BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

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 ROZ #1 » haunted.

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MessageSujet: ROZ #1 » haunted.   ROZ #1 » haunted. EmptySam 10 Aoû - 0:56
haunted
Ils l’ont interrogé, fait poireauter pendant des lustres, fouillé dans son esprit à la recherche du moindre signe de trahison, avant de l’interroger à nouveau. Ils ont posé des tas de questions sur le tatouage sur sa joue, à la fois inquiets, curieux et dégoûtés par ce qu’il représente. Warren a serré les dents et a répondu calmement à chacune de leur demande. Ou en tout cas, le plus calmement possible considérant son état. S’enfuir à une semaine de la pleine lune n’était clairement pas son idée la plus brillante et s’il comprend la nécessité de l’interrogatoire, il doit bien avouer que sa patience atteint vite ses limites. Il est affamé, épuisé et le moindre agacement se transforme en colère sourde.
Lorsqu’enfin, on semble satisfait de ses réponses, Warren se laisse retomber contre le dossier de la chaise sur laquelle il est assis, plus fatigué que s’il venait de courir un marathon. Puis il se raidit brusquement, parce que quelqu’un vient d’entrer dans la pièce où on l’a enfermé et Warren a suffisamment vu ce visage sur des avis de recherche pour le reconnaître immédiatement.

“Black,” dit-il et il est incapable de complètement maîtriser les tremblements de sa voix, parce que même s’il est évident que l’autre homme n’était pas un partisan de Voldemort, il a tout de même réussi à s’échapper d’Azkaban et Warren sait très bien ce qu’il a passé ces dernières années à faire.

“Avery,” réplique Black, un peu sèchement.

Son regard se pose sur lui, s’arrête sur le tatouage qui marque sa joue. La rage qui brille alors dans les yeux de Black tire un frisson désagréable à Warren, qui fait de son mieux pour ne rien laisser paraître.

“I need to give you another one,” dit-il alors d’un ton presque désolé. “Don’t worry, this one is far more discreet.”

Warren hoche la tête ; on lui a dit pour le tatouage. Alors il relève sa manche et expose son poignet, observe Black qui sort sa baguette, la pointe sur sa peau pâle et se met à réciter la formule. C’est à peine s’il sent quelque chose, un léger fourmillement, et le cercle se dessine sur sa peau, avant de disparaître. “There, you’re all set.”

“Thanks, I guess.”

Black l’observe un moment, silencieux, et Warren sent ses épaules s’affaisser un peu sous son regard. “Tonight’s the full moon,” dit-il enfin et Avery pince les lèvres, hoche la tête. Il ne s’en souvient que trop bien. Comme toujours, il a l’impression que sa peau le démange, que quelque chose va sortir de sa poitrine. Il sent clairement la présence de l’animal dans un coin de sa tête, s’il fait toujours de son mieux pour le faire taire, l’ignorer, c’est parfaitement impossible à présent, à quelques heures de la pleine lune.

La bête veut sortir, et rien ne pourra l’en empêcher.

“You’ll be safe, where I’m taking you,” déclare Black et Warren se retient de lui demander il l’emmène, parce qu’il suppose qu’il doit se contenter de ce qu’on lui donne. Et ça ne peut pas être pire qu’une cellule au ministère, pas vrai ? Alors il hoche la tête et se lève, avant d’attraper le sac d’affaires qu’ils ont passé au peigne fin pour s’assurer qu’il n’avait rien emporté de dangereux pour l’Ordre.

Black lui tend un bout de parchemin et Warren fronce les sourcils, mais il s’en empare et baisse les yeux pour lire ce qui est inscrit sur le papier. Oh. Oui, il suppose que ça fait sens. “Ready?” demande Black et il a à peine le temps de confirmer que déjà, l’autre homme lui saisit le bras. Il se sent aspiré par le vide et les murs de la pièce disparaissent pour laisser place à ce qui a tout l’air d’un véritable petit village à l’orée d’une forêt.

“Welcome to Sweet River,” lui dit Black.

Déjà, Black s’avance et Warren n’a d’autre choix que de le suivre. L’endroit est loin d’être vide et il ne peut s’empêcher de se dire que la VB serait ravie de tomber sur cette planque de l’Ordre. Merlin, ils sont tellement nombreux. Beaucoup saluent Black sur son passage, d’autres le dévisagent et Warren baisse la tête, conscient que beaucoup fixent le tatouage sur sa joue avec la même indignation mêlée de colère qui a coloré le regard de Black un peu plus tôt. L’ancien prisonnier s’immobilise en apercevant un des habitants qui vient vers lui avec un air curieux.

“Hey Mateo, you know where I can find Elijah?”

L’autre homme lance un regard en direction de Warren et hoche la tête poliment, avant de reporter son attention sur Black. “I think Elijah is out with June, they’re making sure the perimeter is safe for tonight. Oz is here though, he can make sure the new guy is settled in, if you want?” suggère-t-il et un sourire se dessine sur les lèvres de Black à cela.

“Yeah, I’d like that, you think you can take him to Oz? I’d like to stay, but duty calls.”

“Sure, it’s no problem.”

“Thanks. I’ll see you guys tonight anyway,” fait Black avant de faire face à Warren, qui est resté planté là sans rien dire, les lèvres pincées, mal à l’aise. “Sorry I can’t stay, but Oz is a good guy, he’ll make sure you’re taken care of.”

Ren ne se sent pas capable d’ouvrir la bouche sans montrer à quel point l’idée de se retrouver seul ici le terrifie, alors il se contente de hocher la tête. Sirius lui adresse un sourire et déjà, il transplane.

“Hey, I’m Mateo,” se présente l’autre homme en lui tendant la main, un sourire aimable aux lèvres et Warren ravale à peine un Yeah, I heard,, pour faire un pas en avant et serrer la main de l’autre.

“Warren.” Avery, se retient-il d’ajouter, parce que son nom de famille ne lui sert plus à rien, désormais.

“Let’s go find Oz.”

Warren lui emboîte le pas, tandis que Mateo reprend immédiatement la parole :

“I’m sure you have a ton of questions, don’t worry, Oz will answer them. Your timing is not the best, with the full moon being tonight and all, but when is it ever the right time, these days, uh?” fait-il avec un petit rire.

Warren l’écoute à peine. Ca ne semble pas le déranger, l’autre loup-garou continue de parler tandis qu’ils traversent le petit village jusqu’à arriver à proximité d’une petite bâtisse un peu délabrée.

