BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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 way down hadestown (travers & prewetts + larbin)

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Myrthild Travers
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Myrthild Travers
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Âge : 49 ans (17/03/1958)
Occupation : Membre du tribunal du Magenmagot, imposante dans sa robe couleur prune. Dans l'ombre, elle grave des runes sur des armes et des balles pour les Black Hands, une famille du crime organisé britannique (elle y est Forefinger). Pour compléter le panorama, elle renseigne aussi Kingsley Shacklebolt depuis des années.
Allégeance : New Order ouvertement, mais renseigne en secret Kingsley Shacklebolt depuis plusieurs années (avait arrêté et s'y est remise quand il est venu la chercher).
Particularité : Métamorphomage accomplie — maître runiste — occlumens débutante
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Prewetts & Travers (et le larbin)


D’un coup de baguette, elle achève d’attacher sa robe de sorcière d’un vert forêt. Coup d’œil dans la glace, pour vérifier qu’elle est présentable. Dans son dos, Bertram, qui noue magiquement la lavallière d’un bleu pervenche, tissée par les ateliers Prewett, capte son œillade et la rassure : «  Tu es ravissante, au cas où tu en doutais. Dans tous les cas, ta mère ne trouvera jamais rien à redire, de toute façon. » Myrthild ricane à la remarque de son époux : certes, Adèle Travers l’aime trop pour critiquer sa tenue, mais il n’y a pas que sa génitrice qui vient ce soir. Ce serait trop simple sinon. Mais non, pour fêter l’équinoxe d’automne, comme c’est courant dans les familles sorcières en préparatifs de la Samhain, les Prewett-Travers ont pris l’habitude depuis que leurs enfants sont petits d’inviter leurs proches, et la tradition s’est maintenue malgré les tensions au sein des fratries. Dans le temps, quand leurs marmots n’étaient pas encore à Poudlard, ça grouillait de piaillements. Mais les enfants ont grandi, la plupart ont quitté le nid, et ce soir il ne reste plus que onze chaises autour de la grande table ovale : les quatre Prewett-Travers, l’aïeule Travers, Langford et Mona, Louis et Allegra, et enfin Marlon et une invitée nouvelle qui va découvrir la famille : Freya Abbott.

Myrthild a été à moitié surprise d’apprendre la venue de Miss Abbott, mais de récentes déconvenues avec Marlon ont eu tôt fait de la convaincre qu’il y avait quelque chose de sérieux entre ces deux-là. Leur réconciliation inattendue a failli vaciller avec la dernière entrevue où elle a voulu vérifier certaines hypothèses qui étaient nées dans son esprit, et elle s’en veut quelque peu de n’avoir pas su poser la question qui la taraudait. À ce titre, l’employée du Wizengamot n’est pas particulièrement pressée de revoir Marlon et se demande si leur mère n’a pas forcé son frère cadet à participer à ce repas de famille. Ça serait bien le genre de Mme Travers qui, depuis que son époux est mort, s’efforce de réunir régulièrement ses trois enfants, tentant de raviver l’étincelle fraternelle entre eux.

Bertram la précède en bas et elle reste là, quelques instants, à regarder par la fenêtre vers le jardin où les herbes folles font leur vie dans le fond, entourant de mystère la tombe de son premier fils. Elle inspire lentement, se force à sourire et se détourne de la vision qui l’attriste pour descendre. Tandis que la suite parentale occupe le premier étage, avec la bibliothèque et un bureau, le deuxième étage du manoir dans un quartier sorcier de Londres-Ouest abrite les chambres de ses enfants, mais Myrthild n’a pas entendu les escaliers craquer : ils doivent encore être en train de se préparer. Sans les attendre davantage, elle rejoint le rez-de-chaussée, où elle croise le né-moldu qui leur sert de domestique : « Rien à faire, plutôt que de traîner dans l’entrée ? », l’éconduit-elle sèchement. Et de le suivre d’un regard sombre tandis qu’il s’éloigne, avant de s’avancer vers le salon pour vérifier que tout est en ordre. Des photographies magiques immortalisent certains évènements importants de leur existence, allant de son mariage au diplôme d’Imogen, en passant par les exploits de Bertram et ceux de Bartholomeus. Quelques cadres un rien jaunis reprennent des photos des générations antérieures et elle se perd un instant à contempler un portrait de son père, qui devait être en train de dicter une note à une plume à papote lorsque la photographie a été prise.

Pas le temps de s’attarder dans les bras de la nostalgie puisque l’on sonne déjà à la porte, deux minutes à peine après l’heure indiquée pour la soirée. L’elfe de maison apparaît à l’entrée dans un crac familier, ouvre la porte et s’efface aussitôt pour laisser Madame Travers accueillir les premiers convives, tandis que Bertram est encore affairé dans le petit bureau du rez-de-chaussée. « Bonsoir ! Entrez, entrez, Bertram ne devrait plus tarder. Les enfants, venez saluer votre oncle* ! »




*:
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Marlon Travers
DEATH EATER
Marlon Travers
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Âge : 51 ans (10 novembre 1956). Scorpion ascendant gémeaux, un instinct passionné et hargneux doublé d'un perfectionnisme maladif.
Occupation : Directeur du Département de la Justice Magique, membre de l'Elite, porte-parole de l'ASAP
Allégeance : Death Eaters envers et contre tout. Tu sacrifieras ta vie pour la Cause.
Particularité : Tu ignores que tu es atteint de bipolarité depuis ton plus jeune âge. Personne ne s'est jamais véritablement préoccupé de tes crises maniaques, ni même de tes sentiments persistants d'anxiété, de paranoïa, et de colère. Avec le temps, on a fini par conclure que tes bizarreries étaient dû à ta nature de mangemort, de monstre. Mais le fait est que la cyclicité de tes troubles bipolaires s'est aggravée au fil de ton emprisonnement. On peut noter l'augmentation des cycles courts, durant lesquels tes sentiments fluctuent de façon plus désordonnée que d'ordinaire.
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Prewetts & Travers (et le larbin)


Tu avais toujours détesté les repas de famille. Bien que l’on ne sût jamais véritablement si c’était plutôt les repas ou bien la famille qui t’horripilait le plus. Si l’on devait bien reconnaître un aspect positif à ton enfermement à Azkaban, c’était que tu avais été épargné de cette corvée durant près de douze ans. Avant ton emprisonnement, Torquil te contraignait toujours à te joindre au reste des Travers pour célébrer les grandes occasions de notre monde. Durant tes jeunes années, tu supportais encore ces conventions assez aisément, et puis Louis avait fini par ramener la Shacklebolt et Myrthild son bon à rien de mari. Peu à peu, il avait même fallu inclure le reste des Prewett aux réjouissances, et ce que tu considérais encore comme de fastidieuses réunions sans fin devinrent alors de véritables séances de torture psychologique. Louis se perdait dans de longues élucubrations vantant les mérites de sa gestion de Travers Households, sous le regard fier et enorgueilli de Torquil, Myrthild multipliait les piques amères à ton égard tandis que son cher et tendre ne se départait pas une seule seconde de son navrant sourire. Quant à ton épouse, elle gardait sagement le silence, trop apeurée à l’idée que l’une de ses paroles puisse te déplaire et entrainer une avalanche de colère déraisonnée. De véritables moments de bonheur familial…

Aussi lorsque tu avais fini par recevoir une beuglante d’Adèle Travers au Ministère, te sommant de répondre aux nombreux hiboux d’invitation qu’elle t’avait fait parvenir, tu fus d’abord submergé par le désir malsain d’attraper la dragoncelle afin d’avoir une excuse suffisamment solide pour manquer le diner organisé chez les Prewett (et semble-t-il présidé par ta chère mère). Oui, l’idée de recevoir une beuglante à l’âge de cinquante ans, qui plus est sur son lieu de travail, était assez humiliante. Et cela finit par te pousser à la conclusion qu’il valait mieux pour toi que tu te forces à te rendre à la réception donnée par ta sœur. C’est alors que te vint une idée de génie – du moins selon ton propre jugement tout à fait biaisé.

Ta dernière rencontre en tête à tête avec Freya Abbott ne s’était pas parfaitement terminée, et tu songeais que tu tenais peut-être là l’occasion de rattraper le coup tout en agissant doublement en faveur de tes propres intérêts. Tu avais envoyé une lettre à Freya dans laquelle tu lui avais fait miroiter « une soirée riche en surprises » afin d’excuser ton comportement de la dernière fois. Si l’interprétation de cette mystérieuse missive était tout à fait libre, il était certain que Freya ne s’imaginait absolument pas passer la soirée en compagnie de ta famille, lorsqu’elle avait répondu positivement à ton invitation. Pas un seul instant, tu avais songé à l’idée que ce plan foireux puisse lui déplaire et générer l’effet contraire à ce que tu avais prévu. Tout ce qui t’importait, c’était de ne pas te rendre seul dans la gueule du loup. Et puis, si tu pouvais par la même occasion mettre ta sœur mal à l’aise en lui présentant officiellement Freya, ce serait alors un beau moyen de prendre ta revanche sur votre dernière entrevue…

Tu avais revêtu ton plus beau costume pour l’occasion afin que ton amante tombe immédiatement sous ton charme alors que tu avais pris la peine de venir la chercher personnellement. Une fois arrivé devant la porte du manoir, tu sentis subitement ton assurance s’évaporer. L’idée de revoir Myrthild après ce qui s’était passé entre vous la dernière fois faisait remonter en toi un étrange sentiment de malaise. Et puis la porte s’ouvrit sur ta sœur qui vous invita presque joyeusement à entrer. A ton plus grand désespoir, tu remarquas que vous étiez les premiers à avoir fait votre apparition. Bien ce sera d’autant plus gênant, songeas-tu en maudissant ton amour de la ponctualité. « Bonsoir, Myrthild, je te présente Freya. Je suppose que vous avez déjà dû vous croiser au Ministère. » Le ton de ta voix est aussi froid et sévère que celui de Torquil Travers jadis.


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Freya Abbott
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Freya Abbott
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Âge : ta quarantaine passée (24.12.1966), tu vois se profiler les premières rides et observe avec mélancolie le temps qui passe et marque ton corps.
Occupation : tu exerces le métier de maître-chercheur au département des mystères, en tout cas officiellement. tu es aussi agent double pour le compte de l'ordre du phoenix de façon plus officieuse.
Allégeance : order of the phoenix.
Particularité : occlumancie complexe, maître.
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D'ordinaire, tu n'étais guère du genre coquette. Tu aimais les belles choses, les belles matières et les coupes qui te mettaient en valeur. Mais  tu préférais les choses simples, confortables et sans fioritures. Une jolie robe noire, confortable mais mettant en valeur tes courbes te suffisaient amplement. Néanmoins, tu avais aujourd'hui envie d'en faire un peu plus. Pourquoi aujourd'hui ? Manœuvre purement féminine. Après la façon dont c'était terminé ta dernière entrevue avec Marlon, tu avais eu envie de lui montrer ce qu'il avait raté lors des quelques jours où - butée - tu avais attendu qu'il te recontacte. Tu savais que sa réaction était due à ton refus de t'afficher publiquement à ses côtés. Néanmoins, tu n'avais que peu apprécié d'être éconduite de cette façon. Aussi, alors que tu n'appliquais que le strict minimum sur ton visage, tu appliquais sur tes lèvres un rouge carmin qui les ornait avec élégance. De plus, tu enfilais une robe noire, légèrement plus moulante que celles que tu portais d'habitude, galbant magnifiquement poitrine et hanches, et mettant en valeur une taille fine et un port altier. Enfin, tu enfilais une paire de talons afin de parfaire cette élégante tenue de soirée. Tu te perdis un instant dans la contemplation de ton reflet. Tes quarante ans avaient certes dessiné de légères rides au coin de tes yeux et rebondi quelque peu ton ventre, tu restais élégantes. Et dans cette tenue, tu te sentais bien. Tu refusais de l'avouer, mais tu appréhendais de retrouver ton amant au vu des derniers évènements. C'est pourquoi, tu avais besoin de te sentir bien dans ton corps. Et les quelques artifices que tu t'étais autorisé étaient plus que bienvenus. Te permettant de te sentir bien dans ton corps tout en rappelant à Marlon ce qu'il avait raté pendant ces quelques jours de silence. Bien entendu, tu glissais dans ton sac la petite fiole de poison qui ne te quittais jamais, même s'il t'était de plus en plus difficile de te plier à ce rituel inhérent à ta mission. Agent-double. Plus le temps passait, et plus ce mot sonnait comme une malédiction. Car au fur et à mesure des mois qui passaient, d'agent double tu devenais amante maudite.

