré la colère, malgré la révolte, et s’excuser parce que sa propre génération avait naguère échoué à combattre les Ténèbres. A grande peine, elle se refusa à verser une larme. Andromeda restait une femme fière et une guerrière dans l'âme. Mais elle était également une mère. Elle apporta un regard douloureux à Molly. Andromeda, parce que la situation lui devenait insupportable, articula sans un bruit à l’adresse d’une autre mère : comment tu fais ?

Spoiler:

tw: vulgarités, meuf vener again

Etait-ce un cirque ou une rencontre entre adultes civilisés ? Adossée au mur, elle observait les corps s’agiter, et les voix trembler, tantôt de colère, puis d’hésitation. C’était un spectacle navrant. Mais il fallait reconnaître que Ginny l’appréciait tout particulièrement. Enfin, le Grand Ordre se faisait remettre à sa place. De voir que les Avengers étaient présents lui faisait tout drôle. S’il n’y avait pas ce sort de secret, elle serait déjà probablement des leurs. Noam semblait en petite forme, et ses sourcils se fronçaient par réflexe, peu habituée à le voir si down. Mais l’intervention de Lee lui donna la nausée. Ils étaient au courant ?

Sa mère ?

Sirius ?

Non.

Il valait mieux pour eux qu’ils aient été dans l’ignorance. Sinon, elle risquait de faire un massacre dans l’ordre. Elle qui pensait que la dernière mission auprès de Sirius et la naissance d’Hope avaient réussi à calmer ses griefs contre l’ordre, elle devait reconnaître qu’elle restait toujours prête à imploser. Ses yeux papillonnaient, le temps de laisser l’information entrer dans son cerveau. Et elle était censée rester là ? Quand le monde faisait tout, sauf tourner rond ? Toujours sur le fil, prête à tout quitter, elle tenta alors de se raisonner un peu. De trouver du sens dans ce qu’elle faisait encore là. Comme souvent, c’est les yeux azur de Luna qui l’aident à s’ancrer dans le réel et le concret, quand tout fout le camp. Elle jeta un coup d'œil à Neville, un air de dire qu’elle avait encore une fois raison sur le visage, s’imaginant alors quelle excuse mal construite il allait trouver ce coup ci pour défendre la bande de bras cassés qui gérait l’organisation. Mais elle allait rester sage, sans faire d’esclandre pour une fois. Elle criera le lendemain. Quand tout le monde tentera de passer à autre chose, elle sera là pour rappeler l’impardonnable.

Toutes ces conneries n’étaient pas prêtes d’être terminées. Elle resserra sa queue de cheval, et abandonna Luna en frôlant son bras. “Je reviens, m’attends pas.” La blonde lui offra alors un sourire entendu, et elle se détacha du mur pour s’avancer vers le premier rang, celui qu’habituellement, elle évitait soigneusement. “Hey.” Elle se posa alors accroupie devant lui, sans avoir la force de rester debout et de voir les visages de ceux qu'elle considérait de plus en plus comme des traitres. “Comment ça va ? T’as pas l’air en forme…” A deux doigts de prendre sa main pour qu’ils se tirent de là, qu’ils boivent un coup et qu’ils fument une clope loin de toute cette merde qui les entouraient.

Spoiler: