BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
FORUM À ACTIVITÉ LIBRE — PAS DE RESTRICTIONS
14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 – 16 Go / 512Go (CDAV : ...
499.99 € 699.99 €
Voir le deal


 

 (mite) taking it all for us

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant
Amity Safaatauemana
VOLDEMORT SYMPATHISER
Amity Safaatauemana
Date d'inscription : 12/04/2021
Messages : 87
Crédit : corvidae (avatar), pp (signa), tumblr (gifs), michael kiwanuka (lyrics).
Âge : quarante ans. (rendez le spitfire ça conserve ouin)
Occupation : agent spécial™ de l'UICS, Handler intérimaire de la VB et secrétaire personnelle de Silver (ew).
Allégeance : agent-double pour l'OdP pendant des années, sauf qu'en fait elle servait de taupe au gouvernement ; depuis la débandade de novembre 2007, elle a officiellement rejoint les bad guys™.
Particularité : occlumens confirmée, animagus non déclarée + un peu de magie sans baguette + beaucoup de tatouages de beauf, aussi.
(mite) taking it all for us Empty
MessageSujet: (mite) taking it all for us   (mite) taking it all for us EmptyLun 26 Juil - 17:06
amity "mite" caoimhe safaatauemana
but the horror?
the horror was for love.

 
marée‧céleste
âge » 24 grozyeu fréquence de connexion » tous les jours, rp ça varie vous connaissez (mite) taking it all for us 2794313735 comment t'as connu le forum ? » bazz' à l'ancienne avatar » tatiana maslany (crédit @lilousilver) mon personnage est » [(mite) taking it all for us 1150482778] inventé  [] un PV [] un scénario [] un pré-lien [] tiré des livres.

NEW ORDER
nom prénom(s)  » Il ne s'agirait pas d'oublier d'où on vient -- Schumacher pour nom de naissance. La blague veut que le pilote soit un cousin cracmol ; les faits désignent surtout une illustre famille de Hit Wizards & Witches sur plus de cinq générations. Nom d'épouse : Safaatauemana -- petite tâche dans l'arbre généalogique quand on l'espérait plutôt mariée à un Zimmer qu'à un demi-géant.
Prénoms dans la lignée de ces ambitions : Amity, seule fille de la fratrie qu'on espérait sans doute un peu plus présentable ; Caoimhe, parce qu'il ne s'agirait pas d'oublier où on est.

surnom(s)  » La connerie est partie de ses frères, jusqu'à ce que la gamine ne réponde plus qu'au surnom de Mite [/maɪt/] -- nom de parasite qui selon eux lui allait beaucoup mieux. Tout le monde l'appelle comme ça, sauf Mak qui avait réinventé le sobriquet avec ce qu'il pensait être un accent français -- pour lui, elle était donc Maïté, ou même Maïtey Beybey selon la chanson (1996). Au Ministère c'est quand même plus sérieux, même si les plus anciens lui glisseront de temps en temps le Schumy qu'on a jamais osé refiler à ses grands cons de frères ou de cousins. Y a l'Ordre, enfin -- Bed Bug l'agent double, la bombe à retardement, le Schumacher restant (encore un nom d'insecte, comment elle était censée ne pas se faire griller avec ça ?!)

date de naissance » le 20 décembre 1968 à 14h45, dans l'aile magique du St Bricin's Military Hospital de Dublin (République d'Irlande) -- mère rentrée en catastrophe de Kiev pour que la petite naisse en terre britannique. Sagittarius sun, Capricorn Moon, Taurus Rising.

origines & nationalité  » мама était ukrainienne, born and raised au pays, formée à Koldovstoretz la même année qu'Alma Moroz malgré des origines roumaines et polonaises.
Dadaí était un fier irlandais, mais surtout le très fier descendant d'une famille allemande implantée en République d'Irlande depuis près de deux siècles. Les Schumacher maintiennent des liens forts avec l'Allemagne depuis toujours ; leurs enfants sont élevés entre les deux pays et parlent la langue, ils y ont des grands oncles et des cousins.
Mite est donc une gosse d'élites sorcières cosmopolites, élevée dans le polyglottisme et les voyages diplomatiques à travers toute l'Europe qui autorisent même à sécher Hogwarts. Si on lui demande, quand même, elle dira qu'elle préfère parler français (son côté snob), mais qu'elle se sent viscéralement irlandaise, bien plus que britannique ou allemande.

pureté du sang  » Sang mêlé et héritage revendiqué : chez les Schumacher c'est le mérite qui prime, ce qui explique les gamins adoptés de tous horizons et une des branches allemandes anormalement teintée d'êtres de l'eau.
Y a quand même un certain intérêt pour le prestige et les beaux mariages -- Mak glissait parfois que c'était facile d'être fier de son sang quand on a été historiquement traité avec le respect désormais réservé aux purs.

métier/études  » Mite a fait des classes honorables chez les Slytherin (1979-1987), même si on l'aurait préférée chez les Ravenclaw comme ses frères (les plus border auront au moins eu la décence de le demander au Choixpeau).
Après Hogwarts Mite est partie pour une puis deux années sabbatiques aux États-Unis et on s'est dit qu'on ne la reverrait plus ; la rumeur voulait qu'elle soit devenue tatoueuse, ou même comédienne de stand-up. Puis finalement elle est revenue, même si c'était pour habiter entre deux continents ; elle a fait comme les autres et elle est rentrée dans le rang, devenue hit witch pour le gouvernement et se hissant jusqu'au grade de capitaine (Dadaí était quand même un peu soulagé ce jour-là).
Puis y a eu la guerre, le besoin de fuir pour Mak et Lulu -- elle n'est réapparue que des années plus tard, d'abord au N9 puis depuis peu à nouveau dans la police, quoique désormais rétrogradée brigardière.

orientation & état civil  » Y a fallu que Mite fasse son premier tatouage à 13 ans, qu'elle annonce ne pas vouloir faire d'études à 15, puis qu'elle fasse son coming-out bi à 16. C'était la première de la famille, ça a ouvert des portes pour la suite, mais ça faisait quand même beaucoup d'un coup pour Dadaí.
Il a donc été soulagé d'apprendre qu'elle allait se marier, même si c'était à 24 ans -- un peu moins quand même qu'il a compris qu'elle allait vraiment devenir Madame Safaatauemana, l'épouse d'un demi-géant samoan. L'année suivante (1993) Mite annonçait sa grossesse (un poil compliquée médicalement) et devenait maman d'une adorable Lulu (en plus de leurs deux serpents, trois chiens, deux chats, et leur dragonneau).
Puis y a eu la guerre, et en 1999 le drame. Mak capturé, Mak mort ?, Mite attrapée. Mite officiellement retombée sur ses pattes depuis, mais quand même seule, quand même sans droit de regard sur l'éducation de sa fille. Alors Mite prolifique, elle a des années à rattraper, des souvenirs flous à combler, aucune réputation à sauver. (Mais y a ce manque, quand même -- puis cette magie commune, liée, aussi.)

camp  » La question ne s'est jamais posée : les Schumacher se sont battus aux côtés de l'Ordre pendant la Première Guerre Sorcière, ont accouru à nouveau dès les premiers éclats de bombes de la Deuxième. Mite et sa famille ont suivi le mouvement, membres importants jusqu'en 1999 ; moment de débâcle où les époux Safaatauemana sont pris en embuscade en mission, Mite capturée et Mak laissé pour mort.
Transférée pendant des mois, elle échappe de peu aux Battues parce que Mite, il suffit de bousculer un peu sa famille pour qu'elle ait d'un coup pleins de choses à dire ou de gens à balancer sous le train. Puis Mite surtout, on la cherche. Move malin de la part du gouvernement de la laisser reprendre contact avec l'Ordre après un an et demi de matraquage de cerveau -- de quoi en faire une cercle 4, un soi-disant agent double ayant crack le gouvernement. Elle pourrait le faire ; c'est une Schumacher, elle a été formée pour ça, ils sont tous morts pour ça, sauf qu'elle a toujours été le vilain petit canard de la famille et qu'elle ressemble surtout sacrément à une bombe à retardements maintenant. Roule pour le gouvernement, honte familiale suprême et traître de premier ordre -- mais depuis Halloween 2006, c'est à se demander quel camp va la laisser crever en premier.

baguette  » Comme tous les Hit Wizards et Witches (non, mais comme tous les enfants de la petite bourgeoisie sorcière), Mite les a collectionnées, les baguettes -- c'est moins le cas depuis que мама et Dadaí  sont partis. Depuis quelques temps donc elle a appris à se contenter d'un truc un peu pourri fourni par le gouvernement : prunellier, rigide, courte, sûrement bridée, avec au moins quand même une plume de phénix. Mais quand même, rien à voir avec ses anciens joyaux, notamment celle de son mariage qu'on a pris un malin plaisir à casser sous ses yeux.

patronus  » Une de ses fiertés du monde d'avant -- tortue luth surpassant de loin en taille tous les patronus de la fratrie, même s'ils disaient que c'était cheaté parce que ça ressemblait à Mak et pas à elle. Qu'à cela ne tienne, ça fait des années qu'elle n'est plus capable d'en former un (et qu'il n'y a plus personne à impressionner), de toute manière.

épouvantard  »  Une armée d'inferis, littéralement puisque baguettes en main et prêts à sniper -- et ils parlent en plus, et se transforment, pour que même avec un cerveau un poil endommagé elle soit en mesure de reconnaître sa famille. (Lulu vient toujours en dernier).

particularité(s)  » Maître occlumens, animagus non déclarée (orvet fragile ouin), et sinon plus généralement sorcière magiquement instable et recouverte de tatouages beaufs, avec quelques notions de magie sans baguette et une addiction pas giga maîtrisée aux psychotropes sorciers.

pensieve

(mite) taking it all for us Tumblr_p5rs9zQvpO1ssfv5zo1_500

Schumacher -- un nom qui a fait trembler plus d'un bad guy britannique. Sorciers militaires allemands installés en Irlande depuis près de 2 siècles, les Schumacher sont venus grossir les rangs des Hit Wizards du Ministère sitôt l'acquisition de leur nouvelle nationalité, et n'ont plus jamais cessé de le faire depuis. Sorciers blonds aussi imposants que flamboyants, ils comptent parmi leurs rangs deux Ministres de la Justice Magique, un Secrétaire d’État à la Défense, six représentants permanents du Royaume-Uni auprès de l'Organisation du Traité Magique de l'Atlantique du Nord (OTMAN), et quatre Chefs de la Brigade d’Élite des Tireurs de Baguettes Magiques. Surtout des hommes, les Schumacher se sont élevés socialement au Royaume-Uni par leur professionnalisme, leur patriotisme, et leurs mariages bienheureux résultant souvent sur des familles nombreuses ; les épouses Schumacher sont Ministres, Haut-Juges du Magenmagot, Ambassadrices, duellistes professionnelles ou microbiologistes (à tel point que la famille a pu être accusée de collusion et de népotisme). Fermement attachés à la méritocratie et autres valeurs républicaines, les Schumacher sont des conservateurs : le dernier directeur du département de la Justice Magique en date, Torben Schumacher, est ainsi connu pour avoir largement contribué à (si ce n'est créé) la surpopulation d'Azkaban. Peu désireux de remettre leurs privilèges en cause, les Schumacher nient également tout discours comparant leur situation précédente à celle accordée aux purs aujourd'hui (de la même manière d'ailleurs qu'ils refusent de revenir sur certains de leurs propos particulièrement commentés concernant les moldu‧e‧s et ou les cracmol‧le‧s). La famille est pour autant engagée auprès de l'Ordre du Phénix depuis sa création, et est connue pour fréquemment adopter des gosses au patrimoine génétique douteux ; ce sont des héros nationaux, des good guys, déjà largement décimés par la Première Guerre Sorcière et virtuellement éteints par la Seconde.
tw sur toute la fiche : langage cru, violence, mention de mort/suicide, la guerre à bras le corps tu connais (mite) taking it all for us 1566152604

Yulia Schumacher, née Voloshyna -- sa mère (1943-2002). Ukrainienne de naissance, issue d'une famille d'agents de sécurité hauts placés, naturalisée britannique en 1970 (mariée à Ulrich Schumacher en 1964). Ancienne Chargée de la protection de l'information diplomatique auprès de l'Ambassade Sorcière d'Ukraine au Royaume-Uni (1972-1982), puis Conseillère politique auprès du Département de la Coopération Magique Internationale du Ministère de la Magie britannique (1982-1997). Rejoint l'Ordre du Phénix après le raid sur le Manoir familial (1997) -- capturée en 2003 à Wolverhampton, mort par suicide (pendaison) en 2005, Gracefield.
Ulrich Schumacher -- son père (1945-1997). Aîné de la branche principale des Schumacher. Ancien Chef de la Brigade d'Elite des Tireurs de Baguettes Magiques (comme son grand-père et son arrière grand-père avant lui), démis de ses fonctions en 1996. Assassiné au cours d'un raid sur le Manoir familial en 1997. Il était déjà en contact avec l'Ordre du Phénix, la famille s'étant rangée de leur côté lors de la Première Grande Guerre Sorcière.

Hadeon Schumacher -- son frère aîné (1964-1997). Ravenclaw. Lieutenant Colonel de la Brigade d'Elite des Tireurs de Baguettes Magiques, Division de l'Infiltration et du Renseignement. Assassiné au cours d'un raid sur le Manoir familial en 1997, avec sa femme (Hit Witch) et une de leurs deux filles (l'autre est récupérée par le Ministère de la Magie ; elle a été adoptée par une famille pure et son identité a été totalement modifiée -- Mite la cherche depuis des années). Il servait d'Informateur pour l'Ordre du Phénix. Le plus ombrageux sous ses airs de vieux sage, il aurait pu (aurait dû) atterrir chez les Gryffindor.
Artem Schumacher -- son frère aîné (1966-1998). Ravenclaw. Major de la Brigade d'Elite des Tireurs de Baguettes Magiques, Négociateur. La force tranquille (sous ses airs de trouduc). Rejoint l'Ordre du Phénix après le raid sur le Manoir familial (1997) -- parti pour en devenir une figure centrale, mais est capturé lors de la prise du Square Grimmaurd par les Death Eaters et meurt en détention (1998). Il avait une fiancée (Avocamage), décédée enceinte quelques mois plus tard.
Xander Schumacher -- son frère cadet (1971). Ravenclaw. Capitaine de la Brigade d'Elite des Tireurs de Baguettes Magiques. Le plus flamboyant, affecté au Service de Protection des Hautes Personnalités. Rejoint l'Ordre du Phénix après le raid sur le Manoir familial (1997). Agent de terrain, cercle 3, copain des frères Brisbane avec quelques soucis de discipline et/ou de discrétion. Songe à se tirer ; dernier rescapé de la fratrie. On ne lui a jamais connu de relation stable mais il a un fils de huit ans (et donc de mère inconnue... enfin, plutôt potentiellement très connue, rumor has it qu'il s'agirait d'une starlette de la télévision crystal). Toujours dans les magouilles, il a encore un pied dans la société sorcière, et il lui arrive d'avoir des contacts avec Mite. (Max Riemelt.)
Magnus Schumacher -- son frère cadet (1974-2003), jumeau de Marko. Ravenclaw. Lieutenant de la Brigade d'Elite des Tireurs de Baguettes Magiques, section d'Assaut. Taiseux, mais Cognard Humain (un des protégés de Mite). Rejoint l'Ordre du Phénix après le raid sur le Manoir familial (1997) ; c'est peut-être pour lui que c'est le plus compliqué, car il doit quitter sa fiancée de l'époque, qui deviendra par la suite Mangemort et se verra remariée -- il est tué en 2003 lors de la chute de Wolverhampton.
Marko Schumacher -- son frère cadet (1974-2005), jumeau de Magnus. Ravenclaw. Lieutenant de la Brigade d'Elite des Tireurs de Baguettes Magiques, section Déminage. Le jumeau plus affirmé, plus de succès (auprès des filles (et des mecs), du boulot, de l'Ordre, de tout). Rejoint l'Ordre du Phénix après le raid sur le Manoir familial (1997) -- en devient officier, mais commence à perdre les pédales après la mort de Magnus. Assassiné pour l'exemple en 2005 avec son petit-ami après avoir été capturé pour avoir interrompu les vœux de nouvelle année du Lord au Ministère.
Rian Schumacher -- son frère cadet (1978-2006). Ravenclaw. Petit dernier, petit roi de la fratrie. Il était en formation auprès de la Brigade d'Elite des Tireurs de Baguettes Magiques, et comptait rejoindre la Division des Tireurs d'Elite Volants. Rejoint l'Ordre du Phénix après le raid sur le Manoir familial (1997) -- membre actif, populaire, doué. Meurt décapité au cours du fiasco d'Halloween 2006, alors qu'il tentait de secourir Fergal, présent dans une cage du fait de sa condition d'hybride.  

Fergal Schumacher -- son "faux jumeau" (1968), gamin adopté par les Schumacher en 1971. Hufflepuff. Médecin de la Brigade d'Elite des Tireurs de Baguettes Magiques (titulaire de 1995 à 1997). Seul gamin Schumacher à être resté en arrière -- pas fait pour la cavale, il aspirait à servir d'informateur. Le sortilège Van Bäume le révèle finalement comme étant le bâtard d'une famille pure (disgracié à cause de son hybridité) ; il est alors victime d'une première tentative d'assassinat (2001), n'a pas le temps d'être extrait par sa famille à l'Ordre qu'il est capturé. Il disparaît alors de la circulation, devient le sujet d'expériences en tous genres au N9 du Ministère. C'est un bijou de curiosité : hybride, voyant, animagus non-déclaré... Il est finalement jugé usé, et envoyé à Gracefield en 2005, quelques mois seulement après la mort de sa mère adoptive. (Rami Malek.)

Autres membres notables de la famille :
Torben Schumacher -- son grand-père (1924-1997). Ravenclaw. L'exception familiale : après avoir été nommé Sous-Chef de la Brigade d'Elite des Tireurs Magiques, il rejoint finalement l'administration et gravit les échelons jusqu'à être nommé Directeur du Département de la Justice Magique (nomination qui fait particulièrement polémique puisqu'elle désigne un militaire, qui plus-est au nez et à la barbe d'un Flint). Directeur intransigeant, très pro-Azkaban. Il est finalement démis de ses fonctions en 1997 pour être remplacé par Roy Flint, et assassiné discrètement la même année. Deux de ses frères se sont réinstallés en Allemagne ; les trois autres sont morts au combat pendant la Première Grande Guerre Sorcière.
Agnes Schumacher, née Lynch -- sa grand-mère (1923-2006). Ravenclaw. Ancienne Haut Juge du Magenmagot, femme forte de la famille, quoique femme de l'ombre. Connue pour son intelligence remarquable et ses remarques acerbes. Particulièrement progressiste, se détachant souvent au sein de sa famille de militaires. Souvent désignée comme la best dressed witchlady of the year par the Daily Prophet. Rejoint l'Ordre du Phénix après le raid sur le Manoir familial (1997) -- elle en devient officier, dirige même la branche irlandaise de l'Ordre pendant ses dernières années. Grande amie de McGonagall et Longbottom. Elle se sacrifie sur un champ de bataille en 2006 et meurt fusillée pour l'exemple.

Orla "Madam" Schumacher -- (pl)) cousine éloignée (petite-fille du frère de son grand-père, 1956). Née en Angleterre d'un Schumacher Auftragszauberer (Hit Wizard du Ministère de la Magie allemand) et d'une selkie. Enfant unique, irlandaise de par son père, elle est élevée en Allemagne mais part au Royaume-Uni à l'âge de 11 ans pour intégrer Hogwarts (Slytherin) ; elle ne remettra plus jamais les pieds au pays. En rupture avec le côté militariste de la famille, elle prend son indépendance et survit de petits boulots, en tant que barmaid notamment, avant de s'auto-former au métier de magingénieure son et de se mettre ainsi à accompagner des groupes en tournée à travers tout le pays. Pendant la Première Grande Guerre Sorcière elle découvre sa faculté à jouer de ses charmes pour parvenir à ses fins (ici, obtenir des informations) ; elle est une agent-double prolifique pour le compte de l'Ordre du Phénix. Tombée enceinte par accident d'un Mangemort, elle confie l'enfant à un oncle de Mite (Udo), qui l'élève comme la sienne (Murph ignore toujours l'identité de sa mère mais sait pertinemment qu'elle n'est pas l'enfant biologique d'Udo). Elle reprendra ses activités de magingénieure son à la fin de la guerre, mais ne cessera jamais ses side activities, bien plus lucratives, pour autant. Elle est aujourd'hui la matrone du Filet du Diable et s'en accommode bien. Informatrice très discrète pour le compte de l'Ordre du Phénix -- tout pour rester un minimum à distance de sa famille. Mite connait Orla de loin ; on la lui a toujours présentée pour ce qu'elle était (une cousine "fantasque"), mais elle l'a toujours plutôt considérée comme une tante, parfois un role model au point d'agacer terriblement Orla. C'est une des seules membres de sa famille avec qui Mite a pu conserver un semblant de lien maladroit depuis le début de la guerre ; elles se voient parfois, toujours très discrètement, au FDD. (Maria Doyle Kennedy.)
Oonagh "Murph" Murphy (Schumacher) -- élevée comme sa cousine / la fille d'Udo (cadet de quelques mois de son père), en réalité la fille d'Orla. Elle porte techniquement le nom de Schumacher et a été élevée comme telle mais s'est toujours un peu sentie en décalage : seule fille (d'autant plus que sa mère adoptive meurt d'une longue maladie alors qu'elle est toute jeune), rousse, de toute évidence pièce rapportée, pas aussi sensible au "grand devoir patriotique" que ses frères d'adoption. Elle rejoint tout de même les Tireurs d'Elite de Baguettes Magiques, mais s'engage dans la petite section Maritime, postée sur l'Ile de Man. En 1997, elle est y Sergent, n'aspirant pas autant à commander que le reste de la famille. Sa branche est plus durement décimée décimée que celle d'Ulrich (son père adoptif et trois de ses cinq frères meurent dans le massacre familial) -- elle rejoint donc l'Ordre du Phénix après le raid sur le Manoir familial (1997). Déjà en fuite, elle n'a que de vagues échos du sortilège Van Bäume et découvre tout juste qu'elle est un quart de selkie. Pas autant sur le terrain que le reste de la famille ; elle s'installe rapidement sur le Tempest, même si on l'y traite comme une Sinead lowcost. Présumée morte dans l'explosion du manoir Zabini à Gracefield (2007), susceptible de réapparaître sur le pont de l'Athena. (Clara Paget.)

Mite avait 3 oncles (Udo, Achim et Gerwin) : deux sont morts, un est porté disparu. Udo avait cinq fils et une fille adoptive : seule Murphy, la fille adoptive, a survécu. Achim avait trois fils : un s'est réfugié aux Pays-Bas avec sa famille, les deux autres sont morts. Gerwin avait quatre fils : aucun n'a survécu.
Parmi les survivants de la branche principale (Ulrich), il ne reste que 3 enfants (Zander, Mite et Fergal (adopté)), et 3 petits-enfants (Lulu, la fille de Mite ; le fils de Xander ; et la fille d'Hadeon que Mite cherche désespérément depuis près de 10 ans).



Dernière édition par Amity Safaatauemana le Dim 10 Oct - 3:27, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
Amity Safaatauemana
VOLDEMORT SYMPATHISER
Amity Safaatauemana
Date d'inscription : 12/04/2021
Messages : 87
Crédit : corvidae (avatar), pp (signa), tumblr (gifs), michael kiwanuka (lyrics).
Âge : quarante ans. (rendez le spitfire ça conserve ouin)
Occupation : agent spécial™ de l'UICS, Handler intérimaire de la VB et secrétaire personnelle de Silver (ew).
Allégeance : agent-double pour l'OdP pendant des années, sauf qu'en fait elle servait de taupe au gouvernement ; depuis la débandade de novembre 2007, elle a officiellement rejoint les bad guys™.
Particularité : occlumens confirmée, animagus non déclarée + un peu de magie sans baguette + beaucoup de tatouages de beauf, aussi.
(mite) taking it all for us Empty
biographie
don't know what i want but i know how to get it
'cause i wanna be anarchy
anarchy for the U.K.
it's coming sometime and maybe
i give a wrong time, stop a traffic line
your future dream is a shopping scheme
i wanna be anarchy it's the only way to be
(mite) taking it all for us Tumblr_puee6uaHVP1y2onn3o8_r1_540
1974
Ewww why is there two of them?” “Amity Schumacher, will you stop it?” “But--" Air incrédule d’une gamine haute comme trois pommes, perchée sur un fauteuil d’hôpital pour mieux apercevoir le berceau (double ?!) au cœur de toutes les attentions. Elle a gardé ses chaussures un peu trop boueuses, ça a déjà fâché мама trois fois, et la nouvelle remarque vaut à Deon (évidemment) de lui tirer la manche. “Mite, stop it.” “MiTe StOoOp It blah-BLAH-blah”, elle mimique en se moquant ouvertement de son aîné. Bonne fille Schumacher, Mite daigne quand même quitter (sauter à pieds joints de) son perchoir, tout ça pour se retrouver avec une mine franchement grognonne derrière les deux plus grands de la famille et leurs tout aussi grands airs martiaux. “Mite, come on here.” ма' l’appelle rarement par le surnom que lui ont trouvé ses frères trop bêtes (“don’t say that, Amity” lui dirait sa mère) – ça a le mérite d’attirer son attention, de la faire bousculer Tem et Deon sans cérémonie pour gagner le lit maternel. ма' la regarde avec des yeux un peu contrits, tend une main pour ébouriffer ses cheveux que Nanny Martina a pourtant insisté pour discipliner en deux grosses tresses ce matin. “Did you say hi to Marko and Magnus?” Mite fait vigoureusement non de la tête, lorgne quand même un peu vers les deux gros bébés blonds comme entrelacés dans la couveuse. Ça fait sourire ма’, alors ça fait sourire Mite, qui fait finalement demi-tour pour aller plaquer sa tête déjà décoiffée contre le matelas. Main de Yulia qui continue à se promener dans ses cheveux, Artem et Hadeon qui n’ont toujours pas bougé d’un iota. “They’re like you and Fergal, right?” “But I was not born with Fergal!” ма’ a un rire attendri face à l’indignation toujours aussi prompte de sa seule fille, les yeux noisette qui brillent un peu. “Maybe not, but does that make him any less of your brother? (hochement de tête toujours aussi vigoureux, toujours aussi négatif) Of your twin? (rebelote) See.” “But Fergie’s not here today.” L’étincelle dans le regard de Yulia vacille, c’est à son tour d’opiner légèrement du chef pour acquiescer – même s’il faut aussitôt venir nuancer les choses. “And neither is Da.” Et Amity va protester, ouvre la bouche pour s’écrier que it’s not the same !! ou Da’s at work again, mais sa mère ne lui en laisse pas l’occasion, vient l’attraper sous les aisselles (avec bientôt le concours des garçons) pour la reposer à terre. “Come on, Torben and Agnes will be there in any minute. (geste plus autoritaire en direction de la femme tout juste rentrée dans la pièce) Martina, would you please patch them up?


