BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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 Not so bad (Periel #1)

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MessageSujet: Not so bad (Periel #1)   Not so bad (Periel #1) EmptyJeu 11 Mar - 0:33
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@Gabriel King | octobre 2006

Le vent ne faisait que rabattre ses cheveux sur son visage, peu importait qu’elle tente de les coincer derrière son oreille. C’était irritant, sans doute moins que tout ce qui avait précédé son arrivée ici – mais c’était où, ici ? Elle ne savait même pas, elle n’aimait pas ne pas savoir – mais dans le déluge d’émotions qui la gagnait de secondes en secondes, elle préférait se concentrer sur ça, l’irritation, l’envie d’attacher d'un geste rageur ces mèches balayées par le vent frais d’une île où elle n’avait jamais mis les pieds.

C’était surréaliste, ces personnes qui étaient venues la chercher alors qu’elle était sortie de l’école pour quelques courses, qui lui avaient demandé – non, qui l’avaient enjointe – à les suivre, lui énonçant platement qu’elle était finie, qu’on savait tout, que quelqu’un avait tout balancé et qu’elle ferait mieux de faire pareil. Elle n’avait rien dit, refusant de condamner qui que ce soit, alors, avec un air dédaigneux, on lui avait mis sous le nez des papiers qu’elle avait tenté de déchiffrer – parce que c’était son droit. Elle n’avait plus de droits – ce qu’on ne lui avait pas laissé le temps de faire.

Et maintenant elle était sur une île, enfin, c’était ce qu’elle imaginait en voyant la mer briller en une fine ligne à l’horizon. Pour ce qu’elle en savait, ça aurait aussi put être la côte. Et elle était seule, le vent sifflant à ses oreilles et emmêlant ses cheveux. Alors elle se mit à marcher, une angoisse latente pesant sur son estomac comme une pierre ; après quelques minutes seulement, des bicoques étaient apparues et Perdita s’était arrêtée pour les regarder d’un air interdit.

C’était quoi ce cirque ? Qu’est ce qu’elle avait bien pu signer ? Depuis quand le gouvernement Voldemort ne gratifiait plus d’un sort de mort les hybrides coupables de trahison ? Pas qu’elle s’en plaignait, au contraire, mais l’attente (que les agents reviennent, que tout ça ne soit qu’une blague destinée à se jouer d’elle et à les amuser eux, que son exécution soit finalement bien prévue) était insupportable.

Elle entendit des pas, sursauta et fit volte-face, son premier réflexe,  glisser la main vers sa baguette se solda par l'amer constat qu'on l'avait brisée devant ses yeux, qu'elle était désormais sans défense. Elle suivit donc des yeux la silhouette qui se détachait en contre-jour, cillant dans la luminosité grisâtre qui l’aveuglait. A vue de nez, ça n’avait pas l’air d’un de ceux qui l’avaient emmenée ici, à vue de nez c’était un homme, pas très bien sapé, un peu pâlichon. Elle était tombée dans un village de pêcheurs ? C’était ça, l’alternative à la peine d’emprisonnement/de mort maintenant ? L’air toujours aussi perdu, elle ne bougea pas d’un iota, attendant qu’il vienne vers elle, puisque c’était ce qu’il faisait, et maintenant, l’idée que ce n’était peut-être qu’une vaste blague revenait en force. « Excusez-moi mais, où est-ce qu’on est ? » demande t-elle lorsqu'il fut à portée de voix, le timbre tremblotant et l'expression piteuse qui trahissait la brutale montée des larmes jusqu’à ses yeux. Elle ne savait pas ce qu’il se passait, mais aussi intéressante soit l’idée d’être envoyée purger sa peine sur une île (presque) paradisiaque (si on oubliait le vent, le sol aride, les cabanes bancales) ça ne lui disait rien qui vaille.  