Tu contemplais ton reflet, laissant ta main caresser ton ventre. Qui abritait désormais la vie. Tu frémis à cette pensée. Une visite chez un médecin moldu t'avais confirmé ce les premiers symptômes t'indiquaient : tu attendais un enfant. Son enfant. Tu te rappelles encore parfaitement de ce flot d'émotions qui avait parcouru ton corps à cette annonce. Comme une vague qui te percute de plein fouet : peur, joie, détresse, bonheur, impatience. Comment pouvait-on être à la fois profondément heureuse tout en étant désespérée ? Autant de questions, de doutes. Tu ne sais que faire, que dire. Comment lui dire. Et l'Ordre ? Autant de questions sans réponses, qui ouvre un gouffre béant face à toi. Tu devais l'annoncer à Marlon ce soir. Et cela te déchirait les entrailles. Outre ceci, un détail de la missive de Marlon te chiffonnait. Bien entendu, le voir faire le premier pas t'avait ravi, mais la « soirée riche en surprises » qu'il te promettait t'effrayait. Tu n'aimes pas les surprises. Tu n'aimes pas ne pas savoir où tu mets les pieds. Tu ne supportes pas de ne pas contrôler la situation. C'est pourquoi, plus encore que d'habitude, tu mis en place ton bouclier. Tu pris ta respiration, inspirant et expirant afin d'éliminer tout stress. Te concentrant afin que ta protection soit infaillible. Ton occlumancie était puissante, et tu avais appris à maîtriser cette arcane à la perfection. Néanmoins, cela te coutait beaucoup d'énergie et de concentration, mais c'était nécéssaire. Vigilance constante comme le répétait Fol Oeil. Par Merlin, tu donnerais tout pour passer ne serait-ce qu'une soirée en sa compagnie, sans bloquer ton esprit, sans te préoccuper que l'on découvre ton secret, sans risquer de trahir l'ordre. Juste une soirée, un instant. Sans mensonges qui entourent des sentiments pourtant sincères. Galant, Marlon passe te prendre. Élégant dans un costume de belle facture. Il t'emmène dans un magnifique manoir, situé dans le quartier ouest du Londres sorciers. Intéressant. Tu le suis sans un mot, un mauvais pressentiment te suivant comme une ombre. Se précisant au moment où il frappe à la porte. Ton coeur bat à tout rompre quand tu comprends que vous ne serez pas seul. A mesure que tu entends les pas se rapprocher de la porte d'entrée, ton coeur s'affole. En cet instant, tu as l'impression d'être une biche seule au milieu d'un camps, entendant les hurlements des loups qui l'encerclent petit à petit. « Marlon à quoi tu j ... » La porte s'ouvre. Seules tes années d'entraînement t'empêchent de défaillir. Tentant de rester impassible, tu découvres Myrthild. La façon dont Marlon t'introduit à ta soeur te confirmes ce que tu pensais déja : tu es tombée dans un piège. Un traquenard sournois dans lequel t'as entraîné Marlon. Et toi, pauvre idiote tu es tombée dedans. Tu détestes ça. Toi qui ne supportes pas de ne pas contrôler la situation, te voila servie. Tentant malgré tout de rester impassible, tu essayes de reprendre le contrôle de la situation. Agent-double, tu éclaires ton visage d'un large sourire - de facade - puis tu tends la main vers la femme qui vient d'ouvrir la porte, pour la saluer. la meilleure défense c'est l'attaque. Aussi, agis la première pour ne pas donner l'impression que tu es acculée. « Bonsoir Myrthild. Ton manoir est magnifique. » Marlon, quant à lui, ne perd rien pour attendre. Il a intérêt à s'expliquer. S'il a voulu se venger, c'est réussi.



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Dernière édition par Freya Abbott le Mer 16 Oct - 14:10, édité 1 fois
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Prewetts & Travers (et le larbin qui crache dans les soupes)


Elle contempla son reflet, attrapant l’épingle glissée entre ses lèvres pour coincer une mèche rebelle de ses cheveux de jais dans le reste de sa chevelure. Ses doigts vinrent effleurer le pendentif au creux de son sternum avant qu’elle ne détourne le regard pour observer sa chambre, toujours ordonnée, craignant de la regretter bien vite une fois la soirée débutée. Les réjouissances annuelles organisées par les Prewett-Travers à l’occasion de l’équinoxe d’automne finissaient bien souvent sur une note particulière mais offraient toujours leur lot de rebondissements et de surprise quant à ce qui gâchera la réunion familiale cette année ; blagues potaches malvenues occasionnant un silence gêné du reste de la tablée, discours indignes noyés par chacun dans leur verre de vin respectif, rancœurs à peine voilées et piques revanchards balancés de pair avec le sel ou bien, plus rarement, une franche dispute qui avait le mérite de rendre l’atmosphère moins corrompue par l’hypocrisie ambiante. Des retrouvailles pour le moins divertissantes lorsqu’elle pouvait se permettre de n’être qu’une simple spectatrice des tensions familiales. Elle appréciait pourtant la présence de la majorité des convives, qu’il s’agisse de son aïeule de ses oncles, au regret de sa mère qui aurait certainement préféré que ses enfants s’en tiennent le plus loin possible. Cependant, réunir toutes ces personnes en un même lieu pour plusieurs heures relevait d’un certain goût du risque dont ses parents étaient conscients, au vu des regrets qu’ils partageront ces prochains jours avant qu’ils ne soient oubliés et qu’ils remettent le couvert l’année prochaine.