1980
BOO!!” Deux mains se referment sur ses épaules, et la réponse ne se fait pas attendre : un “BACK OFF!” tonitruant, déjà accompagné d’une baguette toute fraîchement acquise, juste devant la Grande Salle dont affluent encore des élèves de toutes les maisons. “Merlin Fergie, what the—" Les sourcils froncés se détendent, le visage encore enfantin abandonne toute trace d’hostilité, se fend presque d’un sourire. “Always knew you were an awful shnaake anyway.” Mite souffle trop fort entre ses lèvres, lève trop haut les yeux, tire avec un agacement surjoué sur l’écharpe jaune et noire de son frère, finit par lui tendre les bras et se réfugier contre son corps dégingandé. “Are you also going to need your teddy to sleep tonight, Mite?” Sourire goguenard surmontant cette fois-ci une cape brodée de bleu et de bronze ; après avoir sursauté en se détachant de Fergal, Mite se refait une dignité devant Artem, tout juste détaché de son groupe de quatrième année, en reprenant sa sempiternelle expression boudeuse. “You’re not funny”, elle proteste à mi-voix, bien faible défense pour ne pas attirer l’attention de suite. Artem, lui, semble se trouver excessivement drôle puisqu’il s’esclaffe maintenant bruyamment, devant une Mite qui pour une fois est bien contente de faire trois têtes de moins que lui. “We’re not supposed to be the fun house anyway, tick.” Silence un peu trop fier pour en rester là – Fergal et Amity, instictivement rapprochés, gonflent un peu les épaules. “I mean, neither are you. (regard appuyé en direction de Mite) Merlin, a Hufflepuff and a Slytherin, really?!” Ses yeux sont désormais posés sur les jumeaux avec un petit sourire railleur, et Mite a déjà serré les poings pour le lui faire ravaler quand-- “MITE! Congrats on the sorting! Tem, Ferg.” Dernier Schumacher au rendez-vous, Hadeon débarque de toute sa hauteur, toutes dents blanches et insigne de préfet en avant ; il salue les deux garçons d’un hochement de tête, serre brièvement Mite dans ses bras avant de se pencher pour ébouriffer les cheveux des jumeaux. “You guys really had to be the edgy kids, right?” “Y’all asked for Ravenclaw, that’s cheating!” Protestation suraiguë qui sort enfin sous les rires hilares des aînés – de là-haut, les frères s’en donnent à cœur joie en terrain conquis et loin des parents Schumacher. “I mean, it’s ok, anyway—” “—Since Xander’s gonna be a Gryffindor!” Les éclats de rire redoublent, Artem et Hadeon se tapent dans la main loin au-dessus des deux autres têtes, Mite tente tant bien que mal de se rembrunir en voyant que même Fergie sourit. “You’re jealous because your house’s full of nerds and never wins crap!” “Language, Amity.” Bonne caricature de lui-même, Deon intervient avec un sourire un peu trop large pour être honnête ; est finalement alpagué avant de pouvoir poursuivre. “SCHUMACHER! (les quatre têtes se retournent d'un seul et même mouvement) Someone’s got to show first-years around, will you?” “Coming!” Son hochement de tête est instantanément plus sérieux devant son camarade (ce qui fait un peu glousser Mite, pour le coup) – pour autant, il a un air infiniment plus doux au moment de se retourner vers ses cadets. “You (Mite, encore) – watch these two (les deux autres). And you know I can take points away from you too now, right? I’ll see you around.” Petit signe de la main au moment de disparaître (en courant, évidemment) avec les autres sixième année ; il ne reste que Ferg, Tem et Mite. “You’re going to be fine, Mite, eat these snakes’ asses for us alright?” Tem la décoiffe encore, disparait aussi (en marchant, lui – peut-être que мама a raison en disant qu’Artem est la force tranquille de la fratrie, finalement).
Et il n’y a plus que Fergie et elle, comme toujours. Fergie de peu de mots (un “C’m’on” tout au plus), mais Fergie qui crochète leurs bras direction les cachots – finalement, ils sont quand même un peu ensembles.



1985
La vue sur Shangaï depuis le dix-septième étage est magnifique, même une Mite vaguement renfrognée de seize ans doit le reconnaître. Son père est installé confortablement dans un fauteuil proche de la grande baie vitrée, un cigare moldu coincé entre les dents et les cheveux savamment laqués vers l’arrière ; il revient d’un premier rendez-vous diplomatique s’étant extrêmement bien passé, Amity peut le dire au nombre de boutons ouverts de sa chemise. Ils ont un repas prévu à vingt heures avec une nouvelle délégation, alors Mamó Agnes s’attelle déjà à tenter de rendre ses cheveux présentables, et Hadeon, venu exceptionnellement pour partager son expertise, aide justement Xander et Fergal à choisir leurs cravates. Ulrich a entamé un fond de whisky, tout juste déposé sur un plateau doré par une femme de chambre – Amity le trouve maintenant un peu trop enthousiaste pour être honnête, se raidit un peu. “So, what is it that you’re going to come up with this year, Amity?” Elle sait toujours quand Ulrich va lui tomber dessus, et elle ne se défile jamais. “Two years ago, you showed us that beautiful little tattoo of yours.” Rapide échange de regards avec Fergal et son horrible cravate à pois jaunes ; la main de sa grand-mère se referme sur une trop grosse mèche de cheveux rebelles. “Last year, you kindly let us know that you may actually like… women. Which is fine, obviously, just—" Fine, mais ça lui vaut quand même d’avaler trois gorgées d’un coup. Mite se planque derrière les touffes qui échappent encore à Agnes, sourit un peu.
What is this year’s big news? Come on, we don’t have you missing school for nothing.” C’est au tour d’Hadeon de la fixer, désormais ; toute l’attention de la pièce semble maintenant portée sur elle, mais Mite a appris à vivre avec – ils ont tous appris à vivre avec. Elle se dit quand même qu’Ulrich a dû sacrément boire à ce premier rendez-vous pour être aussi aussi en forme dès le premier jour. “Well, on that topic.” Soupir général dans la pièce ; tout le monde sent la tension monter d’un coup, mais personne ne peut sentir à quel point les yeux d’Ulrich la transpercent. “I don’t think I want to keep on studying after Hogwarts, Da.” Plus personne ne fait l’effort de masquer son soupir, cette fois ; Xander affiche même des yeux nettement exorbités, et Mite peut apercevoir du coin de l’œil Fergus qui tente de distinguer par-dessus l’épaule de son cadet l’expression de Schumacher Sr. “I just don’t think that’s for me. I get what you’re doing and I think all this (grand geste vague pour designer l’ensemble de la pièce) is super great, and you’re amazing at it, but—that’s just not me.” La voix ne tremble pas, comme si le texte avait été répété pendant des heures durant – pour autant c’est du grand Mite comme dirait ses frères, toujours la bouche ouverte mais jamais les idées prêtes dans la tête.
And so why don’t you tell us about your plans for the future, Amity, hmm?” “Well I don’t know, I could be a tattoo artist or a singer or some sort of an artist maybe—” Réponse du tac-au-tac cette fois, elle a eu le temps d’y penser Mite entre deux cours qui vont lui servir à quoi même à Hogwarts, mais les yeux froids d’Ulrich la font tout de même un peu vaciller. “I’m not joking. I’d like to go to the U.S. and…” “Amity, you’re… You’re.” Ulrich a levé la main et posé son verre, mais lui aussi semble chercher ses mots, ride soucieuse lui barrant le front. “You’re the most quarrelsome here, I don’t quite see what this is about.” Et les jalons de son incompréhension sont avancés calmement, pragmatiquement, parfait opposé de sa fille qui de toute manière a toujours trop ressemblé à sa mère. “I mean, your mother, she’s not a Hit Witch if that’s the point.” Amity voit bien qu’il cherche le compromis, ouvre la bouche pour articuler un petit “I know”, n’en a pas le temps. “Is this just to be your little rebellious self, Amity? Your little “I cannot be like everyone else” sh—” Cette fois c’est Agnes qui semble sur le point d’intervenir ; quand le téléphone de chambre sonne, Mite se dit même qu’elle ne peut pas y être totalement étrangère.
Ulrich décroche, évidemment, ponctue ses propos de “hmm-hmm” courtois, conclue la conversation d’un “Alright, alright, we’ll be there in 5” tout aussi mielleux, contraste frappant avec sa précédente austérité. Il a un regard pour les forces en présence – Mite, mais aussi Agnes, Xander, Fergal, Hadeon, dont on aurait presque oublié la présence, les lorgne avant d’achever son verre d’une traite. “Everyone ready? The Dutch arrived early and they want to get some local butterbeer.” Dernier doigt pointé en direction d’Amity avant les derniers ajustements de chacun ; ça en fait partie, c’est comme ça depuis trois ans. “We’ll talk about this when you’ll be back to your senses.

Amity et ses deux tresses sont rejointes par Fergus avant même qu’elle n’ait le temps de bouger de son poste – elle lui sourit un peu, discrètement. “I’m good, Fergie.” Fergus a l’air de celui qui n’a rien appris aujourd’hui, parce qu’il sait tout, toujours, évidemment ; il retourne le sourire en attrapant une natte de sa sœur, et en retour elle réajuste sa cravate (motif tartan, finalement). “You look great.” Ils sont suffisamment proches pour qu’il puisse lui plaquer un baiser sur le crâne, malgré le peu de centimètres qui les séparent – suffisamment proches, surtout, pour qu’il lui glisse des mots qui élargissent leurs deux sourires. “Wait ‘till they know you’re an Unregistered Animagus...” “Piss off.” Injure tempérée par le bras naturellement attrapé ; de l’autre, elle s’empare de celui de Xander. Hadeon les rejoint sur le chemin de la sortie, mains sur les épaules de ses frères, et bientôt il ne reste qu’Ulrich et sa mère dans la pièce.

If I may -- I wouldn’t quite treat this as just a phase, Ulrich.” La porte est à peine refermée qu’Agnes prend la parole pour la première fois. Ulrich relève la tête, l’observe rassembler ses longs cheveux argentés grâce à une broche ornementée d’un ours bailleur. “Your daughter is different from your other children. Less permeable, maybe. What about it?” Il entrouvre la bouche, considère sa mère, se ravise finalement. When Agnes speaks, we listen. Tous les Schumacher ont grandi en entendant ça, c’est une histoire de famille. “She’s a great kid, and you’re not going to lose her just because you don’t see her at work everyday.” Ça lui coûte pourtant physiquement de ne rien dire, mais Ulrich hoche finalement doucement la tête. “She’s too much of the wild type to let anyone tame her anyway, let alone you.She’s right, she always is, même si Ulrich craint parfois qu’elle ne soit pas suffisamment impartiale avec Mite. “You’ve always had a soft spot for her.” “And so do you.Always right.


1989
Ça fait trois semaines qu’elle est à Seattle, trois semaines qu’elle vivote à installer les expos des artistes montants du quartier ; toujours pas trouvé un endroit où se poser, et l’Europe commence à lui manquer, et puis sa formation de tatoueuse est terminée. Juste la côte Ouest avant de rentrer, c’est ce qu’elle a dit à Deon la semaine dernière. Toute la famille est à Berlin, le Mur vient de tomber, c’est l’effervescence des deux côtés de la société, history is happening et heureusement que Mite a la scène pour s’amuser ou elle aurait vraiment l’impression de passer à côté de quelque chose.
Y a la scène, la sienne, quand elle y monte pour faire rire les gens (même si c’est surtout son accent qu’on trouve marrant ici) ou pour beugler dans un micro (le tout dans un rythme plus ou moins approximatif). Puis y a la scène des autres, comme ce soir, où elle donne tellement de sa personne dans les fosses que même les lead singers ne peuvent pas passer à côté de son mètre soixante. C’est le cas aujourd’hui, puisqu’elle se retrouve (après avoir à peine insisté) à boire une puis deux puis trois bières avec un type anormalement immense dont elle a déjà réussi à tirer qu’il s’appelait Makani (lui, il est parvenu à lui faire avouer qu’elle avait entamé une formation de flic, alors bon). Et Mite se sent un peu vaciller, malgré sa constitution mi-irlandaise mi-allemande (qui ne fait clairement pas le poids face à un demi-géant américain, mais Schumachers never give up).
Elle se sent un peu vaciller, peut-être aussi parce qu’elle a un sourire idiot depuis le début de la soirée ; c’est stupide as fuck, le type a bien sept ou huit ans de plus qu’elle, doit être couru par toutes les groupies edgy du coin, et elle voit bien comment ses bandmates les regardent, puis elle-même pourrait repartir avec n’importe quelle personne de son choix ici comme tous les soirs ou presque-- “Ok boy, that was fun but I’ve got to go.” Phrase lâchée tout de go avant même qu’il ait le temps de lui proposer un nouveau verre, fuite en avant après presque deux heures de conversation à bâtons rompus, le tout qui le laisse un sourcil étonnamment haussé. “What? There are some honest people here who work in the morning.” “Well…” Mite attrape un peu trop précipitamment ses cliques et ses claques (aka : son sac à dos un peu crado qui la suit partout depuis son arrivée aux U.S.), mimique le haussement de cil en le voyant commencer à allonger la monnaie. “Bloody hell, too bad I’m too punk for you, yeah?” Le sourire de grande gamine temporairement passé à la trappe signe son grand retour tandis qu’elle repousse les pièces dans la direction dudit Mak ; définitivement un peu vacillante, Amity joint également le geste à la parole en tirant sur sa lèvre inférieure pour dévoiler son plus beau tatouage (punk’s not dead en toutes lettres gothiques). Elle signe une dernière parodie de salut militaire, s’éloigne de quelques pas jusqu’au bar, règle l’addition en précisant que “next one’s on me”, hésite un peu, fait mine de ne pas se rendre compte qu’il la regarde…
… Fait demi-tour au pas de charge mais avec l’air de rien. “I’m singing in the small creepy bar down the street tomorrow night, don’t worry if nobody shows up for you.” L’expression est plus bravache et le ton plus sérieux qu’elle ne l’aurait voulu (peut-être bien que les poings sur les hanches n’aident en rien) – Mite se sent à deux doigts de se décomposer et repart de plus belle, et… refait demi-tour. (Elle se maudit intérieurement). “Also, have you guys ever thought about Europe? ‘Cause you should definitely check out Berlin’s scene, I mean… Things are crazy out there right now.” Maintenant elle sent qu’elle feint trop le désintéressement, enfonce le clou d’un “I’m just saying”, parvient enfin à fuir au pas de course et après un dernier signe (rock’n’roll, évidemment) de la main.

