BIENVENUE SUR SMOKE & MIRRORS. Un forum Harry Potter alternatif qui diverge du canon à partir du tome 5 où Harry est capturé par les Death Eaters lors de la bataille du Département des Mystères. L'action se situe 12 ans après, en 2008, dans un Royaume-Uni gouverné par Lord Voldemort.

Le forum a pour but d'être collaboratif et possède donc un système de collaboration participative où tous les membres peuvent proposer des nouvelles annexes, évènements, voire même des idées de personnages pour les futur.es joueur.euses !

Malgré son contexte sombre et mature, SM, c'est une communauté qui aime le drama et les rebondissements et qui a un Discord très actif sous l'égide du safe space et de la communauté bienveillante. Qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?
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14 février 2023 — v12 installée, forum mis en activité libre. 19 octobre 2022 — préparation de la V12 et départ de mahrun. et midoriya du staff. 4 juillet 2022 — v11 installée, arrivée de castace dans le staff. 22 mars 2022 — v10 installée. 5 décembre 2021 — v9 installée. 13 septembre 2021 — v8 installée, départ de kazhan du staff. 21 février 2021 — v7 installée. 8 novembre 2020 — v6 installée. 2 août 2020 — v5 installée, départ de jeyne du staff, arrivée de tofu et jool. 1 mars 2020 — v4 installée. 19 octobre 2019 — v3 installée. 18 juillet 2019 — v2 installée. 12 avril 2019— ouverture du forum par mahrun, kazhan, midoriya, poupoune et jeyne. 16 mars 2019— préouverture du forum. juin 2018 — début du projet.
      
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 birds fly in every direction (marlhild)

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Myrthild Travers
PHOENIX SYMPATHISER
Myrthild Travers
Date d'inscription : 05/08/2019
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Crédit : ©.exe la best / lyrics (Rihanna ft. Eminem - Love the Way You Lie, part 2) / gif berthild-haut ©poupoune / gif berthild-bas ©mauréna-mon-aimée
Âge : 49 ans (17/03/1958)
Occupation : Membre du tribunal du Magenmagot, imposante dans sa robe couleur prune. Dans l'ombre, elle grave des runes sur des armes et des balles pour les Black Hands, une famille du crime organisé britannique (elle y est Forefinger). Pour compléter le panorama, elle renseigne aussi Kingsley Shacklebolt depuis des années.
Allégeance : New Order ouvertement, mais renseigne en secret Kingsley Shacklebolt depuis plusieurs années (avait arrêté et s'y est remise quand il est venu la chercher).
Particularité : Métamorphomage accomplie — maître runiste — occlumens débutante
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brother & sister


Elle a quitté son bureau sans se presser en apparence, mais elle sait que le temps risque bientôt de manquer. Sans en avoir l’air, elle appréhende la discussion au devant de laquelle elle se dirige, tout en traversant l’intégralité du deuxième niveau du Ministère de la Magie. Au moins, pas besoin de prendre les ascenseurs. Mais entre les bureaux administratifs du Magenmagot et les locaux de la BPM, ça fait quand même un sacré labyrinthe à arpenter. En temps général, ça l’arrange, puisque ça la maintient à l’écart de son cher frère et ça lui évite de le croiser par hasard. Mais là, c’est plus gênant qu’autre chose. Le visage fermé, Myrthild salue distraitement les collègues des Usages abusifs qu’elle croise, et réfléchit à ce qu’elle va bien pouvoir dire à Marlon sans que ça n’ait l’air trop agressif dès le départ. Parce que la bombe sur le sang de son neveu et de sa nièce, c’est une arme qu’elle ne veut pas utiliser maintenant. En tout cas, pas en première instance et pas dans ces circonstances.

On ne s’en doute pas, mais quelque part au plus profond de son être, Myrthild voit cette situation problématique comme une occasion inespérée pour tenter de renouer avec cet imbécile de Marlon. Comme si elle n’avait pas baissé les bras depuis des années. Comme s’il avait effectivement usé de son influence pour lui obtenir un changement de poste qui s’apparentait à une promotion, vers des sphères bien plus intéressantes pour elle. Comme si la fratrie Travers n’était pas éclatée en trois morceaux irréconciliables.
Alors non, elle ne peut pas entrer en trombe dans le bureau du chef de la Brigade de Police Magique pour lui dire que ses enfants impurs sont retenus par ces couillons de la VB. Enfin, elle ne peut pas utiliser ces termes-là, parce qu’on ne sait jamais qui est dans les parages et qui écoute. Le Ministère répond certes aux ordres du Seigneur des Ténèbres, mais ça reste quand même un nid de vipères. Une chance qu’elle en soit une elle-même et sache naviguer en eaux troubles.

Alors qu’elle approche du bureau de Marlon, elle en voit sortir une femme aux longs cheveux sombres et au visage ovale, qu’elle identifie assez rapidement. Freya Abbott. Fort bien. Certainement qu’elle était venue papoter et évoquer le bon vieux temps où ils étaient tous deux au Département des Mystères… Pas le temps pour ces conneries, elle s’occupera de cette histoire plus tard, parce que son instinct lui dit qu’il y a anguille sous roche et qu’il faudra fouiner de ce côté-ci une autre fois. Myrthild suit des yeux la silhouette qui s’éloigne, un instant immobile devant le bureau de la secrétaire, puis revient à son souci principal. Il lui semble vaguement entendre un « Madame Prewett, vous avez rendez-vous ? » mais elle n’y prête certainement pas attention. Comme si une secrétaire pouvait demander des comptes à une membre du Magenmagot.

