BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 i'll be your fire, baby (ivan)

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Salazanca Medeiros
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Salazanca Medeiros
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Crédit : ultraviolences (ava) / excelsior (sign) vocivus (icon) rosemary clooney (lyrics)
Âge : 28 ans (09.04.1979)
Occupation : petite espionne au Syndicat, apprentie criminelle
Allégeance : Sa famille (neutre)
Particularité : Legilimens, magie sans baguette (pour la frime)
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« Qu’est-ce qui te dit qu’il n’y a rien à gagner ? C’est ton anniversaire, après tout. » Pour quelle raison Salamanca ne s’est pas douté de ce petit revirement de situation, elle l’ignore. Mais le fait demeure – elle est tour à tour surprise, puis méfiante de ce petit air innocent qui peint les traits de son meilleur ami. Les sourcils se froncent à peine, une ombre passe dans le regard vert alors qu’elle l’observe avec suspicion, et un brin de mécontentement. « Justement, commence-t-elle, une moue boudeuse remplaçant rapidement la contrariété. Je ne devrais pas avoir à gagner. » Mais Ivan la connaît trop bien, doit savoir que ça ne durera pas : elle aime trop jouer pour lui en vouloir.

Et quel jeu !

Une soirée de plus (si bien entendu elle passe au-dessus du fait qu’elle n’a pas prévu de vêtements en conséquence, malgré qu’ils aient évidemment des alternatives pour les soirées qu’elle a prévues) en compagnie de celui qu’elle aime plus que tout, pour son anniversaire ! Tout ce qu’il faut, c’est obtenir le numéro du barman avant que ce fils de ne se mette à caler tout son champagne (et le sien). Heureusement pour elle, elle a pour une fois savouré l’alcool hors de prix, et peut encore compter sur une large rasade de mousseux pour lui faire office de sablier. Et, qui plus est, il n’est pas à la portée d’Ivan, qu’elle pourrait très bien soupçonner de tricher. Pas qu’il ne veuille pas passer un jour de plus avec elle – elle sait très bien que s’il pouvait, il ne ferait que ça. Mais tous les deux ont un sens de la compétition très aiguisé, et lorsque la victoire est en jeu, ils sont capables de (presque) tout. Heureusement pour la portugaise, elle avait vu juste : quelques œillades appuyées de plus, lorsqu’elle commande un cocktail compliqué pour accompagner son champagne et les quelques bouchées qu’elle grignote du bout des lèvres, et son verre revient accompagné d’une serviette de table où elle distingue les arabesques caractéristiques d’un numéro. Numéro qu’elle glisse sur le bar jusque sous le nez d’Ivan, avant de siffler ce qu’il reste de mousseux dans sa coupe, et de se pencher vers lui d’un air suffisant, les yeux brillants : «Time to pay up, puppy.»

Le prix durement gagné retrouve la sécurité de la poche de son jogging de luxe (ça pourrait toujours être utile, qui sait) et Sal entame la boisson fruitée avec enthousiasme. « Je me demande ce qu’on pourrait faire de tout ce temps supplémentaire. L'air songeur, alors qu'elle se tapote le menton du bout du doigt. Passer une journée de plus au lit ? Non, j’ai mieux ! » Presque angélique, si ce n'était de la malice et de l’éclat satisfait du regard vert, alors qu’elle offre d’une voix loin d’être innocente : « On va faire les boutiques, et c’est toi qui offre. C’est mon anniversaire, après tout. » Une démone, plutôt.
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C’est bien parce qu’il aime Sal qu’Ivan ne se met pas à 100% en mode compétitif : sinon, bien sûr qu’il aurait déjà gagné. Non seulement ce champagne serait à sec, mais il aurait obtenu le numéro de ce barman en un rien de temps (la menace, ça compte, n’est-ce pas ?). Parce qu’il l’aime, parce qu’il veut qu’elle gagne, parce que ce précieux temps en jeu, ce temps en sa divine compagnie, lui aussi en a besoin. La jeune femme n’a aucune idée d’à quel point elle lui manque. « Time to pay up, puppy. Fair game », acquiesce-t-il, les mains levées, pour entériner cette victoire entièrement réglo. Ses yeux suivent soupçonneusement la serviette de table rangée dans le jogging de Salamanca ― pourquoi pourrait-elle bien avoir besoin de ça ? Une expression sensiblement contrariée, voire boudeuse, prend place sur ses traits, mais celle-ci s’efface rapidement alors que la victorieuse clame son prix. Une virée dans les magasins sur le bras d’Ivan de la Bratva. « Tout ce que tu veux. »


