BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal


 

 head down (catin)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Isidore Oxley
ORDER OF THE PHOENIX
Isidore Oxley
Date d'inscription : 14/04/2019
Messages : 350
Crédit : Jool (avatar & gif).
Âge : 26 ans.
Occupation : Fugitif, medic de l'Ordre au sang chaud, formé par la guerre, ses aîné.e.s et son feeling de triton.
Allégeance : Ordre du Phénix.
Particularité : Demi-triton. Depuis qu'il le sait, c'est devenu une excuse pour ses coups de sang (et une bonne occasion de faire flipper les sorcier.e.s bien-pensant.e.s).
head down (catin) Empty
MessageSujet: head down (catin)   head down (catin) EmptyMer 8 Mai - 20:12
head down
keep it low boy
C'est comme s'il attendait l'heure la plus sombre du jour pour le convoquer. Francis a fait deux pas qu'il croyait feutrés dans le hall quand la voix du maître s'élève de l'autre côté de la porte entrouverte -il l'attendait peut-être, ou l'habitude qu'il a de ne pas repousser le battant jusqu'au bout. Une syllabe arrogée d'un point d'interrogation impérieux -il n'y a pas à se méprendre, mais le volume de la voix peut se perdre jusqu'à ses oreilles fines. Cat fronce par instinct les sourcils qu'il tient arqués depuis qu'il a quitté le regard scrutateur de Hauata. En haut l'attend la quiétude de sa petite chambre -un luxe après une journée de bruits de bouche, de bavardages pleins de mains et de tapes affectueuses sur l'épaule. Au bout du couloir l'attend la cuisine, où l'attend son dîner, où l'attend peut-être Ruth, avec sa tranquillité communicative, qui atténue d'un regard la nervosité latente de Francis, sitôt qu'il rentre à la maison.

Francis esquisse un pas vers les cuisines, une main sur son ventre qui vient de se tordre. Il a repris deux fois de son assiette à midi, englouti deux Chocogrenouilles et deux tranches de brioches à la citrouille pour quatre heures ; Francis a l'impression de ne pas avoir mangé depuis la veille. « C'est le petit homme qui grandit », lui répète régulièrement Hauata en lui ébouriffant les cheveux. Il lui semble pourtant qu'en deux ans, son appétit n'a cessé de grandir ; est-ce qu'il s'arrêtera d'avoir faim, un jour ?

La porte du bureau grince et l’entrebâillement est obstrué par une présence immanquable ; un œil l'observe, noir et blanc, et de nouveau le nom de « Cat », avant qu'il ne disparaisse à nouveau, certain cette fois que le souffle se soit glissé jusqu'à ses tympans.
Il faudra tenir encore un peu sur la brioche.

Veste encore sur les épaules, Francis toque, poli, pousse la porte pour y trouver le cadre d'une scène qu'il connaît bien. « Vous voulez me voir ? », demande-t-il sans entrer, ses yeux en amande parcourant l'expression de son maître pour en décrypter les intentions primaires. « Monsieur », ajoute-t-il, et son souffle retombe, main sur la poignée qu'il espère refermer après un ordre, une brève réprimande, une remarque -il n'ose pas espérer un compliment. Les compliments d'Antonin Dolohov, il ne saurait dire pourquoi, lui fichent une chair de poule semblable à celle que provoquent les sourires raides de Carrow.


Dernière édition par Francis Catmack le Jeu 15 Aoû - 14:10, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
head down (catin) Empty
MessageSujet: Re: head down (catin)   head down (catin) EmptyDim 12 Mai - 11:14
head down
man down — 'Cause I didn't mean to hurt him Coulda been somebody's son
And I took his heart when I pulled out that gun
Antonin déteste cette baraque. Petit, il s’était promis de la brûler, dès que son père aurait passé l’arme à gauche. Puis, à la réflexion, une maison gratuite en héritage, ce n’était quand même pas quelque chose sur lequel on pouvait se permettre de cracher. Alors il l’avait gardé, avait pensé la réaménager mais une erreur de parcours l’avait tenu loin des travaux domestiques pendant quelques années. En sortant, une fois sa situation régularisée, il avait gentiment virer les nouveaux propriétaires (« Vous laisserez les meubles, c’est-ce pas ?Bien sûr Monsieur Dolohov.Appelez-moi Antonin voyons. ») (Les gens ne voulaient jamais l’appeler Antonin, ils étaient agaçants.) Il avait reprit lentement possession des lieux, réinvestissant les pièces les uns après les autres, retrouvant face aux dispositions des murs, aux effluves magiques qui émanaient de chaque pièce des souvenirs de sa jeunesse passée ici.
Il était à peu près certain de détester toutes les maisons, appartement, taudis, manoir, palace ou autres du Royaume-Unis autant que cette baraque. Au moins, ici, se disait-il, il devait faire rager les mânes de son père.
Il la détestait, mais la connaissait par cœur. Les couloirs rétrécis à certains endroits, les escaliers grinçants, les pièces en enfilade au deuxième étage, le sous-sol mal éclairé, le grenier mal isolé… Et chaque pas qui se posait au sol, chaque porte qui s’ouvrait trouvait immédiatement un écho dans son esprit. Il savait où, il savait qui.