Après s’être assurée que sa robe bleu nuit n’ait pas été froissée, Imogen sortit de sa chambre pour s’avancer vers les escaliers, non sans passer devant la porte fermée de son frère, lui qui serait son seul véritable soutien pour la soirée maintenant que leurs cousins s’étaient affranchis de ces réunions stériles. Elle ne prit pas la tête de toquer à sa porte, n’étant pas certaine qu’il se trouvait encore dans sa chambre, avant de descendre les escaliers ; la première marche craqua à peine sous son soulier que l’on sonna à leur demeure, signifiant l’arrivée des premiers convives, ponctuels.  Elle pressa le pas pour rejoindre le rez-de-chaussée, duquel elle entendit sa mère l’appeler, non sans jeter un dernier regard à son reflet dans le cadre d’une photographie pour s’assurer que ses cheveux étaient restés en place. « Oncle Marlon ! » s’exclama-t-elle une fois arrivée dans l’entrée, un franc sourire s’affichant sur ses lèvres rosées, sourire qui s’adoucit légèrement à la vue de la femme qui accompagnait son oncle, quelque peu surprise de le voir ainsi accompagné. « Miss Abbott. Bonsoir. » Ses lèvres s’élargirent à nouveau, davantage par politesse qu’autre chose, troublée par le fait de se retrouver en présence de Freya Abbott en dehors des couloirs du Département des Mystères et dans leur manoir de surcroît. « J’ignorais que vous seriez présente ce soir, c’est un plaisir de vous recevoir. » Un plaisir, pas vraiment. En réalité, elle la plaignait presque. Mais la curiosité de savoir ce qu’elle faisait au bras de son oncle était pas plus forte, suffisamment pour qu’Imogen se fasse un point d’honneur d’en demander plus à sa mère lorsque les convives seront partis, si le repas s’était avéré infructueux à ce sujet.


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Prewetts & Travers (et jo-le-plus-bo)


Les sang-purs, c’était comme les petites vieilles ; une petite vieille, il lui faut toujours la même place de parking, toujours la même caissière à la superette, toujours Going for gold à la même heure en semaine, et The weakest link le dimanche et surtout il ne fallait jamais rater l’émission de pâtisserie le mercredi soir, avec les copines de la rue, sinon tout était foutu. Ça, c’est une petite vieille, eh bien les sang-purs sont pareils. Une fois qu’ils ont une manie, c’est impossible de les faire dévier. Il fallait que ça soit comme ça, à telle heure, sinon sans doute Poldemorve allait débarquer dans le salon pour leur coller à tous une fessée déculottée. Il faut mettre la fourchette de ce côté-là, et le couteau de ce côté-ci (l’autre côté du coup, il était pas si con, Jo) et puis telle jour on mange ça, et l’autre on mange ça. Encore heureux que l’elfe il avait de la bouteille, parce que même après six ans à ce train-là, Jo il calculait pas tout. Il y avait des choses qui finissaient par rentrer, par la manière forte parfois, et d’autres qui (comme les cours de Poudlard) s’enfuyaient aussi sec : comme disait ses maîtresses de primaire : ça rentre par une oreille, ça sort par l’autre.
Quoi qu’il en soit, pour l’Équinoxe, ils faisaient la fête, ses sang-purs à lui. Enfin… ils appelaient ça une fête, mais vraiment ça ne ressemblait pas à l’idée que Jo se faisait vraiment d’une fiesta. Déjà quand on regardait la liste des invités… C’était quasiment toujours les mêmes : des adultes ennuyants pour la plupart qui allaient s’envoyer des piques faussement subtiles par-dessus la table en se faisant du pied sous la nappe et en se pensant tous plus intelligent les uns que les autres.
Il en crevait déjà d’ennui.

Il était de rêvasser dans le couloir, à rejouer une scène du dernier film Batman qu’il avait pu voir avec Jack dans sa tête, quand la madame se mit à râler, comme quoi il avait sans doute autre chose à foutre. Le toupet. Mais il se traîne vers un corridor, pour aller rêver loin de ses pattes, en marmonnant des vagues excuses : « Ouais ouais m’dame Travers, j’traîne pas j’traîne pas. » Au sommet de sa rhétorique, comme toujours. Il se colla à une fenêtre qui donnait sur le jardin de devant, en voyant déjà débarquer le frère de la madame, avec ses pommettes et son air pincé. Le truc, c’est que là au lieu d’être tout seul, il y avait une madame avec lui, qui était pas moche hein, et ça c’était sacrément bizarre, parce que bon, fallait se l’avouer deux secondes, le Marlon Brando, fallait avoir quelques neurones mal connecté pour vouloir lui faire des bisous.
C’était peut-être une call-girl. Elle avait l’air gentille, pour être une sang-pur. C’était sans doute une escort.

Pour en avoir le cœur net il se faufila dans le couloir pour se mettre non loin de Madame Myrtille (parce que son prénom ça ressemble à Myrthild, mais genre épelé de travers. Travers haha ! bon c’était une blague qu’il n’avait le droit de faire que dans sa tête). Et v’la que Brando il fait son péteux, genre les sang-purs ils se parlaient entre eux comme s’ils avaient tous reçu le prix Nobel du sorcier qui chiait le plus dur, c’était incroyable, un balai dans les fesses et les lèvres si pincées que même le cul des poules il est jaloux. Bonjour madame ma sœur, j’ai l’indigne honneur de t’introduire Freya. Blabla. Ah ! Ben voilà, Freya, c’était un nom d’escort ça. Appelez Freya au 12-21-21 allez, c’est comme le numéro du Père Noël sauf que là au lieu d’avoir un cadeau t’avais une meuf qui lui faisait penser aux elfes des films de Peter Jackson, avec Sean Bean là.
Et l’escort, non mais laisse tomber, elle aussi elle avait bu de la potion extra-rigidité dans tes ovaires, ton manoir est magnifique, non mais ? Elle devait avoir aperçu la silhouette de Jo dans le fond, c’était bien ce qu’il y avait de plus magnifique dans cette baraque. Parce que clairement, pour dire ça, elle n’avait pas vu la pierre tombale pleine de mousse dans le fond du jardin.