La tête légère et les joues roses, les deux enfants terribles ont pris le chemin de leur chambre et Ivan n’a pas manqué d’apprécier la richesse des lieux, revenu dans son élément naturel. Ça manque de démesure, de clinquant, pour tout à fait se mesurer aux demeures tape-à-l’oeil de sa mère patrie, mais l’illusion suffit à chasser ce brin de mélancolie qui ne lui ressemble pas. Ils ont troqué leurs confortables vêtements de détente pour de luxueux habits de soirée. Coordonnés, afin de bien indiquer qu’ils sont ensembles. De toute façon, impossible de s’y méprendre alors que le Lebedev a toujours une main posée sur son amie, les doigts de pianiste égarés sur sa taille, sa hanche, sa cuisse, ou enlacés aux siens.

Le repas est somptueux ― et en compagnie uniquement de Salamanca, Ivan ne se gêne pas pour commander un steak bleu pour le plat de résistance, non sans que celui-ci soit précédé de plusieurs entrées. L’appétit d’Ivan s’est creusé avec sa malédiction et réussit tout juste à lui permettre d’avoir un peu plus que la peau sur les os, alors que le stress, l’angoisse, les pleines lunes difficiles et le régime constitué d’alcool fort et de cocaïne jouent un cirque dangereux sur son corps. Au dessert, le jeune homme ne tient plus en place alors qu’il anticipe la suite de la soirée.
Elle lui a promis de fêter comme il se doit. De rattraper son anniversaire autant que le sien, leur tradition coupée de court.
Au-dessus de l’assiette où ne subsistent que quelques miettes, il se penche et demander : « Tu avais un premier bar en tête ? » Il n’est même pas question de se changer à nouveau ― il est toujours agréable de promener ses pompes hors de prix là où il ne devrait pas, d’attirer l’agressivité de ceux qui ne savent pas qu’il vient du même monde qu’eux. Qu’il est roi des rues, roi des voleurs, et qu’il leur fait bien la grâce de poser un œil sur lui. « Une église, peut-être ? » La suggestion est plus osée, sans qu’il sourcille. Dieu ne lui en voudra pas d’aller dérober quelques calices bas de gamme et de boire son vin. Ivan est prêt à tout pour s’amuser, ce soir.
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Salazanca Medeiros
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Bien que Salamanca apprécie le décor luxueux, les couloirs interminables de l’hôtel recouverts d’un tapis si moelleux qu’on pourrait y dormir, les dorures et le marbre, il n’y a vraiment qu’une chose qui retienne son attention plus de quelques minutes : Ivan. Elle l’observe avec attention à la recherche d’un sourire (d’un vrai sourire), décortique ses expressions de ses grands yeux clairs, s’accroche à lui comme si elle ne l’avait pas vu depuis des mois. Il ne doit pas être dupe mais elle ne peut pas s’en empêcher. Et puis l’alcool fait agréablement tanguer la pièce, et émousse ses sens, et ses inquiétudes s’apaisent – et si elle ne peut pas se retenir de le dévisager, c’est pour une toute autre raison.