Ainsi, elle entre dans le bureau de Marlon sans frapper, baguette en main, et claque la porte derrière elle (la secrétaire tente d’appeler son chef, « Monsieur Travers, attention ! »). Elle s’attendait à ce qu’il dégaine la sienne aussitôt qu’elle pénètre dans la pièce, mais il se contente de la regarder, goguenard. Elle ne cille pas, l’avertit : « Tu me remercieras plus tard pour ça. »  Ça : une rune, tracée en silence dans les airs de la pointe de sa baguette, pour garantir le secret de leur conversation. La baguette rejoint ensuite l’étui à sa taille. Et sans plus attendre, la voilà qui démarre : « Les jumeaux Nielsen retenus par la Brigade de ce bon vieux Yaxley, ça te parle ? » et qui enchaîne sans lui laisser le temps d’en placer une : « J’ai supposé que ça t’intéresserait de savoir que tes rejetons avec Vivien ont rejoint les rangs du Phénix, et qu’ils ne sont pas loin de payer leur allégeance absurde. » Le ton de voix est calme, presque décontracté. Elle n’est pas ici pour déterrer la hache de guerre, c’est ce qu’elle tente de lui faire comprendre par ces phrases qui ne sont en rien des menaces, mais bel et bien une proposition voilée d’aide. Une main tendue qui se refuse à se dire et se cache sous une apparente indifférence. Instant de grâce en suspens, ébranlé par la secrétaire qui hasarde encore un « Monsieur Travers ?  » tout bonnement inutile depuis que cette porte est fermée. Les yeux sombres de Myrthild sont ancrés dans ceux de Marlon, et elle attend une réaction, n'importe laquelle.
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Marlon Travers
DEATH EATER
Marlon Travers
Date d'inscription : 12/07/2019
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Âge : 51 ans (10 novembre 1956). Scorpion ascendant gémeaux, un instinct passionné et hargneux doublé d'un perfectionnisme maladif.
Occupation : Directeur du Département de la Justice Magique, membre de l'Elite, porte-parole de l'ASAP
Allégeance : Death Eaters envers et contre tout. Tu sacrifieras ta vie pour la Cause.
Particularité : Tu ignores que tu es atteint de bipolarité depuis ton plus jeune âge. Personne ne s'est jamais véritablement préoccupé de tes crises maniaques, ni même de tes sentiments persistants d'anxiété, de paranoïa, et de colère. Avec le temps, on a fini par conclure que tes bizarreries étaient dû à ta nature de mangemort, de monstre. Mais le fait est que la cyclicité de tes troubles bipolaires s'est aggravée au fil de ton emprisonnement. On peut noter l'augmentation des cycles courts, durant lesquels tes sentiments fluctuent de façon plus désordonnée que d'ordinaire.
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BIRDS FLY IN EVERY DIRECTION
@MYRTHILD TRAVERS + MARLON TRAVERS
Comme il était rare et inhabituel de te voir d’aussi bonne humeur alors que la journée ne faisait que commencer – et que tu n’avais encore déversé ta colère sur personne. Cet insupportable sourire satisfait qui trônait fièrement sur tes lèvres, tu le devais à la visite surprise que Freya venait de te rendre dans ton bureau. Tu l’aurais bien invitée à rester te tenir compagnie toute la journée, mais cela n’aurait pas été bien raisonnable. Le gnome de jardin qui te servait de secrétaire aurait forcément fini par se manifester afin de venir te taper sur les nerfs, comme elle savait si bien le faire. Et pour l’heure, tu ne tenais pas à ce que l’on soupçonne la véritable nature de la relation qui te liait à Freya Abbott. Aussi, tu entrepris de renouer rapidement le nœud de ta cravate en raccompagnant ton amante vers la sortie. Peu désireux de laisser gâcher cette douce euphorie post-coïtale par la voix geignarde de ta secrétaire, tu refermas vivement la porte de ton bureau et vins te rasseoir dans ton fauteuil. Légèrement perdu dans tes pensées, tu fus brutalement ramené à la réalité par une nouvelle visite surprise. Et cette fois-ci, cela n’allait rien avoir de bien réjouissant… Ignorant les piaillements inquiets de ta secrétaire, tu lèves inévitablement les yeux au ciel lorsque tu aperçois Myrthild. Cela faisait un petit moment que tu ne l’avais pas croisée, et tu ne t’en portais pas plus mal. Voyant qu’elle tenait sa baguette brandie, tu l’observas d’un air mi-amusé, mi-dédaigneux. Que comptait-elle donc faire avec cela ? Pourvu qu’elle ne se blesse pas, sinon maman Travers t’en tiendrait une nouvelle fois rigueur. Et puis voilà qu’elle se met à tracer une rune dans les airs, histoire de protéger votre conversation des oreilles indiscrètes. Qu’avait-elle donc de si important à te dire ? Te redressant dans ton fauteuil, tu reprends un air plus sérieux. Et puis ton sourire amusé se fane définitivement lorsque ta chère sœur reprend la parole. C’est tout bonnement impossible. Tu refuses de la croire, il doit encore s’agir de l’une de ses manigances pour te faire tourner en bourrique. Mais au fond de toi, le doute subsiste. Tu sais parfaitement à quel point la situation pourrait vite devenir inconfortable si Myrthild venait à dire vrai. Mais tu ignores qu’elle était au courant de ton secret, aussi tu ne veux pas laisser la moindre once d’inquiétude déformer les traits de ton visage. Alors tu passes une main dans tes cheveux, signe de ta nervosité, et laisses échapper un léger rire moqueur. « Ravi de te voir également, snitch. Tu as toujours été particulièrement douée pour inventer des histoires saugrenues. Mais celle-ci est certainement la plus amusante de toutes. » Bien décidé à lui faire part de ta décontraction résistant à toute épreuve, tu ouvres l’un des tiroirs de ton bureau et en sors un paquet de ces cigarettes pour sorciers dont ta sœur et toi avez toujours raffolé. L’un des rares points communs que vous ayez. Tu en portes une à ta bouche et tends ensuite le paquet à Myrthild. « Mes enfants n’ont pas survécu aux durs hivers norvégiens. Ils sont morts il y a bien des années de cela. On a sûrement dû dérober leur identité dans le but de me nuire. Je ne serais d’ailleurs pas surpris que tu sois liée à cette plaisanterie de mauvais goût. » Tu l’observes longuement et réfléchis posément avant de t’adresser de nouveau à ta cadette. « Qu’est-ce qui t’amènes réellement, petite sœur ? » Ces deux derniers mots, tu les prononces avec un léger relent de mépris.
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Myrthild Travers
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Myrthild Travers
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Occupation : Membre du tribunal du Magenmagot, imposante dans sa robe couleur prune. Dans l'ombre, elle grave des runes sur des armes et des balles pour les Black Hands, une famille du crime organisé britannique (elle y est Forefinger). Pour compléter le panorama, elle renseigne aussi Kingsley Shacklebolt depuis des années.
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Le visage du frangin change quand elle mentionne les Nielsen. Elle en mettrait sa main à couper, elle pourrait le parier, mais personne pour relever la mise, dans leur huis clos. Les Nielsen, depuis qu’elle a compris ce qu’ils étaient, elle s’est personnellement chargée de les surveiller de loin. Et puis ils ont disparu des radars à un moment, mais il n’y a pas si longtemps que cela. Alors elle veut bien gager qu’il y a de grandes chances pour que ce soit bien les rejetons de Marlon, ces gosses retenus par la VB. Myrthild ne loupe pas un seul des mouvements de son frère, parce qu’elle refuse de le laisser la surprendre par un coup de manchette quelconque. Pourtant, il ne trahit rien, pas la moindre émotion ou le plus infime doute. Si elle était naïve et pas la fille de Torquil Travers, elle aurait pu y croire directement. Mais ils ont grandi ensemble et s’il y a bien une chose qu’elle a compris sur Marlon, c’est qu’il n’est pas allé à Slytherin pour rien. Plantée sur ses talons, elle croise les bras quand il lui délivre des platitudes en utilisant ce surnom honni mais auquel elle s’est finalement habituée. L’adjectif employé la fait arquer un sourcil perplexe : il n’a quand même pas dit amusant, si ?

Si.

Prenant une cigarette dans le paquet tendu, elle l’allume avec l’extrémité de sa baguette et finit par se poser à moitié sur l’accoudoir du fauteuil disposé pour une éventuelle visite au directeur de la BPM. Pas totalement assise, pas complètement décontractée, parce que la situation est tout de même urgente et qu’elle aurait préféré passer outre le jeu de faux-semblants de son aîné. La fumée âcre envahit sa bouche et elle la souffle lentement tandis qu’il commence à dérouler la bobine du bobard qu’il a décidé de lui servir. De l’extérieur, elle semble toujours très calme, confiante presque. Pratiquement convaincue et pleine de confiance en Marlon. Le calme avant la tempête, peut-être. Ou peut-être simplement qu’elle hésite encore à larguer la bombe ici et maintenant. Parce que si, comme elle le pense, ce sont bien les enfants que Marlon a eu avec une sang-mêlée, alors elle suppose que tout enfoiré que soit son frère, il y a moyen qu’intérieurement, il soit ébranlé. Lui asséner le coup de grâce en signalant qu’elle sait pour son union impure ne lui paraît pas être la solution idéale. Elle écoute, attend de voir sur quoi rebondir avec subtilité pour ce gros balourd. La cigarette se consume, quittant parfois ses lèvres sans qu’elle n’ait encore repris la parole. Levant les yeux au ciel lorsqu’il l’accuse de lui jour un mauvais tour, elle se relève de l’accoudoir et fait tomber les cendres de la cigarette dans une tasse de café sale. Quelques pas dans un mouvement circulaire, elle observe l’ensemble du bureau qui les abrite des oreilles indiscrètes, les yeux glissant sur les couvertures des ouvrages détenus par le cadet des Travers. Elle digère l’absurdité de la situation, quand le principal concerné réagit comme un thestral bâté, à ne pas vouloir voir l’évidence quand elle est sous ses yeux. Un instant, un seul, Myrthild se demande si Azkaban ne lui a pas abîmé l’esprit et s’il croit vraiment à la mort de ses enfants. Un autre, elle songe à ce que la situation pourrait être si inversée. Elle hausse les épaules et chasse l’idée aussi vite qu’elle n’est venue, et reporte son regard sur son interlocuteur, même si pour le moment elle a vraiment l’impression que c’est un dialogue de sourds auquel ils s’adonnent. « Ce que je fais là ? Je te l’ai dit. » Une inspiration, le tabac qui picote et gratte sa gorge, quand elle l’inhale, les yeux perçants qui franchissent les volutes de fumée qu’elle exhale. Elle termine le demi-tour pour lui faire pleinement face, l’air grave. « Ne me prends pas pour une idiote, brother mine. » L’expression, potentiellement affectueuse, sonne avec ironie dans leur conciliabule. « J’ai fait mes recherches. Vivien, la Norvège, les jumeaux. » Elle énumère en comptant sur ses doigts de la main gauche, qui restent un instant en suspens dans les airs avant que sa main ne retombe le long de sa cuisse. Elle a cessé de marcher, mais reste à quelques pas de Marlon. Distance prudente puisque bombe elle va partiellement lâcher. « J’y suis retournée, peut-être tous les deux ans. À peine un jour à chaque fois. Ils ne l’ont jamais su, ne m’ont jamais vue. Tu ne l’as jamais su non plus. J’ai hésité, un moment, à t’envoyer une lettre à Azkaban, pour te dire. » L’ombre d’un sourire ourle ses lèvres, mais disparaît aussitôt. Si à l’époque c’était presque une pulsion qui l’avait incitée à lui envoyer une marque de soutien, pour l’heure cela sonne plus comme une raillerie cynique. « Je savais où ils étaient jusqu’à quelques années de cela. Pas si loin dans le temps que tu ne sembles le dire, à me prendre pour la dernière des Moldues. »

Elle pourrait continuer. Lui dire pour leur sang-mêlé. Lui jeter à la gueule le fait qu’il les a perdus le jour où Vivien est morte. Persifler, cracher des insultes, s’emporter peut-être. Mais elle n’en a pas l’envie, même s’il se moque d’elle et se dérobe. Elle pourrait tout aussi bien lui dire qu’elle est venue pour l’aider, ou tout au moins lui apporter soutien et encouragements. Mais ils ne sont pas de ce bois-là, les Travers. Pas d’effusion. Pas de sentiment si poussé. Un gouffre creusé pendant cinquante ans ne se rebouche pas en un claquement de doigts. Alors elle cesse de le dévisager, cherche la tasse des yeux et y écrase sa cigarette dedans, avec précision et délicatesse, tout en demandant : « Ce sont tes enfants, que Yaxley détient, quelles que soient les conneries que tu es décidé à me sortir. Je pensais que tu devais être prévenu. » C’est ce que j’aurais aimé que tu fasses, si la situation avait été inversée, pourrait-elle ajouter mais elle se tait et observe le dessin des cendres sur les parois de la tasse, comme si elle cherchait un présage, comme si elle ne voulait pas croiser les billes de Marlon, de peur de s’y voir trop bien.
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Marlon Travers
DEATH EATER
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Cela n’avait jamais véritablement été le grand amour entre Myrthild et toi. Ni même entre Louis et toi. Faut croire que l’entente fraternelle ne fait pas partie des valeurs familiales. Ta sœur avait toujours eu le don de t’exaspérer. Précieuse petite dernière d’une puissante lignée, avare d’attention et d’admiration. Autant de choses que tu t’étais toujours refusé à lui donner. Tu es de nature blasé, tu ne t’extasies devant rien, tu ne te passionnes que pour très peu de choses et les relations humaines sont loin d’être ton fort. Tu n’aimes pas être proche des gens, cela te donne l’impression que l’on peut plus aisément t’atteindre, que tu es vulnérable. Et Torquil Travers s’était si longuement acharné à faire de toi un sorcier intouchable, que tu te devais de faire honneur à ses enseignements. C’était là la principale raison pour laquelle tu refoulais toujours le moindre de tes sentiments. Plutôt mourir que d’avouer ouvertement ton attachement à ton entourage. Oh oui, même Myrthild était concernée. Elle avait beau t’insupporter au plus haut point, et ce depuis des décennies, elle n’en demeurait pas moins ta sœur. Et au fond de toi, tu savais que s’il devait lui arriver malheur, tu finirais probablement par lui venir en aide. Mais c’était une vérité particulièrement bien gardée, que tu ne lui révèlerais jamais. L’air pensif, tu l’observes faire les cent pas dans ton bureau à mesure que sa cigarette se consume. Il t’est particulièrement difficile de lui faire confiance, de croire en ses révélations. Après tout, tu la connais si bien. Tu sais à quel point elle est habile, lorsqu’il s’agit de manipuler son monde. Myrthild est une vipère sournoise et tu n’as nullement envie de goûter à son venin. « J’ai fait mes recherches. Vivien, la Norvège, les jumeaux. » L’espace d’un instant, ta respiration se bloque. Les battements de ton cœur s’accélèrent à mesure que tu prends conscience du sens que ses paroles portaient véritablement. Jusqu’où Myrthild avait-elle bien pu pousser ses recherches ? Et pourquoi ? Elle poursuit son horrifiant récit, mentionne même Azkaban au passage. Tu te demandes si elle le fait exprès, comme pour tenter de prendre le dessus sur toi. Car il est certain qu’elle sait ce que ces douze années d’enfermement t’ont laissé comme séquelles. Tu lui en veux d’avoir prononcé ce nom si tabou, de t’avoir replongé si brutalement dans ce passé si trouble et douloureux. A la mention d’Azkaban, tu perds toujours le contrôle de tes pensées, tu oublies le monde qui t’entoure et sombres dans les limbes de ta conscience. Tu revois les visages béants des détraqueurs s’approcher dangereusement de toi, tu entends les cris de tes codétenus, tu ressens à nouveau le goût si âcre du désespoir et de l’impuissance. Tu es absent, tu es seul, tu souffres en silence. Alors plutôt que de considérer les confidences de ta sœur comme une tentative de rapprochement, tu te renfermes sur toi-même et laisse ton mépris pour Myrthild refaire surface. La bonne humeur qui t’habitait en ce début de matinée ne semble plus qu’être un très lointain souvenir, symbole d’une époque révolue. La colère bouillait en toi et t’avait fait oublier la cigarette que tu tenais entre tes doigts. Alors qu’il n’en restait plus qu’un vulgaire mégot, les derniers morceaux de cendre brûlante vinrent s’écraser sur ton bureau. Tu n’y prêtes aucunement attention, tu es bien trop occupé à essayer de reprendre pied, de revenir à l’instant présent. Et puis Myrthild se tait. Enfin. Tu relèves les yeux vers elle. Un mince sourire de dédain étire tes lèvres l’espace d’une seconde. Un silence pesant règne au sein de ton bureau. C’est le calme avant la tempête. « Et alors ? Que veux-tu que cela me fasse ? Qu’attends-tu de moi, chère sœur ? Je ne vais certainement pas mettre ma carrière en danger dans l’unique but de sauver les gamins de la trainée qui est responsable de mon emprisonnement ! » Grondant ces dernières paroles avec force, tu te lèves brusquement et viens aplatir la paume de tes mains contre ton bureau. C’est le regard empli de colère que tu dévisages ta sœur en cet instant. Myrthild venait de réveiller ce qu’il y avait de plus terrible en toi. Un léger rire mêlant désespoir et folie s’échappe de tes entrailles. Lentement, tu fais le tour de ton bureau et te rapproches de ta cadette. Tu ne t’arrêtes que lorsque tu es suffisamment près d’elle pour qu’elle entende ton murmure. « Tu as toujours cru tout savoir, Myrthild. Et lorsque tu ignorais quelque chose, que l’on ne te mettait pas dans la confidence, tu faisais tout pour y remédier. Tu allais fouiner, fourrer ton nez dans des affaires qui ne te regardaient pas. C’est cette insupportable manie que j’ai toujours détesté chez toi. J’ai fermé les yeux, j’ai toléré ces débordements. Mais maintenant, papa n’est plus là pour maintenir la famille à flots. Alors sache que je ne pourrais plus me montrer aussi indulgent. J’ignore ce que tu crois avoir découvert au sujet des jumeaux, mais quoiqu’il en soit, tu ferais mieux d’oublier toutes ces chimères. » Menace à peine voilée, menace que tu ne mettrais pourtant jamais à exécution. Mais il était impératif que Myrthild apprenne à rester à sa place.
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Myrthild Travers
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Appuyer là où ça fait mal, c'est ce que Myrthild aurait préféré ne pas faire à une heure si tragique. Mais s'il faut pousser partout pour faire réagir cet imbécile de directeur de la Brigade Magique, alors elle le fera, et plutôt deux fois qu'une. Elle sait comment elle réagirait si on touchait à ses enfants, qui sont bien à l'abri d'une quelconque arrestation identique -à moins qu'ils cachent vraiment bien leur jeu. Du sang, de la fureur, probablement un Feudeymon invoqué dans la rage et l'horreur. Une combinaison intéressante des puissances occultes, en tout cas. Voir Marlon si stoïque la dérange, sans qu'elle puisse mettre le doigt dessus. Alors oui, elle mentionne la prison sorcière, sans sourciller, sans même redouter une réaction de la part de son frère. Pourtant le sang reflue chez l'autre, et elle ne le sent pas, ne le repère pas, ne l'imagine même pas, inconsciente de la réalité de la grande et féroce Azkaban, incapable de se représenter les séquelles laissées par le séjour prolongé, n'en ayant jamais vraiment touché mot au cadet des Travers.