Il allait se rapprocher, histoire de prendre leurs petites capettes ou que-sais-je comme connerie qu’ils foutaient sur leur dos ces imbéciles, quand il entendit du bruit derrière lui et se tassa contre le mur pour se faire discret (comme s’il s’attendait à ce que monsieur Travers, enfin monsieur Prewett… enfin Bertram, enfin, le patron qui avait une bonne gueule de Batman, ne débarque dans son dos) mais ce n’était que Momo, qui venait faire la pimbêche avec sa robe, et ses cheveux mal peignés : « Mal-peignée, » qu’il murmure tout bas quand elle passe devant lui, sans même le remarquer (il était devenu doué pour se faire oublier, survie oblige) et là, mais ça y va avec le miel et encore un peu de sucre doux sur votre sucrerie. Oncle Marlon olala. Tout ça pour qu’on lui colle un billet dans les mains, une technique de riche (il avait vu ça dans les films). Et c’est là que le nom est lâché.
Abbott.

Il sursaute, et se rapproche, un peu trop de l’entrée : « Han mais quoi, Hannah a une cousine escort et elle m’a jamais rien dit ? » À l’instant même où il se disait que c’était peut-être le genre de chose à garder pour soi, un craquement sonore, juste devant l’entrée, détourne l’attention juste le temps qu’il se glisse vers la porte comme un vrai petit portier : « Olala ! M’dame Ocasio et M’sieur Prewett. Ah ben wow m’dame Ocasio, z’êtes super en beauté hein comme on dit. J’vous prends votre petite veste ? En espérant que l’idiot de mari qui l’accompagnait ferait suffisamment diversion pour qu’on oublie Jo.


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Il n’a plus vingt ans.

Depuis le temps, il pensait être devenu plus intelligent. Plus réfléchi, un peu, moins prompt à céder pour des conneries pareilles. Le voilà, toutefois, à presque 50 piges, en train de se parader sous Polynectar avec la tête d’Allegra Travers. Tout ça pour un contrat qu’il pourrait très certainement régler autrement, tout ça parce qu’il a beau être l’ami de Myrthild depuis 30 ans, il faut croire qu’il est encore capable d’être bonne poire, quand ça la concerne. Allez savoir.

C’est le genre de merde qu’il faisait quand il avait 20 ans - et encore. Ou trente ans, plutôt, avec un peu d’expérience derrière la cravate, mais encore suffisamment d’inconscience pour trouver que ces manigances sont de bonnes idées. Ce sont les bêtises à faire quand on est Pinky, pas Middle Finger - parce que si sa tête roule, trop de choses peuvent dégringoler. Trop de choses et trop de gens. Il a refusé, d’abord, opposant d’excellents arguments - le premier étant qu’il ne pourrait certainement pas flouer Louis, en endossant le rôle de sa compagne. La Serpentard lui a assuré avoir un plan, pour son frère, puis que de tout façon, en cas de panique, elle n’avait qu’à l’encourager à parler de boulot. Puis, s’il est démasqué, usurpation d’identité d’une sang pur, ça passe plutôt mal, pour son cul de sang mêlé, au Farrow - tout ça pour des informations qu’il n’est même pas certain d’obtenir (et apparemment parce qu’Allegra a posé un lapin au souper d’équinoxe - la bougresse est plus maligne que lui, pour sûr - et qu’il faut sauver les apparences auprès d’Adèle Travers)(ça, ça ne le touche pas vraiment, comme excuse). Les deux amis ont solidement argumenté, jusqu’à ce que la Travers ne termine sur son dernier et fatal argument.

Myrthild lui a dit qu’il était devenu mou.
Et il faut croire qu’il a encore un peu d’orgueil, parce que celui-ci a été suffisamment piqué au vif pour que Lance accepte ce plan aussi risqué que foireux, avec toutes les chances d’échouer, pour cause de mille paramètres différents.

Son amie lui a fait son meilleur debriefing de la personnalité d’Allegra, de sa relation avec son mari, de celle avec tous les membres de la famille. Soit, un peu ce qu’il imaginait : un reflet de femme parfaite, au couple parfait, à la vie parfaite, parfaitement mise et parfaitement chiante. Lance a exercé ses rudiments de magie sans baguette, a fumé au moins 20 clopes juste avant de transplaner (et s’est ensuite rempli la gueule de menthol) et attend désormais aux abords du portail. Un air agacé très peu allegresque sur la tronche.

Faut dire qu’il a dû se cacher dans les buissons, lorsque Marlon et Freya Abbott (tiens donc), puis Mona et Ford, se sont pointés, et que vu la hauteur de ses talons, ce n’est pas nécessairement aisé.

Il resserre son élégante cape autour de lui, avant de tirer un miroir de poche de son sac à main pour vérifier une dernière fois son allure. Il a le visage sombre de l'altière Allegra Travers, ses boucles portées au naturel ce soir, son regard acéré. Pour les vêtements, quelques contacts lui ont fourni une tenue à la dernière mode sorcière, seyant parfaitement à une dame de sang pur et à la silhouette harmonieuse de son visage du soir. Dans le sac à main, quelques fioles de Polynectar (Merlin seul sait combien de temps ce calvaire durera), sa baguette et ses cigarettes.

Ce qui l’inquiète le plus est de ne pas savoir pendant combien de temps il ne pourra pas fumer.

Le bruit typique d’un transplanage le sort de sa dernière vérification et il referme le poudrier, puis se retourne vers son compagnon du soir. Louis Travers. En lieu et place d’une grimace, un sourire policé, et comme toute marque d’affection d’une femme envers son époux, Allegra se rapproche de lui et prend volontiers le bras qu’il lui tend. Sa démarche, aussi, est travaillée. Le diable est dans les détails. « Prêt pour ce soir, mon cher ? » Parce que s’il y a bien une chose que lui et Louis Travers partagent, c’est probablement le fardeau de ce souper, une véritable épreuve. Ça, il n’a même pas besoin de le jouer, alors que ses doigts viennent faussement réajuster un col de chemise déjà parfaitement en place.