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Gabriel King
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MessageSujet: Re: Not so bad (Periel #1)   Not so bad (Periel #1) EmptyJeu 25 Mar - 16:07
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Gabriel et Perdita
Ils sont en octobre. Si Herbert ne lui avait pas souhaité joyeux anniversaire il y a quelques jours, Gabriel n’aurait jamais pu dire quel est le mois qui les recouvre présentement. Le temps s’est certes rafraichi, mais impossible de dire avec précision la date. Il ne sait pas comment son meilleur ami a pu savoir, mais ça lui a fait du bien de mettre un chiffre sur le calendrier. Et pas n’importe quel, le neuf, qui signifie son vingt-neuvième anniversaire. Il aurait aimé le fêter d’une toute autre façon, dans un tout autre endroit, mais au moins il a pu le faire avec Herbert, sous les étoiles. Ça l’a aidé à remettre les choses en perspective, à s’accrocher à un truc invisible. De réaliser que le monde continue de tourner, même si eux sont coincés ici. Le roulement des jours se perd plutôt rapidement lorsqu’on a plus à s’en soucier. La notion du temps devient vite inutile quand il n’y a rien à faire, quand on n’est pas attendu nulle part, quand plus rien n’a d’importance. Ça fait donc deux mois que Gabriel est sur cette île maudite, prisonnier de cette terre aride entourée du firmament bleu avec un aucun moyen de s’échapper. Déjà deux mois. Le temps passe à la fois si vite, mais aussi si lentement. Deux fois qu’il est chassé et qu’il risque sa peau pour épater la galerie et amuser les sangs-purs. Ça ne fait que deux fois et pourtant, il a l’impression d’être un vétéran et non une recrue. Il a encore beaucoup à apprendre, mais en même temps, il a appris vite les rudiments de la chasse. Il doit encore faire sa place au sein de la résistance et garder les arrières d’Herbert, même si dans les fais, le vampire est bien plus puissant que lui.

Le bras droit dans un bandage, une lacération profonde sur le front, un œil bouffi, des hématomes sur tout le corps, du sang séché, résultats de la dernière chasse, Gabriel a déjà  eu meilleure mine. Il attend sur la plage. Il a été désigné pour accueillir une nouvelle prisonnière qui devrait arriver dans les prochaines minutes. Un peu ingrat comme rôle. Souhaiter la bienvenue à une personne qui ne sait pas du tout dans quoi elle vient de tomber. Être la personne qui va expliquer ce qui se passe sur ces terres. Être la personne qui va voir l’horreur se peindre sur le visage d’un nouveau et faire comme s’il est en paix avec tout ça, alors qu’il tremble constamment de l’intérieur dans l’attente de la prochaine chasse. Il s’en serait bien passé. Il vérifie son pansement lorsqu’il voit une silhouette maladroite et suspicieuse s’avancer vers lui. Ça ne peut qu’être elle. Il marche dans sa direction pour aller l’accueillir comme il se doit. À quelques mètres d’elle, elle ouvre la bouche pour lui demander où ils se trouvent. Machinalement, il a tourné la tête vers la droite pour être certain de bien capter sa question.

"Où on est? En Enfer."Répond-il de son ton le plus sérieux pour montrer qu’il ne blague pas et qu’elle n’est pas dans un club Med.  Ça sonne dramatique et un peu cliché, mais c’est la vérité. Il ne sait pas comment présenter l’île que de cette manière. L’endroit peut sembler paradisiaque avec son eau claire, son sable fin, sa forêt luxuriante, ses jardins remplis de fleurs et ses petites habitations colorées, vieillottes, mais charmantes. Le fait est que ce n’est qu’une façade, un décor. Un mirage qui permet d’avoir un beau paysage malgré les horreurs qui se passent. Qui permet d’espérer et de voir le verre à moitié plein. « Je me fais torturer, humilier, je manque de mourir tous les mois, mais au moins, c’est beau! » De la bullshit en somme. L’Enfer sans la chaleur, la lave et le feu. "T’aurais préféré être à Azkaban, crois-moi." Qu’il rajoute pour qu’elle comprenne l’ampleur du merdier dans lequel elle se trouve.
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MessageSujet: Re: Not so bad (Periel #1)   Not so bad (Periel #1) EmptyMar 6 Avr - 11:55
Not so bad
@Gabriel King | octobre 2006