De fait, quand le môme revenait de chez Hauata, Antonin ne le loupait pas.
« Cat ? »

Le gamin se faisait attendre.
Dingue comment il pouvait courir vite et parfois être aussi lent. Antonin perdait le compte des jours, des années et des mois, ne savait plus depuis combien de temps l’enfant était là, avec eux, mais avait l’impression que cela faisait des années qu’il était là, à baisser les yeux plutôt que de croiser son regard, à regarder les allées et venues au manoir avec méfiance, à tenter de se faire le plus discret possible entre ses heures qu’il devait passer à la boutique.
« Viens là, » précisa-t-il, alors que le petit se faisait désirer. La porte s’entrouvre et il répète, en devinant sa silhouette dans l’entrebaillement : « Cat… » À la manière d’un avertissement. Et le gamin finit par se montrer, entièrement. Son éternel air semi-méfiant au visage, une question stupide aux lèvres : « Tu devines bien, petit, » lâcha Antonin, avec un léger sourire avant de soupirer et de le reprendre : « Je t’ai déjà dit de m’appeler Antonin. » Il le disait, un coup sur deux, l’oubliait le lendemain, s’énervait parfois quand Cat oubliait le monsieur au bout de ses phrases, au point qu’il était toujours impossible de savoir ce qu’il désirait. Et Antonin était loin de prendre conscience de sa propre instabilité à ce sujet.
Il savait seulement que les gens étaient encore et toujours réticent à l’idée de l’appeler simplement par son prénom.
Il n’avait plus vingt-sept ans et sa réputation de jeune homme affable pour l’aider, ceci dit.

« Viens, approche. Referme la porte. » Puis, brusquement : « Dépêche-toi ! » Alors que l’on ne s’exécutait pas assez vite à son goût. Puis, il retrouve le sourire, aussi facilement qu’il l’avait perdu.
Il était debout, près de l’immense bureau sur lequel il faisait parfois semblant de travailler, à demi-assis dessus. Il pointa du doigts le petit buffet contre le mur opposé de la pièce « Allez sors deux verres. Sers-nous quelque chose à boire. Je sais que tu te fais exploiter à la boutique, t’as bien besoin de ça, non ? » Et d’un mouvement de baguette, il ouvre la porte du buffet dont les gonds claquent salement. « Les petits verres. La bouteille ronde. T’as l’âge de boire non ? » Il avait combien ? Dix-sept ans ? Treize ? Impossible de savoir. Tout comme il n’avait aucune idée du temps qui passait, l’âge semblait quelque chose de bien distant pour Antonin.
Il avait su l’âge du gosse, Hauata lui avait signé avec un air choqué quand Antonin lui avait amené.
Ben quoi ? Ce qui était certain, c’est qu’il avait plus de onze ans. « Au pire ce sera notre petit secret. » Et de tendre un peu le bras vers lui, pour l’inviter à se rapprocher.
Revenir en haut Aller en bas
Isidore Oxley
ORDER OF THE PHOENIX
Isidore Oxley
Date d'inscription : 14/04/2019
Messages : 350
Crédit : Jool (avatar & gif).
Âge : 26 ans.
Occupation : Fugitif, medic de l'Ordre au sang chaud, formé par la guerre, ses aîné.e.s et son feeling de triton.
Allégeance : Ordre du Phénix.
Particularité : Demi-triton. Depuis qu'il le sait, c'est devenu une excuse pour ses coups de sang (et une bonne occasion de faire flipper les sorcier.e.s bien-pensant.e.s).
head down (catin) Empty
MessageSujet: Re: head down (catin)   head down (catin) EmptyMar 28 Mai - 18:35
head down
keep it low boy
L'espoir de s'en tirer à quelques politesses s'envole dès les premières secondes. La main toujours sur la porte, Cat ne répond ni au soupir ni à la remarque qu'il connaît désormais comme une ritournelle -comme si son silence pouvait faire oublier jusqu'à sa présence, saper à Dolohov l'envie de s'entretenir avec lui. Encore une broutille, sans aucun doute ; Francis le soupçonne d'être en proie à une solitude mélancolique, pour faire appel à lui, à Ruth, à Hauata parfois quand la nuit est depuis longtemps tombée sur la demeure. Le Mangemort réitère son ordre ; la douceur, puis un claquement sec -le sourire suit sous les yeux effarés de Francis. A contrecœur, ce dernier pénètre dans la pièce, referme la porte -il profite de cette seconde, qu'il étire à outrance, attendant encore un coup du sort, un miracle, un hibou tardif, un invité surprise dans la cheminée personnelle de Dolohov.
Rien ne vient cependant.