Et fuck, en sortant du bar elle se rend compte qu’elle a le cœur qui bat à cent à l’heure et qu’elle est couverte d’une fine pellicule de sueur (et fuck, il a forcément vu son front tout perlé sous ses cheveux tout emmêlés – comme si on pouvait ressortir du moindre pogo intacte). Elle shoote dans une canette au sol, juste histoire d’extérioriser un peu, avise le regard mauvais d’un type du bar d’en face. “SEAAAAHAAAAAAWKS!!” Le match rediffusé sur le petit écran lui donne une excuse pour vider ses poumons, les bras levés ; en plus, c’est très facile à faire avec trois pintes dans chaque narine.
Bon sauf qu’elle y connait rien au football américain, Mite, donc elle descend la rue jusqu’à un endroit où transplaner tranquillement – et elle passe devant le fameux bar où elle doit chanter, et surtout elle passe devant un bureau de poste. Ses deux neurones atomisés s’affolent, elle tire un bout de papier de sa poche, y griffonne Hey Fergie, any chance you could stay in Berlin one more week? There’s someone I’d like you to meet XX Mite, l’y enfonce à nouveau, se promet de l’accrocher à la patte du premier Grand Duc qu’elle croise. Fuck.


1992
She sent me an owl on the very first night they met!” “Shut uuuuuup!” Geste joint à la parole par une Mite qui bondit sur le dos de son frère pour le faire taire – derrière eux, la scène est au moins aussi chaotique, puisqu’une partie du chapiteau s’est effondrée sitôt minuit passé, et que les principaux responsables de l’incident (un savant mélange de géants et de métalleux) occupent toujours bruyamment la piste. Mite s’accroche un peu parce que d’ici elle a une bien meilleure vue sur Bullstrong et Rude pogotant avec les convives les plus hardis ; elle s’esclaffe en voyant Faye se faire accidentellement envoyer balader par un danseur, tout juste rattrapée par son binôme avant d’heurter un enfant anormalement petit.

La demande en mariage n’a surpris personne, à part peut-être Schumacher Père dont Mite a bien compris qu’il manquait de s’étouffer alors qu’elle hurlait, haleine un peu trop éthanolée, via son Patronus-Tortue Luth. Tout s’est passé en hurlant, forcément, dans le Magicotourbus du groupe de Mak ; entre deux tournées, deux allers-retours entre l’Angleterre et les Etats-Unis, deux nuits un peu trop arrosées. Elle a dit oui, forcément, et ensuite tout est allé très vite, sans doute trop pour vraiment permettre à Ulrich de se départir de son expression pincée : choix du lieu, rencontre avec le reste de la belle famille, sortilèges en pagaille pour adapter le mobilier au gabarit de ceux-ci… Les bières écoulées l’ont vaguement déridé, jusqu’à la rencontre avec le témoin de Mite (un frère Zimmer, qu’il aurait sans doute légèrement préféré en beau-fils), puis avec le témoin de Mak (un métalleux lui mettant trois têtes), puis jusqu’à ce qu’il comprenne qu’ils allaient vraiment lier leurs magies surtout (Amity chérie, tu ne peux quand même pas faire ça, avec un demi-géant tu te rends compte, pense à ta magie…)

Et pourtant, Ulrich rit presque de bon cœur, à la table n°3 où l’ont rejoint Artem, 26 ans, Rian, 14 ans et une copine Gryffondor au bras (dont le grand frère Auror a désormais Faye sur le dos), et surtout un géant au rire tonitruant et à la tape sur l’épaule un peu trop facile. Мама vient de se faire entraîner sur la piste par Mak et sa bassiste Cameron ; même Marsh est passé au vin d’honneur avec sa compagne (Faye a failli se battre avec lui certes, mais jusque-là rien d’anormal) – tout va bien. Tout est bien. Mite est là avec son grand sourire de gosse à parcourir la salle et toutes les micro-scènes improbables qui s’y jouent du regard, quand une main vient attraper la sienne sans prévenir ; et Ulrich l’entraîne à son tour sur le dancefloor, sous son air mi-surpris mi-ravi. “What’s that? Come on Mity, I grew up with Deutschrock!” Mite a un grand rire, maintenant, et effectue un tour sur elle-même sans lâcher la main de son père (qui danse effectivement le rock de manière un peu vintage) ; elle est récupérée à peine quelques instants plus tard par Magnus (ou Marko, dur à dire à la simple lumière des stroboscopes), puis par Xander (qui a déjà la chorégraphie plus virile, essentiellement basée sur de grands coups d’épaules hilares). De la sorte, elle se retrouve bientôt à avoir traversé l’intégralité de la piste, et vient se cogner contre un corps trop grand qu’elle connait trop bien. “Heyyy boyyyy you’re so fiiiine, do you have a wife or something?!” Mak la soulève de terre sans plus tarder, d’abord pour unir leurs lèvres puis surtout pour la hisser sur ses épaules comme à chaque concert ; et elle sent effectivement déjà leurs magies vibrer à l’unisson, quoiqu’en dise Schumacher Senior, et elle sent surtout l’amour lui noyer les tripes, en tous cas au moins autant que l’alcool, c’est sûrement ça qui la rend aussi cheesy— “WOOOOOW WHO PUT JOAN JETT ON??? D’YOU HEAR THAT BABYYYYY?!” (Probablement pas vu comme elle lui hurle dans les oreilles).
Fergie débarque à son tour, déhanché à peine exagéré à l’appui, juste le temps d’hurler “DID YOU KNOW SHE SENT ME AN OWL ON THE FIRST NIGHT YOU GUYS MET?” à l’intention de Mak (“No way, did she?!” s’esclaffe un jumeau Zimmer à leur droite). Mite a à peine le temps de persifler un “Piss off y’all” que le pogo reprend de plus belle ; et sur les épaules de son mari, il n’y a plus grand-monde pour venir la chercher.


1993
tw : nausées, grossesse Ça fait quelques semaines que Mite se sent malade – du genre nauséeuse vraiment pas bien, pas juste rhume des foins. Elle a planqué ça sous le tapis à grands renforts de low kicks (et de deux-trois autres trucs plus ou moins légaux) ; s’est fait violence autant qu’elle pouvait. Elle a attendu le deuxième vomissement de la deuxième semaine d’affilée pour le glisser à Fergie (il pense que c’est à force des transplanages transcontinentaux qu’elle effectue toujours cinq à six fois par semaine) – au bout du quatrième, cependant, il a fallu passer à la vitesse supérieure et se résoudre à en parler à une femme de son entourage (le calcul a vite été fait, et Mamó Agnes a été contactée dans la journée).

C’était au début de la semaine dernière. Mite s’est fait voler dans les plumes, c’est le moins que l’on puisse dire ; un philtre-test accroché à la pate d’un hibou et assorti d’une Beuglante, y avait difficilement plus clair comme message. Ça ne l’a pas empêché de planquer le philtre derrière les toilettes et de faire comme s’il n’existait pas depuis, certes, mais quand elle se retrouve un matin de plus les mains vissées à la porcelaine, Mite a presque l’impression de le sentir vibrer, ce foutu flacon de ses deux.
Elle hésite, se mord les ongles (malgré Yulia qui hurle dans sa tête), le retourne un peu sous tous les angles. Y a pas de raison de toute manière (est-ce qu’on peut seulement tomber enceinte d’un demi-géant ?) (est-ce qu’elle, Amity Safaatauemana, peut seulement tomber… enceinte… ?!) – alors Mite souffle dessus un grand coup, à ce truc à la con.

Il faut trois secondes, pas plus, pour que le philtre prenne une substance gazeuse d’un horrible rose pétard. La couleur est dégueulasse, puis la fumée ultra envahissante ; Mite doit dégainer sa baguette de nulle part (merci la famille de flics qui insiste pour toujours l’avoir sur soi) pour l’empêcher de passer sous la porte de leur chambre.
Pas besoin d’être lieutenant-colonel pour comprendre ce que ça veut dire, et ce d’autant moins maintenant que le chiffre 6 s’est gaiement formé devant elle grâce à de petits angelots (bon, on dit ça, mais elle se demande quand même brièvement si ça veut dire qu’elle attend 6 bébés ?!). Mite se laisse retomber par terre, une moue qui se rapproche assez sensiblement de l’horreur sur le visage ; elle n’entend même pas la voix de Mak derrière la porte, et pourtant c’est pas comme si celle-ci ne portait pas. Une main est passée si brusquement dans ses cheveux qu’elle pourrait bien en arracher la moitié— “Mayetey? Baby?”, et elle manque d’hurler en entendant le surnom pourtant habituel.

Mite se résout à ouvrir la porte, surtout parce qu’elle aimerait éviter que son mari se mette à démonter tout le mobilier ; elle ouvre grand la bouche, tombe nez à nez avec son coude, articule un truc qui ne veut rien dire, n’a finalement que des yeux exorbités à lui offrir. Puis elle se rappelle qu’il y a une pièce remplie de fumée rose bonbon et d’angelots chantants dans son dos – le ridicule de la situation la frappe dans le regard au moins aussi perplexe de Makani, et elle éclate soudainement de rire (et c’est pas juste un rire, mais un rire à la Mite, donc un truc tonitruant qui lui prend tout le corps). “What the—” “I know, right?!” Hilarité qui n’en finit plus, ça n’a pas de sens et c’est tellement absurde, elle maman, alors qu’elle vient de commencer une carrière sérieuse, alors que—“Are you… are we… (Le visage de Mak passe par toutes les émotions, ça la fait encore plus rire, puis même roucouler quand il finit par s’arrêter sur son sourire qui lui prend plus de la moitié du visage, là) …having a baby?!” “What? Wait, no, we’re—” Le gloussement de Mite se fige, mais sur un sourire enjoué qui lui donne une expression bizarre et pas forcément maline.

Puis y a son cœur qui bat à mille à l’heure.
Et son sourire qui n’a basculé que d’un côté.
Et si… ?

“--We’re HAVING A BABY?!?!” Le hurlement lui échappe avant que la pensée ait complètement fait son chemin ; elle a maintenant l’air ahuri, soupèse ses mots avec un hébétement qui n’en a pas moins l’air euphorique pour autant. Non mais c’est ridicule, mais—et si… ? “I think we are?! Mite regarde Mak, Mak regarde Mite, et ça dure dix secondes ou peut-être bien cinq ans. Si Mak y croit, et puisqu’ils s’aiment plus que suffisamment… “WHAT THE FUCK MATE!!!” Elle hurle encore, puis prend cette fois-ci son élan pour aller se percher dans ses bras – il la réceptionne sans difficulté, avec tout le naturel du monde même, puis l’accueille d’un growl qui manque de lui percer les oreilles. “Is that… good… for…….. the baby?!? Nouvelle vague d’hilarité, cette fois-ci partagée tête contre tête avec Makani – perchée tout là-haut, elle embrasse son crâne déjà chauve, serre ses bras au point de presque l’étrangler.
“You told Fergal already, right?” La réponse semble évidente. “No, I just told you.” Elle l’est.


1996
“Mak, I already told you, you can’t just put your sabre saw on the table, there are kids—ROMAN, what are you doing here?!” Mite a un soupir (non, un râle), passe en courant avec sa fille sur la hanche, fait de grands signes de baguette pour dégager tout le matériel contendant hors de la portée des petits. Comme toujours, c’est l’effervescence (non, le bordel) à la Fosse (mais-pas-septique), la maison qu’ils retapent depuis deux ans avec Mak. La décision a été rapidement prise après la naissance de Lulu de chercher un vrai pied-à-terre, pour elle essentiellement ; quelques mois plus tard ils posaient leurs valises dans une vieille baraque anglaise de trois étages, charmante certes mais surtout sans le chauffage. Au moins il y a de la place pour les dragons (et les chats et les chiens et les serpents), c’est ce qu’ils se sont dits en arrivant – puis ça commence à ressembler à quelque chose, maintenant, et le jardin est suffisamment grand pour accueillir des hordes de métalleux sans qu’aucun ne risque (vraiment) de se faire cramer les cheveux. (Le problème à la rigueur c’est la piscine dans laquelle le dragonneau a élu domicile, mais si on le salue poliment, on arrive généralement à s’en accommoder).

Mite continue sa course, gagne la pergola tout juste au moment où la gerbe de flammes qui leur sert de sonnette apparaît. Artem et Allegra (sa fiancée) sont déjà là ; Veda (la femme d’Hadeon), Goldie (une de leurs filles), et Marko aussi. Elle dépose un baiser sur le crâne de chacun (oui, même de ses belles-sœurs), va saluer d’une étreinte Mak et Deon qui viennent d’arriver.
Marko est un peu en retrait, les pieds en hauteur sur un meuble dont la solidité reste à prouver – c’est lui qui lance les hostilités, planqué derrière son Daily Prophet. “Shite, I can’t believe they put this bloody Thickness Prime Minister.” Mite manque de recracher son thé et s’empresse de plaquer ses deux mains sur les oreilles de Lulu, l’envoie aussitôt jouer avec ses cousins (en demandant à Goldie d’être prudente, parce que tout de même, à deux ans et demi elle est encore un peu jeune pour traîner avec les salamandres, n’en déplaise à Mak). “Put that away, Marky, you know we don’t talk about that in here.” “Ok then, Mity-Mite.” Marko replie ses grandes jambes, fait disparaître le journal d’un mouvement de baguette, se relève d’un bond. “Everyone’s ready to go anyway, right?” “I think Da’s there already? (Hadeon approuve d’un hochement de tête silencieux). Great, let’s go.”

Branle-bas de combat autour de la table – chacun tire sa cape, rassemble vaguement sa tasse avec celle des autres. Ils gagnent le hall d’entrée d’un même mouvement d’habitués ; Mite s’arrête pour embrasser Mak, prendre Allegra dans ses bras. Marko, Artem et Veda filent en éclaireur jusqu’au point de transplanage – Hadeon et Mite restent un peu en arrière, sans avoir besoin de se consulter. “Hadeon, does this suck?” Sa voix n’est qu’un filet, comme une injure qu’on n’oserait pas trop prononcer (c’est pas son style). Son aîné se penche vers elle – il n’a pas son sourire habituel, pas sa verve rassurante, juste des épaules à hausser qui ne font qu’accélérer encore un peu son rythme cardiaque et gonfler la boule dans son ventre.
Les trois autres transplanent devant eux, et Hadeon l’attrape par les épaules (il a maintenant un petit sourire) ; ils s’envolent direction le Square Grimmaurd.


1997
“Mommy?” “FUCK FUCK FUUUUCK!” Pas le temps de boucher les oreilles de la petite, ni même d’éviter un atterrissage en catastrophe sur elle ; Mite lui broie déjà les doigts, Lulu proteste mais elle ne l’entend pas. Le craquement des transplanages n’en finit plus de se faire entendre, dans le jardin Safaatauemana – et à chaque nouvelle arrivée, son cri de douleur et d’effroi. Mite reste couchée sur sa fille, parfaitement imperméable à ses plaintes : il n’y a que le sang qui bat contre ses tempes, et le sifflement dans ses oreilles, et… “MAK?!” Elle ne le voit pas, putain elle ne le voit pas, puis d’un coup il est là, à tenir son ventre, il a le tee-shirt anormalement rouge et—“Take her!”, Mite rugit à l’intention de Fergal, juste à sa droite, avant de précipiter en direction de son mari. Elle heurte dans la confusion Rian, s’entend beugler “WHERE’S MOM?!”, l’entend répondre “Are we safe?!”, grogne quelque chose comme “We’ve got two bloody dragons in the backyard, what do you mean are we safe?!”. Le temps de reprendre sa course (et de manquer de trébucher sur les plus éveillés, occupés à compter les pertes et les blessés), et Yulia est apparue de nulle part aux côtés de Mak ; elle aussi a tout un côté du visage maculé de sang, et pour autant elle s’affaire déjà sur les blessures de son beau-fils. “Mom?! Where’s Dad? Where’s Hadeon?” Il n’y a que du silence pour lui répondre – Mite sent pour la première fois trois ou quatre kilos de pierres lui tomber sur l’estomac.


Dernière édition par Amity Safaatauemana le Sam 9 Oct - 22:38, édité 12 fois
Revenir en haut Aller en bas
Amity Safaatauemana
VOLDEMORT SYMPATHISER
Amity Safaatauemana
Date d'inscription : 12/04/2021
Messages : 87
Crédit : corvidae (avatar), pp (signa), tumblr (gifs), michael kiwanuka (lyrics).
Âge : quarante ans. (rendez le spitfire ça conserve ouin)
Occupation : agent spécial™ de l'UICS, Handler intérimaire de la VB et secrétaire personnelle de Silver (ew).
Allégeance : agent-double pour l'OdP pendant des années, sauf qu'en fait elle servait de taupe au gouvernement ; depuis la débandade de novembre 2007, elle a officiellement rejoint les bad guys™.
Particularité : occlumens confirmée, animagus non déclarée + un peu de magie sans baguette + beaucoup de tatouages de beauf, aussi.
(mite) taking it all for us Empty
biographie
i can hear the sounds of sirens circling around
Deep down we both knew it was trouble by design
And the echo of my mother's words, "baby don't you play with fire"
I was always playing the part first love only set by a spark
there was no way changing my mind
After all the dust has settled, we can settle down
just the two of us forever, no one else around
(mite) taking it all for us Tumblr_orh0obWbzy1qdhaupo1_500
1998
Mite referme la porte de l’abri derrière elle, prend une minute pour laisser échapper un soupir qui pourrait tout aussi bien vider tout l’air de son corps. Elle est épuisée, elle sent encore l’estafilade ensanglantée que lui a laissé ce fils de Banshee de Rookwood sur le visage, et plus encore – elle est furieuse.
Quand les Mangemorts ont pris d’assaut le manoir Schumacher, ils auraient pu s’en douter. Ils avaient accepté les rétrogradations, certes, mais s’étaient accrochés à leurs postes de toute leur énergie vitale ; surtout, ils avaient rapidement envoyé balader leur droit de réserve pour aller protester le plus bruyamment possible contre le putsch de Voldemort.
Peut-être qu’ils devraient s’y attendre en permanence, maintenant. Peut-être que c’était plus que stupide de poser ses valises au Square Grimmaurd et de s’y croire installés. Sûrement. Ça n’arrange rien.

La plupart des Schumacher est parvenue à se réunir dans un de ces abris de fortune moldus qu’ils collectionnent à travers le pays, et mettent graduellement à disposition de l’Ordre. La plupart, parce que pas Artem. Putain. Sept ou huit kilos de pierres dans l’estomac.

Lulu a été mise au lit ; la pauvre gamine ne pourra sûrement pas dormir de la nuit, mais Mite n’est pas suffisamment calme pour rester avec elle. Sa fille ne doit pas la voir comme ça, la gorge brûlante qui ne réclame qu’une bouteille de Firewhisky à descendre d’une traite, la rage prête à se jeter à la gorge du premier venu (peut-être que les autres l’évitent sciemment, d’ailleurs, car elle se retrouve subitement bien seule dans la cuisine).
Ça dure peut-être trois secondes ou cinq heures, mais la porte finit par s’ouvrir ; derrière elle, Mak. Comme convenu, Mite se jette sur lui, lui laisse à peine le temps de dire que la petite vient de s’endormir. “She’s sleeping, yeah? Bloody great! Mak, piss off, we got here to keep her safe, to prevent her from going to that bloody school—" Un premier poing s’abat contre son torse, et la colère commence à sérieusement faire monter sa voix dans les aigus. “--She keeps on losing uncles for fuck’s sake, and I have no clue WHERE THE FUCK IS FERGIE, AND—" C’est maintenant une avalanche de coups qui pleut sur la poitrine du demi-géant, et sa voix s’est muée en hurlement, et ses yeux se sont remplis d’eau, et—“Mite.” (Elle ne l’entend pas, continue à le frapper, commence sérieusement à sangloter, de rage, de tristesse, et d’effroi, et…) “AMITY!” La porte s’ouvre sur la voix sèche de sa mère, et Mite ne veut pas s’arrêter, mais est tirée en arrière par une poigne au moins aussi ferme. Elle se retrouve plaquée contre la porte sitôt celle-ci refermée, baguette maternelle en plein milieu du visage balafré. “STOP THAT!” (Yulia ne crie jamais). “You’re the oldest one now Amity, you’ve got to keep your bloody shit together, do you understand?” C’est presque mieux, qu’elle crie. Mite relève la tête, croise ses yeux durs mais (c’est le pire) chargés de larmes.
Elle hoche la tête, essuie les siens, ne dit rien.
Elle sait que Yulia parle à la mauvaise personne, mais ne dit rien.
“I will.” (Elle ment.)


1999
Mite court, elle court de toutes ses forces même si elle sait que ça ne va pas suffire. Ils sont trop nombreux, et elle sent Mak qui puise dans ses réserves magiques, et tire de plus en plus sur la corde, et—“Mak?” Il n’y a plus de souffle ou de bruits de pas derrière elle ; son cœur descend d’un étage. “MAK?!” Elle jette un œil par-dessus son épaule, elle sait qu’elle ne doit pas s’arrêter, mais Mak n’est nulle part et elle ne peut pas faire autrement. La sanction ne se fait pas attendre : un premier sort vient la désarmer, un second la frapper en pleine poitrine, et Mite bascule en arrière bien malgré elle. Des entraves magiques surgissent de nulle part, mais elle y semble totalement insensible, trop agitée qu’elle est à tenter de relever la tête pour apercevoir “MAKANI!” ; elle sent à peine les liens qui serrent, et serrent, et serrent… Parce qu’il y a quelqu’un, là-bas, enfin ils sont plusieurs à être penchés sur une silhouette au sol, et si… ? Et elle a les paupières si lourdes, d’un coup, alors qu’elle jette un premier coup de pied pour repousser un des types encapuchonnés ; son coup de coude retombe tout seul, c’est Mak, il tire trop – Mak, il est là-bas, elle doit—
Lulu. Elle va laisser Lulu.


1999
tw : violence Mite se réveille avec un énorme mal de crâne, une joue gonflée, et l’impression de devoir encore dormir deux ou trois jours ; elle voudrait se masser la mâchoire, mais réalise en un coup d’œil que ses bras sont retenus au-dessus de sa tête. Lulu. Mak. Elle ne doit pas y penser. Ils l’ont attrapée. Fuck, ils l’ont eue. Elle ne se souvient plus exactement comment. Elle était en mission, avec Mak… Dans les montagnes. Ça devait être une de leurs dernières. Ils voulaient partir, avec Lulu. L’Ordre allait les aider s’ils trouvaient…
Elle s’agite un peu, pense au poison dans la poche de son pantalon. Dès qu’ils l’auront détachée—elle devra le prendre. C’est ce qu’Artem a fait ; c’est ce qu’ils disent, en tous cas.
Mak. Lulu.

La porte s’ouvre, elle ne reconnait pas la silhouette qui se penche vers elle avec un air mauvais. “Sleeping Beauty’s awake?” Un type de la BPM promu pour léchage de bottes (au mieux), sûrement. Un inconscient dans tous les cas, puisqu’il écarte quelques mèches de son visage et s’approche un peu trop près de ses dents qui, elles, ne sont pas retenues par quoi que ce soit. “Mr. Safa… Safau… Satafamana did not take too much of yours, after all.” Mite hausse un sourcil – l’évocation de son mari la tend, mais l’incompétence du type la conforte un peu dans l’idée que peut-être, peut-être… qu’elle n’a pas à prendre ce fichu poison. “Probably died before he could. What do you think?” Il a glissé la main vers sa mâchoire et elle relève les yeux vers lui en se demandant si maintenant est un meilleur moment pour lui cracher au visage, ou lui arracher trois phalanges d’un coup de canine, ou… “Come on, talk to me Amity.” Elle vient de se décider sur l’option cannibale quand le type finit par reculer (à une fraction de secondes près, vraiment) ; il la domine maintenant de ce qu’elle estime être un petit mètre quatre-vingt-dix, pense sûrement l’impressionner. Quel pauvre enfoiré.

“You were in the job, right? Then you know everybody speaks.” Le poison, Mak, Lulu. Et puis, elle n’est pas n’importe qui. Un sourire éclot sur ses lèvres fendues. “Come on, bite me, fucker.” Le type lui rend son sourire ; il pouffe, se laisse exagérément aller en arrière, s’adresse à quelqu’un hors de son champ de vision. “You were right, she is a rude one.” S’approche à nouveau, doucement, sûrement parce qu’il se prend pour un félin ou une merde comme ça. De son temps, jamais on n’aurait laissé un mec de la BPM—“Not willing to talk… How regrettable…” Le picotement à l’arrière de sa tête arrive un peu tardivement, et c’est avec horreur que Mite voit des images de sa fille s’imposer à son esprit ; son cœur s’accélère d’un coup, ses pieds s’agitent comme par automatisme, ses dents se referment enfin sur le bras laissé négligemment trop près du geôlier. “HEY, FUCK OFF YOU FUCKING WANKER—" Elle sent le cartilage nasal qui éclate dès le premier coup (vraiment, Mak a abusé) ; peine à répondre d’un coup de tête, de coups de pieds, de tout ce qu’elle peut fournir comme défense.
Elle ne peut pas faire grand-chose, de toute manière : le type s’est comme transformé, s’acharne après son estomac – elle n’a plus qu’à se mettre en boule et attendre l’impact de trop, celui qui lui fera refermer les paupières et avoir un peu de paix.
Pas Lulu.
Pas Mak.
Pas le poison.




tw : tortures psychologiques, hallucinations, violence Mite se réveille, ça doit être au moins son onzième réveil dans cette foutue cellule, mais elle dort tellement n’importe comment qu’elle serait bien incapable de tenir un compte précis. Ils ont effacé son mur de bâtonnets hier ou peut-être avant-hier, et ont fait en sorte qu’elle ne puisse plus le recommencer avec quoi que ce soit – c’était peut-être il y a trois jours, avec le recul.
La semaine dernière, Xander était là. Elle ne sait pas vraiment comment c’est possible, mais il était là, débout derrière les barreaux, à l’implorer de parler. “What the fuck—", c’est tout ce qu’elle avait trouvé à grogner pendant la minute ou l’heure ou la journée qu’il avait passé avec elle. Elle se sent déshydratée, et épuisée, et beaucoup trop faible – même si elle voulait parler, elle n’est pas bien sûre de pouvoir le faire.
Il y a quelques jours, c’est Yulia qui était là. On lui a dit qu’elle avait été capturée elle aussi, mais ça lui semble carrément impossible, elle pense qu’ils se foutent d’elle. Comme avec le sortilège qu’ils lui passent des fois la nuit et qui essaye d’imiter la voix de Lulu. Si elle n’a pas assez dormi, elle peut s’y laisser prendre. Ça les fait rire à chaque fois – c’est aussi pour ça qu’elle ne dort pas.
Mite a le cerveau qui tourne au ralenti. Elle a cherché le poison dans sa poche, l’autre jour, mais il n’y était plus. Un peu après, elle s’est évanouie sans la douche, et ils ont dû venir la chercher et la réveiller avec cinq ou six sortilèges explosifs en pleine tête.
Elle aurait dû prendre ce foutu poison, ça fait quarante-huit heures qu’elle n’a que ça dans la tête.
Leurs Legilimens sont meilleurs de jour en jour (ou elle est moins bonne de jour en jour, more likely), et elle va finir par dire des conneries. Elle va finir par foutre tout le monde en danger, Mak, Lulu, Fergie—
Pas Mak, sûrement. Mak est mort, ils n’arrêtent pas de le lui dire. Elle n’a pas voulu les croire au début, mais ça fait des semaines qu’elle ne le sent plus. Même si cet endroit est la foutue salle de l’espace ou elle ne sait pas quoi – c’est pas normal. Mak est mort. P’tain, Mak est mort.

“Safwanata, where – the – fuck – is that Wolfhumphrey shite?” C’est la huitième ou neuvième fois que ce type pose la question et elle voudrait juste – qu’il s’en aille. Et qu’on lui rende son poison. Mite lève un œil morne vers les barreaux, ne retient pas un soupir de soulagement en voyant l’autre finalement lever le camp.
Elle ne s’étonne pas de le voir revenir, évidemment, alors cette fois-ci Mite garde obstinément les yeux baissés, cherche la moindre poussière sur le sol qui pourrait l’aider à re-gribouiller les murs. “Are you going to tell us? Do you want her to die?” Elle est bien obligée de lever la tête, maintenant, et sent son cœur s’emballer en voyant le Mangemort tenir une fille, une gamine même, baguette obstinément plaquée contre son cou. “What?! No, wait, no, what—” Elle ne la connait pas, elle l’a vue arriver il y a à peine quelques jours, ils ne peuvent pas—“WHERE IS IT?!” Ses yeux accrochent ceux de la fille et Mite se sent paralysée, elle ouvre la bouche mais rien ne sort, elle ne peut… “Are they hiding in bloody Ireland, just like your coward family?” Le Mur, ils lui ont dit à propos du Mur, peut-être que sa famille est en sécurité, peut-être que Lulu va bien, peut-être que Mak s’en est sorti, elle avait oublié. “SAY IT!” “NO, please, no, I don’t—” “Yeah right.” Le sortilège vert part d’un coup, vient illuminer toute sa cellule et frapper de plein fouet la fille ; le Mangemort la laisse tomber au sol comme une poupée de chiffon, et Mite ne peut que se confronter à ses yeux vides.
Cette fois-ci, il tourne les talons, et ne revient plus.



tw : mention de fausse couche, violence Elle n’avait pas encore vu Marsh, peut-être que ça aurait effectivement dû l’étonner. Pour l’occasion elle a eu le droit d’être conduite en salle d’interrogatoire, une de ces salles aseptisées où elle-même en a dirigé quelques-uns. (L’ironie de la situation aurait pu la frapper s’il lui restait un tant-soi-peu d’énergie pour ça).

Marsh est à sa place habituelle, les mains croisées sur la table et un air qu’elle lui connait comme presque satisfait. Elle n’arrive pas à s’en agacer ; elle est tellement fatiguée, elle a presque senti une vague de contentement en apercevant une tête connue (ça n’a pas duré, évidemment). “Come on, Schumacher.” Evidemment que son ancien partenaire l’appelle par son ancien nom – ce n’est pas faute de l’avoir invité au mariage, pourtant, mais il n’a jamais pris le pli. L’ombre d’un sourire lui tire les traits.
Silver se penche vers elle, prend la voix de quelqu’un qui voudrait lui intimer quelque chose. “You don’t know what they’ll do to you if you keep doing this. Where they’ll send you.” Mite voudrait lui ricaner au nez. C’est un peu ce qu’elle a fait, quand elle l’a vu arriver. Are we getting drinks? Semblant de pique d’énergie sur le coup – c’était sûrement plutôt un sursaut d’orgueil, un refus qu’il la voit comme ça. Si pathétique. Si vulnérable. Si seule, sans ses frères. Si n’importe qui.

Son sourire est tombé quand Marsh a débuté l’interrogatoire comme un couperet. You’ve already lost a child, Schumacher, what more do you want? Elle n’a pas compris, sur le coup. Elle pensait qu’il parlait de Lulu, puis il a clarifié.
Le premier jour. Les coups de pieds acharnés dans le ventre. Elle ne savait pas.
Ça explique tout le sang, quelques jours plus tard, et la douleur qui ne s’en va pas.
Mite s’est sentie prise d’un vertige et il a fallu que Marsh lui glisse un philtre revigorant pour qu’elle ne tourne pas de l’œil.
Elle ne savait pas. Elle ne savait pas. Elle ne savait pas. Putain.

Donc – elle n’a plus la force de ricaner. Plus la force de perdre son temps. Elle voudrait partir, ou lui demander si c’est lui qui a récupéré sa fiole empoisonnée, mais Marsh continue, inlassablement. “We’re after your husband. We don’t have to be.” “I know you’re just fucking with my head, Silver.” Plus la force de sourire. Plus la force d’essayer de se lever un peu pour lui mettre un coup frontal, et lui faire ravaler son soi-disant deal à la con.
Alors à la place, elle crache. Et elle voit Marsh qui la regarde, et s’essuie le visage, et se lève calmement, et dit quelque chose qu’elle ne comprend pas, et s’en va.
Et elle sent une main sur sa nuque qui vient forcer brutalement le contact entre sa tête et la table.
Elle sent le sang, et elle ne sent plus rien.


2000
Il a fallu littéralement la traîner, ce matin (cette nuit ?) là, pour l’acheminer jusqu’à la salle d’interrogatoire – Mite a hurlé, mordu, a menacé de vomir tout ce qu’ils la forçaient à ingérer, menacé de trouver un moyen d’arrêter de se réveiller, menacé de—
Jusqu’à ce qu’on lui accorde que l’interrogatoire soit mené par Marsh. Il y a des choses que Marsh sait, que Marsh vit ; après les incidents de la semaine dernière, elle ne veut parler à personne d’autre que lui.

Mite arrive dans la salle habituelle, est assise sans cérémonie sur toujours-la-même-putain-de-chaise. “Heard you were making progress.” Et la voix de Marsh résonne toujours autant contre les murs sombres, et peut-être d’autant plus qu’elle sait parfaitement à quoi il fait référence.
La semaine dernière, elle leur a donné le nom d’une taupe. Bien placée. Quelques années de moins, un type en formation en même temps qu’elle. Un chouette gars, dont la seule bavure aura été d’avoir donné son vrai nom à un cafard dans son genre. Elle ne sait pas ce qu’il lui est arrivé depuis ; n’a pas pris la peine de demander. Elle a juste repris l’alliance qu’on lui avait confisquée, puis est sortie de sa cellule d’isolement sans un mot. Sans un regard. Sans un crachat.
“Shut up.” (Le silence est à peine rompu par le léger grognement de Silver. L’insulte est anodine – ni l’un ni l’autre n’est là pour ça.) “The pictures, are they true?” Cette fois-ci, le silence se prolonge. C’est ça, l’incident de la semaine dernière : quelques photos glissées l’air de rien sous ses barreaux. En gros plan, sa fille. Si près que le photographe n’aurait qu’à faire quelques pas pour la toucher.
Mite avait accidentellement failli rendre tout son repas dessus.

Les autres jours, elle les avait inspectées au millimètre près, sous toutes les coutures, les angles, et les lumières possibles. Lulu lui avait paru si grande. Ça paraissait si réel. Elle en avait un peu chialé, quand elle s’était dit que plus personne ne devait la regarder (ou s’était convaincue que c’était le cas, parce qu’elle n’y tenait plus). “Are they true?!” Les menottes font un peu de bruit ; d’une torsion du poignet, Mite en fait émerger un scalpel tout juste confisqué au guérisseur de service. Elle n’a pas assez d’allonge pour foncièrement menacer Silver avec, ce qu’elle voit bien à son sourire – mais ça lui permet tout de même d’obtenir une réponse. “They are.”

Trente kilos de pierres dans l’estomac. Mite sent ses yeux s’inonder sans qu’elle puisse rien y faire, même en plaquant ses mains contre ses paupières ; elle sent ses mains trembler compulsivement, minimisant d’autant plus la poigne qu’elle essaye de s’auto-imposer.
Elle pourrait ne pas croire Silver – ce ne serait pas la première fois qu’il lui mentirait. Mais Mite sait. Elle a su dès qu’elle les a vues.

Un sanglot-hoquet lui échappe et vient secouer tout son corps (toute sa carcasse creusée). Elle relève les yeux ; elle y voit terriblement flou à cause du flot lacrymal qui s’en échappe de manière incontrôlée, mais elle l’entraperçoit tout de même hocher la tête quand un trop petit “You have to swear.” quitte ses lèvres. “No, no—You-- you have to swear. To protect my daughter.” Elle ne sait pas ce que l’Ordre fout, n’a aucune idée de comment ces foutus Mangemorts ont pu approcher sa fille d’aussi près. Ce n’est pas important – Marsh, Marsh putain, est sa plus grande certitude du moment. Il sait ce que c’est. Et il lui a déjà fait savoir que son deal était toujours d’actualité.
Marsh opine encore, ce à quoi Mite répond frénétiquement non de la tête. “Actually swear.” Elle tend l’avant-bras, il l’attrape.
Elle passe de l’autre côté.


2000
Mite a une sale gueule et elle ne peut que comprendre les réserves de Sofia. Elle s’est vue dans un miroir pour la première fois en elle-ne-sait-combien-de-mois, et c’était pas franchement jobard ; alors ça faisait plus authentique, certes, mais y avait quand même de quoi la regarder un peu en biais.

Amity est réapparue miraculeusement un matin froid d’hiver (elle ne savait pas vraiment quel mois jusqu’à ce qu’on lui dise) ; elle s’est effondrée après quelques pas, a été récupérée par une fille de l’Ordre dont on ne lui a pas donné l’identité (et elle n’a pas demandé). Elle a eu droit à quelques jours d’isolement, comme prévu, avant qu’un gamin ne vienne la tirer de sa cellule (encore), pour la propulser directement en one to one avec la boss finale.

“This is extremely risky and not just for you, I believe you understand that?” Mite hoche la tête sans élaborer et retient avec difficulté un I would not trust me either, it’s fine las. Elle se sent épuisée, et commence à regretter sa décision ; commence à se dire qu’il est encore temps de tout annuler, rester pourrir dans sa cellule ici (c’est toujours mieux que là-bas), qu’il sera peut-être même possible d’en sortir d’ici quelques années. Sofia lui a assurée que Lulu était en sécurité (“safe as anyone”, grâce notamment aux bons soins d’un jumeau Zimmer), alors est-ce qu’elle est vraiment obligée d’y retourner ? De tous les trahir ?

