BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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MessageSujet: Lovesick Girl ▲ Gabera   Lovesick Girl ▲ Gabera EmptyJeu 18 Mar - 14:50
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Juillet 1999 C’est drôle de réaliser à quel point l’amour peut briser une personne. Drôle de se dire que quelques jours auparavant elle était pleine d’ivresse et de bienveillance. Drôle de se dire que quelques mots, quelques phrases peuvent tout chambouler en instant. Cassée. Délaissée. Humiliée. Peut-être parce qu’elle ne correspond pas aux stéréotypes Que les hommes se font d’une femme. Peut-être parce qu’elle a tendance à être trop franche. A ne pas assez rester à sa place. A déverser une quantité de paroles sans réfléchir aux conséquences. Mais elle a le temps pour ça non ? Elle a le temps pour réfléchir à l’impact de ses faits et gestes sur sa vie. Elle est jeune. Elle est jeune mais fait peut-être déjà trop vieillotte avec ses robes sorties tout droit d’un autre temps. Ses bustiers. Ses longs jupons. Sa beauté atypique qui contraste un peu trop avec ce qu’elle est. Pétillante. Hors des marges. Et pourtant tellement simple lorsqu’on la compare à son frère Herbert. Bien plus marginal, extravagant, bien plus éclipsant. Elle semble même bien terne lorsqu’on la compare à lui. Et pourtant, elle se fait rejeter sans remords. Avec des mots qui frappent droits au cœur. Avec des mots qui laisse des cicatrices. Des traces. Indélébiles dans sa peau.

Elle pince les lèvres alors que le vent frais de la grande Bretagne vient fouetter son visage.  Sur ses joues des sillons noirs continuent leurs descentes jusqu’à son menton bien dessiné.  Les larmes qu’elle n’arrive plus à retenir glissent sur le chemin de ses joues. Elle pleure ; là ; assise sur la balançoire installée sur un vieux chêne il y a des années. Souvenir de belles après-midi ensoleillée où les rires d’elle et ses frères raisonnés dans le jardin de la grande demeure des Slughorn. Ce temps est loin. Et maintenant voilà qu’il abrite les peines de cœur de la belle Vera. C’est un refuge où elle se croit seule. Au calme. Loin du jugement de sa mère ou de sa fratrie. Sa peine est lourde. Son palpitant trop douloureux. Elle prend alors une inspiration. Essaie de se calmer. Ses pleurs se font silencieux au possible, pourtant elle ne peut retenir quelques hoquets. Elle a besoin d’extérioriser comme elle peut, n’a personne à qui vraiment se confier. Elle joue les femmes fortes mais a ses peines elle aussi. Et celle l’a lui fait plus de mal qu’elle ne l’imaginait, bien malheureusement.

Ça l’enrage quelque part parce que ce n’est pas tant de s’être fait larguée qui lui cause cette peine mais bel et bien les paroles de celui qui a partagé sa vie un court instant. Ils sont durs. Ils sont crus. Et foncièrement méchants. Elle n’est apparemment pas assez belle. Pas assez docile. Pas assez intéressante. Démodée. Entêtée. Pas digne d’un homme bien sur lui. Elle se passe une main sur le visage. Essaie de remettre en place ses cheveux qu’elle n’a pas pris la peine de relever en chignon. Ils sont lâches aujourd’hui. Volent aux vents. Libre. Elle aimerait se sentir un peu plus comme eux et un peu moins comme elle. Un soupire passe la barrière de ses lippes alors qu’elle tente d’essuyer le mascara qui souille son minois. Son regard se fige sur l’horizon et le soleil qui au loin entame sa descente vers la nuit qui bientôt la bercera de son voile sombre. Doucement, elle se balance. Une sorte de manière de se bercer. Se rassurer. Elle a besoin de décrocher pour ne pas toucher le fond. Ce n’est pas son genre. Elle ne peut pas se laisser aller ainsi, et pourtant… Elle n’arrive pas à penser à autre chose. Ce venin qui sort de cette bouche qui l’a embrassée tant et tant de fois. Et pourquoi ? Elle n’en sait fichtrement rien.