Tenter de comprendre l'expérience dans cette geôle de malheur, pour quoi faire ?
Essayer de se mettre à la place de Marlon, quelle idée saugrenue ! (Et pourtant)

Le trouble n'est donc point perçu, pas suffisamment du moins pour qu'elle se prépare à la sifflante et l'opprobre qui s'amoncellent dans les prunelles fraternelles, quoique vides de tout amour à cet instant. Tonnerre qui éclate dans le bureau coupé du monde extérieur. Si elle comprend le dilemme -la carrière ou la famille, déchirement que la société sorcière a enfin cessé d'imposer aux femmes du monde magique-, elle en découvre un écueil insoupçonné : loin de se repentir du meurtre de Vivien, il semble considérer qu'elle est responsable de sa propre mort. Si elle avait le temps, et si d'autres conditions étaient réunies, Myrthild tenterait probablement de démêler les fils inextricables de cette histoire. Mais point de temps, point de calme plat à l'horizon, elle a provoqué le courroux qui aurait pu faire trembler les murs de l'habitacle, à semer dans le vent de façon presqu'insouciante les graines de la colère du deuxième Travers.

Les regards ancrés l'un dans l'autre, la brune se sent soudainement piégée dans un labyrinthe auto-produit. Il lui faut lutter contre son instinct de survie le plus viscéral pour ne pas brandir sa baguette sous le nez de Marlon alors qu'il s'approche, menaçant. Elle inspire, bande ses muscles, se prépare à être rudoyée mais il la prend par surprise, tout bas, ce qui est peut-être plus terrifiant qu'une bonne beuglante en pleine face.

Pour autant, c'est l'ire de sa sœur qu'il agite à murmurer ainsi, car s'il y a bien une chose qui l'horripile chez ses frères, c'est cette façon constante qu'ils ont de la prendre encore pour une petite fille. Elle n'aimait pas ça quand elle avait cinq ans, et elle déteste encore cette manie qu'ils ont à presque cinquante ans. Les yeux s'étrécissent à mesure que Marlon lui fait une leçon fort désagréable, les coins de la bouche qui ne bougent pas mais le regard qui se durcit. Évidemment qu'elle veut tout savoir, moins pour l'attrait de la connaissance que pour le désir de pouvoir tout contrôler. Elle ne voit pas pourquoi elle devrait s'excuser de pareille quête informative. À six ans, sans doute qu'elle serait partie pleurnicher dans les jupes de leur mère, accusant Marlon d'être méchant -qualificatif réducteur qu'elle employait certainement à tout va à cet âge. Depuis, elle a appris à s'endurcir et n'a pas particulièrement envie de suivre ce genre de trajectoire, pour l'heure. Dire qu'elle venait en paix ici, pour tendre une main amicale, presque pour l'aider s'il pensait à la considérer autrement que comme une ennemie. L'échec est amer et elle déglutit puis soupire, sourire narquois au coin des lèvres pour dissimuler sa déception -car elle est déçue, il faut bien le reconnaître, déçue d'avoir raté le coche encore une fois, déçue de n'avoir pas su montrer patte blanche de façon suffisamment convaincante. « Très bien, dit-elle sèchement, alors que non, tout ne va pas très bien, je venais t'informer qu'incessamment ton lien de parenté avec des traîtres allait être révélé, des fois que tu aies oublié comment est ce cher Corban. » Elle s'écarte de quelques pas, bras croisés une nouvelle fois, comme pour se protéger, comme pour mieux respirer aussi et s'extirper di huis-clos étouffant dans lequel ils se sont engouffrés. « Tu vois ça comme un moyen de mettre mon nez dans des affaires qui ne me regardent pas, c'est ton droit. Mais dis-toi bien une chose : quand la tache du sang de tes enfants en inspirera à regarder de plus près toute la famille et nous ruinera tous, on verra bien qui avait raison de menacer l'autre. » Bombe presque larguée, elle hésite un bref instant à se raviser et laisser l'incertitude planer sur leur échange, mais non, trop tard, il l'a piquée au vif et la vipère sort ses crocs pour mordre à la jugulaire, tout en mentant effrontément sur son motif d'intervention. « Estime-toi heureux que j'aie encore la réussite des Travers à cœur : dans d'autres circonstances, je n'aurais pas tant hésité à te jeter sous un éruptif près d'exploser pour une bête histoire de sang souillé avec une inférieure. »
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Marlon Travers
DEATH EATER
Marlon Travers
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Âge : 51 ans (10 novembre 1956). Scorpion ascendant gémeaux, un instinct passionné et hargneux doublé d'un perfectionnisme maladif.
Occupation : Directeur du Département de la Justice Magique, membre de l'Elite, porte-parole de l'ASAP
Allégeance : Death Eaters envers et contre tout. Tu sacrifieras ta vie pour la Cause.
Particularité : Tu ignores que tu es atteint de bipolarité depuis ton plus jeune âge. Personne ne s'est jamais véritablement préoccupé de tes crises maniaques, ni même de tes sentiments persistants d'anxiété, de paranoïa, et de colère. Avec le temps, on a fini par conclure que tes bizarreries étaient dû à ta nature de mangemort, de monstre. Mais le fait est que la cyclicité de tes troubles bipolaires s'est aggravée au fil de ton emprisonnement. On peut noter l'augmentation des cycles courts, durant lesquels tes sentiments fluctuent de façon plus désordonnée que d'ordinaire.
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Maman t’avait à maintes reprises répété de ne pas élever la voix contre ta sœur. Peu importe ce que Myrthild avait bien pu causer comme tracas, c’était toujours elle qui avait raison. Du moins aux yeux de votre mère. La petite dernière était sa préférée, la prunelle de ses yeux. Myrthild provoquait, elle mentait, elle geignait et finissait irrémédiablement par te faire réprimander. Un beau jour, elle avait mis ta patience à rude épreuve, à tel point que tu lui avais jeté un sort durant son sommeil et changé la couleur de ses cheveux, afin qu’elle mette cela sur le compte de son don de métamorphage encore non maîtrisé. Cette fois-là, elle avait véritablement pleuré pour de bonnes raisons. Tu t’étais alors délecté de sa souffrance, tout comme elle semblait le faire aujourd’hui en venant te parler des souillures que tu avais laissées dans ton sillage. Alors que Myrthild s’écarte, alors qu’elle s’éloigne de ce frère si peu familier, tu te demandes quelles ruses elle va encore pouvoir extirper de son imagination pour te faire tourner la tête. Tu l’observes, le regard toujours aussi furieux et indigné. Les mots sortent de sa bouche à la manière de serpents hautement venimeux. La vérité te frappe en plein visage. La nouvelle tombe comme un couperet tranchant. Myrthild sait. Myrthild est au fait de ton secret le plus terrible. L’absurdité de la situation te laisse échapper un rire désespéré. Il ne sert plus à rien de mentir, tu as beau la mépriser, tu sais parfaitement que ta sœur n’est pas une idiote. Tu lui tournes le dos et te diriges vers la petite armoire en bois d’ébène, qui contenait une bouteille de whisky pur feu, acquise au marché noir. Le breuvage se déverse dans ton verre et tu observes la scène d’un air absent. Tu te passes une main sur le visage, signe éternel de ta crispation- et descends ton whisky d’un trait. « C’est drôle que nous soyons tous deux tombés dans le piège des plaisirs charnels. Regarde-nous, Myrthild. Que diable sommes-nous allés faire dans cette galère ? » Tu fais une courte pause, tu penses déjà avec amusement à ce que tu es sur le point de lui dire. « Je suis le père de deux rebelles, qui plus est de sang-mêlé. Et toi tu es mère d’un bâtard, fruit de l’union honteuse entre toi et le frère de ton époux. » Tu remplis à nouveau ton verre et prends même la peine de venir en planter un entre les mains de ta sœur. Tu lèves le sombre breuvage dans sa direction et pousse un long soupir. « Aux Travers, à la famille ! » Ton verre à nouveau vide, tu le poses nonchalamment sur le bureau et viens te rapprocher de ta sœur. Peu à peu, tu sembles prendre conscience de la gravité de la situation, tu sembles enfin croire les paroles de Myrthild. Un éclair de bon sens te frappe subitement et tu comprends qu’elle se soucie de toi, et de la famille. Tu sais pertinemment qu’elle ne te porte pas dans son cœur, aussi n’est-ce pas par fantaisie qu’elle est venue jusqu’à toi. Si elle avait voulu te nuire, elle aurait trouvé le moyen de le faire à distance. Prenant son visage entre tes mains, tu plonges ton regard dans le sien. Ce qui pourrait en apparence ressembler à un geste tendre se transforme en un acte malaisant lorsque c’est toi qui le commets. « Tu n’as pas le moindre souci à te faire pour notre lignée. Je ne nous conduirai pas à la ruine, je te le promets. Je m’occuperai de leur cas, avant qu’il ne soit trop tard. » Tes doigts quittent son visage et tu reviens t’asseoir sur ton bureau, l’air songeur. « Vivien avait envoyé les enfants dans sa famille, comme ça, sans prévenir. C’est une décision que je n’ai pas approuvée, tu t’en doutes bien. Alors je lui ai montré l’étendue de mon mécontentement. Ses cris ont alerté la raclure qui vivait dans le manoir d’à côté. Son arrivée m’a interrompu, Vivien a profité de ma surprise pour s’emparer de ma baguette. L’avada kedavra qu’elle a lancé dans ma direction s’est retournée contre elle. L’arme du crime, le témoin, tout m’accusait. Et pourtant je ne l’ai pas tuée… Voilà, maintenant tu es à même de comprendre que je refuse que quoi que ce soit me rattache à cette femme. Les enfants mourront avant que la vérité n’éclate. »
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Myrthild Travers
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Myrthild Travers
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Âge : 49 ans (17/03/1958)
Occupation : Membre du tribunal du Magenmagot, imposante dans sa robe couleur prune. Dans l'ombre, elle grave des runes sur des armes et des balles pour les Black Hands, une famille du crime organisé britannique (elle y est Forefinger). Pour compléter le panorama, elle renseigne aussi Kingsley Shacklebolt depuis des années.
Allégeance : New Order ouvertement, mais renseigne en secret Kingsley Shacklebolt depuis plusieurs années (avait arrêté et s'y est remise quand il est venu la chercher).
Particularité : Métamorphomage accomplie — maître runiste — occlumens débutante
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Vu comme c’était parti, il y avait beaucoup de chances pour qu’elle se fasse sortir du bureau. Ça ne l’aurait pas étonnée de la part de Marlon, en vrai. Au fond, il sait être terrifiant, même si elle refuse encore et toujours de lui laisser voir son trouble. Difficile toutefois d’empêcher ses poils de se dresser tous seuls sur son échine et d’interdire un frisson de la parcourir. Pour autant, elle parvient à contrôler tous les muscles de son visage pour le garder fermé et presque moqueur, et cracher des choses qui ne dissimulent qu’à moitié ses véritables raisons de se présenter dans ce bureau. Là encore, son frère la surprend. Mais pas comme il faut. Pas dans le bon sens. Elle sent bien que signaler à son aîné qu’elle sait pour son union impure avec une sang-mêlée n’était pas forcément la meilleure solution, mais elle ne voyait pas vraiment quoi lui dire de plus pour qu’il comprenne sans qu’elle ait besoin de le formuler explicitement -elle avait sa fierté, elle n’allait pas le supplier de la laisser lui filer un coup de main- qu’elle venait proposer son aide.