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Prewetts & Travers (et le larbin)


Il découpait encore les ailes de ses papillons quand le premier coup de sonnette s’était fait entendre. Un sourire arracha sa figure et le gamin rangea dans une boite, le contenu précieux qui finirait bientôt six pieds sous terre aux côtés des autres victimes du jeune prewett. Plutôt satisfait de son office, il ne perdit pas une seconde avant de se nettoyer et désinfecter le dessous de ses ongles terreux qu’il fixa l’espace d’une minute, les yeux éternellement ternis par la crainte. Des voix, à peine audibles retentirent au rez-de-chaussée et le plancher sur le pas de sa porte craqua. Bart comprit qu’Imo allait se lancer dans la gueule du loup et il dégueula un rire pincé. Ce repas, il l’attendait de pied ferme : ayant toujours eu un faible pour les retrouvailles sous tension tandis que lui, petit prewett-travers, nageait comme faux-favoris parmi ces regards mal dissimulés et ces crachas dans la soupe. Il jubilait d’avance et espérait que sa chère sœur en ferait de même. Cela ne servait à rien de se mettre une quelconque pression, mieux valait être le centre de la bagarre pensa démesurément l’enfant chaotique.
Il ajusta son col et enfila une veste de costume taillé au millimètre près. Ses longs cheveux furent attachés et gominés avec soin dans un chignon plutôt ridicule mais il importait peu : le garçon était propre et parfumé, et c’était tout ce qui comptait. Sûrement arrivera-t-il à faire sourire sa tendre mère et il lira dans ses yeux à quel point elle était fière d’être au bras d’un tel sorcier. Bartholomeus ricana encore, mystérieuse petite calamité ambulante.

Il passa finalement la porte, dévala les escaliers, bousculant Jo le larbin une fois arrivé devant l’entrée. Marlon fut le premier à captiver son intention. Il lui adressa un sourire quelque peu complice qui ne plairait sûrement pas à Myrth mais tant pis.
Ses yeux furent soudainement happés par la beauté froide qui se tenait non loin de lui. Le môme plissa ses mirettes avant d’avancer sa main pour saluer la -Abbott-. bonsoir. Je suis bartholomeus prewett le frère d’Imogen. un regard vers sa sœur bienvenue déclara-t-il simplement voulant éviter toute irritation prématurée sous les yeux avisés de Bertram et de Myrth, qui se tenaient près de lui, aussi tendus que des cordes d’arc.  

Bart se recula finalement, laissant à ses invités un peu de répit le temps de se débarrasser de leur fioriture, et se glissa derrière Imogen, le souffle courant contre ses cheveux enroulés élégamment dans une queue de cheval. prêt à foutre le feu à la barraque ce soir ? murmura l’adorable bambin, la main tendue vers sa sœur comme pour sceller officiellement leur accord.
Comme une envie de parsemer le désordre.

Un regard tendre vers sa mère et, pour le perturbé, la partie pouvait commencer.

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Il ne sait pas pourquoi il fait ça. Il ne sait pas ce qui lui a pris. Il n’a jamais fait ça, même traîné par Rodolphus. Ces derniers temps il se surprend de plus en plus à se laisser embarquer dans des situations qu’il n’aurait jamais imaginées, comme si un peu d’Antonin avait déteint sur lui, comme s’il faisait semblant d’aller mieux ou qu’il allait réellement mieux. Pourtant quelque chose d’épidermique le retient de se laisser aller aux blagues, il accepte, se lance, mais c’est comme si son être ruait encore pour l’empêcher de le faire. Il ne sait juste pas d’où vient ce sentiment profond d’avertissement. C’est comme s’il avait oublié. Oublié quelque chose de très important, qui le fait réagir ainsi. Pas un seul instant il ne songe que cette soudaine proportion à se jeter dans des paris rocambolesques peut avoir un rapport avec toutes ces fioles luisantes de pensine qu’il a fait arracher aux tréfonds de sa mémoire. Non, il se dit juste, qui sait, que la crise de la cinquantaine touche vraiment tout le monde. Tout de même c’est bien la dernière fois qu’on le prendra à regarder le quidditch, il n’est clairement pas doué pour prédire les résultats. Finalement cependant, au vu des finances Lestrange, il vaut mieux que l’enjeu n’ait pas été monétaire, même s’il est probable qu’à la fin de la soirée il regrette amèrement de ne pas juste avoir craché quelques gallions.

Bon, quand Myrthild Travers lui a dit ‘si je gagne, tu te déguises en mon frère aîné et tu viens à mon prochain repas de famille’, il s’est dit qu’il y avait des dynamiques qu’il ne comprendrait jamais, alors même que chez lui on était loin d’avoir des choses à redire sur les familles des autres. Bien sûr, sa première réaction a été ‘pourquoi ?’. Mais la deuxième, et c’est là le plus étonnant de l’histoire, a été ‘pourquoi pas ?’. Il est allé la voir la veille au département de justice magique pour récupérer la fiole de polynectar et les informations nécessaires sur celui qu’il était censé imiter. Elle lui a dit qu’il parlait beaucoup, surtout de son travail, et surtout pour se vanter. Faussement chaleureux. Déjà il s’est dit qu’on lui avait donné le mauvais rôle, lui à qui ça arrache presque la gueule de dire bonjour. Le problème c’est que, finalement, il a fait ce qu’on lui demandait et a honoré sa promesse au lieu de prétendre soudainement avoir un gros nid de harpies à déplumer d’urgence. Il s’est longuement regardé dans le miroir et a tenté de sourire, encore et encore. Chacun semblait faux. Heureusement qu’on lui a dit que c’était exactement l’effet recherché pour Louis Travers, sinon il aurait été démasqué immédiatement.