La peur montait et l’envahissait toute entière alors qu’elle était abandonnée seule dans un lieu inconnu et battu par le vent. Ça ressemblait à un désert, pas une âme qui vivait et ses gardes qui étaient partis en la laissant derrière. Où était-elle ? Pourquoi sa soi-disant réduction de peine constituait-elle en sa présence sur ce qui ressemblait à vue de nez à une île ? Ça n’avait pas de sens, elle n’avait même pas pris d’affaires, comment allait-elle s’habiller, se brosser les dents, se coiffer ? Une brusque envie de pleurer face à tant d’incertitude lui broya la poitrine dans un étau, et la sensation de suffocation ne commença à s’atténuer que lorsqu’une silhouette se matérialisa. Elle aurait dû avoir peur, elle était au milieu de nulle part, emmenée par les autorités elles-mêmes, ce qui signifiait que l’homme devait-être l’un d’eux, sans doute envoyé pour la tuer ou la punir pour avoir aidé la résistance. Elle le regarda s’avancer, nota son bras blessé et ce qui ressemblait aux marques de coups sur les quelques zones de peau nue qu’elle discernait. Un employé du ministère ne serait pas dans un état aussi lamentable, c’est ce qu’elle se répéta pour retenir ses larmes et ne pas paniquer un peu plus.

« Où on est? En Enfer. » Perdita le regarda sans comprendre, ses bras croisés sur sa poitrine pour se protéger du vent que sa veste ne savait arrêter. « Comment ça ? » demanda-t-elle d’une petite voix. Naturellement, elle savait ce qu’était l’Enfer, ses parents étaient croyants et de fait, elle aussi, ce qu’elle voulait savoir, c’était quelles horreurs avaient lieu ici pour que l’endroit mérite un tel qualificatif. On employait pas ce genre de termes à la légère, si ? « T’aurais préféré être à Azkaban, crois-moi. » En parlant de ça, Perdita ne savait pas en quel honneur on lui avait proposé une autre alternative que la prison. Elle avait le visage marqué d’un triangle d’or, aurait cru qu’à défaut de la tuer (ce qui constituait déjà un petit miracle d’après elle) on ne lui aurait pas fait de cadeau. Bizarrement, à première vue, la déposer ici plutôt qu’entre les murs suintant de souffrance d’Azkaban lui donnait l’impression d’avoir gagné au change malgré les propos effrayants de l’homme blessé. « Est-ce qu’on est seuls ? » l’interrogea-t-elle encore. Fébrilement, elle chercha du regard d’autres âmes, le décor vierge de tout obstacle aidant à discerner tout ce qui se trouvait à plusieurs mètres autour d’eux. Elle ne voyait personne, seulement ces maisonnettes tout près. Elles étaient probablement le signe que des gens vivaient ici, à moins que ce ne soit un leurre pour leur rappeler leur solitude.  
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Gabriel King
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MessageSujet: Re: Not so bad (Periel #1)   Not so bad (Periel #1) EmptyLun 23 Aoû - 20:03
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Gabriel et Perdita
Gabriel se passe une main au visage. Il se doute qu’il a piqué la curiosité de la nouvelle arrivante en lui affirmant qu’ils sont en Enfer et que l’endroit est pire qu’Azkaban. Et maintenant, il lui doit des explications. Il doit vraiment pratiquer ses entrées en matière et changer sa façon de souhaiter la bienvenue aux nouveaux criminels parce qu’en affirmant de telles choses, il n’aide en rien à leur nouvelle situation. La  question fatidique arrive plus vite qu’il ne l’a envisagé et il ne sait pas par où commencer. Est-ce qu’il est préférable d’aller direct au but et de lui mentionner les vraies affaires ou rester vague et lui laisser la chance de se faire une idée par elle-même? Il sait que ça ne sert à rien de faire croire qu’elle est atterrit au paradis et qu’elle est en sécurité, mais il ne veut pas non plus être trop drastique.  Il ne se souvient plus exactement comment on a lui a rapporté les faits à son arrivée. Trop abasourdi par leur arrestation à Herbert et lui, il n’a pas vraiment fait attention à ce qui se disait autour de lui. Il y avait beaucoup de bruit, de voix, de cris, de rires. Sa tête lui faisait mal et avec sa surdité, il avait eu du mal à se concentrer. Il se rappelle avoir vu les autres dans un état lamentable et d’avoir demandé ce qui s’était passé. Il se rappelle leur rire jaune et leur rage. Il se rappelle avoir été choqué et un peu sceptique. Il se rappelle qu’il avait cru à une blague. Il se rappelle sa première alarme et sa première chasse. C’est à ce moment-là qu’il avait réalisé réellement le merdier dans lequel on les avait lancés. Il a l’impression que c’est le cas pour tous les nouveaux. Impossible de vraiment croire ce qu’on te raconte avant de l’avoir vraiment vécu. "T’es certaine que tu veux tout savoir maintenant alors que tu viens d’arriver? Je ne voudrais pas te faire peur. Enfin, pas d’avantage." Il tente un sourire pour détendre un peu l’atmosphère et la taquiner, alors qu’il sait bien que la situation est loin de s’y prêter. Elle vient d’être arrêtée pour être une hybride, une vélane, à en croire la couleur du triangle sur sa joue. Comme lui. Elle vient d’être jetée dans une prison à ciel ouvert et lui il tente de désamorcer, ou plutôt de retarder, la bombe. Il déteste ce rôle ingrat d’accueillir les nouveaux arrivants et il aimerait vraiment être ailleurs. Au moins, elle semble calme. Il ne sait pas comment il aurait réagi si elle avait été hystérique et en pleurs. Il soupire. "Non….on doit être près de cinquante prisonniers? Des hybrides, des traitres au gouvernement, des né-moldus.. Il y le personnel aussi…c’est pas une île déserte. " Il n’a jamais pris la peine de compter et il est loin de connaître tout le monde. "Viens.  " Il pique à travers la jungle et l’invite à le suivre. Il y en a pour environ un dix minutes de marche avant d’arriver au petit village qui sert de base aux prisonniers. "On va aller au village te trouver un endroit où te poser et…je t’expliquerai comment ça fonctionne. " Il pense que si elle voit elle-même l’état nébuleux des autres, elle se doutera qu’un truc louche se passe sur l’île et sera peut-être moins stupéfaite ou même dégoûtée par ce qu’il va lui révéler. "C’est quoi ton nom? Moi c’est Gabriel…King." Il hésite sur son nom de famille. Si avant c’était une fierté, maintenant, il ne sait jamais quelle sera la réaction de son interlocuteur. Même si à priori, il n’a rien à craindre ici puisqu’ils sont tous des traitres.
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MessageSujet: Re: Not so bad (Periel #1)   Not so bad (Periel #1) EmptyLun 13 Sep - 22:49
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@Gabriel King | octobre 2006

