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tw. blood, death.

C’était le chaos, tout s’enchaînait trop vite et Perdita voyait les évènements se succéder comme au ralenti. Elle serrait avec force la baguette que Gemma venait de lui donner quand la louve fut frappée d’un sort. Un « oh my – gouge pas, » étranglé lui échappa avant qu'elle ne déclame un sort de soin (dé 3) au premier visage inconnu et trop bien vêtu pour être autre chose qu’un chasseur. Définitivement grisée par la sensation retrouvée de pouvoir se défendre, elle se tourna vers les autres et le regretta aussitôt en voyant Joy s’effondrer. Ses yeux s’ouvrirent grand, son cœur rata un battement devant l’afflux de sang qui imprégna les vêtements de la blessée. Elle en avait déjà vu, des plaies si grave récoltées lors de Battues que les victimes en mourraient peu après, ainsi, sans aucune formation médicale, la quantité d’hémoglobine qui cascadait lui paru un très funeste présage. Et c’était Joy, la brune était de celleux qui l’avaient le plus aidé à s’acclimater à Gracefield et à affronter les Battues ; elle ne pouvait pas mourir si près de la fin. Paralysée quelques instants, Perdita finit par s’approcher, sa vision brouillée par les larmes alors qu’elle regardait avec horreur Herbert tenter en vain de la réveiller. Elle entendit le « Il faut y aller ! » plus que raisonnable derrière elle, n'y prêta guère d'attention alors qu'elle s’agenouillait près d’Herbert et Joy retranchés contre un arbre. Le sang battait à ses tempes et elle se sentait nauséeuse en regardant les traits comme endormis de la brune, alors elle détourna les yeux du corps, le cœur au bord des lèvres, portant toute son attention sur le vampire bouleversé. « Herbert ? Faut y aller, tu peux pas rester là c’est dangereux, » dit-elle d’une petite voix dans laquelle elle mit pourtant toute sa force de persuasion. Ils avaient perdu une alliée, Perdita refusait d’en laisser un autre derrière. « Viens avec nous, je te jure on viendra chercher Joy quand ce sera terminé, » reprit-elle bien qu’elle ait de sérieux doutes sur les chances que les choses se passent ainsi. Peu importait, ce qui l’était était de capter le regard du vampire et de l’aider à s’en sortir. Perdita posa une main sur son bras, « s'il te plaît, viens faut qu'on s'en aille, » insista-t-elle, la voix agitée de trémolos ; la peur, la tristesse et l'angoisse, tout se mélangeait dans un cocktail explosif qui la laissait presque pantelante. Finalement, elle se tourna vers les autres, cherchant Gabriel du regard – s’il y avait quelqu’un qui pouvait tirer Herbert de sa léthargie, c’était lui, et malgré les conseils de Johannes, elle ne bougerait pas si ses amis n’étaient pas avec elle.

in short:

(tw tca) Évidemment, le calme n’a pas duré. Et il a fallu que la garde rapplique. Et alors que les sortilèges déchirent le ciel, tu te retrouves face à l’ironie de ta situation. Ces gens qui vous attaquent, il y a encore deux mois, ils étaient das ton camp. Tu aurais été de ceux qui soutiennent ces battues qui relègue les hybrides à leur juste place, là où ils ne peuvent nuire. Si bien que l’espace d’un instant, tu oublies que tu es une enfant de la lune et tu hésites à faire signe aux chasseurs, comme une demoiselle en détresse qui hurle qu’on la sauve. Alors qu’un sortilège t’effleure et que tu plonges pour l’éviter, tu réalises que tu es définitivement du mauvais côté de la guerre. Sans que tu n’y puisses rien. L’ironie est une connasse non ? Fish te laisse pas le temps de réfléchir davantage puisqu’elle t’agrippe par le paletot et t’embarque plus loin. À distance des sortilèges et de tes pensées toxiques. Tu te sens pas vraiment à ta place dans ce petit groupe, coincée entre des prisonniers qui t’arracheraient volontier la tête s’ils connaissaient ton nom et entre la troupe Greyback qui te traîne comme un boulet, parlant d’une personne que tu ne connais pas, avec des gens que tu connais pas. Tu es venue pour te défouler, pas pour palabrer. Aussi, alors que ça discute tu fais les cent pas, les bras croisés et la mine renfrognée. Tu dois sûrement ressembler à cette petite fille pourrie gâtée (daddy je veux un autre poney) que pourtant tu n’es guère.