Le silence la rassure. Le vrombissement des feuilles lui murmure à l’oreille que tout s’arrangera, un jour. Elle hoche la tête silencieusement. Reine de ce petit monde qui tourne autour d’elle. De ces lieux qui se veulent les siens. Du manoir qui l’abrite depuis sa naissance. Elle est chez elle et visiblement rien ne peut l’arrêter. Pas même la mécanique de ce cœur piétiné qui s’essouffle au creux de sa poitrine. Et là, un bruissement de pas vient ternir son air paisiblement mélancolique. Intrus qui se mêle à la danse de sa tristesse si peu cachée. Elle ouvre les yeux, s’attend à voir débarquer Elias mais se retrouve face à Gabriel. Le meilleur ami de son frère aîné. Elle rougit en prenant conscience des traces de mascara sur ses joues. Peste intérieurement en essayant de lui offrir un brin de sourire digne. Salut… Je ne m’attendais pas à te voir ici… Je… Herbert n’est pas là… dit-elle en essuyant discrètement ses larmes. Elle se sent incroyablement bête à présent. Plisse les lèvres en fuyant le regard de l’homme. Voilà bien longtemps, elle avait le béguin pour lui. Rougissant et peinant à parler en sa présence et aujourd’hui ? Elle doit bien avouer qu’elle n’est toujours pas insensible à son charme. Son regard tombe finalement dans le siens. Elle n’est pas du genre à cacher la vérité Vera, elle porte bien son nom. Alors ? Elle ne cache pas vraiment sa tristesse. Tant pis pour la femme forte. Elle n’a plus le courage de lutter. Nouveau soupir. Nouvelle situation délicate. Tant pis.


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Gabriel King
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Gabriel et Vera
Juillet 1999

Gabriel est revenu au pays il y a quelques semaines, un peu à la course sans que ça soit nécessairement prévu. Il aurait bien continué son périple encore quelque temps, mais son père l’a pressé de revenir au plus vite.  Les tensions se faisant plus importantes et des rumeurs voulant que les frontières deviennent plus serrées étaient persistantes. Il avait senti la panique dans l’écriture brouillonne de la missive de son père. Il n’avait pas eu d’autres choix. Il est de retour au bercail et ça lui fait du bien. Plus qu’il l’aurait imaginé. L’effet de liberté lui manque, tout comme celui de découvrir, l’aventure et d’apprendre d’autre culture, mais il est heureux d’avoir retrouvé les siens. Il est heureux de retrouver sa maison et sa chambre. Ça le soulage de connaitre l’endroit où il va dormir tous les soirs et après avoir mangé du pain et du riz en quantité industrielle pendant son voyage, il est heureux de retrouver les petits plats chauds préparés par sa belle-mère. Bien sûr, les choses ont changé. À commencer par son père qui est beaucoup plus inquiet et préoccupé. Il n’a plus son aplomb et la désinvolture d’un joueur de quidditch adulé. Sa belle-mère aussi est plus nerveuse, son sourire se fait plus rare. Quant à Camilla, elle est devenue une belle et gracieuse adolescente. Elle lui fait bien savoir qu’elle n’a plus besoin de son grand frère. Ouais, c’est bon de rentrer, même s’il a dû présenter un plan de carrière à son père. Pas question de vivre sous son toit sans faire sa part. Ce périple avait, à la base, pour but de trouver sa voie, de réfléchir à son avenir et de s’amuser avant sa vie d’adulte. Inutile de préciser qu’il n’a pas pris une minute alors qu’il se trouvait à l’étranger pour penser à tout ça. Alors, il a choisi de commencer des études dans le premier domaine qui lui a semblé convenable et qui lui permet une certaine sécurité monétaire : la finance. Il déteste pour mourir, mais il n’a pas d’autres options pour le moment. Malgré tout l’amour qu’il porte à sa famille, c’est Herbert qu’il a été le plus heureux de revoir. Son meilleur ami lui a vraiment manqué. C’est avec lui qu’il aurait aimé partager ses aventures. Il aurait aimé vivre toute cette nouveauté avec lui. Plusieurs fois, il a tenté de l’encourager à le rejoindre, mais le Slughorn n’a jamais voulu. Entre sa boutique et ses recherches, il était déjà bien occupé. Au moins, lui n’a pas trop changé. Leur relation non plus, rien n’a souffert entre eux. C’est comme si ces trois dernières années, ils ont continué à se voir tous les jours et c’est probablement la chose qui a fait le plus peur à Gabriel, qu’Herbert et lui ne soient plus sur la même longueur d’onde, qu’ils soient trop différents pour être à nouveau complices ou que son ami l’ait remplacé.

