BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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 (fergus) blood must have blood

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fergus graymalkin
gods will fall but we will rise.

 
lionheart
âge » 25 ans, ça y est. DRAMAAAA fréquence de connexion » tous les jours, c'est certain. le rp ce sera surtout le week-end mais j'avoue que parfois je résiste pas à répondre  (fergus) blood must have blood 422440023  comment t'as connu le forum ? » par @lile o'neill y a très longtemps (fergus) blood must have blood 736882016 avatar » michiel huisman mon personnage est » [] inventé  [] un PV [] un scénario [X] un pré-lien [] tiré des livres.

SCUM OF THE EARTH
nom prénom(s)  » (GRAYMALKIN) s’égare sur les lippes, soulève le mépris, le dénis envers toi, envers vous tous. Ils haïssent ce que vous êtes, ils exècrent les crocs qui se dévoilent dans certains sourires en coin, l’appétit de sang qui lacère le ventre et les tripes. Ils vous détestent et toi, tu ne fais qu’aimer ce nom, ce clan, cette famille. Ton unique famille. Les mortels ne comprennent pas, ne dessinent pas l’amour, la tendresse entre vous. Et personne ne peut comprendre les serments tenaces du cœur vorace. Et tu le jures, tu le promets ; Quoiqu’il advienne, quoiqu’ils deviennent, personne ne touche à ta famille. Tu les protégeras, tu les aimeras qu’importe le prix à payer, qu’importe ce que tu dois donner.  Pourtant, dans la vague humanité morose que tu trainais, tu appartenais aux (MACNAB) de St Fillan. Etablis non loin du Loch Earn, l’Ecosse subsiste dans certaines de tes manières, dans le gallois écossais que tu laisses parfois échapper, s’envoler. Les rumeurs racontent que le vieux clan écossais protège(ait) des vélanes et leur arbre sacré. Qu’au fil de l’histoire, des mémoires, les deux ont trouvés la paix dans des promesses inébranlables de se protéger, de veiller l’un sur l’autre. Tu balaies tout ce passé, tous ces histoires d’un revers de main. Aujourd’hui, tu n’es plus un MacNab. Aujourd’hui, il n’y a plus que les Graymalkin qui comptent. Il n’y a qu’eux qui t’ont vraiment aimés, acceptés. Il reste encore (FERGUS), pourtant, de cette ancienne vie, simple trace d’une vie passée et déjà oubliée, reniée. Tu aurais pu le changer, tu le sais. Il n’y en a jamais eu l’envie, et peut-être que c’est pour se rappeler, se remémorer d’où tu viens. Et peut-être que c’est pour chérir cette (re)naissance qui t’a vu devenir ce pourquoi tu étais réellement, véritablement destiné.  surnom(s)  » Il y a le souvenir d’un (GUGUS) ou d’autres (FERGIE) qui ont outrepassés les lèvres. Et auquel, tu t’es toujours refusé de répondre. Tu méprises ceux qui ont besoin de réduire ceux qu’ils aiment à un sobriquet ou à une fausse proximité dans quelques syllabes. Parfois, pourtant, tu réponds au titre d’(EXÉCUTEUR). La fonction est ce que tu es, ce que tu as toujours accepté d’être : des mains sales au service des tiens. Des mains qui torturent, éviscèrent, punissent au service de ta Sire.  Des mains qui jamais ne tremblent pour donner la mort. Des mains que tu redonnerais mille fois, les yeux fermés, aux tiens. Les lèvres de la belle, de l’aimée laisse échapper de temps à autre un (älskling) alors que vos doigts s’enlacent, que la tendresse s’échappe, dérape. Que l’amour te terrasse, te fracasse et qu’il n’y a qu’elle qui ait le droit à ce mot, à ce amour susurré à ton oreille.  date de naissance » Né le (2 OCTOBRE 1853) sous les yeux du vieil arbre sacré des vélanes MacNab, tu as fait le dégoût de ta génitrice et l'étonnement d'un père sorcier quand elles t'ont menés à lui. Rejeté à l'aube de ta naissance, tu as porté durant toute ton existence le sentiment de n'être jamais pleinement accepté dans aucun monde. Les vélanes se méfiaient, t'ont chassés. Les sorciers t'ont toujours trouvé trop tout : beau, charismatique, plaisant, fruit d'une infamie qui se lisait sur chaque petit grain de peau. Tu  préfères largement ta vraie naissance, ta véritable mise au monde : ce (4 JANVIER 1887). Quand la vie s'est arraché à toi, quand tu as rouvert les yeux sur ce visage en ovale, cette chevelure incendiaire caressait avec douceur ton visage et elle t'a susurré, expiré d'entre ses lippes my child.  Ce jour-là, tu as eu une mère. origines & nationalité  » Le gaélique écossais traîne sur les lippes, traçant, sans conteste, (L'ECOSSE) à même les veines. Tu ne nies pas l'appartenance aux landes battues par le vent, traversé par les rivières. C'est une terre sauvage, à la magie ancestrale. C'est une terre qui t'a vu naître par deux fois, sur lequel le clan s'est établi. C'est une terre que tu aimes. pureté du sang  » Bien avant d’embraser la nuit, les ténèbres, tu es né le sang (MÊLÉ), souillé. Tu es né du ventre d’une vélane, fruit d’un batifolage passager avec un sorcier du clan écossais voisin. On te l’a fait payé durant toute ton existence : rejeté par la vélane qui t’a mise au monde, délaissé par un père qui n’aimait pas son rôle, mis à l’écart du clan écossais parce que tu étais trop différent (trop beau), jalousé à Poudlard par les garçons, tu inspirais autant l’envie que le dégout de tes paires. Comme si naître (HYBRIDE) t’avait destiné à ne trouver ta place nulle part. Et puis tu l’es devenu doublement, tu attires fascination, horreur, dégout par ta double nature. Doublement hybride, doublement haïe, honni par cette race autoproclamée supérieure mais si fragile, si facilement aveuglé, quel naïveté, ils ont.  métier/études  » A Poudlard, tu portais le vert et argent de (SERPENTARD). Eleve brillant, infatigable, tu trustais les premières places de ta promo. Et quand on s’amuse à regarder dans les archives, on voit que tu as même eu l’honneur d’être sacré préfet et puis préfet-en-chef. Tu gardes, pourtant, un silence sur cette période, cette époque : il n’y a rien à en dire. Détesté pour ce que tu es, ce que tu reflétais, tu as passé des années sous le signe de la solitude. Il y a pourtant à noter une aptitude féroce aux duels, qui t’a dirigé vers une fructueuse carrière de (DUELLISTE PROFESSIONNEL). L’époque était celle des duels entre gentilhommes pour la main d’une belle, des combats pour la gloire et l’honneur bafoué. L’époque était autre. Aujourd’hui tu es (EXECUTEUR) du clan Graymalkin, les mains se salissant inlassablement pour ta famille. Le cœur ne s’embarrasse plus de code d’honneur à respecter du duelliste sorcier. La morale t’a depuis longtemps déserté, sans une once de regrets. Tu les protégeras, tu les garderas, tu les sauveras. Encore et encore. La marque sur ta joue te fait montrer les crocs légèrement, te tatouant au service de ce gouvernement, te logeant à la place de (HOUND).  Un claquement de langue agacé, ennuyé, comme si on pouvait réduire aux fers une espèce supérieure. orientation & état civil  » L’étonnement se lit dans les yeux à la vue de l’alliance que tu portes, qui détonnes. Qui peut vouloir de quelqu’un comme toi ? Certains pensent que si tu es marié, c’est à un vieux souvenir, à un attachement au passé. Un petit sourire se tisse quand les visages se froncent et se froissent en voyant ta femme grimper sur tes genoux, que ton bras enlace sa taille fine. Il y a aussi du dégoût devant l’évidence ; ton corps, ton cœur, ton âme, tout appartient à (TA FEMME, AINSLEY GRAYMALKIN). Et l’être aimée est figé dans ses seize ans, la belle est à tout jamais dans un corps d’enfant. On hurle à l’horreur, au scandale et puis on réalise que qui mieux qu’un montre pour un autre monstre ? Toi, tu crois juste que l’amour est ce qu’il est. Et tu sais bien que tu ne peux pas t’empêcher de passer tes doigts sur elle, tes lèvres contre les siennes. Tu ne peux pas résister à l’aimer et elle est tout. Elle est tellement tout. camp  » L’allégeance, la fidélité va principalement (AUX TIENS). Il demeure entre les mains de ta sire : Sienna. Il va à tes frères et sœurs. Et tu te fais un devoir d’assurer leur sécurité. C’est une fidélité qui n’a ni bornes, ni frontières. Ce sont des serments qui ne connaissent jamais la mort. Si tu suis ton clan au service du (DARK LORD), tu as été difficile à convaincre. Il a déjà perdu une fois face à un enfant, il vous a emmené droit à Azkaban. Tous. Pour toi, il y avait là un goût d’échec à répéter, une médiocrité du mage noir. Et pourtant, tu as rempilé une nouvelle fois, tu as accepté de suivre. Après tout, qu’est-ce qu’on ne fait pas par amour ? baguette  » En bois de (CHÊNE ROUGE), ta baguette mesure trente centimètres. D'une nature entêtée, loyale, elle est parfaitement adapté aux duels, aux combats, même si tu tiques sur (LE CHEVEUX DE VELANE) qu'elle renferme. Elle est butée, a très mauvais caractère. Il y a eu des accidents plus jeune, il a fallu du temps pour vous apprivoiser. Il t'a fallu du temps pour comprendre qu'elle était ton alliée.patronus  » L'(OURS POLAIRE) s'impose dans les volutes argentées. Tout crocs dehors, tout instinct de protection sortie, brandie. Il protège, il garde. Inlassablement. Perpétuellement.  épouvantard  » Les (CORPS S'ENTASSENT), se précisent alors que le sang forme une rivière. Sienna t'observe, les yeux vides, glacés, sa chevelure rousse totalement souillée. Et puis il y a Violet, Harriet, Walter. Tous sont là, morts. Tous te regardent ; tu as échoué, tu les as abandonné. Tu as failli et il y a ces mèches blondes, ces yeux clairs vidés, ce corps brisé. Tu as tout perdu, tu l'as perdu, l'aimée. Les mains tremblent, tout s'effondre, tout est parti ; tu n'as plus de famille. particularité(s)  » La beauté est enivrante, captivante. D'un sourire, d'un regard, le monde est suspendu à tes lèvres. Tu sembles presque irréel, tu sembles digne de tous ces rêves qu'on raconte. Tu es né à (DEMI-VELANE), destiné à une existence à être autant admiré que jalousé, à transmettre tes gênes viciées. Pourtant, c'est les crocs qui luisent dans le noir, c'est le (VAMPIRE) qui reste. C'est la nature que tu as pleinement, totalement embrassé, accepté. C'est celui que tu chéris, c'est ta famille. (demandes acceptées)

pensieve

(anecdotes)