Finalement, tu entends qu’on parle de toi. « Loomis, t'iras seule chercher Firefly. J'm'occuperai de Princess » Tu lances un regard courroucé à Fish. C'était prévisible, mais t’as l'impression d'être le petit chihuahua que l'on trimballe sans demander son avis. Et ça t'agace. Alors oui, tu as bien conscience que les greyback ne t’accorderont pas leur confiance facilement, et qu’ils s’attendent sûrement à ce que tu profites du bordel pour t’éclipser (ÉVIDEMMENT que t’y as pensé). Mais tu n’es pas idiote. Les chasseurs n’auraient guère d’égard pour toi maintenant que tu es devenue un monstre. La digne fille de son père. Toi qui voulais à tout prix ressembler à Warren Avery plus jeune, te voilà servie. L’ironie est une connasse, j'vous dis. « Tu sais Fish, j’suis capable de m’occuper de moi. J’suis pas un petit chien que tu dois emmener pisser tous les quinze mètres. » Chose dite, tu suis Fish et Baruch, et vous vous rapprochez du groupe où y’a même une meuf qui vous propose du chocolat. Tu prends le morceau que tu gardes dans ta main, jouant avec entre tes doigts, hésitant à y mettre les dents avant de le balancer discrètement au sol. Tu ne pourras pas le faire sortir plus tard donc c’est niet. Tu as perdu le contrôle de tout, sauf de ce corps dont tu essayes au quotidien n’en contrôler la moindre évolution.

Malgré les circonstances, c’est assez calme. Tu préfères quand c’est un peu plus moins calme. Vous êtes là pépouze à bouffer du chocolat (sauf toi) sur une île avec des prisonniers et des résistants. Mais évidemment, le calme dure jamais longtemps. Puisque venu de nulle part (enfin sûrement de la baguette d’un death eater mais vous voyez ce que je veux dire.), surgit un putain de feudeymon en forme d’une créature qui t’es inconnue. C’est moche, ça brûle et ça pue la merde. « Putain de merde. » Tu te lèves, ta baguette à la main. Tu as seize ans, t’as même pas fini tes études (mais tu as été jusqu’à la sixième année, ce qui te place déjà bien au-dessus de certains membres de la meute niveau scolaire), et te voilà à affronter un feudeymon. Si seulement Da’ te voyait. Lui que tu avais idéalisé comme la petite fille qui voit son papa comme un chevalier en armure serait sûrement fier de sa princesse qui n’en avait plus vraiment l’air. « FINITE ICANTATEM. » Le sortilège s'écrase contre la créature comme un personnage de dessin animé qui s'éclate contre une vitre et glisse dans un bruit pathétique. Non seulement, tu t'es chié, mais en plus tu t'es très certainement ridiculisée. Bravo Joe. « MERDE ! »

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Le petit résumé qui va bien:

Lancer de dé:

Le calme avant la tempête. Aujourd'hui, l'expression prend tout son sens. L'espace d'un instant, vous n'entendiez plus que le clapotis des vagues sur les rochers de la plage non loin de vous, puis dans les secondes qui suivirent, c'est l'explosion de sortilèges beuglés à plein poumons et de cris de douleur et de peur mêlés. Ton cœur s'emballe et tu as immédiatement l'impression de revenir des années en arrière, quand ce n'était pas les death eaters que tu affrontais, mais ceux pour qui aujourd'hui tu risquais ta vie. Tu retrouves les réflexes, un regard jeté en arrière pour te rassurer, un geste, un sortilège. Tout ce que tu as appris, mis si longtemps à assimiler dans ton, parcours d'auror, puis de handler. Aujourd'hui, tu t'en sers pour la bonne cause. La plus juste qui soit. Les death eater sont là, tu les reconnais pour les avoir croisés au ministère quand Voldemort a pris le pouvoir. Et tels des chiens enragés au regard fou, ils se jettent dans la mêlés. C'est étrange, mais bien que tu les combattes aujourd'hui avec toute ta hargne, tu ne parviens pas vraiment à détester ces gens. Peut-être est-ce parce que tu as toi-même combattu à leurs côtés ? Comment les juger alors que tu as autant qu'eux du sang sur les mains ? C'est le bombarda lancé par la Burke qui te sort de ces bien désagréables pensées.  « Merde. » L'explosion vous secoue pas mal, mais vous tenez bon. Premier réflexe, tu cherches Samuel des yeux. Il se relève non loin de toi et ne semble pas blessé. Second réflexe, tu réaffirmes ta prise sur ta baguette et attaque de plus belle.