Ça n’a pas pris de temps pour qu’il retrouve ses vieilles habitudes et qu’il se rende quand bon lui semble à la demeure des Slughorn comme lorsqu’ils étaient adolescents et de retour à Londres lors des périodes estivales. Il s’est toujours senti chez lui dans leur manoir, même si Dana ne l’a jamais réellement apprécié, du moins, c’est ce qu’elle a toujours dégagé. Il transplane devant l’entrée de la maison et va pour toquer à la porte lorsqu’il remarque une silhouette qui se bascule sur la balançoire accrochée au vieux chêne. Il reconnait la jeune sœur de son ami pour qu’il il a toujours eu de l’affection. Les mains dans les poches, il s’avance vers elle pour la saluer. "Hey." Il perd vite son sourire en apercevant son visage dévasté et coloré de son mascara coulé par ses larmes. Il hoche la tête lorsqu’elle lui mentionne que son frère n’est pas là, entre deux larmes. Mais sa venue prend un tournant différent et Herbert n’est plus en cause. "Tu veux en parler?" Qu’il demande doucement en prenant place à ses côtés.



Dernière édition par Gabriel King le Ven 9 Avr - 16:34, édité 1 fois
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Juillet 1999 La tristesse l’embrasse. L’attire dans son cocon si froid, si vide, si dénué de sens. Et elle s’accapare de son être. La ronge, elle qui à l’accoutumé est si joyeuse, si forte, si souriante. Impose une pression au creux de sa poitrine qui a tout moment risque de la faire craquer. Ses poumons peinent à se remplir, sa cage thoracique semble éprise de soubresauts incontrôlables et… La crise ne s’arrête pas. Le chagrin est vil, s’accroche à elle tel une sangsue et elle pleure en ressassant les paroles de ce garçon qu’elle a aimé. Ça lui fait mal mais… Elle s’y attendait. Au fond, Vera a toujours su que jamais elle n’aurait droit à une once d’amour. Son sang lui imposera tôt ou tard un mari. Sa famille n’approuvera peut-être jamais ses choix, et elle doit compter sur Herbert pour échapper à ce destin tout tracé. Mais… Herbert se soucis-t-il d’elle à ce point ? Elle en doute fortement. Son frère a beau être une personne à part, un génie dans son domaine, il sait le devoir que lui incombe d’être le fils aîné des Slughorn. Il sait que jamais Dana ne le laissera salir leur nom et leur sang et qu’elle sera derrière lui pour approuver chacun de ses faits et gestes. La jolie brune aime sa mère, sans aucuns doutes mais elle est jeune et lorsque l’on est aussi jeune que Vera à cet instant, on rêve de prince charmant. Pas d’un mariage arrangé ou d’une quelconque obligation future.

Alors elle revient sur son échec à faire fleurir l’amour dans sa vie. Aux mots de son compagnon d’un temps. A la dureté dont il a fait preuve en la traitant de mochetée. En lui signifiant qu’elle n’était pas assez bien pour lui. Bien trop coincée pour susciter un quelconque intérêt et la voilà seule. Assise sur cette balançoire à pleurer comme une enfant. Ne tentant aucunement de retenir ces émotions qui lui ravagent le palpitant. Elle a mal. Elle est triste. Et silencieusement elle s’épanche sur cette vie qu’elle n’aura probablement jamais. Ses cheveux dansant calmement dans le vent. Ses larmes dessinant des sillons sur sa peau porcelaine. Et son cœur qui se brise à chaque palpitation. Elle a mal mais ce ne sera pas la dernière fois. C’est juste la première. Elle ne sait pas que dans le futur elle rencontrera d’autres hommes. Magnifiques, auxquels elle n’aurait jamais osée rêver. Elle ne sait pas que ce qu’il appel mocheté deviendra la femme d’un prince russe. Elle ne sait pas que sans mal sa beauté atypique sera sans conteste un atout de charme. Elle l’apprendre bien assez vite. Bien assez tôt. Mais le moment est à son premier vrai chagrin d’amour et elle repart dans sa profonde mélancolie. Elle repart dans ses travers qui la tire vers le fond, peut-être pour mieux se relever un jour.