Attablés sous un chandelier clinquant qui parsème la nappe immaculée d’éclats de lumière dorée, la portugaise ne peut faire autrement que de se féliciter. L’habit sombre fait contraste avec le teint clair de son meilleur ami, les motifs géométriques dorés de la veste rappelant l’éclat solaire de ses cheveux. Pour chaque entrée commandée par Ivan – à deux, ils font presque le tour du menu – Salamanca s’arroge une ou deux bouchées, loin d’avoir l’appétit vorace de son compagnon. Le repas est bien arrosé, et lorsqu’ils en sont enfin au dessert, elle se dit que la nuit à danser ne sera pas de trop.  « Tu avais un premier bar en tête ? » La cuillère au manche fin racle le fond du joli ramequin pour la dernière bouchée de mousse au chocolat. La brune acquiesce, prenant tout son temps pour répondre, comme pour faire monter le suspens – comme s’ils n’allaient pas y être dans quelques minutes à peine. Elle a tout prévu, évidemment. Une suite de clubs et de bars, selon leurs envies, selon le déroulement de la soirée. Des lieux bruyants, et bondés, aux lumières colorées jusqu’aux endroits miteux où ils pourront profiter d’un petit coup de chance magique et rafler toutes les mises. « Une église, peut-être ? »

Bon ça, par contre, elle n’avait pas prévu.
Mais ça lui plaît.

Ses lèvres s’étirent en un sourire qui n’annonce rien de bon – qui n’annonce que du bon, pour les deux enfants terribles qui n’aiment que les emmerdes. « Le meilleur pour la fin. »

♛♚

Le premier bar est un établissement réputé, si l’on se fie à la longue filée de fêtards qui s’étire à l’extérieur – file qu’ils coupent sans même broncher, alors que Salamanca, au bras d’Ivan, se dirige directement vers la porte d’entrée. Ce n’est l’affaire que de quelques secondes avant qu’ils soient à l’intérieur, dans la pénombre entrecoupée de stroboscopes et de projecteurs multicolores. Les basses sont trop fortes, la musique aussi, il fait déjà chaud, et la fêtée s’empresse de lier ses doigts à ceux d’Ivan et de l’entraîner vers le bar. Dans son emportement, elle ne s’enquiert même pas de son état – excitée comme une puce, déjà l’esprit tourné vers le dancefloor, vers les shots qu’ils ne manqueront pas d’enfiler comme de l’eau. « Deux vodka, top shelf. » Elle n’acceptera rien de moins pour son anniversaire. Ils auront le temps d’écumer les bars miteux et de boire leur alcool dilué en fin de soirée. Son bras se glisse possessivement autour de la taille de son meilleur ami, la tête appuyée au creux de son épaule en attendant leurs verres. La tête dans les nuages, excitée, ravie, satisfaite. Que la fête commence.
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L’impossible duo n’attend pas une seule seconde à l’extérieur du bar réputé et déjà bondé, et alors qu’Ivan devrait être habitué désormais à toute la surdose sensorielle inhérente à sa nouvelle nature… c’est encore et toujours la plus désagréable expérience. Le sourire qu’il a de plaqué sur le visage n’a plus rien de naturel, ni même du sourire, alors qu’il tend plutôt vers le rictus de souffrance. Il a trop chaud, la musique est trop forte, les odeurs de parfum et de sueur lui collent aux narines, il a l’impression qu’il va s’évanouir sous l’impact de tout ce qui vient de lui bondir à la gueule. Et pourtant, puisqu’ils sont chez les moldus, c’est forcément moins pire. Il n’y a pas la magie pour venir pimenter le tout, ni la peur d’une descente de la Values Brigade à tout moment.
Il n’empêche qu’il est bien heureux que Sal ne remarque pas son expression crispée. Pas avant qu’il ait la force de tordre ses traits en quelque chose qui lui ressemble davantage, un masque d’arrogance qui se fond parfaitement sur sa figure aux traits découpés.