HUMAN LIFEL’ancienne humanité, la vie passée t’ancre encore à ce que tu fus, ce que paradoxalement tu n’as jamais aimé être. Ta famille, celle qui t’a engendré, te semble lointaine et pourtant, c’est celle qui t’a forgé en premier. C’est celle qui t’a inculqué à avoir honte de ce que tu es, à détester le sang qui coulait dans tes veines.
(THE BOY WITHOUT PARENTS) Premier d’une longue liste d’infamie que tu t’es trainé, c’est ce qui sautait en premier aux yeux, tristement, vainement : tu n’as jamais eu de mère. Et tous savaient qu’elle t’a abandonné à l’aube de ta naissance, rejeté sans aucun regret, balayé d’un revers de main. Parce que tu n’étais pas comme elle. Tu n’étais pas non plus comme ton père, sorcier trop jeune pour élever un bambin qu’il ne désirait pas. Il s’est repu de voyage, d’absences trop longues qui éliment le cœur et les saveurs. Tu es né abandonné, tu as vécu délaissé. Et tu sais mieux que personne que le sang ne définit pas famille.
(BEAUTY : YOUR CURSE) Héritage de ta génitrice, la beauté est ta malédiction. Elle t’afflige et te plombe les ailes, écho d’une honte qui se greffe à la peau. Tu n’as jamais été simple sorcier quand le sourire s’ourle de ce désir de plaire, de séduire. Et tous peuvent deviner l’ascendance vélane que tu portes, tu sembles aspirer la lumière, faire chavirer les cœurs d’un battement de cils. Et il y a toujours eu ce dégout profond d’être né ainsi. Il y a toujours eu ce regret de n’être accepté nulle part, aimé de personne. Tant et si bien que tu en as nourris des désirs de revanche, d’ambitions brutal. Tant et si bien, que tu as refusé d’être uniquement défini par ça.
(MEET ME ON THE BATTLEFIELD) On a tendance à l’oublier mais tu es de ceux à aimer, adorer la guerre, les duels. Les sorts fusent de ta baguette, le combat est plus féroce, véloce. Il y a une terrible excitation à ce jeu-là. Il y a un terrible besoin de vaincre, détruire. Il y a une envie de prendre, vaincre. L’envie d’être le meilleur, c’est sans doute ce qui t’anime, ce qui t’électrise. Il n’y a pas plus grand terrain de jeu, il y a aussi la croyance que tu mourras en combattant, en protégeant ce à quoi tu tiens. Mais en attendant, tu te bats. En attendant, tu assènes sorts et contre-sort, implacable, brutal. Et c’est sans doute ce qui est resté de ta vie humaine : un duelliste sans honneur, une force prête à tout pour vaincre. Un homme qui a toujours su se battre et se débattre avec la vie.
(SCOTLAND IN YOUR VEINS) Issu d’un clan écossais, les MacNab étaient des hommes et des femmes rugueux, un clan sorcier où se côtoie oncle, tante, cousins germains et parents de tout bord. Le château qui les abritait n’était pas trop éloigné d’un clan de vélane. Il y a eu des mariages, des naissance entre les deux et un pacte : nous veillerons, nous protégerons, nous prendrons soin de vous. Et on te l’a soufflé, on te l’a inculqué (que tu le veuilles ou non). Et tu dois avouer n’avoir pas compris pourquoi tu te devais de protéger une mère qui n’a pas cillé, hésité à t’abandonner. Plus tard en grandissant, il est resté le gaélique écossais sur la langue mais plus aucun respect pour ses croyances que tu te devais de protéger ses voisines éloignées et lointaines. Tu n’as d’ailleurs pas non plus vu l’intérêt de protéger les MacNab. Il y a longtemps que toutes ces foutaises, ces idioties ne t’intéressent plus.
(NO PLACE TO CALL HOME) Jamais accepté, jamais accueilli, tu n’as jamais eu de maison à proprement parlé. Tu n’as jamais désiré construire de foyer parce qu’on t’a bien fait savoir que quelqu’un comme toi n’en méritait pas. Parce que l’amour est chose factice uniquement glissé par la beauté et les dons que tu portes. Alors tu ne t’es jamais senti à la maison nulle part. Tu n’as jamais pu profiter de la sécurité et la chaleur d’un foyer. Jusqu’à eux.


VAMPYR LIFE Certains parlent d’affliction, de malédiction. Ils laissent égarer que Sienna t’a transmis l’horreur d’une existence destinée à prendre la vie humaine, à te vautrer dans le sang des autres pour y puiser la vie qui te manque. A tes yeux, ta Sire t’a fait cadeau d’une (re)naissance, d’une existence plus douce mais aussi plus pleine. Comment ne pas la remercier pour la famille donnée ? Comment ne pas chérir ce qu’elle t’a donné à protéger ? Comment ne pas voir à combien tu es complet avec eux ? Que ce soit lorqu’Ainsley se glisse sur tes genoux pour te voler un baiser, aux rires d’Harriet, à la culture de Walter. Ta Sire, ta mère, t’a offert le monde entier sur un plateau d’argent. Et c’est sans doute pour cela que tu ne pardonnes pas à ceux qui touchent aux tiens, à ceux qui se permettent de voler ce qui t’appartient.
(art lover) Les longs doigts virevoltent, pianotent sur le clavier du piano, étirent les notes dans le calme d’une des pièces du château écossais. Ils jonglent encore et encore, litanie du cœur, expression d’un art qui te touche droit à l’âme. Mais si il n’y avait que la musique. Tous les arts ont ton appétence, ton indulgence. Certes, tu n’as pas la culture de Walter. Mais par Merlin, que tu aimes la beauté d’une peinture ou encore les mouvements de danse d’une ballerine qui virevolte sur la mélodie, le théâtre t’étire des sourires. Il y a tant de beauté dans chaque forme d’art, il y a aussi comme une lueur qui s’allume dans tes yeux devant tout ce que tu peux découvrir, toutes les merveilles qu’on peut te tendre. Inlassablement, il y a l’admiration, la passion. Les yeux qui se ferment à la voix de cette chanteuse d’opéra, l’esprit semble plus tranquille, docile. Tu ne saurais dire pourquoi, mais l’impression d’avoir tout à chérir, tout à découvrir des différents arts t’étreint si souvent, si violemment. L’impression aussi, parfois, naïve, d’être en vie quand l’orchestre joue, quand le regard se suspend à une statue d’un sculpteur renommé. Et tu te dis que c’est sûrement la plus belle invention de l’humanité, tu te dis qu’en l’art réside tout son intérêt, toute sa beauté. Tout ce qu’elle laisse, tout ce que tu contemples, le soufflé coupé.  
(his queen, his mom, his family) De l’extérieur, la famille semble un peu particulière, singulière. Le mépris se lit dans les yeux quand on vous voit ensemble, quand ta silhouette encadre celle de Sienna avec Harriet ou quand les doigts s’enlacent à ceux d’Ainsley. On ne comprend pas, on ne sait pas. Et tu ne cherches pas à l’expliquer, tu ne cherches pas à le justifier. Il y a des choses qui n’ont pas de mots. Il y a des serments qu’on ne peut pas toucher, apprivoiser ; ta fidélité à Sienna en est une, ta loyauté aux tiens en est une autre. Avant eux, tu n’as jamais eu de famille, tu n’as jamais eu personne à servir, à chérir. Avant eux, il n’était question que de rejet et de survie. Avec eux, il y a l’amour, la compréhension, la tendresse. Il y a ce que tu as promis à Sienna, ce que tu lui jurais cent fois « je nous protégerai. » Coûte que coûte, qu’importe ce qu’il y a à faire, qu’importe si tu dois souffrir ou en mourir, tu les garderas en sécurité. Tu te souilleras les mains, l’âme et le cœur. Tu tueras pour elle, tu puniras si elle le décide, tu prendras ce qui lui revient de droit. Sans hésiter. Sans trembler. Sans (presque) jamais questionner. C’est ainsi que tu aimes, par tes silences qui se mêlent aux gestes, par cette main implacable et imperturbable que tu abattras toujours sous l’ordre de ta Sire. C’est ainsi que tu donnes ce qu’ils t’ont donnés. C’est ainsi que tu es, droit, protecteur, fidèle à tes serments. Fidèle quitte à en crever, à s’en damner.
(thristy) La gorge brûle. Le ventre crie famine. L’éclat des canines se devine de temps à autre quand ça devient trop fort, quand ça te laboure si fort le ventre, quand ça embrume tes sens. Tu as faim. Tout le temps. En permanence. Avec une évidence crasse, tenace que ce qu’on te donne ne suffit pas. Et peut-être que c’est une façon d’attendre le faux pas ou que tu finisses par tomber dans le coma. Et pourtant, tu tiens, tu résistes. Tu ne te brises pas, acceptant sans rien montrer le peu que la banque de sang sorcière veut bien te filer. Et ça te taraude, ça t’enlace les entrailles ; tu as faim. Tu as tellement faim.   Et on attend de voir quand sera le point de rupture, quand tu craqueras, quand tout vacillera.
(bite me) L’odeur que tu dégages est attirante pour les autres vampires. Sans doute, est-ce à cause de ton sang. C’est après tout ton héritage, un de ceux que tristement tu ne peux rejeter totalement, vraiment tant il est encore présent. Et tu te sais envoûtant, appétissant pour ton espèce. Tu sais comme Ainsley aime caresser de ses lèvres ta gorge, inspirer, te respirer. Tu sais comme tu ne peux jamais refuser une petite morsure de sa part. Elle dit que c’est un peu sucré, que c’est doux sur sa langue alors que ça ne suffit pas, que ça ne la nourrit pas. Mais tu ne sais pas lui dire « non », et sans doute ne le veux-tu pas, n’est-ce pas ?  
(the new heir)  La trahison de Perseus a tout bousculé, a tout fait flancher. Elle a rebattu les cartes en plus d’avoir brisé, saccagé le cœur de Violet et Sienna. Et dans le chagrin dans lequel sombre Violet, elle laisse vacant la place d’héritière. Troisième infant de la jolie rousse, tu te vois propulser à une place que tu n’as jamais envié, désiré. Et alors que Violet devient fantôme, les yeux se tournent vers toi. On attend à ce que tu succèdes à Sienna à sa mort, on attend à ce que tu reprennes les rênes. Tu te fermes à l’idée, tiques et tu le dis, les dents serrés, l’air mauvais : tu n’es pas fait pour ça. Tu ne veux pas de ça. Et tu espères nuit après nuit que Violet ira mieux. Tu espères qu’elle redevienne qui elle était, qu’elle vous revienne. Et qu’ensemble vous punissiez le traître.

TEMPER & TASTES Les silences, les regards font de toi quelqu'un d'observateur. Les guerres t'ont taillés autant en exécuteur qu'en protecteur des tiens. Et il y a des choses qui sautent au visage sur ta façon d'être quand on t'observe longuement.
(cold, cold heart) Il y a des froids qui mordent l’épiderme, laissant des bleus au cœur, des gelures à l’âme. Et le calme, le manque d’expression diluent ces impressions que les autres n’ont que peu d’importance à tes yeux, que tout t’indiffère, que rien ne trouve grâce à tes yeux. Et il est vrai, tu n’es pas vraiment expressif, tu n’es pas vraiment prompt aux émotions furieuses, tumultueuses. Tout glisse sur toi sans vraiment te toucher, t’accrocher. Rien n’a d’emprise. Tu t’efforces de le faire croire, parfois, tu le penses ; les années filent, défilent, les sorciers changent mais sont toujours un peu sur le même modèle comme une éternelle répétition de l’histoire. A quoi bon s’agacer d’une mortalité qui a dans le sang le souci de faire et refaire les mêmes erreurs ? A quoi bon perdre ton temps ? Alors tu restes calme, froid, pratiquant une froide et calculable économie des sentiments. Tu inquiéteras pour ceux auxquels tu tiens, ceux qui comptent vraiment, les autres ne sont que poussières dans le vent. Alors tu laisses ce froid mordant, glaçant sur ton passage, dans ton sillage.
(man of few words) Peu loquace, les mots s’échappent rarement hors de tes lippes, franchissent rarement le seuil de tes pensées. Il reste précieusement dans la gorge sans jamais franchir, s’affranchir de la barrière de tes lèvres.  Tu observes beaucoup, tu penses beaucoup quand d’autre estime que cela cache un manque évident de conversation, d’interaction. En vérité, tu estimes que lorsqu’il n’y a rien à dire, mieux vaut ne pas souffrir de mots inutiles, futiles. Mieux vaut s’astreindre à l’essentiel.
(chains and whips excite me) Les goûts dans l’intimité sont hétéroclites, inédits. Découvert sur le tard, l’aimée en est autant la raison que le fruit d’une indécence dans laquelle tu plonges sans y prêter garde, sans chercher à y échapper. Les cordes entravent les poignets, la vue est obstruée et tu gémis de ne plus être le maître de la situation. Tu gémis du plaisir qu’elle assène dans le jeu, dans l’amour. Tu aimes être à la merci de ses désirs, tu aimes qu’elle soit reine à chaque fois qu’elle te chevauche, tellement libre, tellement maîtresse de tout. Tu aimes qu’elle t’interdise, qu’elle t’ordonne. Tu aimes qu’elle ait du pouvoir sur toi. Et c’est la seule à en avoir, avec Sienna.
(gentleman) tiré à quatre épingles, les manières sont polies, soignées. La gestuelle accompagne une apparence impeccable. La beauté se dévoile sous des tenues soignées et un baise-main à faire pâlir bien des femmes. Et parfois, quand la marque sur ta joue ne te défigurait pas, on oubliait que tu es vampire. On oublie alors que tu fais virevolter ta femme dans une danse de salon. On oublie alors que tu laisses égarer une ou deux politesses sur la pointe de la langue. Les apparences cachent pourtant un profond dégoût de la crasse, des germes, de quelque chose qui pourrait te pourrir aussi sûrement que la saleté côtoyée à Azkaban.  Et aussi deux-trois habitudes qui jamais ne se perdent : comme les gants qui s’enfilent pour ne pas être en contact avec cette affreuse saleté ou encore la peur de s’endormir et de ne jamais se réveiller.