“-- but hey, we do our best, so-- ah, there he is!” s’exclame soudainement Mateo et oui, Warren peut le voir. Difficile de louper l’homme qui se tient accroupi près de la vieille bicoque, ses deux grandes pattes occupées à frotter le ventre d’un chiot avec un enthousiasme certain. Il relève la tête à leur approche, et Warren ne peut s’empêcher de se figer en croisant son regard. Il est loin d’être un expert, mais le frisson qui parcourt son échine est un avertissement clair : le type qu’il a devant lui est un Alpha. Plus présent que jamais à l’approche de la pleine lune, l’animal tapis au fond de lui crie de faire attention.

Incapable de détourner le regard, il reste planté là, tandis que Mateo explique à l’autre homme - Oz - la raison de sa présence ici.

Tuer son Handler et s’enfuir lui a rendu sa liberté et pourtant, Warren ne s’est jamais senti aussi pris au piège qu’en cet instant.
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MessageSujet: Re: ROZ #1 » haunted.   ROZ #1 » haunted. EmptySam 10 Aoû - 13:50
warren avery
pain is still a weakness, still afraid of ghosts, still partial to a Mars bar and a Sunday roast though now I have to think about the water bills, still feel a pang of guilt about the snails I killed – I smoke too many cigarettes and drink too much, see the news and feel the blues, I'm feeling out of touch. I was an astronaut once upon a time now I'm tryna stay grounded, keep some order in my life.
You're a man now, boy.
Il est tôt et le petit village de Sweet River dort encore. Osborn n'a pas dormi – il n'est pas le seul. Il a entendu les autres s'agiter toute la nuit dans la baraque, Alma a même fini par traîner Sawyer pour une séance de footing sous le soleil levant. La pleine lune est ce soir, et ils débordent tous d'énergie. Même Oz, dont le pied bat une mesure rapide alors qu'il observe les teintes bleutées de la nuit disparaître, noyées dans l'oranger d'une nouvelle journée. Il est assis dans l'herbe, à quelques pas de la petite maison qu'il partage avec le reste de sa meute. Ce n'est pas grand-chose, mais c'est à eux. It's home. Quand Alma et Sawyer reviennent, le front trempé et un sourire (enfin) fatigué sur les lèvres, Oz quitte son poste d'observation. “Go get cleaned up. It's a big day—and a big night.”

Rocky est emmitouflée dans la couverture, en boule sur le lit d'Osborn. Il lui caresse gentiment le haut du crâne, gratte son cou et sent son cœur gonfler lorsqu'elle laisse échapper un grognement satisfait. Pure innocence. Malgré lui, un soupir traverse la barrière de ses lèvres. Il aimerait être aussi pacha que Rocky, pouvoir se rouler dans son lit sans qu'on vienne le déranger, et laisser le sommeil lui voler quelques heures. Mais c'est un soir de pleine lune, et il y a des préparatifs. De toute façon, tous les jours à Sweet River sont chargés : garder une communauté comme la leur satisfaite et en vie, ce n'est pas un travail à mi-temps. Une main dans les cheveux, un bâillement sonore, et Oz change de fringues avant de sortir affronter les tâches du jour.

Puis la journée passe.

Routinière, mais jamais monotone. Il y a toujours une doléance à écouter, un conflit entre hybrides à régler, un désaccord entre résistants à aplanir, une baraque à réparer ou un nouvel arrivant à rassurer. Pas le temps de s'ennuyer, à Sweet River. Oz se serait déjà assoupi quelque part après le déjeuner si la lune n'était pas pleine le soir-même. Il peut sentir le loup, tapi à l'ombre de sa conscience. Couché sur le ventre, aussi calme que possible en attendant la nuit ; mais sa queue s'agite, folle de joie à l'idée de prendre le contrôle dans quelques heures. Oz aussi a hâte. Pour une nuit, il lâche la bride. Pas entièrement, jamais entièrement, bien sûr. Juste assez pour respirer un peu mieux, loin des responsabilités.
C'est pesant, parfois.

Il donne un dernier coup avec son marteau, enfonçant le clou jusqu'à la tête. La planche de bois, peinte dans les mêmes tons que le vert forêt qui les entoure, est la dernière pièce d'un nouvel ajout à leur bicoque : une petite niche pour que Rocky profite aussi du grand air. Oz regarde fièrement son travail une dernière fois, avant d'aller ouvrir la porte de la cabane. Derrière le battant, il entend les jappements impatients de la chienne. A peine libérée, elle file à toute allure sur l'herbe, glisse sur le terrain avant de faire un demi-tour de dératée vers sa niche. Prudente, Rocky sent d'abord les petits murs boisés. Elle fait le tour, revenant de temps en temps aux pieds d'Oz pour une petite caresse. Elle finit par aboyer, et l'alpha a le cœur plein. La fête que lui lance Rocky excite le loup autant que l'homme ; si le premier hurle à la lune dans la tête d'Oz, l'homme se contente d'un rire profond, rocailleux. Ses grandes mains viennent recouvrir le petit ventre de Rocky, qu'il embrasse sur le museau avec affection. “Oz!” Il a senti Mateo avant qu'il ne l'entende, mais il continue de gratter le bidon de la petite, même lorsqu'il la quitte des yeux.

L'omega n'est pas seul. À ses côtés, un homme – non, un loup-garou. Ça aussi, Oz le sent. Il le jauge du regard, des pieds à la tête. “Sirius brought him here-- it's Warren! He's one of us now, and Sirius thought you could maybe show him the ropes of this place you know? Well I'm actually the one who thought you could do it, Sirius wanted Elijah to take care of him but you--” Oz lève la main et interrompt le flot de paroles du jeune lycan. “That's fine. répond-il dans un sourire. You still got work to do Mateo. I'll take it from here.” Il s'est relevé, et Rocky en a profité pour aller faire la fête aux pieds de Mateo, jappant pour un peu d'attention. “Thank you, Mat.” conclut Oz avec un clin d'oeil en direction de son omega. Celui-ci repart, Rocky dans ses pattes.

Il ne reste que ce nouveau venu, avec son tatouage ignoble qu'Osborn contemple quelques secondes. “Sorry, finit-il par lâcher lorsqu'il réalise l'impolitesse. Il tend la main. I'm Oz. Warren, right?” Leur poignée de main est ferme. Le sang de Warren bat vite. “Welcome to Sweet River. Come inside, please?” Sans attendre de réponse, Oz lui tourne le dos, et pénètre dans la cabane. Il n'y a que Willy à l'intérieur, grattant quelques accords sur sa guitare. “We need the room.” fait Oz. Sans demander son reste, le musicien s'éclipse.
“I know they asked you a lot of questions. I have some too. Is that okay?” Il demande pour se montrer agréable, mais le nouveau n'a pas le choix. Il doit s'en douter. Il acquiesce, peu loquace. Ses traits sont familiers, mais Oz ne le replace pas. Il sait qu'il a déjà vu ces pommettes avant. Elles sont si saillantes qu'il pourrait y perdre des doigts. “For how long have you been a werewolf?” Malgré sa bonne volonté, son regard dérive encore vers le tatouage brunâtre d'un triangle inversé qui marque la joue du nouveau. Avant qu'il n'ait pu répondre, Oz se penche vers le tatouage. “I'm sorry. That is insane.” s'interrompt-il sans quitter le triangle des yeux. “They are fucking insane.”