Ses pieds trainant sur l’herbe verte. Elle lui semble déjà bien terne alors que le soleil commence sa descendante pour laisser place à la nuit noire. Plus appropriée pour se caler sur son humeur. Une pluie battante et voilà qu’elle se retrouverai personnage principale d’une scène mélodramatique. « La peine de Vera ». Le nom évident trouvé à ce passage de sa vie. Du moins jusqu’à l’arrivée d’un nouveau protagoniste. Plus souriant. Plus rayonnant. Plus solaire. Qui de par sa beauté relève plus du briseur de cœur que de l’homme au cœur brisé. Elle tente en vain d'essuyer son torrent de larmes et puis… Abandonne bien vite cette idée saugrenue. Gabriel la connait depuis qu’elle est enfant ; à quoi bon tenter de cacher une quelconque peine face à lui. L’état de son maquillage parle déjà pour elle. Alors elle ne tente même pas un sourire. Tant pis pour la femme forte qu’elle se dit être. Les faux-semblants ce n’est pas son truc.

Hey. commence-t-il. Tu veux en parler ? sa voix est douce; suave. Elle a toujours aimé entendre Gabriel parler. Elle aime toujours l’entendre parler. Mais aujourd’hui elle n’a envie de raconter sa péripétie à personne. Elle doute de tout. De tout le monde et surtout d’elle-même. Alors elle ravale avec difficulté sa salive. Ca lui fait l’effet d’une lame qui cisaille ses cordes vocales. Elle secoue la tête à la négative. Renifle légèrement avant de regarder ses pieds. Y a rien à dire justement... répond-elle tristement. Non y a rien à dire sur la si nulle Vera Slughorn. Elle soupire longuement avant de plonger son regard plein de larmes dans les yeux de Gabriel. Tu le savais toi que j’étais nulle… Ininteressante… Coincée… Et par dessus tout, moche ? enchaine-t-elle tout simplement. Peut-être est-ce vrai après tout… Peut-être qu’elle doit l’accepter tout simplement. Oui, Vera est nulle et tout ça à la fois.
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MessageSujet: Re: Lovesick Girl ▲ Gabera   Lovesick Girl ▲ Gabera EmptyLun 23 Aoû - 20:13
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Gabriel et Vera
Juillet 1999

Quand Gabriel a quitté le pays, Vera n’était encore qu’en début d’adolescence. Déjà, il savait qu’elle allait faire tourner les têtes. Elle se démarquait par son franc parlé et sa façon de ne pas se laisser faire, mais aussi par son originalité. Elle sortait du lot avec les accessoires dont elle agrémentait son uniforme. Elle avait une forte personnalité et se fichait complètement du regard des autres. Elle était classe et n’avait rien à n’envier à personne. Si bien que le meilleur ami d’Herbert ne s’est jamais inquiété pour la suite de sa scolarité. Il savait qu’elle allait foncer dedans à pleines dents. Mais beaucoup de choses changent en trois ans et s’il l’a connu gamine et qu’il l’a vu grandir, il fait désormais face à une jeune femme qui n’a certainement pas perdu de sa fougue, mais qui a ses incertitudes et ses complexes. Et sans jamais la considérer comme sa petite sœur, il a toujours pris soin d’avoir un œil sur elle. Parce que ce n’est pas Herbert ou Elias qui jouaient les grands frères protecteurs. Gabriel avait pris ce rôle un peu par défaut et en retrait, même si elle n’en a jamais eu besoin. Du moins, jusqu’à aujourd’hui.