“You know we won’t be able to tell your family.” Elle sait, et ça lui donne encore plus envie de tout cracher. Ironiquement, sa famille la verra pour ce qu’elle est vraiment : une lâche, une traître, une misérable, une—“Can you tell Lulu? That I’m not dead?” La requête est formulée à mi-voix, presque honteusement. Mite déteste mentir à Sofia, et pas seulement parce qu’elle peut la sentir gratter mentalement à l’arrière de son crâne et que c’est exténuant – parce qu’elle aime beaucoup cette femme, la respecte, a toujours aimé travailler avec elle.

Jusqu’à présent, le respect était plutôt partagé. Sofia accède à sa requête d’un bref hochement de tête.
Elle lui a déjà servi toute la soupe – qu’elle s’est échappée, mais qu’ils vont la traquer ; qu’elle n’a aucune raison de les trahir eux, ne serait-ce que parce qu’ils ont sa fille, puis que les autres ont tué la moitié de sa famille ; même que si Sofia ne l’accepte pas, autant la tuer tout de suite (elle n’était vraiment pas fière de celle-là).
Elle a été trop loin et elle le sait. Elle ne peut plus reculer et elle l’aimerait. Son ventre se tord dans tous les sens, encore plus que quand Sofia lui a dit que non, ils n’avaient eu aucune nouvelle de Mak depuis… Depuis.
“Can you, or can you not do it?” “I can.” Le regard foudroyant de Sofia pourrait tout aussi bien la découper en morceaux. Mite se force à soutenir son regard, a juste envie de se rouler en boule et de s’effondrer.
Elle doit penser à Lulu. “I can”, elle répète avec davantage de conviction.

Sofia maintient encore un peu son regard, puis se laisse aller en arrière en expirant longuement. “We’ll have you go through some tests, to make sure you’re… fit, for this. Is one more week alright for you or will it look suspicious?” Et elle lui demande son avis, et ça donne maintenant envie à Mite de crever, disparaître six pieds sous terre et se laisser enterrer sans protester. “I’ll work it out, Sofia.” Elle se permet même d’utiliser son nom, pour se détester jusqu’au bout.
Sofia acquiesce encore.

Elles échangent d’autres mots, d’autres pseudo gages de confiance. Le cerveau de Mite ne retiendra pas cette partie-là. Son cerveau, justement… Elle va se lever quand elle ose enfin poser la question. “Do you… Do you think I could… leave some of my memories in here?” (Elle ne peut pas croire que ni Kingsley ni Sofia ne se promène sans une Pensive portative). Le regard de Sofia s’attarde plus longuement encore sur elle, et Mite pense pendant un moment qu’elle a compris. “I’m fucked-up in the head already, they won’t see shite”, elle essaye de sourire piteusement. Elle est un peu surprise de voir Sofia lui rendre exactement le même sourire.
Et Sofia acquiesce encore.


2001
tw : violence “Are you high?” “What?! What the fuck Xander, we’re not even supposed to see each other, the fuck you’re talking about now—” Les prunelles (rougies) de Mite viennent fusiller son frère cadet ; lui est appuyé contre un mur, dans une ruelle de Knockturn Alley, et semble plus exaspéré que jamais. “Fuck, Mite…” Elle n’a pas le temps pour ça. Elle ne peut pas perdre les quelques minutes par mois qu’elle passe avec Xander dans des disputes aussi vaines. Mite sent l’hémoglobine qui bat dans ses veines, son cœur qui semble vouloir se faire la malle de sa cage thoracique, ses mains qui tremblent et qu’elle est obligée de fermer en poings résolus, avant de finalement les agripper à la veste de son frère. “The fuck have you taken?!”, qu’il couine en retour en tentant de la repousser. C’est peine perdue : la puissance magique de sa sœur semble avoir décuplé, ses yeux ne sont plus que deux larges billes ahuries. “Where is he?! WHERE’S FERG, XANDER?!” Il ne peut que retenir ses mains, serrer les dents, et grogner un “Will you just shut up—" en espérant qu’elle ne les fasse pas repérer. Et puis c’est lui, finalement, qui se voit le bec cloué : Mite vient de tirer sa baguette, l’enfonce dans une de ses joues sans aucune retenue. “I can’t do this without Ferg, fuck, did he get caught Xee?” “WHAT’S WRONG WITH YOU?!” A son tour de beugler, et surtout à son tour d’user de ses mains pour la repousser – Xander l’envoie voler sans considération, disparaît dans un mouvement de cape sans s’excuser ni même tourner la tête.

Il lui faut quelques minutes pour le digérer, notamment pour arrêter de jeter des “bloody coward! au mur d’en face ; c’est finalement une canette abandonnée qui fait les frais de son trop plein d’énergie, va s’écraser quelques mètres plus loin sous l’élan de son pied droit. “The fuck is he talking about I’m high….”, elle continue quand même à grommeler en chancelant, mains enfoncées dans les poches de son hoodie tandis qu’elle entreprend de remonter cette fichue allée où on n’y voit rien.
“Watch yourself, kid!” Mite se sent rebondir contre un torse, titube un peu en arrière. Les trois personnes en travers de son chemin n’ont pas l’air foncièrement plus sobres qu’elle (en témoigne leurs haleines et leurs rires anormalement gras) – mais ce n’est même pas ce qui la frappe tant que ça. C’est la fille, d’abord. Fausse blonde, trop de cuir et pas assez d’habits, un sourire de hyène et un fard à paupières à rendre jaloux tout le showiz : Mite la connait. Elle la connait même très bien, comme semblent le signaler les yeux désormais écarquillés de ladite Cameron – celle-ci n’a pas le temps de protester, toutefois, que Mite lui a déjà bondi dessus. “WHO DO YOU BLOODY THINK YOU ARE, HANGING AROUND LIKE NOTHING—" Les coups commencent à pleuvoir : mains, poings, coude, tête, tout ce qu’elle peut actionner pour s’en prendre à la bassiste. Des mains la soulèvent, et Mite se met alors à battre l’air de ses pieds ; elle jette un coup de coude à la figure du type, enchaîne par un kick, enchaîne encore, est à nouveau traînée en arrière, sent le goût du sang et des cheveux tirés… “Amity?” La scène se fige subitement -- Mite coincée dans cette drôle de position où l’estomac se prépare à recevoir un coup et devant elle sa tante ( ? cousine ? elle n’a jamais trop su), Orla. James la relâche sans se faire prier davantage, mais elle-même continue à hurler des choses plus ou moins cohérentes (“HOW COULD YOU GIVE HIM UP LIKE THAT YOU BLOODY CHUMPS—“), doit littéralement se faire entraîner par Madam, son chat, et son plaid sur les épaules.
“Are you trying to get yourself killed? I can arrange that for you.” Ce sont les derniers mots auxquels elle aura droit de la soirée, assortis d’un bol de soupe et d’un lit plus ou moins propre à l’arrière du Filet du Diable. Si c’est le cas, ça n’arrivera pas ce soir.


2004
“MOMMY!” “Look at you, little duck!” Lulu est immense. Plus grande qu’elle, même, ce qui complique la réception dans ses bras ; Mite chancèle un peu, manque de tomber à la renverse, rit à gorge déployée. “You’re looking like a real schoolgirl, why don’t you tell me about it?” Elle ébouriffe un peu ses cheveux, attrape une de ses joues, puis l’autre – ses mains parcourent avidement sa petite princesse, sa si petite fille qui lui met une bonne tête, va à l’école, et lui semble si irréelle.
Elles ne se sont pas revues depuis la chute de Wolverhampton (où Magnus est mort) (elle ne doit pas penser aux soixante kilos de pierres dans son estomac, doit se concentrer sur l’instant présent et Lulu qui lui parle justement de son professeur d’anglais sorcier avec un enthousiasme débordant). “You’re so beautiful, baby…” “I know, mommy, but the other day he said (…)” Et Mite n’arrive pas à l’écouter, mais hoche tout de même frénétiquement la tête d’un air émerveillé, profite de chaque micro pause pour lui déposer un baiser sur le crâne en guise de ponctuation. “… And so that’s why I think I would make a wonderful wood carver.” “You sure would, chicken. Is it…” “I’m sorry, time’s up.” Un homme vient se placer entre elles et Mite se rappelle subitement (douloureusement) qu’elles ne sont pas seules, ne le seront plus jamais, et que leur temps est compté ; elle étouffe le “Mommy!” alarmé de Lulu d’une main doucement posée sur ses lèvres. “It’s ok baby, I will see you very soon, alright?” Le visage de sa fille s’est soudainement refermé, et Mite sent toutes les pierres former un énorme sac de nœuds dans son estomac. “You said that last time already.” Elle replace une mèche de cheveux bouclés, évite plus ou moins consciemment le regard plein de jugement et de tristesse. “I know, but… Listen, mommy loves you soooo very much, alright? And mommy’s doing everything she can to see you as much as possible, because… You are my sun and my stars, remember?” C’est Lulu qui a attrapé son visage, finalement, et Mite se sent terriblement petite face à cette immense gamine sans parents (pour un peu et elle se réfugierait dans ses bras en attendant qu’on lui dise que tout va bien se passer). “And Daddy’s your moon.” Les pierres prennent encore cinq ou six kilos, et elle doit se mordre la lèvre pour éviter de trembler. Et puis parce qu’elle ne peut s’en empêcher, Mite referme les bras autour de sa fille, lui dépose un baiser sonore sur le crâne. “…Yes, exactly.”

Elles ont encore le droit à cinq minutes d’au-revoir, parce que Mite fait traîner l’instant autant que possible – mais l’homme vient à nouveau les interpeller, la tire légèrement à l’écart. “Not wearing your ring anymore?” Elle commence à le connaître, c’est un chic type, et Lulu n’a jamais eu que du bien à dire de lui. Mite baisse malgré tout le regard vers son annulaire vide, sent son cœur se serrer ; la question peu innocente l’accable presque autant que cette absence manifeste.
Ils ont fini par la lui prendre définitivement, elle ne sait même plus trop comment. C’était au niveau 9, ça elle le sait ; au nouveau département d’expérimentation sur les traîtres, les hybrides, les cracmols, et autres joyeusetés. Essayer de s’en rappeler lui provoque toutefois un éclat de douleur à l’arrière de la tête – elle porte une main à son crâne, jette un regard coupable au dénommé Merkel. Elle n’a rien à lui répondre. Lui, si. “But you’re wearing this.” Il désigne maintenant le bandana enroulé autour de son sac, un vestige que Markus traînait tout le temps et qu’on lui a refilé discrètement à sa mort. Mite relève la tête, croise brièvement les yeux de Merkel – il lui sourit, et elle se rappelle qu’il a l’âge des Jumeaux, qu’il était probablement leur ami.
Il sourit, et c’est comme s’il lui disait alors comme ça tu n’es pas complètement perdue. Elle lui sourit en retour.
Elle sourit à Lulu, aussi, évidemment ; puis elle disparaît dans un bruissement de cape plein de regrets.


2005
Mite est assise dans son canapé défoncé, glace à la main ; le discours de bonne année du Lord est retransmis en direct sur l’unique boule cristal qu’elles ont pu se payer, et elle y prête une oreille distraite. C’est toujours les mêmes conneries, elle ne sait même pas pourquoi elle s’inflige ça – à part peut-être pour combler l’absence de Pia, et sa solitude, et ses poches vidées de tout cachet, et—
Il y a un bruit étrange, en arrière-plan du Lord, qui lui fait relever la tête et froncer les sourcils. Le reste dure une poignée de secondes à peine : l’image tremblote, quelqu’un semble crier, il y a un premier éclair de couleur (Mite se demande si elle peut toujours être en train de planer, alors que ça fait deux jours qu’elle n’a rien pris). La boule cristal laisse finalement entrevoir un visage rond entouré de longs cheveux blonds, avant de s’éteindre pour de bon – cette fois-ci Mite réalise qu’elle a les ongles enfoncés dans la mousse du canapé, et le cœur qui bat à tout rompre, et le souffle court.
Marko. C’était Marko.
Elle le sait. Ses tentatives futiles pour rallumer la boule et rejouer les images ne sont qu’une forme de déni ; comme elle a su pour Lulu, Mite sait instantanément pour Marko.
Il est là-bas. Au Ministère.
Elle ne se sent même pas se lever ou attraper sa cape – a l’impression de flotter au moment de franchir la porte, baguette en main.
Marko. Juste derrière le Lord. Marko.
Le transplanage la dépose au pied même de la voie d’accès au Ministère, qu’elle n’est manifestement pas la seule à avoir eu l’idée de la rallier ; Mite doit jouer des coudes pour se frayer un chemin et arriver la première et—
Elle percute de plein fouet un homme, qui lui attrape aussitôt le bras. “Where do you think you’re going? We have a Quidditch stadium to watch over, remember?” Et elle voudrait un instant protester, se débattre, provoquer Marsh en duel ici et maintenant ; mais elle se laisse finalement entraînement à travers la foule, sans un mot, en sachant que son frère est mort.
A cent mètres à peine.
Elle n’arrive plus à estimer la lourdeur des pierres dans son estomac.


2006
tw : dépression, mention de mort violente Mite se réveille en sueur et retient à grand peine un cri. Elle n’a aucune idée du nom de l’homme à côté d’elle et ça ne l’aide pas franchement à calmer sa respiration alarmée ou son cœur douloureux – c’est que p’tain, ça semblait si réel, d’un coup elle était véritablement de retour au trente-et-un octobre dernier et à Fergie, Fergie dans une cage, et les Détraqueurs partout, et le désesespoir au creux de son ventre, et Rian, Rian… Rian, la gorge ensanglantée. Effondré à ses pieds. Rian – elle n’a rien pu faire.