Il tousse, recule de quelques pas. “I'm sorry.” il répète. Un autre loup vilipendé, haï, traité comme du bétail.  Il est désolé pour bien plus que ce tatouage.
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MessageSujet: Re: ROZ #1 » haunted.   ROZ #1 » haunted. EmptySam 10 Aoû - 16:05
haunted
Son attention complètement focalisée sur l’Alpha qui se dresse devant lui, Warren en oublie le reste du monde et lorsqu’un aboiement retentit non loin de ses pieds, il ne peut s’empêcher de sursauter avant de serrer les dents, son visage s'empourprant légèrement d’embarras d’être aussi jumpy. Il comprend, alors, que Mateo s’en va et encore une fois, il sent la panique prendre le dessus. Si son flot incessant de parole était plutôt agaçant, Warren n’aime pas l’idée qu’il le laisse ici avec l’autre loup-garou. Mateo avait quelque chose de rassurant que l’autre type n’a pas et Warren le regarde s’éloigner avec appréhension.
Puis il reporte son attention sur Oz, parce que que peut-il faire d’autre, maintenant qu’il n’y a plus qu’eux deux ? Aussitôt, il réalise que le regard de l’autre homme n’est pas seulement fixé sur son visage, mais plutôt qu’il s’est accroché à une partie bien spécifique. Le tatouage. Bien sûr. C’est toujours le tatouage. Il se souvient encore de la brûlure, atroce, lorsqu’ils l’ont gravé sur sa peau. Mais le pire, ça a été de le sentir chauffer à chaque fois qu’il avait le malheur de s’approcher d’un lieu interdit à son espèce. L’humiliation n’a jamais été aussi cuisante. Lui qui pensait s’être débarrassé de ses plus sombres pensées et s’être habitué à son nouveau quotidien, ce tatouage l’y a replongé directement, tête la première.

“Sorry.” La voix grave du loup-garou le ramène au présent et Warren réalise qu’il a la mâchoire crispée et presque douloureuse de serrer les dents trop fort, et qu’il fusille littéralement l’Alpha du regard. “I'm Oz. Warren, right?” Il hésite une seconde, finit par saisir sa main pour la serrer, avec un hochement de tête. “Welcome to Sweet River. Come inside, please?” Encore une fois, il hésite. Il reste planté là, à regarder l’Alpha lui tourner le dos et pénétrer dans la maison face à laquelle il ne peut réprimer un froncement de nez dédaigneux.

Enfin, ça ne peut pas être pire que son appartement. Alors Ren inspire profondément et le regrette aussitôt, parce qu’il est immédiatement assailli par le mélange d’odeurs qui imprègne les lieux. Il vacille presque et porte immédiatement une main à son visage, pour presser la manche de sa robe contre son nez. C’est différent des bureaux de la VB. Même si la pleine lune n’est qu’à quelques heures et qu’il peut très nettement percevoir l’agitation et l’excitation générale, les habituelles odeurs de peur et de rage incontrôlable ne sont pas présentes, ou minimes.
Oz n’est clairement pas le seul Alpha dans les environs, mais il est celui dont l’odeur est la plus forte, puisqu’il est le plus proche. Mais il n’y a pas que cela. Warren s’ébroue et se décide enfin à pénétrer dans la cabane. Les odeurs sont encore plus fortes à l’intérieur et Warren se force à ne pas montrer le moindre signe d'inconfort, mais il a déjà envie de faire demi-tour et de prendre ses jambes à son cou.

“We need the room,” dit Oz à un autre loup-garou qui n’hésite pas avant de quitter la pièce pour les laisser tous les deux. “I know they asked you a lot of questions. I have some too. Is that okay?” Non, pas vraiment, pour être tout à fait honnête, Ren en a ras-le-bol des questions, mais même si l’Alpha a formulé ça de manière à laisser penser qu’il s’agit d’une demande, il se doute bien que ce n’est pas vraiment le cas. Alors il retient difficilement un soupir et hoche la tête. “For how long have you been a werewolf?” Warren pince les lèvres.

Werewolf, le mot sonne comme une insulte d’habitude, mais pas dans la bouche d’Oz. Entendre ce mot être employé pour désigner sa personne lui fait plisser le nez, il est incapable de réprimer le désespoir que ça lui inspire lorsqu’il souffle : “Two years.” Deux ans qu’il a été assez stupide pour partir à la recherche de la gamine Rosier sans prendre les précautions nécessaires une nuit de pleine lune. Deux ans qu’il s’est montré plus lâche que jamais et qu’il en a payé les conséquences. Deux ans qu’on lui a tout pris.
Oz le fixe toujours, ou plutôt, fixe le tatouage sur sa joue et Warren serre les dents. “Could you not,” siffle-t-il alors que l’autre se penche un peu plus vers lui et c’est trop - la proximité, l’odeur qu’il dégage, son regard pesant. Warren a un mouvement de recul et lui lance un regard noir. “Sorry. That is insane.” Il serre les poings, ses ongles creusant des croissants de lune dans le creux de ses paumes.

“They are fucking insane.” Warren ouvre la bouche pour répliquer, mais l’autre s’éloigne enfin, lui permettant de prendre une inspiration sans avoir l’impression qu’il va s’étouffer. “I’m sorry,” répète-t-il et cette fois, Ren ne tient plus.

“Yes, well, unless you know how to remove that thing, I’d appreciate if you could stop staring at it. Being sorry is not going to make it suddenly disappear. It’s there, and having you lots gaping at it like a bunch of morons is not helpful,” crache-t-il durement. I dont want your pity, se retient-il d’ajouter avant de réaliser que ses épaules tremblent de rage et que plus que jamais, la bête tapie au creux de son être grogne et s’apprête à bondir, tout aussi humiliée que Warren.

Il fait un pas en arrière, ferme les yeux et inspire profondément.

“Sorry,” articule-t-il péniblement. “I’m not-- I didn’t mean to snap at you, it’s just-- Can we talk about something else, please?”