D’un coup de baguette il fait disparaître les effluves de tabac qui le suivent toujours, et il transplane non loin de la résidence Prewett. Être odieux et bavard pour un soir, il doit bien pouvoir y arriver, il suffit de penser à Rodolphus, enfin quand il était jeune. Mais il faut éviter de suivre le modèle trop loin sinon la soirée va mal tourner très vite. En arrivant il se trouve presque immédiatement nez à nez avec une femme dont on lui a montré la photo, Allegra Travers. Sa femme, ce soir. Poli, il tend le bras, espérant ne pas avoir besoin de montrer plus de marques d’affection. Sa partenaire le saisit sans sembler en vouloir plus. « Prêt pour ce soir, mon cher ? » Un petit sourire forcé, il hoche du menton avec un air entendu, mais sans rien dire, oubliant que son ersatz se fendrait sans doute d’un petit commentaire. Ils entrent bras dessus bras dessous dans la grande demeure pour y trouver qu’ils ne sont pas les premiers invités, ce qui est peut-être malheureux car alors un petit tête à tête avec Myrthild aurait pu être arrangé. Dans l’entrée ils cohabitent avec les Prewett, et un servant sur lequel, pour faire bonne mesure, Rabastan jette presque son manteau, et celui d’Allegra qu’il a très galamment aidée pour l’enlever. C’est d’une poignée de main joviale et un peu trop rude qu’il salue Langford, d’une étreinte pas trop longue mais enthousiaste dont il gratifie Simone. Myrthild fait l’hôte parfaite dans sa robe bleue, déjà en pleine conversation avec son frère et… La brune du département des mystères ? Une Avery peut-être ? Ou une Abbott. Sa mémoire lui fait défaut, ça commence mal. Les deux jeunes, sans doute Imogen et Bartolomeus, ont l’air un peu à l’ouest. Rabastan se pare du plus grand sourire qu’il puisse concevoir, qui est sans doute moitié moins éclatant que celui dont Louis Travers est capable. « Très chère sœur, impeccable comme toujours ! » Il tourne son attention vers le duo formé par son frère de ce soir et la dame à son bras. « As-tu enfin quelqu’un à nous présenter ? Enchanté...» Il voudrait se fendre d’une remarque un peu gênante à l’égard de sa compagne mais rien ne lui vient qui semble opportun alors il s’arrête là et, pour éviter qu’on le trouve peu bavard, se tourne vers les jeunes. « J’espère que vous êtes contents de me voir, j’ai failli ne pas venir ! » Il ne sait pas vraiment si les deux mioches l’aiment bien ou pas, c’est difficile de déterminer, chacun faisant comme dans tout dîner de sang-pur : semblant.

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Diana Selvaggio
ENEMY OF THE STATE
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Prewetts & Travers (& BatJo)


Pour relativiser, Simone se disait qu’un dîner chez les Prewett-Travers était toujours moins pire qu’un repas chez Ocasio.
Même, l’un dans l’autre, moins pire qu’un repas chez Prewett ; il n’y avait qu’à voir le dernier anniversaire de Diego, où Hauata avait brillé par son absence, et les autres avaient fait acte de présence avec une mauvaise grâce sensible.

Les repas de famille, quoiqu’il en fût, était une plaie pour tous ; et pourtant, on s’entêtait à les organiser, à se promettre une prochaine réunion de famille sitôt celle-là terminée, comme une vieille tradition pénible mais, pour une raison obscure, inévitable chez les familles de Sang-Pur. Une question de cohésion familiale, peut-être, l’habitude, encore, ou le simple plaisir de pouvoir s’isoler avec un complice pour se plaindre des propos du grand-oncle, des nouvelles bavures de Ford (immanquable), ou de la présence d’une nouveauté, d’un indésirable -tout ce qui pouvait alimenter les ragots, et ponctuer le rythme du lever de coude de Simone.

Peu encline à arriver en avance, elle pressa moins Ford que d’ordinaire. Être à l’heure était, à la li-mite, envisageable -mais elle comptait sur son mari pour traîner du pied et les mettre (un peu) en retard. Aussi prit-elle son temps, sirotant un verre de vin tout en se préparant -elle ne buvait plus de whisky depuis le dernier échec programmé des Prewett ; et, une bonne demi-heure plus tard, elle sortit de sa chambre, traversa le couloir, et, avec surprise, découvrit Ford dans l’entrée. Elle faillit lui demander, d’abord, s’il s’était perdu -avant de comprendre qu’il l’attendait.

Allons bon.

« Tu es sûr, pour le costume ? » fit-elle en décrochant son manteau du soir, un œil critique sur la tenue de Langford. En soi, il n’y avait pas grand-chose à redire ; Simone tenait simplement à lui rappeler son incompétence pour une durée indéterminée, puisque les encouragements n’avaient, en vingt ans, jamais portés leurs fruits.

Ils transplanèrent juste devant la porte ; et presque instantanément, Jo les accueillit avec les compliments d’usage. Mona lui sourit ; il n’y avait pas de plus beau compliment que d’être appelée par l’un de ses noms de naissance chez les Prewett. Sur ce point comme beaucoup d’autres, Myrthild et elle étaient en accord. « Bonsoir Jo. Tu es très beau, ce soir », fit-elle en se défaisant de son épais manteau, dévoilant une longue robe Bordeaux, incomparable à son T-shirt chauve-souris. Ce dernier était censé représenter un justicier moldu, « super héros blindé de thunes M’dame Ocasio » (pourtant incapable de se transformer en chauve-souris). Aux yeux de Mona, c’était un riche moldu comme les autres, atteint, peut-être un peu sévèrement, du syndrome du bon samaritain (il y aurait eu à analyser, sans aucun doute). Le véritable intérêt de Batman, c’était, au final, l’enthousiasme avec lequel Jo en parlait. Elle l’aimait bien, Jo -et elle aurait préféré l’écouter parler de ses super héros, plutôt que de s’en détourner, lui abandonnant son vêtement.

Tout le monde était là, ou presque. L’absence de Diego se faisait indiscutablement sentir, au-devant des deux enfants de Myrthild -Bart, en particulier. Elle rendit son étreinte à Louis, embrassa Allegra, puis les deux plus jeunes, continuant la tournée d’embrassades et de sourires jusqu’à Marlon et -tiens, une Abbott chez Prewett-Travers.
Sans marquer d’étonnement (car Mona était remarquablement polie, et pouvait bien deviner le malaise de la sorcière, bazardée au milieu des loups), elle en vint, enfin, à Myrthild. La complice du soir, semblait-il. « Myrt, tu es superbe. » Elle lui planta un baiser sur la joue, la retenant un instant contre elle. « Louis et Marlon en même temps, ma pauvre », souffla-t-elle ; puis elle la relâcha, levant brièvement les yeux au ciel.
L’usage voulait d’attendre le dessert, pour filer jusqu’aux cuisines ; il y aurait peut-être une entorse aux convenances, ce soir.