(chronologie)

(2 OCTOBRE 1853) - Naissance de Fergus MacNab, d'une vélane nommé Rose et d'un sorcier écossais, Glenn MacNab. Le jeune sorcier, tout juste sorti de Poudlard, avait décidé de batifoler avec la jolie créature. Une nuit, c'était juste pour une nuit. Et quel ne fut pas son étonnement de recevoir sur le pas de la porte de son clan, un bébé d'à peine un jour. Quel ne fut pas la honte jetée sur lui. Il est vrai que le vieux clan écossais de sorciers a toujours veillé sur ses amies éloignées, en de rares fois, cela s'est mué en histoires d'amours mais jamais en coucheries. Les mines se serrent, les visages se ferment à la vue de l'enfant.
(1856) - Première manifestation de magie de Fergus. L'enfant fait une crise à une des femmes du clan qui cède à son caprice soudainement, précipitamment. Comme si il y avait une urgence à plaire au garçonnet. Comme si elle devait apaiser ses pleurs. L'enfant recevra une correction salée de la part de son père. Il le nomme monstre, enfant abject et il hurle qu'il n'a jamais voulu de lui.
(1858) - Les enfants du clan rejettent Fergus parce qu'il n'est pas bon de jouer avec le garçon sans mère, le gamin dont le père brille par ses absences, laissé vaguement à bonne garde à une tante. Et il y a les paroles des parents qui raisonnent : il est issu du ventre d'une de ces choses, peut-être que son père aurait dû l'abandonner. Alors Fergus se réfugie dans les livres, dans son imagination. Comme piuthar-athar le dit : tout ira mieux à l'école, mon chéri.  
(1864-1871) - Scolarité à Poudlard. Fergus est réparti à Serpentard. C'est l'époque de Phineas Nigellius Black, il règne sur l'école une haine des créatures, des hybrides et les camarades de sang-pur de Fergus ne tardent pas à deviner la vérité sur ce qu'il est. Il sera rejeté tout aussi vite, utilisé certaines fois, jalousé par les sorciers moins beaux que lui. Il sera accoutumé des brimades et des mauvaises blagues au début de sa scolarité. Très vite, il comprend que son salut passera par sa magie, sa force. Alors il travaille, il souhaite s'élever, il a de l'ambition. Il veut plus que ce qu'on le traite, il caresse le doux rêve que comme ça, il sera enfin accepté.
Il finira par stopper brimades et mauvaises blagues sur une estrade de duel sorcier où il enverra au tapis un de ses pires bully. Le garçon l'accusera d'avoir triché, d'avoir utilisé ses sales gênes pour le désarçonner, l'aveugler. Fergus entre dans une rage folle mais comprend : tous ses efforts sont vains, il ne sera jamais accepté.
Et ses (rares) histoires d'amour sont emprisonnés par le spectre que rien n'est sincère. Qu'on ne l'aime pas pour ce qu'il est mais ce qu'il dégage. Qu'il a beau lutter, c'est ainsi.
(1873) - Premier duel professionnel. A la sortie de Poudlard, il tente d'entrer au ministère mais sa candidature est rejetée à cause de ce qu'il est. On lui fait comprendre qu'en tant qu'hybride, le mieux à faire est un job à la sauvette. Fergus enrage d'être traité ainsi. Au détour d'une ruelle, il croise un jeune homme de sang-pur, trop lâche pour combattre le sorcier qui l'a insulté. Il lui propose de le faire pour lui en échange d'une bonne somme d'argent. Et si il perd le jeune homme n'aura perdu que son honneur. Après un instant de réflexion, le sang-pur accepte. Fergus ne tuera pas son adversaire mais lui fera perdre un doigt sous ses hurlements. L'honneur de son employeur est lavé, le prix empoché. Il louera ses services au plus offrant donc.
(1874-1886) - Duelliste chevronné, père mourant. Il se crée une petite réputation de duelliste qui horrifie son clan : où est l'honneur à combattre à la place d'autre ? On le somme d'arrêter et de rentrer. Fergus les enverra poliment paître. A défaut d'avoir une place, il se crée une carrière talentueuse, triomphale. Il enchaîne les femmes, les hommes aussi sans trop y regarder. Il mène une vie débridée qu'il consomme par les deux bouts. Il prendra ce que la vie a à lui offrir, ne faisant pas attention aux murmures de tricherie, d'infamie qui lui colle à la peau.
Il ne retournera qu'en Ecosse pour un dernier adieu à un homme qui refusera de le voir sur son lit de mort : je n'ai jamais eu de fils, qu'il expira.
Pas d'étonnement. Pas de sentiment. Il faut croire qu'on l'en a vidé, il y a des années.
(4 JANVIER 1887) - Transformation en vampire. Sienna Graymalkin surgit dans la nuit noire alors que la neige colle encore au sol. Elle entre par la fenêtre ouverte, un sourire danse sur ses lèvres et un soupire s'échappe quand elle embrasse le cou, il tremble quand la vie s'arrache à lui. Il y a la peur de mourir, il y a la peur de souffrir. Et puis la renaissance. Les yeux se rouvrent sur son beau visage, sur la douceur de ses cheveux, la gorge brûle. Fergus a si faim, est si faible. Son premier repas sera salvateur, les mots qui s'échappent des lèvres de sa mère, sa Sire, l'apaisent et le poussent à la suivre, elle, Violet et Perseus. Et enfin, il a l'impression d'être à sa place.
(1887-1903) - Premières années difficiles. Fergus est un glouton. Il a cette soif improbable, éternelle de sang. Il a besoin de manger, de boire plusieurs fois par soir. Cela devient difficile de cacher ses victimes. Sienna parvient à le raisonner plusieurs fois, a le faire obéir, fléchir. Et comme un enfant qui réalise, il vient se presser à elle, trouver refuge contre elle. Il a faim et elle est la seule à avoir du pouvoir pour le sauver de ses instincts.
(1903-1908) - Union avec le clan Holt. Dès qu'il voit le vampire plus âgé que sa Sire, Fergus n'aime pas ça. Il le trouve arrogant, imbécile et il a déjà envie de lui arracher les crocs pour regarder Sienna ainsi, lui parler comme il le fait.
Quand la conspiration éclate, avec pour principal objectif le meurtre de sa Sire, de ses frères et soeurs, Fergus ne pardonne pas. Il prend les armes pour elle, pour sa famille. Et en famille, ils répriment les appétits de trahison des Holt, ils purifient la menace de leur sang.
Si Sienna devient plus possessive, Fergus se voue à eux, totalement, uniquement. Il promet, jure qu'aucun mal ne leur sera fait et qu'il faudra le tuer en premier pour les toucher. C'est sa possessivité à lui.
(1920) - Départ pour la France. Il suit tranquillement sa Sire et sa famille. Alerte, il veille silencieusement. Dans ses heures solitaires, il croise pourtant le chemin d'une jeune pianiste française. Subjugué par sa beauté, attiré par son art, Fergus en fera son amante et son amie. Elle lui apprendra à jouer de l'instrument. A leur départ, il y a une hésitation à demander à sa Sire de la transformer et puis il se résigne : elle est faite pour la vie. Il la quitte.
(1928-1945) - Au service de Grindelwald. Fergus suit Sienna lorsqu'elle décide de rejoindre le mage noir. Ils combattent ensemble, en clan. Si il n'a aucune raison de se servir d'autres choses que de sa baguette, quand Sienna dévoile son jeu, il ne se prive pas non plus, plantant ses crocs dans sa victime, apaisant brièvement la soif dévorante qui lui lacère le ventre. Il profite des massacres pour se nourrir autant qu'il le désire, autant qu'il en a envie.  Jusqu'à ce que le mage noir perde face à Dumbledore.
(1945-1960) - Départ pour la Scandinavie. Après la défaite de Grindelwald, il est décidé de faire profil bas. Fergus accepte et juge ça pour le mieux. La Scandinavie lui attire un sourire, du plaisir.  Ce sont de longues soirées à chasser, à écouter de la musique, à s'entraîner. Il y est heureux auprès des siens, il est terriblement bien.
Il tombe amoureux d'Ainsley, sans prévenir, sans crier garde. L'éloignement d'Ecosse, le temps passé ensemble lui font réaliser combien il l'aime, combien il tient à elle, combien il la trouve belle. Et ses doutes l'empêchent de le confesser, de tout lui avouer. Mais Ainsley n'est pas aveugle, elle. Et elle n'hésite pas. Les doutes qui peuvent subsister s'envolent, se crucifient quand les lèvres viennent retrouver les siennes, que les corps s'enlacent, se mêlent. Il n'y a qu'elle, il ne restera qu'elle. Et Fergus n'est pas homme à jeter l'infamie sur celle qu'il aime, il n'est pas homme sans manière alors il lui demande sa main. Le mariage se déroulera le 4 Juin 1955 sous les yeux de Sienna et du clan. On programme une petite chasse à la vélane pour fêter ça.
(1967) - Retour à la maison. Le clan rentre en Ecosse. Fergus est nommé exécuteur, il prend, il tue, il punit, disant toujours oui à Sienna. Tant pis pour les ennemis, lui, il n'a aucun regret. Il défend les siens et leur territoire. Un soir, un mangemort se présente et propose à Sienna et sa famille de rejoindre la cause du mage noir. Pourquoi pas ? Celui-là ou un autre, ça permet de manger à l'oeil.
(Années 1970-1981) - Le Dark Lord. Participation active de Fergus à la guerre, il en profite pour manger le plus possible, contentant tant bien que mal son fort appétit. Il est persuadé que le choix de sa Sire est le meilleur.
Le 31 Octobre 1981, le Dark Lord est effacé de la surface de la Terre par un bambin. Il y a du risible dans la situation trouve Fergus et il a l'impression que l'histoire des mortel n'est destinée qu'à se répéter. Comme si l'espèce inférieure ne savait pas vraiment penser, se tirer de ses propres paradoxes.
Retour à la case départ. Les Graymalkin rentrent en Ecosse mais c'est sans compter les aurors venus les cueillir en pleine journée. Fergus ne se laissera pas faire, il en tuera un ou deux avant de se laisser embarquer quand un posera sa baguette sur la gorge d'Ainsley.
(fin 1981-1995) - Azkaban. Fergus est traîné en cellule, au même titre que tous les siens. Ils sont séparés et le vampire a terriblement faim. Ça lui brûle la gorge et les sens, ça le dévore tellement qu'il finira par tuer son premier compagnon de geôle sous un accès de faim. Quand on le replacera avec un autre, il aura la délicatesse et la décence de lui demander de se couper pour éviter de lui sauter à la gorge. Le mangemort comprend qu'il vaut mieux s'exécuter plutôt que d'affamer son compagnon de cellule.
Mais ce qu'il mange n'est sûrement pas assez. Ça lui arrive quelque fois de sombrer dans cet état léthargique entre deux repas. Il n'a pas tellement conscience du temps qui passe, il a juste faim, si faim. Et il ne voit que toute cette crasse. Partout. Ça le dégoûte tellement.
La bonne nouvelle dispersée par Harriet attire pourtant son oreille. Il demande plus de sang au mangemort et il se prépare, il attend. Il a soif de sortir.
(fin 1996) - Evasion d'Azkaban. Enfin, la liberté. Le clan profite de l'évasion massive pour se glisser en catimini à l'extérieur et reprendre sa vie. Pourtant les séquelles sont là : Fergus met plusieurs jours à reprendre des forces, apaisant sa soif dans le sang, avalant goulûment ce qu'on lui présente. Il a terriblement soif et il a un dégoût profond pour la saleté.
La séparation avec Ainsley a été beaucoup trop longue, également. Pendant quelques jours, il n'y aura qu'eux, la nourriture, l'envie, le désir. Il y a ce besoin urgent de se toucher, de s'aimer, de réaliser qu'on n'appartient qu'à l'un et l'autre. Et il respire son odeur, il s'enivre de son corps, il s'y perd tant de fois. Il a besoin de contenter sa possessivité, toute cette territorialité qui gronde en lui.  
Il a juste besoin de l'aimer.
(fin 1997-1999) - La maison, encore. Le territoire est de nouveau repris, le château occupé et vous reprenez le court de vos vies. Au détail près qu'une aile du château est occupé par les mangemorts et qu'elle vous ait interdite. Le rictus s'étire, mauvais, face à la nouvelle. Et maintenant, ils vous prennent votre territoire, cette espèce qui se fait défaire par un bébé baveur ? Ridicule.
Fergus accompagne Harriet et sa Sire à Londres, l'agitation et les mouvements de la capitale vous attire. On revoit des vieux de la vieille qui eux ont bel et biens vieillis, se sont ternis. Le silence est gardé la plupart du temps, les yeux observent, les lèvres murmurent à l'oreille de Sienna.
(5 Mars 2000) - Hound. Si la nouvelle d'éradication du clan de vampires de Cardigan Bay le crispe autant qu'il crispe sa Sire. Il tait son avis. Il entre en tant que Hound de Noah Massembo à la Wizard Defense Values Brigade.
Si entre Fergus et Noah, tout aurait bien pu se dérouler, couler. Ils avaient après tout beaucoup en commun : un amour de la magie, des arts. Ils auraient pu devenir amis indéniablement. C'était sans compter le besoin du sang pur de prouver qu'il valait mieux que l'hybride. Alors Noah a rabaissé Fergus devant ses collègues parce qu'il le pouvait et le devait. Fergus n'est pas être à pardonner ce genre de choses. D'un sec et froid : si vous voulez jouer au bien-pensant et au plus intelligent, je vous en prie, monsieur Massembo. Mais ce sera sans moi. Et depuis le vampire se contente de bonsoir monsieur Massembo, de oui, de non. Pas plus, pas moins. Fergus n'est plus le jouet de plus rien, ni de personne depuis longtemps. Et il ne compte pas mousser le petit ego du handler, ni le conforter dans le fait qu'il exècre les hybrides. Après tout, on récolte ce que l'on sème.
(2001) - L'algorithme des sang purs. Il n'y a pas grand étonnement quand Fergus passe le test : doublement hybride, pourtant, ça étonne, détonne. Le vampire ne s'en offusque pas. La vie l'a fait ainsi et maintenant, il est tout à fait heureux de sa condition. Oh le vieux clan MacNab ? Il paraît qu'il s'est fait joyeusement massacré pour avoir protégé des vélanes et s'y être un peu trop mêlé. Il paraît que certains se sont échappés et ont rejoins l'Ordre. La stupidité traverse les gênes, il parait.
(2003) - Attaque de Wolverhampton. De tous, Fergus est un de ceux à souffrir le plus du manque de sang et il affectionne l'attaque qui lui permet d'enfin manger à sa faim. Le sang immonde de la Banque sorcière ne le contente pas, réveille les appétits qu'il a connu à Azkaban. Il a des goûts de encore sur sa langue, il désire tant manger.
(2004) - Révélation des expérimentations. Le secret est avoué, percé et Fergus claque de la langue. Il n'a pas à coeur les autres espèces, il n'est même pas intéressé par les vélanes mais il y a un agacement visible, susceptible à chaque fois que ses yeux passent sur les journaux. Il reste pourtant, il ne bouge pas. Tant que ce n'est pas son clan, tout va bien. Le jour où ça le sera, tout changera.
(Juillet 2006) - Procès. Le procès laisse un goût amer de colère sur la langue. Il n'y a pas de justice, tout est expéditif et Fergus met sur sa liste de ceux à tuer à la fin de la guerre (parce que les guerres des mortels finissent toujours) les dirigeants de l'ASAP. La marque renforce l'orage qui gronde en lui mais le pire c'est le couteau planté dans le dos par Perseus. Fergus veut sa tête pour lui apprendre à désobéir, à mettre si mal Violet et surtout, surtout à le positionner en héritier. Un rôle qu'il ne veut pas, qu'il ne désire absolument pas.
(Octobre 2006) - Halloween. Le clan Graymalkin est affecté à la sécurité de la soirée. Bien sûr eux qui craignaient une bêtise du traître, ils voient déferler les détraqueurs comme le rappel d'un mauvais souvenir. Sans y penser, ni même y réfléchir, Fergus forme un patronus et fait fuir les silhouettes pour permettre à son clan de fuir. Il les suivra de quelques pas en arrière. Ce sera toujours le clan en premier et les autres en dernier.
(2007) - Nouvelles restrictions, nouvel énervement. Fergus s'agace des restrictions posées par les décrets, le couvre-feu lui fait claquer la langue. La pensée le taquine que cette espèce et cette époque sont définitivement à jeter. Oh ce n'est pas qu'il déteste le genre sorcier, c'est juste qu'il le trouve d'une stupidité affligeante. Et il a faim, la faim, ça rend de mauvais poil.