Perdita était peut-être naïve (en fait, on le lui avait déjà fait remarquer avec plus ou moins de mépris) mais malgré tout ce qu’elle entendait et ce qu’elle voyait au quotidien à la DHS, le danger lui avait toujours paru loin et irréel. Son arrestation l’avait surprise, l’agressivité de ses geôliers et le document qu’elle avait signé avant même d’avoir eu le temps de le lire l'avaient mise face à une réalité qu'elle n'avait pas envisagée.

Qu’est-ce qu’elle faisait là ? Elle n’avait pas d’affaires, aucune certitude sur ce qui allait lui arriver, tout ce qu’elle savait, c'est que tout ça ne présageait rien de bon. Elle était terrifiée.

- T’es certaine que tu veux tout savoir maintenant alors que tu viens d’arriver? Je ne voudrais pas te faire peur. Enfin, pas d’avantage.

Il avait l’air gentil, Perry lui sourit d’un air piteux alors que ses yeux déjà translucides viraient encore plus clairs derrière leur rideau de larmes.

- Oui je veux savoir, ça sert à rien d’attendre – c’est comme un pansement, faut l’arracher d’un coup, dit-elle avec un petit rire nerveux, sa voix partant dans les aigues.

Perdita prit une grande inspiration pour contrôler ses larmes et les hoquets qui menaçaient de la secouer, après quelques secondes, elle était un peu plus calme et réussit à former une pensée cohérente au-delà de la peur qui lui tordait les entrailles.

- Non….on doit être près de cinquante prisonniers? Des hybrides, des traitres au gouvernement, des né-moldus.. Il y le personnel aussi…c’est pas une île déserte.

Les yeux de la sorcière s’arrondirent.

- Qu'est-ce qu'ils ont fait pour arriver là ? demanda-t-elle avec inquiétude.

Elle s’imagina de dangereux assassins et des terroristes à la bombe, enfermée avec eux, elle était probablement plus en danger qu’à Azkaban. Peut-être était-ce là la punition du gouvernement.

- Je comprends pas pourquoi on m’a envoyée là, je sais même pas comment ils ont su ce que je faisais – Qu’est-ce qu’on est censés faire ici ? Ils ont pas assez de gardiens de prison à Azkaban alors ils nous envoient sur une île ?