Quand il fait volte-face, Antonin et son sourire l'attendent, les ombres s'étirant sur eux en une danse inquiétante. Autour du Mangemort flotte une aura qui hérisse immanquablement la peau de Francis, depuis deux ans -aujourd'hui, c'est la nuque qui est parcourue d'une onde glacée, signe physique de l'appréhension qui dévore le garçon de l'intérieur. « Allez sors deux verres. Sers-nous quelque chose à boire. Je sais que tu te fais exploiter à la boutique, t’as bien besoin de ça, non ? » Les portes du buffet s'ouvrent sous l'injonction informulée de la baguette. En son for intérieur Francis, inquiet, jure : d'un autre mouvement, il aurait pu sans effort leur servir les verres dont il le charge. C'est qu'il craint, surtout, de devoir boire avec lui en tête-à-tête ; il redoute le goût âpre des alcools forts contenus dans le buffet, senti du bout du nez à ces derniers services, et l'autorité irréfutable du maître. Ils savent tous deux que s'il l'exige, sa volonté quelle qu'elle soit sera exécutée d'une façon ou d'une autre. « T’as l’âge de boire non ? » « Euh, pas encore », répond-il en s'approchant du vieux buffet -il sait qu'un excès de silence lui vaudra d'autres réprimandes, d'autres agacements, et peut-être d'autres sursauts de colère. Antonin Dolohov est comme une bombe à retardement, que Francis rechigne à faire sauter avant le grand plongeon. Alors, docile, il prend la bouteille et en remplit les petits verres. Ça aussi, ça n'est pas bon signe ; plus ils sont petits, plus l'alcool est fort.

Francis rencontre le regard qui le cherche ; à la lueur folle qu'il y perçoit, il esquisse un sourire maladroit et contrit, et lui tend le verre en y baissant les yeux -soutenir son regard est immanquablement une épreuve. « De quoi est-ce que vous vouliez parler ? » demande-t-il avec politesse, sans y accoler, cette fois, un Monsieur qui attiserait la réprimande, l'agacement, peut-être la colère d'Antonin Dolohov.

Peut-être qu'avec un peu de chance, il s'ennuiera de son comportement rigide et le renverra à sa chambre -il préférerait encore dîner en douce, avec la complicité d'une Ruth toujours alerte, toujours inquiète des allées-et-venues de chacun dans cette maison.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
head down (catin) Empty
MessageSujet: Re: head down (catin)   head down (catin) EmptyMar 4 Juin - 18:53
head down
man down — 'Cause I didn't mean to hurt him Coulda been somebody's son
And I took his heart when I pulled out that gun
Il n’était pas dégourdi, vraiment. C’est qu’il ne devait pas avoir vraiment peur d’Antonin. C’était ce qu’il se disait, parfois. La peur donnait des ailes, la peur faisait s’exécuter vite, prestement, ne laissait pas au prédateur le temps de s’énerver et d’aiguiser ses griffes. Là, Cat ne ressemblait pas vraiment à une proie terrifiée. Ce n’était qu’une pensée, vive, qui passa dans son esprit l’espace d’un instant. Antonin aimait se croire aimable, tout en sachant fort bien qu’il était loin de l’être, alors il s’inventait des histoires. Cat prenait presque des airs d’adolescents classiques, si l’on regardait sous certains angles.
Ruth pouvait presque sembler d’apprécier certains coins de la maison, si on plissait suffisamment les yeux.
Hauata… C’était plus compliqué — mais il était, objectivement, celui qui avait le moins à craindre. Le Maori savait très bien qu’il avait un passe-droit presqu’hallucinant.
Cat, lui, n’avait pas cette immunité. Pourtant, il se laissait désirer.

Alors quand le môme s’approche, avec les verres, croise son regard et esquisse un sourire, autant dire qu’Antonin jubile. Même si le moment est fugace, Cat a tôt fait de repartir dans l’observation profonde de la pointe de ses chaussures. Un sourire, ça ne faisait que renforcer ceux du Mangemort, l’encourager à se bercer d’idiotes illusions. Il prit le verre, fit tourner un instant l’alcool à l’intérieur avant de le reposer sans boire : « Je voulais un peu profiter de toi. T’es toujours chez Hauata. C’est moi qui t’ai ramassé à l’origine, je vais finir jaloux. » Il fait sonner ses ongles contre le verre, les yeux pétillants, avant de souffler, plus bas : « Je plaisante. Je sais que tu travailles dur. Je suis très content de toi. » Vrai qu’il n’aurait pas pensé qu’un quasi-moldu tiendrait aussi longtemps. Ou même apprendrait aussi vite la MSL. Pas la première fois qu’il se dit qu’il a du potentiel le môme, malgré les gênes défectueux. « Je ferais part de tes progrès à Miss Carrow, la prochaine fois qu’elle passera. Histoire de lui faire remarquer que ma pédagogie est bien meilleure que la sienne. »

Il avait passé la journée au Ministère, à superviser un basculement d’archives du niveau sept au niveau trois. Autant dire que ça n’avait pas été la journée la plus palpitante de sa carrière — et quand on visualisait une rétrospective de sa vie, cette remarque voulait beaucoup dire. Il s’ennuyait ferme, et parfois l’ennuie se déversait sur la première âme innocente qui passait le palier (pas Ruth, Ruth semblait imperméable à ses discussions. Terrible cette femme.) « Je ferais un bon professeur tu ne penses pas ? Tu pourras le dire à Alecto. Tiens, la prochaine fois tu lui diras. » Il savait très bien que Cat préférait manger sa propre main plutôt que d’avoir à adresser la parole à Carrow. Mais Antonin ne désespérait pas.