Il ne sait pas si elle veut se confier, mais il s’assoit à ses côtés sentant qu’elle a besoin de soutien, d’une personne à ses côtés au cas où elle souhaite parler. Il lui demande, sans insister. Si elle veut, tant mieux. Il tentera de la consoler aux mieux de ses capacités, sinon, au moins, il ne la laisse pas seule dans sa tristesse. Il se demande toutefois la raison qui peut rendre une jeune fille pleine d’entrain aussi morose. Une jeune fille dont la seule préoccupation est d’avoir des bonnes notes au collège. Au fond, il sait très bien ce dont il s’agit. Parce que ce visage, il l’a vu à quelques reprises. Le visage d’un cœur qu’on vient de briser. Il n’est pas fier, mais Gabriel n’était pas vraiment un enfant de cœur pendant ses années à Poudlard. Il a beaucoup profité de sa popularité, parfois au détriment des filles qu’il a fréquentées puis jetées comme des chaussettes. Vera confirme ses dires rapidement, mais pas explicitement. Si ses adjectifs peu flatteurs sortent de sa bouche avec autant de dégoût et de tristesse, c’est qu’un garçon lui a dit. Probablement le garçon qu’elle aimait. Son cœur devient gros. Ça le ramène plusieurs années auparavant et il se sent coupable malgré lui, même s’il n’a rien à y voir. Il se rend seulement compte que son comportement a pu causer des ravages à des charmantes et belles jeunes filles qui ne méritaient pas ça. Des filles comme Vera qui ont tellement à offrir, qui sont magnifiques de l’intérieur comme de l’extérieur, mais que des idiots dans son genre, ne voient pas. Jamais, il n’a pensé que ses rejets pouvaient avoir un impact sur elles. Lui, il passait rapidement à autre chose, seul son bonheur comptait. Le reste, il s’en fichait. Il pensait que ses premiers conseils de grand frère auraient été adressés à Camilla qui a quelques années de moins que Vera. Qu’il avait encore du temps pour préparer les meilleurs discours. Il sait bien que jamais on est préparé à affronter le désarroi des gens qu’on aime. "Tu sais bien que tout ça n’est pas vrai. Le crétin qui t’as dit ça ne sait pas de quoi il parle." Lui, il le sait. "Et ça m’étonne que ça t’affecte autant. Tu as toujours été au-dessus de tout ça. Tu as toujours été plus forte. Tu as toujours su te relever. " Il veut lui remonter le moral, mais il ne sait pas comment s’y prendre. Surtout, il connait très peu cette Vera près de l’âge adulte. Il a manqué trois ans de sa vie et son évolution. Il espère que ses mots auront toutefois un impact sur la belle. Qu’ils lui rappelleront la Vera d’avant son départ et celle dont il connait et se souvient.

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MessageSujet: Re: Lovesick Girl ▲ Gabera   Lovesick Girl ▲ Gabera EmptyMer 25 Aoû - 21:02
Lovesick girl

Juillet 1999 Elle ressasse le passé se posant mille et une questions. Des paroles toutes plus blessantes les unes que les autres. Se surprenant à détester celui qu’elle disait aimer quelques jours auparavant. Fatalité qui la pousse à apprendre que l’amour est un sentiment très proche de la haine. Il ne suffit que d’un pas pour franchir la limite de ce surplus d’émotions qui a fait couler tant de larmes. Inspiration nouvelle pour la plupart des grands écrivains, elle aurait préféré ne jamais entendre le son que pouvait faire un cœur brisé. Mais voilà que ça la frappe de plein fouet, plus dure encore quand la rupture est accompagnée de mots virulents. Elle qui d’habitude est si forte, les ravages qu’ils peuvent faire à la sortie de l’adolescence sont sans conteste ce qui reste gravé dans la mémoire. Alors elle se laisse aller dans ses idées noires et ne retient pas les larmes qui perlent aux coins de ses yeux. Il est impossible pour elle de le faire, pensant que peut-être une fois que celles-ci auront dévalé ses joues, elle se sentira à nouveau légère. Et elle n’a pas tort, car c’est ainsi que l’on grandit. En chutant et en apprenant à se lever à nouveau. Mais pour le moment, elle choisit de ne pas voir plus loin que le bout de son nez. Songeant qu’elle ne doit pas être la seule dans cette situation. Non. Et l’homme qui lui fait face est là pour le lui rappeler.