Ça a sûrement été le truc. Mite le sent, sait qu’elle perd pied. Qu’elle ne fait que des conneries et qu’elle va finir par se faire tuer par l’un ou l’autre côté – peut-être même par un sombre inconnu. Elle ne dort plus, ça doit faire trois jours au moins qu’elle n’a pas mangé autre chose que des comprimés. Elle passe une main dans ses cheveux, pour les dégager du tee-shirt qu’elle vient d’enfiler ; une poignée entière lui reste entre les doigts.
Peut-être même qu’elle va crever toute seule comme une grande.

Mite passe les jambes par-dessus le bord du lit, se penche pour attraper sa baguette et garder l’autre endormi. Elle ne respire toujours pas bien, et elle a beau plaquer ses yeux contre ses mains—
Lulu.
Putain.

Cœur qui repart de plus belle tandis qu’elle jette un œil au radioréveil ; “fuck.”
Mite bondit, sautille pour enfiler son pantalon, oublie ses mains moites et ses guiboles moyennement solides. Elle est en retard, putain de putain, et elle n’attend même pas d’être sortie de l’appartement pour dégainer son téléphone portable, taper un SMS à toute berzingue.
Elle en reçoit quand même un avant d’avoir fini. Says she doesnt wanna c u. sorry.
Mite le regarde, relit ces tous petits mots une fois, deux fois, vingt fois. Elle ne comprend pas. Elle essaye d’appeler le numéro, tombe sur le répondeur. Une fois, deux fois, huit fois. Stop calling sorry.
Elle se voit dans sa tête jeter l’appareil de toutes ses forces et hurler jusqu’à en vider ses poumons ; à la place, Amity sent seulement ses genoux la lâcher sur le palier.


2007
“Hey you!” Ils veulent la rappeler. Mite ne sait pas pourquoi. Ils lui ont dit qu’ils avaient récupéré Fergal, qu’elle en avait assez fait. Elle a demandé si c’était parce qu’elle avait dit que la NSFW n’avait pas complètement tort, si ça leur avait donné peur qu’elle puisse déserter (“fuck, my daughter’s an hybrid too, what do you think--?!”). Elle s’est demandée si c’était à cause de la gamine qu’ils viennent de récupérer, une mioche qu’elle a vu transiter par le niveau 9 et qui vient elle aussi d’être recrachée par le gouvernement, mais qui a l’air vachement plus bavarde qu’elle.
Ils lui ont proposé de faire passer ça pour une fausse capture. Le plan avait l’air si bien ficelé, ça lui a foutu la chair de poule.
Ça fait deux semaines qu’elle les évite ; heureusement que Lulu accepte de moins en moins de la voir (c’est ce qu’on lui dit, en tous cas.)

“STOP!” A la place, elle se retrouve à courir après un cirque, et plus précisément après un type anormalement grand qui la traîne jusqu’à l’enclos des dragons. Quand elle comprend le traquenard, Mite tente de piler ; trop tard, la voilà pile en face d’une des créatures ailées qui, clairement, ne demande qu’à la bouffer. Elle lève un peu inutilement sa baguette, tandis que la bête ouvre grand la gueule, et puis… Et puis plus rien : le dragon semble se raviser, un ange passe. Elle avise tout juste à sa gauche le type qui a arrêté de courir pour fixer la scène, montre à son tour les dents pour lui aboyer dessus—
“Makani?” Le prénom sort du tréfond de sa mémoire, presque par automatisme, et sonne d’abord étranger (mais atrocement familier) sur sa langue. Elle prend trois secondes pour tenter de le remettre plus précisément, pour alpaguer encore l’homme, pour—Un bruit sourd retentit sur son crâne et Mite tombe évanouie.



“OUTCH, hey, be careful will ya?” Mite grogne, elle ne fait que ça depuis qu’elle est rentrée, semble largement éprouver la patience de sa colocataire qui essaye juste de maintenir un linge contre sa joue gonflée. “I swear this was so fucking weird, I don’t understand—” Elle le reconnaîtrait, son mari, n’est-ce pas ? Et lui, alors ? Et il n’est pas mort ?!
Pia finit par s’éloigner, et elle n’a plus qu’elle-même à engueuler quand la compresse rencontre sa peau. Et peut-être qu’elle se sent coupable, parce qu’elle finit par demander “what’s that face about?”, comme si une énième histoire de Pia voulant secourir une femme éperdue dans la rue l’intéressait vraiment ; comme si tout ce à quoi elle pouvait penser n’était pas Mak Mak Mak et what the fuck brain what the fuck Mak.



Dernière édition par Amity Safaatauemana le Sam 9 Oct - 22:17, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
(mite) taking it all for us Empty
(mite) taking it all for us 1566152604 (mite) taking it all for us 1566152604 (mite) taking it all for us 1566152604 (mite) taking it all for us 1566152604 (mite) taking it all for us 1566152604 (mite) taking it all for us 1566152604 (mite) taking it all for us 1566152604

(mite) taking it all for us 165777644 (mite) taking it all for us 165777644 (mite) taking it all for us 165777644
Revenir en haut Aller en bas
Faye Moroz
ORDER OF THE PHOENIX
Faye Moroz
Date d'inscription : 22/08/2019
Messages : 267
Crédit : @ultraviolences (bé la queen)
Âge : 42 ans (14/02/1965)
Occupation : (EX HIT-WITCH) Ancienne Tireuse de Baguette d'Élite, arrêtée en 1998, envoyée à Azkaban, puis à Gracefield. A amusé la galerie pendant huit ans, jusqu'à ce que l'île soit libérée par l'Ordre du Phénix. Ancienne leader de la Résistance sur Gracefield, tente de retrouver sa place dans un Ordre du Phénix qu'elle ne reconnaît plus.
Allégeance : (ARE YOU KIDDING ME?!) L'Ordre. Jusqu'à son dernier souffle. On l'y appelait "Ophelia", en hommage à sa sœur décédée.
Particularité : (WANDLESS MAGIC) Depuis 2002, Faye a appris les rudiments de la magie sans baguette auprès de Javier. Elle n’attend plus que le bon moment pour coller un petit bitchslap des familles à ce fumier de Marsh. Elle avait réussi à mettre la main sur deux baguettes pendant la libération de Gracefield, mais il a fallu qu'elle les rende, vu que sa magie était défectueuse.
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t1636-fuck-this-shit-rude
(mite) taking it all for us Empty
ALOHAAAAAAAAAAAAA SOEUR DE COEUR QUI A TRAHI LA CAUSE (mite) taking it all for us 2951650651
how did you dare DRAMAAAA
UNE HIT WITCH AUSSI COOL QUE TOI, QUI VRILLE ? tsk tsk tsk c'est pas sérieux (mite) taking it all for us 4267650110

(bon, comme d'hab, elle est parfaite et ohlala que je suis contente de pas jouer de mec, pcq CETTE FAMILLE BORDEL, cette famille de ouf que tu nous ponds encore, là, arrêtez madame, c'est interdit d'être aussi classe et aussi féconde en idées monstrueusement formidables (mite) taking it all for us 2951650651 )(et pi ce perso pouhloulou) (stop it) (i can't (mite) taking it all for us 2951650651 )
(just kidding, continue d'envoyer du pâté, tu nous régales (mite) taking it all for us 2951650651 holdon: (mite) taking it all for us 3917032287 )
bon retour parmi nouuuuuuuuuus avec Maïté DRAMAAAA
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
(mite) taking it all for us Empty
(mite) taking it all for us 3917032287 (mite) taking it all for us 3917032287 (mite) taking it all for us 3917032287 (mite) taking it all for us 3917032287 (mite) taking it all for us 3917032287 (mite) taking it all for us 3917032287 (mite) taking it all for us 3917032287
CE PERSO
(mite) taking it all for us 2951650651
non mais même en dehors de mon fangirling suprême face au fc, mite est gé-niale. comme d'habitude, c'est toujours un plaisir de lire tes fiches et de découvrir les personnages complexes que tu proposes à chaque fois. vraiment, je me lasse pas d'être transportée DRAMAAAA
puis j'avoue, comme dit Arté, bonjour l'hécatombe (mite) taking it all for us 1958205885 mais la famille a l'air ouf, je vais tâcher d'être forte pour ne pas trop lorgner dessus mais par contre comme dit précédemment, va nous falloir des liens (mite) taking it all for us 422440023 (puis of course murph a sa place sur l'athena d'ailleurs)

BREF

I NEED MORE

(mite) taking it all for us 3434401651 (mite) taking it all for us 3434401651 (mite) taking it all for us 3434401651 (mite) taking it all for us 3434401651 (mite) taking it all for us 3434401651 (mite) taking it all for us 3434401651 (mite) taking it all for us 3434401651
Revenir en haut Aller en bas
Angus Garfield
OPPORTUNIST
Angus Garfield
Date d'inscription : 14/02/2021
Messages : 155
Crédit : cassou (av)
Âge : 51 ans
Occupation : fox des warlocks (ex wolf de la mendicité)
Allégeance : les warlocks tatoués sur son cul (wolf)
Particularité : legi, occlu, maudit
(mite) taking it all for us Empty
à ça de me réjouir de toutes ces morts qui sont autant de scénar qui ne me tenteront pas (mite) taking it all for us 2951650651 (mite) taking it all for us 2951650651

also la meilleure partie (nan jdec tout est parfait) de la fiche so far:
Citation :
tatouages de beauf,

trop trop hate d'en lire davantage (mite) taking it all for us 2951650651
Revenir en haut Aller en bas
Siham Al-Massri
ORDER OF THE PHOENIX
Siham Al-Massri
Date d'inscription : 06/02/2021
Messages : 778
Crédit : vocivus, deadpool, astra (signa)
Âge : 29 ans (16 juin 1978)
Occupation : joue les héroïnes (non) dans la VB, poursuit le projet d'Industrialisation de Baguettes Déficientes de feu le père (= fait acte de présence aux réunions), funambule professionnelle
Allégeance : officiellement très pro-Voldemort, marquée depuis septembre 2007 et déjà super efficace (trop ?), officieusement membre de l'Ordre du Phénix, agent double qui tient le coup (à peu près ?)
Particularité : magie sans baguette, confirmée en occlumancie complexe
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t3681-rock-n-roll-suicide
(mite) taking it all for us Empty
Non mais cette famille de malades DRAMAAAA (surtout le cousin cracmol), ce merveilleux choix d’insecte DRAMAAAA (enfin y a plus joli quand même), ce fc, ce début de fiche, cette preuve que le cercle 4 c’est un peu des branquignoles (oupsi)
Bref ça promet beaucoup trop, rebienvenue (mite) taking it all for us 736882016
Revenir en haut Aller en bas
Tao Zheng
ENEMY OF THE STATE
Tao Zheng
Date d'inscription : 17/04/2021
Messages : 200
Crédit : MYSELF (AV) ; SALT-GIFS, JUNJEONGHAN TUMBLR (GIFS) ; SIREN CHARMS (SIGNA) ; FALLING DOWN - THE8 (LYRICS SIGN)
Âge : VINGT-SIX ANS (23/05/1981)
Occupation : REBELLE, DANSEUR ET ACROBATE AU CIRQUE (MORPHEUS)
Allégeance : LE CIRQUE (FUCK LE GOUVERNEMENT)
Particularité : ANIMIXE (GRAND DUC DU NEPAL) ; METAMORPHOMAGE A PLUMES ; MAGIE SANS BAGUETTE (QI)
https://smokeandmirrors.forumactif.com/t4175-sorry-i-don-t-take-
(mite) taking it all for us Empty
AHHH MITE !! MITEEEEEEE SHE'S HEREEEEE TROP CONTENTE
je t'avais déjà tout dit sur discord mais ?? C'EST BON JE SUIS ACHETEE LA
elle est parfaite . je l'aime . je suis trop soft pour elle pcq purée she deserves better en fait (i beg you fais pas sauter le cirque stp been there done that once)
hâte de lire vos rps avec neven (vous allez me faire pleurer comme vous savez si bien le faire uhaha)
"et devenait MAMAN d'une adorable Lulu (en plus de leurs deux serpents, trois chiens, deux chats, et leur dragonneau)." bonjour je suis qu'une merde je chiale REUNISSEEEEZ LEEEESSS ARGH JE CLAQUE MES FESSES PAR TERRE JE FAIS UN CAPRICE
(also j'irai éditer le scéna du fdd soon (mite) taking it all for us 1172237334 mADAMMEEEE)
re bienvenue à la maison (mite) taking it all for us 565187633
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
(mite) taking it all for us Empty
REBIENVENUE À LA MAISON (mite) taking it all for us 1172237334 (mite) taking it all for us 1172237334 ce choix d'avatar on en parle?? ptn qu'elle est belle je meurs (mite) taking it all for us 1958205885 t'as déjà avancé de ouf mais plein de courage pour la suite de la rédaction de cette fiche :craque
et si tu veux un petit délai tell me (mite) taking it all for us 2223887705 (mite) taking it all for us 2223887705
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
(mite) taking it all for us Empty
Revenir en haut Aller en bas
 

(mite) taking it all for us

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 3Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant

SMOKE AND MIRRORS :: THEN IT WAS DARK :: THE SORTING HAT :: YOU'RE A WIZARD