Il lui fit un geste de la main : « Ah mais bois, bois. Tu vas voir, ça va te réchauffer. Et te détendre un peu. C’est Hauata qui te met dans un tel état ? » Moi aussi, il me fout les nerfs en pelote, aurait-il pu rajouter, mais préféra se saisir de son propre verre pour siffler ce que le sang de bourbe lui avait servi. En effet, ça fait chaud, en effet, ça détend. Au top. Puis, avec un soupir il joint ses mains, fait craquer audacieusement ses doigts, étire ses épaules avant de sortir sa baguette et de la poser sur le bureau. « En parlant de garder des secrets, Cat… T’as été un peu à l’école non ? Pas celle de Carrow, la vraie. Poudlard. » Il fait rouler sa baguette sur le bureau du bout des doigts : « T’as fait un peu de magie, hein ? Ça te manque pas ? » Et, avec un sourire crocodilien : « Ça te dirait d’essayer ? Notre deuxième petit secret. »
Revenir en haut Aller en bas
Isidore Oxley
ORDER OF THE PHOENIX
Isidore Oxley
Date d'inscription : 14/04/2019
Messages : 350
Crédit : Jool (avatar & gif).
Âge : 26 ans.
Occupation : Fugitif, medic de l'Ordre au sang chaud, formé par la guerre, ses aîné.e.s et son feeling de triton.
Allégeance : Ordre du Phénix.
Particularité : Demi-triton. Depuis qu'il le sait, c'est devenu une excuse pour ses coups de sang (et une bonne occasion de faire flipper les sorcier.e.s bien-pensant.e.s).
head down (catin) Empty
MessageSujet: Re: head down (catin)   head down (catin) EmptyDim 16 Juin - 19:45
head down
keep it low boy
A l'abri du regard de papa poule dérangé de Dolohov, le poil se hérisse sous le col de chemise de Francis. Il y a le ton, le choix des mots, et la certitude d'être magnanime, d'une bienveillance extrême à l'écart de ce Sang-de-Bourbe récupéré dans les poubelles. Francis y a cru, au début, bercé par les sourires éclatants, s'offrant sans concession après le passage infernal à la DHS -la sincérité de ceux de Hauata déteignant, comme un filtre, sur ceux de Dolohov. Le chaud, le brûlant, le froid ; Francis, le regard fuyant, accroche un sourire minuscule à sa bouche, tremblant sous les vagues à la température changeante créées par son employeur. « Merci », fait-il avec, dans la bouche, un goût amer illustrant le peu de cœur qu'il y met ; il sait juste que s'il veut rejoindre sa chambre sans dommage, il a tout intérêt à jouer le jeu du sorcier -quel qu'il soit. Répondre aux compliments, sourire un peu, pousser un rire sec, peut-être -il peut. C'est le reste qui l'inquiète : deux ans de servitude, et Cat ne sait encore anticiper l'issue des entrevues avec Antonin Dolohov.

Dans les yeux de Cat coule une fine terreur, alors qu'il les relève vers ceux du sorcier. Il y lit que oui, il a bien entendu -la promesse d'une prochaine entrevue avec Carrow, et, un de ses sports favoris depuis qu'il a compris que de croiser le regard de la directrice lui garantissait des cauchemars pour le reste de la semaine, lui mettre des mots dans la bouche, des attaques si peu voilées envers Alecto elle-même. Ce qui lui met les nerfs en pelote, c'est lui, cet endroit, ses jeux de Mangemort dévoré par une noirceur dont l'origine est obscure, aux yeux terrifiés de Cat -il se fout de savoir ce qui motive tant de cruauté, à vrai dire, occupé à cultiver sa propre hargne dans un coin de son cœur d'aveugle. Pétri d'inquiétude, Cat obtempère avec une facilité déconcertante, papillonne, et porte à ses lèvres la boisson ambrée dont il s'est bien gardé de trop se servir.

Comme il s'y attendait, c'est répugnant -il se retient de tousser, et laisse, impuissant, les relents d'alcool bondir de part et d'autre de sa bouche, derrière ses lèvres closes. Son œsophage est en feu, et bientôt, son estomac réceptionne le liquide avec un sursaut de révulsion. Un coupe-faim radical ; il garde le verre entre ses doigts, et regarde Dolohov, ses gestes, le sourire de requin qui s'épanche sur ses lèvres. La gorge nouée par sa gorgée, le pressentiment furieux qui l'enjoint à déguerpir aussi vite que possible, quitte à boire, cul sec, cette boisson de l'enfer, Cat se sent glisser le long du fil des pensées d'Antonin -et son regard, lui, coule sur la baguette qui roule sur le bureau comme une invitation malicieuse. « Non », commence-t-il, et reprend ce refus frontal par une explication immédiate, écourtée par l'urgence de se replier immédiatement, avant l'inévitable : « J'en ai pas fait -vraiment. La magie c'est pas notre truc, ça pourrait être dangereux, M'sieur Antonin. » Sous son front, Cat sent une sueur nerveuse percer ; ses dernières syllabes tremblotent, et il peine à garder son sourire poli.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
head down (catin) Empty
MessageSujet: Re: head down (catin)   head down (catin) EmptyJeu 11 Juil - 22:23
head down
man down — 'Cause I didn't mean to hurt him Coulda been somebody's son
And I took his heart when I pulled out that gun
Enfin, il boit. Antonin le regarde faire avec un sourire satisfait, presqu’heureux, qui pourrait être non effrayant s’il n’était pas collé à sa gueule, qui à force finissait par rendre tout effrayant. Surtout aux yeux de Cat, sans doute. Il le regarde jeter un œil à la baguette qui continuait de rouler sous ses doigts, avant de faire la sourde oreille à la réponse, bien sèche, bien brève : « Mmh ? Je n’ai pas bien saisi… » Fort heureusement Francis se reprend, comme s’il avait senti avant même la remontrance qu’il ne suffisait pas de mâcher des non à Antonin pour s’en sortir. Et la réponse est davantage détaillée : qu’il n’a pas fait vraiment de magie, même à l’école. Que ça pourrait être dangereux, que ce n’était pas leur truc. Le leur ici désignant les nés-moldus.
Il se demandait, parfois, s’ils y croyaient eux-même, les sang-de-bourbe, à ce qu’on disait sur eux. Antonin, lui, y croyait tant qu’on lui demandait d’y croire, mais pas assez idiot pour avoir oublié ce que certains nés-moldus pouvaient faire, du temps où il était à Poudlard, ou même parmi ceux qu’il avait tué.
Pas assez idiot aussi pour penser que les sang-mêlés valaient moins que les sang-purs. Il savait bien où il se situait sur l’échelle magique par rapport à bon nombre d’incapables consanguins.

Le Monsieur Antonin, par ailleurs, le fait sourire, peut-être un peu plus honnêtement que les autres fois. Il tend la main vers le môme, lui ébouriffe les cheveux, enfonce peut-être un peu trop ses doigts détruits dans le cuir chevelu, dans une tentative d’avoir un geste paternel : « T’es vraiment un bon garçon Cat, tu le sais ça hein ? » Il finit par le lâcher, son autre main ne cessait de faire rouler la baguette. « Tu es très sage. Tu respectes bien les règles. Franchement je n’en faisais pas autant à ton âge. » Il a un petit rire, en se rappelant de son adolescence. Non, clairement, pas aussi sage que le môme qu’il retenait prisonnier dans sa demeure glauque. « Non à ton âge je… t’as quoi ? Quatorze ans ? » Il avait l’impression de s’être posée la question, quelques minutes plus tôt, avait déjà oublié la déduction à laquelle il avait abouti, s’il avait abouti à la moindre réflexion, ce qui n’était pas certain. « Je m’amusais avec ma baguette, plutôt que de suivre les règles. C’est naturel quoi. » Il a un petit rire, empoigne sa baguette par le bout pour tendre le manche vers Cat, sans la moindre pression : « Je lançais des Imperium déjà. Et des petits Avada. J’ai mis plus de temps à me mettre au Doloris. Allez prends. Prends. » D’un petit mouvement de la main, il l’invite à se saisir de l’arme. « T’inquiète pas, je ne vais pas t’apprendre des sorts dangereux. » Sa voix baisse, légèrement : « Ne me dis pas que ça ne te tente pas au moins un peu, Cat. »
Revenir en haut Aller en bas
Isidore Oxley
ORDER OF THE PHOENIX
Isidore Oxley
Date d'inscription : 14/04/2019
Messages : 350
Crédit : Jool (avatar & gif).
Âge : 26 ans.
Occupation : Fugitif, medic de l'Ordre au sang chaud, formé par la guerre, ses aîné.e.s et son feeling de triton.
Allégeance : Ordre du Phénix.
Particularité : Demi-triton. Depuis qu'il le sait, c'est devenu une excuse pour ses coups de sang (et une bonne occasion de faire flipper les sorcier.e.s bien-pensant.e.s).
head down (catin) Empty
MessageSujet: Re: head down (catin)   head down (catin) EmptyLun 15 Juil - 21:34
head down
keep it low boy
Le contact des doigts secs d'Antonin dans ses cheveux le hérisse. Des serres, plutôt que des doigts -ces caresses bourrues, abattues sur sa tête de gosse sans lui demander la permission font écho à celles de Manchester, un souvenir désagréable qui sous la paume du maître prend son envol. Un bon garçon ; Cat serre les dents sous ses boucles, et accuse le compliment comme si on lui avait mis un coup dans l'estomac. Antonin a atteint le sommet des montagnes russes, ces quelques secondes de flottement en haut du manège, à afficher une décontraction que Francis observe désormais avec méfiance ; qu'elles se figent dans le temps ou qu'elles s'écoulent à la vitesse de l'éclair, les secondes restent des secondes, et la joie du Mangemort plus que tout éphémère. « Non à ton âge je… t’as quoi ? Quatorze ans ? » « Dix-huit ans, M'sieur Antonin. » Il le lui a même souhaité, et offert un livre sous la suggestion, Cat le soupçonne, bienveillante de Hauata : Magic for Dummies – Mudblood Edition.