Mais il faut que Marlon montre que lui aussi a un levier sur lequel il peut appuyer.
Il faut qu’il brandisse devant elle, verbalement certes, l’information qu’elle redoutait de voir surgir.
Son secret le plus honteux, à l’évidence.
Celui qui briserait probablement sa famille, plus de vingt ans après les faits.

« C’est drôle que nous soyons tous deux tombés dans le piège des plaisirs charnels. Regarde-nous, Myrthild. Que diable sommes-nous allés faire dans cette galère ? » Elle se tend de nouveau, les sourcils qui se froncent légèrement, tandis qu’elle le dévisage. Elle n’a même pas besoin de nier ou de faire mine de ne pas savoir où il veut en venir. Le ton de voix presque enjoué lui hérisse de nouveau le poil, alors qu’elle se met vraiment à envisager de ressortir sa baguette de l’étui à sa taille, histoire de le faire taire, ou n’importe quoi. Un Oubliettes, ça pourrait être sacrément sympa, là, à lancer. Mais l’exiguïté de la pièce, la dextérité de son frère, et même l’envie de voir ce qu’il a compris, la retiennent encore à brandir le bout de bois de façon menaçante. « Je suis le père de deux rebelles, qui plus est de sang-mêlé. Et toi tu es mère d’un bâtard, fruit de l’union honteuse entre toi et le frère de ton époux. - Putain de merde. », grogne-t-elle, face au couperet qui s’abat. Coup pour coup, les voilà à égalité, leurs secrets dispersés aux quatre coins de la pièce, qu’elle a vraiment bien fait d’insonoriser pour l’occasion. Si elle pensait que cette histoire reviendrait la mordre au cul en pleine urgence… Bouche pincée, elle tente de se calmer alors qu’un mélange de peur et de fureur commence à roussir ses racines. Il peut tout détruire avec une seule phrase. Quelques mots, et c’en est fini de son bonheur conjugal, construit lentement et avec persévérance. La fraicheur du verre qu’il lui colle dans la main met un terme à son dilemme interne et, après un soupir reflétant celui du frangin, elle l’imite et vide d’un trait le firewhisky. Éloignée de plusieurs pas du bureau, un signe de la main droite lui permet d’envoyer ledit verre se poser à distance sans se casser. Pas envie de bouger, le poids de la culpabilité -quelques temps oubliée, jamais bien longtemps cela dit- la cloue sur place, tandis que ses cheveux reprennent leur teinte aile-de-corbeau.

Elle ignore depuis combien de temps il sait, pour son fils illégitime. Elle ignore à quels buts il comptait utiliser cette information, mais elle se trouve à armes égales avec un homme dont elle ne sait plus si elle peut vraiment le considérer comme digne de confiance -non, faire confiance à Marlon ? Impensable ! Impossible !- Ils se jaugent, elle a la bouche sèche mais n’a aucun mot à opposer au toast du chef de la Police Magique, aucun trait d’esprit, parce qu’il sait, il sait, il sait par Merlin, et elle sent que tout s’effondre autour d’elle, parce qu’elle n’a vraiment qu’une crainte, qu’il le dise, qu’il divulgue cette information pourtant à portée de tout le monde, qu’il mette le nez des mauvaises personnes sur cet élément écrit noir sur blanc sur ce putain d’arbre. Elle maudit mille fois en pensée ce connard de Von Bäume, qui aurait pu s’occuper de son cul plutôt que de révéler les histoires de cul des autres. Elle tente de revenir dans leur discussion, de reprendre pied, mais à chaque fois qu’elle parvient à retrouver un semblant de stabilité mentale, le socle se dérobe et elle retombe dans une spirale terrible où la seule question qu’elle se pose l’éloigne des préoccupations plus urgentes -à qui compte-t-il le dire. Lorsque les mains de Travers fils encadrent son visage et que les yeux du frère ne sont plus que le seul horizon devant elle, elle cherche presque à se débattre, les mains qui s’agrippent à la chemise masculine, sans qu’on sache bien si c’est pour le repousser ou pour s’agripper comme un noyé à une bouée. Un instant, un seul, les traits graves de Torquil Travers se superposent à ceux du second fils; l’élu destiné à de grandes actions, à la gloire sombre des mages noirs. Encore toute à ses inquiétudes personnels, Myrthild comprend d’abord que « leur cas » fait référence à ses propres enfants, et à cette histoire d’infidélité au sein des Prewett.

Mais non.
Il est revenu à ses enfants, à lui.

Et tandis qu’il s’assied sur son bureau, elle passe une main sur son propre visage, essuie la sueur qui perlait sur son front et déglutit péniblement. Le whisky pur feu lui a brûlé l’œsophage, mais n’a nullement étanché sa soif soudaine. Elle écoute, et son attention est toute tournée au récit qu’il lui fait d’évènements qu’elle n’a jamais vraiment connus que par ce que l’enquête a révélé, puisqu’elle n’a jamais cherché à parler avec Marlon de cette sordide histoire.

Elle pourrait rire.
L’erreur judiciaire est presque risible, après tout.
L’ironie du sort, celui-là même qui s’est retourné contre Vivien.

Mais, en sous-main, il y a aussi l’impensable : la condamnation d’un homme qui finalement était innocent -pas totalement innocent, elle sait bien que Marlon n’est pas une blanche brebis, mais en tout cas innocent du crime qui lui a valu de finir à Azkaban. Elle voudrait lui dire d’arrêter de se moquer d’elle, mais elle sait en son for intérieur qu’il lui révèle une vérité que le monde ne reconnaîtra pas. La sentence qu’il prononce à l’égard du fruit de ses entrailles est irrévocable, semble-t-il. Myrthild reste silencieuse, quelques instants, le temps de digérer tout ça, le temps de revoir ses calculs aussi. Connaître la réalité lui ôte pleinement le levier qu’elle espérait avoir sur Marlon. En même temps, elle ignore vraiment si elle veut continuer d’avoir ce levier sur lui. Et elle parle pourtant, en allant contre la volonté du père qui se promet et se prédit infanticide : « Es-tu sûr que tu veux vraiment les condamner pour les crimes de leur mère ? » Un pas vers lui, un autre encore, et elle s’assied sur l’accoudoir du fauteuil, comme tout à l’heure, penchée vers lui. « Ce n’est pas leur faute s’ils sont nés mêlés, tu le sais. » Elle formule l’évidence, sans savoir vraiment ce qu’elle cherche à faire, ou si même elle cherche à faire quelque chose. Elle attend un peu, songe à la photographie magique la plus récente qu’elle a de ses deux enfants, tous sourire avec Bertram, rangée dans son portefeuille. Des pensées fulgurantes traversent son esprit et arrivent un peu toutes en même temps : elle se demande si Marlon aurait été différent si Vivien s’était révélée moins stupide ; elle se demande si leurs relations auraient été meilleures si elle lui avait écrit, quand il était emprisonné. ; elle se demande si elle préfère avoir des regrets ou des remords ; elle se demande encore s’ils auraient pu s’entendre sans la figure si distante de leur père. Finalement, elle reprend sans vraiment qu’il ait eu le temps de parler, après un soupir contrit : « Je suis désolée. »

De ne pas avoir été là.
De n’avoir jamais été là, en vérité.
D’avoir toujours lutté contre lui, plutôt qu’avec lui.
D’avoir douté de lui à un moment aussi chaotique.
De ne pas avoir de solution à lui proposer en pleine crise.

« Je te ressers un verre ? », qu’elle propose, faute de mieux.
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Marlon Travers
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Particularité : Tu ignores que tu es atteint de bipolarité depuis ton plus jeune âge. Personne ne s'est jamais véritablement préoccupé de tes crises maniaques, ni même de tes sentiments persistants d'anxiété, de paranoïa, et de colère. Avec le temps, on a fini par conclure que tes bizarreries étaient dû à ta nature de mangemort, de monstre. Mais le fait est que la cyclicité de tes troubles bipolaires s'est aggravée au fil de ton emprisonnement. On peut noter l'augmentation des cycles courts, durant lesquels tes sentiments fluctuent de façon plus désordonnée que d'ordinaire.
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Tu ne peux t'empêcher de jubiler face à la réaction de ta chère soeur. Tu viens de toucher un point sensible et tu t'en réjouis. Pour une fois, elle n'est pas la seule à causer des ravages. L'espace d'un instant, tu as la douce impression de prendre ta revanche sur snitch. Après tout, elle venait bien de t'avouer qu'elle était au fait de ton secret le plus terrible. Aussi était-il parfaitement normal que tu lui rendes la pareille. Néanmoins, une infime partie de toi éprouvait une certaine forme de compassion à l'égard de cette soeur, s'étant un jour égarée sur le chemin de la vertue. Tu savais mieux que personne à quel point il était difficile d'entretenir un mariage. Les unions heureuses où rien ne venait ternir l'horizon n'étaient vraisemblablement pas une spécialité de la maison Travers. Et puis tu devais bien reconnaitre que snitch avait surmonté de terribles épreuves. La mort de Pollux avait certainement impacté sa vie de couple. Mais tu ne désirais pas vraiment laisser tes pensées divaguer sur les histoires de fesses de ta soeur. Aussi préfères-tu essayer de placer le reste de la conversation sous le signe de l'humour, du moins durant un temps. "Si toi tu as un bâtard, moi des sangs-impurs, imagine quel genre de casserole Louis doit trainer derrière lui ! Je l'imagine bien avoir eu une liaison avec l'un de ses elfes de maison." S'Il y a bien une chose qui pouvait te rapprocher de Myrt, c'était certainement votre aversion envers votre grand-frère. Un sens de l'humour douteux semble bien être la dernière chose qu'il te reste en cet instant.

La conversation s'oriente à nouveau vers ton drame personnel et tu te livres aux confidences. Tu ignores pourquoi tu ressens subitement le besoin de prêcher ton innocence auprès d'une soeur dont tu n'as jamais été proche et pourtant, les mots sortent tout naturellement. Tu as l'impression que tes paroles sonnent juste. La réaction de Myrthild te surprend, tu ne t'étais pas attendu à autant de compassion de sa part. C'était comme si, pour la première fois de votre vie commune, elle n'essayait pas de remuer le couteau dans la plaie, comme si elle avait choisi de te soutenir. Assise sur l'accoudoir de ton fauteuil, elle se trouve étrangement proche de toi, sans que cela ne te dérange pour autant. Elle se montre sous son meilleur jour, sous un aspect que tu ne lui avais jusqu'alors jamais vu porter. Elle tente de te conseiller, à sa manière. "Je sais bien que cela ne relève pas de leur fait. Mais ai-je vraiment une autre solution ? Je ne peux pas risquer de porter le déshonneur sur notre famille, et encore moins de perdre tout ce que j'ai bâti. Pas après ce que j'ai enduré." Tu étais dans une impasse et ne voyais aucun moyen d'en sortir. Alors que le regard de ta soeur était plongé dans tes pupilles, tu réalisais subitement que tu parlais d'exécuter tes propres enfants, alors que Myrthild avait perdu l'un des siens si injustement. Alors tu t'excuses à ton tour, apparemment vous semblez tous les deux être d'humeur à avouer vos péchés. "Je ne devrais pas parler ainsi, pas en ta présence. Tu n'es certes pas une petite chose fragile mais je comprendrais que ma manière d'aborder ce sujet t'importune." L'air songeur, tu refuses sa proposition de te resservir un verre. Une longue journée de négociations t'attend, tu te dois de garder la tête froide.

