*writing in my diary using a glitter pen* i’m losing my sense of humanity »
on ne sait pas si son moral compass fucked up est dû à euh une fréquentation intense et à un trop jeune âge d’Islabeth Castaigne (nan je dec love sur toi isla), ou si c'est simplement une réponse comme une autre face à l’arrivée brutale et traumatisante d’un régime de terreur. Bernie n’a jamais ne serait-ce songé à rejoindre la résistance, et si on lui a déjà posé la question autour d’un bol de cacahuètes et d’une biéraubeurre, il aurait répondu que ça lui faisait trop peur et qu’il ne saurait pas quoi y faire pour se rendre utile. Bernie s’est toujours considéré comme un type banal, pas intéressant, l’embodiment du background character qui a genre une ligne dans un discours de foule (genre même pas intelligible, considérée par les sous-titres comme partie d’un "crowd murmuring" ou je sais pas quoi). Bernie ne veut pas faire partie du petit groupe d’individu.e.s qui écrivent l’Histoire. Et c’est là où il se fout le doigt dans l’œil jusqu’au coude, puisqu’il l’écrit malgré lui, en travaillant pour l’un des bureaux les moins éthiques du Ministère.

Do I run? Yes, out of patience, fucks and money »
Clairement, Bernie s’ennuie dans son quotidien (à force de subir des incidents bénins, on finit par s’y habituer, so, c’est pas très trépidant). Quand il a rencontré Billy, il a un peu été pris d’une vibe "omg my dad did all of that?? i need to do all of that as well!!", mais le vampire a bien vite capté que "nope, you definitly don’t want to do that!"; c’est là qu’il a eu la brillante idée de l’introduire au faceless Grindilow. Billy y a vu là une bonne alternative pour embarquer son protégé dans des aventures qui ne lui coûteront pas la vie comme à son père (trop aimable à lui...) (et puis c’est quand même plus peinard, hein). Ça a pris; même un peu trop. Sa période préférée, c’est le Far West, même s’il aimerait bien réessayer l’Egypte Antique (not to sound furry but have you seen Anubis?? because he did).
Désormais, tout l’argent, les ponctions de sang et le temps libre de Bernie passent dans les caisses du Faceless Grindilow pour y vivre de rocambolesques aventures comme son daron qu’il n’a pas connu, et en un sens, se montrer à la hauteur de ses attentes (même si, pour le coup, Rico n’attend plus rien, puisqu’il est dead). En revanche, Billy n’a peut-être pas mesurer l’addiction que ça allait provoquer chez Bernie qui, lorsqu’on ne le surveille pas, peut y passer des heures et des heures (le nombre de fois où Billy a dû aller le chercher par la peau du cou); "but I still need to meet Anubis!…"

not wearing glasses anymore; i’ve seen enough »
Chez les sorciers, la loi de Murphy pourrait aussi bien s’appeler "la loi de Bernie". Son karma est aussi moisi que that one apple dans le distributeur automatique de la Values Brigade. Généralement, il s’agit juste de petits bails chiants, genre une tache sur son pull qui s’en va pas ("Carrow is mixing blood and poison together again!!"), un ascenseur magique qui tombe en panne ("and how am I supposed to get rid of these bodies??"), ou une crotte de chien (de troll) qui trouve refuge inopinée sous sa chaussure. Mais, de temps à autre, la guigne va plus loin et plusieurs fois, Bernie a risqué sa vie, parfois même sans s’en rendre compte (à ce stade, le pare-brise du magicobus le connait que trop bien).
Une fois, une collègue a soulevé la possibilité qu’il s’agisse d’une malédiction ("Remember when Carrow was practicing curses on that guy? maybe he slipped? - You can’t slip a curse, Crystal!!... you can’t slip a curse, right??"), mais rien n’a été prouvé à ce jour, et Bernie serait bien sot d’aller chercher des poux à son patron (d’ici là à ce qu’Abram reconnaisse ses erreurs... il faudrait déjà qu’il assume être seulement capable d’en commettre). Il serait peut-être temps que Bernie se débarrasse pour de bon du friendship necklace qu’Isla lui a offert quand ils étaient à Poudlard, et qui avait tendance à lui pomper sa bonne fortune ("You kept it! - Don’t get me wrong; I tried not to, but that bloody thing comes back everytime!!").

throwing fertilizer at people so they grow up »
Bernie est co-fondateur et membre éminent du Wellness Committee du Ministère (ou WC) (iels ont essayé de s’appeler les "happiness eaters" pendant un temps mais ça n’a pas tenu) (on se demande pourquoi). Au début, il était vraiment motivé par cette idée, il pensait que ça ferait du bien à tout le monde et améliorerait la productivité si on rendait l’environnement professionnel plus agréable et moins anonyme. il fut un temps, ça faisait sens.
Il ne sait pas vraiment pourquoi il s’est battu pour en maintenir l’existence (vraiment Bernie se bat jamais, sauf quand il s’en bat les couilles) (im so funny) après la mise en place du nouveau régime.
Il ignore même comment il est arrivé à sauver le Wellness Committee (je vais vous dire comment: il a réussi à faire signer une lettre de recommandation d’abram et même une signature de corban yaxley) (qui devait certainement penser qu’il s’agissait d’une pétition pour interdire les hybrides dans la cafétéria, mais soit, ce qu’il ne sait pas ne peut pas lui faire de mal).
Toujours est-il que le wellness committee est toujours debout, fort de sa poignée de membres irréductibles. La motivation n’est pas toujours au rendez-vous, c’est sûr, il faut dire qu’un tel régime de terreur, ça laisse des traces (malgré les motivational posters placardés partout dans les bureaux). Mais à force, Bernie s’est pris au jeu. Anniversaires, cours de yoga, livraison de plantes vertes dans chaque département (celles de la VB se portent incroyablement bien, il cherche encore à savoir comment c’est possible) ("if a vampire bites a flower, does it turn into a vampire flower? - bernie, it’s 4am…") , leurs actions sont nombreuses (et pourtant pas toujours remarquées). Le pinacle a été la petite cellule de crise mise en place en 2005, permettant à certain.e.s langues-de-plomb de soulager leur conscience, mais l’effet s’est avéré très limité (inexistant) du fait que le sortilège bloc-langue rende les sessions... plutôt vagues. La cellule est très vite devenue un exutoire pendant lequel on préférait casser du sucre sur le dos des Mangemorts, mais ça, pour le coup, ça se fait aussi bien à la machine à café entre deux interrogatoires.
Le comité est actuellement en train de travailler sur un potentiel programme de séminaire pour renforcer le team building (parce que y’a pas de raison qu’il n’y ait que les Mangemorts qui y aient le droit??).

"So you get everyone a cake? - Yes. For your topping, would you rather like coconut or strawberry chips? - Like everyone everyone? As in Marlon Travers, Corban Yaxley everyone? - Of course! Well, Travers never told us what his favorite flavour was so, so far, I’ve been buying a cake that I like and turn it into a— "free cake for everyone in the break room" kind of day. - I’m speechless. - And by the way, Kohli told me they’ve caught Yaxley coming for his cake after everyone’s gone, when no one could see him. This man really loves his cashew nuts."

i believed in annoyed at first sight »
Cela fait quatre ans, maintenant que Billy le fait chier, Billy est imprévisible et brusque, Billy est super puissant et slightly unstable. Billy compte trop sur lui, Billy le suit partout, Billy apparaît sans qu’on lui ait rien demandé, Billy se barre sans même dire bonne nuit, Billy le colle et lui fait des blagues pas drôles (en public parfois??? "Billy!!! you’re supposed to be on lockdown!!"). Billy est trop grand, trop envahissant, parfois Billy pue le sang quand il revient de mission et qu’il s’étale dans le canapé sans prendre de douche au préalable!!! Billy a du sang séché dans ses cheveux!! Billy a de beaux cheveux argentés qu’il ruine avec du sang!! Billy essaye toujours de l’embarquer dans des combines invraisemblables! non, Billy, je ne viens pas avec vous aux séminaires de la VB!! mais Billy veut aussi le protéger! à tous les coups c’est pour ça qu’il le fout toujours dans la merde! pour pouvoir faire genre il vient le sauver!!! Billy est toujours là! Billy n’est jamais là! Billy est obsédé par Bernie! Bernie est obsédé par Billy!