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Prewetts & Travers (& Jo)


On pouvait bien plaindre Perséphone d’avoir à passer six mois de l’année aux Enfers avec son lugubre mari ; Mona, elle, c’était toute l’année qu’elle y avait le droit, dans l’enfer que représentait la forteresse familiale, à moitié chauffée et éclairée aux trois-quarts seulement. Ceci dit, malgré l’immensité des lieux et les dédales, Blue n’avait jamais beaucoup de mal à te mettre la main dessus. Tu t’étais réfugié dans une aile désaffectée en attendant ton heure. Mais c’était sans compter l’assidue elfe de maison qui vous avait courus après pour que vous vous prépariez au dîner avec la belle-famille.

Tu ne voulais pas y aller et Mona encore moins que toi, puisque malgré toute la mauvaise volonté du monde, tu es quand même prêt avant elle, une première en soi. Un haussement d’épaules répond à son jugement sur ta tenue ; engoncé dans ton velours vert émeraude, tu t’estimais complémentaire avec elle, et c’était sans doute le seul aspect de votre vie de couple qui s’accordait, actuellement.
Vous transplanez sans prolonger les hostilités et, force est de constater que, malgré votre retard, le dîner n’était pas annulé pour autant, ni la demeure de ton frangin volatilisée dans l’espace-temps.

Tu manques faire une remarque sur l’elfe de maison incroyablement grand qui s’affaire à débarrasser Mona de son manteau, mais te ravises, n’y prêtant pas plus attention que ça. Tout ce que tu vois, dès ton arrivée, c’est que Bertram n’est pas encore là. Et, si tu n’avais pas été sur le point de trahir sa confiance une fois encore avec son épouse, il aurait été la seule raison pour laquelle tu étais venu.
« Marlon, Louis ; pour une fois qu’on arrive à avoir la brochette au complet » que tu blagues, avec une certaine retenue tendant tout ton corps, tandis que tu sers succinctement la main aux concernés. Ton sourire est impeccable même si tes yeux appellent à l’aide. Ces deux-là te fichaient les jetons, tu ne savais pas lequel plus que l’autre. C’était bien parce que tu ne voulais pas que Myrthild te traite de couard que tu te permettais d’aller quémander régulièrement de l’argent à Marlon ; aussi, avec toutes les dettes que tu avais contractées auprès de lui, pour sûr que tu n’étais pas très à l’aise en sa présence.

En revanche, la compagne de Marlon est un régal pour ton oeil transparent. Aussi, ton comportement change du tout au tout lorsque tu viens baiser la main de Freya. « On a bien fait d’attendre tout ce temps avant que Marlon ne se décide à vous montrer, à sa place, je vous garderais enfermée dans une cage ! » Compliment douteux que tu avais sans doute déjà servi le jour où tu avais rencontré pour la première fois Allegra Travers. Oh, depuis le temps, tu ne l’avais que peu croisée, au cours de réceptions bondées, si bien que cette fois-ci, tu ne la louperas pas. Avec force révérence, tu la salues. « Ceci dit, très chère, je suis à chaque fois infiniment reconnaissant à Louis de me permettre d’admirer si belle vision ; on se croirait en cours de divination ~ » Eh bien, tu étais lancé, et si avec ça, la pauvre Allegra ne comprenait pas qu’elle était celle à qui tu allais donner rendez-vous dans l’antichambre entre le fromage et le dessert, elle n’allait pas être déçue.

Avant que Mona ne te dérobe Myrthild, tu viens la complimenter à ton tour sur son courage et sa resplendissance -bien qu’elle ait eu la riche idée de porter une toilette de la même couleur que toi. D’un regard fuyant, vous vous accordez sur le silence quant à votre dernière petite entrevue un peu tendax du string au Ministère. Constatant que Mona avait élu domicile à son côté pour la soirée, comme une moule à son rocher, tu ne t’attardes pas trop, lui concédant ce choix judicieux.

« Imogen, ma belle ! J’ai failli te prendre pour Myrthild ! » Venant de toi, cette remarque était doublement suspecte, quand on sait que tu avais fricoté avec sa mère. « Regarde-toi ! Hier encore, tu ne savais pas mettre tes souliers ! » Tu la salues avec tous les honneurs qu’on réserve à une grande dame, avant de faire un pas de côté pour embrasser ton roi de la soirée. « Bartie, comme t’as poussé, toi aussi ! Tu dois faire ma taille maintenant ! » Et, effectivement, vous faisiez exactement la même taille, ce qui n’aidait pas à masquer la ressemblance troublante entre vos deux allures. « Tiens vas-y, redresse-toi un peu pour voir ? » Et, alors que vous étiez sensiblement en train d’exécuter les mêmes pitreries, c’est le moment que choisit Bertram pour faire irruption dans la pièce. « Je vois que la meute est enfin au complet ! »

Tu fais volte-face, et vous vous exclamez en tenant la même note, l’un faisant face à l’autre, l’index pointé vers la figure du frangin, comme si elle était recouverte de bouse d’hippogriffe. « Et voilà l’instigateur de toute cette mascarade ! » Tu viens embrasser ton petit frère, à défaut de pouvoir le regarder totalement dans les yeux pour l’instant. « Il faut davantage remercier ma chère et tendre pour l’occasion ! » qu’il rétorque, flegmatique. D’instinct, tu cherches Myrthild du regard, comme pour te rassurer, naïvement, que votre cher Bertram n’était, une fois encore, au courant de rien. « Hé, c’est pas tous les jours qu’elle parvient à sortir ses deux frangins d’Azkaban, alors ça se fête ! Même à Poudlard, c’était plus compliqué ! » que tu ricanes tout bas en gardant un bras autour des épaules de Bertram. Ce dernier lève légèrement la voix, tandis qu’il annonce que vous pouviez tous passer dans la salle à manger.


Dernière édition par Langford Prewett le Dim 5 Avr - 10:51, édité 1 fois
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