Tu n'as pas le temps de réagir quand tu aperçois le sortilège qui vise Hugo. Encore moins de faire quoi que ce soit quand {@=584}Samuel Shah{/@} se précipite devant lui. Tu te diriges vers lui avant même qu'il ne t'appelle. Parce qu'entre vous, c'est comme ça. On ne se laisse pas tomber, jamais. Tu te places à ces côtés, adressant un regard en coin à Hugo pour t'assurer de son état. « Bah alors on joue les héros ? Fais attention à toi quand même, on a encore besoin de toi. » Traduction : J'ai encore besoin de toi. Mais vous n'êtes pas là pour vous épancher. Vous n'en avez guère le temps. Autour de vous, les sortilèges pleuvent, les cris résonnent. Tu vois les prisonniers, maigres et hagards qui courent comme des fourmis, les membres de l'ordre qui se battent avec des flammes dans le regard. « On va s'en sortir. » Est-ce que tu dis ça pour le rassurer lui ou pour te rassurer toi ? À quelques mètres de toi, tu aperçois l'un des prisonniers qui se jette sur la Burke. « Bien joué ! » À vrai dire, tu es impressionnée par ces prisonniers. Qui font ce qu'ils peuvent avec ce qu'ils ont, malgré tout ce qu'ils ont vécu. Tu décides de rester prêt de Samuel, veillant du coin de l'œil sur cette blessure qui bien que légère, peut ralentir le vampire.

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Spoiler:

Son ventre gargouillait, c’était sur ce constat qu’elle était concentrée alors qu’elle balayait les alentours de ses yeux clairs à la recherche de quoique ce soit de comestible à ramener aux autres. Elle n’y voyait pas grand-chose dans le noir, pourtant elle s’agenouilla sur un tapis de mousse, paupières plissées tandis qu’elle arrachait quelques girolles de leurs pieds en se disant que ce n’était pas demain la veille qu’ils s’endormiraient l’estomac calé. Et soudain la cloche retentit, faisant violemment sursauter Perdita dont l’activité fut aussitôt interrompue. La peur ne tarda pas à s’insinuer dans tout son être, lui nouant les entrailles et la poussant à enfouir sa maigre récolte sous un tas d’humus en se promettant de revenir la chercher plus tard, quand l’orage serait passé.

Un regard alerte de droite et de gauche pour s’assurer qu’elle était bien seule et elle se lança au pas de couse à la recherche de Joy qu’elle avait laissée tout près quelques minutes plus tôt. Maintenant, elle en était presque à se maudire pour avoir choisi de s’éloigner du groupe au moment où elle aurait dû rester près d’eux : c’est qu’elle avait une peur bleue de rester seule, terreur accrue une fois que le gong avait retenti, le nombre était la sûreté, ceux qui prétendaient le contraire manquaient définitivement d’instinct grégaire.

Un cri retentit tout près, Perry manqua sursauter une nouvelle fois alors que la voix inconnue sonnait l’alerte. L’alerte pour quoi ? L’information ne tarda pas à venir et Perdita eut un moment de battement. Un instant plus tard, elle était galvanisée, certaine que c’était enfin ce moment qu’ils attendaient tous depuis trop longtemps.

Quand enfin des silhouettes lui apparurent, Perdita marqua une pause derrière un arbre pour s’assurer qu’il s’agissait bien d’amis et non pas de chasseurs en quête de chair fraîche. Chance pour elle, les voix qui lui parvenaient étaient celles d’{@=489}Herbert Slughorn{/@} et {@=552}Joy Khelifi{/@}. Une explosion, l’arrivée d’{@=613}Egon Basch{/@} et un corbeau ({@=256}Johannes Runcorn{/@}) plus tard, la sorcière se matérialisait à son tour à leur côté pour saisir le « nous avons de la compagnie… » de l’homme-oiseau. Lorsqu’elle leva les yeux, ce fut pour apercevoir un groupe armé et des sorts qui déchiraient la pénombre, et un mélange d’excitation et d’appréhension l’envahit. « Ils sont venus, » dit-elle à voix basse, yeux arrondis de chat devant qui on agitait un laser. Sortir d’ici avec tous ses collègues d’infortune, c’était son souhait le plus cher depuis qu’elle avait posé les pieds sur l’île, et cette fois, elle le touchait du doigt. Les réjouissances furent de courte-durée cependant, et ses yeux atteignirent l’état de soucoupes lorsqu’un sort lancé en direction du visage très peu friendly de quelqu’un qu’elle devinait être un chasseur eut pour réponse un autre sort qui, d’après elle, allait tomber très près et lui roussir les cheveux. Elle poussa un cri d’orfraie en s’écartant d’un bond, constatant un peu trop tard qu’esquive ou pas, elle s’en serait plutôt bien tirée vu la trajectoire de l’attaque, et perdit l’équilibre en même temps. Là elle manqua se vautrer, se rattrapa après avoir battu des bras à la première épaule solide (ou pas) qui heurta sa paume.

in short:

Spoiler: