ON THE RUN

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nom prénom(s)  » Argus. Celui qui voit tout. Prénom ancien faisant référence au géant Panoptès qui possédait pas moins de cent yeux. C'est à ta mère que tu le dois, férue d'Histoire de la Magie, elle s'était promis d'appeler son enfant selon l'un des mythes qui l'avaient toujours captivée. Filch. Le patronyme paternel est dénué de la moindre gloire, il n'a jamais figuré sur le fameux Registre, désormais élevé au rang d'écrit sacré.  surnom(s)  » Y a que cette saleté de Peeves qui soit suffisamment téméraire pour t'octroyer un sobriquet. Filchy. Rien de très original. Quant aux surnoms dont te gratifie Aberforth, tu préfères encore ne pas les mentionner ici (#dirty-wizards)   date de naissance » 31 mai 1907. Gémeaux ascendant capricorne. Selon Mrs. Parker, la voisine moldue de tes parents, cela ferait de toi un gars pas très causeur, qui aurait bien du mal à se confier sur ses sentiments. origines & nationalité  » Ton accent trahit aujourd'hui encore immédiatement tes origines. Natif de la campagne  environnant Liverpool, tu es anglais de par ton père et ta mère. Tu n'as absolument aucun ancêtre célèbre, ni quoi quoi que ce soit d'autre de remarquable dans ton héritage familial. pureté du sang  » Avec un peu de chance, t'aurais pu être d'un sang mêlé, pas trop souillé. Mais voilà, à ta naissance, pas de flacon de Felix Felicis pour venir saupoudrer ton berceau. La manifestation de ta magie s'est faite attendre, on a espéré, la peur au ventre. On a raclé les fonds de tiroir pour aller consulter les médicomages les plus onéreux. Jusqu'à la résignation. Cracmol. Toi le fils unique destiné à perpétuer la lignée (peu reluisante certes), tu deviens la risée de la famille, le paria dont personne ne veut plus.  métier/études  » C'est lorsque tu eus atteint l'âge de 14 ans que tes parents comprirent qu'il n'adviendrait jamais rien de toi. Ils eurent néanmoins la bonté de t'héberger encore un an de plus, avant de te renvoyer définitivement du domicile familial et de te rayer de leur existence. N'ayant connaissance d'aucun autre parent décidé à t'accueillir, tu n'eus d'autre choix que de passer les premières semaines de ton exil dans la rue. Tu ne te confieras jamais sur les traumatismes que tu y auras vécus. Avec le peu d'argent que tu étais parvenu à dérober à la sauvette, tu entrepris de te rendre jusqu'à la capitale, avec le mince espoir d'y trouver un avenir meilleur. Après de nouvelles semaines d'errance, tes pas finirent par te porter devant les grilles sinistres du Wool's Orphanage. On t'y accueillit d'abord en tant que résidant, avant de t'y faire travailler comme employé de maison dès lors que tu fêtas ton seizième anniversaire. C'était en 1923. Tu y travaillas de nombreuses années, y subis les moqueries de certains enfants (dont un en particulier, le petit Tom, un garçon sournois et mauvais), jusqu'à ce qu'un drôle de personnage fasse son apparition au milieu des années 1930. A en juger par ses drôles de frusques, tu compris rapidement qu'Albus Dumbledore était l'un de ces êtres qui appartenaient à ta vie d'avant : un sorcier. Percevant ta nature de cracmol, il engagea la conversation avec toi et te proposa de te ramener dans ton monde d'origine. Si tu refusas d'abord catégoriquement d'entrer au service de cette fameuse Ecole dans laquelle tu n'avais jamais eu le privilège d'étudier, tu finis par accepter de déménager à Hogsmeade, où tu devins l'homme à tout faire de la Tête de Sanglier, en 1937. Ce n'est que trois décennies plus tard, que tu acceptas finalement de devenir concierge à Hogwarts. Aujourd'hui encore, tu ignores ce que les frères Dumbledore ont pu dénicher de si intéressant en toi... Durant de nombreuses années, tu feras régner la peur dans les rangs des premières années arpentant pour la première fois les couloirs de l'école de sorcellerie. Jusqu'à ce que tout s'écroule, jusqu'à l'arrivée de Lord Voldemort au pouvoir. Désormais, ta principale occupation est de ronchonner sur les petits jeunes bons à rien, qui composent l'Ordre du Phénix.   orientation & état civil  » Peeves a beau t'avoir prêté une relation scandaleuse avec Mrs. Pince, puis avec la Grande Inquisitrice Umbridge, il n'en est rien. Tu as jeté ton dévolu sur les hommes, et plus particulièrement sur Aberforth Dumbledore, il y a des années de cela. Votre liaison est demeurée longtemps secrète, et aujourd'hui encore, vous ne l'exhibez pas au grand public. Vivons heureux, vivons cachés, disait-on.  camp  » Toi le rejeté de la société sorcière, tu t'es longtemps tenu à bonne distance de la politique, ne prenant partie pour absolument personne. Mais après la prise de pouvoir des mangemorts, et la mort de Miss Norris, tu n'as eu d'autres choix que de devenir fugitif. Avant de te résigner à écouter Abe et rejoindre l'Ordre du Phénix. baguette  » 80cm, en bois de saule cogneur... Ah pardon, ça c'est le bâton, dont tu te servais pour infliger les punitions aux élèves récalcitrants avant que Dumbledore ne prenne la direction de l'école. Tu ne possèdes évidemment pas de baguette magique, à ton plus grand désarroi. Mais il paraitrait que l'on soit sur le point de te présenter à un certain Esteban Alvarez, afin de t'apprendre à te servir d'une arme à feu. patronus  » Tu n'as jamais été capable d'en produire un. Mais la légende raconte que si tu avais été pourvu de magie, ton patronus aurait pris la forme d'un sanglier. épouvantard  » Après toutes ces années, il prend encore la forme indistincte du visage de tes parents, dont tu peines à te souvenir des traits. particularité(s)  » Aucune. Ta condition de cracmol te prive de la moindre particularité magique.

TW: Mentions de violences physiques, d'abandon de mineur et de mort.chronologie  »
1907 : Naissance dans la maison familiale près de Liverpool. C'était une petite bâtisse modeste, dépourvue de jardin.

1913 : Tu fais tes premiers pas au sein de l'école de magie de Liverpool, mais tes pouvoirs ne se manifestent pas encore.

1915 : Papa qui travaillait dans la marine sorcière perd son travail, impacté par les conflits moldus.

1916 : L'argent ayant commencé à manquer, maman avait finalement réussi à convaincre son patron d'embaucher papa au service de sécurité de Travers Houselholds.

1918 : Tu aurais dû recevoir ta lettre d'admission à Hogwarts. Mais les hiboux ne déposèrent aucun courrier en provenance de l'école.

1919 - 1922 : On fait des économies pour payer tout un tas de médicomages, dans le vain espoir de t'aider à ressentir ta magie. Jusqu'au jour où l'on finit par baisser les bras.

1923 : Tes parents, désespérés, décident finalement de te mettre à la porte de chez eux. A quoi bon garder un cracmol dans la famille ? Après plusieurs mois d'errance, durant lesquels tu développes un pneumonie mal soignée qui te laissera des séquelles à vie, tu finis par trouver refuge au sein du Wool's Orphanage à Londres.

1937 : Tu rencontres Albus Dumbledore, alors professeur influant à Hogwarts. Il rend visite à l'un de ces orphelins qui te tourmentent depuis quelques années. Puis, à l'issue d'une longue conversation, il te persuade de remettre un pied dans ton monde d'origine. Grâce à lui, tu obtiens un emploi à la Tête de Sanglier.

1938-1968 : Au début, la cohabitation avec Aberforth Dumbledore n'a rien d'idyllique. L'homme est au moins tout aussi bourru que toi, et son caractère exécrable fait honneur au tien. Tu menaceras de rendre le tablier à de nombreuses reprises au cours des trois décennies, que tu passeras dans l'auberge. Même après ce fameux soir, où après en être venus aux mains, vous vous êtes finalement découverts dans l'intimité. Vous n'avez jamais véritablement cherché à mettre de mot sur votre relation, ni même à l'officialiser au grand jour, mais au fond, vous saviez l'un comme l'autre que votre lien était immuable.

1969-1970 : Tu ignores encore si Albus savait, à ce moment-là, pour toi et son frère. Mais toujours est-il que lorsqu'il devint directeur de Hogwarts, il te proposa à nouveau d'en devenir le concierge. Et cette fois-ci, tu acceptas.
C'est en faisant la connaissance des héritiers des plus anciennes lignées du pays, que ton aversion pour la jeunesse débuta réellement. Lestrange, Black, Travers, Yaxley, tous d'immondes gamins, qui prenaient un malin plaisir à te rappeler le dégoût que tu suscitais dans la société sorcière. Tu haïssais ces enfants, qui te renvoyaient à tes propres bourreaux de jadis.
La nuit, tu te réveillais parfois en sursaut, croyant entendre les vipères issues des Serpensortia de Rodolphus Lestrange te susurrer leur mélancolie venimeuse aux oreilles. D'autres fois, lorsque tu entendais Mrs. Norris miauler avec insistance, tu craignais qu'elle ne soit une nouvelle fois victime des sortilèges de l'adolescent cruel qu'était devenu Marlon Travers.
Pour la première fois depuis de très longues années, tu eus à nouveau l'impression de ne pas être au bon endroit. Mais tu en avais fait du chemin, vécu des drames depuis le jour où tes propres parents t'avaient mis à la porte. Et cette fois-ci, tu ne laisserais plus personne t'exclure. On raconte que c'est sur l'aîné des Lestrange que tu commis tes premiers châtiments corporels.

1971-1978 : Quatre insupportables rejetons de Gryffindor te mènent constamment la vie dure avec leurs escapades nocturne répétées. Mais qu'importe les plaintes que tu adresseras à Albus à leur sujet, le directeur fera toujours la sourde oreille. Tu comprendras vite que tout par à vau l'eau dans cette école, et que la discipline n'est certainement pas au programme.
Pour compenser ton absence de magie, tu entreprends alors de découvrir et d'utiliser tous les passages secrets dont regorge le château. Durant leur dernière année d'étude, tu finis par mettre la main sur les Maraudeurs et confisquer leur fameuse carte.

1979 : Pour célébrer tes dix années à Hogwarts, Aberforth t'offre un chat. Lorsque tu te ries de lui en demandant ce que tu allais bien pouvoir en faire, il t'explique que c'est pour que tu te sentes moins seul durant tes rondes nocturnes. Au début, tu ne lui donnes pas le moindre nom, considérant à peine la petite boule de poil. Et puis, une nuit, alors que tu es en proie à une violente quinte toux - vestige de cette pneumonie jadis mal soignée- l'animal avertit la permanence de l'infirmerie. Tu décides finalement de le récompenser et de le nommer Mrs. Norris. En hommage à cette employée du Wool's Orphanage qui te recueillit et te sauva la vie.
C'est à peu près au même moment que Peeves, certainement devenu jaloux de Mrs. Norris, cessa d'être bienveillant envers toi.

1989-1996 : L'arrivée des jumeaux Weasley marque un nouveau tournant dans ta carrière. A bien des égards, ils te rappellent les Maraudeurs, et leur insupportable manie de mettre leur nez dans les affaires de l'école. Aujourd'hui encore, tu es persuadé que ce sont eux qui t'ont dérobé la fameuse carte. Mais tu n'as jamais eu de preuve suffisante pour les faire accuser.
En 1991, le Survivant franchit les portes du château pour la toute première fois. Lui aussi a vite fait de s'attirer tes foudres, à l'instar de son père. Un an plus tard, tu es persuadé que c'est lui qui a voulu attenter à la vie de Mrs. Norris. Depuis ce jour, tu n'auras de cesse de le considérer comme de la mauvaise graine. Tu es également certain que cette saleté d'Hagrid exerce une très mauvaise influence sur le garçon.
Malgré la succession d'évènements traumatisants qui ont lieu au sein même de l'école durant la scolarité d'Harry Potter, il faudra attendre 1995 pour que le ministère se décide enfin à intervenir. La nomination de Dolores Umbridge t'apparait alors comme la meilleure chose qui soit arrivée à Hogwarts. La réhabilitation d'Albus à la fin de l'année scolaire 1996 te laisse dans l'incompréhension la plus totale. Quant à la disparition d'Harry Potter, celle-ci te laisse parfaitement de marbre.

1997 : Ce n'est qu'à la mort d'Albus que tu finis par prendre la situation politique véritablement au sérieux. Malgré la relation en lambeaux qui liait les deux frères Dumbledore, tu sens bien qu'Aberforth est en deuil. A mesure que le pouvoir de Lord Voldemort s'étend sur le Royaume-Uni, tu comprends que l'histoire se répète et que l'on est de nouveau sur le point de t'arracher à l'existence que tu menais. Et pourtant, tu ne pourras te résoudre à quitter Hogwarts avant la nouvelle rentrée scolaire, et ce malgré les supplications d'Aberforth. A leur arrivée à la tête de l'école, les jumeaux Carrow demeurent parfaitement sourds à tes protestations. Ils te menacent de mort, te soumettent à de douloureux sortilèges impardonnables avant de finir par te briser. Ils exécutent nonchalamment Mrs. Norris, qui miaulait avec mélancolie près de ton corps recroquevillé. Ils ne te laisseront pas emporter sa dépouille avec toi.

1998-2006 : Dévasté par les traitements subis à Hogwarts, mais surtout par la mort brutale de Mrs. Norris, tu décides de couper tout contact avec le monde sorcier et retournes au Wool's Orphenage à Londres, le seul autre endroit que tu avais un jour considéré comme ta demeure. Malgré ton grand âge, on accepte de t'y héberger et employer en tant que concierge, faute de trouver meilleur candidat pour un salaire si misérable. Les pensionnaires de l'orphelinat ne sont pas des gamins comme les autres. Ils n'ont rien à voir avec les petits privilégiés qui peuplent Hogwarts. Les enfants du Wool's, tu ne les détestes pas autant que les autres. C'est sûrement parce qu'il y a bien des années, tu avais été l'un des leurs.
La souffrance qui te dévorait les entrailles à la mort de Mrs Norris était telle, que tu étais parti sans te retourner, mais surtout sans prévenir Aberforth. Tu l'avais abandonné dans ton sillage sans rien dire. Les Carrow étaient parvenus à te convaincre en ton for intérieur que tu n'étais même pas assez bien pour ton amant, que tu n'avais absolument rien à faire avec une personne de son rang. Pas un jour n'avait passé sans que tu ne penses à Aberforth.

Mai 2007 : A l'occasion de ton centième anniversaire, tu décides de revenir là où tout a commencé. Tu ignores pourquoi tu cherches véritablement à t'infliger les réminiscences de ton village natal. Et pourtant, te voici bel et bien à l'endroit même, où cent ans plus tôt, tu venais au monde. La maison de ton enfance n'était plus, elle avait vraisemblablement été rasée pour laisser la place à un pavillon bien plus moderne et élégant. Mais alors que tes pas te portent le long de l'avenue, tu commences à entendre de drôles de bruits. Des sons étranges et familiers à la fois. Des résonances de ta vie passée. A mesure que tu avances en direction du capharnaüm, tu réalises avec effroi que ce sont bel et bien des échanges de sortilèges que tu entends au loin. Soudain, de la fumée s'élève même à l'horizon. Un nuage noir, épais et opaque, grandit à mesure que tu te rapproches en toussotant déjà. Tu redoutes ce que tes yeux vont être amenés à voir, mais c'est plus fort que toi. Tu ne peux t'empêcher d'aller rassasier ta curiosité. C'était comme si tu étais attiré par ce qui était en train de se produire.

Juin-Septembre 2007 : Telle une oasis en plein désert, la silhouette d'Aberforth s'était dessinée à travers la fumée. Tu avais d'abord cru à une illusion, à une vaste supercherie. Et pourtant, il avait fini par t'expliquer que l'Ordre avait tenté d'empêcher la construction d'un nouveau "village sorcier" par le gouvernement de Lord Voldemort. En vain. Ton village natal était tombé aux mains de l'ennemi. C'est alors que ton existence franchit un nouveau cap, un point de non retour. Il était temps pour toi de rejoindre Aberforth, et l'Ordre du Phénix par la même occasion. Mais d'abord, un séjour de trois mois au sein de l'Iron Institution s'imposa. Il convenait de rappeler que la plupart des membres de l'Ordre te considéraient encore comme le vieux concierge grincheux et cruel qui hantait jadis les couloirs d'Hogwarts. En dehors d'Aberforth, personne n'imaginait faire de toi un résistant.

Octobre 2007 - Décembre 2007 : Tu commences tout juste à prendre tes marques au Théâtre, la fameuse planque des cracmols. A ton plus grand étonnement, même les résistants dépourvus de pouvoir magique savent se montrer utiles. Et bien que tu ne l'avoueras jamais, tu commencerais presque à éprouver une once de respect pour cette nouvelle génération de combattants qui t'entoure.

THE FILCHES

Les rares fois où Aberforth s'était aventuré à te questionner sur tes origines, tu avais inlassablement prétendu avoir oublié le nom de la bourgade qui t'avait vu grandir. Et pourtant, lorsque tu fermais les yeux, tu pouvais encore en revoir précisément les contours, enveloppés dans la grisaille ambiante. Tes parents n'avaient pas de gargantuesques moyens, mais grâce au travail fixe et sérieux de Mrs Filch, ils avaient pu obtenir un prêt de la banque Gringott's afin d'acheter une petite maison. La demeure était coincée entre deux autres, toutes alignées en rang d'oignon dans une longue rue pavée. T'aimais pas beaucoup les marmots des voisins, et eux ne t'aimaient pas non plus. Te qualifiant de sobriquets peu flatteurs, ils ne manquaient jamais une seule occasion de te rappeler que tu étais différent. En grandissant, tu allais vite apprendre à tes propres dépends, que peu importe dans quel monde tu te trouves, que ce soit chez les moldus ou chez les sorciers, tu serais toujours considéré comme anormal. Et c'était là un fait indéniable, que Mr. et Mrs. Filch ne pouvaient supporter.

Mrs. Filch n'était ni une mère aimante, ni un être bienveillant. Elle était l'archétype de ces personnes qui ne vivaient que pour se réjouir du malheur des autres. Opportuniste à outrance, arriviste de la première heure, elle faisait toujours fuir les nouveaux employés arrivant dans son service à Travers Households. Bien sûr, elle s'arrangeait toujours pour ne laisser aucune trace de ses petites manigances. Rien ne l'obsédait plus que l'ascension sociale et l'éventuelle opportunité de pouvoir briller pour plonger ses pairs dans l'obscurité. Avec le recul, lorsqu'il t'arrivait encore de penser à Mrs. Filch, elle te rappelait alors Dolores Umbridge, à bien des égards.

Mr. Filch avait longtemps été un père absent. Et en fin de compte, tu aurais préféré qu'il le reste. C'est lorsqu'il a perdu son travail dans la marine et a commencé à passer plus de temps à la maison que les choses ont véritablement commencé à se gâter pour toi. Un homme morne, sévère, qui ne supportait pas qu'un cracmol vienne entacher son précieux nom de famille, pourtant guère reluisant.

Si Mr. and Mrs. Filch ne donnaient pas l'impression de former un couple respirant la joie et le bonheur, ils s'entendirent pourtant sur une chose : ta disparition de leur existence.


ABERFORTH

La relation qui vous unit est complexe. Vous n'avez jamais été meilleurs amis, ni même amis tout court. Vous n'avez absolument rien d'un couple banal et ordinaire. Et c'est justement ce manque d'étiquette accolée à votre lien qui le rend si particulier, si précieux à tes yeux. Toute ta vie durant, tu avais été enfermé dans la case squib. On ne t'avait jamais considéré autrement que comme le concierge cracmol grincheux, qui hantait les couloirs d'Hogwarts. Aberforth et son frère furent les seules personnes à avoir su percer cette carapace que tu t'étais forgée, à force de drames et traumatismes vécus. C'était ton amant, qui pour la première fois de ton existence, t'avait permis de te découvrir sous un autre regard que celui biaisé d'une société gangrénée par la hiérarchie du sang. Si Aberforth n'avait pas pour autant fait de toi un homme meilleur, il t'avait montré qu'il n'existait pas qu'une seule vérité, que l'histoire avait toujours plusieurs versions. Ton arrivée dans la tanière d'Aberforth avait marqué le début d'un nouveau chapitre de ta vie, d'une époque plus sereine et paisible que ne l'avaient été tes premières décennies.