C’était le sort réservé aux singes dans les zoos, ils étaient relégués sur un îlot duquel ils n’osaient pas fuir faute de savoir nager, et maintenant Perdita était un singe cloîtré sur une île soit disant pas déserte avec d’autres prisonniers.

Son estomac était noué, elle était terrifiée et incapable de trouver un sens à la situation.

- Viens. On va aller au village te trouver un endroit où te poser et…je t’expliquerai comment ça fonctionne.

Perry acquiesça sans rien dire ; elle était prête à le suivre jusqu’au bout du monde à l’heure actuelle : elle n’avait aucune information mais lui si.

- C’est quoi ton nom? Moi c’est Gabriel…King.

- Perdita, répond-t-elle machinalement.

Elle était occupée à regarder autour d’elle à la recherche d’un signe quelconque, quoique ce soit qui lui ferait croire que tout ça n’était qu’une vaste blague ou un affreux cauchemar. L’information tarda un peu à monter mais soudain, Perdita se retourna vers Gabriel.

- King t’as dit ? Tu connais Camilla ? demande-t-elle.

La sorcière avait retrouvé son entrain habituel et ses yeux vifs, les larmes s'étaient taries pour un moment pour laisser place à la surveillante dévouée aux gamins de l'école. C’était fou s’ils se connaissaient, Gabriel et Camilla ; Perdita adorait les petites coïncidences comme celles-là, même quand elles avaient lieu au milieu de nulle part et dans des circonstances vraisemblablement  pas très roses. 
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MessageSujet: Re: Not so bad (Periel #1)   Not so bad (Periel #1) EmptyJeu 21 Oct - 20:38
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Gabriel et Perdita
Gabriel observe la nouvelle arrivante et il est désolé d’avance parce qu’il va lui révéler. Il ne la connait pas, mais il émane d’elle une douceur et un optimisme certain. Il a peur que l’île la brise, alors qu’elle apporte un vent de fraicheur. Il s’inquiète aussi pour les chasses et de comment elle va pouvoir s’en sortir. Il ne doute pas de sa force mentale, mais ces poursuites peuvent détruire n’importe qui. C’est bien ça l’un des buts de cette prison : anéantir tout espoir, exterminer tout ce qui est beau et bon, rendre misérable la plus joyeuse des personne, renforcer le gouffre de la plus malheureuse. "T’es une mixed? Une moldue? Une traitre, une complice? C’est pour ça que t’es là. Le gouvernement a pas besoin de raison plus valable. Si ta nature a été découverte, c’était qu’une question de temps avant que tu sois arrêtée. T’as rien fait de mal." Il tient à le préciser pour qu’elle cesse de se demander ce qu’elle a pu bien faire qui mérite qu’on l’enferme quelque part. "On est pas assez bien pour eux. C’est ça notre erreur." Ça lui fend déjà le cœur de devoir assister au changement dans le caractère de la jeune femme. Il sait que ce sera difficile pour elle de comprendre. Le pansement sera enlevé d’une traite comme elle le souhaite. Pas la peine d’aller par quatre chemins.