Anything but this, supplie-t-il du regard.
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MessageSujet: Re: ROZ #1 » haunted.   ROZ #1 » haunted. EmptySam 10 Aoû - 17:27
warren avery
pain is still a weakness, still afraid of ghosts, still partial to a Mars bar and a Sunday roast though now I have to think about the water bills, still feel a pang of guilt about the snails I killed – I smoke too many cigarettes and drink too much, see the news and feel the blues, I'm feeling out of touch. I was an astronaut once upon a time now I'm tryna stay grounded, keep some order in my life.
You're a man now, boy.
Deux ans. Est-ce qu'il vit dans la haine de ce qu'il est devenu depuis si longtemps ? Oz serre les dents. Il a sa part de responsabilité dans la mise en place de ce régime. Cette culpabilité nourrit le feu de la révolution qui gronde en lui, les passions qui l'animent. Oz n'a jamais haï son loup. Fen, malgré tous ses défauts, lui a appris à aimer celui qu'il était devenu. À sentir la colère frissonner dans la voix de Warren, il n'est pas en paix. Et c'est plutôt normal. “Yes, well, unless you know how to remove that thing, I'd appreciate if you could stop staring at it. Being sorry is not going to make it suddenly disappear. It's there, and having you lots gaping at it like a bunch of morons is not helpful.”
Oz garde le silence, le regard toujours posé sur le nouvel arrivant. Son loup grogne, il n'apprécie pas le ton sur lequel on l'adresse. Mais c'est encore Osborn aux commandes.

Warren recule un peu, reprend ses esprits. Oz peut sentir sa peur. Il a conscience de l'importance des mots qu'il choisit... mais ce tatouage, c'est plus fort que lui. Ça lui donne des envies de meurtre. “Sorry. I'm not-- I didn't mean to snap at you, it's just-- Can we talk about something else, please?” Oz acquiesce lentement. Ce n'est peut-être pas le bon moment, mais ils en reparleront-- ce tatouage est une cicatrice, une raison parmi tant d'autres de se battre. Warren devra le comprendre à un moment.

De la main, Oz balaie le rez-de-chaussée, une large pièce ouverte à l'allure de grand salon, avec plusieurs canapés qui servent de lits. Un espace pour la cuisine a été aménagé à droite de l'entrée, mais rien de bien chic. La plupart de leurs repas, ils les préparent à l'extérieur. Oz peine encore à s'habituer au confinement de quatre murs. “This is your home for the next few days, until we can find you a more permanent place. I live here. So does my pack. It's nothing fancy. Il s'interrompt, croise le regard de Warren. You know what? Take a minute. It's a lot to take in.” Oz dépasse Warren et retourne à la porte d'entrée. Son odeur est teintée de peur ; elle est familière. Il n'arrive pas encore à mettre son doigt dessus, mais ça viendra. “That's your bed, ajoute-t-il en pointant du doigt une couche de fortune, à côté de son propre lit. Settle in and meet me outside.”

Osborn plisse les yeux lorsqu'il franchit la porte. Le soleil est encore haut, les journées d'été sont les plus agréables. Elles sont si longues, et le loup est à la porte de sa conscience, excité comme une puce à l'idée de profiter de sa nuit. L'alpha s'assied dans l'herbe, les genoux pliés en tailleur. Sous ses mains, l'herbe est folle, gorgée de chaleur. Il inspire et derrière l'odeur du camp, celle de la nature. La brise amène les senteurs des pins écrasés, de la terre humide en bord de lac, des fleurs sauvages qui poussent aux racines des habitants de la forêt. L'appel de l'animal qui ne dort jamais vraiment, en lui, fait vibrer ses sens.

Le bruit de la clenche bricolée, du battant qu'on pousse, le ramène à la réalité. Il jette un coup d'oeil en arrière, observe Warren alors qu'il s'approche. Oz reporte son attention sur l'horizon. Leur cabane est construite sur une petite butte, et d'ici ils ont vue sur une petite partie du camp. Le lac scintille sous le soleil, à une centaine de mètres de là sur la droite. Les arbres qui bordent les chemins, qui forment la forêt les protégeant, sont droits et feuillus, majestueux. “Tonight's the full moon, commence-t-il après que Warren se soit assis à sa hauteur. There's a lot to explain but time is not on our hands so bear with me: there is a large perimeter marking out the wolves' playground, surrounded and closed by wolfsbane patches; but there's also a smaller, more intimate lil' playground for newcomers and shy wolves, if you prefer.” Oz laisse un sourire franc lui étirer les lèvres. “What's your relation with your wolf anyway? I'm sensing you're not too keen on him.”
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MessageSujet: Re: ROZ #1 » haunted.   ROZ #1 » haunted. EmptySam 10 Aoû - 18:35
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Heureusement, Oz ne semble pas vouloir insister, alors Warren laisse échapper un petit soupir de soulagement et hoche la tête, en guise de remerciement. D’habitude, Ren est quelqu’un de calme et posé. Il s’énerve rarement, hausse très peu le ton. Il a toujours été du genre à répliquer froidement et à envoyer des remarques cinglantes plutôt qu’à laisser la colère prendre le dessus. Mais ça aussi, ça a changé depuis la morsure. S’il parvient à conserver son calme la plupart du temps, la créature qui l’habite prend le dessus à l’approche de la pleine lune et Warren n’a jamais été autant en colère de toute sa vie que ces deux dernières années.

Et Merlin, c’est épuisant.

La première fois qu’il a eu envie de se jeter sur quelqu’un pour lui coller son poing au visage, Warren est resté pétrifié, incapable de faire le lien entre cette pulsion nouvelle et l’homme qu’il a toujours été. Lorsqu’à chaque pleine lune, il se surprend à serrer les poings et à faire de son mieux pour contenir la nouvelle rage qui l’habite, Warren a peu à peu l’impression de perdre son humanité. “This is your home for the next few days, until we can find you a more permanent place. I live here. So does my pack. It's nothing fancy.” Obviously. Une fois de plus, Ren pince les lèvres pour se retenir de faire une remarque désobligeante.

“You know what? Take a minute. It's a lot to take in,” dit l’autre loup et Warren ne peut empêcher un petit mouvement de recul lorsqu’il passe devant lui - trop près - pour se diriger vers la porte d’entrée. “That's your bed,” Warren suit son geste et il espère que ça ne se voit pas trop, mais il se sent pâlir. “Settle in and meet me outside.”

Dès que Oz est sorti, c’est nerveux, Warren se met à rire. L’appartement minuscule, humide et miteux dans lequel on l’a forcé à emménager lui manque. Ce trou à rat où il faisait trop froid en hiver et trop chaud en été lui manque. Merlin, Warren se méprise de penser une chose pareille, mais le voilà qui se retrouve obligé de partager une pièce avec d’autres personnes, comme s’il était de retour dans son dortoir à Hogwarts, alors qu’il a quarante-trois putain de balais.
Il a envie de hurler. En venant ici, il pensait échapper à la honte et l’humiliation, mais il semblerait que ce soit désormais son quotidien. Il fera avec. Il doit faire avec. Alors Warren dépose son sac sur le lit et s’empresse de s’en détourner.

C’est mieux qu’une cellule au ministère.
C’est mieux que ce qui l’attend si on lui remet la main dessus.

Warren ferme les yeux, inspire profondément et compte jusqu’à trois.

Il se rappelle que Oz l’attend toujours à l’extérieur, et s’il n’est toujours pas à l’aise en présence de l’Alpha, c’est toujours mieux que de rester ici et contempler l’horreur qui l’attend dans les jours à venir. Ren se décide donc à sortir de la cabane et il ne tarde pas à repérer l’autre homme, assis dans l’herbe. Les lèvres toujours pincées, il s’approche et en voyant qu’il semble bien décidé à rester planté là, Warren réprime un soupir et s’assoit à côté de lui, sans un mot.
“Tonight's the full moon,” dit-il et Warren lève les yeux au ciel. Oui, il sait. ”There's a lot to explain but time is not on our hands so bear with me: there is a large perimeter marking out the wolves' playground, surrounded and closed by wolfsbane patches; but there's also a smaller, more intimate lil' playground for newcomers and shy wolves, if you prefer.” Ils les laissent-- dehors ? Les yeux de Warren s’écarquillent face à l’irresponsabilité dont ils font preuve. Certes, les loups-garous détestent le tue-loup et s’en tiennent généralement éloignés, mais est-ce que c’est vraiment suffisant pour les empêcher d’aller vadrouiller en-dehors du périmètre ? Merlin, et s’ils croisaient des humains ? Est-ce qu’ils se fichent complètement des vies qu’ils pourraient ruiner, si l’un d’eux parvenait à s’échapper ?

“I’ve never-- I’ve always been alone,” admet-il alors. Sous Tue-Loup, enfermé dans une cellule où il ne pourrait définitivement faire de mal à personne. L’idée de se transformer avec d’autres le terrifie. A chaque fois, c’est une torture, à chaque fois, il a l’impression qu’il va en crever, et se retrouver aussi vulnérable en présence d’inconnus lui donne envie de vomir.

“What's your relation with your wolf anyway? I'm sensing you're not too keen on him,” poursuit l’Alpha avec un sourire et Warren cligne des yeux un peu bêtement.

“I’m sorry, my what?” demande-t-il en fronçant les sourcils. Puis il comprend. “Oh Merlin, you’re one of those,” gémit-il en pensant à Jónsson ou pire encore, à ce taré de Fenrir Greyback - encore un - qui paradent dans les couloirs de la VB en agissant comme des bêtes. “Okay, let me get one thing straight,” dit-il en relevant brusquement sa manche pour exposer son avant-bras et avec, les cicatrices qui marquent sa peau. “This, ruined my life. I lost everything because of it. So no, not a fan, and I don’t want a lecture on how to accept your inner wolf or whatever bullshit you have in store.” Il rabat sa manche et se relève brusquement, incapable de tenir en place. “D’you have another question, or can I start asking important ones?” crache-t-il, acerbe.
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MessageSujet: Re: ROZ #1 » haunted.   ROZ #1 » haunted. EmptySam 10 Aoû - 20:57
warren avery
pain is still a weakness, still afraid of ghosts, still partial to a Mars bar and a Sunday roast though now I have to think about the water bills, still feel a pang of guilt about the snails I killed – I smoke too many cigarettes and drink too much, see the news and feel the blues, I'm feeling out of touch. I was an astronaut once upon a time now I'm tryna stay grounded, keep some order in my life.
You're a man now, boy.
La patience est une vertu.

Oz expire calmement. “I'm sorry, my what?” Il entend le loup gronder, mais il connaît la colère. Il vit avec la sienne depuis si longtemps qu'elle semble enfin domptée. “Oh Merlin, you're one of those.” gémit Warren. Oz fronce les sourcils. “Okay, let me get one thing straight.” Le nouveau relève sa manche et dévoile un avant-bras strié de cicatrices aux reflets argentés. Oz les regarde, le visage un peu éteint. Il inspire lentement. “This, ruined my life. I lost everything because of it. So no, not a fan, and I don't want a lecture on how to accept your inner wolf or whatever bullshit you have in store.” Le loup gronde et grogne. Oz expire en silence, du bout des lèvres. “D'you have another question, or can I start asking important ones?”

Lorsque Warren s'est relevé, Oz s'est forcé à ne pas réagir. La brusquerie du geste l'a pris de court, et le loup a voulu montrer ses crocs. Il garde le silence, inspire, expire. “You'll get your turn.” À son tour, il se lève. Warren fait sa taille, et leurs regards s'accrochent. Oz aimerait lire ce qu'il y voit... mais l'histoire se noie dans le bleu. “Two years, you said. Two bloody years.” Il passe une main sur son menton, gratte la barbe qu'il n'a pas rasée depuis deux semaines.

Il quitte Warren des yeux et prend un peu de recul. C'est mieux, parce que le loup gronde. “And you're still whining 'bout it. Your life is shit? Welcome to the club.” Oz entend le grognement rauque qui vibre dans sa voix, et il ferme les yeux un instant. Il doit calmer la tempête. Ce genre de vagues, ça fait un moment qu'il n'avait pas ressenti ça... C'est la pleine lune. Probablement. Un souvenir refait surface-- non, un sentiment plus qu'un souvenir. La chaleur dans son cou, le sang qui bat dans ses tempes, le cœur qui accélère sa cadence. Et les muscles tendus, toujours prêts. La jointure de ses poings qui se serrent, le rugissement féroce. Il sent le poids du corps sous ses cuisses, qui s'agite et cherche à se dégager mais le corps n'a pas de visage, ou il en a tellement ? C'est la colère, ce sentiment, celle qui le prenait en otage toute son adolescence pour masquer la culpabilité-- c'était un sorcier, et il ne pouvait pas ramener son père à la vie ? Comme sa mère lui en avait voulu ! Elle avait bien raison. Paupières closes, il compte.

Un.
et je me rappelle des crises de rage que j'avais après la mort de papa, ça venait pour rien et je cassai tout, tout le monde, le monde devenait l'ombre sur laquelle imprimer mes poings, mon sang ; et je me souviens des visages que j'ai brisés, des espoirs que j'ai dévorés, des rêves que je pensais n'avoir jamais eus.

Deux.
et je me rappelle de l'armée, la discipline et le respect, le sentiment d'être considéré, d'être accepté, d'être enfin utile ; et je me souviens des vies que j'ai sauvées, des vies que j'ai gâchées.

Trois.
et je me rappelle rencontrer le loup, l'apprivoiser, devenir lui et le laisser devenir moi, gagner contrôle en perdant contrôle ; et je me souviens de pourquoi je me bats.

Oz ouvre les yeux mais la colère est encore là, avec ses braises échauffées par la pleine lune. “We all have sad stories. Suck it up.” Il s'éloigne de la cabane. Arrivé en bas de la petite butte, il se retourne vers Warren. “Well? Come on!” Oz attend que l'autre le rejoigne avant de se mettre en route à travers les différentes habitations en bord de lac. “You had questions? Go for it.” fait-il, le ton léger en contraste avec la dureté dont il avait fait preuve, quelques minutes plus tôt.
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MessageSujet: Re: ROZ #1 » haunted.   ROZ #1 » haunted. EmptyDim 11 Aoû - 0:32
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Warren a l’habitude d’ignorer tout ce que le loup essaye de lui dire. Peu importe l’utilité que ça peut avoir, il n’en veut pas. C’est déjà un enfer de vivre avec un odorat et une ouïe plus développés sur la normale, s’il doit en plus se mettre à suivre un instinct qui n’est pas vraiment le sien, autant se mettre à vivre comme ces tarés qui se prennent plus pour des animaux que des êtres humains. On lui a tout enlevé, il est hors de question qu’on le prive également de cela.
Mais ça devient difficile d’ignorer les signaux d’alerte envoyés par le loup lorsque la pleine lune est aussi proche. Et des signaux, il en reçoit des tas depuis qu’il a ouvert la bouche pour rembarrer Oz et sa question stupide sur sa relation avec le monstre qui l’habite. Il peut très bien sentir les vagues d’agacement et de colère que l’Alpha contrôle avec beaucoup de maîtrise et Ren devrait probablement arrêter de l’ouvrir avant d’aller trop loin, mais son propre calme a foutu le camp.

“You'll get your turn.” Cette fois, Warren ne bouge pas. Il reste planté là, solidement, même lorsque l’Alpha se relève. “Two years, you said. Two bloody years.” Il suit son geste du regard. “And you're still whining 'bout it. Your life is shit? Welcome to the club.” Warren cligne plusieurs fois des yeux, comme s’il était incapable de comprendre les mots prononcés par Oz. Pourtant, au fond de lui, il sent l’animal qui gronde en réponse à la menace que représente l’autre loup en cet instant.
Ca ne dure que quelques secondes, mais il se voit très clairement faire un pas en avant et lui coller son poing dans la mâchoire. Il peut entendre le craquement que ça produirait - il l’a déjà entendu, se rappelle très bien du son que ça fait - et une part de lui s’en délecte.

Ca ne dure que quelques secondes, parce que Warren s’empresse de chasser cette pensée violente qui ne lui ressemble pas. “We all have sad stories. Suck it up.” Ren le regarde s’éloigner, son sang battant à ses tempes. “Fuck you,” qu’il siffle entre ses dents à voix basse. Il se doute bien que d’autres ici ont des vies plus dures que la sienne l’a été, ils ne seraient pas là si ce n’était pas le cas. Warren ne lui a pas dit cela pour qu’il le plaigne, mais juste pour qu’il se mette bien en tête qu’il n’avait aucune intention d’accepter ce qu’il était devenu comme si c’était un don et non une malédiction.

“Well? Come on!” Il va vraiment finir par lui mettre son poing sur la gueule. Warren le fusille du regard, mais il le rattrape en quelques enjambées “You had questions? Go for it.” Le changement de ton lui fait froncer les sourcils mais il décide de ne pas trop s’en formaliser. Il suppose que même si Oz est plus habitué à tout cela, la pleine lune fait également effet sur lui.

“You said wolfsbane patches surrounded the perimeter,” commence-t-il en se retenant de faire remarquer que ce n’est clairement pas une protection suffisante, mais soit. “What about Wolfsbane Potion?” demande-t-il parce qu’il est hors de question qu’il passe une nuit de pleine lune sans la prendre. “I’m sure it’s not easy to make it in these… conditions, but surely you must have some, right?” Right? Il ne sait même pas ce que ça fait que de passer une nuit de pleine lune sans la prendre. Il ne s’est jamais complètement abandonné au loup, le gouvernement s’assure que tous les Hounds de la VB en prennent avant chaque pleine lune et c’est très bien comme ça.
La simple idée de devoir faire sans lui tire un frisson d’angoisse et Warren se fige pour lancer un regard insistant à Oz. “I’m not a leech,” précise-t-il parce qu’il se doute bien qu’il devra mettre la main à la pâte s’il veut pouvoir jouir d’un certain confort de vie. “I’ll work for it, I can help gathering the ingredients, I can-- I just need it,” s’empresse-t-il de dire.

Il ne veut pas laisser place au monstre. Il refuse de le laisser prendre le dessus.
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MessageSujet: Re: ROZ #1 » haunted.   ROZ #1 » haunted. EmptyLun 12 Aoû - 17:47
warren avery
pain is still a weakness, still afraid of ghosts, still partial to a Mars bar and a Sunday roast though now I have to think about the water bills, still feel a pang of guilt about the snails I killed – I smoke too many cigarettes and drink too much, see the news and feel the blues, I'm feeling out of touch. I was an astronaut once upon a time now I'm tryna stay grounded, keep some order in my life.
You're a man now, boy.
La lune n'est pas encore levée, mais Oz sent son emprise. Il a réussi à calmer la colère qui grimpait, il entend pourtant encore la tempête au loin, et il sait qu'elle peut revenir aussi vite qu'elle est partie. Surtout avec le loup à la porte. C'est un animal qui ne se dompte pas. Il s'apprivoise, il s'habitue à l'homme, à Oz mais qu'on ne s'y trompe pas : quand la lune est pleine, c'est le loup qui a le contrôle.
L'alpha aimerait en vouloir à Warren de l'avoir poussé dans ses retranchements, mais ce n'est pas le premier à se haïr et ce n'est pas le premier à se montrer violent envers Osborn, surtout à l'approche d'une pleine lune. Il admire presque le nouveau, qui aurait très bien pu passer aux poings plus tôt. Si Oz sent l'emprise de la lune, il n'imagine pas combien l'attraction doit être forte, pour le loup de Warren...