Après tout même si elle affectionne tout particulièrement Gabriel, ayant rêvée d’être à la place d’une de ses conquêtes quelques années auparavant. Elle le sait, lui aussi jouait avec les filles fut un temps. Lui aussi brisait des cœurs, laissant des jeunes filles dans le même état que le sien, sans jamais se poser de questions. Oui, elle le sait et pourtant, ce n’est pas la première image qui lui vient à l’esprit lorsqu’elle avoue à demi-mot sa peine de cœur. Le laisse sous-entendre sans jamais le dire. C’est bien trop dur pour elle, d’avouer devant lui qu’elle n’est pas digne d’intérêt pour un homme. Alors malgré le chagrin apparent qui la transperce, elle se tient droite devant son interlocuteur. Même le regard bienveillant qu’il lui lance et sa voix qui lui a tant manqué ne suffit pas à ramener un sourire sur son visage porcelaine. Elle devrait être contente de le voir. Elle a toujours été heureuse de sa venue au manoir. Mais là, ses pensées sont bien trop tourmentées pour qu’elle puisse éprouver quoique ce soit. Morte en dedans. Elle vit très mal cette situation. Alors que ce garçon est sans doute déjà passé à autre chose.

Elle se passe une main dans les cheveux, tentant de remettre de l’ordre dans ce fiasco causé par le vent. Secoue tristement la tête avant de reporter son attention sur Gabriel. Tu sais bien que tout cela n’est pas vrai. Le crétin qui t’as dit ça ne sait pas de quoi il parle.Gabriel le sait-il au moins ? Voilà bien longtemps qu’il n’a pas partagé ne serait-ce qu’une conversation avec Vera. Et ce, même depuis son retour. Ou peut-être veut-elle seulement une raison de lui en vouloir à lui aussi ? Et ça m’étonne que ça t’affecte autant. Tu as toujours été au-dessus de tout ça. Tu as toujours été plus forte. Tu as toujours su te relever. fini-t-il. Les sourcils de la jeune femme se froncent légèrement. Ce qu’il dit n’est pas tout à fait faux. Vera a toujours eu un fort caractère et n’a jamais eu peur d’afficher ses opinions, se fichant de la plupart des gens. C’est toujours le cas, mais les histoires de cœur sont toujours à part. Elle hausse les épaules et porte à nouveau son regard sur lui. Détaillant de ses yeux noisettes un peu plus ce visage qu’elle semble ne plus vraiment connaître. Gabriel n’est plus un adolescent mais bien un homme maintenant… Et elle se ridiculise devant lui aussi. Ses lèvres se pincent alors qu’elle le quitte des yeux. N’ai-je pas le droit d’être triste parfois ?... Je suis au-dessus des remarques mais quand il s’agit du cœur. De mon cœur. C’est bien plus compliqué Gabriel. commence-t-elle. J'aimerais être moins touchée par ses mots mais… Que dirais-tu si la première personne à avoir posé les yeux sur toi, a t’avoir fait te sentir un tant soit peu importante t’avais rabaissé au plus bas pour la simple et bonne raison que tu ne vois pas la vie à sa façon ? elle baisse les yeux. Que dirais-tu si le premier baiser qu’on  aurait dû te donner avait été forcé ? elle relève timidement le regard la voix tremblante à nouveau. C’est ce qu’il s’est passé… Je n’ai pas voulu l’embrasser et lorsqu’il a vu qu’il n’arriverai pas à avoir ce qu’il voulait, même en insistant… Il m’a jeté toute ces horreurs au visage et m’a dit que jamais un garçon ne voudrait m’embrasser. Et il a raison… fini-t-elle avant de lui tourner le dos afin de retourner près de la balançoire. Elle n’a jamais embrassé un garçon et jamais elle n’en embrassera un…
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MessageSujet: Re: Lovesick Girl ▲ Gabera   Lovesick Girl ▲ Gabera EmptyMar 28 Sep - 16:45
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Gabriel et Vera
Juillet 1999

Il n’a jamais été bon avec les mots, pour réconforter. Il n’a pas souvent eu à le faire parce qu’habituellement, il fuit ce genre de conversation. Gabriel n’est pas doué quand c’est trop sérieux ou trop sentimental. Il ne sait jamais quoi dire et des phrases toutes faites sortent alors de sa bouche, surtout quand ça concerne les relations amoureuses. Il n’est pas un spécialiste. Il n’a jamais eu de petite amie officielle et il a été un vrai con. Il l’est encore, d’ailleurs. Il est loin d’être une référence. Mais, il n’aime pas voir Vera dans cet état. Il est déstabilisé. Il veut lui remonter le moral, lui rappeler à quel point elle est forte et que tout ça ne devrait pas l’atteindre, mais qu’est-ce qu’il en sait? Comment peut-il affirmer une telle chose? Ça fait trois ans qu’il n’a pas discuté avec elle. Ça fait trois ans qu’elle grandit, qu’elle vieillit, qu’elle embellit et qu’elle se forge une personnalité qu’il ne connait pas. Et si elle a complètement changé et qu’elle n’a plus rien de ce qu’il a toujours connu? Elle est une femme à présent, mais dans sa tête à lui, elle est encore une fillette qui entame son adolescence et qui est très loin de toutes ces histoires de garçons et de cœur. Et pourtant, non. Il en a la preuve en face de lui et il ne sait pas du tout comment réagir. "Non, bien sûr que tu as le droit. Je suis désolé. " Il secoue la tête. Il aimerait pouvoir se mettre à sa place. Il aimerait pouvoir dire qu’il est passé par là, qu’il sait ce qu’elle ressent pour l’avoir déjà vécu, mais il ne peut pas parce qu’il n’a jamais été de ce côté-là. Entendre ce que ce crétin a pu lui dire pour la rabaisser lui donne une grosse claque au visage. C’est un miroir de sa propre adolescence lorsqu’il rompait avec ses fréquentations. Il n’y allait pas dans la dentelle et il pouvait être blessant, même s’il ne pensait pas toujours ce qu’il disait. C’était surtout pour être certain de ne pas les ravoir dans les pattes qu’il se montrait aussi cinglant et froid. Il était vraiment un con.

"Je suis sûrement pas le mieux placé pour te réconforter ou quoi que ce soit. J’étais pas un type bien à Poudlard…j’ai…moi aussi blessé des filles de la même façon." Il soupir. Il est en colère contre lui-même d’avoir pu être aussi idiot au nom de la popularité. Pour le bien paraitre. Pour se montrer intéressant auprès de son groupe d’amis. Il se rappelait que c’était toujours une certaine fierté de voir quelques larmes sur le visage des cœurs brisés. Comme une réussite.  Lorsqu’il y repense, il n’a que du dégoût pour l’adolescent débile qu’il était.  
Il continue de l’écouter, mais ce qu’elle lui révèle par la suite lui fait froncer les sourcils. Gabriel se redresse et penche la tête pour être certain qu’il a bien compris. "Il a qu-quoi?" Il a été le pire des crétins, mais jamais il n’a forcé une fille à l’embrasser ou à faire quelque chose qu’elle ne désirait pas. Il avait et a encore des limites à ne pas franchir. Il sent une montée de colère et il serre les poings. Il t’a agressé, Vera. Son ton est plus calme que ce qu’il ressent réellement à l’intérieur. Il veut qu’elle comprenne que ce garçon a fait quelque chose de mal. "C’est pire que le rejet ça. Il t’a juste rabaissé parce que son orgueil a été touché. C’est probablement le genre de mec à qui on a jamais dit non et toi tu as osé et il s’est vengé. C’est inacceptable. " Il se lève et fais quelques pas devant la balançoire, touché par ce qu’elle a vécu. Surpris qu’elle n’y voie rien d’autre qu’un simple rejet de la part d’un homme qu’elle apprécie. Il sait qu’elle n’en a pas parlé à ses frères et il prend son rôle de protecteur auto-proclamé au sérieux. Il retourne s’asseoir à côté d’elle. "Hey. Regarde-moi, Vera. J’espère que tu n’as pas honte et que tu ne regrettes pas. Tu as fait la bonne chose. Il ne te mérite pas. Une personne qui t’apprécie et qui t’aime réellement t’aurait attendu et ne t’aurait pas balancé toutes ces absurdités juste pour se remonter. Il aurait compris. Il t’aurait respecté." Ses yeux sont plantés dans les siens. Il espère qu’elle comprenne qu’elle n’a rien fait de mal. "Il ne mérite pas que tu pleures pour lui. Il ne mérite pas que tu t’écrases de la sorte. Tu vas en embrasser des garçons. Ils vont tous se jeter à tes pieds quand ils vont se rendre compte à quel point tu es intelligente et intéressante. Poudlard, ce n’est pas la vie. Au final, ce n’est qu’une minime partie. Te laisse pas abattre. " Sans trop réfléchir, il avance doucement sa main vers le visage de la jeune femme et essuie une larme qui coule sur la joue, qu’il espère être la dernière qui concerne ce moins que rien.


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