La vodka est glacée entre ses doigts ― comme il l’aime. Il balance sur la patine du bar des billets qu’il ne compte même pas, avant de se pencher et d’ordonner (c’est ça) au barman de leur ouvrir une addition… qu’ils ne payeront probablement même pas, mais ça, le moldu n’est pas obligé de le savoir. Il s’en rendra compte à la fin de la soirée et ce sera bien assez. L’homme veut protester, mais lorsqu’Ivan lui dit de ne pas lui donner le change de ses billets, il se tait bien vite devant la perspective de tout le pourboire attaché. Satisfait, le blond se retourne vers Salamanca, toujours lovée contre lui. Un air solennel s’invite brièvement sur son visage, alors qu’il lève son verre. « À ma meilleure amie, le terme est faible pour décrire l’intensité de leur relation, quasi fusionnelle parfois tant ils sont inséparables et que leurs esprits se complètent, la plus belle sorcière de tout Londres, il se fout que quiconque les entende (ce qui n’arrivera pas, vu la puissance de sa musique), la femme de ma vie. »

Ça.
Ça c’est juste.
Ça c’est vrai.

Les verres s’entrechoquent et les deux sorciers, déjà raisonnablement alcoolisés, trinquent à l’anniversaire de la Portugaise. Ivan se permet de cette fois-ci savourer le verre, la vodka d’excellente qualité qui glisse dans sa gorge comme une eau pure, et qui contribue à calmer encore davantage ses nerfs échaudés, à vif, de tout simplement exister. Il en ronronnerait. Ivan est même bien près de le faire, alors qu’il resserre son étreinte autour de la silhouette svelte de sa moitié et qu’à son oreille, la voix à l’accent tranchant demande : « On danse ? » Suggestion qui se transforme bien vite en activité, les deux verres de vodka avalés sans plus attendre. Danser jusqu’à être complètement desséché. S’hydrater avec encore davantage d’alcool. Se coller sur Salamanca. Laisser ses mains se balader sur ses hanches. User de sa baguette pour vider les poches des moldus aux toilettes. Boire encore plus. Danser sur les caisses de son. Se faire des lignes. Crier, rire, hurler jusqu’à sentir le sang dans sa bouche. Vivre.
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Salazanca Medeiros
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L’espace d’un instant, Salamanca se croit ailleurs. Ivan et elle ne sont plus dans la Londres grise qu’ils occupent depuis de longs mois – ils sont au Portugal, en Russie, à Bali. Ils dansent dans l’un de ces clubs dont le nom s’efface de leur mémoire aussitôt l’enceinte franchie (ça n’a jamais d’importance). La musique est la même partout; les lumières multicolores aussi; la foule qui se presse, la chaleur et l’humidité ambiante, l’alcool dont ils s’enivrent sans s’arrêter. Leurs consommations sont payées – quand ils y pensent – avec l’argent dérobé de leurs doigts agiles, des avantages conférés par leur statut. Des sorciers parmi les moldus. Divins parmi les mortels. Ou du moins, c’est ce qu’il lui semble, alors qu’elle virevolte sur place, sans s’inquiéter de la robe luxueuse qui trempe dans l’alcool collant recouvrant le plancher. Il ne suffira que d’une incantation et le tissu sera comme neuf – pour peu qu’elle veuille la porter de nouveau. Que d’un claquement de doigts pour disparaître aussitôt satisfaits, l’addition vaguement payée derrière.

Enveloppée par les corps qui se meuvent autour d’eux, par le bruit assourdissant de la musique, par les bras d’Ivan autour de sa taille, elle oublie. Elle oublie qu’il ne s’agit que d’un vague répit, que Maksim continuera de peupler leur routine bien trop tôt, qu’une fois sobre elle s’inquiétera encore des cernes et du teint pâle d’Ivan. Elle oublie qu’ils ne sont que meilleurs amis et rien d’autre, qu’ils sont trop proches, que ses lèvres ne devraient pas flirter avec la peau tendre et chaude de son cou.