L'atmosphère si paisible qui règne entre Myrthild et toi est chose nouvelle à tes yeux. Tu apprécies étrangement ce cesser-le-feu inattendu. La présence de ta soeur à tes côtés semble t'appaiser quelque peu. Tu aimerais bien faire durer ce moment. "Dis-moi, Myrt…" Tu la regardes d'un air très sérieux, cherchant clairement à la déstabiliser. "Pourquoi lui, pourquoi Langford Prewett ?" A peine as-tu prononcé ces mots, que tu ne peux jouer la comédie plus longtemps et éclates finalement de rire. C'est une question tout à fait légitime quand on connait le personnage. Prewett, investisseur râté et risée de sa lignée est parvenu à conquérir la froide et rigide Myrthild Travers. Cela n'avait aucun sens et pourtant… "Tout le monde sait que tu vaux bien mieux que lui, petite soeur." Cette fois-ci, tu ne plaisantais plus.
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Myrthild Travers
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La mention de la relation sacrilège et contre-nature que pourrait avoir Louis avec les elfes de maison dont il fait commerce -trafic- lui arrache un sourire. Oui, s’il y a bien un sujet sur lequel ils s’entendront toujours sans vraiment en parler longtemps, c’est leur aîné, et leur envie commune de lui nuire. Oh, pas au point de ruiner la famille, ça serait sans doute un très mauvais calcul, mais s’il pouvait simplement… arrêter d’exister ? Peut-être que les choses seraient plus simples. En s’arrogeant la tendresse de la benjamine, il y a fort à parier que Louis avait déjà très tôt compris l’intérêt de diviser (ses cadets) pour mieux régner (sur la fratrie et aux yeux de leur père). Mais ce gouffre entre Marlon et Myrthild semble se combler lentement, au fur et à mesure qu’ils acceptent de s’écouter, et surtout de se parler.

Si Myrthild parle en faveur des jumeaux Nielsen, ce n’est pas parce qu’elle a un tempérament doux et bon, loin de là. C’est plutôt parce qu’elle ferait tout ce qui en son pouvoir pour protéger ses propres enfants, qu’ils soient légitimes ou non. Et lorsque Marlon commence à s’excuser de parler de mettre fin aux jours de ses rejetons, au nom de cet enfant mort trop tôt et qu’ils ne nomment jamais, elle secoue la tête, le visage fermé. « Ne t’inquiète pas pour ça.. »

Pollux n’entre pas dans l’équation, ici.
Il entre rarement dans les calculs de sa mère.
Certes, elle porte son souvenir en elle comme une blessure dont elle veut s’être remise, sans vraiment savoir si la plaie béante a réellement cicatrisé, mais ce n’est vraiment que lorsqu’elle est face au jardin, souvent seule avec Bertram, que leur nourrisson mort lui revient vraiment en mémoire, d’une façon fort violente et fort douloureuse.
Ça ou quand leur imbécile de domestique né-moldu en parle sans vraiment connaître la portée de ses paroles.

Tout ça pour dire que même, jusqu’à ce qu’il sous-entende ce sujet, elle n’y pensait pas. Comme on disait : il n’entrait pas dans l’équation à l’instant. Peut-être pourtant que la mention de ce spectre familial la fait vaciller imperceptiblement, ce qui la pousse à proposer ce deuxième verre qui la tenterait bien désormais. Il décline, et elle n’ose se lever pour aller chercher du réconfort liquide : ce serait reconnaître ce moment de faiblesse, cette tristesse qui pointe et pourrait lui étreindre la gorge, alors que l’urgence nécessite qu’elle garde tête froide et cœur exempt d’émotions qui obscurciraient son jugement.

Est-ce sciemment que Marlon l’arrache à ses sombres considérations ? Sent-il le trouble croissant chez sa sœur ? Ou bien n’est-ce qu’un besoin qui l’étreint lui aussi de prendre une respiration dans cet ouragan chaotique qui les enserre ? Toujours est-il qu’il l’apostrophe doucement, presque malicieusement, et que lorsque leurs yeux s’ancrent les uns dans les autres il lui pose une question désarçonnante. « Pourquoi lui, pourquoi Langford Prewett ? » Elle le dévisage, coite, confuse, alors qu’il s’esclaffe une poignée de secondes plus tard, comme si le simple fait d’imaginer sa sœur attirée même un instant par Langford Prewett était la meilleure blague qu’on lui avait raconté. Elle croise les bras, se redresse un peu, toujours assise sur cet accoudoir qui devient moins confortable maintenant l’interrogatoire lancé. Et Marlon d’adoucir le coup, légèrement : « Tout le monde sait que tu vaux bien mieux que lui, petite soeur. » C’est bizarre, hein, mais ces mots sonneraient faux dans d’autres circonstances. Mais elle sait. Elle sait à l’instant où il les prononce, que c’est peut-être le premier instant dans leur demi-siècle d’existence que Marlon lui montre une véritable marque d’estime et, peut-être mais n’allons pas non plus trop vite en besogne, d’amour fraternel.