“You said wolfsbane patches surrounded the perimeter.” La voix du concerné interrompt le flot de ses pensées. “What about Wolfsbane Potion? I'm sure it's not easy to make it in these... conditions, but surely you must have some, right?” Oz fronce les sourcils, il tâche de se rappeler la date d'aujourd'hui. C'est facile de perdre le compte. Le mois lui revient et-- merde. Ce n'était pas le bon mois pour débarquer à Sweet River. Warren s'arrête. “I'm not a leech, ajoute-t-il avec insistance. I'll work for it, I can help gathering the ingredients, I can-- I just need it.” Oz le regarde sans rien dire. Il est convaincu que le nouveau va encore hausser la voix, encore se plaindre, à l'instant où il lui dira que oui, ils ont de la potion tue-loup mais que non, il n'y aura pas le droit ce soir. Finalement, il relâche ses épaules et soupire. “It's a month off. Resources are scarce, so we have to ration them.” Autant faire passer la pilule rapidement. Sa main droite vient gratter l'arrière de son crâne et il offre un sourire embêté à Warren. “I know that's not what you wanted-- any of it. I can't solve everything for you, but I can help.” D'un geste large il montre la forêt. “Without Wolfsbane Potion, shifting can be fuckin' painful. It hurts less if you're not alone. I can help.” répète l'alpha.

“Think about it,” il ajoute avant de s'engager sur un petit chemin entre deux arbres aux racines noueuses. Marqué par le tapis de feuilles écrasées, les signes évidents de passage fréquent, le chemin de terre s'enfonce dans les bois. Oz n'a fait que quelques pas lorsqu'il jette un coup d'oeil en arrière, pour vérifier que Warren est bien derrière lui. “I'm taking you to the little playground where you're gonna shift in a few hours.” Oz s'arrête, se retourne et tend une paume ouverte au bêta. “Take my hand?” Warren ne la saisit pas tout de suite, et bien qu'il comprenne les incertitudes de son vis-à-vis, Oz doit lutter pour ne pas lever les yeux au ciel quand, enfin, la main de Warren attrape la sienne. Sa paume est douce, sans callosité ni cicatrice. Il la serre avec force pour ne pas la perdre pendant le voyage.
La forêt autour d'eux se met à tourner de plus en plus vite. Un poids invisible commence à comprimer la poitrine d'Oz, alors il se concentre sur sa respiration, sur sa destination et il a l'impression de s'envoler avec Warren. Le transplanage est rapide, et la nausée qui lui prend les tripes disparaît aussi vite qu'elle est apparue.

Ils sont dans une petite clairière, perdue au milieu d'un océan de chênes géants, souvenirs de la forêt primitive des Highlands disparue aux yeux des Moldus. Le playground est encerclé par de larges cultures fleuries d'aconit, bien plus hautes que les plants habituels de jardin. “A magical species. Trust me, the wolf won't get out.” Oz fait quelques pas, le regard attiré par la cime des arbres. “Mine never did, dit-il distraitement tandis que ses pensées s'égarent, noyées par la beauté immobile de l'endroit. Then again you're clearly not one of those.” Il sourit à Warren. “If you have more questions, shoot. Otherwise I have tons for you.” Son sourire se dissipe presque instantanément quand il se souvient des humeurs de Warren. “Well not tons. Just the correct amount, ya know.”
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MessageSujet: Re: ROZ #1 » haunted.   ROZ #1 » haunted. EmptyLun 12 Aoû - 19:56
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“It's a month off. Resources are scarce, so we have to ration them.” Evidemment. Evidemment qu’ils doivent rationner et qu’il tombe pile au moment où ils ne peuvent pas lui fournir de potion. Warren pâlit et il doit faire un effort surhumain pour ne pas fondre en larmes comme un gosse à cette nouvelle. “I know that's not what you wanted-- any of it. I can't solve everything for you, but I can help.” Comment ? Warren a du mal de voir comment Oz pourrait l’aider. S’il ne l’a jamais vécu, il sait que le loup prend totalement le dessus lors de la pleine lune et que la potion et le seul moyen d’empêcher ça de se produire. S’ils ne peuvent pas lui donner du Tue-Loup ce soir, Ren n’aura pas d’autre choix que de complètement laisser place au monstre qui l’habite et il ne voit vraiment pas comment Oz pourrait l’aider avec ça. “Without Wolfsbane Potion, shifting can be fuckin' painful. It hurts less if you're not alone. I can help.” C’est toujours douloureux. C’est une torture et à chaque fois, Warren est à deux doigts de perdre connaissance. A chaque fois, il se dit qu’il ne va pas survivre à une telle douleur.
Il a déjà entendu dire que la transformation était moins douloureuse pour les loups-garous appartenant à une meute. Warren a suivi en cours et surtout, il a écouté les autres loups de la VB en parler. Mais il ne fait pas partie d’une meute, et il n’a aucune intention d’en rejoindre une. On l’a peut-être privé de tout, mais Ren refuse de renoncer à ce qui fait de lui un être humain.

“Think about it.” Il ne veut pas se transformer en présence d’autres personnes. Il ne veut pas qu’on le voie comme ça, il refuse de se montrer aussi vulnérable face à des inconnus. “I'm taking you to the little playground where you're gonna shift in a few hours.” Warren lève les yeux vers l’Alpha et réalise qu’il s’est éloigné alors que lui est resté planté là, incapable de bouger alors qu’il tente de se faire à l’idée qu’il devra faire sans potion Tue-Loup. “Take my hand?” Warren ferme les yeux. Il a envie de hurler, de supplier, mais il sait que ça ne servira à rien.

La liberté a réellement un prix.

Il a dû devenir un meurtrier - Merlin, Warren ne veut pas penser à ça non plus - et maintenant, ça veut également dire renoncer aux quelques principes auxquels il s’était désespérément accroché pour tenir le coup.

Lorsqu’il ouvre à nouveau les yeux, il est impossible de manquer l’air résigné dans son regard, la manière dont ses épaules se sont affaissées. Mais Warren franchit la distance qui les sépare, et après une dernière seconde d’hésitation, saisit la main d’Oz. Sa paume est chaude, rugueuse, et Warren ne sait pas trop quoi faire de cette information, alors il choisit de l’ignorer, serrant un peu les dents lorsque l’Alpha lui broie un peu les phalanges avant de transplaner.
“Merlin, you’re terrible at this,” laisse-t-il échapper presque malgré lui lorsqu’ils arrivent enfin à destination et Warren a l’impression qu’il va rendre le contenu de son estomac suite à ce transplanage mouvementé. Il extirpe sa main de la poigne d’Oz, un peu trop rapidement. Il pince aussitôt les lèvres et a au moins le bon sens de prendre un air contrit. Il aurait probablement mieux fait de garder son commentaire pour lui, mais une chose est claire : l’Alpha manque de finesse et Warren s’occupera du retour.