Dernière édition par Fergus Graymalkin le Mer 6 Mai - 10:16, édité 19 fois
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biographie
he was pretty cute for a monster.
Envy
jealousy looks terrible on you, yet you continue to wear it.

(Juin 1858) Cloung. La balle cogne doucement ta cheville, repart lentement avant de revenir. Tes yeux la suivent sans un mot. Elle est lisse et jolie avec ses couleurs chatoyantes. Et tu te souviens d’à qui elle appartient, tu te souviens du sourire d’Edna quand ses parents, ses oncles et tantes lui ont offerts le jour de son anniversaire. Il y a eu tant d’envie de la voir sourire si grand, de les voir étreindre la fillette avec douceur, tendresse. C’est tout ce que tu n’as pas, tout ce que tu n’auras jamais.

Papa n’est jamais vraiment là. Et lorsqu’il revient, que tu cours de toutes tes forces pour le retrouver, plonger dans ses bras, il te repousse, t’ignore, te lâche d’une voix basse et rauque : retourne avec ta tante, j’suis fatigué. Et des tonnes de fois, tu as demandé quand est-ce que Papa ne serait plus fatigué ? Quand est-ce qu’il va t’aimer ?

Lentement, tu te baisses pour récupérer la balle en douceur quand la voix d’une gamine raisonne : « La touche pas ! Tu vas la salir ! Parc’qu’t’as pas d’papa et d’maman ! » « J’ai un papa ! », tu hurles en réponse, comprenant pas d’où ça vient. Toi, tu le vois bien que tu as un papa. Un papa fatigué qui s’enferme souvent dans sa chambre mais un papa quand même. Pas le papa le plus présent du monde mais un papa que tu aimes. « Pourquoi tu dis toujours ça ? Tu vois bien que j’ai un papa ! », tu comprends pas, ça t’énerve. La rage roule, mer de lave, dégueulis de haine que tu lui jettes au visage. « T’as pas de papa ! T’as pas de maman ! C’est ma maman qui me l’a dit ! Personne veut de toi ! Tout l’monde dit qu’t’es tout bizarre ! Que même ton papa il fait tout pour pas être là parce qu’il voulait pas d’toi ! » Et elle pointe le doigt vers toi, accusateur, mauvais. « Tout c’qu’tu touches ça disparait ! Ta maman, ton papa, tes jouets ! Tout, tout, tout ! Alors tu touches pas ma balle ! » Qu’elle hurle, rage, condamne. Qu’elle te balance au visage alors que les yeux s’emplissent de larmes, qu’elles roulent sur ton visage rond de garçonnet. «  Méchante ! T’es méchante ! » et de tes petites mains, tu chasses les larmes, tu fixes la fillette qui croise les bras, inflexible, certaine de son bon droit.

La petite cour de gamins MacNab s’est construit derrière elle, riant et te pointant du doigt : « Z’ai pas demandé à pas avoir de maman, moi. » Les sanglots roulent sur les joues, tombent sur ton haut. « Z ‘ai pas d’mandé que mon papa soit jamais là. J’ai qu’ma tatie. Alors tu devrais peut-être éviter de la toucher ou de l’approcher. Elle aussi, elle va disparaître, petit sourire narquois, petit rire de gamins. Et puis t’es pas comme nous. Maman m’l’a dit aussi ; tu viens de là-bas, elle désigne la forêt où s’abrite des femmes magnifiques. Parfois elles apparaissent à son orée. La nuit où tu es né, il parait que ta mère en est sortie, a traversé le champ et a demandé à voir ton père. Cette nuit-là, elle t’a mis dans ses bras et elle n’est jamais revenue. Mais t’es pas comme elles, t’es un monstre. J-Je … Ca s’étrangle dans ta gorge, entre tes lèvres. Tu chasses les larmes de tes poings mais t’arrives pas à t’arrêter, t’arrives pas à t’exprimer. Je suis pas un monstre, je suis gentil, tu veux le souffler, le brailler. Tu veux dire la vérité. T’es gentil parce qu’on t’a dit que comme ça, papa serait moins fatigué. T’es un monstre que personne aime ! Tout le monde veut que tu partes, que tu disparaisses pour pas que tu fasses partir les gens qu’on aime ! Et les enfants répètent les mots, répètent le monstre, voleur de papa et de maman. Ils te désignent avec leur regard horrifié, ouvre la bouche dans des signes de vomi. T’es p’tet joli mais c’est tout pourri à l’intérieur de toi. Pourri ! Pourri ! Pourri ! Fergie le tout pourri ! » Ca rigole, ça se moque. Ca tourne autour de toi alors que tu pleures à chaudes larmes.

T’as pas demandé à être né. T’as pas demandé à être joli, t’as pas demandé à ne pas être aimé. T’as pas demandé à subir et à te sentir pourrir à l’intérieur par le manque d’amour, par les mots qui tranchent aussi sûrement que des rasoirs. Oui, tu n’as rien demandé et tu dois le supporter. Tu dois encaisser.

Et pourtant, un jour, tu voudrais être un peu comme eux. Rien qu'un peu comme eux.

(...)


(Janvier 1869) La robe de sorcier glisse au sol, tes yeux clairs se posent sur ton adversaire, incisifs, précis. Le bois chaud de ta baguette dans ta main, tu sens ton sang pulser, l’excitation te gagner. « Messieurs, saluez. », sonne la voix du professeur et tu te penches avec élégance, des soupirs féminins s’échappant alors que tes cheveux bougent légèrement. Tu ne te déconcentres pas, c’est ta seule chance de prouver ce que tu es vraiment. C’est ta seule chance de montrer ce que tu vaux. Tu ne peux pas te louper, tu n’as pas le droit de te louper. « Présentez arme ! », les baguettes se dressent, il y a des encouragements qui ne t’atteignent plus, qui ne vous atteignent plus.

Le sourire s’étire sur les lippes du jeune homme, goguenard, vantard. Il est certain de gagner, il est certain qu’un être (une demi-créature, un monstre, une abomination) inférieur ne peut pas rivaliser. Tu n’es pas au niveau de la pureté de son sang, tu n’y seras jamais. « Commencez ! » et d’un mouvement de baguette, d’un « Bombarada ! », l’estrade vacille sous les pieds de ton camarade. Ses yeux s’agrandissent, il tousse. Il n’est plus en position de défense, il a déjà perdu.

D’un coup, tu bondis en avant, avales l’espace de quelques pas pour te retrouver nez-à-nez avec ton bully de toujours. Cette fois, tu te feras respecter, accepter. Cette fois, tu ne te laisseras plus humilier. Il ouvre la bouche, dresse maladroitement sa baguette mais c’est trop tard quand tu assènes un froid et mécanique « Confundo ». Les pupilles s’agrandissent, il bat des cils, regarde à droite et à gauche, perdu. Tellement perdu. Tu en profites pour le faire tomber sur ses fesses, la baguette sous sa gorge. «  C’est … Mh … Bien joué, monsieur MacNab, les lèvres pincées, le professeur semble gêné de ta victoire. Tu as toujours dérangé. Il y a même une hésitation à ce qu’on te laisse poursuivre ta scolarité. Merci, tu glisses calmement, dégageant la gorge du jeune homme de ta baguette. Finite incantem, lance le professeur pour briser l’influence du sortilège de confusion. Les pupilles se rétrécissent, ton adversaire reprend pied et tu lui tends la main pour lui proposer de l’aide pour se redresser. C’était un b – IL A TRICHE ! Il s’égosille déjà, vexé, claquant ta main pour l’éloigner, refuser tout ce qui vient de toi avec un visage dégoûté. Tu as utilisé tes sales pouvoirs sur moi ! Tu l’as utilisé pour prendre l’avantage ! Tricheur ! C’est un TRICHEUR ! Je n’ai pas triché, j’ai gagné à la loyal, je n’y peux rien si tu es mauvais dans ce domaine. Ne me fais pas rire MacNab ! Soudainement tu es doué en duel alors que l’année dernière tu arrivais à peine à tenir ta baguette, tu ne trouves pas ça étrange ? Les entraînements sont là pour s’améliorer. C’est ce que j’ai fait, contrairement à toi, cet été. ON NE DEVIENT PAS BON EN UN ETE ! Professeur ! Il apostrophe le pauvre homme qui se masse déjà le front d’ennui de ces petites bagarres adolescentes. Il a triché ! Je veux qu’il soit puni pour avoir utilisé ses dons ! Je veux qu’on apprenne à cette chose qu’il n’a pas à utiliser sa sale magie dans l’enceinte de l’école ! Il devrait même ne plus y être ! Tes doigts se resserrent autour de ta baguette, la rage revient, mordante, brûlante. Pourquoi ne veut-il pas juste admettre que tu as gagné à la loyal ? Pourquoi ne veut-il pas voir que tu n’as pas triché ? Ma famille en entendra parler ! Qu’il gueule, qu’il hurle, ce petit connard de sang pur. Et le souffle se creuse de ton côté, tu as l’impression d’avoir du mal à respirer. C’est du feu qui entre dans tes poumons, c’est de la haine pure qui t’agrippe les intestins. Je. N’ai. Pas. Triché. Regardez-le ! Regardez, il nous montre sa vraie nature ! », raille l’adolescent alors que les traits se déforment légèrement, que soudainement, tu sembles moins beau, moins attirant. Soudainement, tu sembles embrasser le sang de vélane qui dort en toi. « Une sale créature. »

La baguette se dresse, prêt à lui asséner le coup de grâce. Celui qui te vengera. Celui qui corrigera tout. Celui qui te rendra tout. « Expellia – Stupéfix ! Le professeur a été plus rapide que toi et te fige avant que tu puisses jeter le sort qui aurait envoyé dans le décor ton très cher camarade. C’est intolérable, monsieur, ce que vous vous apprêtiez à faire ! Un ricanement de l’autre enfoiré : c’est pourtant prévisible vu ce qu’il est. Monsieur, avec tout le respect que je vous dois, apprenez à vous taire quand cela est nécessaire, assène-t-il froidement, ce qui cloue le bec à l’adolescent. Finite, tu retombes un peu, te rattrapant de justesse pour ne pas te vautrer. Devant les doutes légitimes de monsieur, il me semble évident que vous avez utilisé au moins d’un peu de votre ascendance. Je vous jure – Il en va de même pour vous concernant le silence. Votre tricherie, si elle est subtile, n’en est pas moins … possible. Vous nous avez, en effet, démontré que votre nature, et tu entends monstruosité dans sa bouche, a pris le pas sur vous. Je me dois donc de ne pas prendre ce duel en compte, d’enlever 50 points à Serpentard et de vous donner des heures de retenues. Mais – Vous n’avez pas votre mot à dire, MacNab. » Le professeur est implacable, détestable. Et tu tombes des nues ; toi qui avais pensé qu’il suffisait de leur montrer que tu pouvais être leur égal pour le devenir. Que tu as été naïf.