Elle perd ses chaussures pendant la soirée, pieds nus sur une caisse de son – remarque à peine lorsqu’elle s’écorche le talon sur l’éclat d’un verre échappé par l’une des innombrables figures anonymes qui remplissent le bar, alors qu’ils s’échappent dans la nuit froide sans regarder derrière.

La porte arrière de l’église s’ouvre sans bruit, une fois le verrou magiquement crocheté. Ils s’y faufilent presque discrètement, le silence percé de leur conversation entrecoupée de rires, de reproches, de piques lancées avec malice. Le moindre bruit semble se répercuter à l’infini, et dans le vaste espace du lieu de culte, Salamanca se sent presque petite. Presque importune.
Le sentiment est vite chassé. « C’est un peu sombre, non ? » La question posée presque tout bas, avant que les cierges qui ornent le chœur ne s’allument un à un. Les flammes délicates se reflètent dans les dorures qui ornent les balustrades ouvragées, les chérubins dodus posés presque au hasard. Sa robe parsème d’éclats de lumière le tapis rouge profond, usé par endroits par les années. « Ça me rappelle Noël, commence-t-elle distraitement en grimpant les marches vers l’autel (sans oublier de courber le dos juste avant). Décembre au Portugal, janvier en Russie. Les cérémonies auxquelles ils ont assisté, l’un et l’autre, en famille et puis ensemble. La vodka à part, bien sûr. » La bouteille qu’elle lui présente avec fierté est à moitié pleine – chopée rapidement avant de partir, d’un accio inaudible sous le volume de la musique. Ne reste plus qu’à trouver les récipients ouvragés qui servent au vin de messe.
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Les flammes transforment Sal en bijou brillant. Il est un instant transporté, ramené sur terre par la vision de sa meilleure amie, irréelle au coeur de l’église ; il croit être encore plus ivre, il pense rêver, être au cœur du plus doux des songes. La voix de la sorcière entre par une oreille et ressort par l’autre sans qu’il enregistre la moindre parole et c’est uniquement à la bouteille brandie qu’Ivan reprend tout à fait pied dans le moment présent. Qu’il existe autre chose dans son esprit intoxiqué que cet amour secret (très mauvais secret) pour la reine de son cœur et le besoin soudain, urgent, de tout lui dire, au risque de tout gâcher entre eux. « La vodka à part, bien sûr. Tu es parfaite », commente un Ivan au grand sourire. Il se répète, mais il n’en a cure : c’est la vérité, n’est-ce pas ? La brune prend possession de l’autel et le Lebedev, lui, se dirige plutôt en recherche du calice. Recherches faciles, soyons honnêtes. Ce n’est pas sa première église, pas les premiers objets religieux qu’il emprunte, ou qu’il vole carrément. Les églises moldues ne savent pas quels trésors dorment entre leurs murs, parfois, perdus ou cachés là par quelques sorciers distraits, ou malfaisants.

À son tour de saluer le tabernacle d’une génuflexion habituée, fixant pendant une seconde son attention sur le meuble et sa foi. Fugace seconde qui donne à son visage juvénile un air sérieux, avant que d’autres considérations tordent ses traits et que la ruse y revienne, assortie à ses doigts agiles et sa baguette se jouer du verrou qui retient le ciboire et ses précieuses hosties, et peut-être avec un peu de chance, le calice recherché. Il fait malheureusement chou blanc et il laisse ses pas le mener à la salle attenante à l’autel, là où le prêtre a tout le loisir de se préparer avant de faire son entrée. C’est là, dans un meuble jouxtant la porte, qu’il trouve, pour ainsi dire, le Saint Graal. Minus le vin liturgique qu’il a eu le bref espoir de trouver, mais ils ont déjà une boisson consacrée à boire au creux de la coupe.