Ca le frappe alors ; l’odeur. Warren plisse le nez et laisse échapper un grognement. Le son est presque plus animal qu’humain et Ren se sent pâlir. “A magical species. Trust me, the wolf won't get out.” Oh oui, il le croit, il est évident que le loup déteste ces maudites plantes et Warren doit faire un effort pour ne pas plaquer une main contre son nez afin d’atténuer l’odeur de l’aconit.
“Mine never did. Then again you're clearly not one of those.” Il ne résiste pas et répond au sourire de l’autre loup par un regard noir. “If you have more questions, shoot. Otherwise I have tons for you. Well not tons. Just the correct amount, ya know.” Il lui reste une question, oui, mais Warren n’est pas certain d’être en état de la poser tout de suite. Il redoute la réponse et s’il en croit sa chance depuis quelques années, il commence à se demander s’il ne ferait pas mieux de ne pas chercher à savoir. Ses sourcils se froncent alors qu’il hésite. Son regard se perd sur les arbres qui les entourent et dans d’autres circonstances, il se dit qu’il pourrait probablement apprécier la vue.

“Just one,” dit-il enfin, sa décision prise. Il ne pense pas pouvoir encaisser une autre mauvaise nouvelle, pas dans son état de fatigue physique et émotionnelle, pas alors que la pleine lune est si proche. Mais s’il ne demande pas maintenant, il n’en aura probablement jamais le courage.

“I’m sure the Order is big enough that you don’t know everyone, but--” sa voix tremble un peu, alors il se racle la gorge avant de poursuivre : “Does the name Elliott Walsh ring any bell?” Warren lève les yeux vers lui, sonde le regard de l’autre loup. “He joined the Order years ago, he-- he’s a young man now,” Vingt-quatre ans, il a vingt-quatre ans. Il guette chaque réaction, la gorge nouée alors qu’il craint de voir passer du chagrin dans le regard d’Oz, priant à moitié pour voir juste ses traits s’illuminer, ou peut-être même rien du tout. “I just-- I just need to know if he’s alive,” admet-il dans un souffle rauque.
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MessageSujet: Re: ROZ #1 » haunted.   ROZ #1 » haunted. EmptyJeu 15 Aoû - 14:34
warren avery
pain is still a weakness, still afraid of ghosts, still partial to a Mars bar and a Sunday roast though now I have to think about the water bills, still feel a pang of guilt about the snails I killed – I smoke too many cigarettes and drink too much, see the news and feel the blues, I'm feeling out of touch. I was an astronaut once upon a time now I'm tryna stay grounded, keep some order in my life.
You're a man now, boy.
Oz observe Warren, un peu en retrait tandis que ce dernier laisse son regard vagabonder autour d'eux, sur la clairière et ses barrières. “Just one.” dit-il avec lenteur, comme si les mots butaient à ses lèvres. Oz peut entendre le bêta inspirer pour se donner du courage, avant de poursuivre. “I'm sure the Order is big enough that you don't know everyone, but--” Il s'interrompt, se racle la gorge. Oz continue de l'observer, curieux de savoir où il se dirige avec ce préambule. “Does the name Elliott Walsh ring any bell?” Osborn dresse mentalement une liste de tous les résidents de Sweet River – tout ceux dont il se rappelle le nom, en tout cas. Aucun ne répond à Elliott Walsh. “He joined the Order years ago, he-- he's a young man now. I just-- I just need to know if he's alive.”

Elliott. Elliott.... Le prénom sonne familier, mais il ne veut pas donner de faux espoirs à Warren : ce qu'il sent émaner du bêta est trouble. Il sent la peur, mais plus que ça l'angoisse, ou la tristesse ? Un parfum de pins sous la pluie et un bruit, irrégulier, de tambour qui s'affole. Oz ferme les yeux et plonge dans ses souvenirs à la recherche d'un certain Elliott Walsh. Il laisse défiler les visages des sorciers de St James qu'il connaît, ceux avec qui il est parti en mission, ceux qu'ils ont perdu et ceux qui sont partis, de l'autre côté de la mer ou quelque part, anonymes, dans les tréfonds du Royaume-Uni. “I don't think--” Un éclair lui passe devant les yeux. Il les ouvre soudainement, un large sourire se dessinant sur son visage à mesure que les traits d'un certain Elliott Walsh lui reviennent en tête. “Wait.” Il avait presque oublié ce gamin. Et les autres. Il les avait peut-être vus avant, mais c'est en décembre 2003 qu'il avait vraiment appris le nom de ces petits. Il s'en voulait d'avoir oublié.

“I met him... three years ago? Right after the attack on the Wolverhampton GHQ.” Il cherchait des survivants après la descente du gouvernement sur leur quartier général. Il était tombé sur Sawyer deux jours après avoir quitté Elliott et ses amis de fortune. Il aurait dû les ramener à St James de lui-même, les forcer à y retourner de suite. Parce que le nom d'Elliott, maintenant, résonne de loin. “He wasn't alone back then. He had people. Friends?” Oz cherche leurs noms, mais fait chou blanc. “He's the only one I spoke to. He told me about another group of possible survivors, so I went for them.” raconte-t-il.

D'une certaine manière, c'était grâce à Elliott qu'il avait trouvé Sawyer, sa bêta la plus impulsive mais aussi l'une des plus loyales. Sa première volontaire. Il fait quelques pas vers Warren, pour mieux discerner son visage. Le soleil s'étire vers l'horizon, et cachés par les hautes cimes, les deux loup-garous voient les ombres grandir au milieu de la clairière. “I haven't heard from him since.” Il est désolé pour Warren, sans trop savoir pourquoi. “Who is he? demande-t-il. To you, I mean.” Puis, comme si il se rappelait à qui il parlait, il repousse sa question d'un revers de main. “Nevermind. You don't have to tell me.” Il lance un regard vers les cultures magiques. “Not now anyway.” ajoute-t-il dans un souffle.

Osborn se racle la gorge, inconfortable. “Any more wolf-related questions?  Sure you don't want company tonight?” L'odeur des pins sous la pluie lui chatouille encore les narines : une tristesse lancinante, invasive, qui embaume la clairière d'effluves déprimées. Cette odeur lui pique les yeux.
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