1976; naissance à Bournemouth ; sa mère, Daniela, est née au Mexique et a bougé au Royaume-Uni pour ses études. Elle y a rencontré Rico, un type charmant avec la bougeotte. Bien qu’ils aient plein de projets de voyages, tout s’est enchainé un peu vite (vous savez, la séquence d’ouverture de Up là): Dani qui décroche un poste plutôt sympa au Ministère, Rico qui a un accident et finit la pâte dans le plâtre juste avant leur croisière en Amérique du Sud, et puis, pour couronner le tout, le débarquement de baby Bernie.

1979; Bernie a trois ans quand son père se barre, emporté par un genre de crise de la quarantaine, à la "j’ai rien fait de ma life depuis que je suis marié et que j’ai une famille, j’ai besoin d’air et d’aventures, bye". Bernie, alors trop jeune et trop obnubilé par le terrifiant moment où ses dents de lait vont tomber, n’avait pas vraiment vu la relation entre ses parents se détériorer.
C’est typiquement la scène du daron qui va chercher des cigarettes et ne revient jamais (sauf que dans la réalité, c’est moins surprenant, parce qu’il n’a même pas cherché à cacher son départ; il a juste caché qu’il ne reviendrait pas) (et puis, si ça se trouve, il comptait revenir, s’il n’était pas mort entre temps) (oui, as in, revenir dans son foyer, vingt ans plus tard).
Et de fait, jusqu’à la fin (enfin sa fin à lui, Daniela est encore en vie, hein), sa mère vit un peu dans l’attente qu’il revienne, au point de bâtir un genre de mythe autour de lui (alors qu’en fait c’était juste un asshole), et de lui comparer son fils sans arrêt (pas ouf).

1988; Bernie entre à Poudlard, dans la maison de Ravenclaw; il se fond dans la masse, as usual. Au début, il ne comprend pas trop pourquoi cette maison, sachant qu’il n’est pas particulièrement créatif; mais après la tornade Potter, il réalise que sa maison est celle où il se passe le moins de trucs… genre même Poufsouffle a réussi à tirer son épingle du jeu avec la mort de Diggory! Il rencontre Isla qui, même si elle voulait se fondre dans la masse, n’y serait pas parvenue, à son humble avis. Si baby Bernie avait eu un psy à ce moment-là, iel aurait soupçonné que le jeune garçon se soit entiché de cette figure intrigante pour combler le manque de son père et palier les expectations de sa mère. Elle le martyrise un peu à sa manière, i mean, this is Isla we’re talking about, mais Bernie est ok, et puis, elle a l’air d’en tenir une bonne couche, ça lui rappelle les aventures de son daron. Pour prouver leur indestructible amitié, elle lui offre la moitié d’un collier de l’amitié (vous savez ce cœur coupé en deux, là). Il faudra quelques mois à Bernie pour comprendre que le bijou lui porte la guigne, alors qu’en contrepartie, il porte chance à Isla.  

1995; fin de sa scolarité, assez mouvementée sur la seconde moitié (la faute à qui?? on se le demande!! vraiment, les Gryffondors là!! c’est plus ce que c’était!). Les seuls conseils que Bernie reçoit pour son orientation professionnelle, c’est sa mère qui lui rabâche sans arrêt que son père aurait aimé qu’il fasse ça, qu’il fasse pas ça etc; bernie aimerait bien lui dire que ça fait plus de quinze ans qu’il est parti et ne reviendra certainement pas. Mais Bernie aime sa relation avec sa mère comme son quotidien: calme et sans histoire. Et fréquenter Poudlard ces dernières années a été plus fatigant que ce qu’il imaginait. Peut-être qu’au fond de lui, tous ces incidents l’ont un peu soulés parce qu’il n’était qu’un background character dans cette timeline; de fait, il accepte le stage que sa mère lui trouve au Ministère sans broncher plus que ça.

1996; Bernie finit son stage au Ministère (sur piston de maman qui connait quelqu’un à son cours de clarinette qui a une cousine qui—), et est engagé au service des accidents et catastrophes magiques. Le taf est pas passionnant de ouf, mais ça lui permet de s’installer seul (il découvrira par la suite que le gouvernement a décidé d’installer le BEAST dans l’immeuble d’en face, how unlucky is that?). Sa mère n’est pas très contente qu’il se barre; après lui avoir fait délivrer bien trop de hiboux, elle se fait une raison et débarrasse sa chambre pour la sous-louer aux touristes ("ah bah elle perd pas le nord, mama!!").

1997; Lord Voldemort prend le pouvoir, des gens de son entourage disparaissent les mois suivants. C’est dur mais il fait avec, baisse la tête parce qu’on sait jamais s’il a fait quelque chose de mal, après tout, l’autre jour, il a fermé les portes de l’ascenseur un peu trop vite parce qu’il ne voulait pas le partager avec qui que ce soit (oui, bon, il mesure pas l’horreur de la situation ok!!!!).

2002; après avoir valdingué entre différents départements, Bernie fait finalement ses débuts dans un nouveau service, le Mutex. Ils sont en pleine expansion, alors c’est le meilleur moment pour rejoindre les rangs; il y a un vent de mystères qui entoure leurs opérations, et de frissons aussi (nan ça c’est plus à cause de la mauvaise isolation des lieux). L’horreur, elle, est progressive, si bien que Bernie sert les fesses et se dit que ça ira mieux; plot twist: ça ira pas mieux.
Un peu plus tard dans l’année, sa mère le contacte après avoir reçu une missive l’informant de la mort de son père. La nouvelle lui serait vraisemblablement passée au-dessus de la tête s’il n’avait pas appris dans la foulée que ce couard avait passé ses derniers jours au Royaume-Uni… Sa mère est furieuse, mais ça lui passera.

2003; pour augmenter la portée humoristique de cet extrait, bah c’est surtout des dialogues:
"The room is that way! Connie, half drunk et jusque là pendue à son cou, défait brusquement ses chaussures et se précipite dans la chambre. "Be careful when you open the door, there’s a huge wardrobe that I need to wedge, before it crushes me in my sleep…" Bernie est nerveux alors il s’épanche en détails inutiles.
Connie regarde fixement l’armoire pendant qu’il go down on her, parce qu’elle a remarqué que, dès qu’ils font un peu trembler le lit, ça se répercute dans les murs, et fait bouger l’énorme meuble toujours un peu plus. "Soooo, where did you get that wardrobe again?" demande-t-elle, légèrement inquiète.  
Bernie n’a pas le temps de lui raconter la passionnante histoire familiale de cette armoire qu’un craquement retentit dans son dos. Connie hurle et, avant que Bernie ne se fasse écraser comme une crêpe, un autre craquement, moins boisé, plus genre "transplanage intempestif", et un triste sire apparaît dans la chambre, interceptant l’armoire qui se fend presque en deux sous l’impact. "Hi Bernardo, I'm Billy. - Merlin! what the hell! who are y— what are you doing in my hous— I’m calling the police!! get out!! (sur fond de Connie qui continue de crier) - Relax, spazzy boy, I'm here to cover your ass." Il n’en faut pas plus pour que Bernie réalise qu’il a en effet le cul à l’air.
La suite des événements peut se résumer en: des oreillers balancés à la figure de ce Billy, plus de cris, Connie qui rassemble ses affaires et se barre en vitesse; encore un peu de cris, et des explications répétées en boucle autour d’un thé trop infusé (et froid).
C’est à peu près comme ça que Bernie fait la connaissance de Billy.

2004; un week-end camping en Irlande (les Irlandais aiment beaucoup camper, jvous ai dit que je vivais à derry depuis un an?) manque de tourner au drame lorsqu’une horde de centaures piétinent le lieu de camp et manquent de peu de piétiner Bernie (ses lunettes ne pourront pas en dire autant) (oui, il est du genre à abuser du oculus reparo bien trop souvent) (also turns out que les centaures étaient pourchassés par Corban Yaxley (ouah quel crossover!)).
C’est que, depuis qu’il a rencontré Billy qui le biberonne des aventures qu’il a vécues (et survécues) avec feu son père, Bernie s’est senti pousser des ailes, malgré lui. Sauf que voyager, c’est pas trop méga pratique en ces temps houleux, et le fait d’avoir la guigne n’arrange pas les choses.
Aussi, c’est à ce moment-là que Billy l’introduit au Faceless Grindilow. Et, comme dirait les candidat.e.s de l’amour est dans le pré, c’est un "gros coup de cœur".

[insérez une série de mésaventures plus ou moins catastrophiques genre, en comparaison, les orphelins Baudelaire, c’est r, ft la team, le s, le Mutex, pour conclure par ce fameux déménagement après condamnation du niveau neuf] (Bernie a réussi à se dégoter un bureau temporaire à la VB, how unlucky is that????).