(...)


(4 Janvier 1887) Tu fais rouler les gallions entre tes doigts, un soupire quittant tes lippes et s’envolant dans la nuit froide dans une épaisse buée. Il faut que tu rentres maintenant que tu as gagné ta croute. Lentement, tu te détournes de la maison de ton employeur – tu l’as vengé pour un vol de fiancée. Tu commences à t’habituer à combattre pour ceux qui sont trop lâches pour le faire, à ceux qui sont trop mauvais pour se faire justice eux-mêmes. Tu t’habitues à survivre, plutôt qu’à vivre.  

Un soupire, tu remets ton chapeau à sa place. Il va neiger, ça se sent dans l’air. Ça se sent dans le froid à chaque inspiration et expiration. Et pourtant, tu n’es pas pressé lorsque tu rentres dans l’auberge du Chaudron Baveur. Tu époussettes ton manteau, arrachant un battement de cils à la serveuse énamourée. Le visage reste froid, fermé et tu grimpes lentement les escaliers pour arriver devant la porte de ta chambre. Une clé et tu rentres chez toi.

Ca ne sent pas vraiment l’Ecosse, ça ne sent pas vraiment ton enfance. Mais y-a-t-il un endroit où on t’a vraiment accueilli, ou tu t’es senti à la maison ? Tu n’en as pas le souvenir. Ta vie est passée d’un endroit à un autre sans jamais te sentir aimé, apprécié. Même ici, tu attises les jalousies, les convoitises mais jamais de sincère intérêt. Ta vie te semble vide, creuse mais on t’a bien fait comprendre que tu n’aurais jamais plus. Alors tu t’es habitué. Tu t’es dit que ça devait être ainsi.

Lentement, tu défais ta veste, le veston, tirant sur la chemise pour qu’elle ressorte du pantalon, ouvrant ensuite quelques boutons. Le chapeau trouve sa place dans un coin et puis, enfin, tu la remarques. Du coin de l’œil, c’est le roux de ses cheveux qui capture ta prunelle, captive tes sens : « Bonsoir. Un silence s’échange. Il me semble que nous ne nous connaissions pas, madame. Et j’ai du mal à comprendre votre présence chez moi. » Statue à la beauté froide, elle t’observe pourtant saisir ta baguette. Elle ne te lâche pas des yeux et toi non plus. Il y a un jeu de regard, un jeu entre vous qui lui étire un fin sourire. Tu restes calme, serein et au lieu de fuir, de hurler, tu la regardes attentivement. Il y a quelque chose de fascinant. Il y a quelque chose d’attirant.

Calmement, tu te poses face à elle : « Est-ce qu’il y a une raison à votre visite ? Ou est-ce … pour le plaisir ? ». Ta voix ne bouge pas d’un ton, ne dévoilant pas  vraiment d’humour dans ta voix. Tu es juste sérieux, tellement sérieux. « Oh, croyez-moi, très cher, je me déplace rarement pour autre chose que pour le plaisir. Le clin d’œil qu’elle t’adresse est mutin, propre à ces femmes de la haute société qui savent exactement ce qu’elles veulent et comment l’obtenir sans bouger le petit doigt. Son sourire a pourtant quelque chose de dangereux, de carnassier. Tu la regardes longuement, un frisson se détache. Et vous avez décidé que je serais votre menu de ce soir ? » Un sourcil se hausse, un amusement se dessine. D’habitude tu obtiens tout trop facilement. « Je regrette de vous annoncer pourtant que je suis du genre plutôt coriace. » Et tenace aussi. C’est, hélas, ce qui arrive quand la vie ne fait pas de cadeau, quand elle prend, arrache, menace. C’est, hélas, ta destiné.

« Vous êtes exquis, commente la belle et ça ne semble pas t’émouvoir, t’arracher la moindre ridule d’un sourire : Et vous m’avez même percée à jour, on dirait. Elle ne bouge pas vers toi, tout juste si elle passe une main dans ses boucles incendiaires. Eh bien, êtes-vous toujours aussi prompt à menacer une dame de votre baguette ? Je vous prenais pour un gentleman... Une moue boudeuse un rien à ce dernier mot. Les femmes qui se glissent dans ma chambre sans être nues à mon arrivée sont plutôt rares.  Les yeux restent fixés sur elle, ce n’est pas pour te vanter, c’est juste une vérité. Et il t’est arrivé de céder. J'ai appris à me méfier. Peut-être trop ? Et elle est bien plus dangereuse qu’elle voudrait bien le laisser penser, le laisser deviner. Qui vous dit que je suis une menace, allons ? Un homme costaud comme vous, face à une frêle créature comme moi ? Et d’enchaîner : remarquez, si c’est simplement un problème de nudité, ça peut être réglé assez vite, il vous suffit simplement de demander... et de ranger votre baguette, bien sûr. Un sourcil se hausse mais tu restes calme. Si il y a bien une chose que tu as appris, c’est qu’il vaut mieux ne pas paniquer, montrer quoique ce soit à qui que ce soit. Tout d'abord, je soupçonne que vous n'êtes pas entrée par la porte et il doit y avoir trois bons étages à monter, ce qui prouve que vous êtes moins frêle que vous y paraissez. La baguette ne se baisse pourtant pas, elle tourne légèrement entre tes doigts et tu ajoutes : Proposition tentante mais je me demande vraiment pourquoi vous avez choisis ma chambre ce soir ... Je n’ai pas choisi votre chambre. Je vous ai surtout choisi, vous. Êtes-vous curieux de savoir quel projet je nourris à votre égard ? » Et que veut-elle ? Un mari duquel se venger pour une infidélité ? Un frère couvert de déshonneur trop lâche pour risquer sa vie lors d’un duel ? « Bien sûr. C'est rare qu'on vienne me faire des propositions. » Elle découvre ses canines pointues tandis que son sourire s’élargit : « je peux venir vous le susurrer si vous me laissez approcher. »

Un sourire se dessine aux canines «  Je crois que j'ai une idée de ce que c'est. Est-ce que vous êtes venus me vider de mon sang ? ». Tu as entendu dire que le sang de vélane était une denrée convoitée par son espèce. Tu as entendu dire que si tu devais combattre l’un d’eux, mieux valait sauver ta peau. Et pourtant, tu ne bouges pas, tu ne trembles pas. « Ce serait du gâchis, de ne me contenter que de vous vider bêtement de votre sang. »  Elle se mordille la lèvre inférieure en se rapprochant lentement, tendant une main assurée vers la tienne qui tient la baguette. « Je comptais plutôt vous proposer de me rejoindre… Encore faut-il que votre hardiesse ne soit pas que simple légende… » Une pointe de surprise glisse et le sourcil se redresse devant la première phrase, tu la laisses t’approcher, la baguette se délestant de tes doigts « Vous rejoindre ? Vous cherchez à créer des vampires donc. » Tu n’es pas Serdaigle mais il est évident que 1+1=2. Il est évident qu’elle n’est pas venu te conter fleurette.

Plutôt que de s'emparer de la baguette du duelliste, elle se contente de l'abaisser. Puis sa main se pose sur ta joue et elle lui sourit presque tendrement : « L'idée n'a pas l'air de vous rebuter. Je dois avouer que vous me surprenez. » Il y a peu de choses qui te surprennent. Et tu la trouves fascinante, tu la trouves attirante. Proche de lui, elle hume ton odeur. Tu la devines à son goût lorsque ses paupières se ferment et qu’elle les rouvre sur des pupilles plus grandes, signe de son appétit grandissant, mais elle semble se retenir, se contenir : « L'existence que je vous promets ne sera pas paisible. Mais j'ai cru comprendre que vous n'êtes pas sorcier à vous contenter de la médiocrité ? » Mais y a-t-il déjà eu quelque chose de facile, de tranquille dans ton existence ? Plus tu vieillis, plus tu as su que tu avais été jeté dans une tourmente glaçante, dans une vie qui ne voulait pas de toi. La caresse étire un frémissement :  « Pourquoi ça me rebuterait ? Tout être cherche à ne plus être seul et à avoir une famille. » Tu ne te l’expliques pas mais elle ne t’inquiète pas, elle n’étire pas ses terreurs monstrueuses  « Ni de la médiocrité, ni d'une existence paisible » Un petit sourire «  Vous me promettez du pouvoir ? De l'excellence et une famille donc ? » Tu aimes juste savoir sur quoi tu signes, sur ce que tu vas donner et sur ce qu’il y a à gagner. « Pour ce qui est du pouvoir, cela ne tiendra qu'à vous… Quant au reste, tout dépend de votre prestation de ce soir. » La main au niveau de sa joue glisse jusqu'à ta nuque, tandis que l'autre guide ta main libre vers sa hanche. Regard clairement évident quant à ce qu'elle attend de toi.

Un souffle contre sa bouche. Tu ne te l’expliques pas mais il y a cette confiance aveugle, il y a cette envie de la suivre. Et les lèvres emprisonnent les siennes, l’attirant sur toi. Tes mains cherchent déjà sa peau, libèrent son corps de ses entraves. Et la passion se fait aussi brûlante que sa morsure, le désir se perd autant que la vie qui te quitte. Sans un regret. Sans craindre l’après.


Gluttony
just a general life update : hungry again.

(1902) « S-S’il vous pl-plait … » parvient à gémir la femme dans tes bras, et tu grondes, enfonçant tes crocs plus profondément, refermant ta prise plus brutalement autour de ta proie qui a un sanglot terrible, violent. Son sang est tellement bon, il roule si chaud et chargé de magie dans ton gosier. « J-Je vous en pr-prie … » Une larme silencieuse se perd dans tes cheveux bruns alors que tu prends avec tant d’envie sa vie. Ta paume se referme autour de sa gorge alors que tu te détaches brièvement, les babines pleines de sang. Un souffle et elle croit que tu as eu pitié alors que tu lèches lentement le sang qui s’échappe de la plaie, que ta langue paraisse tout doucement sur son épiderme, récoltant chaque goutte de sang. « Mer-Merci … Vous a-avez bon cœur … Mer-Mer – Et c’est un hurlement qui brise les remerciements alors que tu reviens planter tes crocs avec avidité, nécessité. Ça bat encore et la faim te martèle les entrailles. Alors tu aspires la vie, tu prends la sienne pour t’en repaître. Fergus ? Tente d’appeler Ainsley dans les brumes de ton esprit alors que tu grondes, serrant plus fort ta proie contre toi. Elle est à toi. Et les yeux se plantent dans les siens alors que tu prends une profonde, une violente gorgée comme une provocation, un défi. A moi. » C’est vaguement soufflé, grondé.

Ta réaction arrache un soupir à la jeune vampire et elle tourne les talons, enjambant le cadavre de l’époux au sol, sans une hésitation. Elle quitte la pièce doucement, lentement. Tes oreilles bourdonnent d’une vague discussion échangée avec le reste de la famille. Un il n’arrive pas à s’arrêter de boire te parvient dans le brouillard de la soif et du sang qui t’emplit la bouche. Tu fermes les yeux tant c’est bon, ça apaise le ventre. Des secousses s’échappent du corps que tu tiens plus fermement alors que tu la vides entièrement et qu’elle se raidit soudainement entre tes bras. Un grondement fâché t’échappe. Le ventre n’est pas encore plein, tu as encore faim.

Et ta langue passe lentement sur la peau pâle de sa gorge tiède. Les sens alertent, tu cherches déjà ton prochain repas. Tu humes l’air, c’est chargé de sang, des parfums des tiens, des sanglots des enfants et du personnel dont on boit avidement, violemment le sang. Tu cherches ta prochaine proie et un sourire carnassier, cruel se tisse quand tu la repères. Lentement, tu te diriges vers le placard, aveuglé, cherchant juste à te remplir la panse autant que possible.

Tu tires sur les portes ce qui fait hurler un gamin de 5 ans : « Non … Non … S-S’il vous plait … J-Je se-serais un gen-gentil ga-garçon, ta langue passe sur tes lèvres alors qu’il se recroqueville au fond du meuble, cherchant à échapper à tes longues mains. Et il ose même en mordre une en hurlant un : ne me touchez pas ! » Un grondement lui répond et ça t’agace que le repas se rebelle. Ca t’énerve qu’il croit pouvoir s’échapper. Et tu l’attrapes fermement par les cheveux, lui tirant d’autres pleurs et de cris, le forçant à sortir de sa cachette. « Fergus. La voix de ta Sire est calme mais sans appel et tes yeux divaguent jusqu’à elle, fous, aveugles, la faim tirant sur le ventre. Lâche cet enfant. » Et un rictus s’étire, la beauté est saccagée par l’envie de sang, par celui que tu as sur les lèvres, dans la barbe. Il y a même des traces sur ton costume blanc. « C’est un ordre, indique Sienna d’une voix calme mais forte. D’une voix où la désobéissance n’est pas permise. Un froncement de nez, un grondement mais ta prise se défait du garçonnet qui file déjà dans la pièce d’à côté où Ainsley est là pour l’accueillir et le cueillir. J’ai faim … » Tu lui souffles et d’un battement de cils, tu sembles reprendre pied, tu sembles comprendre ce que tu as fait. Et ce n’est pas un soucis de tuer, ce n’est pas un soucis de prendre ce dont vous avez la nécessité. Ça en est un autre de mettre en danger les vôtres.

« Pardon. » Tu glisses lentement et doucement, tu braves la distance entre vous, venant te glisser dans ses bras, respirant son odeur de sang et si féminine. Ta faim te pousse, parfois, à ne plus te contrôler, à te laisser divaguer, à oublier. Et dans son étreinte, tu retrouves tout ce que tu es, tout ce que tu aimes. Lentement tes lèvres posent un baiser doux sur sa peau de porcelaine, comme un garçon envers sa mère pour s’excuser de la bêtise qu’il a faite. Et tu as la sensation d’être aimé, d’être juste à ta place. D’être au bon endroit.

(...)


(1908) « James. L’exécuteur du clan Holt te fait face avec un soupire las. Fergus. Je suppose que nous n’avons pas le choix, n’est-ce pas ? Le vampire t’a toujours semblé ennuyé par les stupidités de son père. Tu l’as souvent vu rattrapé ses erreurs, tenter de colmater ses bavures sans réellement y parvenir. Quelque chose t’a toujours dit que ça finirait ainsi. Hélas. Il semble que votre Sire ait décidé de trahir la mienne. » et ce n’est pas pardonnable. « Hélas, en effet, vous étiez de bonne compagnie. », glisse le vampire, sincère comme à son habitude.

Un hochement de tête. Tu penses de même ; sa présence n’était pas insupportable. Elle t’était même agréable par moment. Il y avait entre vous un accord de pensée, une proximité naturelle, une intimité aussi dans la chasse et les corps que vous avez vidés côte à côte. C’est dommage qu’un mauvais Sire entraîne les siens dans tout cela. C’est dommage que ce soir soit sa fin. Lentement, tu tires ta baguette, le fixant sans cacher tes gestes. « Fergus, quelque soit l’issue, ce fut un plaisir. De même, James. » Et vous saluez avant de vous élancer. Pour peu d’adversaire, tu as du respect. Pour peu d’adversaire, tu acceptes d’être honorable. James Holt en a fait parti.

Sorts et coups s’échangent dans un ballet presque artistique, inhumain. La violence des crocs qui se plantent dans la chaire succède à la magie qui vous repousse l’un et l’autre. A certains moments, vous semblez être deux gentlemans bien sous tous les rapports. A d’autres, des bêtes féroces qui s’élancent l’un vers l’autre. Il est difficile de déceler les mouvements dans la vitesse du combat, il est difficile de savoir qui prend la main.

Et tu sais que l’avantage que tu prends est bref, ne tient qu’à un fil lorsqu’aussitôt, Holt plante ses ongles dans tes hanches, te repoussant du plat de sa main. Le sang coule abondamment, et le souffle court, vous prenez une pause, vous observant du coin de l’œil. Tu observes les dégâts, il est sérieusement amoché : « Si seulement vous n’étiez pas aussi fidèle. Un rire te répond et il glisse du tac au tac. Je pourrais dire de même pour vous, mon cher. Tout aurait été plus simple si vous avez été corruptible ou si votre Sire n’était pas tout pour vous. Malheureusement, Sienna est inégalable, cher James. Il hoche la tête, il comprend, il en va de même pour lui. Je sais ce que vous ressentez. Il y a des amours inexplicables et irremplaçables. » Et c’est certes particulier. Ce n’est pas entendable pour les mortels, la complexité est belle mais les mots sont trop peu pour expliquer ce qui te relie à ta Sire et ce n’est pas un exercice auquel tu es bon. Mère, amie, cheffe incontestée et respectée, elle est tout et trop à la fois. Elle est à l’image de cette famille particulière mais tienne. « Bien si nous n’avons plus de sujets de conversation, que dites-vous de clore ce combat ? » Un hochement de tête. Et une dernière fois, vous vous élancer.

Cette fois, il fera une erreur. Cette fois, il te donnera définitivement l’avantage et tu plongeras tes crocs dans sa gorge, faisant gicler le sang contre un mur. Il a un gémissement de douleur, un grondement terrible alors que tu tires sur ses cheveux. Le crac effroyable t’indique que ta mission est accomplie. Et la tête se détache du corps avec une facilité déconcertante, évidente.

Elle roulera aux pieds de ta Sire. Sans un seul regret, sans une once de pitié. Tu n’hésites pas. Tu n’as jamais hésité pour protéger ce qui t’est cher. Et si il faut que tes mains trempent mille fois dans le sang, tu le feras. Tu feras tout. « C’est fait. », tu expiras simplement, tranquillement. Comme toujours. Pour les protéger. Pour les aimer.

(...)


(1920) Tu loupes une note et un rictus te déforme les traits sous le rire amusé de la jeune femme allongée nue dans les draps face à toi : « Tu veux aller trop vite, Fergus ! Elle fait de son français chantant, plaisant à l’oreille. Je te reconnais bien là : passionné, impatient, gourmand. Marie a toujours été taquine, un brin mutine quand elle t’observe avec ses yeux brillants d’envie. Je n’aime pas attendre. Tu avoues et tes doigts se tendent lentement, pianotent sur le clavier, laissant la mélodie raisonner dans l’appartement de la jeune femme. Je n’aime pas ne pas être bon, et une fois de plus, tu butes sur cette satané note, ce qui te fait retrousser les babines, dévoilant des crocs assassins. Un froissement de tissu et la jeune femme se relève, fait le tour de l’instrument, sensuelle, désirable : Tu es très doué. Sois indulgent avec toi-même. Tu as le temps de progresser. »

Tu tiques légèrement, tu n’as pourtant pas l’impression de l’avoir alors que tu reprends le morceau mais déjà elle prend tes mains dans les siennes, t’arrêtant. « C’est assez pour ce soir. Et tu t’apprêtes à protester, râler quand elle recouvre tes mains de la sienne. Tu as bien travaillé. Je voudrais une leçon de plus si ça ne t’ennuie pas, tu lui souffles devant ses grands yeux clairs, l’idée te taquine que ce soir, c’est le dernier. Que demain, tu ne seras plus là. Pourquoi ? Nous pouvons reprendre ceci demain soir. Rien ne presse, nous avons tout notre temps. Doucement, elle vient presser ses lèvres aux tiennes, une main tombe dans le creux de ta nuque et elle vient t’embrasser longuement, tendrement. Il y a mieux à faire, tu ne penses pas ? » Ses longs cils battent alors qu’elle vient se poser sur tes genoux, son odeur te titillant les narines, embrassant tes sens. Les yeux tombent brièvement sur son pouls qui bat lentement, tranquillement dans son cou. Il y a une pensée égoïste qui te taquine, un désir qui te mord le ventre ; si seulement elle aussi avait plus de temps, peut-être qu’elle accepterait de te suivre. Mais c’est une évidence que tout ceci, toute ta vie n’est pas faite pour elle alors tu te contentes d’une pression délicate dans son cou.

Ça lui étire un frisson, ça fait rougir ses joues alors qu’elle ne te lâche pas des yeux. Tu as suffisamment mangé avant d’arriver et ce soir est le bon moment. Tes yeux dans les siens, tu redresses en douceur son menton : « Marie, n’écoutes que moi. Et elle bredouille tes mots, répétant doucement, subjuguée, captivée. Tu caresses en douceur sa joue, sa peau douce, si chaude : tu vas m’oublier. Tu oublieras mon visage, mon prénom, les leçons que tu m’as donné, les moments d’intimité. Tu oublieras tout de moi et tu mèneras une vie longue et heureuse. »  « Je t’oublierais … Son esprit est déjà embrumé et ta magie agit alors qu’en douceur tu embrasses son front, rompant le contact visuel. Je vais partir et quand tu entendras la porte claquer, tu t’éveilleras. » Lentement, tu te redresses, reprenant tes vêtements et partant tranquillement. Pour elle, tu n’auras jamais existé.  Ton souvenir s’est évadé dans la nuit noir.


Lust
I could have every single inch of your body, pressed tight against mine and I'd still say : pull me closer.

(1949) La nuit est calme, tranquille. Le ciel se teinte même de ses couleurs boréales sont vos yeux : « C’est beau. ». Tellement beau et irréel de voir les cieux se paraître de tant de beauté, de tant de merveilles. Le vent paresse dans vos cheveux longuement et tu jettes un regard plus doux à Ainsley : « Tu aimes ? » Tu ne diras pas que tes yeux ont dérivés plus d’une fois vers son visage, l’arrondi doux de ses yeux clairs, ses cheveux blonds qui reviennent parfois sur sa joue. Et il t’arrive de plus en plus de la regarder. Il t’arrive de plus en plus de laisser ton attention dériver. Tu ne sais pas pourquoi, tu ne comprends bien comment mais inlassablement il y a quelque chose qui te pousse à revenir à elle. « Oui, elle souffle doucement, tranquillement. C’est presque un murmure comme pour ne pas déranger la nature, le spectacle qui se dessine sous vos yeux. Le visage se tourne vers toi, ses yeux pétillent, son sourire chatoie de mille et un éclat. Et ça contraste avec ce souffle timide tout ce qui émane d’elle, tout ce que tu respires. J’en ai vu quand j’étais petite, le sourire s’agrandit. Elle en parle peu mais vous savez entre vous ce qui est arrivé à Ainsley, ce qu’ont tentés des parents désespérés pour lui arracher sa magie. Et de plus en plus c’est la colère qui te taquine la langue qu’on ait pu la toucher. C’est la première fois pour moi. Je n’ai jamais pensé que j’irai si loin. » Tu avoues laconiquement et pourtant lentement.

Et les yeux reviennent vers les cieux, se perdent dans cette beauté, ce cadeau. Ta vie, tu pensais que tu la passerais sans surprise ni choc. Tu foulerais les mêmes villes, les même paysages. Tu pensais naïvement qu’il n’y aurait rien de nouveau. Parce qu’on t’interdisait de rêver à mieux, à plus.
Que de bêtises. Tu vaux mieux, tu vaux plus. Et elle aussi.

« Tu sais, un souffle qui te fait dériver les yeux vers elle, tu pourrais aller partout. On pourrait aller où on veut. » Il est vrai. Plus d’humanité, plus de société pour vous retenir. Plus rien pour vous contenir. « Je suis bien là. » Avec toi. Tu parles peu de sentiments, de ce qui t’étreint le cœur, de ce qui ripe dans la cage thoracique. On ne t’a pas vraiment habitué à ça. Et il y a des choses que tu ne formules pas. Il y a des choses qui restent cloitrés. « Je suis bien aussi. » Et il y a un hochement de tête, des yeux qui se rivent vers les cieux, une main qui doucement vient chercher la sienne, caressant brièvement sa peau fraiche et froide. « Alors restons encore un peu ainsi. » Juste tous les deux. Juste un instant volé.

Un froissement de tissu t’indique qu’elle s’est rapprochée, elle vient poser en douceur sa tête sur ton épaule. Et il y a un calme, un apaisement à cet instant. Il y a juste vous deux, les yeux rivés vers la beauté du monde, suspendu à ses lèvres. Il y a déjà tant de choses que tu ne peux pas dire et qui trébuche dans l’âme. Il y a déjà tant de tendresse. Plus amoureuse que fraternelle. Plus chaude qu’une simple volonté de prendre soin d’elle. Mais, déjà, tu le chasses.

(...)


(Janvier 1955) Les pages se tournent lentement, le feu crépite dans l’âtre. Si tes sens restent alertes, à vifs, tu ne peux t’empêcher de t’occuper l’esprit avec ce livre prêté par Walter. Il y a un pli froissé, concentré lorsque tu lis une phrase intéressante. Il y a soudainement toi qui te dévoiles dans toute ton intimité. Doucement, les pas d’Ainsley te font relever le nez vers la porte sans qu’elle ait eu besoin de la toucher. Elle tourne doucement la clenche, sa silhouette se dévoilant dans l’entrebâillement de la porte : « Tu ne dors pas ? » Et elle semble un peu déçue dans ses traits délicats qui se fanent et se recomposent. « Bonsoir Ainsley, tu glisses la main suspendue, retenant une page que tu t’apprêtais à tourner doucement. Oui et toi non plus ? Une pause brève, un silence qui prouve un instant de réflexion : Insomnie ? » Parce que ça arrive parfois. Ça lui arrivait il n’y a pas si longtemps. Parfois l’humanité reste ancrée, chevillée et hélas, elle l’a traînée comme un boulet.

« Oui, en quelque sorte », la porte se referme derrière elle alors qu’elle se faufile dans la pièce. « Je pensais à quelque chose. Doucement, tes yeux reviennent vers ton livre, tes doigts tournent la page. Tu es tranquille, calme alors pourquoi ton cœur s’accélère ? Pourquoi tes doigts tremblent très légèrement ? Tu n’es pourtant pas un lâche.  Oh quoi donc ? Le ton est détaché et pourtant, les pensées sont une tempête furieuse, tumultueuse. J’ai remarqué quelque chose, et quand Ainsley a remarqué quelque chose, c’est souvent mauvais signe. Elle n’est pas capricieuse mais ça lui arrive. Par Merlin, les ouragans qu’elle a lancé parce que tu avais cessé de chasser avec elle pour des cours de piano. Par Merlin, qu’elle a mauvais caractère. Et la moue ne te rend pas dupe alors qu’elle s’approche de toi, que ses mains se posent sur les accoudoirs. Qu’elle te respire et qu’un frisson t’échappe. Et tu détestes n’être pas capable de te contrôler. Tu m’observes beaucoup depuis quelques temps. Et elle se redresse légèrement, plantant ses yeux dans les tiens ; tu n’as jamais été doué pour mentir, tu le sais. Tu espérais cependant qu’elle ne le soulignerait pas. Et sous tes yeux, tu vois les vêtements chuter, son corps fin et mince se dévoiler. Sienna t’a déjà partagé ses deux-trois remords de l’avoir mordu si jeune. Mais toi, tu n’y vois que de la beauté. Le corps est beau, doux, juvénile. Et sa blondeur lui donne toutes les innocences, toutes les confidences. Tu respires son odeur, tu inspires le désir. Il est là, partout. Il perle le long d’un sein rond, caressant le ventre plat, les hanches peu développés, découvrent la cuisse. Tu veux mieux regarder peut-être ? » Tu tiques, tu grondes légèrement, bassement.

« Et que cherches-tu ? Le calme de la voix impose ce que les yeux n’arrêtent pas de dévorer, de bouffer, d’envier. Tu voudrais, néanmoins, qu’elle comprenne, qu’elle sache que pour toi, rien n’est un jeu. Que les regards ne sont pas juste un désir passager, aussitôt consommé et oublié. Que l’envie est un monstre tortueux, vaniteux qui veut tout posséder, revendiquer. Son sourire goûte au triomphe, à la victoire. Je crois que c’est évident ce que je cherche, non ? Juste du plaisir, de l’amusement, une étreinte sans lendemain. Je crois que j’ai besoin que tu le formules, pour être sûr, pour pouvoir la chasser si ce n’est pas ce que tu veux. Parce que tu ne peux pas faire les choses à moitié. Hélas, tu es trop entier pour les demi-histoires, les demi-désirs. Si tu n’as pas tout, tu ne veux rien du tout. C’est toi que je cherche, bien sûr. Elle recule pour t’attirer. Pas un mouvement vers elle alors que tu crèves de l’attraper, de la ramener, de planter tes lèvres aux siennes, de la prendre sur chaque meuble. Et tu n’as pas répondu à ma question, est-ce que tu veux mieux regarder ? Et c’est tellement plus fort que toi quand tes yeux divaguent, dévorent poitrine, pubis. Bien sûr mais je ne suis pas le genre d’homme à me contenter d’un regard. On peut regarder autrement qu’avec les yeux, elle trouve de l’aplomb, du courage. Joueuse, mutine, elle tend la main pour couvrir tes yeux mais déjà tu bloques le geste, refusant qu’elle t’obstrue les sens et la voix claque : Je ne veux pas que d’un soir. Tu ne peux pas te contenter juste d’un soir. Si je suis juste une distraction, je te conseille de ne pas aller plus loin. » C’est froid, tranchant mais tu la libères bientôt. Cela fait très longtemps que tu n’es plus un jouet. Ça fait très longtemps que tu n’acceptes plus qu’on dispose de toi comme d’un animal de foire.

La surprise déforme son joli visage, t’arrache le souffle ; tu vois, tu l’as déçu. Tu vois, il n’y a rien à esp – « Tu es important pour moi, un silence et tu as l’impression de mieux respirer, de prendre une profonde bouffée d’air frais. Je ne joue pas avec ceux qui sont importants pour moi. Second souffle, et c’est comme si tu revenais à la vie. Je préfère être honnête, et il y a encore de la méfiance envers tout le monde et n’importe qui. Je sais. Oui tu connais ton importance mais est-ce que ça suffit à ce qu’elle comprenne ? Est-ce que c’est bien assez pour savoir que tu es sans pitié, que tu voudras la posséder inlassablement et éternellement ? Comprend-t-elle que tu ne pourras plus jamais la laisser partir, qu’elle devra t’appartenir ? Alors tu sais aussi que tu n’es pas une distraction ? Je veux juste le dire. Tu es trop honnête comparé à certains, tu sais bien. Mais tu ne peux pas t’en empêcher. Pas en sachant ce qui se passe entre certains des vôtres. Son souffle taquine ton oreille, provoque une autre série de frissons qui roulent en trahisons : la seule chose que tu distrais c’est mon attention du reste du monde. Un silence. Bien. »

Et la main attrape sa taille nue, l’amène vers toi sans prévenir. Les lèvres viennent chercher les siennes, y imprimant cette passion violente, intransigeante. Haletant à chaque fois que tu reviens à ses lèvres, que les souffles se creusent et se cherchent. Brûlante est la passion ; le feu semble s’emballer, se presser. Et tu as l’impression de tout ravager de tes deux mains puissantes, conquérantes.  Et tu as tant besoin de la dévorer, de ne laisser que ton odeur sur cette peau douce et fraiche. Tu as tant besoin d’elle. « Est-ce que, est-ce que ça ne te dérange pas ? Qu’est-ce qui me dérangerait ? Et tu avales la distance dans un autre baiser. Tu as tant besoin de la sentir, de la respirer, de l’embrasser. Encore et encore. Tu es belle, Ainsley. » Si elle voyait comme il n’y a qu’elle pour faire tanguer, dériver le vieux cœur mort. Si elle voyait comme il n’y a qu’elle.  

Si elle voyait comme tu l’aimes.

(...)


(Octobre 1981) Défait par un bambin. Un rictus mauvais s’étire sur les lèvres, un grondement t’échappe, dérape, et Ainsley vient se coller à toi, nouer ses bras autour de ton cou : « Tu es en colère, Älskling ? Et naturellement, tu te baisses pour cueillir ses lèvres d’un doux et tendre baiser. Ca va passer, Gahoil. » Sa douceur, sa tendresse t’apaisent un peu, délaissant le poids qui entrave ton être. Tu es si bien contre elle, tu oublies les tumultes de ce monde, l’orage de tes pensées. « Je pensais juste à cet enfant et au Dark Lord, les yeux roulent, mauvais. Dans l’intimité, tu es moins figé, tu perds cette froide stature de glace et de gel que tu es. Il y a plus de naturel, il y a tant de tendresse, de douceur alors que tu perds tes doigts dans ses cheveux. Ce n’est pas grave, elle fait dans un joli sourire complice, malin. On va partir en Scandinavie quelques années comme on l’a déjà fait. Un sourire se tisse, elle a toujours le mot pour plaire. On était heureux là-bas, tu te souviens ? Oui, tu inspires son odeur. C’était il y a déjà tant d’années et pourtant, la Scandinavie était une parenthèse heureuse, tendre dans votre histoire. Là-bas, vous vous êtes aimés. Là-bas, vous vous êtes désirés la première fois et inlassablement, vous êtes retournés l’un vers l’autre. Et les alliances sont la preuve de votre union. La bêtise sorcière me dépasse juste. C’est à croire qu’ils ne sont bons qu’à périr … En même temps, ça finit toujours par mourir, Älskling. » Et tu ne peux qu’approuver, avouer qu’elle a raison. « En effet, je ne sais pas, il me semblait que nous étions bien partis avec celui-là. Enfin, nous verrons demain. Je parlerais de la Scandinavie à Sienna. Allons dormir. Juste dormir ? »  Elle glisse à ton oreille, mordillant doucement la peau, déclenchant une série de frémissement. Un grondement lui répond et bientôt son rire fleurit et meurt pour des gémissements, du plaisir. Tant de plaisir.

Tu les entends en premier dans le château. Leurs pas sont trop lourds et les cris de Maximus, de Walter te font gronder, te relever. « Ainsley. Tu as entendu ? Un hochement de tête, tu lui désignes un coin de la pièce où se cacher et tu te redresses, nu, attrapant ta baguette. Il en reste beaucoup ? Ouaip ! Au moins trois/quatre. Dehors, il fait jour. Aucun moyen de s’enfuir. Il faudra se battre. Les lâches. Ils sont venus vous cueillir dans votre sommeil, dans vos rêves car ils savaient qu’ils ne faisaient pas le poids. Et bientôt l’un défonce la porte : il y en a un, ici. LUMOS SOLEM. La lumière envahit la pièce te fait reculer et cracher violemment. D’un mouvement souple, rapide, tu échappes au faisceau pour te précipiter vers lui, le cueillir à la gorge brutalement, violemment. Et sa baguette roule au sol alors que tu l’égorges devant deux de ses collègues. Comment osez-vous ! Les babines pleines de sang, les crocs luisants. Je vais tous vous faire regretter d’être entré ici. » Personne ne s’attaque aux tiens. Personne ne s’en sort indemne pour avoir profané vos terres.

« Par ordre du ministère, le clan Graymalkin est sommé de céder sans résistance. Espèce inférieure, d’où osez-vous nous donner des ordres ? Si vous résistez – Je choisis de résister, et d’un bond, tu te jettes vers celui qui parle, lui disloquant le bras dans un cri effroyable. Les sortilèges pleuvent et tu t’en sers comme bouclier humain. La langue passe lentement alors que tu le jettes sur ses collègues. Du coin de l’œil, tu as vu Ainsley en balancer aussi. Un sourire s’étire, elle n’a jamais été bonne pour respecter les ordres. Surtout quand tu es en première ligne.  (…) Fergus Graymalkin, arrêtez-vous ! Et tu es en sueur, tu luttes déjà depuis un moment quand tes yeux se tournent vers le sorcier. Le calme, déjà sérieusement entamé, se tire quand la baguette de l’homme se trouve sur la gorge d’Ainsley. Lâchez-la. Monsieur Graymalkin, je vous somme d’arrêter le combat et de nous accompagner. Des grondements vous échappent quand la baguette s’enfonce plus encore dans la chaire. Älskling, ne t’arrêtes pas ! Je t’interdis de t’arrêter ! Qu’elle hurle et pourtant, les jeux sont déjà faits lorsque tu portes les genoux à terre, lorsque tu avoues ta défaite. Toi mais pas elle. Toi mais pas eux. Bien. Vous êtes en état d’arrestation pour complicité avec Vous-Savez-Qui. »

(...)


(1981-1996) JOUR 1 – J’entends Ainsley, Sienna, Harriet respirer. Je sens leur odeur. Ils m’ont jetés en cellule comme un animal en cage. Que croit-il que je sois ? Que croient-ils que nous sommes ? Des bêtes sans volonté ? Ridicule. Ils ne peuvent nous briser.

JOUR 3 – Ils m’ont amenés un compagnon de cellule. C’est un jeune homme d’une vingtaine d’année, il porte la marque du Dark Lord. Il a semblé paniqué en me voyant. Je n’ai pas pu m’empêcher de lui faire voir mes crocs, simple avertissement qu’ici ce ne sera pas lui qui mènera la danse.

Il a très vite volontairement proposé de me donner son sang. Brave petit. Mais la faim est lancinante, dévorante. Et les détraqueurs sont si puissants, le désespoir tellement évident. Je me raccroche au souffle que j’entends. A Ainsley. A Sienna. Aux nôtres.

JOUR 45 – L’enfant est mort.

Je ne sais pas ce qu’il s’est passé. Je ne sais pas ce qui m’a pris. Je me suis juste réveillé avec son sang dans la bouche, sa gorge tranchée, percée alors que le sang coulait avec tant d’envie dans mon corps. J’avais si faim. Et je recommence à avoir faim. Combien de temps vais-je pouvoir tenir ?

JOUR 105 – Ils ont amenés un autre mangemort. Il a été plus intelligent que le premier, il me nourrit régulièrement pour ne pas que je perds le contrôle et que je divague.

Pourtant, il arrive que je veuille plus. Il arrive que la tentation soit trop grande. J’ai besoin de plus, de tellement plus.

JOUR 480 – Je ne sais pas combien de temps j’ai dormi. J’ai perdu le compte du temps. Les jours succèdent aux nuits. Je suis si las, si fatigué. Je me sens dérivé, coulé doucement vers la mort. Est-ce que c’est ça le sommeil éternel ? Est-ce que c’est ainsi que je vais finir ? Pardonne-moi, Gahoil. Pardonne-moi Sienna. J’ai été faible …

JOUR 532 – Faim, faim, faim.

Sang. Du sang.

FAIM.

JOUR ??? – Harriet a fait passé un message. Le Dark Lord est revenu à la vie. Il viendra chercher ses serviteurs. Et nous pourrons en profiter pour partir.

J’ai besoin de plus de sang pour être prêt le jour J. J’ai besoin du sang de ce mangemort. Il faut que je lui parle.

JOUR ??? – Libres. Enfin.

Je serre Gahoil si fort dans mes bras. Plus rien ne nous séparera. Plus rien.

Pride
vampyr : next step of the human evolution.

(Novembre 2004) «  Graymalkin, tuez-le. Massembo claque de la langue et tu le regardes froidement, brutalement. L’espèce inférieur te tire un simple : Bien. » C’est sans saveur, ni sentiment. C’est glacé à l’image de la déception qu’il a laissé. Il n’y a rien d’autres à dire que des banalités devant un homme qui se croit tellement et si pleinement supérieur. Il ne sait pas qu’il est déjà sur la liste de ceux que tu abattras une fois cette guerre finie. Car soyons réalistes, les guerres passent, trépassent. Mais pas vous.

Jamais vous.

D’un bond souple, tu te mets en chasse. Et un grondement satisfait roule dans ta gorge en courant après ta proie. Tu t’amuses même un peu à ne pas aller trop vite, à faire durer le plaisir, l’excitation du jeu. Parce que mieux que le sang, il y a la passion de la traque, il y a la peur que tu respires, inspires. Et tu t’en pourlèches les babines alors qu’enfin tu le vois de dos : ta proie. Les cheveux bruns volètent au vent. Tu accélères légèrement pour lui voler dans les plumes, le faire chuter, tomber lorsque tu le pousses abruptement. Il se mange le sol sans sommation. Par Merlin, que les sorciers sont faibles et futiles.

Et Merlin, que tu as faim. Merlin que ça te brûle le gosier lorsqu’il se rétame et s’ouvre quoique ce soit. Tu passes ta langue sur tes lèvres, envieux, désireux. Les crocs se dévoilent. Le combat s’engage. (…) Les crocs s’enfoncent dans un hurlement de douleur de l’homme. Son sang roule dans ta gorge, brûlant, succulent. C’est bon. C’est si bon. Tes doigts s’enfoncent dans sa gorge, le maintiennent contre toi alors que tu avales, dévores l’homme. Son sang roule si fort et si vite dans ta gorge. Tu fermes les yeux, tu savoures ton repas si bien mérité, si vite avalé.

Soudain il n’y a que le vide et les plumes que tu mords. Le grondement de frustration te fait rouvrir les yeux, voyant un oiseau blessé s’échapper à tire d’aile. Un rictus s’étire, mauvais, déplaisant. Comment la nourriture ose-t-elle se rebeller ? Et tu t’apprêtes à t’élancer dans l’arbre, les lèvres pleines de sang, le costume souillé et les sens saturés par son odeur quand ton handler claque : « Vous n’avez pas été fichu de le tuer ? Tu ne lui réponds même pas. Ça n’a pas d’intérêt et ça fait longtemps qu’il l’a perdu. Si vous voulez bien me laisser finir, ce sera chose réglée. Aucun intérêt nous rentrons. Il stoppe et tu fronces les sourcils, fixant l’oiseau blessé sur sa branche : N’ayez crainte, mon cher, je vous retrouverai. » Un petit sourire carnassier s’étire. Après tout si tu n’avais pas prévu d’engendrer, tu es prêt à finir le travail dès que tu l’auras sous tes crocs.

(...)


(Juillet 2006) La colère est un ouragan, une terrible vague que tu n’arrives pas à calmer, apaiser. Comment a-t-il osé ?  Les mains se serrent sur les accoudoirs de ton fauteuil, disloquant le bois du reste de ta force. Les dents sont serrées, bloquées, et brièvement, tu ne réalises pas que le sang coule dans ta bouche, explose de ce gout ferreux et métallique qui t’inonde le palais. Tu goûtes ton propre sang, tu goûtes ta propre rage. Il a trahi. Il vous a trahi.

Et la rage est si violente, brûlante. La rage est tempête funeste. « Violet, tu parviens finalement à souffler quand elle passe vers toi, âme en peine qui n’a plus rien à espérer, qui n’a que son chagrin à porter de pièce en pièce. La rune brille sur sa joue comme la tienne, portant la couleur des espèces les plus dangereuses, les plus meurtrières. Et soudain, le fantôme se stoppe, te fixe et expire douloureusement, brusquement : Fergus. Elle s’apprête à reprendre sa route avant que tu viennes l’inviter à finir à tes côtés. Comment te sens-tu ? La question fatidique, électrique. La question qui la fait fermer douloureusement les yeux et qui déclenche une nouvelle poussée de rage en toi. Mal. Laconique, brisée, et puis ses yeux se rouvrent, se plongent vers toi. Durant un instant, un moment, tu vois un éclat de rage. Je souffre le martyre et j’ai tellement envie de lui arracher sa stupide tête. Je … Elle baisse les yeux, cette sœur qui s’est pourtant toujours montrée si forte, cette sœur prête à braver tous les enfers. Perseus l’a tellement brisé, explosé en plein vol. Perseus a trop pris ; il a trahi. Prends ton temps. Et doucement la main froide se referme sur la sienne, soutien silencieux et pourtant présent. Un hochement de tête : merci. »

Merlin que ça te dégoute de la sentir si faible. Merlin que tu en veux à la terre entière de l’avoir réduit à cette chose amorphe, si loin d’elle-même. « J-Je suis désolée … Je n’ai plus la fo-force. Violet, ma chère Violet, tu soupires. Ne te laisse pas déposséder de ce que tu es. Ne le laisse pas tout te voler. Un silence. Tu es la première-née de notre Sire, son héritière. Toutes ses années passées à tes côtés m’ont appris combien tu es fière, stable, puissante. Toutes ses années me font dire que notre mère ne s’est pas trompée quand elle t’a choisi pour lui succéder. Alors, Violet, ne le laisse pas tout te prendre. Ce traitre, ma sœur, ne le mérite pas. Il ne te mérite pas. » Un autre silence et avec une tranquillité douce, tu embrasses la paume froide de sa main. « Bats-toi, Violet. » Bats-toi pour revenir. Car, toi, tu te bats pour elle, pour vous.

Car si elle sombre, tout sombrera avec elle.


Dernière édition par Fergus Graymalkin le Sam 2 Mai - 23:42, édité 17 fois
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Omg jotem si fort et jolem si fort aussi (fergus) blood must have blood 1634921035 (fergus) blood must have blood 736882016
Ce perso va être fab, ça va être génial **

(Fais moi rêver avec cette fiche jgirksckgjdksk (fergus) blood must have blood 2451062272 (fergus) blood must have blood 3395727184 )
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Philomène Flamel
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Philomène Flamel
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Allégeance : mangemort marquée depuis la fin des années 1990, elle sert le Seigneur des Ténèbres avec conviction
Particularité : magister en alchimie depuis ses 25 ans, son épiderme est couvert de glyphes encrés dans sa chair au fil des années + occlumens
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ENFIN  :stare:
(J’edite après, ça serait la honte que je sois 3ème posteuse)


GNGNGNGNGN MON DIEU?
IL EST DÉJÀ PARFAIT RIEN QU’AVEC CE QUE T’AS ÉCRIT, (fergus) blood must have blood 1566152604
J’ai si hâte, si HÂTE de le voir fini, en RP, et avec Ainsley aussi :superchef:
JE T’AIME, QUEL PARFAIT DÉDOUBLEMENT TU FAIS (fergus) blood must have blood 2074697252


Dernière édition par Sienna Graymalkin le Dim 19 Avr - 22:42, édité 1 fois
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JE VIENS

JE VAIS TOUT LIRE

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Freya Abbott
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Âge : ta quarantaine passée (24.12.1966), tu vois se profiler les premières rides et observe avec mélancolie le temps qui passe et marque ton corps.
Occupation : tu exerces le métier de maître-chercheur au département des mystères, en tout cas officiellement. tu es aussi agent double pour le compte de l'ordre du phoenix de façon plus officieuse.
Allégeance : order of the phoenix.
Particularité : occlumancie complexe, maître.
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TOI + CE FC + CE PERSONNAGE.
La perfection, j'ai si hâte de te lire sous ces nouveaux traits (fergus) blood must have blood 736882016

Re-bienvenue à la maison. Et bonne rédaction !
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Hayes Donnachaidh
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Hayes Donnachaidh
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Âge : il maintient le cap vers le demi-siècle, quarante-sept ans sous la ceinture, comme le bon vin, il se bonifie avec l'âge
Occupation : spécialiste en cartographie historique et topographie maritime, pirate pendant plus de dix ans, recherché par les autorités britanniques jusqu'à son arrestation en 1991. Responsable du bureau international des lois magiques, section maritime au sein du département de la coopération magique internationale depuis sa sortie de prison. Navigateur lors de l'expédition de l'Athéna en 2006, il attend le prochain voyage avec beaucoup d'impatience
Allégeance : sorcier de sang-mêlé depuis plusieurs générations, ses cousins, neveux et nièces font perdurer la lignée s'assurant de ne pas entacher les générations d'unions sorcières, tout écart n'est pas permis
Particularité : les défunts murmures depuis plusieurs siècles aux oreilles des Donnachaidh, on ne s'y habitue jamais vraiment, on bloque par la magie de l'esprit, afin de ne pas laisser les fantômes déteindre sur soi et on ne s'attarde pas dans les lieux familièrement hantés et on résiste, comme on peut, à l'appel du Voile. La mort déjà omniprésente, il a fallu que s'ajoute une malédiction irlandaise, le liant au Dullahan, une sombre histoire de têtes coupées
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DRAMAAAA jpp, trop de bon choix, je ne sais plus où donner de la tête
et cette faiblesse, la raison n'existe donc plus.
bon retour à la maison mon gars (fergus) blood must have blood 123712488
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Conan Lee
ORDER OF THE PHOENIX
Conan Lee
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Crédit : MYSELF (AV) ; SIREN CHARM (SIGN) ; CTRLRPS TUMBLR (GIFS PROFIL) ;
Âge : VINGT-HUIT (19/02/1980)
Occupation : MAGIZOOLOGISTE EN FUITE ; ELECTED REPRESENTATIVE DE SWEET RIVER À LA HOUSE OF ASHES DEPUIS DÉCEMBRE 2007
Allégeance : ORDRE DU PHÉNIX ; FREEDOM FIGHTER ET PLUS PRÉCISÉMENT ELECTED REPRESENTATIVE (NOM DE CODE : MELPOMENE)
Particularité : DEMI SELKIE - TROU DANS LE COEUR QUI VIENT AVEC ; MAGIE SANS BAGUETTE ; ANIMAGUS EN APPRENTISSAGE (BÉLUGA)
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omg encore un daddy ...
d'abord leo ... maintenant fergus ...
who's the daddiest
ta plume : une merveille as usual
re bienvenue à la maison (fergus) blood must have blood 736882016
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ce perso qui se dessine là j'adoooore (fergus) blood must have blood 2651298872
et omg tu as déjà écrit tout ça ?!!! (fergus) blood must have blood 1215722860

(re) bienvenuuuue (fergus) blood must have blood 736882016 (fergus) blood must have blood 736882016
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esdbgkskg mais dis donc qu'est-ce qu'il est hot DRAMAAAA
rebienvenue à la maison (fergus) blood must have blood 941336645 ça fait trop plaisir que tu te dédoubles dès maintenant :craque bon courage pour cette nouvelle fiche, ce perso a l'air absolument génial (fergus) blood must have blood 1215722860 j'espère que tu t'éclateras avec lui hug
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