Il veut tout de même qu’elle soit bien assise et qu’ils soient dans un endroit calme lorsqu’il lui expliquera le fonctionnement. Il la mène jusqu’au village qui est plutôt tranquille ce matin-là. Il pointe les tentes, l’infirmerie, le self qui sont tous en mauvais état et qui témoigne de la dure réalité. Il montre les toilettes qui sont devenues insalubres avec le temps. Il voudrait bonifier la visite, mais les mots lui manquent. Il n’y a rien à dire. Ce n’est que visuellement qu’on peut comprendre que c’est loin d’être un club med et que la vie est dure, qu’ils sont laissés à eux-mêmes. Il trouve une table libre et l’invite à s’asseoir. "Tu ne vas sans doute pas me croire, mais j’te jure que je mens pas. Alors, tous les mois, il y a ce qu’on appelle « les Battues » qui sont en fait une chasse à l’homme. On est les proies et les sangs-purs sont les chasseurs. Ils peuvent nous faire ce qu’ils veulent, sans nous tuer directement. Ils peuvent nous torturer, nous blesser, jouer avec nous, nous brûler, nous étouffer. Tout ce qu’il leur passe par la tête. Le plus sadique en général." Il fait une pause sachant très bien que c’est beaucoup d’information à enregistrer. "On ne sait pas quand ça peut arriver. On est toujours sur un pied d’alerte parce qu’on a aucune notion du temps. " Il pourrait ajouter des détails sur les morts qui peuvent suivre à la suite d’une infection non traitée ou les suicides de ceux qui ne veulent pas être les jouets du gouvernement. Il ne mentionne pas la nourriture qui se fait rare, les douches inexistantes ou les insomnies et l’anxiété qui découlent de ces jeux infâmes. Il la croit assez intelligente pour déduire tout ça elle-même. "Voilà en gros ce qui se passe ici. J’aimerais te dire que c’est facile et que tout va bien aller, mais je peux pas. On sait jamais comment ça va tourner.  " Son visage se ferme et machinalement il vient toucher sa plaie ouverte au front. "Le pire tu sais ce que c’est? C’est que tout est retransmis sur les ondes cristal." Il rit jaune parce que cette connerie va tellement loin. Trop loin. Il le raconte et il trouve ça tellement irréel, même s’il a vécu deux fois les battues. Il soupir, cherche Herbert du regard avant de revenir à la nouvelle. "Alors quand je te dis que c’est l’Enfer, j’te jure que je rigole pas. Mais on essaie de se tenir les coudes." Il ne veut pas faire de promesse qu’il est n’est pas certain de pouvoir tenir. La chasse est tellement hasardeuse. Il peut tout arriver que c’est difficile de tenter de protéger ses comparses. En général, c’est chacun pour sa peau. Il lui expliquera le  fonctionnement de la résistance une autre fois, il pense qu’elle en a assez pour aujourd’hui.

Se rendant compte qu’il ne connaissait toujours pas son prénom, il lui demande en se présentant lui-même. Il voit un changement dans son visage et s’attend à recevoir une injure sur la traitrise de son père. Mais elle ne lui parle pas de lui, elle mentionne Camilla. Camilla. Sa sœur. Sa petite sœur qu’il n’a pas vu, ni parlé depuis cinq ans. "C’est ma sœur! Tu l’as connais? Elle va bien? Où est-elle?" Son cœur bat rapidement. Il a envie de secouer Perdita pour qu’elle lui réponde plus vite.


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MessageSujet: Re: Not so bad (Periel #1)   Not so bad (Periel #1) EmptyMar 9 Nov - 12:52
Not so bad
@Gabriel King | octobre 2006
cw. mention non détaillées de mort/exécution, torture.

La confusion envahissait tous les sens de Perry et nourrissait ses larmes – on ne lui avait rien dit quand on l’avait larguée ici, elle avait juste signé une feuille et maintenant elle était sur une île et rien n’avait de sens parce que pourquoi n’était-elle pas en prison ? Et comment avaient-ils connu son implication, et où était passé Alden, et qui allait prévenir ses adelphes de sa nouvelle localisation et et et …

- T’es une mixed? Une moldue? Une traitre, une complice? C’est pour ça que t’es là. Le gouvernement a pas besoin de raison plus valable. Si ta nature a été découverte, c’était qu’une question de temps avant que tu sois arrêtée. T’as rien fait de mal.  

Elle se mit à pleurer, lèvres scellées pour ne pas sangloter devant un inconnu. Elle regarda l’homme au travers du voile de larmes, nota le triangle qu’il portait, le même que le sien mais en plus visible. Bizarrement, ça la rassura de savoir qu’il y avait des gens comme elle ici.

- On est pas assez bien pour eux. C’est ça notre erreur.

Perdita tira sur sa manche et s’en servit d’éponge pour essuyer ses yeux. Elle hocha la tête pour qu’il sache qu’elle l’avait bien entendu puis le suivit jusqu’à une table à laquelle elle s’assit en tailleur, son menton dans ses mains et ses pupilles rivées sur l’homme depuis peu transformé en Messie de par toutes ces connaissances qu’elle n’avait pas.

- Tu ne vas sans doute pas me croire, mais j’te jure que je mens pas. Alors, tous les mois, il y a ce qu’on appelle « les Battues » qui sont en fait une chasse à l’homme.

- Hein ?

- On est les proies et les sangs-purs sont les chasseurs. Ils peuvent nous faire ce qu’ils veulent, sans nous tuer directement.

- Comment ça ? demanda-t-elle d’une voix blanche.