Le butin est ramené auprès de sa meilleure amie et déposé sur la nappe blanche de l’autel. Deux calices identiques, usés et probablement utilisés sans trop de distinction, de facture convenable, entretenus avec soin. Rien de remarquable, pour cette église modeste : pas de relique rare cachée dans un coin perdu de Londres. Maintenant qu’ils sont seuls, loin des parfums des bars, des clubs et de la rue, une odeur le frappe, plus forte que toutes les autres. « Tu saignes. » Il n’a même pas besoin de voir son pied pour savoir qu’elle y est blessée et il attrape la brune sous les bras afin de la grimper sur l’autel, assise. Là, il s’empare du membre sali de poussière et maculé de sang séché, où un éclat de verre est encore fermement fiché dans le talon. Il n’avait même pas remarqué qu’elle était pieds nus. L’est-elle depuis le début ? Depuis combien de temps ? A-t-il tant bu ? (oui) Le regard bleu est brièvement réprobateur et il examine prudemment la blessure (bénigne), avant de sortir à nouveau sa baguette. « Inspire », instruit Ivan à la sorcière et d’un geste bref du poignet, il déloge magiquement le morceau de verre. D’un autre, il nettoie ses deux pieds, avant de s’agenouiller sur l’épais tapis qui borde l’autel. Les yeux rivés dans ceux de Salamanca, il embrasse doucement la plante du pied blessé, avant de remonter ses lèvres jusqu’à sa cheville, puis le long de son mollet. Les yeux verts de son amie semblent vouloir l'avaler. Il serait gré de s'y noyer. « Tu nous sers ? »

Il chuchote, mais sa voix semble résonner dans le moindre recoin de l’église. Autant que les battements de son coeur, que même Sal doit entendre.
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Salamanca ne prête qu’une oreille distraite à la remarque d’Ivan. Son esprit est déjà ailleurs, s’extasie de cette soirée si parfaite, alors qu’ils sont seuls, tous les deux. Seuls, et ivres, et heureux, nageant dans le bonheur des ignorants. Pour un moment, ils ont oublié le ciel de tempête qui alourdit les jours. Elle se laisse pourtant faire, docile, grimpée sur l’autel entre les chandeliers ouvragés et une bible refermée. De son perchoir, elle observe la tête décoiffée d’Ivan, les cheveux dorés teintés d’éclats orangés sous les flammes. Elle meurt d’envie d’y glisser les doigts, d’y plaquer un baiser – de s’enivrer du parfum hors de prix qu’il affectionne, qui imprègne jusqu’à ses vêtements.

La sorcière s’amuse de ses remontrances; intoxiquée comme elle l’est, elle sent à peine le morceau de verre fiché dans son talon, remarque à peine lorsqu’Ivan le retire d’un simple geste. Elle a eu bien pire, veut-elle dire. La boxe lui a laissé des hématomes passant du noir au violet, du rouge au jaune. Mais les mots meurent sur ses lèvres alors que celles d’Ivan caressent sa peau, qu’un agréable frisson la traverse toute entière. Un soupir, alors que le tissu de sa robe coule entre les doigts du jeune homme comme de l’or liquide. « Tu nous sers ? » Salamanca hoche imperceptiblement la tête – le mouvement est presque inconscient. La vodka est bien loin de son esprit, à l’instant.
Une tension sourde au creux de son ventre, un sentiment refoulé et oublié qui se délie, s’étire paresseusement entre ses côtes.
Doucement, sa main trace le contour de la pommette comme tachée d’éclats de lumière, épouse la joue, glisse sous le menton pour le relever. Comme si elle ne connaissait pas ce visage par cœur. Comme si elle ne l’avait pas étudié jusqu’à pouvoir fermer les yeux et le voir encore.

Elle semble soudainement reprendre pied, se détourne tout juste pour prendre la bouteille et en dévisser le bouchon. Les calices sont remplis avec une étonnante minutie, comme si la quantité avait réellement de l’importance. Et peut-être que ça en a, dans l’esprit embrumé de la sorcière. « За здоровье Les coupes tintent, l'alcool est avalé d'une traite avant que Salamanca ne les remplisse de nouveau. За нашу дружбу Les verres vidés cul-sec sont remplis une fois de plus, les formules d’usage apprises d’Ivan Senior récitées avec un air affecté. La dernière est presque murmurée, son regard ancré dans celui de son meilleur ami. За любовь. » Le calice négligemment déposé sur l’autel, elle se laisse glisser en bas de celui-ci, jusqu’à se trouver agenouillée devant le sorcier. Ses mains glissent sous le veston doré, accrochent le col de la chemise, le tissu qui s’ouvre sur les chaînes dorées qui reposent sur la peau chaude. À peine une hésitation, avant qu’elle ne l’attire à elle – le baiser est à la fois tendre et impatient, l'interdit effleuré du bout des doigts.
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La main de Salamanca trace une douce caresse contre sa joue et Ivan, avide, amoureux, laisse ses doigts légers l’observer, le détailler, toucher sans se retenir. Ce qu’il est de rude, déplaisant, moqueur et dédaigneux avec les autres, il est tout l’inverse avec la Portugaise à l’esprit si semblable au sien. Quant à sa nature, celle sauvage et brutale qu’il repousse et refuse d’accepter comme une fatalité, ces instants paisibles semblent tout autant la combler. Charmer la bête solitaire qui fait de sa camarade une compagne.

Il ne se lève pas, alors que la brune leur sert par trois fois de la vodka ― trois fois, trois voeux, dans la langue de sa mère patrie, où il ne sait même pas s’il pourra un jour remettre les pieds sans y être chassé. La pensée noire, anxiogène, est chassée à chaque gorgée, comme on éloigne la nuit avec le soleil. L’alcool brûle sa gorge d’un feu inédit, égal à celui qui danse dans les yeux verts de sa meilleure amie. Celle-ci le rejoint au sol et en quelques secondes floues, ses lèvres sont sur les siennes. L’impatience de Sal surpassée par la voracité d’Ivan, par un baiser qui ne porte pas les notes joueuses, dangereuses, de leurs précédentes étreintes. Il y a quelque chose de viscéralement vrai dans la danse de leurs bouches brûlantes. D’avoué, sans que les mots s’en mêlent, alors qu’il y a peut-être un espoir que les deux amoureux enfin reconnaissent la réelle teneur de leurs sentiments. Ou tout simplement qu’ils se rendent enfin compte que ces sentiments sont partagés : que ce n’est pas du jeu, du chiqué, du passager, que ce n’est pas à sens unique. Il doit, il ne doit, il veut, il ne veut pas, il veut il veut il veut et ses mains glissent dans les cheveux de Sal, sur ses épaules, contre son cou, s’accrochent à sa taille et à sa robe comme pour tenter de s’y retenir, tenter de l’arracher, le geste troublé autant que les pensées. Celles, noires, remontées à toute allure. Celles qui lui dictent que Salamanca mérite mieux que lui, mieux qu’un animal, un être maudit, hybride, mieux d’un sale clébard, qu’un loup-garou, celles qui lui rappellent les cicatrices d’argent sur le bas de son corps, les traces de crocs et de griffes, ses cernes sombres, son teint blafard, la peur, l’angoisse, la haine, il l’aime, il l’aime tellement, elle mérite mieux, mieux, mieux, il la veut tellement, tellement, tellement. Spirale qui trop rapidement lui fait tourner la tête et teinte le parfum de sa meilleure amie d’aigreur, sa bouche d’acidité, et le force à se détacher brutalement de la brune pour se lever en urgence et aller rendre le contenu de son estomac dans le bénitier.

La honte a remplacé le désir et si son visage brûle, rouge jusqu’à ses cheveux blonds, ce n’est plus uniquement par tout l’alcool et les drogues consommés.

