Détournée de ses mesquineries à l’égard de ce bon vieux Lance par un mouvement dans sa direction de la part de Mrs Shafiq, Myrthild fixe quelques instants la sorcière avec attention alors que celle-ci donne son avis sur l’énigme qu’elle tient encore dans ses mains. Un sourire amusé s’esquisse même sur ses lèvres, à l’idée qu’elle ait finalement hérité d’un puzzle, alors qu’elle murmure pour elle-même un « Intéressant, ça. » avant d’adresser un signe du chef à Azra, comme pour la remercier silencieusement pour ses lumières. Qu’Aphrodisia ajoute son grain de sel n’est pas sans lui déplaire et la brune tourne le regard vers son amie avec un hochement léger de la tête : il va sans dire qu’aussitôt sorties de ce bureau étroit et déplaisant, elles vont avoir beaucoup à se dire…

Bon, Ça risque d’être remis à plus tard néanmoins, puisque Daisy reçoit une proposition charmante de la part d’Hashimi alors que tout le monde est déjà sur le départ. Finalement, les objets vont et viennent et lorsque Lance lui tend le chapeau, Myrthild le fixe un bref moment, avant de lui faire -comme à son habitude- parfaitement confiance et de jouer le jeu, arquant un sourire narquois quant au commentaire relatif à la (magnifique) (non, hideuse) tenue du Magenmagot. Mais la voilà qui se retrouve avec deux héritages et revient vers son amie érudite : « Daisy, je crois que ceci t’amusera quand même bien plus que moi… Tu me connais, les énigmes et moi… » Elle ment effrontément, c’est honteux la façon dont elle le fait, mais son don de métamorphomagie lui permet fort heureusement de tout contrôler dans son apparence pour ne rien trahir.
Oh, il n’y aurait que Daisy pour comprendre que l’intérêt de la maître runiste est piqué, et qu’elles trouveront bien un moment pour s’amuser avec cet objet mystérieux.

Reste à voir maintenant si l’échange des objets se poursuit et achève sa boucle, ce qui serait assez joliment réalisé. Et forcément, Myrthild a une pensée pour ce vieux Jarvis, se demandant si son but n’avait pas été, avec ce testament, de provoquer cet échange, sinon de connaissances, au moins de possessions… Se tournant vers Mrs Fairchild, elle se lève de son siège avec une prestance naturelle et va pour prendre congé, s’arrogeant le droit de le faire pour tout le monde. « Vous avez fait votre travail, nous avons décidé en conséquence de procéder à quelques menus… arrangements. Je ne vois pas ce que Jarvis pourrait retrouver à dire contre cela -de toute façon, s’il avait voulu protester, il aurait dû revenir sous forme spectrale- donc si vous voulez bien inscrire au procès-verbal que tout s’est bien passé, je pense que nous libèrerons les lieux. Quant à sa voyante… » Un mouvement d'épaules précise tout le mal qu'elle peut penser de ce don si imprécis. Lissant le bord du chapeau, elle commence à réfléchir à la nouvelle forme qu'elle pourrait lui donner pour le rendre plus… discret, dirons-nous.