you're so vain (rhys)

You walked into the party like you were walking onto a yacht, your hat strategically dipped below one eye. Your scarf it was apricot You had one eye in the mirror as you watched yourself gavotte ☽☽

quelques jours avant la st-valentin 2008 Les journées passent et se ressemblent: froides, grises, maussades et trop humides pour sa chevelure. Son parapluie ne la quitte jamais, pas plus que ses bottes ensorcelées d’un sortilège chauffant - il ne manquerait plus qu’elle tombe malade lorsque le froid et l’humidité auront raison de son système immunitaire (et de son moral). Même le travail à la Galerie et pour l’Angelus se font soit ennuyeux lorsqu’il n’y a personne, soit épuisant alors qu’ils tentent de contenir les quelques objets magiques dont les réactions aux pannes et dérèglements sont imprévisibles. Un beau défi, à n’en pas douter, mais elle ne dirait pas non à un peu de soleil et de chaleur pour agrémenter ses journées, ou tout simplement pour lui donner la volonté de quitter son lit le matin. À croire que c’est trop demandé.
Une part d’elle se dit bien qu’elle pourrait rentrer au Portugal et poursuivre son travail à l’une des autres Galeria. Après tout, Ivan est occupé, et elle aussi, et la situation au Royaume-Uni est loin d’être idéale. Mais il y a quelque chose qui la garde ici, en dépit de tout, et une fois que Sal a quelque chose en tête, il est plutôt difficile de lui faire lâcher prise.

Elle se contentera de se plaindre, de geindre à qui veut bien l’entendre que Londres est abominable, et à dorloter ses cheveux comme s’il s’agissait d’un enfant particulièrement capricieux.

Heureusement pour elle, son petit cercle d’amis lui offre quelque distraction contre la grisaille. Et puis, avec l’approche de la Saint-Valentin, elle a décoré la Galeria de roses rouges, roses et blanches (ensorcelées pour ne pas flétrir, mais les moldus ne le sauront jamais), mis en valeur les tableaux et objets les plus romantiques, accroché de jolis coeurs de papier au plafond à des endroits stratégiques pour encadrer et mettre en valeur la marchandise. Mais son plus beau projet, ce qui l’emplit d’enthousiasme et la tient éveillée le soir alors qu’elle crée mentalement des ensembles les plus beaux que les autres, c’est d’habiller Rhys pour la Saint-Valentin. L’ancien journaliste sportif n’a visiblement pas été rebuté par sa jeunesse ou son exubérance, ni par la douteuse expérience partagée lors de leur rencontre - Sal voudrait bien le qualifier d’ami.
De fil en aiguille, ils en sont venus à discuter de leurs anciennes carrières, de leurs carrières courantes, de leur vie et… elle a peut-être ou peut-être pas réussi à le convaincre de la laisser l’habiller pour une occasion spéciale.

C’est que Rhys est si joli, et que Sal s’ennuie tant, et vraiment, elle paiera tout, rien que pour avoir la chance, le privilège de lui suggérer quelques vêtements pour le mettre en valeur…

« Tu fais mon bonheur, querido. Si tu savais ! Londres ne me paraît plus si grise et froide ! » Sal glisse son bras sous celui de Rhys, l’emmenant dans une ruelle peu achalandée de Diagon Alley. « Cette boutique est peu connue, mais je t’assure, il n’y a pas mieux dans tout le Royaume-Uni ! Laissant échapper un couinement de bonheur digne d’une écolière, elle se dirige avec entrain vers une enseigne discrète, qui surplombe une façade élégante aux vitrines épurées. Je sais qu’on trouvera quelque chose d’absolument par-fait pour toi. »

@rhys lloyd

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you're so vain

Today was good. Today was fun. Tomorrow is another one.

@Salazanca Medeiros / février 2008

Rhys allait mieux. Il le voyait, il le sentait. Ce n’était pas parfait, il était encore parfois en mode alerte, mais ça n’avait rien avoir avec l’état dans lequel il était deux ans plus tôt. Il ne criait pas victoire pour autant, mais à l’inverse du monde magique britannique qui se cassait la figure, les syndicats en ébullition, le sorcier remontait la pente. Plus tôt dans l’année, il avait eu une rencontre avec son Fist, prêt à lui remettre son rang de Middle Finger, bien entendu, la décision ne ferait pas nécessairement l’unanimité, mais c’était sa place et il avait les épaules pour ce rôle. Il partagerait la région avec Rhiannon, d’un commun accord, prévu avant sa rencontre avec leur chef, et pendant un instant, même avec sa sœur il avait ressenti le retour de leur complicité : il avait eu l’idée, elle était venue avec une proposition similaire. Les choses aussi allaient mieux avec Lance, et même pendant ses cours avec Gina. Quelques semaines, plus tôt, il avait aussi bouclé la mission et la liaison avec la P.A.P.A, avec le retour de Maxwell et la situation chaotique avec les revenants et les dérèglements magiques, il y avait de nouveaux dossiers, et avec son retour à un poste de responsabilité, ce n’était plus de son ressort. Il garderait contact tout de même, pour avoir travaillé avec les filles quand Maxwell avait disparu et surtout parce que Maxwell serait toujours un peu dans ses pattes et celles de Lance. Et quelques jours, plus tôt, il avait officialisé son départ du cimetière pour rejoindre le staff des Rowdy.

Nouvelle vie, et donc un nouveau look ? Ce n'était pas vraiment nécessaire, mais il y avait bien eu une discussion avec Salzanca, où, en riant qu’à moitié, il avait proposé à la jeune femme de se porter volontaire pour qu'elle le relook, peut-être dans le cadre d'une occasion spéciale. Une blague, qui était devenue une vrai offre, parce que le journaliste trouvait cela rigolo de passer un après-midi shopping avec l’ancienne boxeuse, dont il aimait beaucoup la compagnie. Et il lui devait un rendez-vous, ayant annulé le précédent alors qu’elle l’avait gentiment invité à une ouverture d’exposition.

« Tu fais mon bonheur, querido. Si tu savais ! » Déclarait la jolie brune qui s’accrochait à son bras après leurs retrouvailles à l’heure convenue, l’entrainant dans une rue plus calme. Salzanca lui affirmant que la boutique était l’une des meilleures au Royaume-Uni pour ce qu’ils avaient besoin. « Je te fais confiance. Affirmait Rhys en riant doucement, alors qu’ils arrivaient devant la boutique. Tout avait si l’air chic. Je sais qu’on trouvera quelque chose d’absolument par-fait pour toi. - Vraiment ? »

L’ancien journaliste éclatait de rire, incertain s’il se voyait réellement dans ce genre de tenue. Lui le sorcier habitué aux jeans venus des États-Unis, des chemise s simple, et une veste passe-partout. Il avait été journaliste, fossoyeur et bientôt assistant de Jim chez les Rowdy Ravens, c’était naturel pour lui de ne pas se mettre en valeur ou attirer le regard. Il était aussi de nouveau un Middle Finger, il aurait besoin d’un petit rafraîchissement de sa garde-robe, restée coincé dans les années 2002. Ils étaient en 2008. Et puis pour faire frétiller la moustache de Lance, bien qu’il savait qu’il n’avait pas besoin de ça, il était prêt à se laisser guider par Sal. De toute façon, il ne pouvait plus reculer.

« Je suis content de pouvoir me faire pardonner de t'avoir fait faux-bond l'autre soir et ça me change un peu ce genre de sortie. Il se tournait vers elle, et du coup, ça t’arrive souvent de t’improviser styliste ? »