Elle déglutit. « Tu permets que je me resserve ? » Et sans attendre, elle se lève, s’arrache à l’affrontement des regards, le temps de se servir un nouveau verre de whisky pur feu, vider le verre d’un trait, hésiter à s’en resservir un nouveau, mais avoir la gorge qui la brûle trop déjà pour imaginer en prendre un troisième. Le bouchon est remis sur la bouteille, dont elle observe les volutes ambrés danser à l’intérieur du contenant. Elle n’a pas oublié la question de Marlon, elle sait qu’elle doit y répondre, mais elle ne sait pas vraiment comment y répondre. Reconnaître qu’on a trompé son mari avec le frère de celui-ci est une chose : en donner la raison reste plus complexe. Elle se retourne vers Marlon, le cul à moitié posé sur la desserte, les mains posées de part et d’autre de ses hanches, sur le bois verni. « Je pourrais te dire qu’il était là quand Bertram ne l’était pas, mais ça serait mentir… » Un soupir, elle regarde par terre un instant, comme si elle n’osait affronter les billes du directeur de la Police Magique. « Bertram a toujours été là. Toujours. Je crois que c’est pour ça que je m’en veux autant. » Elle passe une main nerveusement dans ses cheveux noir de jais, soupire encore, et daigne enfin croiser le regard reflet, se mordillant la lèvre inférieure, gênée. « Ford m’avait aidée, la première année à Poudlard, tu te souviens ? Quand tu faisais mine de ne pas me connaître. Je sais pas si tu avais fait gaffe à ça, mais je le payais pour qu’il dise qu’il était mon frère, quand on me faisait chier avec mon don… » Ça n’avait duré que la première année, et ça n’avait pas été constant : bien assez tôt, Narcissa Black avait pris Myrthild sous son aile protectrice, et l’avait guidée vers la riposte lorsqu’il le fallait. Oui, vraiment, les Travers n’avaient pas vraiment été une fratrie soudée à Poudlard, mais maintenant était la preuve qu’on pouvait changer et se retrouver dans des périodes graves. « C’est con, hein, mais c’est pour ça que quand Père a décidé que j’allais être mariée à un Prewett, ça m’a un peu fait paniquer. » Elle fait bientôt comme chez elle, récupère le paquet de cigarettes sorcières et en reprend une, l’allumant d’une rune machinale sans vraiment y penser. « Je sais, je sais : ça répond pas à ta question. » Et d’inspirer une longue bouffée de tabac sorcier, pour la souffler, en un long ruban de fumée, pour se laisser le temps de trouver la réponse qu’elle a cherché, après cet écart ô combien regrettable. « Quand il est mort, je m’en suis voulue, forcément. Quelle mère ne se blâmerait pas pour la mort de son enfant, hein ? » Rictus chagrin sur les lippes, elle inspire encore avant de poursuivre : « Bertie me répétait que c’était pas de ma faute. Qu’on aurait rien pu y changer. Que les Médicomages avaient fait tout ce qu’ils pouvaient, mais qu’ils pouvaient rien y faire. Enfin, ça, c’était quand j’écoutais, et encore… » Elle sait qu’elle est responsable sinon de la mort de Pollux, au moins des choix qu’elle a fait dans les mois qui ont suivi sa disparition. Cigarette coincée entre l’index et le majeur de la main droite, elle se frotte le front du pouce, nerveuse, honteuse. « J’ai essayé de m’oublier dans le boulot, de me noyer sous les conneries de paperasses -ça a fait la joie de mon binôme à ce moment-là, Farrow, tu sais ? » Elle décroche son regard de celui de Marlon, se laissant hypnotiser par les arabesques de fumée émanant du tube de tabac. « Ford est venu me tenir compagnie, sans forcément parler. » Elle précise immédiatement : « Y avait pas de sous-entendu ou d’ambiguité. C’était juste… gentil de sa part. Je crois. » Elle revient à Marlon, histoire de bien lui faire comprendre : « Et puis un soir, je… Je crois que je me suis mise à lui taper dessus, ou bien je pleurais, ou je… Je sais plus comment ça a commencé, mais toujours est-il qu’on a fini à l’horizontale alors qu’il y avait plus personne au niveau deux. » Vingt-cinq ans plus tard, les souvenirs sont flous. Elle les a conservés au fin fond de son esprit -c’était toujours plus sûr qu’une armoire à souvenir que n’importe qui aurait pu fouiller-, mais le temps les a estompés. « On a fait des heures sup comme ça quelques fois de suite… Je sais pas si ça m’a fait du bien sur le long terme -vu comment je culpabilise maintenant, je crois pas- mais sur le coup, ça m’a aidée. » Un temps. « Et puis j’ai surpris Bertram en train de pleurer, et je me suis rendue compte que j’étais enceinte. J’ai arrêté nos conneries, sans vraiment rien dire à Ford de très spécial, je lui ai même pas dit que j’étais enceinte à ce moment-là, je crois. Je savais pas vraiment en plus si c’était celui de Bertram ou celui de Langford, mais en voyant Bart grandir, et en comparant avec des vieilles photographies des Prewett, je t’avoue que j’ai plus eu de doute très vite. » Un long soupir clôt cette explication, et alors qu’elle écrase la cigarette dans son verre de firewhisky, elle raille : « Alors, ça fait quoi de savoir toute l’histoire ? C’est la pire connerie de ma vie, hein ? Ne te méprends pas, hein, c'est un garçon formidable et je l'aime de tout mon cœur, mais j'aurais jamais dû faire ça à Bertram. »
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Marlon Travers
DEATH EATER
Marlon Travers
Date d'inscription : 12/07/2019
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Âge : 51 ans (10 novembre 1956). Scorpion ascendant gémeaux, un instinct passionné et hargneux doublé d'un perfectionnisme maladif.
Occupation : Directeur du Département de la Justice Magique, membre de l'Elite, porte-parole de l'ASAP
Allégeance : Death Eaters envers et contre tout. Tu sacrifieras ta vie pour la Cause.
Particularité : Tu ignores que tu es atteint de bipolarité depuis ton plus jeune âge. Personne ne s'est jamais véritablement préoccupé de tes crises maniaques, ni même de tes sentiments persistants d'anxiété, de paranoïa, et de colère. Avec le temps, on a fini par conclure que tes bizarreries étaient dû à ta nature de mangemort, de monstre. Mais le fait est que la cyclicité de tes troubles bipolaires s'est aggravée au fil de ton emprisonnement. On peut noter l'augmentation des cycles courts, durant lesquels tes sentiments fluctuent de façon plus désordonnée que d'ordinaire.
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Tu ne pensais pas que ta question désarçonnerait Myrthild de la sorte. Mais à la voir se resservir un nouveau verre de firewhisky, tu comprends que tu as touché une corde sensible. Loin d’éprouver le moindre état d’âme pour si peu, tu attends patiemment qu’elle daigne poursuivre. Pour la première fois de votre existence commune, tu as l’impression que c’est de la culpabilité qu’elle exprime en cet instant. Comment cela est-il possible ? Comment snitch est-elle capable d’éprouver des regrets pour un pêché qu’elle a elle-même commis ? Tu restes sans voix, la Myrthild qui te fait face à présent te semble être une parfaite inconnue. Il t’avait fallu plus de quarante années pour découvrir cette facette-là de ta sœur. Tu réalises alors la pauvreté de votre relation. Ce sentiment se voit d’ailleurs renforcé alors qu’elle évoque le jeu de rôle auquel elle s’était adonnée avec Langford, durant sa première année à Poudlard. Bien sûr que non, tu ne savais pas. Tu ne savais pas qu’elle avait payé l’autre imbécile afin qu’il se fasse passer pour toi et la protège comme il se devait. Tu baisses inévitablement la tête, tu te sens coupable. Tu aurais dû être là pour elle, tu aurais dû assumer tes responsabilités de grand-frère. Mais tout ce qui t’importait à cette époque-là c’était de mettre le plus de distance possible entre elle et toi. Et puis elle évoque la décision de père de la marier à Bertram. Là encore, tu réalises que tu ne lui as jamais été du moindre soutien. Tu as complètement ignoré ce mariage arrangé, tu n’as absolument pas fait cas de l’opinion de ta sœur quant à cette union. Tu essaies d’étouffer ce sentiment de culpabilité en te disant que ton intervention n’aurait rien changé. Père se serait éperdument fichu de ton avis sur la question, de ta tentative de sauvetage. Il avait arrangé ce mariage et ce mariage allait être scellé. Et puis finalement, Myrt avait eu l’air d’être heureuse aux côtés de Bertram. Du moins pour un temps. A ton tour, tu extrais une cigarette du paquet de ta sœur et viens la porter à tes lèvres. Tu observes les volutes de fumées qui s’en élèvent, tout en continuant d’écouter le récit de Myrthild. Tu souris légèrement alors qu’elle évoque son époux par son surnom « Bertie ». Tu trouves ce pseudonyme absolument ridicule et infantilisant mais après tout, il lui sied bien à ce brave Bertram. Ton regard se reporte avec intérêt sur ta sœur alors qu’elle évoque Lance Farrow. Oh oui tu le connais, bien sûr. Et pour cause, tu essaies de te servir de lui pour obtenir des informations compromettantes sur tes chers frères et sœurs.
La réponse à ta question tombe enfin. Tu n’étais pas certain d’avoir vraiment voulu entendre ta sœur préciser qu’elle s’était mise à l’horizontale avec Ford au beau milieu du Ministère, mais au moins tu comprenais un peu mieux comment tout cela avait bien pu arriver. Tu ne répondis pas tout de suite, tu ne savais par où commencer. Tu ne voulais pas courir le risque de la blesser dans sa fierté. C’était une sacrée confidence qu’elle venait de te faire là, elle s’était ouverte, confiée à toi, alors que votre relation était loin d’être idyllique. Tu pousses un léger soupir avant de replonger ton regard dans le sien. « Merci d’avoir répondu aussi honnêtement. Je ne m’attendais pas à autant de détails. Je veux dire, tu n’étais pas obligée de préciser le lieu de vos ébats. Même si je dois avouer que je suis surpris que tu aies osé faire cela ici, au Ministère ! » Tu lui accordes un sourire malicieux, comme pour détendre l’atmosphère. Tu vois bien qu’elle se sent honteuse, à la manière d’une petite fille qui vient d’avouer ses fautes. Et tu n’as étrangement pas envie de remuer le couteau dans la plaie. Tu décides finalement de te resservir un verre de firewhisky et tu en fais apparaître un nouveau devant ta sœur par la même occasion. « Que veux-tu que je te dise ? Tout le monde commet des erreurs. Coucher avec Langford n’était peut-être pas l’idée du siècle, mais c’est loin d’être un crime. Et ce n’est pas moi qui te jugerais pour cela. Mettons ça sur le compte d’un vice familial. Moi non plus j’ai pas toujours été très fidèle envers Vivien. » C’était ta manière à toi de la réconforter, de lui accorder ta compassion.
Alors que tu te penches en avant sur le bureau pour attraper le premier verre de Myrt -finalement transformé en cendrier-, ton regard se pose sur un détail des plus gênants. Un sous-vêtement en dentelle noire était coincé sous le coussin de la chaise d’en face et en dépassait suffisamment pour que l’on puisse l’identifier. Apeuré à l’idée que les pupilles inquisitrices de ta sœur ne tombent dessus, tu sens tes muscles se contracter brusquement et le cendrier se brise entre tes doigts. Tu laisses échapper un juron alors que de minces filets de sang viennent s’écouler sur la surface de ton bureau. En un coup de baguette magique, tu fais disparaître le liquide rougeâtre ainsi que les bris de verre. « Il faut croire que tes confidences m’ont troublé et rendu maladroit. » Tes lèvres s‘étirent en un sourire gêné, alors que tu espères naïvement ne pas avoir éveillé les soupçons de Myrthild.

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