- Ils peuvent nous torturer, nous blesser, jouer avec nous, nous brûler, nous étouffer. Tout ce qu’il leur passe par la tête. Le plus sadique en général. Voilà en gros ce qui se passe ici. J’aimerais te dire que c’est facile et que tout va bien aller, mais je peux pas. On sait jamais comment ça va tourner.

- C’estpaspossible, grinça-t-elle. On a pas le droit de faire ça c’est contraire aux droits de l’Homme, personne accepterait un truc pareil, et puis personne en parle !

Son estomac s’était noué et son cœur lui remontait dans la gorge, elle avait envie de vomir. Elle comprenait chaque mot qui était sortit de la bouche de l’homme mais aucun n'acceptait de prendre sens dans son cerveau, parce que c’était surréaliste.

- Ça se saurait s’il se passait un truc pareil nan ? Pourquoi ils s’embêteraient à faire ça alors qu’ils peuvent juste nous tuer ?

Elle ne pouvait pas y croire, dans toute les guerres, les ennemis étaient exécutés, surtout les ennemis de moindre importance comme elle.

- Le pire tu sais ce que c’est? C’est que tout est retransmis sur les ondes cristal.

Les yeux de Perry s’écarquillèrent, son souffle avait quitté ses poumons et elle regardait fixement son guide touristique.

- Mais tu mens, dit-elle dans un soudain élan d’espoir. C’était ça en fait, il mentait. Avoue c’est une blague – franchement elle est pas drôle, ça se fait pas de dire ça...

Elle le regardait toujours et ça n’avait vraiment pas l’air d’être une blague, ou alors il était le meilleur acteur qu’elle ait jamais rencontré. Mais ce n’était pas possible. Elle ne pouvait pas le croire.

- Alors quand je te dis que c’est l’Enfer, j’te jure que je rigole pas. Mais on essaie de se tenir les coudes.

Perdita avait la gorge sèche et ses larmes s’étaient taries, elle avait l’impression qu’elle allait être malade, elle avait un peu pali d’ailleurs, probablement parce que sa respiration était désormais hachée.

- Non mais arrête, dit-elle d’une petite voix. Ça existe pas ça…

Et en fait, les larmes n’étaient pas si taries que ça et recommençaient à poindre à la bordure de ses cils. Il ne rigolait pas, ce n’était pas une blague. Perry regarda ailleurs pour épargner le spectacle de ses pleurs au garçon, elle fixa longuement une cahute misérable, sa gorge lui faisant une mal de chien alors qu’elle luttait pour retenir ses larmes. Elle n’avait pas prévu ça Perdita, elle elle voulait aider les gens et être dans la résistance parce que c’était la bonne chose à faire, elle voulait devenir prof et élever des enfants dans un monde où ils ne risqueraient rien – mais elle allait mourir sur une île où on vivait dans des cabanes et où on était torturé sous les ondes cristals.

Ça lui sembla durer une éternité mais elle finit par se recomposer, non sans avoir détaillé chaque élément proche du décor et évité scrupuleusement de regarder à nouveau du côté de son guide. Ses iris en revinrent à lui, elle lui demanda son prénom, peut-être que ça rendrait les choses plus réelles. Ça ne les rendit pas plus réelles, notamment parce que la coïncidence était incroyable. Pour autant, Perry fut ravie de savoir qu’elle connaissait la sœur de Gabriel, maintenant, elle se sentait plus proche de lui et avait aussi l’impression de le connaître. Elle se sentait déjà moins seule.

- Tu l’as connais?

- Oui ! Je suis surveillante à la DHS, elle était trop mignonne !

- Elle va bien?

- Elle doit aller mieux, personne va bien à l’école mais j’espère qu’elle est en sécurité maintenant.

- Où est-elle ?

- Ah ça je sais pas, je l’ai pas revue depuis une éternité – elle est pas restée très longtemps, m’enfin tu le sais nan ?

Perdita était contente pour les adolescents qui avaient réussi à fuir, si elle ne pouvait pas les considérer comme les plus courageux pour ne pas blâmer ceux qui décidaient de rester, elle leur concédait au moins qu’ils étaient les plus audacieux, les plus intrépides. Elle espérait seulement qu’ils n’avaient pas été rattrapés, que l’Ordre ou n’importe qui de bien intentionné les avait aidés. Ils méritaient un peu d’aide et de bonté.
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Not so bad (Periel #1)

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