« Je ne te mérite pas. » Le croassement d’Ivan est celui de la défaite alors qu’il termine de cracher, avant de se rincer la bouche d’une eau claire depuis le bout de sa baguette. Un geste un peu hasardeux et l’eau inonde tout son visage au passage, jusqu’à un bout de ses cheveux et sa chemise, et là seulement il se permet de se retourner vers Salamanca. Toujours si belle. Il se rapproche et revient devant elle, à genoux, la frénésie dissipée. « Je ne voudrais pas te décevoir, le sourire est entendu, malin, alors qu’il met l’accent sur le mot décevoir, surtout pas pour ton anniversaire. Le mot semble le piquer et son visage s’illumine soudain, jusque dans ses yeux bleus fatigués. Feliz aniversário, meu amor. » Tant de douceur dans les mots, dans le portugais mal dégrossi, taché de son accent rude. Tant d’amour dans les longues mains qui font apparaître, un écrin depuis sa manche, dans un tour de passe-passe élaboré. Dans celui-ci, deux boucles d’oreille de jade et d’or, la pierre d’un vert aussi splendide que le regard de Salamanca.


Dernière édition par Ivan Lebedev le Jeu 16 Sep - 4:37, édité 1 fois
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Salazanca Medeiros
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Salazanca Medeiros
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L’aveu est maladroit, l’aveu est malavisé, l’aveu est si vrai, et Salamanca réfléchit à peine à la portée de ces mots dans la langue maternelle de son ami, désinhibée par toute la vodka ingérée. Elle l’aime, sans pouvoir s’en empêcher – elle a essayé. Tous les arguments du monde (leur amitié, plus précieuse que tout) ne peuvent effacer ce qui s’est tapi tout près de son cœur depuis leur première rencontre.
Et, alors que les mains d’Ivan se perdent sur sa peau et dans ses cheveux, elle ne s’imagine même pas que ça puisse être partagé. N’ose pas l’espérer, tant elle s’est convaincue qu’il n’y aurait pour elle que de l’amitié, de la fraternité; pas de l’amour. Pas de ce sentiment à la fois lumineux et mordant qui lui dévore les tripes à chaque minute, chaque heure, qu’elle soit en compagnie d’Ivan ou pas.

Le départ précipité de son ami laisse un froid, la confusion alors qu’il la laisse en plan, abruptement. Un retour bien brusque à la réalité, ou la déception côtoie la honte. À quoi a-t-elle pensé ?

« Tu ne me décevrais jamais. » Le sourire est un peu forcé, mais empreint d’une douceur sincère. Il n’y a rien au monde qui pourrait lui faire aimer Ivan un peu moins, lui semble-t-il. Rien qui ne puisse séparer leurs âmes entrelacées, pour le meilleur et pour le pire.
Salamanca se fait sage, replace d’un geste fluide la bretelle de sa robe qui a glissé sur son épaule, comme s’il n’y avait pas là les traces brûlantes des mains de l’homme de sa vie. « Ivan Ses doigts caressent la pierre fraîche des boucles d’oreilles. Elle pourrait dire que c’est trop, qu’il n’aurait pas dû – mais ce serait bien mal connaître les enfants aux goûts extravagants. Elles sont parfaites. » À la fois clinquantes et élégantes.

La Portugaise se redresse sur les genoux, délaisse un instant le cadeau pour prendre le visage de son compagnon entre ses paumes. Il est si beau. Son regard bleu pétille de fierté, et elle l’aime. Elle l’aime, et la réalisation lui tord le cœur.
« Je les porterai demain, déclare-t-elle juste avant de plaquer un baiser sur le front de son meilleur ami, pour aller dîner. »

Déjà son esprit vole ailleurs, aux vêtements qu'elle va porter, à tout ce temps qu'ils ont encore ensemble, rien que tous les deux. L'habitude de repousser ses sentiments là où ils ne peuvent plus l'atteindre, entre résignation et déni. Là où ils ne sont qu'Ivan et Salamanca les amis, le duo infernal, les enfants désobéissants.

Et demain, ils auront oublié.
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