La suite de cette phrase, il aurait préféré ne pas l'entendre. Mais Dolohov n'est pas réputé pour faire dans la demi-mesure, certainement pas dans la retenue : alors il illustre avec un sourire ses exploits juvéniles, qui donnent à Cat l'envie de plonger le museau dans l'alcool trop fort qu'il leur a servi. C'est peut-être pour cette même raison que le maître de maison possède dans son petit buffet quelques flacons de boissons ambrées, inconnues aux narines novices du sorcier mineur. Oublier ses « petits Avada » -ou ses premières réticences au Doloris. Francis a presque la nausée, en l'entendant. « Allez prends. Prends. » Il esquisse un geste de refus poli, le sourire cassé par le malaise qui lui ronge le corps : « Non merci, je... » « T’inquiète pas, je ne vais pas t’apprendre des sorts dangereux. »  La bouche de l'adolescent se referme ; il guette sous les sourcils broussailleux le regard brillant d'Antonin. Puis baisse les yeux sur la baguette qu'il lui présente.

Tenté, Cat l'a longtemps été. Souvent à la Damoclès, quand on apercevait furtivement la baguette d'un enseignant, sous sa cape -mortifié d'une joie incrédule, quand quelques jours avant leur fuite, il s'est vu remettre une baguette entre les mains. Est-ce qu'il n'en a pas toujours rêvé, après tout ? Est-ce qu'être un sorcier n'avait pas été la révélation qui allait, il en était persuadé, changer son existence à jamais ? Sous les années de formatage inconscient et d'enseignements tyranniques luit encore un maigre espoir -toucher la magie du bout des doigts, la magie de Ruth et celle de Birdie, belles et bleues, déployées devant ses yeux d'envieux.

Et puis de toute façon, Monsieur Antonin arrivera à ses fins quoiqu'il arrive.

Alors Cat referme nerveusement les doigts sur la baguette et, dans un sursaut brusque, renverse un peu de son whisky sur le vieux parquet du salon. « P-pardon, c'est la baguette... » fait Cat, tremblant, en jetant un regard stupéfait à Dolohov. Il pourrait en jurer : le morceau de bois a eu un mouvement d'humeur, comme si elle ruait entre ses phalanges à ce changement de propriétaire imprévu.

Et s'il la cassait ?
Et s'il la faisait exploser, avec sa magie minable ?
On lui a souvent décrit, à la DHS, l'écrasante supériorité génétique des Sangs-Purs, et les dangers, pour les autres comme pour eux-mêmes, que représentaient les Sangs-de-Bourbes avec une baguette.

Cat déglutit difficilement, en considérant la baguette en bois sombre.
Et s'il les tuait tous les deux, ce soir ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
head down (catin) Empty
MessageSujet: Re: head down (catin)   head down (catin) EmptyDim 21 Juil - 14:50
head down
man down — 'Cause I didn't mean to hurt him Coulda been somebody's son
And I took his heart when I pulled out that gun
Dix-huit ans ? Il semblait plus jeune que ça. Peut-être parce qu’il n’était pas bien épais, pas bien sûr de lui. Cat avait des allures d’adolescent mal-à-l’aise, presque perdu. Les épreuves vieillissaient, Antonin en était un bon exemple, mais la peur semblait rajeunir le sang-de-bourbe qui avait presque marmonné son âge. « Mais oui ! T’es majeur. » fit-il cependant, comme s’il avait, finalement, toujours su la réponse et avait été simplement trop distrait pour se la remémorer. Majeur. Si on pouvait dire ça d’un né-moldu qui devrait toujours rester dépendant d’un sorcier supérieur.
Il doit un peu forcer, pour lui foutre la baguette entre les mains, à croire que Cat était vraiment réticent. Antonin, dans son esprit, avait imaginé que le gamin faisait des manières simplement par habitude — comme si Cat l’avait habitué à ce genre de manie. Il avait, d’une certaine manière, à concevoir une véritable peur. Il lui offrait l’occasion de toucher ce que la société lui refusait : Antonin aurait sauté dessus sans réfléchir.
Après, Antonin avait fait beaucoup de choses sans réfléchir dans sa vie.

Finalement, il insiste d’une phrase, fait mine de le rassurer et le gamin baisse les yeux. Il paraît considérer l’arme quelques temps. Nul besoin d’être legilimens pour deviner ce qui devait lui passer par la tête en cet instant.
Antonin se demandait si l’arme l’attirait. S’il sentait sa magie le pousser à chercher un catalyseur. Il se demandait s’il allait se passer quelque chose, quand ses doigts rencontreront le manche, ou bien s’il n’y aurait rien.
Il s’attendait à être déçu, cependant.
Alors, quand le môme attrapa l’arme et que, de l’autre côté, fait tomber un peu du contenu de son verre par terre, il hausse les sourcils, un étrange sourire qui éclaire son visage, qui plisse ses yeux. Et l’excuse de Cat, avec ses yeux étonnés, sa pauvre voix qui laissait transparaître une pointe de panique, était presqu’adorable. Elle le fit rire en tout cas : « Oui, je sais, elle est caractérielle. » Il lâche totalement le bout de l’arme, se recule d’un pas, comme pour mieux regarder le spectacle que lui offrait son larbin, qui tenait le bout de bois avec une gaucherie amusante. « Elle était comme ça avec moi aussi, au début. Elle doit être encore attaché à son premier propriétaire je suppose. » Il haussa les épaules. « Ça se mate, une baguette. Comme un humain. »
À moins que ce ne soit le caractère d’Antonin qui lui permettait d’avoir facilement le dessus sur ce genre d’outils magiques.

Il posa ses mains sur ses hanches : « Tu sens quelque chose ? Dans tes doigts ? » Comme s’il était soudain devenu un scientifique en magie. « L’impression d’être entier ? Quelque chose ? » Il fit un pas de côté, comme pour commencer à tourner autour du pauvre petit : « Tu connais une formule, ou bien on t’as vraiment rien appris du tout ? Allez, faire de la lumière ? On fait ça le premier jour de la rentrée non ? » Clairement Antonin n’avait aucune maîtrise du programme scolaire de Poudlard, encore moins de celui de la DHS.
Revenir en haut Aller en bas
Isidore Oxley
ORDER OF THE PHOENIX
Isidore Oxley
Date d'inscription : 14/04/2019
Messages : 350
Crédit : Jool (avatar & gif).
Âge : 26 ans.
Occupation : Fugitif, medic de l'Ordre au sang chaud, formé par la guerre, ses aîné.e.s et son feeling de triton.
Allégeance : Ordre du Phénix.
Particularité : Demi-triton. Depuis qu'il le sait, c'est devenu une excuse pour ses coups de sang (et une bonne occasion de faire flipper les sorcier.e.s bien-pensant.e.s).
head down (catin) Empty
MessageSujet: Re: head down (catin)   head down (catin) EmptySam 27 Juil - 23:03
head down
keep it low boy
Cat se retrouve seul maître du bout de bois -« caractériel » a précisé Dolohov. La perspective de tenir dans sa main peu assurée une baguette récupérée sur un opposant malchanceux achève de clouer dans le ventre de l'apprenti sorcier une angoisse furieuse, qu'embaument de terreur les paroles encourageantes du Mangemort. Tout se mate, oui ; la ronde de Dolohov lui donne le tournis, et il lui semble balbutier des « j-je » quand en réalité, sa bouche s'ouvre sans que n'en sorte le moindre son. Il faut qu'il parle, ou on le punira encore. « J-je, le premier jour... » Sentant la sueur imbiber jusqu'à ses souvenirs flous, Francis pose son verre de whisky sur le rebord du bureau, essuie de sa paume collante son front moite de crainte.

La première formule... Il n'oublierait jamais son première cours de sortilège, l'émerveillement incrédule devant ce monde inconnu s'ouvrant à lui, et pourtant il peine à se rappeler, derrière le verrou que son esprit dégoûté de magie a placé sur les manifestations les plus positives de cette dernière. Son unique mois à Poudlard... Sa première rencontre avec la magie.

Il s'en souvient, clairement. Un groupe d'élèves plus âgés, dans le couloir, se chahutant jusqu'à ce qu'un sort parte -sous les rires, puis les cris lorsque Amycus Carrow avait fait irruption au nez des plaisantins.

« Jambencoton. » Il raffermit sa prise sur la baguette, en humectant ses lèvres qui se sont mues sans sa permission ; le souffle s'accroche à sa bouche, et il relève les yeux vers son maître. « J'ai jamais essayé, je connais pas le sort... Je connais rien », répète-t-il, en sentant sa gorge se délier tout juste pour laisser passer une énième assurance de sa nullité affligeante.

Entre ses doigts la baguette vibre encore ; il la tient levée dans la même position gauche, sans oser l'abaisser ni la bouger, de peur de la voir bondir de nouveau sous sa paume. « J'me rappelle pas », murmure-t-il, un mensonge embrumé autant pour Monsieur Antonin que pour lui -qu'il arrête de lui tourner autour comme un requin guettant sa proie.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
head down (catin) Empty
MessageSujet: Re: head down (catin)   head down (catin) EmptyJeu 1 Aoû - 20:34
head down
man down — 'Cause I didn't mean to hurt him Coulda been somebody's son
And I took his heart when I pulled out that gun
Antonin est trop confiant. Non pas simplement une confiance en lui, bien qu’il en soit suffisamment perclus pour être insupportable de temps en temps, mais on parle plutôt d’une confiance en autrui difficilement explicable, quand on avait son passif. S’il y avait bien un adjectif qu’on n’aurait pas apposé à un type comme Dolohov, c’était bien celui de naïf. Ça n’allait clairement pas à un tueur qui n’avait pas d’hésitation à massacrer homme, femme, enfant, à se servir dans leur frigo et manger leur reste de charlotte aux fraises. Ça n’allait pas à un homme qui ne parvenait pas à envisager qu’un gamin traumatisé puisse être à deux doigts de se pisser dessus quand il lui demandait des exercices improbables comme, justement, tenir une baguette. Non, naïf, ça ne lui correspondait pas. Pourquoi, il était confiant. Il laissait Ruth partir, sans rien pour l’obliger à revenir. De même avec Cat, rien d’autre que le bon vouloir de ses victimes — et la conscience que, s’ils partaient et qu’il venait à leur remettre la main dessus, les maux de l’Enfer seraient trop faibles pour décrire ce qu’il pourrait leur faire.
Il restait qu’il était confiant. Et qu’un jour, cela lui retomberait sur le coin de la gueule, et qu’il s’en mordra les doigts.
Sa chemise mal boutonnée laissait apparaître son jade, à son cou. La pierre scintillait doucement, attrapait des reflets de lumière qui n’étaient pas présent dans la pièce, se reflétait dans les pupilles de Cat, les rendant étrangement vertes, pendant un instant.
Trop confiant Antonin, assez pour donner une arme à un gamin qu’il martyrisait, pour se tenir en face de lui et lui donner juste la possibilité d’attaquer.

Pas comme s’il risquait grand-chose, toutefois, avec Cat qui balbutiait, paniquait assez ouvertement, avant finalement de lâcher du bout des lèvres le sort qui lui venait en tête. Antonin crut avoir mal entendu, se pencha en avant avec une légère grimace pour exprimer sa brusque surdité, avant que les syllabes ne lui reviennent en tête. Il grimaça cette fois assez franchement, de déception, alors que Cat assurait après coup qu’il ne savait rien. « Mieux vaut rien savoir que de ne savoir que ça… » lâche Antonin, avec un haussement d’épaule un peu sec.
Il regarde la main de Cat serrer la baguette, qui paraît bouger, s’agiter. Antonin secoue la tête, avec un bruit de langue sourd, qui montrait assez bien que ce n’était pas comme ça qu’il fallait faire : « De toute évidence tu n’arriveras à rien si tu te tiens comme ça. » Et, ignorant superbement la détresse du gamin, il cassa son cercle, se rapprocha de lui dans son dos pour lui mettre les épaules droite, plaqua sa main contre son torse pour qu’il se redresse, avant de venir glisser sa main jusqu’à la sienne, maintenant son bras dans un même mouvement, pour qu’il tienne correctement l’arme : « Là, ça ressemble à quelque chose. » Il reste un instant à le tenir, ainsi, pouvait presque sentir le sang du gosse battre trop rapidement dans ses veines. Il se recule enfin, avec un sourire : « Tiens la pose. Ce n’est pas étonnant que tu ne te souviennes de rien si tu ne te rappelles même pas comment te tenir sur tes jambes. » Puis, en venant devant lui cette fois, soulevant son menton pour qu’il le regarde bien dans les yeux : « Ça me rend vraiment curieux, de te voir faire de la magie, Cat. » Son sourire s’agrandit nettement, découvrant une partie de ses dents refaites magiquement, un peu trop blanches, trop peu naturelles, inquiétantes comme le reste du personnage qui restait devant la baguette comme s’il s’agissait d’un cure-dent et non pas d’une arme qu’il avait utilisé plusieurs fois pour mettre à mort. « Il va falloir que tu fouilles un peu ta mémoire et que tu y mettes un peu du tien, Cat. Ou je serais bien déçu. » La menace planait encore, quelques instants, avant qu’il ne soupire : « Juste de la lumière ? Un lumos ? Allez, la formule, c’est lumos, tu ne peux pas rater ça tout de même. Ou n’importe quoi d’autre. Il y a bien des formules que tu as entendu, dans ta petite vie ? »
Il vint s’asseoir sur le rebord de la table : « On va faire comme ça, tu lances un sort, n’importe quoi je ne suis pas difficile. Sinon, c’est moi qui lancerai un sort, et je doute que tu apprécies l’expérience. »
Puis, avec un culot monstrueux : « C’est pour toi que je fais ça, pour que tu puisses un peu sentir la magie. Considère ça comme un cadeau. »
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
head down (catin) Empty
Revenir en haut Aller en bas
 

head down (catin)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

SMOKE AND MIRRORS :: PLAYGROUND :: DEATHLY HALLOWS :: rp terminés